vendredi 25 décembre 2009

Pie XII - le récri ? ou la liberté ? la sienne, la nôtre


Pie XII en chemin de canonisation :
le récri ? ou la liberté, la sienne, la nôtre ?

proposé au Monde et à La Croix

Sans doute un aristocrate-né, noblesse pontificale ou pas. Un surdoué avant la lettre, parlant couramment douze langues, diplomate hors de pair, la tentative de médiation voulue par Benoït XV pendant la Grande Guerre et qui le fit dialoguer avec Caillaux et peut-être Briand, c’est lui. Un homme d’Eglise, comme d’autres – rarissimes aujourd’hui, nous l’éprouvons – sont hommes d’Etat, la canonisation de Thérèse de Lisieux, une homélie à Notre Dame de Paris sur les conditions de la paix quand Hitler et le Front populaire s’offrent en alternative à une certaine bourgeoisie française, c’est lui.

Le pape de la réforme liturgique, et notamment pour la Semaine Sainte, des atténuations de la conditionnalité pour communier, de la dénonciation du rideau de fer et de la mise en évidence de l’ « Eglise du silence », c’est lui. Pie XII, le pape de mon enfance, le saint évident avant la lettre, des apparitions dont il fut gratifié et rendit compte Paris-Match pendant sa longue maladie, coincidant avec l’armistice en Corée et Dien Bien Phu, l’autorité morale que les Romains – les habitants de la Ville éternelle – poussent en avant face à Hitler et aux Alliés, quand la guerre coupe en deux la péninsule italienne, c’est lui.

A quoi sert une canonisation ? Santo subito, Avril 2004… La reconnaissance immédiate des contemporains. Pour ma part, un frère moine, excentrique ou étrange pour quelques-uns sans doute, particulier pour d’autres, dont des femmes auxquelles il ne toucha pourtant pas, me rencontra de son vivant avec une authenticité qu’attestaient sa simplicité et son inculture relative, lui interdisant d’inventer l’exceptionnalité de ce qu’il me confiait en expérience vêcue. L’ayant accompagné, seul, à son dernier soupir – grâce accordée par Dieu autant que par son abbé – je vis, depuis sa mort, qu’il m’entraine loin et haut, vers Dieu, avec joie. Canoniser, c’est simplement pousser à connaître une vie dont Dieu a fait l’essentiel, un exemple tranquillement à notre portée : les saints, ce sont nous. Alors Pie XII, en majesté, selon l’époque, la sedia gestaroria (qui eût protégé hier soir Benoît XVI)… mais dans une humilité telle que les photos de son agonie furent publiées, le « people » était alors tout autre, et en somme bénéfique, nous participions, aujourd’hui nous sommes au spectacle des inaccessibles et des cyniques. Les fées étaient proches dans les contes, les nôtres à la couverture des magazines ne le sont pas.

Dans ce contexte, le récri quasi-universel de ce petit côté-ci de notre planète. Pie XII et le silence devant la shoah. Interrogés, des catholiques – comment furent-ils identifiés, sortie des urnes ou de la messe en semaine ? – applaudissent le début de processus d’une canonisation pour Jean Paul II et se scandalisent à propos de Pie XII : pastor angelicus, un oiseau au poignet. Jean Paul II, lui, eût protesté, crié au massacre des Juifs.

Dans quelles conditions culturelles et mentales vit aujourd’hui le parterre que nous constituons pour pratiquement toutes les questions vitales de notre époque ?

La Pologne, antisémite s’il est possible : des graffiti, laissés en l’état, comme on oserait en écrire et en laisser en France, je les ai vus partout dans la région de Cracovie avant et depuis la chute du mur, j’y allais à partir de Vienne où j’étais en affectation diplomatique. Qu’aurait fait Jean Paul II, le tréfonds de ses compatriotes riant et injuriant dans les gares devant les trains amenant les Juifs à Auschwitz ? ses compatriotes réduits en gouvernement général du Reich, otages s’il est possible. Il n’eût pas crié. Et qu’ont donc crié Roosevelt et Churchill qui n’étaient prisonniers d’aucun chantage par Hitler et qui connaissaient la position géographique de chacun des camps et les ramifications ferroviaires ravitaillant ceux-ci ? Une pièce ingénieuse et émouvante, à succès, parce que le héros – l’anti-héros, s’il s’agit de canoniser le pape des époques totalitaires – avait un hiératisme, une majesté naturelle en imposant à tout et à tous, a été contemporaine de l’admirable film, commenté par Pierre Mendès France, les actualités données par Le chagrin et la pitié. Alors, la shoah apparut, les rescapés parlèrent qui s’étaient tus vingt ans – j’ai eu l’explication de ce mutisme du fait de la honte et du désespoir d’être jamais compris, pas entendu, mais compris, en visitant Simone Veil pour lui expliquer ainsi qu’à d’autres, le piège terrible (médiatiquement) dans lequel était tombé, au nom d’une ancienne amitié, l’Abbé Pierre, idole emblématique s’il en fût : merci l’abbé ! L’antisémitisme est le système des complexés et des simplistes, même si la cause palestinienne et la manière dont Israël se conduit, donne des apparences de motifs à ces assassins en puissance. Pie XII était, naturellement et de naissance, au-dessus de ce genre de complexe. Germanophile, qui ne le serait ? qui a quelque idée de Goethe, de Frédéric II et de ce que la pensée et la politique doivent à de très grands Allemands. De Gaulle dit bien le plaidoyer du pape pour que le Reich – en ses peuples mais non en son système – soit épargné.

Le archives du Vatican ont été publiées, j’en ai de nombreux volumes, chaque tome ne vaut pas plus qu’un livre bon marché, la correspondance avec les évêques allemands est donnée. Depuis quelques années, des commentaires, des mises en perspectives fondées sur ces archives et leur publication, sont en librairie, notamment française. Qui lit ? Le pape est demeuré dans le seul registre où il pouvait s’exprimer : maintenir les catholiques en haleine, en vigilance, en solidarité. Un discours, si beau et enflammé qu’il aurait été, diffusé mondialement par Radio-Vatican ? Le cri donc… eh bien, il n’aurait pas été plus mémorisé que les protestations du cardinal Salièges, archevêque de Toulouse, et l’avertissement du jésuite Gaston Fessard, France, prends garde à ton âme ! Le pape dédouané par un discours ? qu’effectivement, il n’a pas prononcé. Car ce n’aurait été rien ajouter ni sauver, et cela eût été moins efficace que ses appels par réseaux et en communion qui confirmèrent la légitimité et la nécessité de tant d’héroismes individuels. La guerre seule – qu’il avait voulu et organisé – pouvait détruire le système nazi et raciste, comme la violence seule détruira ceux qui oublient, en position de force, les droits de l’homme dont le déni les massacra, mais qu’ils bafouent à leur tour.

Notre époque se donne la position du juge. Elle est si avide d’idoles, c’est-à-dire de repères dont elle sent qu’elle les a tous perdus, ou presque, qu’elle accorde le prix Nobel de la paix à un président dont l’option afghane – belligène, s’il en est – est connue par son livre électoral et par le maintien en fonctions du secrétaire à la Défense de son précédecesseur, continuité – contrainte ou pas – sans précédent dans l’histoire américaine, et qu’elle se console du fiasco de la comédie de Copenhague en comptant les voix au Congrès pour la réforme du régime de santé outre-atlantique. Alors, non le pape qui se dédouane, mais nous tous ses détracteurs qui nous dédouanons de notre propension à l’idolâtrie en entretenant nos têtes de turc. Pie XII en est une, parce que – aussi – Benoît XVI, caricaturé au possible dans sa biographie comme dans ses dires, voire dans le nom qu’il a choisi, et qui pourtant veut dire la paix en notre temps : hoc si quod dicitur, est un de nos alibis. Railler quelqu’un fait oublier nos adorations infondées. Benoît XVI que personne ne lit, alors qu’il a fait une percée pastorale inouïe dans sa première encyclique en reconnaissant eros et la légitimité du plaisir sensuel pour l’équilibre humain, alors qu’il a commencé d’élaborer la critique la plus complète du libéralisme abusif de ces années-ci (sa récente encyclique) : Jean Paul II, prêtre dans la dictature économique et sociale du communisme, ne pouvait discerner l’esprit de ce qui avait, heureusement, renversée celle-ci et encore moins le condamner.

Simplisme qu’a – signe de notre temps – incarné cette femme agressant le Saint-Père dans sa cathédrale : n’était-elle pas « conditonnée » par l’ambiance où nous nous complaisons sans le moindre sursaut critique, en politique internationale et en politique intérieure, caricaturant deux de nos papes les moins simplistes ; Benoît XVI et Pie XII ? l’agression qualifie la victime, l’Histoire l’a souvent éprouvé. Quelques minues auparavant, un commentateur – pratiquant – reprochait implicitement au pape de dire la messe de minuit à vingt-deux heures, jugeant comme mauvais prétexte que ce dernier se sentît un peu fatigué. Bravo, l’époque !

Bertrand Fessard de Foucault 25 XII 09 ancien ambassadeur
dans les pays qui furent ceux de l’Eglise du silence

samedi 19 décembre 2009

Inquiétude & Certitudes - samedi 19 décembre 2009


Samedi 19 Décembre 2009

Ce mouvement vers Dieu n’a pas de mots, il n’a pas de finalité explicite, il échappe même en bonne partie à notre conscience, contemplation, silence intérieur, oraison en n’étant qu’écoûte et regard intérieur. Une lecture, une méditation notée par écrit comme celle de ces matins depuis maintenant des années et que je cherche à donner en partage avec l’attente des communions et parfois des retours ou des allers d’autres en chemin et en vie comme moi, sont d’un ordre différent, c’est encore moi qui dirige et qui cherche.Un ami moine m’a donné deux notions, notre vie humaine transformée, transportée par l’incarnation à un moment de l’Histoire, notre histoire humaine analogue à nos histoires individuelles, incarnation du Fils de Dieu, appelé humainement Jésus. Et l’autre est précisément le temps d’oraison. Est-il volontaire et organsisé ? peut-être dans une vie religieuse. Dans la mienne, il a toujours été reçu et inattendu, comme l’amour, comme l’idée faisant synthèse et dévastation de la mode. Ce temps n’est qu’un rappel de Dieu, si je consens à m’y arrêter consciemment ou pas, alors… notre mouvement vers Dieu est tout simplement notre nature humaine, notre nature d’enfants de Dieu. Textes de la messe de ce jour [1] … suspendu à Dieu au dessus du vide de l’existence humaine… je ne dépends que de lui psychiquement, naturellement, et Il me fait enseigner (textes et oraison) Sa propre existence, Sa nature, Sa sollicitude, Son dessein et m’appelle, nous appelle à L’accompagner. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements du Seigneur d’une manière irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfants, car Elisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés. Exposé de l’extérieur, le spirituel et l’intériorité de Zacharie n‘apparaissent que soudainement parce qu’un événement se produit. Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte, sans doute parce que pour la première fois de sa vie, il se passe quelque chose. Marie aussi l’éprouva. Sois sans crainte, Zacharie. … Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait de voir qu’il restait si longtemps dans le sanctuaire. Gabriel, celui qui annonce cette bonne nouvelle au mari d’Elisabeth, qui apparaît en rêve à Joseph, et qu’avec une bonne connaissance de « notre » Bible, Mahomet choisit ou reçoit comme messager du Coran. Les anges – auxquels nous ne croyons plus, sauf dans le regard d’un enfant, sauf à regarder dormir notre enfant – sont décisifs dans « l’histoire sainte ». La femme de Manoa, elle aussi, reçoit la révélation d’une prochaine naissance, jugée impossible, celle de Samson, voué à Dieu dès sa conception et jusqu’au jour de sa mort ! Cadeau posthume de ma mère, dans le « carnet de bébé » que distribuait le lait en poudre Guigoz pendant la guerre, à la date du 12 Juillet 1942, elle écrit : douce espérance. Dix ans après la naissance de mon aîné... lui-même attendu trois ans. Toute conception a son annonciation. Et une vocation est une conception. Notre vie est une conception (rencontre de Dieu et de nous en Son projet) : Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère : tu seras ma louange toujours !

