mardi 27 mars 2018

Inquiétude & Certitudes - mardi 27 mars 2018

whahabisme et antisoviétisme . reçu de Françoise Degert




Mohamed Ben Salman: « Nous avons propagé le wahhabisme pour contrecarrer l’Union soviétique »

26 MARS 2018

C’est un aveu de taille que vient de faire le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman. En visite actuellement aux Etats-Unis, le nouvel homme fort des Al Saoud a reconnu que son pays a propagé le wahhabisme sur demande des Occidentaux pour contrecarrer l’Union soviétique. 
Le but, selon lui, était d’empêcher l’URSS de «conquérir le monde musulman ou d’y acquérir de l’influence». Dans un entretien au quotidien américain The Washington Post, paru dimanche, l’homme fort de Riyad a regretté les erreurs successives des gouvernements saoudiens qui, dit-il, «se sont fourvoyés sur de fausses pistes».
« Il est temps aujourd’hui que les choses reviennent à la normale», a-t-il déclaré, niant toutefois l’implication directe du régime dans le financement du terrorisme. « Ce financement provient aujourd’hui en grande partie d’institutions privées basées dans le royaume et non du gouvernement», a-t-il affirmé.
Le wahhabisme, rappelons-le, est au centre d’une controverse actuellement en Algérie. L’un des représentants de ce courant, en l’occurrence Mohamed Ali Ferkous, suscite l’ire del’ensemble des courants religieux du pays, suite à ses propos les excluant de la communauté de la Sunna, dont seul le salafisme en est le digne représentant.
C’est le wahhabisme qui constitue également la matrice idéologique des mouvements terroristes les plus sanglants, à l’image d’Al-Qaïda, dirigé pendant longtemps par le saoudien Oussama Ben Laden, et de l’actuel Daech.
 Boualem M.


quelle question au referendum ? devant se tenir le 4 novembre prochain en Nouvelle Calédonie


 

Huffington Post

Référendum en Nouvelle-Calédonie: pourquoi l'intitulé de la question vire au casse-tête

Avec ou sans le mot indépendance?


FRED PAYET via Getty Images
Pourquoi l'intitulé de la question posée lors du référendum en Nouvelle-Calédonie vire au casse-tête.
POLITIQUE - C'est une étape à boucler avant qu'Emmanuel Macron aille sur place pendant ce printemps. À quelle question les électeurs de Nouvelle-Calédonie devront-ils répondre le 4 novembre prochain, lors du référendum sur l'avenir de l'archipel? Tous les protagonistes de l'accord de Nouméa sont invités ce mardi 27 mars à Matignon pour avancer et peut-être mettre fin à cette interrogation.
Mais dissiper les malentendus n'est pas aisé et arriver à un consensus est plus difficile qu'il n'y parait.
Ce comité des accords de Nouméa intervient quatre mois après le déplacement sur place d'Édouard Philippe, qui avait souhaité que les partenaires locaux -non indépendantistes comme indépendantistes- se saisissent "de la désignation de la date" du référendum et travaillent ensemble "à la formulation de la question". La première partie a été résolue même si la séance conduisant au choix de la date a été houleux.
"Sans ambiguïté et compréhensible"
Reste donc la question. Le Premier ministre a précisé en Nouvelle-Calédonie que "le champ des possibles est de toute façon borné" et que la question devait être "sans ambiguïté et compréhensible". Mais avec ou sans le mot indépendance? Matignon évoque pour le moment "l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté".
Tel est l'intitulé préféré des indépendantistes kanaks du FLNKS qui souhaitent s'en remettre strictement au vocabulaire employé par l'accord de Nouméa. "Le mot 'pleine souveraineté' figure bien dans l'accord et c'est le seul mot. Je défie quiconque de me dire où se trouve le mot 'indépendance' ", explique ainsi Louis Mapou le chef du groupe FLNKS au Congrès. Il avance comme argument que les indépendantistes kanak ne prônent pas "une rupture avec la France à l'algérienne" mais une indépendance avec "partenariat" ou "association". En clair, le mot indépendance pourrait faire peur aux électeurs qui leur sont favorables.
À l'opposé, la droite anti-indépendance fait le forcing pour dramatiser l'intitulé. Sonia Backès, cheffe de file des Républicains calédoniens, réclame des bulletins de vote où le mot "France" figurera en toute lettres. "C'est projet contre projet, conviction contre conviction. C'est la France ou l'indépendance", assène le énateur Pierre Frogier, leader du Rassemblement-LR, qui a durci son discours au cours des derniers mois.
Le souvenir des Comores et de Djibouti
Entre ces deux positions, le député centriste Philippe Gomès (anti-indépendance) pense que "le dialogue est le seul moyen d'éviter une aggravation des tensions ethniques et politiques jusqu'au référendum." S'il convient que le mot indépendance n'est pas inscrit dans les accords de Nouméa, il fait valoir que lors des derniers référendums similaires aux Comores en 1974 et à Djibouti en 1977, c'est ce mot qui était choisi. Dans les deux cas, cela avait abouti à la victoire du "oui" sauf pour Mayotte, île des Comores restée française.
C'est, in fine, le gouvernement qui aura le dernier mot, puisqu'un décret présenté en conseil des ministres arrêtera la formulation exacte. Au regard de l'accord décroché en novembre par Édouard Philippe sur la constitution des listes électorales, l'entourage du premier ministre garde espoir de mettre tout le monde d'accord sur la question. Il restera ensuite à savoir si le chef du gouvernement et Emmanuel Macron feront véritablement campagne pour un camp ou s'ils garderont une neutralité.

