pour la mémoire de Jean Charbonnel
22 Avril 1927 + 19 Février 2014
La fidélité du jeune loup
Une vie peut être une histoire, de
l’Histoire, et devenir alors un récit qui s’entend et se lit. Par fragments,
sans ordre chronologique mais avec la cohérence que produit plus la conviction
que la mémoire, c’était un exercice possible quand j’étais – je suppose :
quand on était – avec lui. Une bibliothèque imposante et de manifeste travail
dans le vestibule, mais le salon, la salle où être, la salle-à-manger plus
resserrée n’étaient pas de l’historien ni du personnage politique. Point commun
avec peu d’autres, très grands et de haut grade dans le gaullisme d’origine [1],
la simplicité d’un appartement habité de très longue date aussi éloquente que
la pérennité d’un couple. Et comme chez tous, pas de photo. du général de
Gaulle. Le visiteur est ainsi accueilli sans ostentation, il est à l’aise.
Rétrospectivement, une sensation très chaleureuse d’enveloppement par une autre
vie que la sienne mais invitant titalement au partage des idées et à continuer
les chemins de la
conviction. L’épouse vient plus tard ajouter à l’impression
qu’il laisse à son hôte. Echangent-ils ensuite au propos de celui-ci ? Il
y avait chez Jean Charbonnel un évident et simple appel à devenir disciple,
mais ce n’était jamais formulé.
A présent, il repose face à la mer en
Bretagne du nord, lui l’homme du Limousin et d’horizons entièrement terriens.
Jean Charbonnel est fondateur, non par décision et projection personnelles,
mais par une fidélité et une continuité dans un engagement qui
rétrospectivement s’apparente à une consécration religieuse. Le premier en date
des « jeunes loups » de la Cinquième République,
avant même qu’existe l’appellation de Mars 1967 puisqu’il est élu à trente-trois
ans en Novembre 1962, a été aussi le plus durable, sinon le seul à persévérer
dans la militance de sa jeunesse jusqu’à l’article de la mort : en
témoigne le bulletin A.R.G.O.S. alors que la plupart des élus et des ministres
des temps initiaux du gaullisme de gouvernement ont fait autre chose ou ont
donné quelque gage, à un moment ou à une autre de notre histoire ou de leur
carrière, aux appareils de parti ayant
succédé aux mouvements des années 1947 à 1969, attachés à soutenir l’action du
général de Gaulle.
Face à tant de trahisons ou de
dévoiements, de plus ou moins bonne foi, la lumière tranquille d’une continuité
d’âme et de comportement. La militance et la continuité d’un homme libre –
qu’il soit au gouvernement sous Georges Pompidou : son soutien, en 1973,
aux salariés de Lip, contre le Premier ministre d’alors, et ceux-ci ne l’ont
jamais oublié, ou qu’il tente d’organiser en 1977-1978 assez les gaullistes de
gauche, après René Capitant et Louis Vallon, après Notre République, pour faciliter une nécessaire alternative de
gauche, face à Valéry Giscard d’Estaing. Qu’il ne soit écouté, à ces époques,
ni de la majorité de Georges Pompidou, ni de l’appareil de François Mitterrand,
montre seulement que l’esprit de parti l’a emporté depuis 1969 sur les générosités
de gouvernement et sur les stratégies de rassemblement [2].
La plate-forme de maintien d’un gaullisme de conviction dans l’ensemble de la
vie politique française est donc étroite, il l’éprouve, il a été seul à tenter
de la dresser et de la maintenir après de Gaulle. Il continuera pendant les
trente-cinq années qui suivent, jusqu’à sa mort, prenant position sur chaque
événement. Progressivement, il fera – par ses livres de mémorialiste et aussi
d’historien puisqu’il l’était de formation, avant la magistrature de la Cour
des comptes – le lien entre l’aventure de
la fidélité à de Gaulle, et la dialectique d’ensemble de la légitimité française [3].
Un parcours de personne devient la pratique contemporaine d’une citoyenneté et
d’un patriotisme français millénaires.