Plantu dans Le Monde n’avait fait que crayonner l’expérience commune : la vague de froid tandis qu’à Copenhague on colloque sur le réchauffement climatique. L’évident fiasco du « sommet » a des causes non moins évidentes : les Nations Unies ne produiront pas et n’ont pas produit une instance de décision mondiale parce qu’elles ne fonctionnent efficacement que quand un adversaire se montre à une quasi-unanimité, dont les participants se dédouanent par un bouc émissaire : l’Irak, la Corée du nord, l’Iran, la Serbie auparavant, l’Allemagne nazie qui provoqua la fondation à l’initiative (heureuse) de Churchill et de Roosevelt. Dès que l’adversaire rompt son isolement ou obtient quelque alliance ou solidarité automatiques : Béchir au Soudan coalisant pour lui la Ligue arabe, plus rien ne fonctionne. S’entendre sur un traité « contraignant », et je suis convaincu qu’on y arrivera, était certainement un saut qualitatif dans l’histoire de l’Organisation des Nations Unies, mais l’évolution actuelle – qui me semble le produit et la caractéristique de toute notre époque et de la génération des « quinqua » – ne peut produire des hommes (et des femmes), des personnalités d’Etat. La « pipolisation » enlève non seulement tout sérieux et toute crédibilité aux actions des grands dirigeants, elle enlève tout espace et toute figure aux oppositions, elle réduit à une concurrence d’images des gens parvenus à la direction « suprême » de leurs pays respectifs, donc à des conflits d’ego et de libido, absorbant énergie et imagination. Je schématise bien sûr, mais à entendre Obama – dont l’élection, surtout à l’étranger – a répondu à notre besoin d’idole sinon de repères – à l’entendre en discours de conclusion, il était évident que l’on a à faire à un imposteur, aussi confirmé et habile que le nôtre. Quant à Sarkozy, pressentant ce que tous les conseillers diplomatiques et économiques de chacun des grands dirigeants ont dû prédire depuis des mois à leurs employeurs respectifs, il a su tant s’agiter que d’une part il n’a rien obtenu, mais d’instant en instant il a pu faire croire au parterre qu’il sauvait tout et commanderait à chacun. Bien plus responsable, et jouant sa reconduction, George Brown (l’actuel, puisqu’il y eut le secrétaire au ForeignOffice, concurrent d’Harold Wilson) – Mais à côté de ces numéros de pitre – principalement franco-américains – il y a le sérieux : celui des Chinois, celui de la Russie médiatiquement absente, celui des Africains et puis sans les couvertures de nos magazines (« Christine Lagarde, potiche ou fortiche ? » L’Express ce qui dispense de tout bilan sur la politique de réponse à la crise financière, économique et sociale… avec enquête sur la cour, sans le style du Saint-Simon ou de Ribaud : Jean Sarkozy et les Balkany… JJSS se retourne dans sa tombe), il y a ces chefs qui tâchent de faire quelque chose, au Brésil, en Bolovie, au Venezuela beaucoup se joue pour des « gouvernances » prenant en charge les sociétés. – On a abusé l’opinion, spécialement européenne : médias et poltiiques.

Mode de direction des affaires lamentable. Conséquences : un pays naguère à la pointe des infrastructures publiques et des technologies a ses trains en panne et le tiers de son aire de distribution électrique en risque d’implosion. Evidence, comme toutes les affaires de caténaires ou d’accidents dramatiques aux passages-à-niveau, la France n’investit plus et à réduire le nombre des emplois, elle n’a même pas la ressource humaine des maintenances. Bien entendu, les dirigeants ne savent pas faire face à ce qui est leur responsabilité principale : organiser plus encore que la production ce qui en est la cause et le but, l’harmonie sociale. Le stress dans les entreprises, l’incapacité de négocier un « différentiel » de quarante euros pour que fonctionne la ligne A du RER francilien.

Dans une telle ambiance où rien ne va que sens dessus dessous, dialogues-radio à Lyon sur les béatifications probables et prochaines de Pie XII et de Jean Paul II. Unanimité de mode pour le second, récri et condamnation pour le premier. Le catholique quand il en reste – et comment a-t-on pu en interroger ? en tant que tel – se dit convaincu que Jean Paul II aurait, à la place de Pie XII, etc… J’ai eu l’honneur de rencontrer tête-à-tête Jean Paul II. Homme d’Etat dans sa bibliothèque privée, curé de campagne dans sa chapelle au petit matin, forte et émouvante impression évidemment, un moment emblématique de ma vie, j’en ai connu d’autres, mais celui-là, s’agissant de la rencontre d’une notoriété, est communicable. Probablement, Helder Camara, en tête-à-tête aussi et disant, aussitôt qu’il me vit, je vous ai vu arriver il y a huit jours… prophète, Jésus et Nathanaël, Dom Helder me fit une impression plus décapée et me raconta les conditions des élections de Jean Paul Ier et de Jean Paul II… Inculture et manque de bon sens. Jean Paul II à la place de Pie XII et polonais, aurait été encore plus saisi en otage par les nazis du fait de ses compatriotes. Et pour tout simplifier, ceux-ci sont sans doute le peuple d’Europe le plus antisémite : à Cracovie en 1990-1991, des graffiti dont on n’a pas idée en France. Quant à Pie XII, tout est dans une pièce de théâtre, les documents ne sont pas lus, ils existent par centaines, la cause est entendue et pas instruite. Et, pour moi, la simplification est que Pie XII, le pape de mon enfance, des encycliques, dont à douze-quinze ans, élève des Jésuites et adepte des messes basses servies très tôt le matin avec une sensation d’héroisme, j’avais compris l’enjeu : l’Eglise du silence, Pie XII est le pape mystique par excellence. Ces deux chemins pontificaux sont tous deux admirables, mais ce sera peu dit… malheureusement ? Puisque tout est mode, convention, couverture médiatique. On est loin des Pères du désert, de Copenhague à partout dans les pays que couvre la pellicule d’une petite classe de riches et cyniques, d’aveugles surtout par égoisme, peur ou inculture, immaturité. Pays qui ne savent plus leur identité ni leur devoir tandis que l’immense majorité des pays et des peuples rament, et que chez nous la pauvreté, la misère, le chômage… pas seulement « la galère ».

[1] - Juges XIII 2 à 25 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Luc I 5 à 25

lundi 14 décembre 2009

Inquiétude & Certitudes - lundi 14 décembre 2009

journal d'il y a quarante ans - lundi 15 décembre 1969


ni + ni date probablement – date-même du discours lundi 15 Décembre 1969

– la dévaluation– la concentration de l’énergie électronucléaire
– la participation « par des mesures réelles et pratiques »
– « succession qui marque la continuité de notre refus
de deux blocs opposés »
– conférence de La Haye


Mimétisme gaullien recherché : costume sombre . fond de bureau
discours par cœur .
Ne donne pas l’impression de croire à ce qu’il dit
Bilan de ce qui été promis et tenu
Formules de politique extérieure
Reprise du tryptique : détente . entente . coopération
Resserrement de nos liens séculaires avec nos amis et alliés américains .
Récitatif .
La Haye : le règlement financier
la coopération franco-allemande
la sincérité de mon engagement vis-à-vis UK
« pousseront si UK est résolument tournée vers l’Europe »

– pas de désordre et de bavardages infantiles dans l’Université
« détermination deux mots illisible sauvergarde de notre pays et de l’indépendance de notre politique

jeudi 10 décembre 2009

journal d'il y a quarante ans - jeudi 11 décembre 1969

+ Jeudi 11 Décembre 1969


22 h

Terminé mon « libelle »
mais j’attends le discours de Pompidou lundi prochain
pour le poster .
Ma réflexion m’amène à souhaiter étudier
davantage le marxisme tel que pratiqué par P.C.F.
et son programme actuel .
Je me défie d’une adhésion à l’U D T .
Les hommes ne changent-ils pas ?
« Présence et action du gaullisme » a déjà
fait long feu !

Teilhard . merveilleux d’actualité
et même de « science-fiction »

Je vais creuser Mounier

Dr Morali . ce matin .
A plus tard . amour et filles
Maintenant . quitter les rêves d’adolescent
Creuser un sillon . Faire du sérieux .

Je ne peux plus rien faire avant d’être
en sécurité : finance . profession .

D’où l’an prochain : économie . travail . rigueur .

Inquiétude & Certitudes - jeudi 10 décembre 2009


Jeudi 10 Décembre 2009

Prier…[1] celui qui a des oreilles, qu’il entende ! (mais il y a aussi, ailleurs, la constatation du Christ : ils ont des oreilles et ils n’entendent pas, qui fait écho à la caractérisation des idoles, pas d’oreilles, etc.). L’éloge et l’identification de Jean-Baptiste sont particulièrement précis. Notre maître en toute exégèse (cf. le cours dont nous n’avons pas la prise de notes, donné aux disciples qui s’arrêtèrent à Emmaüs), c’est le Christ… afin que tous regardent et reconnaissent, afin que tous considèrent et découvrent que la main du Seigneur a fait tout cela, que le Dieu Saint d’Israël en est le créateur. Et que sommes-nous dans cette attente ? les petits et les pauvres cherchent de l’eau, et il n’y en a pas : leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. La Bible entière n’est pas un appel (le Coran), elle est un constat et elle multiplie les preuves et les récits : ceux de la rédemption, dont elle raconte, en final, la geste datée et historique (les évangiles), puisque ce que les hommes en propagèrent (les Actes et les Epîtres), et enfin ce que Dieu lui-même en a fait (l’Apocalypse de Jean). La bonté du Seigneur est pour tous. … Que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits. Dieu nous tire de notre autisme.


sommaire à nourrir

Le bla-bla à Copenhague où personne ne se trouve, sauf les trublions non invités de Greenpeace. A Bruxelles, les 27, comme si depuis des mois ou des années, on n’avait pu déjà prévoir, et déjà commencer nonobstant l’inaction des autres. On est à ce que la Chine nous donne des leçons – sur le papier des propositions d’objectifs.

Cohn-Bendit à France-Infos. Son talent pour les portraits en deux phrases : Georges Frèche, Nicolas Sarkozy. Comparaison des chiffres selon les commentaires à Bruxelles et selon lui.

Barack Obama recevant le prix Nobel et parfaitement (« humblement » assure-t-il) conscient de l’ironie : récompensé pour les 30.000 hommes envoyés en Afghanistan, prix Nobel de la paix alors qu’il mène deux guerres, capable de ne citer que des antécédents américains à sa distinction. Persévère à se donner deux ans en Afghanistan mais sans définir d’objectifs. Ce qui est évidemment le contraire d’une politique de paix, mais aussi d’une politique de guerre : les talibans n’ont qu’à disparaître jusqu’au départ, à date publique, des Américains, et ressurgir ensuite. Pour contrôler le pays, ils n’ont pas besoin d’être visibles.


