dimanche 31 mai 2015

campagne présidentielle - le duel Sarkozy-Juppé 1


Le Figaro – soir du dimancxhe 31 Mai 2015

Comment Nicolas Sarkozy cherche à «balladuriser» Alain Juppé

    • Par Jim Jarrassé
    • Mis à jour le 31/05/2015 à 22:33
    • Publié le 31/05/2015 à 20:58
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, ce samedi, au congrès des Républicains.
VIDÉO/LE SCAN POLITIQUE - Interrogé sur France 2, le patron des Républicains a fait plusieurs fois référence à la présidentielle de 1995, comparant Alain Juppé à Edouard Balladur, battu par Jacques Chirac.
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«Nicolas Sarkozy a le parti, moi l'opinion». La petite phrase prononcée dimanche par Alain Juppé, au lendemain du congrès des Républicains, n'a pas manqué de retenir l'attention de Nicolas Sarkozy. Qui y a fait directement référence lors de son interview, dimanche soir, sur France 2: «Ce n'est pas moi qui vais en vouloir à Alain Juppé puisqu'il m'est arrivé de dire la même chose quand j'ai soutenu Balladur. Avec le résultat que vous connaissez…», a réagi le patron des Républicains.
Pour mieux comprendre la portée de cette réponse, il faut se replacer dans le duel fratricide qui a opposé Edouard Balladur et Jacques Chirac à l'aube de la présidentielle de 1995. En 1994, Chirac, président du RPR, est donné largement battu par Balladur, populaire premier ministre soutenu par... Nicolas Sarkozy. Mais les tendances finiront par l'inverser à partir de mars 1995, quelques semaines seulement avant le scrutin présidentiel, et Balladur sera battu au premier tour de l'élection.

Le camp Juppé réplique

Interrogé un peu plus tard sur les huées adressées à Alain Juppé samedi porte de la Villette, Nicolas Sarkozy a eu encore cette réponse: «Moi-même il m'est arrivé d'être sifflé dans ma famille politique». Référence à nouveau à 1995: lors du dernier meeting de Jacques Chirac, le 5 mai, le jeune bras droit de Balladur avait été copieusement sifflé par les militants RPR. Le début d'une longue traversée du désert pour Nicolas Sarkozy.
La comparaison entre Alain Juppé et Edouard Balladur faite aujourd'hui par le patron des Républicains est donc loin d'être anodine: il cherche à camper l'ancien premier ministre en favori éphémère de l'opinion, qui aurait tendance à oublier les militants de son propre parti. En candidat parti trop tôt, dont le sort pourrait s'inverser.
Une analogie qui a fait réagir Gilles Boyer, le bras droit d'Alain Juppé, qui n'a pas manqué de rappeler le soutien de Nicolas Sarkozy à Edouard Balladur en 1995:

Nicolas Sarkozy à France 2 - commentaires


20minutes.fr

POLITIQUE Le président des Républicains était l'invité de Julian Bugier...

Nicolas Sarkozy au JT: «Avouez? C'est comme ça que vous le prenez?»

Nicolas Sarkozy sur le plateau du 20 heures de France 2.Nicolas Sarkozy sur le plateau du 20 heures de France 2. - FRANCE 2 / AFP
A.B.
·         
    • Publié le 31.05.2015 à 19:39
    • Mis à jour le 31.05.2015 à 23:44
Nicolas Sarkozy a choisi de prendre la parole sur le plateau du JT de France 2.

20h30: Ce live est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi.

20h20 : « Quand je dis que la politique du gouvernement est médiocre, je pense que je suis indulgent »
Interrogé sur la droitisation de sa formation politique, Nicolas Sarkozy, après avoir déclaré qu’il ne fallait pas stigmatiser les électeurs du Front national, a poursuivi son intervention par plusieurs analogies. « Quand je critique la politique de Christiane Taubira, ça ne veut pas dire que je suis raciste, et quand je critique la réforme des collèges de madame Vallaud-Belkacem, ça ne veut pas dire que je suis sexiste », s’est-il défendu, après avoir considéré que « quand je dis que la politique du gouvernement est médiocre, je pense que je suis indulgent » .
"Quand je dis que la politique du gouvernement est médiocre, je pense que je suis indulgent" #Sarkozy #F2
— Judith Waintraub (@jwaintraub) May 31, 2015

20h18 : « Avouez, c'est comme ça que vous le prenez?»
« Avouez Nicolas Sarkozy qu'on a fait mieux en matière d'unité », a retorqué le journalise à Nicolas Sarkozy, qui n'a visiblement pas apprécié le ton employé.
- Nicolas Sarkozy, avouez que ... - Avouez ? C'est comme ça que vous le prenez ? #NS20H
— Ch. MENEU-TARDIVEAU (@ChMENEU) May 31, 2015
Qd. Julian Bugier a balancé "avouez" à Nicolas Sarkozy, il a hésité un instant et j'ai vraiment cru qu'il avait un truc à avouer, non ?
— Renaud Dély (@RenaudDely) May 31, 2015
Sarkozy n'a pas apprécié le "avouez" de la question de @France2tv ! Ça lui rappelle trop ses visites aux magistrats ?
— pierrehaski (@pierrehaski) May 31, 2015
Toi aussi tu as senti la tachycardie de #Sarkozy quand il entend le verbe "AVOUEZ"... #NS20H
— ΕΛ ΠαΔαωαה Off™ (@PadawanOff) May 31, 2015

20h15 : «Quand on a été divisé pendant 3 ans, la tache du rassemblement est difficile»
« Alain Juppé est un homme qui fait honneur à notre formation politique, (...) et je regrette les sifflets. Mais quand vous avez 15 à 17.000 personnes devant vous, vous ne pouvez pas les contrôler », a répondu Nicolas Sarkozy, interrogé sur les sifflets adressés durant le congrès à Alain Juppé.
"Il y avait entre 15 et 17000 personnes" hier selon Sarkozy. En effet, la salle était blindée. pic.twitter.com/DX7A4fhhuu
— Thibaut Pézerat (@ThibPez) May 31, 2015

20h12: « Les Français n’ont plus confiance en personne »
« Les Français n’ont plus confiance en personne », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Nous voulons aller au-delà du simple débat gauche-droite », a-t-il poursuivi en expliquant le changement de nom de son parti.

19h00
C’est désormais officiel, puisque la justice ne s’y est pas opposée, l’UMP n’est plus et a un nouveau nom. Au lendemain du congrès qui s’est déroulé samedi Porte de la Villette à Paris devant 20.000 personnes, la formation politique a été rebaptisée sous le nom des Républicains. Son président, Nicolas Sarkozy, est l’invité du journal du journal de 20 heures ce dimanche soir sur France 2.
Une intervention à suivre en direct sur 20 Minutes.
Les Républicains, un parti "pour Sarkozy"


Inquiétude & Certitudes - dimanche 31 mai 2015

courriel à l'Elysée - le "deal" ?

Le 31/05/2015 17:50, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

je ne crois pas à la fécondité d'une élection présidentielle se décidant au premier tour, l'automatisme étant supposé refuser Marine Le Pen par le second (donc élire "n'importe qui", Caligula faisant de son cheval un consul ; il montrait également sa femme nue à ses amis, comme aujourd'hui nous dénudons la République et défigurons la France). Je ne crois pas à la sincérité d'une démocratie qui ne donnerait pas accès à toute citoyenne et à tout citoyen le libre accès pratique, sans énorme machine politique, aux personnalités susceptibles de "parrainer" une candidature à la présidence de notre République. Je ne crois pas qu'il soit efficace de gouverner, sans le peuple au prétexte de pédagogie ou d'une compréhension supérieure et "technique" de notre temps, ni en oubliant ce sur quoi l'on a été élu, ce qui n'est pas littéralité d'un programme imprimé mais la force-même d'une espérance mieux dite par les bulletins des Français que par aucune profession des candidats.