Commençant de le rencontrer à propos de
celui dont il fut le secrétaire d’Etat à la Coopération : Maurice Couve de
Murville – son premier poste gouvernemental – je fus frappé autant par son
accueil, dans la note et la familiarité bienveillante qui ont pour moi
caractérisé tous ceux qui ont entouré de Gaulle et ont bien voulu me recevoir
et en témoigner, sans doute plus de cinquante, que par un état d’âme bien plus
rare. C’est de cela que je veux rendre compte mais que j’ai du mal à
dire : je l’ai ressenti dès que j’ai voulu à l’instant où j’apprenais de
son épouse, la chère et si précieuse Marielle Charbonnel [4],
qu’il ne serait plus que de reconnaissante et très affectueuse mémoire.
Précisément, de tous ceux sur qui, dans
des positions diverses, en vue ou discrètes, de Gaulle a pu compter, Jean
Charbonnel est – dans mon expérience – le seul qui m’introduisit dans la
présence et l’amitié de sa femme. René Capitant le fit, certes et bien avant
lui, la première fois qu’il me reçut puisqu’il me garda pour déjeuner à la
table familiale, mais il mourut dans les six mois. Si l’ancien ministre a pu
rester si constant dans l’expression et le total désintéressement de ses
convictions politiques, c’est certainement à la stabilité et à la qualité de sa
vie conjugale et familiale manifestes. Cette sensation qu’il produisait avait
un écho dans ses nombreuses relations : celles de la politique locale,
celles d’associations d’objets convergents. Une persistance des cohérences
françaises selon ce qu’avait ravaudé et ranimé de Gaulle. Ce n’était pas un
homme seul, il n’était pas isolé, il transmettait et recueillait. Ce n’était
pourtant pas un homme de parti, alors qu’il avait exercé les plus grandes
responsabilités dans le mouvement gaulliste notamment dans le grand remuement
final de 1967-1969.
Il avait donc une manière à lui de
réfléchir, de dire et de se souvenir. Les jugements sur les personnes sont,
chez lui, un récit d’expérience. Pouvait-il les écrire intégralement ?
C’est lui qui « lança » Jacques Chirac en voisin et en camarade, qui
donc connut les ambiguités de naissance politique et les traits vrais de
caractère d’un des personnages les plus durables et les mieux masqués, sinon
travestis, de notre vie politique contemporaine. Des complaisances avec les putschistes
d’Alger à un sans-gêne conjugal parfois affiché, Jean Charbonnel pouvait
attester directement. Or, c’est de l’intégrité absolue de sa personnalité que
dépend le rayonnement d’un président de la République, pas seulement son
premier cercle mais pour l’ensemble des Français. Coincidence au pays du
« bon docteur Queuille » (la Corrèze) ? la même perspicacité a
pu s’exercer pour prévoir ce qu’il adviendrait du gouvernement de notre pays
quand il serait confié à François Hollande. Ces portraits que je reçus et que
je ne voyais peints nulle part ailleurs – faute d’expérience personnelle du
modèle, ou faute de courage car il est des modèles qui se vengent de n’être pas
montrés tels qu’ils veulent paraître – m’ont marqué. L’histoire de notre pays
n’est ni sa statistique économique, ni ses institutions, elle est la
psychologie de ses chefs et de celles et ceux qui aspirent à en être.
Rétrospectivement, ses souvenirs d’Henri IV pendant la guerre, et donc de
Georges Pompidou, à peu près unique au grand lycée à ne pas entrer dans la
Résistance, sont la mise en place de beaucoup des premières années de la Cinquième République
autant que de celles où se joua après de Gaulle, la suite ou pas du gaullisme [5].
Rien que de tels dons de psychologie et de
mémoire seraient attachants pour qui veut comprendre et mieux aimer notre pays,
tel que les générations de la Résistance et de la fondation de 1958-1969
voulurent le rétablir et le pérenniser. Mais j’ai ressenti bien davantage en
demeurant dans sa familiarité vite fraternelle et toujours respectueuse,
confiant, même en cas de désaccords ponctuels, il s’en trouva notamment à
propos de Nicolas Sarkozy : il jugea d’abord celui-ci dans le relatif des
autres prétendants ou prédécesseurs, tandis que je l’ai jugé dans l’absolu, ce
qui n’est pas inconciliable mais produit deux portraits et des legs assez
différents, avec cependant la même conclusion qu’a publié, il y a peu le
président du club Nouvelle frontière
et de la Convention pour la défense de la
V° République (fondées par lui respectivement en 1972 et 1985) : un
retour moralement inacceptable tant le quinquennat précédent fut marqué d’une
fascination personnelle du président de la République pour l’argent, aux
antipodes de l’essayiste sur Edmond Michelet et du disciple de Charles Péguy…
Dans la « constellation de Gaulle », Jean Charbonnel est l’étoile de
pureté et de jeunesse. C’est ce qui m’a de plus en plus retenu et qui me parut, dès que sa
mort m’a été apprise, décisif.