lundi 26 mars 2018

Inquiétude & Certitudes - lundi 26 mars 2018

Etats-Unis - droits civiques et interdiction de toute discrimination .Rosa Parks, l'héroïne


wikipédia à jour au 1er mars 2018

Rosa Parks

Rosa Parks
Rosaparks.jpg
Rosa Parks avec Martin Luther King, en 1955.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Woodlawn (en)
Nom de naissance
Rosa Louise McCauley
Nationalité
Formation
Alabama State University (en)





Activité

Autres informations
Membre de
Alpha Kappa Alpha (en)

Site web
Distinctions


Liste détaillée
signature de Rosa Parks
signature
Rosa Louise McCauley Parks, dite Rosa Parks (née le 4 février 1913 à Tuskegee, en Alabama et morte le 24 octobre 2005 à Détroit, dans le Michigan), est une femme afro-américaine qui devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui valut le surnom de « mère du mouvement des droits civiques » de la part du Congrès américain. Rosa Parks a lutté par la suite contre la ségrégation raciale avec Martin Luther King.
Elle est devenue célèbre le 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama) en refusant de céder sa place à un passager blanc dans l'autobus conduit par James F. Blake. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 dollars le 5 décembre 1955 ; elle fait appel de ce jugement.
Un jeune pasteur noir de 26 ans, Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui durera 380 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.