Je ne coupe évidemment pas dans un recel de la République et de sa forme adjective par quelque personnalité ou mouvement politique que ce soit.

Sans avoir étudié le détail - serait-ce utile ? - est-il sain ? que chacun des deux candidats en 2012 soit dispensé de primaires pour 2017, alors que 72% des Français ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy se représente, et 77% que François Hollande, lui non plus, se représente

Je n'adhère pas au couplet de la une de
Libération
( (daté des samedi 30 et dimanche 31) d'une diplomatie redonnant du poids à la France en (ou car) "  s'éloignant de la tradition gaullo-mitterrandienne". Travailler avec les monarchies pétrolières au double jeu avéré avec le terrorisme d'Aqmi et de l'Etat islamique, aux régimes de dictature aussi révoltants que ceux de la Russie et de la Chine, et qui donnent la pire image de l'Islam n'est pas digne de nous, quitte à perdre de "fabuleux" contrats. L'honneur ne se monnaye pas et faire la leçon aux banlieues et en appeler au civisme et à l'enseignement du civisme, interdit de pratiquer "sur la scène internationale", donc d'évidence, le contraire. Je nous vois seuls au Sahel et incapables d'avoir convaincu nos frères européens de ce que notre frontière démographique et stratégique est là, je nous vois sans instrument fiable pour de grandes décisions (vg. la Syrie, être à juste titre prêts à frapper mais sans que nos ambassadeurs à Londres et à Wahington aient fait pressentir que les exécutifs là-bas n'auraient pas le soutien qu'ils requéraient de leurs Parlements respectifs). Je vois surtout l'entreprise européenne se défaire d'année en année, de mois en mois car elle n'est plus qu'intergouvernementale depuis le referendum du 29 Mai 2005, et qu'elle n'habite plus les esprits ni les âmes. Le non français et néerlandais était à faire valoir dans toute l'Union pour une vraie relance, notamment démocratique et indépendantiste à tous égards, militaire et idéologique compris. C'était rattrapable le 15 Mai 2012 en exposant à Berlin le cap social et antispéculatif à suivre.

Le "deal" ? Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ont cause commune pour se faire face au second tour de la prochaine élection présidentielle et donc crier haro sur un soi-disant socialisme calamiteux. Il n'y a plus de gouvernement socialiste depuis Juillet 1984. Espérer en ce moment que d'elle-même la conjoncture moins mauvaise internationalement, donne de la brise dans les voiles présidentielle assez à temps... est de la cartomancie ou de la méthode Coué. Ce n'est pas adulte. Ceux qui - sans adhérer le moins du monde à la famille Le Pen et à son fatras - ont été choqués par le quinquennat sarkorzyste, ont été déçus par les deux premières années du mandat en cours et deviennent chaque semaine plus sensibles au cynisme d'une invulnérabilité institutionnelle et d'une impopularité émancipant de toute cote..., peuvent songer à voter Marine Le Pen, uniquement pour que tout soit bousculé d'un échiquier totalement vérolé. Ce ne serait qu'une cohabitation où Marine Le Pen n'aurait guère plus de sièges au Parlement que maintenant, puisque le régime électoral n'aura pas changé avant le renouvellement de l'Assemblée Nationale sauf à faire voter la proportionnelle par referendum en vue d'un autre mode de ce renouvellement. Il n'y aurait donc pas de gouvernement Front national, mais une alliance des républicains (sans majuscules), c'est à dire de tout le monde et pourquoi pas avec quelques frontistes s'ils sont acceptés par les autres partis. Le Premier ministre serait imposé, ainsi que les ministres par la majorité parlementaire. Marine discourra, inaugurera les chrysanthèmes et n'aura en cinq ans, strictement rien à son actif, les partis devront enfin être proche des gens et les ambitions avoir enfin du fond et pas seulement de l'habileté.

Depuis trois ans, je suggère le changement de cap dans le détail et vous le redonne version Décembre 1973 écrit pour Bernard Combes et communiqué X fois à Pierre-René Le Mas et à vous.Il y aurait aussi une adresse simplement démocratique, encore dans le pouvoir du Président : établir effectivement la proportionnelle en expliquant dans le même temps le délabrement de notre démocratie, toutes responsabilités partagées depuis 1995, et en formant un gouvernement d'union nationale pour les deux années restant à courir de ce quinquennat, le temps d'un audit de cette France qui est vendue "par appartements" (pour la bonne image qatari ou chinoise, nullement pour de la création d'emplois), que trahissent ses dirigeants économiques, méconnaissent ses politiques si bègues de discours et si courts de propositions, de l'adoption d'un plan économique, social et financier quinquennal. D'initiative présidentielle, la France donnerait aux Européens, et notamment aux Allemands - censeurs - et aux Britanniques - bande à part depuis 1951, malgré leur discours à Zürich en 1948 (Churchill), un pendant au mouvement des électeurs helléniques et ibériques. Electeurs et gouvernement faisant réfléchir tout de suite et pas en 2017, et de façon constructive, au lieu du referendum-chantage de Cameron.

Courage et bon sens, cher ami, et je suis à nouveau avec vous, à défaut d'être sur l'agenda du Président, quelques minutes tous les quinze jours ou toutes les trois semaines (clause de style ? la réponse ne m'appartient décidément pas).

samedi 30 mai 2015

Nicolas Sarkozy discourt pour les Républicains - échos sans intégralité du texte


 

 

EN DIRECT - Nicolas Sarkozy clôture le Congrès fondateur des Républicains

30/05/2015 à 10h50 Mis à jour le 30/05/2015 à 18h31

C'est ce samedi que l'UMP a fait peau neuve. Après le vote de vendredi portant sur le changement de nom, le Congrès qui s'est tenu Porte de la Villette à Paris pour consacrer le nouveau parti Les Républicains devant environ 20.000 personnes.