Politique intérieure : Bruno Lemaire qu’à la voix, on prend pour Dominique de Villepin, son ancien camarade de promotion, celui qui l’a mis en selle. Dominique Bussereau d’un écart de langage à l’autre, ne sachant parler le même langage aux deux « camps » à la fois.

Les économistes, démentis par tous les faits depuis dix-huit mois, continuent : Italie, puis France, pas de dangert parce qu’ils sont plus gros que la Grèce. Pas de connaissance vêcue et pratique de l’économie de celle-ci dominée en social et en financement par un système bancaire oligopolistique.

Bien entendu, Michaël Jackson et Johnny Halliday, pourtant bien moindre, vont chacun beaucoup mieux, sur leur lit de mort, que Jean Paul II, en remuement de l’audimat.

[1] - Isaïe XLI 13 à 20 ; psaume CLXV ; évangile selon saint Matthieu XI 11 à 15

samedi 5 décembre 2009

Inquiétude & Certitudes - dimanche 6 décembre 2009


Dimanche 6 Décembre 2009


Prier malgré sensations ou vérités, toutes reçues et au fond accessoires, mais combien elles ont de prise sur moi, sur chacun. Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère.. car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice. [1] Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits ; les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu. Nul n’est prophète qu’appelé. Jean, fils de Zacharie et d’Elisabeth, cousine de Marie, est appelé : il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Loi humaine et vœu de silence, loi divine et proclamation. Mais l’attachement humain dans la rencontre spirituelle est loisible, en « religion » comme dans une vie laïque : chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie… Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus. Qu’est-il alors demandé ? dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance qui vous feront discerner ce qui est plus important. Ainsi, dans la droiture, vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ. Le Coran a ce sens du Jour en vue duquel marcher et se préparer. Ceux – religieux ou qui pouvaient le demeurer – qui ont selon ces recommandations et par grâce, accompli ce chemin, que d’autres, demeurés encore de ce côté-ci, présentent parfois bien austèrement… je les porte tous dans mon cœur faillible… les emmenant me sauver des astreintes dépressives tandis qu’à cette heure tout obscure encore il pleut à verses et que mes aimées dorment et que j’ai du retard, ô combien, dans mon travail immédiat et dans mes chantiers. Anniversaire du mariage de mes parents. Dieu a si bien commencé chez vous son travail… il le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus. Nul vivant n’a le droit de se juger lui-même puisqu’une vie et le point où elle en est ne s’apprécient que par rapport à Dieu, et de cela, Dieu est seul voyant. Il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. Je m’en vais, selon moi, je viens selon Dieu. Que Celui-ci enveloppe de sa miséricorde ceux que je pleure et m’appelle avec tous ceux que j’aime et qui m’aime. Et tous…

début d’après-midi

Manifestations de Verts et de différentes militances écologistes et autres à Paris. Démontage qui a commencé du « Copenhague » : mettre en place des processus évolutifs. Ce n’est pas un sommet mais un grand colloque, les engagements chiffrés (qui ne seront pas tenus) sont connus depuis quelques jours par l’opinion, et quelques semaines par les participants. Elément de distraction pour les opinions, s’ajoutant en plus présentable à celui de la grippe H1N1. Si celle-ci attaque vraiment, ce sera la totale prise au dépourvu, malgré – béni soit NS ! – l’ouverture le dimanche des centres de vaccination.

Deux congrès-discours importants. Suite du dialogue public Bayrou-Royal, le premier « répondant » à la seconde tout à l’heure. Bernard Thibault en congrès de la CGT à Nantes, très critiqué pour une stratégie maintenant identifiée (Duclos aurait dit copain comme cochon… avec NS) mais probablement reconduit jusqu’à…

Miss France a dormi dans une suite au Nregresco, on ne dit pas si ce fut seule. Vingt-deux ans, troisième année de droit (Nicolas Sarkozy, vingt-trois ans et deuxième année de droit).

Les remontées indiennes en Amérique anciennement espagnole : Venzuela et aujourd’hui Bolivie. Le Mexique demain ? ce sera d’immenses changements car il y a un regard indien (amérindien) sur le monde.

Deuxième tour de l’élection présidentielle en Roumanie ; pays du fantastique, de l’indicible.

[1] - Baruc V 1 à 9 ; psaume CXXVI ; Paul aux Philippiens I 4 à 11 ; évangile selon saint Luc III 1 à 6

Inquiétude & Certitudes - samedi 5 décembre 2009

dimanche 29 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - dimanche 29 novembre 2009


Dimanche 29 Novembre 2009

Prier…
[1] apprendre la vie à chaque éveil-réveil, éveil à quoi ? à quelqu’un, toujours et sipossible pas seulement à soi-même. Grâce de s’éveiller à quelqu’un. Se réveiller d’où et réintégrer quoi, ou arriver à quoi ? aux tâches inachevées de la veille, aux projets que l’on s’est donnés pour le lendemain. Funambule. Apprendre soudainement ce qu’il était en train d’arriver, la mort qui entoure et enveloppe le frère aimé, son dernier regard presque apeuré-étonné, signe encore de présence, la tête vaguement hélant la vie de dessous les draps, le visage dévoré de points noirs, le regard… qui n’est pas éteint et qui reconnaît. En ces jours-là, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité. La mort éclaire tout, splendidement, le mourant nous aide, le frère nous pénètre. J’ai au bout de la langue les mots qu’il me disait et confiait, et m’a donc appris à dire et à m’approprier. Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant. … Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche. Amen !

C’est avec un musulman que j’ai partagé mon émotion cette fin de journée : un ami très cher, mourant que j’allais veiller, moine bénédictin. … je communiquais avec une relation chaleureuse mais que je ne connais que par courriel encore, important journaliste mauritanien et concluais, parce que je débordais : Objet : votre message d'il y a une heure . Je suis troublé car je suis en train de perdre un ami, moine, bénédictin, très simple, pas prêtre, le bout du rang mais un saint. D'autre part, ma lecture de votre saint Coran est de plus en plus active en moi. – Par retour, il me répond : Subject: Re: votre message d'il y a une heure . "perdre", dans quel sens ? s'il est rappelé par son Créateur, alors recevez mes condoléances. – sens qu'il va mourir, mais je sais bien que le français dit bien mal ce passage à Dieu. Comment dites-vous en langue non liturgique ? Merci pour l'expression de vos sentiments. - Subject: Re : votre message d'il y a une heure . On dit qu'il se prépare. Si c'est un moine bénédictin, alors il n'a rien à craindre de sa prochaine rencontre avec Dieu, une rencontre qu'il a dû préparer sa vie durant. - Subject: vous, et mon ami bénédictin . Vous me faites plaisir et du bien, je vous en parlerai davantage.

En partant vers le monastère, les nouvelles : participation à 52% des Suisses pour un referendum décidant à 57% l’interdiction des minarets sur le territoire de la Confédération, au motif qu’ils expriment la haine et la violence censées sourdre de l’Islam.

Claude Guéant à Kigali pour rétablir les relations diplomatiques avec le Rwanda, rompues par le président Paul Kagamé ne tolérant pas qu »’un juge d’instruction français incrimine plusieurs de ses collaborateurs et en fait lui-même : descente de l’avion présidentiel en 1994, conséquence 800.000 morts par génocide. Rétablissement et déplacement annoncés par l’Elysée. Très probablement, injonction au juge d’instruction. S’il y avait des gens de gouvernement, nous aurions ce soir la démission du ministre des Affaires Etrangères dont c’est la fonction de procéder à ce genre d’arrangement, et celle de la Garde des Sceaux. Au vrai, ces démisions n’ont pas plus de sens que ces emplois de ministre, puisqu’il n’y a que Sarkozy qui décide et fasse quelque chose. Si Claude Guéant tient journal et publie mémoires, ce sera passionnant mais guère qu’une série de confirmations, du cynisme et de l’activisme.

[1] - Jérémie XXXIII 14 à 16 ; psaume XXV ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens III 12 à IV 2 ; évangile selon saint Luc XXI 25 à 36

samedi 28 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - samedi 28 novembre 2009


Samedi 28 Novembre 2009

Prier… j’avais l’esprit angoissé, car les visions que j’avais me bouleversaient.
[1] Récit et apocalypse de Daniel, aussi énigmatiques et imagés que nos vies quotidiennes, une évolution souvent de notre monde qui nous paraît terrible au regard de notre impuissance. Cette bête terriblement puissante… des propos délirants… De même que Moïse s’approche du buisson, Daniel ose interroger et réclamer une interprétation : je l’interrogeai sur tout cela, il me répondit et me révéla l’interprétation. Or, Daniel va devoir sa fortune politique et faire sa « carrière » par sa propre science à deviner le sens des songes… je l’interrogeai… à ces questions, il me fut répondu… une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront. Mise en regard du Coran, la Bible est d’un concret, d’une précision qui frappent, elle est factuelle. Ses conseils ne sont pas spirituels mais directs, Jésus, précédé par les prophètes, relayés par les apôtres, unicité d’un langage et d’une tournure d’esprit étonnantes alors que le texte fondamental est à tant de voix et a été composé en plusieurs siècles : tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie… Autant que Mahomet, Jésus peuple ses auditeurs des « fins dernières », mais deux différences sont essentielles, la prière est une action au présent et non un critère d’identité et de foi, et la référence est explicite, l’enjeu : paraître debout devant le Fils de l’homme. La création appelée à l’attitude, à la posture la plus mature, la plus responsable, la plus haute et belle devant le Seigneur Dieu fait homme. Et devant Lui… les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur ! Ajouterai-je ? vous tous qui pleurez et souffrez, vous tous qui n’avez de refuge qu’aimer, vous qui êtes morts et demeurez en nous de souvenir et de paroles, d’attente de nos revoirs mutuels, vous qui vivez, qui décevez, qui étonnez, vous tous de toutes espèces et de toutes formes de vie, bénissez le Seigneur, si difficile soit le sens de votre mort et de votre vie. Bénissez-le pour Son aide, et Sa présence, pour le jugement prononcé en faveur des saints du Très-Haut et pour la royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre … données au peuple des saints du Très-Haut. … Vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur ! Les esprits et les âmes des justes, bénisez le Seigneur ! Et ensemble de toutes parts et en tous temps, prions. Le temps était arrivé où les saints avaient pris possession de la royauté.

Aubervilliers… Sarkozy en chef de parti. Cumul sans précédent : le Président de la République est le Premier ministre, il est le chef du parti présidentiel, il préside le groupe parlementaire et toutes les instances du parti dominant… texte habituel pour s’en prendre nommément à quelqu’un : Martine Aubry en l’occurrence … j’ai du respect. Et puis, comme mardi dernier : jamais je ne reviendrai à la TVA etc. pour la restauration, voyez où j’en suis, je tiens même les promesses de mes prédécesseurs. Ce soir, la même voix qui me faut maintenant quasi-vomir, le « je » commençant chaque phrase, son seul point d’appui phonique pour un dictateur sans charisme mais qui continue d’impressionner puisque tout dépend de lui, rien n’échappe à son discours et à ses épithètes. Donc campagne nationale pour les régionales, qu’il situe dans deux mois, c’est-à-dire qu’il se trompe de trois… thème, cogner contre le Front national et contre le PS, ce dernier accusé de faire « monter » le Front national pour cette élection comme naguère il l’aurait fait dans les années 1980. Et aussitôt, le cynisme, le meilleur du Front national est servi : jamais, tant que je serai Président de la République, il n’y aura de régularisation générale des sans-papiers. On en est – phase finale ? ou inauguration d’une nouvelle phase, celle d’une présence, et d’un « impérium » sans limite ? – on en est aux « jamais ». « jamais tant que… » puisque fatalement il y aura une fin, mais dans quel état serons-nous, et dans quel Etat vivons-nous ? Thème imposé de cette campagne « nationale » pour les régionales : l’œuvre gigantesque qui s’accomplit depuis deux ans et demi. L’homme des sondages, l’homme qui ne va pas au peuple, qui coffre et vire quand il est sifflé, l’homme qui abomine le referendum, est avide de plébiscite. Les régionales, plébiscite de Sarkozy !