Oui, celui qui n’a couru après rien, qui a
sans doute reçu en termes de carrière, de considération d’autrui à commencer
par celle du général de Gaulle et de Georges Pompidou, moins qu’il n’aurait
mérité, a constamment, dans chaque étape et dans chacune des positions de sa
carrière gardé une pureté, fondant par la suite – toujours – sa sincérité et sa
modestie. Contrairement à la plupart de ceux qui témoignent du général de
Gaulle pour en avoir été de ses ministres ou d’importants collaborateurs,
Georges Pompidou notamment faisant de ses états de service public depuis 1962,
privés depuis bien avant, l’exposé des motifs pour son appel au referendum
d’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun qui fut tenu à la
saint-Georges de 1972… Jean Charbonnel ne disait pas la confiance que de Gaulle
lui aurait manifesté, encore moins laissait-il entendre quelque promotion très
supérieure s’il avait été lui-même réélu en 1967 à la députation ou si la
consultation de 1969 avait mieux tourné. Il ne parlait pas de lui, mais des
autres et cela dans la seule mesure où c’est nécessaire pour comprendre et
l’Histoire et notre infidélité collective à ce qu’avait rétabli puis
réactualisé de Gaulle. Mais celui qui l’écoutait et qu’il recevait plus encore
en âme que dans son chaleureux appartement… prolongeait le propos et savait
bien que le Général l’avait aimé, discerné, employé. J’en recevais moi-même une
part d’honneur, rien que d’être venu à lui.
Le second élément le définissant, avec le
paradoxe de très belles longévités, notamment en politique :
quarante-quatre ans au conseil général de la Corrèze, près de trente à la
mairie de Brive, avec deux générations
de descendance, est sa jeunesse. Physiquement patente, intellectuellement
déterminante. Jean Charbonnel avait le don rare de transporter jusqu’au temps
présent, en termes d’actualité vivante, contingente des époques et des
situations qui cessaient d’être anciennes. Le voyage n’était pas dans le passé,
il était au cœur de la
conviction. Le propos n’était jamais de théorie, de
pédagogie, ni même de leçon ou de bilan, il était factuel, les rencontres en
étaient le rebond constant. Même hostile ou distant, son regard s’appliquait
aux hommes plus qu’aux idées, à la cohérence d’un caractère, d’un parcours plus
qu’à la notoriété d’une biographie. Plaçant chacun de plain-pied, sans
révérence mais sans mésestime, il donnait comme au visiteur d’une cathédrale
autour de laquelle on commence par le faire évoluer d’une statuaire à une
autre, d’un portail à un porch pour que rien du peuple de la Bible et du
Moyen-Age n’échappe au cortège de la prière et des archétypes. La politique
française, la suite qui nous survivra et nous dépassera tous, que j’apprenais
de lui mieux que de tout autre – et pourtant je connaissais et avais écouté,
interrogé beaucoup des ministres et des collaborateurs du général de Gaulle –
les responsabilités de chacun, les noms et parfois les raisons de ceux qui
avaient dévoyé l’idéal de sa propre adolescence. De personnages très tôt typés
par l’historiographie retrouvaient avec lui une contigence les faisant méconnaissables :
Pompidou, Chaban-Delmas, et les princes de maintenant, Sarkozy ou Hollande
étaient portraiturés de même, d’expérience, d rencontre personnelle. Il disait
et racontait mieux les autres que lui-même et ne se mettant pas en scène, il ne
datait rien et je découvrais avec lui, nous avions chacun l’âge de l’autre,
nous devenions compagnons, moi dont la quête depuis de Gaulle était de trouver
un successeur. Il n’a jamais prétendu l’être. Il ne m’a même jamais dit pas
qu’il ait été prépondérant ou significatif par lui-même à un quelconque moment
d’une carrière, pourtant belle sur le papier, ni surtout à des instants
névralgiques. Il faut que je le déduise : Mai 1968 [6],
le mouvement gaulliste entre Pompidou et de Gaulle dès le début du second
mandat, l’identification de l’adversaire aux élections de 1973 [7],
autant que du gouvernement Pompidou-Messmer auquel il appartient, ministre du
Développement industriel et scientifique [8]e