Ils se sont tous réunis Porte de la Villette. C'est ce samedi que l'UMP est devenue officiellement Les Républicains. Vendredi, les adhérents au parti de l'opposition ont approuvé à plus de 83% ce changement de nom, malgré une faible participation. Pour faire place nette du passé, après trois ans de guerre interne ou de révélations sur des affaires, Nicolas Sarkozy a réuni tous les ténors du parti. Au total, une soixantaine d'intervenants s'est succédée à la tribune de ce congrès fondateur. Le président des Républicains a clôturé cette journée avec un discours pour fixer un nouveau cap en vue de la présidentielle de 2017 mais aussi de nouveaux statuts.
>> Ce live est désormais terminé. Retrouvez ici les événements marquants du Congrès.
15h40 - Nicolas Sarkozy s'en prend à François Hollande sur la politique étrangère
Nicolas Sarkozy ne s'est pas fait prier pour attaquer son successeur à l'Elysée. "Quel Français aimant passionnément son pays n'a pas éprouvé un sentiment mêlé de honte et de tristesse à voir les plus hautes autorités françaises préférer aller serrer la main de Fidel Castro au lieu d'aller rendre hommage au peuple russe pour les terribles épreuves qu'il a endurées lors de la seconde guerre mondiale et dont le courage a joué un si grand rôle dans la défaite du nazisme?", s'est exclamé Nicolas Sarkozy.
Précisant: "On ne doit pas confondre notre amitié avec le peuple russe et les divergences légitimes avec son gouvernement."
15h35 - Nicolas Sarkozy met la "confiance" au coeur du programme des Républicains
Dans son discours de clôture du congrès fondateur du parti des Républicains, son président met en avant la "République de confiance" qu'il souhaite. Dans chaque domaine, école, famille, laïcité, sécurité, justice, Nicolas Sarkozy appelle à restaurer la confiance.
"Nous devons redonner confiance aux Français dans la connaissance, dans la science, dans la raison, dans le progrès", scande l'ancien chef de l'Etat. Poursuivant: "La République de la confiance, c’est celle qui respecte la famille, qui la soutient, qui l’accompagne. Je vous propose de construire une république où chacun saura qu’il peut s’élever par son talent s’enrichir par son travail."
Un leitmotiv affiché tout au long de son discours qu'il clôture ainsi: "Ce n'est pas un rêve, c'est juste notre ambition, la République de confiance. Voilà pourquoi nous sommes devenus les Républicains".
15h20 - Nicolas Sarkozy accuse la gauche de "caricaturer" la République
Nicolas Sarkozy s'en est pris à la gauche accusée de "trahir par le coup de force permanent". "Vous ne défendez pas la République, vous la caricaturez", a-t-il dit dans son discours de clôture du congrès fondateur du nouveau parti qui succède à l'UMP. "Vous ne respectez pas la République, vous la trahissez par le coup de force permanent parce que vous pensez qu'avoir la majorité vous donne tous les droits".
15h10 - Nicolas Sarkozy salue les ténors de son parti
Pour débuter son discours, Nicolas Sarkozy a tenu à saluer la présence de l'ensemble des ténors de l'ex-UMP.
"Pour moi, avoir la chance de présider une famille politique qui compte dans ses rangs un homme politique comme Alain Juppé est une richesse. Présider une famille politique à laquelle participe Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon c'est une chance pour la France", lance le président des Républicains.
Nicolas Sarkozy qualifie ce congrès comme "un jour de refondation, un jour de renouveau, un jour de renaissance". Mais précise: "le redressement, on ne le fait pas seul, je ne suis pas un homme seul".
14h55 - "Rien de bon" dans la division, selon Alain Juppé
Après une montée mouvementée sur la scène du congrès des Républicains, Alain Juppé, dernier à prendre la parole avant Nicolas Sarkozy, a longuement appelé au rassemblement et à l'unité. "Notre société a besoin d'apaisement et non pas de revanche, a plaidé le maire de Bordeaux. On ne fait rien de bon dans la recherche méthodique du clivage."
Alain Juppé a assuré partager "l'enthousiasme pour un nouveau départ", admettant qu'une "lourde responsabilité pèse sur les épaules" des Républicains. Avec dans le viseur: les élections régionales.
14h50 - Alain Juppé aussi accueilli par des huées
Alors que le maire de Bordeaux monte à la tribune de nombreux sifflets se font entendre dans l'assistance. Pas de quoi entacher la motivation d'Alain Juppé qui déclare: "Certains me sifflent, ça me fait de la peine mais ça ne change pas mes convictions, vous êtes ma famille, je resterai dans ma famille!"
14h20 - Un message de Bernadette Chirac sur grand écran
L'ex-première dame a tenu à apporter son soutien au nouveau parti et à Nicolas Sarkozy, pour lequel elle n'a jamais caché son attachement. "J'approuve Nicolas Sarkozy pour sa décision de choisir les Républicains comme dénomination de notre mouvement", explique Bernadette Chirac dans un message diffusé sur écran géant. "Nous devons tous nous sentir mobilisés au service la démocratie et de la République", ajoute-t-elle.
13h55 - François Fillon accueilli par des huées
L'heure est à l'unité à en croire tous les ténors des Républicains mais il semblerait que certains soient moins bien reçus que d'autres. C'est le cas de François Fillon, qui au moment de prendre la parole, a été accueilli par quelques huées de la part des militants.
Toutefois, au fil de son discours de nombreux applaudissements se sont fait entendre. Après une prise de parole de près de 20 minutes, l'ancien Premier ministre a assuré que le changement ne passerait que par un comportement: "il va falloir être des républicains!" "Partout où l'autorité de l'état sera baffouée, les Républicains seront là, partout où la laïcité est défiée les Républicains seront là", a promis le député de Paris.
Pour lui, le choix des Républicains comme nom de parti va les obliger "plus que tout autre, car lorsqu’on prend la République comme étendard, il ne nous est pas permis de décevoir. Et puisque l’exemple doit venir de nous-mêmes, faisons de la liberté, de l’égalité et de la fraternité la devise vivante des Républicains."
13h50 - Charles Pasqua fait son entrée porte de la Villette
Ancien ministre, ancien sénateur et député des Hauts-de-Seine et proche de Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua est venu apporter son soutien aux Républicains. Son arrivée a été saluée par quelques applaudissements.
13h40 - Séquence émotion avec Eric Woerth
Le député de l'Oise a reçu une standing ovation de la part des adhérents rassemblés porte de la Villette après les avoir remercié pour leur "force", leur "confiance" après avoir été relaxé dans l'affaire Bettencourt. "Merci du fond du coeur", a lancé Eric Woerth.
13h35 - Un message d'Angela Merkel diffusé
La chancelière allemande est apparue dans un message vidéo pour apporter son soutien aux Républicains et à Nicolas Sarkozy. Angela Merkel a dit se réjouir "de la collaboration entre nos deux partis".
13h20 - Bruno Le Maire annonce son programme
Il a été le grand rival de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP. Bruno Le Maire a fait de son passage à la tribune du congrès des Républicains un discours de campagne. Ne parlant ni de Nicolas Sarkozy, ni des Républicains, le député de l'Eure a appelé au "renouveau". Sous forme d'anaphore, il a assuré qu'il fallait mettre "a bas le fatalisme, a bas la résignation de ceux qui pensent avoir tout essayé contre le chômage alors que depuis 30 ans nous essayons la même chose!" A bas la culture de l'excuse pour les délinquants! A bas la folie des taxes, des impôts et de la dépense publique qui ravage la France depuis 30 ans! A bas la relecture inquisitoriale de notre histoire nationale!"
Et de s'en prendre au gouvernement. "François Hollande ose tout, François Hollande est indifférent à tout, François Hollande rabaisse tout, jusque sur les marches du Panthéon où il a fait de la politique politicienne", accuse Bruno Le Maire. "En 2017, nous en finirons avec cette caste socialiste qui se soutient et se protège, avec le sectarisme de la gauche, avec François Hollande", assure-t-il.
Le député de l'Eure appelle alors "les jeunes qui piaffent du désir de servir la France", à prendre le pouvoir "car on ne le vous donnera pas". Il demande aussi à faire "tomber les murs du sectarisme de cette classe politique qui ne se renouvelle jamais".
13 heures - Alain Juppé arrive porte de la Villette
Le candidat à la primaire en vue de la présidentielle de 2017 est arrivé peu avant 13 heures au congrès fondateur des Républicains. Alain Juppé a obtenu de prendre la parole juste avant Nicolas Sarkozy.
L'ancien Premier ministre a été accueilli par des applaudissements mais aussi quelques sifflets.
12h40 - Laurent Wauquiez prône "l'assimilation" contre "le communautarisme"
L'ancien ministre Laurent Wauquiez s'est offert une belle ovation lors de son discours à la tribune. Appelant à ne pas oublier "ce qu'il a falli nous tuer", le député de Haute-Loire voit dans les Républicains "l'incarnation de l'espoir pour les Français" et appelle à un seul mot d'ordre "l'unité, l'unité, l'unité".
Critiquant ensuite allègrement le gouvernement et les socialistes, le numéro 2 des Républicains s'en est particulièrement pris à Christiane Taubira, la ministre de la Justice: "La justice de la République c'est la fermeté. La place des délinquants c'est la prison." Ajoutant que "les socialistes ont trahi les valeurs de la France". Sous forme d'anaphore à la Emile Zola, Laurent Wauquiez "accuse Najat Vallaud-Belkacem d'abêtir la République". "J'accuse Manuel Valls d'asphyxier la République, enfin j'accuse François Hollande de laisser s'éteindre la voix de la France".
Laurent Wauquiez a ensuite vouloir défendre les valeurs de la République. "Ce n'est pas à la République de s'adapter aux étrangers, ce sont aux étrangers de s'adapter à la République", lance le député avant d'ajouter "la République c'est l'assimilation et non le communautarisme".
12h15 - De nombreuses chaises vides
Selon une journaliste présente sur place porte de la Villette, toute une partie de la salle est encore vide. Une information confirmée par la journaliste de BFMTV qui explique qu'une tente avait été installée à l'extérieur avec un écran géant. Un espace totalement vide.
12h05 - Les Républicains reçoivent le soutien du centre
Alors que Maurice Leroy, député de l'UDI, est monté à la tribune pour appeller à "dépasser les clivages, porter haut une vision des responsabilités et de l'Etat", Hervé Morin, le président du Nouveau Centre a lui souhaité "longue vie aux Républicains".
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde a appelé de ses voeux à "bâtir à l'avenir mes alliances indispensables aux alternances locales et nationales dont notre pays a besoin" et d'espérer que "ce congrès ouvre la voie à un partenariat véritable".
Sur BFMTV, Valérie Pécresse s'est dite elle prête "à l'union" avec les centristes dès le premier tour des élections régionales.
11h55 - Nicolas Sarkozy prend place sur scène
Il faudra attendre 15 heures pour entendre le discours du président des Républicains mais Nicolas Sarkozy a pris place à la tribune sous les applaudissement largement nourris.
11h30 - Bruno Le Maire pour le renouveau
Au micro de BFMTV, Bruno Le Maire a assuré que son aprti avait besoin de "renouveau". "C'est très important qu'on ait du renouveau dans notre parti, un autre regard sur la politique, une autre manière de faire de la politique, des idées nouvelles", estime l'ancien ministre de l'Agriculture. Interrogé sur le potentiel plébiscite de Nicolas Sarkozy lors de ce congrès, Bruno Le Maire répond: "On n'est pas en monarchie on est République, non?!"
11h20 - Nathalie Kosciusko-Marizet et le devoir d'exemplarité
"Ca fait bien longtemps qu'on avait pas eu une si belle réunion moment pour célébrer la refondation d'une belle famille", débute la vice-présidente de l'UMP qui annonce que les statuts du nouveau parti avaient été votés à 96% par les adhérents.
En charge de gérer cette commission des statuts, NKM a insisté: "le vote sera la modalité habituelle de fonctionnement. Fini les petits arrangements!" Selon elle, le parti "a souffert  d'un défaut d'exemplarité". "L'exemplarité sera la loi, un élu qui ne sera pas à jour de ses cotisations ne pourra siéger dans nos instances", prévient-elle. Et d'ajouter: "qui peut prétendre réformer la France, s'il n'est pas capable de se réformer soi-même". Avant de conclure: "cette oeuvre, c'est la vôtre".
11h15 - Valérie Pécresse en route pour les Régionales
Pour se faire entendre la candidate aux Régionales en Ile-de-France a repris le slogan de la Coupe du monde de 1998: "Et un, et deux, et trois... zéro"; Pour elle, son mot d'ordre sera plutôt: "et un les municipales, et deux les départementales et trois les régionales." "L'alternance est en marche et rien ne l'arrêtera", poursuit-elle. avec en guise de conclusion à son intervention: "Si les régions basculent, la France bascule".
11h13 - Arrivée de Nicolas Sarkozy
Sous les applaudissements et au son de "Nicolas, Nicolas", le président de l'UMP fait son entrée porte de la Villette. Nicolas Sarkozy parlera vers 15 heures.
11h10 - Guillaume Peltier prend la parole
"2015 sera l'année de tous les républicains n'en déplaise aux socialistes", débute Guillaume Peltier avant d'appeler à réaffirmer "nos valeurs pour toute la France". "Face au renoncement, nous devrons réhabiliter l'école de la république, la fierté de notre histoire et la maitrise de notre langue", scande le maire de Neung-sur-Beuvron.  Et de conclure sur un "vive la France et vive Nicolas Sarkozy".
10h40 - Christian Estrosi monte à la tribune
Le maire de Nice et candidat déclaré à la primaire de son parti pour la présidentielle de 2017 s'adresse aux militants déjà réunis porte de la Villette. "On ne change pas par la seule grâce d'un nom, mais un nom nous change" assure Christian Estrosi.
"Oui vous êtes les soldats de la République ! Ce soir, soyez fiers de vous, de votre parti, d’être les Républicains", lance-t-il aux adhérents. Poursuivant: "Nous voulons réunir tous ceux qui veulent que l'Etat remplisse sa première fonction: assurer la sécurité de tous en respectant les libertés de chacun". Et de conclure: "Nous avons le devoir de créer les conditions de l'alternance autour d'un projet de sauvegarde national".
10h30 - Daniel Fasquelle prend la parole
Le député du Pas-de-Calais est l'un des premiers à prendre la parole. Deux minutes de prise de parole lui étaient imparties qu'il a largement dépassées. Lors de son intervention, les premiers sifflets se font entendre et vont à l'attention de Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem.
"Ca fait assez bizarre d'entendre défendre 'Liberté Égalité Fraternité' contre 'la liberté des délinquants'", scande Daniel Fasquelle.
Avant le député avait lancé "nous sommes bien les Républicains. Les socialistes ne sont même pas allés au tribunal".
9h15 - Les premiers cadres du parti arrivent
Les ténors de l'UMP seront tous là tout au long de la journée et devront se succéder à la tribune. Parmi les premiers arrivants, Nathalie Kociusko-Morizet, Laurent Wauquiez ou encore Eric Ciotti largement salués par les personnes déjà présentes dans la salle.
9 heures - Ouverture des portes
Les portes de la salle qui accueille le congrès des Républicains Porte de la Villette à Paris ont ouvert à 9 heures. Selon des journalistes présents sur place, 30 minutes plus tard, une centaine d'adhérents avait déjà pris place. Vers 10 heures, un quart des sièges étaient occupés.
Par J.C.
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103 opinions
  • memoire
memoire      30/05/2015 à 20h05
question: qui vas regler les dettes de l"UMP?
Ou poura-t'on lire les status du nouveaux parti?
maloya      30/05/2015 à 18h09
Marine dit tout haut les problèmes des français
gouik      30/05/2015 à 18h02
Oui les républicains, les mêmes qui sont à l'origine du référendum de 2005, référendum vite ignoré, ce n'est pas républicain justement. Donc vous n'avez pas et n'aurez jamais mon vote en 2017 et après...