En marge, la grande page du Monde sur les gardes-à-vue. Nous sommes constamment rappelés « à l’ordre » par Bruxelles pour nos finances et par le Conseil de l’Europe, la Cour européenne pour nos prisons, nos mœurs policières. Un quadragénaire, beur, dépressif, mais pas du tout agressif, seplante dans une pharmacie pour être assuré que la commande de son anti-dépresseur est faite. La pharmacie veut s’en débarrasser, appelle la police, le pauvre type est sans doute tabassé à mort dès que les portes du « panier à salade » se referment, des témoins ont vu tanguer le véhicule.

C’est le pays des policiers français autour de Drancy où se parquent les Juifs : nous le revivons, tandis que Sarkozy est applaudi debout dans la commune de Pierre Laval, qui – lui – était autre, et qui fut populaire.

Entre deux portes au Quai d’Orsay, à la manière dont Sarkozy reçoit le Dalaï-Lama en Pologne, une petite demi-heure, Kouchner reçoit le ministre géorgien des Affaires étrangères ; Le bateau que nous venons de vendre à Poutine sera posté en Mer Noire pour menacer directement une Géorgie dépecée. Affaire qui a été propagandé à la gloire du prince il y a un an, la paix dans le Caucase, ce fut lui. La grande entente pour les ventes d’armes avec la Russie, c’est lui, aussi.

J’ai honte… des Français, mes compatriotes, nos élites qui tolèrent et même qui applaudissent.

(1) Daniel VII 15 à 27 ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens III 12 à IV 2 ; toujours le cantique de Daniel III 82 à 87 ; évangile selon saint Luc XXI 34 à 36

vendredi 27 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - vendredi 27 novembre 2009


Vendredi 27 Novembre 2009


Prier…[1] j’arrive à cet autel reçu par Marguerite de Savoie (+ 1464), notre fille a combien de patronnes et saintes protectrices, c’est peu ordinaire, combien nous, ses parents, en avons besoin, aujourd’hui plus encore. Les évangiles, le « génie du christianisme » par rapport au judaïsme ou au sens de Dieu que nous recevons du Coran, est de nous donner accès à Dieu par son Fils, Dieu fait homme. L’histoire de Dieu se raconte parmi nous, son visage a été vu, son visage d’homme. Expérience personnelle de la spirituelle, vie de l’Esprit en nous, certes et décisivement, mais fait historique. Mes paroles ne passeront pas. Assurance personnelle du Christ que jamais avant ni après lui n’ont eu aucun prophète ou envoyé ou chef spirituel. Et quel est le message ? au-delà ou en deçà de tous les appels à la fois et à la conversion, le fait que le royaume de Dieu est proche. Jésus n’est que faits, bien plus encore que parole. Il est LE fait. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Passage de Daniel dont je voudrais tant l’exégèse et qui ne m’a jamais été donnée, car lire comme un Fils d’homme, n’est pas lire dans l’évangile, le Fils de l’homme. Le genre apocalyptique… la révélation n’est pas tant les catastrophes que le salut à la clé qui est l’avènement définitif de Dieu, c’est-à-dire la création retrouvant son état final et originel. Dans la bataille actuelle sur les responsabilités dans le dérèglement climatique, humaines ou pas humaines, la Bible a la piste de réponse : responsabilité humaine (le péché originel) et possibilité de remédier (l’homme ayant mission de dominer et cultiver la terre, avec hiérarchie et connaissance sur l’ensemble du monde vivant). Cantique de Daniel anticipant celui de François, les oiseaux du ciel, les fauves et troupeaux, baleines et bêtes de la mer, plantes de la terre, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !

La composition de la Commission donnée dans l’après-midi par Barroso, qui retrouve la vedette et va sans doute l’exercer effectivement. Les deux innovations de la Constitution de 2004 – version VGE – reprises par le traité de Lisbonne – version Sarkozy – sont d’application tellement ternes : le choix du président du Conseil européen et du ministre des Affaires étrangères, que ces choses sont mortes-nées. Le paradoxe va être la remise en évidence du président de la Commission et probablement, à terme, si Barroso était enfin touché par le génie de la démocratie et de l’appel au peuple avec l’appui du Parlement, supplanter potentiellement la concertation des chefs d’Etat et de gouvernement qui a montré sa limite puisque d’une part il n’y a toujours pas de projets communs mais qu’apparences et paroles, embrassades de famille, et parce que d’autre part les seules institutions qui pouvaient faire émerger l’Europe sont gaspillées aussitôt. On va donc revenir à nos débuts, la Commission et sa prétention – que battit froid la France au temps de Couve de Murville et du Général – mais cette fois les temps sont autres. La Commission et le Parlement ont leur chance. Barroso et le peuple, le Parlement se saisissant de la question constitutionnelle.

Sarkozy en parfait démagogue, constatant sa déconfiture totale dans l’opinion pour sa politique économique et ses différents cynismes et sans-gêne, tâche de se redorer le blason par l’écologie et d’en faire la continuité de son règne – Chirac s’y était essayé par une inscription de la chose dans le « marbre » de la Constitution. Donc, agitation intense et déplacements et invitations tous azimits avant Copenhague pour y paraître en maître d’œuvre. Déjà, il décerne les brevets à la Chine et aux Etats-Unis. Donc, l’équipée de Manaus, les invitations de Paris ; Carla est gratifiée de prendre un repas avec le Premier ministre indien, et notre parvenu figure à côté de la reine d’Angleterre, belle joueuse puisqu’exclue des cérémonies anniversaires du débarquement de 1994, elle le tolère à son sommet du Commonwealth.

Sarkozy est un Chirac en encore plus culotté, avec un souci de paraître que son prédécesseur n’avait pas et avec une prudence pour ne pas s’accrocher au derrière des casseroles que l’autre n’a pas eu non plus. Le mépris de l’opposition, des personnes, de la gauche, et le dogme que toute notoriété s’achète et s’annexe sont également de son seul crû. Mais la racine est la même, le rameutement des voix lepénistes, le populisme. Un Chirac qui réussit. Le thème de la rupture était celui de VGE, Sarkozy le surpasse en personnalisation et annexion de tout. A l’écrire et à le réfléchir, les différences avec ces deux prédécesseurs me deviennent manifestes, il y avait chez chacun de ceux-ci quelque retenue, quelque révérence pour le legs passé, et tout de même soit une certaine culture et des études personnelles, soit un certain usage à force et longueur de temps qui donnait finalement quelque maintien.

Politique… les gens souffrent de celle menée par l’exécutif. On ne dit plus le gouvernement, puisqu’il a été absorbé en image, en compétences, en activisme par le seul président de la République qui en abaisse d’autant l’exercice de sa fonction. On dit donc l’exécutif. C’est nouveau en France depuis 1871. Après l’apparition en fin du règne de Bernadette Chirac, de l’appellation « première dame ». Les gens souffrent et la politique n’est crédible que si elle est remède proposé, cri poussé à la place de tous. Si au contraire – ce qu’elle semble trop, notamment à gauche – elle n’est que heurt des appétits et des carrières, au lieu d’être le concours et l’attelage de tous les talents et de toutes les forces pour sortir le pays du pétrin, elle est évidemment aussi impopulaire et inadéquate que le pouvoir en place. La droite totalement asservie par le prince régnant n’a pas ce problème d’apparence, elle n’est que soutien et discours d’une efficacité dont l’impopularité serait le critère. Pitié pour nous !

[1] - Daniel VII 2 à 14 ; cantique de Daniel III 75 à 81 ; évangile selon saint Luc XXI 29 à 33

jeudi 26 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 novembre 2009



Jeudi 25 Novembre 2009

Prier… dénouement spectaculaire dans l’histoire de Daniel. Même persévérance que les héros d’Israël de l’époque des Maccabées, mais il est positivement sauvé. Récit édifiant sur une conversion du polythéisme au Dieu d’Israël. L’affection de Darius pour Daniel y est pour beaucoup. Nos sentiments humains et nos conversions spirituelles, Augustin et sa mère, la cousine Bondy de Charles de F. on doit craindre et on doit énérer le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement, son règne ne sera pas détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. A vérifier dans le Coran, s’il y a cette obsession biblique, pas seulement dans le message du Christ mais déjà dans l’Ancien Testament, la vie en plénitude, le Dieu vivant, bien plus que vérité et lumière, ou toute-puissance : la vie.[1] Il délivre et il sauve, il accomplit des signes et des prodiges, au ciel et sur la terre… Jésus fait écho au constat de Darius, mais pour annoncer au contraire le drame : Jérusalem encerclée par des armées… sa dévasatation est toute proche (la prophétie de la mise à sac par Titus et Vespasien en 70). Cycle cependant annonciateur de celui décisif : quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche. Même signes et mêmes expressions que l’Ancien Testament : il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de ma tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde. Comme l’épisode de la tempête apaisée en donne l’anticipation, un tel tumulte donne le cadre et le contexte de la parousie : on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Jésus n’est pas prophète, ou s’il l’est, il ne l’est que pour s’annoncer Lui-même. Jésus, maître absolu, Jésus Fils du Dieu vivant. Jésus parlait à ses disciples de sa venue, alors même qu’il est, vivant, incarné, au milieu d’eux. Bien au-delà et au-dessus de la rédemption, de la remise en état de la création, il y a l’aboutissement et l’achèvement, inimaginable et tant souhaité.

Rebond de la crise financière mondiale, la déclaration d’insolvabilité de Dubaï, l’Etat laissant tomber l’officine construisant les fameuses îles artificielles, les bourses européennes baissent aussi de près de quatre points. A mon sens, après Lehman Brothers, on aborde la seconde phase, les faillites d’Etat. Tandis que les dirigeants depuis trois mois veulent faire croire à des choix à déjà opérer pour l’après-crise, nous ne faisons qu’entrer dans la crise. En France, le chômage statistiquement recensé selon des systèmes très bidouillés depuis un an, dépasse les quatre millions, les plus touchés, les moins de 25 et les plus de cinquante ans. Comme il faut 42 années pour toucher une retraite pleine, et que l’espérance de travail tombe à vingt-cinq ans, on voit bien sur quelle pente nous sommes, la paupérisation de masse. Pendant ce temps, Estrosi apppelle au courage, pour qu’il soit décidé de doubler, dès son entrée en fonctions à E.D.F., les émoluments de Proglio par rapport à ceux de son prédécesseur. Le cynisme voit les limites de ses paroxysmes sans cesse reculer. En regard, pas 10% de grévistes dans l’enseignement et à La Poste.