Sommaire

Biographie

Enfance

Rosa Parks naît à Tuskegee, en Alabama1 et est la fille aînée d'une famille de deux enfants avec pour parents James et Leona McCauley2, respectivement charpentier et institutrice. Dans son enfance, elle a des problèmes de santé, dont une angine chronique.
Après le divorce de ses parents, elle grandit dans la ferme de ses grands-parents maternels méthodistes (elle porte d'ailleurs le prénom Rosa en référence à sa grand-mère Rose qui était la fille de James Percival, un irlandais et de Mary Jane Nobles, une esclave noire3) à Pine Level près de Montgomery, avec sa mère et son frère Sylvester (né en août 1915). Très attachée à ce que sa fille reçoive une bonne éducation malgré les entraves à la scolarité des Noirs, sa mère Leona éduque Rosa à la maison jusqu'à ses onze ans, puis elle est envoyée à l'Industrial School for Girls, fondée par des familles blanches du Nord pour les enfants noirs, à Montgomery, où habite sa tante4.
Elle commence ensuite ses études secondaires à l’Alabama State Teachers College for Negroes, mais ne peut les suivre jusqu'à leur terme, car elle doit s'occuper de sa grand-mère puis de sa mère, qui tombent malades5.
Le Ku Klux Klan défilant sur Pennsylvania Avenue à Washington en 1928.
Elle se souvient que son grand-père montait la garde la nuit devant la ferme contre les actions du Ku Klux Klan. Sa jeunesse lui fait vite subir les affronts du racisme. Le KKK a d'ailleurs brûlé à deux reprises l'école qu'elle fréquente, la Montgomery Industrial School for Girls6. Bien que Rosa Parks ait raconté dans son autobiographie n'avoir pas eu une mauvaise impression des Blancs, elle narre des détails du racisme au quotidien (si vif dans le Sud des États-Unis) qui l'ont marquée, telles ces fontaines publiques réservées aux Blancs ou aux Noirs (« Enfant, je pensais que l'eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celle des Noirs ») ou les lois Jim Crow7.
Les autobus sont un bon exemple de cette ségrégation au quotidien. Il n'y avait certes pas de bus ou de trains différents, mais des sections réservées aux Blancs et d'autres aux Noirs. Rosa Parks se souvient cependant que les transports scolaires étaient interdits aux enfants de couleur. Pour aller à l'école de Pine Level, les enfants blancs prennent le bus alors que les autres y vont à pied : « Je voyais passer le bus chaque jour. Mais pour moi, c'était comme ça. Nous n'avions d'autre choix que d'accepter ce qui était notre quotidien, un très cruel quotidien. Le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisais qu'il y avait un monde pour les Noirs et un monde pour les Blancs. »

Début militant

En décembre 1932, elle épouse Raymond Parks, un barbier militant de la cause des droits civiques, membre de l'Association de l'Alabama pour la promotion des gens de couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP). Il collecte aussi de l'argent pour soutenir un groupe de jeunes Noirs, les « Scottsboro Boys », qui sont accusés de viols sur deux femmes blanches. Après avoir déménagé dans le quartier Est de Montgomery, il l'encourage à finir ses études secondaires, qu'elle achève malgré les charges familiales en 1934, à une époque où seulement sept pour cent des Noirs obtiennent ce niveau d'étude. En 1940, les époux Parks deviennent membres de la ligue des électeurs (Voters' League)8.
Dans les années 1930, elle assiste à des réunions du Parti communiste des États-Unis d'Amérique, qui était alors le seul parti politique dans l’Alabama à s'opposer ouvertement à la ségrégation9.
Rosa Parks travaille en tant que couturière de 1930 à 1955, mais elle a aussi divers autres métiers tels qu'aide soignante10. En décembre 1943, elle devient membre du mouvement pour les droits civiques (American Civil Rights Movement) et travaille en tant que secrétaire à Montgomery pour la section du National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), présidé par Edgar Nixon. Sur son rôle dans l'association, elle déclare : « J'étais la seule femme là-bas, et ils avaient besoin d'une secrétaire, et j'étais trop timide pour dire non ». Elle tient cette fonction jusqu'en 1957 lorsqu'elle quitte la ville de Montgomery.
En septembre 1944, Rosa Parks est envoyée par le NAACP à Abbeville en Alabama enquêter sur le viol par sept hommes blancs de Recy Taylor, une jeune afro-américaine11. En octobre, l'affaire fait les titres de la presse dans tous les États-Unis. Les coupables sont identifiés, mais aucun d'eux n'est arrêté et leur avocat propose une indemnisation de 600 dollars qui est refusée. Par deux fois, un grand jury est réuni pour se prononcer sur l'inculpation des suspects, mais les deux fois, l'inculpation est rejetée. Aucune poursuite n'est engagée. Ce n'est qu'en 2011 que le parlement d'Alabama présentera ses excuses à Recy Taylor pour les manquements de ses obligations à poursuivre les crimes commis à son égard.
Début 1945, elle occupe brièvement un emploi à la base aérienne de Maxwell (en), une zone fédérale, où la ségrégation n'était pas en vigueur : « On peut dire que [la situation] à Maxwell m'a ouvert les yeux ». Elle est aussi femme de ménage pour un couple libéral, Clifford et Virginia Durr, qui sympathisent avec elle et l'encouragent à suivre une formation sur les droits des travailleurs et l'égalité raciale à la Highlander Folk School, à Monteagle, Tennessee (en) (Tennessee), six mois avant son arrestation.
Comme beaucoup d'autres Afro-Américains, elle est choquée par le meurtre sauvage de Emmett Till en août 195512. Le 27 novembre 1955 (soit quatre jours avant qu'elle ne refuse de céder son siège), elle assiste à un grand meeting sur son cas à Montgomery, dont le principal orateur est T. R. M. Howard, un militant des droits civiques du Mississippi, à la tête du Regional Council of Negro Leadership.