le.jdd.fr

Sarkozy, Juppé, Fillon, Le Maire : le match des discours

Le congrès fondateur des Républicains s'est terminé samedi en milieu d'après-midi, mais il ne s'est pas déroulé sans heurt. Les partisans de Nicolas Sarkozy ont notamment hué Alain Juppé et François Fillon. retour sur les discours des principaux ténors du parti.

Sarkozy aux socialistes : "Vous ne protégez pas la République"

Nicolas Sarkozy lors de son discours. Reuters.
45 fois le mot "confiance", une centaine de fois le mot "République". Avec une énorme pincée de critique de la gauche, voilà l'essence du discours de l'ancien chef de l'Etat, très attendu par ses partisans et chaleureusement applaudi. "Vous ne défendez pas la République, vous la caricaturez", a-t-il dit à l'adresse des socialistes en clôture du congrès fondateur du nouveau parti qui succède à l'UMP, citant "théorie du genre", "nivellement", "égalitarisme", "méfiance pour tous ceux qui entreprennent"... "Vous ne respectez pas la République, vous la trahissez par le coup de force permanent parce que vous pensez qu'avoir la majorité vous donne tous les droits", a lâché l'ancien chef de l'Etat.
"Vous ne protégez pas la République, vous la livrez aux minorités agissantes et aux clientèles électorales successives que vous servez après vous en être servis", a-t-il poursuivi. Nicolas Sarkozy a attaqué la gauche bille en tête, gauche qui "prétend avoir le monopole des valeurs de la République", qui "met tant d'acharnement à détruire l'école", qui "discrédite la famille" notamment. "Nous n'avons jamais prétendu que d'autres n'étaient pas dignes de se nommer ainsi", a-t-il aussi lancé en référence à la contestation par une partie la gauche de la nouvelle appellation de l'UMP en "Les Républicains", arguant d'une captation d'héritage.
. @NicolasSarkozy fait applaudir @ericwoerth "un très honnête homme" #stardujour #LesRepublicains #Congres30mai pic.twitter.com/kpNq6umq0g
— Gaël Vaillant (@GaelVaillant) 30 Mai 2015
L'ancien chef de l'Etat a ensuite vanté la République de la "confiance", répétant l'expression à de nombreuses reprises. "La République de la confiance se construit avec la vérité et non avec le mensonge", citant François Hollande. Il s'en est pris ensuite implicitement au Front national: "je déteste les extrêmes parce que je refuse les impasses".