Sur ordre de l’Elysée, Accoyer déclare définitivement irrecevable la demande socialiste de commission d’enquête sur les sondages que commande l’Elysée pour un budget mensuel avoué dépassant les 60.000 euros. Quant à la réalité ?

Près de 70 morts de la grippe H1N1, les queues aux centres de vaccination, à Vannes comme ailleurs. L’insistance de Bachelot pour dire qu’une seule dose suffit, indique bien qu’on va vers la pénurie.


[1] - Daniel VI 2 à 28 ; cantique de Daniel III 68 à 74 ; évangile selon saint Luc XXI 20 à 28

Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 novembre 2009

mardi 24 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - mercredi 25 novembre 2009



Mercredi 25 Novembre 2009

Prier… tu n’as pas rendu gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et toute ta destinée.
[1] Deux échos, celui du Coran et de son imprécation constante contre les idolâtres et les polythéistes et le Cantique des créatures de François d’Assise, aussi bien que le psaume terminant l’office de Laudes : vous les astres du ciel, bénissez le Seigneur ! vous toutes pluies et rosées, bébissez le Seigneur ! vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur ! et vous la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur ! leçon de prière, tandis que la pluie est, ici et maintenant diluvienne, et qu’hier, visage souvent de mourant, mon ami m’assure que tout est grâce, qu’il est un enfant dans la main de Dieu, qu’il est heureux, pour conclure, d’une voix faible au possible « c’est bien parti, je suis heureux ». Que de miracles j’attends et demande aujourd’hui, tandis que Jésus prédit tribulations et procès à ses disciples : ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. Et comment, en étant confiant et transparent : je vous inspirerai un langage et une sagesse, une manière d’être. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. . L’impasse totale et de là le soleil ? la collection d’échecs, l’impuissance avérée et … ?

Deux prix Nobel décernés par erreur, la politique n’est pas le fort des jurys de ce prix : celui de la paix pour Al Gore puis pour Barack Obama.

Barack Obama enverra donc des renforts en Afghanistan. Tant d’hésitation – trait de son caractère, sauf pour conquérir le pouvoir – présageait cette décision.

Claude Allègre crève l’écran sur France 2 ce soir, à propos de l’alarmisme écologique et notamment « tacle » le film-réclame d’Al Gore. Deux degrés de plus dans un siècle ? soit, mais les amplitudes diurnes sont de dix ou vingt degrés, qui s’en préoccupe ? l’an dernier, un hiver très froid. Les changements de climat X fois dans les temps géologiques et sensibles même dans les temps historiques, la montée des eaux, elle est de l’ordre de deux millimètres par an. D’ailleurs, la communauté scientifique, cf. étude de la revue de référence américaine, est divisée : 50% assure que le dérèglement climatique n’est pas la faute de l’homme, 25% ne sait pas et seulement 25% incrimine l’homme. La surpopulation, elle se régule : changez le statut de la femme, éduquez-la et donnez-lui un emploi, et les naissances chutent. Certes, deux milliards de plus dans peu d’années, mais stabilisation ensuite (j’ai entendu cette projection d’une stabilisation à 11 milliards, qui semble très fondée). Surtout la politique alternative des écologistes est inculte et inenvisageable : la décroissance, le changement généralisé de comportements. Les problèmes réels sont ailleurs, le manque d’eau : 11.000 enfants meurent chaque jour par manque d’eau, le manque de nourriture auquel il ne peut être remédié que par les OGM : France et Belgique avaient pris de l’avance là-dessus, l’erreur de donner un monopole à Monsanto. Le sommet de Copenhague par démagogie des dirigeants dont aucun ne s’est déplacé au sommet de Stamboul sur l’eau, il y a quelques mois, ni à celui de Rome sur la faim. Les problèmes concrets, immédiats sont là, et pas les deux degrés de plus dans cent ans. L’énergie propre, le nucléaire, la France est en avance.

Au passage, on voit le courage politique de Sarkozy qui ne peut évidemment prendre ce discours à son compte, ce serait mettre à bas les « Grenelle » de l’environnement, son ministre populaire Borloo (quoique l’image d’alcoolique, commence de se répandre) et aller contre l’opinion. Donc, il ne prend pas Claude Allègre, sauf si ce dernier se tait comme prix de son maroquin… Je ne vois pas Sarkozy se faire une idée personnelle par enquête contradictoire et non publique sur ces questions ; à vrai dire, je ne sais rien de sa méthode intellectuelle, et tous ces trente mois ne le montre qu’orienté par l’accaparement de l’attention du public et de la décision qui devrait être collégiale ou déléguée, en tout cas délibérée librement par ceux qui ont à en délibérer.

La démocratie irréprochable, exemplaire, cf. Témoignage, le livre électoral du président élu, cf. la révision constitutionnelle de Juillet 2008 : Proglio, ex-organisateur ? du Fouquet’s au soir de l’élection présidentielle, ou n’était-ce que l’accompagnateur, alors, de Rachida Dati ? cumule sa retraite prise à soixante ans (estimée à 100.000 euros par moi), un siège gardé au conseil de Veolia, dont on peut penser qu’il reste de direction, et la présidence d’E.D.F., maintenant actée en conseil des ministres de ce jour. D’évaluation et d’agrément en commission ad hoc de chacune des deux assemblées du Parlement, il n’est toujours pas parlé. La présidence de la S.N.C.F. avait été pourvue de la même manière, et sans qu’il soit là question de la votation si controversée des changements de statut pour Gaz de France et de la fusion-absorption par Suez, Mestrallet non plus n’est pas passé devant le Parlement pour être agréé au titre de G.D.F.

L’affaire Grégory, les progrès de la police judiciaire, la possibilité d’analyses d’ADN plus poussées encore que les précédentes et dont la possibilité, le concept-même n’existait pas il y a vingt-cinq ans. Dix-neuf fois la couverture de Match, en quatre ans, plus de deux cent cinquante articles. Ce qui me frappe, c’est que l’on a pris conscience – thèse il y a dix ans, de Jacques Julliard à l’EHESS – de ce que Match est un test de l’opinion publique, de ce qui rend dans l’opinion, quand précisément l’hebdomadaire ne l’est plus, ayant perdu son indépendance politique (vidage de son patron à la demande de Sarkozy dont le cocufiage avait été affiché en 2005) puis intellectuelle (donner dans le « people » en couverture constamment et en rubriques). – J’ai été plus pris par l’affaire Dominici ou par le mystère de Bruay-en-Artois.


[1] - Daniel V 1 à 28 passim ; suite cantique Daniel III 62 à 67 ; évangile selon saint Luc XXI 12 à 19

Inquiétude & Certitudes - mardi 24 novembre 2009



Mardi 24 Novembre 2009

… espérer. Prier [1] : une interprétation à usage particulier de l’histoire politique d’un royaume et d’une dynastie, le sens de l’histoire, le discernement rare, celui qu’en a Daniel, le surdoué de sa génération et le favori du prince, lui est donné. Une escathologie dont se sert également le Christ. Nous sommes – dans le dire de l’Ancien Testament comme du Nouveau – devant un champ de ruines. Seul mot du Christ. Ne vous effrayez pas. Il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. Humainement, nous ne savons rien de l’avenir, si peu du présent, et si mal du passé. Ce ne sont pas nos dimensions. Ne marchez pas derrière eux !

Barack Obama : confidence ou mot répandu à propos de l’Afghanistan… finir la tâche. Faire le boulot, surtout ne pas lâcher le mot de guerre. Tout est conceptualisé de nos jours en commerce, en élection et évidemment en stratégie, en termes de guerre, mais le mot, jamais, n’est public. Au contraire, redondance du principe de précaution et du « pour éviter tout risque ». La guerre du Kosovo, banc d’essaio entre autres, de ces logorrhées de guerres humanitaires, le tapis de bombes et les rations alimentaires avec trousse de secourisme, largués par les mêmes avions…. Finir la tâche : c’est exactement la problématique de Bush junior et le mot, tant en Irak qu’en Afghanistan. Le livre électoral d’Obama racontant son voyage là-bas l’année précédant la campagne, le montre totalement acquis à la stratégie de se dégager à terme de l’Irak et de tout focaliser sur l’Afghanistan. D’ailleurs, le maintien du secrétaire à la Défense de Bush junior au même poste dans l’administration démocrate signifie, on ne peut plus clairement, la continuité totale de la politique militaire des Etats-Unis d’un président à l’autre. Le « job » : un emploi en franglais, mais aux Etats-Unis le métier, c’était l’appréciation de la révélation de Bush junior le 11-Septembre : trouvé tapi dans son Etat d’origine à l’annonce des attentats, le président si mal élu trouve sa dimension, he does the job jolly well. Le mimétisme du rôle attendu par les badauds, Jacques Chirac arrive aussitôt et parade sur le même ton, et le vote pour un mandat des Nations Unies d’envahir l’Afghanistan au prétexte que celui-ci – quel que soit son régime, qui n’était pas alors tant en question – refuse de livrer Ben Laden. Quel était au vrai l’intérêt stratégique initial de l’Amérique ? sinon se venger spectaculairement pour ne pas perdre la face après la première atteinte physique subie sur son sol national depuis la Guerre d’Indépendance ? aujourd’hui, la situation stratégique est exactement celle engendrée par la guerre du Vietnam, la précarisation de tout le voisinage, et tôt ou tard un retrait peu glorieux laissant le pays dans un état pire qu’à l’invasion. Différence de taille cependant : l’Afghanistan est devenu la raison d’être de l’Alliance atlantique, donc de la sujétion européenne, et à terme de sa distraction. Encore des décennies de perdues pour la mise sur pied d‘une inédependance stratégique de l’Union européenne.

Sarkozy et sa considération des votes parlementaires. Sur le ton de ses rodomontades données acoudé à la banque d’un bistrot, et prenant à témoin de sa propre logique un public toujours plus imaginaire que celui auquel il s’adresse, le Président intervient vingt-quatre heures après le vote du Sénat sur le rétablissement de la TVA à taux fort dans la restauration. Celle-ci n’a manifestement tenu ni son engagement de créer 40.000 emplois ni son engagement de baisser le prix au client. N’importe, le Président est lui-même législateur et il a ses propres clients.

La rencontre à l’hôpital vannetais d’un SDF ? L’histoire de Jean : 57 ans, pour le moment au chaud et nourri puisqu’en examens divers de radiologie. Au chômage depuis sept ans, après avoir travaillé – mécanicien – chez Citroën pendant onze ans, à la rue depuis trois. Marié vingt-deux ans, une femme qu’il aimait et dont il était aimé, cancer, morte. Son fils a honte de lui et ne l’aide donc pas. Je lui indique les services sociaux du département, il répugne aux logements d’accueil des sans-abris, on y est violent, l’on s’y bat et l’on s’y vole. Il vient de recevoir un gifle d’un quidam à qui il demandait au seuil de l’hôpital une cigarette.

Les réformes, c’est cela, que cela ne puisse plus exister.

[1] - Daniel II 31 à 45 ; suite du cantique de Daniel III 57 à 61 passim ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11

lundi 23 novembre 2009

journal d'il y a quarante ans - dimanche 23 novembre 1969

+ Dimanche 23 Novembre 1969


minuit

Je reprends le bureau demain .
Espérant avoir terminé la frappe de mon manuscrit
à la fin de la semaine .
Mais je ne crois pas que je serai édité
en feuilletant en diagonale ce que j’ai déjà fait .
Cela fait « verbiage »

Malaise .
Je m’attache à G.
Vie très commune .
Cela nous lie .
La rupture sera très douloureuse .