Boycott des bus de Montgomery

Événements précurseurs

Article détaillé : Plessy v. Ferguson.
En 1944, le joueur de baseball Jackie Robinson doit affronter un cas semblable, lorsque, confronté à un officier de l'Armée à Fort Hood, au Texas, il refuse de se diriger vers l'arrière du bus. Robinson est traduit devant une cour martiale, qui l'acquitte13. Le NAACP prend en charge d'autres cas, comme celui d'Irene Morgan dix ans plus tôt, qui est victorieux devant la Cour suprême sur des aspects commerciaux. Toutefois, cette victoire ne rend caduques les lois ségrégatives que dans la mesure où elles s'appliquaient au commerce inter-étatique, comme les lignes de bus entre différents États14. Des militants noirs ont commencé à préparer la défense d'une fille de 15 ans arrêtée, Claudette Colvin, alors qu'elle était lycéenne au Booker T. Washington High School de Montgomery. Le 2 mars 1955, Colvin fut menottée, arrêtée et expulsée manu militari d'un bus public après qu'elle eut refusé de céder son siège à un homme blanc. Elle clame que ses droits constitutionnels ont été violés. Colvin est alors membre active du groupe de jeunes du NAACP, dont Rosa Parks était conseillère.
Schéma du bus dans lequel s'est assise Rosa Parks.
Colvin se souvient : « Mme Parks disait, “Faites ce qui est juste.” » Rosa Parks lève des fonds pour la défense de Colvin, mais quand E.D. Nixon apprend qu'elle est enceinte, il estime qu'elle n'est pas un symbole convenable pour leur cause. En effet, peu après son arrestation, elle tombe enceinte d'un homme marié plus âgé ; cette transgression morale scandalise profondément la pieuse communauté noire. Ses stratèges pensent que la presse ségrégationniste blanche ferait valoir la grossesse de Colvin pour discréditer tout boycott. Le NAACP a également étudié mais rejeté d'autres cas antérieurs à celui de Rosa Parks, jugés insuffisants pour faire face aux pressions des opposants dans un affrontement légal avec les lois ségrégationnistes. Colvin fut aussi connue pour ses dérapages verbaux. La plupart des charges contre elle sont abandonnées. Les stratèges du NAACP continuent à rechercher un plaignant au-delà de tout reproche15.
De même, une autre femme, Mary Louise Smith, n'a pas été défendue, la rumeur voulant que son père ait été alcoolique. Au contraire, Rosa Parks est une des femmes les plus distinguées de la ville, dont l'éducation ne souffre d'aucune remarque, et donc un meilleur étendard pour la cause noire.