Juppé : "Notre société a besoin d'apaisement, pas de revanche"

Sifflé, hué, Juppé avait prévu le coup. Alors que les militants des Républicains manifestaient leur désaccord lors de sa montée à la tribune, le fondateur de l'UMP a immédiatement réagi : "Ça me fait de la peine, mais ça ne change pas ma détermination", ont été les premiers mots du maire de Bordeaux, dont les partisans tentaient de couvrir les sifflets en applaudissant.
Le candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017 a affirmé qu'on ne faisait "rien de bon dans la division". Le rassemblement "reste plus nécessaire que jamais", a lancé Alain Juppé. "Maintenant, allons de l'avant. Le temps n'est pas à la nostalgie", a-t-il ajouté.
"Je me réjouis de partager avec vous l'enthousiasme d'un nouveau départ : celui des Républicains à qui je souhaite, de tout coeur, bon vent. Notre mouvement peut compter sur mon concours, ma loyauté, mon ardeur. J'ai aimé l'UMP. J'aimerai les Républicains!", a-t-il répété. Selon lui, "en 2017, il faudra être prêt à agir", "au-delà du choc de l'alternance, c'est une espérance qu'il faudra faire naître. Il faut donner un sens aux réformes", avec "deux conditions: rassembler et rassembler autour d'un projet"."
"On ne fait rien de bon dans la division, ni dans la recherche méthodique du clivage. Certes, parfois, du conflit peuvent naître des solutions nouvelles. Mais les conflits viennent tout naturellement dans notre pays, grand amateur de polémiques et d'affrontements. Le rôle d'un dirigeant n'est pas de les susciter, ni de les attiser, mais de les apaiser. Notre société a besoin d'apaisement, pas de revanche", a-t-il ajouté, dans une pique à peine voilée à Nicolas Sarkozy. Son discours a été certes applaudi, mais abrégé par les "Nicolas, Nicolas" des militants qui s'impatientaient.
Juppé applaudi... Quand il parle de Sarkozy
— Christine Ollivier (@coll7533) 30 Mai 2015

Fillon : "notre congrès ne doit pas être un ripolinage"

L'ancien Premier ministre est arrivé sous les sifflets de la salle. Il a réussi à rapidement retourner le public. Il a affirmé que le congrès des Républicains ne pouvait "pas être un ripolinage du passé, mais bien un nouveau départ".  "Nous avons décidé de nous intituler 'Les Républicains' : ce choix nous oblige plus que tout autre car lorsqu'on prend la République comme étendard, il ne nous est pas permis de décevoir", a-t-il lancé aux milliers de personnes présentes.
Franches huées pour l'arrivée de Fillon a la tribune #Congres30mai
— Christine Ollivier (@coll7533) 30 Mai 2015
"Puisque l'exemple doit venir de nous-mêmes, faisons de la liberté, de l'égalité et de la fraternité la devise vivante des Républicains", a-t-il affirmé. François Fillon a également plaidé en faveur de la France en Europe, assurant que la France pouvait "être en moins de dix ans la première puissance européenne". "Ce n'est pas un rêve mais c'est le défi que nous devons relever. Nous avons tant d'atouts pour cela : la démographie, la technologie, la science, la culture, la productivité, l'influence diplomatique et militaire". "Non, le génie français n'est pas mort, c'est notre système qui est usé et un système, ça se change", a-t-il lancé. A la fin de son discours, l'ancien Premier ministre a été chaleureusement applaudi.

Le Maire veut faire "tomber les murs" d'une classe politique "qui ne se renouvelle jamais"

Capture d'écran LCP.
Bruno Le Maire, député des Républicains et futur candidat à la primaire, a connu un léger problème technique. La sono, qui marchait bien jusque-là, n'a plus fonctionné correctement au moment où il a pris la parole. Qu'importe, il a prononcé son texte : il veut faire "tomber les murs" d'une classe politique "qui ne se renouvelle jamais". "Vous butez contre les mêmes visages? Nous allons vous en offrir de nouveaux. Vous butez contre les mêmes idées? Nous allons en défendre de nouvelles", a promis Bruno Le Maire, très applaudi, notamment par des jeunes gens, visiblement fervents soutiens de celui qui s'était présenté à la présidence de l'UMP comme "candidat du renouveau".
Les militants pro-Le Maire, placés stratégiquement près d journalistes pour faire du bruit pendant discours de BLM pic.twitter.com/UfEVSnc1sV
— Christine Ollivier (@coll7533) 30 Mai 2015
Après une longue diatribe contre le pouvoir en place, il assuré que "notre combat ne doit pas être contre les socialistes, il doit être contre les idées des socialistes. Notre combat ne doit pas être contre les membres du gouvernement, il doit être contre les projets du gouvernement", a-t-il pris soin de préciser.
Vivien Vergnaud (avec AFP) - leJDD.fr
samedi 30 mai 2015
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé lors du congrès des Républicains. (Reuters)