Pb . général de mon mariage .

Il me semble tellement que se marier
c’est se choisir . que j’en suis
mot illisible
voulant me limiter au minimum
et m’idéaliser au maximum . dans ce choix

Alors . que je le pressens . sans le vivre .
pour se marier . il faut s’être déjà choisi .
et c’est vraiment l’autre que l’on choisit

_

L’anti de Gaulle . dépasse les 100.000 ex .
Le gouvernement a agité durant toute cette semaine
le mot d’ordre . ordre et travail . autorité et fermeté .
Cela ne peut qu’inciter .
Pb . du C E A . et de La Haye .

Politique-fiction qui vient de paraître et que j’ai acheté
Le retour du Général . Cela a l’air vrai . . .

_

« Ce que vous aurez fait au plus petit d’entre
les miens . (ou pas fait) . c’est à moi que
vous l’aurez fait. »

_

Inquiétude & Certitudes - lundi 23 novembre 2009

samedi 21 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - samedi 21 novembre 2009


Samedi 21 Novembre 2009

Le bien que je reçois, la pérennité d’un sentiment et de quelque chose qui dépasse les mots de désir, d’affinité, d’entente et même d’amour au sens trop habituel, donc limité du terme, bien sollicité et reçu à date fixe avec cette année en supplément le partage d’une extraordinaire rêverie, l’évocation de l’Islande. Le bien que je reçois en étant accueilli, avec une aisance à laquelle je ne m’attendais pas, ni du texte ni de moi, dans le Coran, tandis que mon mentor, toutes choses d’Etat épuisées, part quinze jours ad limina (La Mecque). Le mal enfin, reu hier avec une insistance entêtée et aveugle, d’un autisme et d’une contradiction en profondeur de qui professionnellement et avec conviction viennent cependant les homélies sur le premier commandement de Dieu. Et j’aime, nous aimons cet homme, pourtant. Ces travers qui sont détachables de notre personnalité, et ne sont pas nous, ne sont pas le tout de qui nous aimons. Heureusement. Redondance de l’évangile sur la fratrie et les liens de sang et d’esprit, ceux de sang s’effacent, s’oublient, n’étaient que circonstances, nos naissances de corps, l’éducation puis… Ta mère et tes frère sont là dehors qui cherchent à te parler…Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. Jésus va bien au-delà de mon expérience (notre ? expérience, car je connais des fratries de sang heureuses et unies, mais ce ne sont pas les plus nombreuses). Il n’évoque pas une relation avec Lui-même, mais c’est la relation au Père, à Dieu qui fait la fraternité. Analogie avec celles éprouvées dans une vie, des aventures et d’un travail ensemble, dans les épreuves ? ce que nous vivons humainement ? le Christ, pour ce qui est de nous, fait nos fratries sur sa croix, femme, voici ton fils… fils, voici ta mère… l’essentiel étant la parabole de toute l’Ecriture, Dieu et la création s’épousent sur initiative divine. Que toute créature fasse silence devant le Seigneur, car il se réveille et sort de sa Demeure sainte … et aucun livre ne donne conseil à l’Epoux, ils sont tous pour l’épouse, y compris dans les évangiles de noces, de banquets et d’accompagnement : le roi sera séduit par ta beauté, il est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui. … Et Jésus, tendant la main vers ses disciples, dit : ‘Voici ma mère et mes frères’. [1] Mais de l’enseignement à la croix, Jésus donne ce qui lie, l’écoûte de Dieu, la responsabilité d’autrui. Le disciple la prit chez luij’habiterai au milieu de toi, déclare le Seigneur.

Affaire Treiber suite. Sa première femme ou son ex-femme se réjouit, le bien l’emporte sur le mal, un affabulateur, un manipulateur de ses amis, mais il faut quand même qu’il se justifie. Elle est manifestement habitée par le goût de la vengeance. Un général ( ?) de gendarmerie, Leclerc de Hontecloque qualifie le « réseau » d’amis qui a aidé à la planque : une bande de voyous et de gens de peu. Voilà un homme d’ordre qui a compris notre époque et sait parler… Nicolas Sarkozy est contagieux, et même battu.

Les haines qui naissent d’un entretien dont ni l’un ni l’autre ne sait à l’avance qu’il décidera pour longtemps. Cécile Duflot à l’Elysée, il y a un mois. Une semaine après, elle expose avec calme et dans des termes simples, pas du tout le métier de politique et de communicant, que le Président de la République lui a menti, sur son sujet : l’écologie, l’environnement. Elle persévère maintenant, organise une réunion à l’Assemblée nationale : Michel Rocard, peu reconnaissant à Sarkozy du bout de rôle pour le « grand emprunt » y participe avec François Bayrou. Dénoncer quinze jours avant « Copenhague » (dira-t-on plus tard « un » Copenhague ?). Duflot déclare qu’il est temps de mettre fin au : c’est pas moi, c’est l’autre. Sarkozy, c’est pas moi, c’est Obama. Obama, c’est pas moi, c’est la Chine. Sarkozy est plus contagieux que la grippe H1N1. ! sic.

Tardivement éveillés, mais tout à fait aujourd’hui, les élus locaux. « Mobilisation » un peu partout. La réforme territoriale, la taxe professionnelle. Il n’y a pas huit jours, Christine Lagarde affirmait, il faut que la taxe professionnelle ait disparu au 1er Janvier, exactement comme Albanel disait qu’à telle date, la publicité devrait avoir disparu des chaînes publiques, le Sénat n’avait pas encore délibéré. Avant-hier, Christine Lagarde dit que chacun a droit au temps et à l’erreur. – La reculade pour la présidence de l’EPAD semble avoir fait sauter un verrou psychologique. – Botte en touche, on ressort et commente une décision rendue ou à rendre de la Cour européenne de justice (la Cour de Luxembourg) : le traitement des eaux usées dans les villes de plus de quinze mille habitants. La loi permet au préfet de faire inscrire d’office la dépense au budget de la commune en faute ce qu’il ne fait généralement pas. Pour les maires, il est plus populaire de construire une salle-des-fêtes que de choisir le site d’une station d’épuration. Voudrait-on dire que les maires sont vulnérables ? dans leurs gestions, et qu’on le leur ferait valoir ?

François Fillon imite… le voici qui court-circuite le ministre compétent et qui opine sur la garde-à-vue et les droits de l’homme à préserver. Il est vrai que la Cour européenne est dessus.

Ma lecture du Coran me donne les exergues des deux livres que j’ai en chantier. Pour la lettre ouverte à Sarkozy sur lui et sur la France : Que ne te trouble pas l’agitation de ceux qui effacent dans le pays : c’est une moindre jouissance mais ensuite leur refuge sera la Géhenne, l’horrible grabat. (III 196-197). . . . Ceux qui aiment l’éphémère s’aliènent le jour grave. (LXXVI 27) Et pour ma compilation de l’année putschiste : Qu’avez-vous ? Comment jugez-vous ? Avez-vous un Ecrit où étudier et trouver que choisir ? Ou bien avez-vous contre nous un contrat, valable au Jour du Relèvement, qui vous garantisse votre pouvoir de juger ? Demande-leur s’ils ont en cela un garant ! Ou bien ont-ils des associés ? Qu’ils produisent leurs associés, s’ils sont sincères. (LXVIII 36 à 41)

[1] - Zacharie II 14 à 17 ; psaume XLV ; évangile selon saint Matthieu XII 46 à 50

vendredi 20 novembre 2009

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Inquiétude & Certitudes - vendredi 20 novembre 2009


Vendredi 20 Novembre 2009


Anniversaires hier et aujourd’hui et après-demain. Les rythmes de la mémoire humaine, besoins de célébration ou dons qu’improvisent les souvenirs parce que nous les datons et les accrochons au présent . Entamé hier la lecture du Coran [1], voir, comprendre, communier et sans doute prier d’une autre manière que celles reçues-apprises jusqu’à présent. Coincidence avec la mise en pratique d’une résolution de débroussaillage et entretien de notre paysage immédiat : cela chaque jour aussi. Education de notre fille et consultations qu’organise le système scolaire que nous avons choisi et qui, par chance ? est si heureux. Enfin, dans tous ces commencements et ces structures, ce dont personne ne sait rien tant l’a priori est minuscule au regard des nécessités et des espérances : le choix par quelques personnages à huis clos de qui devrait représenter près de quatre cent millions d’Européens. De ce qui est l’aboutissement d’une série de plus en plus claire d’erreurs et de compromis toujours au plus petit commun dénomateur, peut-il sortir une mutation : j’en doute, sinon que les grandes naissances sont cachés et que l’Histoire fait toujours apparaître aussi bien ce qui manquait que les conséquences de nos erreurs. Quoi balancera quoi ? Arriver à l’autel du matin si chargé et si démuni, impuissant. Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Il y avait donc rendez-vous. Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. Succès de Dieu… tandis que les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir. Les chefs pas le peuple. Les événements sont des rencontres du Christ, abordés par les plus quelconques, mais les rencontres sont personnelles, individuelles et elles produisent quelque chose, la foi, le miracle, l’échange de regard, tandis que les chefs ne sont pas individualisés et font un système, un régime, ils ne produisent qu’un seul type de raisonnement et d’attitude (parabole pour aujourd’hui ? en politique, en économie ? langage des sectes ? et parfois des apparences religieuses selon les hiérarchies ?). Jésus entra dans le temple et se mit à expulser les marchands. Dénaturation, avec le temps et avec nos penchants, de nos résolutions et orientations de vie, tandis que les débuts sont souvent des triomphes, notre besoin de sanctifier et célébrer (tournant à la cécité ou à l’adulation ? Le nouvel autel édifié après la victoire de Judas Maccabée… Il y eut une grande joie dans le peuple, et l’humiliation infligée par les païens fut effacée. Rite de l’anniversaire (qui rejoint mes propres éphémérides): l’anniversaire de la consécration de l’autel serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date, dans la joie et l’allégresse. Nos conciliations humaines, nos fabrications et le dérangement par Dieu : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. Nos vies, notre monde, nos époques, ma vie, ce jour, ces partages, ces travaux, les amours dont nous avons la responsabilité en nous et pour autrui. [2]. Mon père spirituel – conseil rare et fort, toujours – méditer et lire, soit, mais l’oraison, pointe et don de la prière. Bible, Coran, chant d’action de grâce quand je travaille manuellement et en constate le produit, mais au-delà et en tout cela, prière jusqu’au bouquet, fait en mains d’aveugle qu’est la liturgie, parabole de la vie aboutie ou offerte. Le chemin est immense, magnifique, j’y suis depuis longtemps et avec tant d’autres, mais j’en vois ce matin la largeur, et qu’il continue jusqu’à d’indicibles oraisons dont seule la foi permet que je ne m’en épouvante pas tant je suis faible et peu apareillé, outillé pour la vie, la vie humaine et – me dit-on – la vie divine. La vie divine, la demander et la recevoir, seulement en priant, en attendant, ouvert.