l’Industrie, et qu’il honore, à lui seul, par son soutien de la tentative des Lip, l’entreprise unique d’une
négociation électorale, en vue des législatives de 1978, des gaullistes dits de
gauche avec les socialistes dominant l’opposition à ce qui n’était plus l’appel
et l’œuvre du général de Gaulle, mais bien la droite française, se croyant
moderniste et qui à l’étape suivante deviendrait libérale au sens de la jungle
actuelle. C’est publié par d’autres que lui pour l’ « affaire Lip »,
ce ne l’est pas assez pour la manière dont il exerça la tutelle de nos
coopérations franco-africaines : revenir à ce qu’il pratiqua et à ce qu’il
pensait est certainement la voie sûre pour mettre fin à la
« françafrique », une des hontes de la France contemporaine, toutes
nuances de gouvernements ou de courants d’investissements ou d’assistances
diverses, militaires comprises… confondues [9].
Quant aux tentatives d’un gaullisme résiduel, emprunté ou brocardé par
d’autres, d’avoir une place visible pas seulement au royaume des idées mais
dans les hémicycles, l’histoire en reste à écrir. Jean Charbonnel pour avoir
mené et inspiré les plus précises, était le mieux sinon le seul placé pour les
expliquer et les écrire [10].
Il ne faisait étalage de rien, il prenait
plus encore au cœur qu’à l’esprit, était donc le contraire d’un pédant malgré
une évidente maîtrise du travail d’historien, autant quand il avait à dire en
colloque sur beaucoup de situations et de personnalités contemporaines, qu’en
simple conversation.
Pureté et jeunesse – produisant une
fidélité militante, explicite, travaillée [11],
spontanée – qui ont fait bien autre chose qu’un parcours, qu’une réussite,
qu’une vie-même ou une biographie. Le mystère d’un homme si simple, si ouvert,
si disponible est dans doute une sainteté laïque, quoique Jean Charbonnel soit
un homme de foi chrétienne, mais la mission dont il me semble qu’il s’est senti
chargé de ses quinze ans – la résistance à Henri IV où seul l’enseignant
Pompidou ne déserta pas pour la clandestinité – à sa mort, encore au travail du
témoignage par écrit, n’était pas mystique mais vérité. Jean Charbonnel croyait
aux faits et par cela il était idéaliste parce qu’il savait assembler les
faits. Enquête jamais découragée sur la mort de Robert Boulin, militance pour
la tentative des Lip, entreprise unique d’une négociation électorale des
gaullistes dits de gauche avec les socialistes dominant l’opposition à ce qui
n’était plus l’appel et l’œuvre du général de Gaulle, mais bien la droite
française, alors moderniste... recherche constante de voies et moyens, en
intelligence et en pratique, sans nulle tension, sans emportement, sans rêve
non plus – ni dans les périodes de gouvernement, ni dans la vieillesse venant
selon l’état-civil mais jamais en silhouette, en son de voix, en visage
d’attention, d’écoute et de conclusion.
Une telle affectivité, une telle synthèse
intérieure du religieux, du patriotisme, une telle intelligence de ce qui chez
autrui comme en soi-même, peut constituer un homme. Un homme politique entre
autres. Il le fut au meilleur et très rare sens de ce mot, qu’à lui seul il
réhabilite [12].
Pourtant, une bonne part du secret d’un
équilibre souriant et d’une constante invite au partage intellectuel réside
dans de la chaleur. Jean
Charbonnel n’a jamais agressif ni intolérant, mais il n’a pas
pourtant été un homme de compromis. Le don de l’empathie avec les personnes et
avec les sujets. Sans s’assimiler à une école de pensée ou à un courant
particulier, à une famille d’esprit française, antérieure au gaullisme des
années 1940 à 1970 et auxquelles devraient beaucoup certains des soutiens ou
des compagnons du général de Gaulle, il était de la fibre légitimiste qui
formula les grandes pétitions d’un christianisme social. Royaliste :
non ! maurrassien : non plus, mais faisant du passé monarchique de la
France un socle où la
Cinquième République, telle que pratiquée avant sa lettre
puis dans les premières années de sa fondation par le général de Gaulle,
pouvait trouver de la sûreté, des antécédents.