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  • 10 6 Par Juliette
    Posté le 30/05/2015 à 18h40 - (Signaler un abus) Titre moi qui était présente j'ai trouvé que c'était un excellent congrès où tout le monde à pu s'exprimer librement! Raffarin , Guaino excellent, Woerth ovationné, très touché remerciant tous ceux qui l'ont soutenu, Wauquier pour son bon discours, Juppé, Fillon (oui quelques personnes ont brièvement sifflé) ! Petite vidéo sympa de Merckel, MESSAGES Mme Chirac, Denis Tilliniac, jEAN D4oRMESSON;;;Je n'aime pas du tout la façon dont la presse rend compte de cet événement cherchant la polémique à tout prix laissant les sujets abordés de côté! Répondre - 3 RÉPONSES
  • 2 0 Par Cristaline
    Posté le 31/05/2015 à 08h38 - (Signaler un abus) Oasis48 A ce Congrès, un autre mot a été cité par NS et pas seulement A.Juppé, F.Fillion, les chefs d'entreprises etc...il s'agit du mot "CONFIANCE" . Il me parait nécessaire de le souligner dans ce commentaire'. Répondre - 1 RÉPONSE
  • 4 3 Par dilemblue
    Posté le 30/05/2015 à 23h56 - (Signaler un abus) Non merci ! Ils ne donnent pas envies ! En fait, ils me donnent envie de voter Hollande ! Répondre - 2 RÉPONSES
  • 1 0 Par christiffany
    Posté le 31/05/2015 à 09h30 - (Signaler un abus) Titre apparemment beaucoup n'ont pas compris qu'il y a un temps pour tout le temps de la reconstruction d'un parti, et le temps des propositions et d'un programme. Un programme proposé si longtemps à l'avance n'aurait aucun sens. Qui peut dire aujourd'hui ce que sera la France dans deux ans, personne. Nous avons tous pu constater ce qu"'il en était des programmes, la crise de 2 008 a bloqué les réformes voulues par N.S et quand à Hollande lui a menti sur tout pour être élu, car lui n'a pas eu à faire face à la crise d'ailleurs en décembre 2012 à Oslo il disait la crise est derrière nous. Répondre - 1 RÉPONSE
  • 5 4 Par gaullistereel
    Posté le 30/05/2015 à 20h55 - (Signaler un abus) seul juppé ok ce clan d'affairistes se dit républicain...on se marre !! ( le voyage de 170 km en jet privé démontre bien qu'il vit sur l'argent des autres !!) sarkozy ne sera jamais élu les français n'en veulent plus il ferait mieux d'arrêter comme il l'avait dit la politique , mais " tête creuse " n'a encore rien compris....les fra,nçais en ont ras le bol de ce clivage et de ce climat de haine permanent ...seul juppé pourra rassembler dignement une majorité de français dans l'amour du pays, au service du pays !!! et pas d'un clan Répondre - 1 RÉPONSE
  • 4 3 Par Juliette
    Posté le 30/05/2015 à 18h53 - (Signaler un abus) Titre j'ai oublié M. Daubresse qui a vivement taclé Bayrou! Répondre
  • 10 9 Par perk1
    Posté le 30/05/2015 à 18h00 - (Signaler un abus) Vieux souvenirs... Marrant le coup de la sono en panne et la salle bien faite pour huer au coup de sifflet! Le parti bolchevique stalinien Bismuthise vient de naître Et on ose s appeler Républicains? Non non le mot qui vient aux lèvres c est Stalinien de la grande époque Méfiez vous les opposants au gourou car vous allez souffrir ! Répondre - 3 RÉPONSES
  • 0 0 Par sherryone
    Posté le 31/05/2015 à 19h31 - (Signaler un abus) Sarkozy plus jamais ! Et voilà que G. Peltier nous dit : « La France, c’est Clovis, Jeanne d’Arc, c’est Louis XIV, c’est Louis Napoléon Bonaparte, c’est Clemenceau, c’est Charles de Gaulle. La France, c’est Nicolas Sarkozy !». On se pince ! Et Sarkozy veut une "République de la confiance" ? Hihihi, hahaha ! toujours aussi comique ce Paul Bismuth... lui qui a ruiné son parti, ruiné la France, acheté les juges, menti sur ses comptes, usurpé l'identité d'un autre, craché sur tous ses amis, dont ceux qui l'approchent sont tous mis en examen, fricoté avec tous les tyrans de la planète, j'en passe et des meilleures... Non, vous n'êtes pas un républicain, Monsieur, votre parti le LR n'a aucun sens... Faites votre numéro auprès de votre fanclub, mais de grâce laissez les Français tranquilles, il y a bien d'autres personnes pour représenter la République. Répondre
  • 2 2 Par Cristaline
    Posté le 31/05/2015 à 08h21 - (Signaler un abus) Oasis48 J'étais à ce Congrès et suis du même avis que Juliette au sujet des médias. On s'attendait bien à ce que ce Congrès soit façonné par son Président NS! De même que j'ai entendu dire que pour les candidats à la primaire dont A.Juppé, le son avait été intentionnellement baissé, Mais il est vrai qu'il y avait beaucoup de brouhaha dans la salle. Le contenu des discours des principaux intervenants étaient très différents.Quant à NS, il devait bien justifier le mot 'Républicain" et il s'est prononcé en chef du parti d'opposition comme il se devait. Il n'était pas là pour approuver les socialistes.J'ajoute que NS a dit clairement dit que dans ce parti, on avait besoin de tous les intervenants et candidats à la primaire!. Répondre
  • 0 1 Par Pacop
    Posté le 31/05/2015 à 08h28 - (Signaler un abus) Des photos parlantes ... Grandes distances entre les membres de la famille , ou les parrains des "familles " contre l'hégémonie de celui qui voudrait être le parrain des parrains . Répondre
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iscours musclé, Juppé sifflé, Merkel "invitée"... le premier jour mouvementé des Républicains

Nicolas Sarkozy a prononcé son discours devant 20.000 militants et sympathisants de droite à Paris ce 30 mai.Nicolas Sarkozy a prononcé son discours devant 20.000 militants et sympathisants de droite à Paris ce 30 mai. (Crédits : PHILIPPE WOJAZER) latribune.fr  |  30/05/2015, 16:13  -  782  mots Nicolas Sarkozy a défini sa vision de la République, Angela Merkel a fait une apparition vidéo, plusieurs personnalités passées à la tribune ont été sifflées. Et le patron de Rentabiliweb a défendu son amitié avec l'ex-président. Résumé du premier jour des Républicains.
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La naissance des "Républicains" n'aura pas été de tout repos. Pour ceux qui ne l'auraient pas suivi, voici un résumé de la journée.

L'UMP divisé, les Français dubitatifs

Celle-ci a démarré par la parution d'un sondage indiquant que près des trois quarts des Français rejettent pour le moment l'idée d'une candidature de Nicolas Sarkzoy à la présidentielle de 2017. Ils sont encore plus nombreux à s'opposer à celle de François Hollande.
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Le discours

Au Congrès du 30 mai porte de la Villette à Paris, 20.000 membres et sympathisants du parti d'opposition ont officiellement célébré la naissant des Républicains. Nicolas Sarkozy a défini sa vision de la République et en a profité pour répondre aux critiques de la majorité à propos du choix de ce nom:
"A ceux qui nous accusent de vouloir confisquer la République, je veux répondre que s'ils ne l'avaient pas trahie, s'ils ne l'avaient pas abandonnée, s'ils ne l'avaient pas abaissée, nous n'aurions pas besoin aujourd'hui de la relever"
En référence à l'entrée au Panthéon de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle, Pierre Brossolette et Jean Zay, deux jours plus tôt, il lance :"quelles leçons tirez-vous de ce qu'ils ont accompli et de de ce qu'ils ont incarné? Aucune".
"Vous ne défendez pas la République, vous la caricaturez avec la théorie du genre, avec le pédagogisme, avec le 'il est interdit d'interdire', avec le nivellement, avec l'égalitarisme", a-t-il encore déclaré, s'adressant à "la gauche". Il a également affirmé que :
"La gauche ne respecte pas la République, elle la trahit par le coup de force permanent parce qu'elle pense qu'avoir la majorité lui donne tous les droits sans aucune exception"
L'ancien chef de l'Etat a en outre critiqué François Hollande pour sa visite à Fidel Castro "au lieu d'aller rendre hommage au peuple russe pour les terribles épreuves qu'il a endurées lors de la seconde guerre mondiale et dont le courage a joué un si grand rôle dans la défaite du nazisme ?"

Le petit mot de Merkel

Au cours du Congrès, Angela Merkel a montré son visage dans une vidéo de soutien préenregistrée. "Cher Nicolas Sarkozy, chers amis, pour votre congrès, je vous transmets à titre personnel et au nom de la CDU, mes meilleurs voeux" a déclaré la chancelière en allemand.

Des personnalités sifflées...

Une soixantaine de personnalités ont également pris la parole à la tribune au long de la journée. Certains ont déclenchés des sifflets en prononçant les noms du président François Hollande et Christiane Taubira, la garde des Sceaux.
Des sifflets ont en outre été directement adressés à François Fillon et Alain Juppé venus s'exprimer sur scène. "Ça me fait de la peine, mais ça ne change pas ma détermination", a répliqué le maire de Bordeaux.

Une autre applaudie

Eric Woerth, relaxé dans l'affaire Bettencourt à quant à lui eu droit aux ovations du public lorsque Nicolas Sarkozy a évoqué son nom. "Les droits de chacun seront respectés à la différence de ce qu'à vécu Eric Woerth après cinq années d'insultes et d'injures médiatiques. Nous sommes heureux d'accueillir un très honnête homme et un républicain : Eric Woerth", a dit l'ancien président de la République à propos de l'ex-ministre et dans l'éventualité où son parti reprendrait le pouvoir.