Jean-Pierre Treiber, suite. Retrouvé en centre-ville de… je ne retiens pas la petite ville. Il faisait croire par des lettres inondant les médias qu’il vivait dans les bois, ancien garde forestier, la police n’y aurait pas cru. Pour ma chère femme, la culpabilité n’est pas établie, apprenant l’assassinat des deux jeunes femmes, il aurait dit spontanément : ah ! ils ont ont fait çà. Deux lesbiennes, une tante voulant séparer l’une de l’autre ? Invraisemblable que l’assassin signale sa trace en utilisant, pour de petites sommes la carte bancaire que l’une des victimes lui avait prêtée. Il sait quelque chose, mais n’a pas commis le crime. Côté police, aucune présomption d’innocence, la fuite – comme pour Colonna – est un aveu.

[1] - avis donné aux destinataires de ma méditation quotidienne :
ré-entreprise - après un début l'été de 2006 tout autrement – cette lecture afin de connaître, comprendre un peu mieux et peut-être dialoguer et communier avec des amis musulmans, mes chers Mauritaniens, dans l’urgence d’un œcuménisme que le monde attend de tous les adeptes de Dieu et de la prière… je ne vous l’adresserai, en principe quortidiennement, qu’à votre demande

[2] - 1er livre des Martyrs d’Israël IV 36 à 59 ; cantique 1er livre des Chroniques XXIX 10 12 passim ; évangile selon saint Luc XIX 45 à 48

jeudi 19 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - jeudi 19 novembre 2009


Jeudi 19 Novembre 2009


La prière nue. [1] Alors beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la loi s’en allèrent vivre au désert. Hier soir, le compte-rendu d’une pièce de Michel Onfray, ce philosophe, cinquante ans environ, qu’affectionne ma femme depuis une semi-lecture, celle qui ensemence : sa tentation monastique, la cabane au fond du jardin selon Démocrite, par horreur du monde contemporain. Je ne pense pas que ce soit l’attitude juste même s’il y a l’exil des congrégations, celui-là forcé, après la loi de 1905 chez nous, même s’il y a eu Londres. Nous devons rester dans le monde, protester et lutter. Ou bien une stratégie de reconquête ? de l’extérieur. A cette vue, Matatthias s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même : il laissa monter en lui une légitime colère, courut à l’homme, et l’égorgea sur l’autel. Quant à l’envoyé du roi, qui voulait contraindre à offrir le sacrifice, Mattathias le tua à l’instant même, et il renversa l’autel. Il s’enflamma d’ardeur pour la Loi… Je ne sais… sinon la révolte contre la laideur et la bêtise de l’ensemble de ce que je vois, et la conscience de ma propre faiblesse pas du tout pour renverser les idoles, mais simplement subir et supporter les conséquences de mes imprévoyances, de mes insuffisances, la souffrance de celles qui me sont chères, tandis que malades ou déprimés d’autres ont mal bien plus encore que nous. S’il y a un lien, entre la société et nous, c’est que nous ne composons pas celle-ci assez bien, et que celle-ci aggrave nos mal-êtres, nos maladies physiques et morales et qu’au total on va en venir aux aberrations que la mort serait plus digne que l’existence… sans préjudice d’éventuelles protestations, mal informées et mal dirigées contre des projets de législations ou des jurisprudences : nous sommes si mal placés parce que pas assez saints, pas assez complets. Nous ne pouvons guère que dire, auprès du Christ : si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux… parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. Détresse du Christ devant sa ville, devant son époque, devant l’humanité, et, nous, maintenant et à cette heure (conclusion du Je vous salue, Marie…), ne pas manquer de voir, écarquiller les yeux, dilater notre âme car Dieu dans l’obscurité de nos détresses et au fond de mon impasse, arrive, est là : invoque-moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras grâce. Le désert est autre qu’un repli, il est combat et discernement. Non contre autrui ou le monde, mais vis-à-vis de nous-mêmes, il est chemin, rencontre. Dialogue d’il y a vingt cinq ans, au Mont-Athos, deux de mes jeunes VSN, Macaire d’origine française, le monachisme et son évocation de centaines de milliers de moines passés là depuis deux mille ans et à faire et vivre quoi : lutter contre les passions. On s’aperçoit que la plus grande communication, c’est le silence et la méditation. La communication n’est pas un moteur, elle est une preuve de normalité. … La charité ? L’amour, le désir de sacrifice et d’union, un sens d’amour qui croît pour les gens qu’on ne rencontre jamais. Une sorte d’embrasement croissant de tout l’univers. … Une immolation, un sens de la communauté. Mais le sens de l’Esprit, c’est la prière qui se fait principalement seul dans sa cellule. La prière au sens large : la lecture de l’Ecriture sainte. Principalement, la prière simple. La vie mystique est tellement riche, la prière de Jésus. … L’office liturgique est une science, pour se lier au mouvement du temps, et l‘ouvrir sur une autre dimension, la transfiguration, lui faire porter un reflet de l’éternité. Par exemple, dans le monde, on compte les jours du matin au soir. En liturgie, on les compte du soir au matin. En effet, dans le monde extérieur, on passe de la lumière aux ténèbres alors que dans la liturgie, monde transfiguré, on passe des ténèbres à la lumière. Notes que je retrouve hier soir par « hasard ». 10 Juin 1984… quelques semaines plus tard, une tempête m’enferme dans l’île de Samothrace, inaccessible trois jours au bateau du retour, dans mon sac à dos je n’ai – « hasard – que l’exemplaire de ma grand-mère de l’histoire d’une âme, édition avec cul-de-lampe et « expurgée ». – Voici notre fille qui s’éveillée, monte me dire qu’elle a peur, la porte de la salle-de-bains ouverte, je la redescends à son lit, dans mes bras, et lui ai montré qu’hier sor en l’embrassant comme elle dormait déjà, j’avais fermé cette porte. C’est, à l’heure byzantine, à peine le début de la messe concluant l’office commencé à minuit, à la seule lueur des bougies, pour des chants que le profane en grec de Chrysostome, ne peut comprendre. Je continue de ne me souvenir de ne m’être jamais ennuyé ces nuits-là, ni d’avoir eu quelque mal à retser éveillé. Le jour se levait, ces étés-là, au canon de la messe et au Notre-Père, alors, nous du monde extérieur, nous retrouvions nos repères et la langue de nos chemins, tout avait conflué. Société… et le premier cri de la chouette, deux fois bien tranquilles. – Ce qui n’empêche pas de mourir, et la mort n’empêche pas d’espérer en elle et au-delà d’elle, jusqu’à elle.

fin d’après-midi

« Conclave » à Bruxelles, les Vingt-Sept désignent informellement le président du Conseil européen, improprement appelé président de l’Union européenne, et le ministre des Affaires étrangères. On n’évoque guère que les candidats à la présidence, deux chefs de gouvernement en exercice, le Belge, le Néerlandais, l’ancienne présidente lettone qui fait campagne au Parlement francophone, Gonzales et Blair, ce dernier n’a (heureusement) aucune chance quoique son charisme soit évoqué. A Jean-Claude Juncker, est-ce la propagande personnelle de Sarkozy (j’ai tendance à le croire), on reprocherait qu’il a été mou et de peu d’initiative pendant le premier automne de la crise financière (tandis que Sarkozy, etc… qui a ensuite voulu se perpétuer en prenant sa place à l’ « euro-groupe »).

Ce qui crève les yeux, comme presque toujours, ces années-ci, n’est pas dit. La France n’aura pas cette présidence, alors que près de soixante ans d’histoire de la construction européenne, version actuelle, la désignait. Cette présidence est sans aucun pouvoir propre, elle aura d’autant moins l’exclusivité de la représentation et de l’expression européennes (si l’Europe a un point de vue… vg. dire que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas d’actualité, ce qu’elle ferait mieux de ne pas dire) qu’il y aura un ministre des Affaires étrangères d’une part et que bien entendu les Etats-membres gardent leur expression et leur diplomatie propres. Enfin, le traité de Lisbonne n’est pas encore entré en vigueur. Bien entendu, ce mode de désignation est tout sauf démocratique. Si c’est un personnage mineur qui est désigné – le seul, à mes yeux qui soit convenable est Jean-Claude Juncker – la preuve sera donnée, une fois encore, que l’Europe attend, on ne sait quoi, pour exister.

François Fillon retrouve une compétence : celle de saisir la FIFA pour faire rejouer le France-Irlande d’hier soir (un à un, et la France qualifiée pour le « mondial » en Afrique)

soir

La relaxe générale dans le procès AZF : trente mort et des milliers de blessés. Huit ans, pas la vérité. Impossible à trouver ? ou impossible à rechercher ? La relaxe au bénéfice du doute manifestement organisée par Total qui en avait tous les moyens puisque le site de l’explosion lui appartient.

Moines martyrs de Tibeïrine : la commission ad hoc pour lever le secret-défense (rien que cela montre les implications militaires ou « assimilables » de la France dans ce qui n’est soi-disant qu’affaire d’intégrisme musulman sur un territoire étranger) d’une manière très large. Donc pas totale… donc la vérité ne sera pas connue, les responsabilités non plus.

Donc, Van Rompuy, actuel Premier ministre belge pour la présidence du Conseil européen, et la britannique Catherine Ashton, actuelle commissaire au commerce. Les choix les plus anonymes et plats a priori. Nous levons haut notre drapeau en obtenant que le secrétaire général adjoint du Conseil Philippe de Boissieu le devienne en titre. Commentaire de Merkel : « j’ai toute confiance qu’ils ne diront pas de bêtise ». Et de Sarkozy : « le président fort que j’ai toujours souhaité ». Consolant : le nouveau « président » est réputé pour son humour (élève des Jésuites et thèse sur Thomas d’Aquin), ne déclare-t-il pas que l’Europe doit jouer « un rôle important ». Plus sérieusement, ces pétitions de rôle – demandés ou concédés – remontent à la période de la Guerre du Golfe et de l’effondrement soviétique. Dans les relations internationales, il peut y avoir des apparences, elles ne comptent pas en résultats : les rôles sont effectifs ou n’existent pas. Ainsi, la Chine joue-t-elle soudainement le premier rôle, sans jamais qu’on l’ai préparé pour elle, elle ne l’a même jamais demandé, rien qu’un siège permanent au Conseil de sécurité, non pour la puissance mais par rapport à elle-même, que Pékin soit reconnu au lieu de Taï-Peh. La Russie effondrée avec l’Union soviétique, s’est retrouvée à la fois en présence internationale et en maîtresse d’un hinterland à peine moindre que celui de Staline. Seule question : s’étant concertées ou pas, l’Allemagne et la France ont choisi de rester en arrière plan de la construction actuelle. Finesse ? incapacité ? L’Angleterre, constante défaiseuse de l’Europe (avec toujours le poste de négociation des relations économiques et commerciales internationale) est en vue : le « ministère » des Affaires étrangères, le suspense de ses élections générales et d’un possible referendum.

Le traité de Lisbonne ne donnant aucun pouvoir à ces deux emplois et aucun signe n’ayant été donné ces derniers temps d’une volonté européenne, il n’y avait rien à espérer, donc pas matière à être déçu. Les Vingt-Sept piétinent dans le néant pour une raison toute simple, leurs dirigeants respectifs n’ont aucune vision, sauf la libido de certains : à ma connaissance, Sarkozy et Berlusconi au moins. Contexte - bras de fer annuel Ukraine-Russie aux dépens de l’Union et aréopage Extrême-Orient Pacifique où Chine et Amérique se font concurrence avec la probabilité que ce soit la Chine qui l’emporte…

Je reçois de Jacques Myard des éléments sur la prolifération nucléaire et autres : rapport à l’Assemblée nationale co-enquêté et rédigé avec Boucheron, déjà à ce genre d’exercice il y a quinze ans, et débats en commission des Affaires étrangères présidé par le fils Poniatowski. Hérédité en République française, autisme des dirigeants européens, laideur des baisers et photographies de famille…

Mais ce qui passionne, c’est le match – à rejouer ou pas – entre la France et l’Irlande.