Affectivité pudique qui pénétrait
l’intelligence et les options. Il était le contraire d’un désincarné, d’un
théoricien, de même qu’il a été exceptionnel en désintéressement de carrière.
Il s’imposait dans le tête-à-tête plus qu’en public, m’a-t-il semblé.
Certainement en tête-à-tête, puisque – normalien, agrégé, énarque, ministre des
plus grands – il ne manifestait aucun esprit de supériorité ou de
« pédagogie » et parce qu’il n’avait pas de dogme mais de la
connaissance encore plus des personnes que des sujets.
Il était à aimer, il a été aimé. Le pays
et la République, pas au sens des facilités et convenances de langage de
maintenant, lui devraient bien plus s’ils avaient su le reconnaître, le
discerner et lui confier bien davantage. Mais cette lumière qu’il portait en
lui a été identifiée et ne va pas s’éteindre. Gage évident, son épouse, ma
femme, notre fille et moi qui avons chacun de lui fait une rencontre
différente, ressentons à l’unisson : « sa fidélité à ses convictions d'une
ardeur "jeune", marquée par ce que j'appellerais l'innocence de
l'enfance, cette chaleur que l'on ne percevait jamais autant que dans le tête à
tête, parfois masquée par sa réserve d'intellectuel timide, enfin la lucidité
de ses jugements sur les hommes et sur les événements ». Famille de France et de cette
République qui n’est pas un régime mais un bien et une fierté. Constellation de
Gaulle. Politique et chrétien, de la première adolescence à l’aboutissement de
maintenant.
Bertrand Fessard de Foucault
.
Reniac, vendredi 22 . mercredi 26 Février &
lundi 3 . mercredi 5 Mars 2014
[1] -
Maurice Couve de Murville, 40 rue du Bac, depuis son mariage en 1932, et
Jean-Marcel Jeanneney, 102 rue d’Assas,
depuis sa nomination à la Faculté de droit de Paris en 1952 – je peux
en dire autant de René Capitant, 8 square Latour-Maubourg, un des deux
appartements du couple Pétain, le Maréchal faisant chambre à part, appartement
qui semble être échu ensuite à Alain Juppé, rompant la règle de stabilité
d’habitat et de conjugalité
[2] - Jean Charbonnel, L’aventure de la
fidélité (Seuil . fin 1976 . 298 pages), notamment les premières pages
sur la fin de la « République pompidolienne », puis à partir de la
page 175, l’énoncéde « la situation politique du gaullisme au carrefour
des deux grands courants de la droite et de la gauche dont il avait réussi,
pendant ces onze ans, à dépaasser l’affrontement traditionnel mais qui
risquaient maintenant, en se reconstituant, de l’étouffer »
[3] - Jean Charbonnel, Les légtimistes de Chateaubriand à de Gaulle
( La Table ronde . Avril 2006 .
327 pages) – « Comment penser l’histoire de France ? »
[4] - c’est à elle, « à ma
femme » que sobrement mais décisivement, Jean Charbonnel dédie son premier
livre de mémoires
[5] - Jean
Charbonnel, A la gauche du Général (Plon . Octobre 1996 . 326 pages) p. 232 le portrait de Georges
Pompidou
[6] - L’aventure de la fidélité, pp. 160 et suivantes
[7] - sa participation à la Radioscopie des oppositions
[8] - intitulé dynamique qu’il
avait lui-même choisi avant plus de quarante ans d’avance sur les tentatives de
maintenant : Redressement productif
[9] - A la gauche du Général op. cit. pp. 159 et suivantes
[10] - ibid. pp. 263 et
suivantes sur sa relation avec François Mitterrand
[11] - Comment peut-on être opposant ? (1983) – coll. pour Le gaullisme aujourd’hui (1985)
– de Gaulle au présent (1990)
– Le gaullisme en questions
(2002)
[12] - ibid. p. 33 :
morale, valeurs, politique
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