Le "Hollandais volant" répond à "Mariakozy"

Enfin hors scène, le fondateur de Rentabiliweb, Jean-Baptiste Descroix-Vernier a fait une incursion dans le débat en répondant au magazine Marianne. La veille ce dernier a publié un article dans lequel il est question de son rôle supposé dans la campagne numérique de Nicolas Sarkozy en 2012.
Désigné par le sobriquet "le Forgeron" ou le "Hollandais Vollant", le fondateur de la société de monétisation qui vit sur une péniche à Amsterdam assume dans son droit de réponse son amitié avec Nicolas Sarkozy. Il reconnaît que sa société a fournit une analyse de données à l'équipe de campagne de l'ex-candidat... et ajoute qu'elle a également travaillé pour Marianne. Le chef d'entreprise à l'allure peu conventionnelle (il est coiffé de tresses) conclut ainsi sa missive:
 "Si vous me consultez tous, ce n'est pas non plus (malheureusement) pour mon look super swag. Si Marianne et Sarko demandent en même temps mes conseils, c'est certainement qu'ils sont de mèche ! C'est la fameuse « Mariakozy » ! Le nouveau slogan de mon groupe sera donc désormais « Marianne, Sarkozy, et bien d'autres : ils nous font confiance ! Rejoignez-les !"
A VOIR SUR LE WEB


Inquiétude & Certitudes - samedi 30 mai 2015

jeudi 28 mai 2015

Dominique de Villepin ou le recel d'une carrière et la stérilité d'une posture




Les vies secrètes de Dominique de Villepin


par Anne Vidalie, publié le 28/05/2015 à 20:12 , mis à jour à 22:16

image: http://static.lexpress.fr/medias_10440/w_1843,h_1382,c_crop,x_205,y_0/w_640,h_358,c_fill,g_center/v1432647966/dominique-de-villepin-20_5345775.jpg
Dominique de Villepin intervient dans de multiples colloques. Ici, à Bogota (Colombie), en 2014.
Dominique de Villepin intervient dans de multiples colloques. Ici, à Bogota (Colombie), en 2014.
L. MUNOZ/EFE/MAXPPP

Devenu conférencier et avocat international, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin court le monde, du Qatar à la Chine. Sans rien révéler de ses clients, ni de ses projets d'avenir. L'Express a tenté de percer le mystère.

Dominique de Villepin ne travaille pas, il court la planète, joue les saute-frontières, jongle avec les fuseaux horaires. Où va-t-il ? Que fait-il ? Qui voit-il ? L'ancien Premier ministre, désormais conférencier et avocat international, esquive. D'un laconique "Je voyage", il balaie les questions de ses amis. Aux plus insistants, il lâche : "Je participe à des colloques, je fais des affaires."  
L'éditeur Olivier Orban, ami de longue date, soupire : "Je ne connais pas sa vie..." A L'Express, curieux d'en savoir plus sur sa reconversion et ses projets, le globetrotteur fait répondre qu'il est "en déplacement à l'étranger ces prochaines semaines". En voyage, donc. 
L'homme cultive le goût de l'ombre et du mystère. Dans son livre Les Cent-Jours (Perrin, 2001), sa plume admirative décrit ainsi Joseph Fouché, redoutable ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l'Empire : "Ce génial tacticien s'impose surtout par son art du secret [...] Silence, cloisonnement, double jeu, rumeur, fauxsemblants, bouc émissaire, leurre : il excelle dans ces délicates pratiques." Les proches de l'ex-Premier ministre en ont pris leur parti : "Même son premier cercle ne connaît rien de lui, souffle un ami de trente ans. Alors savoir ce qui l'occupe précisément aujourd'hui et ce à quoi il aspire pour demain..." 

"Ouvreur de portes internationales"

La nouvelle vie de Dominique Galouzeau de Villepin, 61 ans, a commencé le 9 janvier 2008, huit mois après son départ de l'hôtel de Matignon. Ce jour-là, robe noire et noeud papillon blanc, il prononce le serment d'avocat devant les magistrats de la cour d'appel de Paris. Sa reconversion ne doit pas grand-chose à la vocation. C'est un "ami d'amis", Me Serge-Antoine Tchekhoff, qui le convainc d'endosser la toge. Ce spécialiste parisien du droit des affaires a "besoin de conseils sur l'Argentine".  
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Le 9 janvier 2008, le diplomate devient avocat.
Le 9 janvier 2008, le diplomate devient avocat.
AFP PHOTO / JACQUES DEMARTHON
Il fait comprendre à l'ancien diplomate qu'un avocat ne fréquente pas forcément les prétoires, qu'il peut aussi monnayer son influence auprès des décideurs internationaux. "A l'étranger, les fonctions qu'il a occupées lui assurent un accès direct aux grands patrons et aux dirigeants, constate Me Tchekhoff. En Iran, en Argentine, en Colombie et au Venezuela, où j'ai voyagé avec lui, il est reçu avec des égards dignes d'un homme d'Etat." Un cliché de septembre 2013 montre les deux compères, tout sourire, à Bogota, face au président colombien Juan Manuel Santos. 
Ses nouveaux habits d'avocat international vont comme un gant à l'énarque au CV doré sur tranche - secrétaire général de l'Elysée, ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur, Premier ministre. Et puis, à l'époque, arpenter le monde lui permet d'échapper au tourbillon Clearstream, cette sombre affaire de "dénonciation calomnieuse" de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, supposées détenir des comptes bancaires secrets à l'étranger. Mis en examen en juillet 2007 pour complicité, "DDV" est définitivement relaxé par la cour d'appel en septembre 2011. 
Non seulement ses missions d'"ouvreur de portes internationales" - dixit un lobbyiste parisien - lui changent les idées, mais, en prime, elles rapportent gros. Le cabinet Villepin International, créé en avril 2008, démarre sur les chapeaux de roue. Au cours de ses deux premières années d'activité, il engrange 4,65 millions d'euros et dégage un bénéfice record de 2,6 millions. En janvier 2010, Dominique de Villepin débourse 3 millions pour installer ses bureaux dans l'hôtel particulier édifié en 1876 pour la comédienne Sarah Bernhardt, au coeur du très chic XVIIe arrondissement de Paris. 
"Avocat, c'est une profession qui permet de toucher de l'argent sans justifier sa provenance, glisse perfidement un collaborateur d'autrefois. Et de taire le nom de ses clients." Sur le sujet, Me de Villepin est, en effet, muet comme une carpe. Ses donneurs d'ordres, à peine moins. Alstom, le champion tricolore de l'énergie et des transports, reconnaît "avoir bénéficié de ses conseils sur le contexte géopolitique entourant certains pays".  
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Alexandre Djouhri, lors d'un match du PSG (propriété d'un fonds souverain qatarien).
Alexandre Djouhri, lors d'un match du PSG (propriété d'un fonds souverain qatarien).
REUTERS/Benoit Tessier
Le pétrolier Total a recours à ses services. Comme Veolia, spécialiste de l'environnement, dont un fonds qatarien détient quelque 5% du capital. "La connaissance que Dominique de Villepin a des institutions qatariennes nous est précieuse dans nos relations avec notre actionnaire et dans le développement d'un partenariat stratégique avec le Qatar", précise un porte-parole de la maison. 
L'ex-patron du Quai d'Orsay compterait aussi, parmi sa clientèle, quelques fondations et entreprises étrangères sous le charme de "l'homme du discours de l'ONU" - son flamboyant plaidoyer contre la guerre en Irak, prononcé devant le conseil de sécurité des Nations unies le 14 février 2003. Le conglomérat de la famille Bugshan, 8e fortune d'Arabie saoudite, en ferait partie. Ce groupe, soupçonné d'avoir touché des commissions occultes en marge de contrats d'armement, serait l'un des intermédiaires obligés de la France dans le golfe Persique
L'ancien ministre des Affaires étrangères a reconnu avoir fait la connaissance de son patron "dans [ses] fonctions d'avocat, début 2008". Il est également très proche de la famille qui gouverne le Qatar, les Al-Thani : "Dominique de Villepin a été le tuteur de Mayassa, la soeur de l'émir, quand elle est venue étudier à Paris. A tel point qu'elle le qualifie de 'deuxième père'", rappelle Guy Delbès, qui a longtemps géré les actifs français du fonds souverain du Qatar. "DDV" conseille-t-il le fonds personnel de sa mère, la cheikha Moza, qui s'est notamment offert le ma roquinier Le Tanneur? "C'est possible, glisse Delbès. Comme il est possible que de riches Qatariens s'adressent à lui au coup par coup." 