Commentaires que je partage – même s’il y a du pitre chez chacun. Pour Cohn-Bendit, ces nominations européennes nous font toucher le fond. Pour Bernard Tapie, la plus mauvaise équipe de France pour le plus mauvais mondial avec entraineur et commentateurs à l’avenant.

[1] - 1er livre des Martyrs II 15 à 29 ; psaume L ; évangile selon saint Luc XIX 41 à 44

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mardi 17 novembre 2009

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Inquiétude & Certitudes - mardi 17 novembre 2009



Mardi 17 Novembre 2009


En France, tout se bloque de plus en plus, et dans le monde quelque chose se cherche. Les nuits sont sans lune, je suis accueilli mentalement ce matin par l’image de la montagne, la présence de la montagne, la puissance d’une présence, et l’évidence tonitruante au sens biblique, d’une voix couvrant les éléments, qu’elle est un appel à la foi, un appel à la déplacer, un appel à découvrir notre force, la parabole du Christ comme la trompette non du « jugement dernier » mais de l’éveil à la vie. A la prière, à l’union demandée à Dieu. Il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu… je laisse aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort.
[1] Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois de plus. Zachée, contemporain du Christ et qui chercha à le voir et chez qui le Messie descendit loger. Eléazar, l’un des scribes les plus éminents c’était un homme très âgé, et de très belle allure. L’Ecriture nous donne les plus splendides modèles, aujourd’hui, de foi et d’élan, riches humainement, droits, et à qui il est donné d’aller au but. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Jésus conclut, le sacrifice de l’un et la conversion de l’autre : le salut est arrivé pour cette maison. Vivacité de la foi et des dialogues avec Dieu : il courut en avant… descends vite… grâce que Zachée obtient pour lui autant que pour les siens. Grâce dont Eléazar est porteur : il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu. Depuis que je l’ai vu, rajeuni et rayonnant, sa mère venue à son chevet, mon ami moine au visage transformé ne m’indique pas davantage qu’avant, mais m’accompagne et m’habite, ainsi des vivants et des morts dans nos vies, sommeil et latence de tout, sens et ouverture de tout. La logique d’Eléazar, apparemment fondée sur la continuité de sa vie, en réalité sur la foi. Ne pas se regretter. Et moi, je me couche et je dors ; je m’éveille : le Seigneur est mon soutien.

Hier soir... Journée où je n’ai pas avancé, mais où j’ai vêcu, où je réfléchis de plus en plus à la vie : la vie humaine, la Providence, les mystères et les deux principales énigmes, notre volonté de bâtir, de survivre, de construire, et celle de rencontrer autrui.

Aujourd’hui ! toute ma vie a été d’y arriver. Dieu soit béni.


Visite de Fillon au Viet Nam. Là aussi vendre, nucléaire et des avions, Lauvergeon et Dassault. Polémique entre deux Premiers ministres, l’actuel et un ancien, le dernier socialiste à l’avoir été, Lionel Jospin. Imitant Le Figaro, lors de chaque campagne présidentielle, et les parleurs de l’U.M.P., tous d’accord pour plaindre l’adversaire incapable de s’entr’aimer et de traiter ses problèmes internes, François Fillon affirme que Lionel Jospin a été battu en 2002 parce qu’il n’avait pas tenu ses promesses, tandis que le gouvernement actuel a pour maxime constante de tenir les siennes. La suite du syllogisme est à discrétion. Réplique de l’ancien, rectification du nouveau. Ces débats sans contenu comme celui de savoir non pas si Sarkozy a menti en prétendant avoir donné le soir-même de la chute du Mur, le 9 Novembre 1989, des coups de pioche, lui-même, côté ouest, mais pourquoi il souhaite rétrospectivement y avoir été, et aussi – plus substantiellement pour une bonne connaissance du régime – comment il se fait que le Président de la République a un préposé à son blog. personnel sur face-book. Comme pour la présidence de l’EPAD et la démonstration des mérites et des talents de Jean Sarkozy, ne pouvant être privé de droits que tous les autres Français ont de se faire élire, comme lui, et aux mêmes places, plusieurs ministres – dont Bernard Kouchner qui était peu orthodoxe ces derniers temps – assurent qu’il est impérieux de croire sur parole le Président de la République sur ses rôles d’il y a vingtt ans – biographie officielle à retouches cycliques – et que l’attitude contraire est « dérisoire ».

Christine Lagarde « star » de la finance selon un jury du Financial Times : son influence, ses percées thématiques, ses dons de prévisionnistes, sa gestion des comptes français. – Dépêche, ce soir, de l’AFP, définitive : « la reprise est là, les chiffres le disent, mais elle déçoit… »

[1] - 2ème livre des Martyrs d’Israël VI 18à 31 ; psaume III ; évangile selon saint Luc IX 1 à 10

lundi 16 novembre 2009

Inquiétude & Certitudes - lundi 16 novembre 2009



Lundi 16 Novembre 2009

Prier à perdre haleine pour nous-mêmes, pour notre moine frère de vie et de mort, pour ceux qui partagent explicitement et pour ceux qui reçoivent en silence et ne refusent pas. Un aveugle qui mendiait était asis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu’il y avait. Hier après-midi, en ville, notre fille nous bande les yeux à chacun, successivement : je n’aurais pas fait un pas, je poussais l’air de mes mains tendues et ne rencontrais rien, j’entendais et c’était mon seul repère. Il s’écria : ‘Jésus, fils de David, aie pitié de moi’. Pourtant le Seigneur ne lui avait été présenté que comme Jésus le Nazaréen.
[1] Le dialogue est de forme, les évangélistes nous y ont habitués (ou seulement Luc ? à vérifier…). Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je vois – Vois. Ta foi t’a sauvé. Déjà si souvent remarqué, nous sommes co-auteurs de notre gérison, Jésus semble ne seulement constater que l’effet de notre foi (nous ne croyions plus aux effets de notre foi, à notre propre foi…). Je regarde davantage celui que l’aveugle découvre de visu … il s’est arrêté, il a risqué sa réputation, la foule croit en ses « pouvoirs », et si « cela » n’opérait pas. Jésus est au-delà de toute certitude sur lui-même. Figure de la foule, dite : le peuple. L’apostasie au temps des Maccabées : parmi les Israëlites, beaucoup suivirent volontiers la religion du roi, offrirent des sacrifces aux idoles, et profanèrent le sabbat… tous les livres de la Loi qu’ils découvraient, ils les jetaient au feu après les avoir lacérés. Martyre des récalcitrants, cri du psalmiste : j’ai vu les renégats : ils me répugnent, car ils ignorent ta promesse. Mouvements de la foule : ceux qui marchaient en tête l’interpellaient pour le faire taire. Tohu bohu et prière. A l’instant-même, l’homme se mit à voir.

Berlusconi, plus cynique de Sarkozy. Défait de toute immunité juridictionnelle, il est absent à la première comparution qui lui est demandé au prétexte d’un « sommet » se tenant à Rome et auquel aucun autre chef d’Etat ou de gouvernement ne se rend, l’affaire est renvoyée au 18 janvier, date à laquelle sera entrée en vigueur, si sa majorité lui reste fidèle dans les deux Cambres, un projet de loi piur accélérer et rendre plus efficace la justice : ce projet tout simplement permet de clore sans qu’ils se soient tenus près de dix mille procès financiers, dont les siens.

Les réformes de la justice, voulues explicitement par Sarkozy, ne sont pas des tentatives de blanchiement ou de sauvetage personnels. L’actuel Président de la République bénéficie de tous les montages édifiés pour Jacques Chirac, et surtout de ce qu’il a compris des erreurs de ce dernier, il n’y a guère eu qu’une histoire de plus-value frauduleuse et fiscalement suspecte pour un appartement de l’Ouest parisien, classée sans suite dès sa prise de fonctions. En revanche, ces réformes font partie du doctrine : le moins d’indépendance possible pour les magistrats, selon ce qu’Edouard Balladur commente rétrospectivement dans ses entretiens avec François Mitterrand – sans aucune preuve qu’ils aient été tenus verbatim.

Sarkozy, jugé très négativement en bilan et en politique économique, va à la politique étrangère et au grand rôle de faiseur de paix, comme sous ses prédécesseuirs en pareille impasse intérieure. Mais son jeu est proportionnel à ce que nous vivons depuis trente mois. Il croit suppléer Barack Obama en étant plus attentif à Nettanyahou et en allant donner des conseils en savoir-faire à Mahmoud Abbas. Numéro d’équilibriste qu’il croit réussir par la carte syrienne qu’il joue depuis dix-huit mois. Ce rapprochement avec les Palestiniens est le contre-pied de ce qu’il a affiché depuis son avènement vis-à-vis d’Israël, car la question ouverte maintenant n’est plus tellement le gel des colonisations juives en Cisjordanie ni même de quelconques reprises de pourparlers, mais celle d’une proclamation unilatérale de l’indépendance palestinienne, la chose se jouant aux Nations Unies comme l’avait jouée Israël en 1948.

De même qu’avec le patronat, en s’en prenant notamment à tel banquier et pas à tel autre, et en soulevant des questions de personnes, et guère de procédures, quoiqu’il en discourt, Sarkozy se montre imprévisible pour ses amis d’origine, les Juifs dans le monde et en France.

Les chiffres : augmentation du SMIG, dès janvier 2019 au lieu de Juillet. 0,38%, soit 4,50 euros pour un emploi plein par mois. La Bourse pulvérise des records : hausse de 1,35%.

Je lis Challenge, le bilan à mi-mandat… l’art partagé avec le pouvoir : celui de la présentation, l’histoire de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. L’AFP n’est pas en reste, 49% des Français jugent que DSK ne serait pas un « bon président ».

Les Champs-Elysées pavoisés aux couleurs irakiennes et donc affichant un verset décisif du Coran. But à ne pas commenter pour ce voyage : normaliser les relations avec ce pays et conclure des contrats. Dans le même temps, un livre fait un tabac, un journaliste (pourtant) du Figaro décrit l’ « Amérak », c’est-à-dire cette construction d’un archipel des bases et structures américaines en Irak sans prise sur le réel ni sur le pays, des troupes caquemurées devant les téléviseurs à se nourrir de glaces et de corn-flakes, d’ennui indicble pour de temps à autre une sortie avec pour seule hantise ne pas sauter sur une mine.

Nous-mêmes en Afghanistan, notre expérience des officiers SAS en Algérie, une réunion dite de « choura », des militaires, un général français haranguant des notables afghans sur le développement économique. Deux rockets, trois morts d’enfants, pas de victimes militaires… Témoignages de gendarmes, cent-vingt partant dans dix jours pour Kaboul, instructions des polices locales, huit ans après l’invasion … débat au Sénat sur notre engagement en Afghanistan. Tandis qu’Obama n’en finit pas d’examiner les options, il y en aurait quatre alors que chacun sait qu’il n’y en – à terme – qu’une seule, partir. Les peuples font tôt ou tard leur histoire eux-mêmes, les étrangers sont une aventure ou bien une immigration.

[1] - 1er Martyrs d’Israël I 10 à 64 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc XVIII 35 à 43