Villepin fait équipe avec l'homme d'affaires Alexandre Djouhri

Ces derniers temps, Me de Villepin met souvent le cap sur l'Asie. A Hongkong, il préside le conseil consultatif d'Universal Credit Rating Group, une agence de notation sino-américano-russe née en 2013. Ses fréquents séjours sur place sont autant d'occasions de conseiller son fils Arthur, à la tête d'une société de distribution de vins français aux étiquettes dessinées par des artistes - dont feu le peintre Zao Wou-Ki, un ami de la famille Villepin. Depuis janvier 2015, il siège au comité international de China Minsheng, un fonds d'investissement chinois doté de 8 milliards de dollars, où il côtoie Romano Prodi, naguère président de la Commission européenne. 
image: http://static.lexpress.fr/medias_10440/w_640,c_fill,g_north/vladimir-poutine-et-dominique-de-villepin_5345783.jpg
Avec Vladimir Poutine, en octobre 2014, à la conférence du club Valdaï, le Davos russe.
Avec Vladimir Poutine, en octobre 2014, à la conférence du club Valdaï, le Davos russe.
AFP PHOTO / POOL / MICHAEL KLIMENTYEV
Un personnage mystérieux joue un rôle clef dans la galaxie Villepin : le flamboyant Alexandre Djouhri, 56 ans, vieux routier des contrats internationaux. Un gamin de banlieue grimpé tout en haut de l'échelle de la fortune. Et un drôle de loustic, madré et gouailleur, à tu et à toi avec l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, l'avionneur Serge Dassault, l'ex-président de Veolia et d'EDF Henri Proglio et le patron du contre-espionnage de 2008 à 2012, Bernard Squarcini. Djouhri et "DDV", qu'il surnomme le "Poète", sont inséparables. Ils skient dans la station suisse huppée de Gstaad, bronzent à l'hôtel Beach, à Monaco, s'attablent à la Réserve, à Genève, ou au George V, à Paris. "Dans le business aussi, ils font équipe, en Chine et en Russie notamment, souligne un homme d'affaires qui les fréquente tous les deux. Djouhri ouvre son fabuleux carnet d'adresses à Villepin qui, en retour, use de son entregent auprès des gouvernants." 
Mais les aléas de l'économie n'épargnent pas les anciens Premiers ministres. Alstom a mis un terme à son contrat et Veolia, selon les informations de L'Express, aurait divisé sa rémunération annuelle par deux, la réduisant à 250000 euros. "Alors que nous avons résilié les contrats de nos autres consultants, nous avons préservé notre collaboration avec Dominique de Villepin, car il nous est utile, insiste l'entreprise. Grâce à lui, notre actionnaire qatarien n'a pas donné suite à ses velléités de sortir du capital..." 
La petite entreprise de Me de Villepin encaisse le coup. En 2012, son chiffre d'affaires plonge à 1,5million d'euros. L'an dernier, il remonte à 1,8 million, dégageant un bénéfice de 367000 euros. Modeste au regard des années fastes, certes, mais très confortable tout de même pour un cabinet de trois salariés - "DDV", Nadine Izard, sa fidèle assistante, et le jeune normalien Daniel Arlaud, qui le suit comme son ombre. 
Heureusement, le "Poète" est à la tête d'une seconde affaire, très lucrative, créée celle-ci en décembre 2007. Enregistrée dans le secteur "arts du spectacle vivant", elle lui permet de facturer ses interventions lors de rencontres et de forums internationaux. Inscrit dans une douzaine d'agences anglo-saxonnes spécialisées, le "speaker"Villepin ne chôme pas. En octobre 2014, il se rend à Sotchi, en Crimée, pour la conférence annuelle du club Valdaï, forum d'experts où l'on débat du rôle de la Russie dans le monde. Il y retrouve un homme qu'il connaît bien, l'ancien ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov, désormais conseiller du producteur de pétrole Lukoil.  
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Au World Peace Forum, à Pékin (Chine), en juin 2014.
Au World Peace Forum, à Pékin (Chine), en juin 2014.
REUTERS/China Daily
Deux mois plus tard, il participe à une conférence consacrée à la lutte contre l'extrémisme à Téhéran (Iran). A Dakhla (Maroc), en mars 2015, il prononce un discours à l'occasion du Forum de Crans Montana consacré à l'Afrique. Le 12 juin, il sera l'"invité spécial" de cet organisme attaché à la construction d'un "monde plus humain", dont la réunion annuelle aura lieu à Bruxelles. Thème de son intervention : "Comment les dirigeants peuvent-ils améliorer leurs analyses pour mieux gouverner ?" Le mois dernier, il était à Astana, au Kazakhstan, pour le colloque "Création de l'Eurasie".  

À la tête de la diplomatie française en 2017?

"Il est 'bankable', estime un intermédiaire. Au Moyen-Orient, où j'ai organisé sa participation à des conférences, il est rémunéré entre 50 000 et 100 000 dollars [entre 45 000 et 90000 euros]." Pour combien de temps encore? Car chaque année passée loin du pouvoir érode sa cote. Désormais, l'agence anglaise JLA, qui fournit des orateurs en guise de desserts pour dîners de gala, le classe dans la catégorie A, celle des "speakers" dont le tarif oscille entre 10000 et 25000 livres l'intervention (entre 13 000 et 34 000 euros), comme la journaliste Christine Ockrent et l'ancien Premier ministre suédois Carl Bildt. Pas dans la division d'élite AA, celle du joueur de tennis Boris Becker ou de l'ex-patron de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, payés, eux, plus de 25000 livres. 
Intolérable pour l'ego hypertrophié de "DDV", homme brillant et solitaire, charismatique mais peu doué pour l'empathie. A l'image de son double dans Quai d'Orsay, le film de Bertrand Tavernier, l'inénarrable Taillard de Worms, inspiré et insupportable, adepte des surligneurs et du philosophe grec Héraclite. "Le soir de son anniversaire, le 14 novembre 2002, il m'a fait venir pour partager un verre de malt avec lui, raconte l'avocat Robert Bourgi, vétéran de la Françafrique. Là, il m'a dit avec son emphase habituelle : 'Camarade, je suis le futur !'" 
Treize ans ont passé, et l'avenir s'est écrit sans Dominique de Villepin. Se résigne-t-il au statut d'"ex" ? Ou à celui d'"écrivain, peintre et poète", comme le présente le journal hongkongais South China Morning Post, qui lui a consacré la couverture de son édition du dimanche 22 mars 2015 ? Ses proches sont dubitatifs. "Il est toujours convaincu d'avoir un destin national, avance un compagnon de route. Au moment de l'affaire Clearstream, il disait qu'il était tombé très bas, mais qu'il reviendrait très haut..." 
L'été dernier, il surprend son monde en se rabibochant publiquement, par l'entremise du fidèle Djouhri, avec son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy - qui voulait, au temps de l'affaire Clearstream, le pendre à un "croc de boucher". "Leur rapprochement n'est pas nouveau, corrige Claude Guéant. Depuis 2010, ils se voient tous les deux mois pour parler de l'actualité politique."  
En novembre 2014, quand le nouveau président de l'UMP lance son comité des anciens Premiers ministres, "DDV" accepte aussitôt. Depuis, ses amis se perdent en supputations. Certains le voient à la tête de la diplomatie française en 2017 si la droite l'emporte. Ou commissaire européen. L'un d'eux l'a sondé sur ses envies de pouvoir. Réponse : "Ça ne m'intéresse plus." Pourtant, cet ami de longue date n'a pas été convaincu: "Dominique peut mentir. Il est très secret..." Ah bon? 
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