Boycott à Montgomery

Article détaillé : Boycott des bus de Montgomery.
Rosa Parks devient célèbre lorsque, le 1er décembre 1955, dans la ville de Montgomery, elle refuse d'obéir au conducteur de bus James Blake, qui lui demande de laisser sa place à un Blanc et d'aller s'asseoir au fond du bus.
Dans les bus de Montgomery, les quatre premiers rangs sont réservés aux Blancs. Les Noirs, qui représentent trois quarts des utilisateurs, doivent s'asseoir à l'arrière. Ils peuvent néanmoins utiliser la zone centrale, jusqu'à ce que des Blancs en aient besoin ; ils doivent alors, soit céder leur place et aller vers le fond, soit quitter le bus. Comble de l'humiliation : si ces places sont occupées, les Noirs doivent bien acheter leur billet à l'avant, mais sont tenus de sortir avant de rentrer de nouveau par la porte arrière du bus pour accéder aux emplacements qui leur sont attribués. Mme Parks n'était pas la première personne à violer ce règlement, d'autres l'avaient payé durement, parfois de leur vie[réf. nécessaire].
Rapport de police sur Rosa Parks du 1er décembre 1955, page 2.
Pendant des années, la communauté noire se plaint de la situation et Mme Parks ne fait pas exception : « Ma résistance à ces mauvais traitements dans le bus n'ont pas commencé avec cette arrestation. J'ai fait beaucoup de marche à pied à Montgomery. » Parks en fait une expérience publique un jour pluvieux de novembre 1943, quand le chauffeur de bus James Blake, comme à son habitude, lui demande de payer sa course à l'avant, redescendre et de remonter par la porte arrière. Voyant que du monde gêne l'accès par l'arrière, elle décide d'aller directement vers le fond. Blake furieux, la main sur son revolver, l'empoigne pour la ramener vers l'avant. Elle laisse alors tomber intentionnellement son sac à main et s'assied un instant sur un siège réservé aux passagers blancs pour le récupérer. Blake lui laisse à peine le temps de descendre du bus, qu'il redémarre. Rosa Parks marche plus de huit kilomètres sous la pluie. Ironie du sort, ce sera le même chauffeur le 1er décembre 1955 alors qu'elle cherchait à l'éviter depuis cet événement16. Ce jour de 1955, elle n'avait semble-t-il pas prémédité son geste, mais une fois décidée, elle l'assume totalement. Elle déclare d'ailleurs dans son autobiographie (qu'elle a publiée avec James Haskins en 1992) :
« Les gens racontent que j'ai refusé de céder mon siège parce que j'étais fatiguée, mais ce n'est pas vrai. Je n'étais pas fatiguée physiquement, ou pas plus que d'habitude à la fin d'une journée de travail. Je n'étais pas vieille, alors que certains donnent de moi l'image d'une vieille. J'avais 42 ans. Non, la seule fatigue que j'avais était celle de céder. »
Elle est arrêtée, jugée et inculpée de désordre public ainsi que de violation des lois locales. Elle joint l'avocat Edgar Nixon, membre du chapitre de Montgomery du NAACP. Bien que furieux du traitement réservé à Madame Parks, il voit aussitôt l'intérêt symbolique du combat à mener. Il appelle un avocat blanc, Clifford Durr, qui accepte de contester la loi sur la ségrégation dont Rosa Parks est la victime.
La nuit suivante, cinquante dirigeants de la communauté afro-américaine, emmenés par un jeune pasteur peu connu à l'époque Dr Martin Luther King, Jr, se réunissent à l'église baptiste de la Dexter Avenue pour discuter des actions à mener à la suite de l'arrestation de Rosa Parks. Ils y fondent le Montgomery Improvement Association, dont ils élisent King comme président. Il y popularise les théories de la non-violence et de la désobéissance civile. Le mouvement a trois revendications immédiates :
  1. que les Blancs et les Noirs puissent s'asseoir où ils veulent dans l'autobus ;
  2. que les chauffeurs soient plus courtois à l'égard de toutes les personnes ;
  3. que des chauffeurs noirs soient engagés.
Le bus dans lequel Rosa Parks est montée le 1er décembre 1955 est maintenant exposé au musée Henry Ford (Dearborn, Michigan).
La veille du procès, 35 000 tracts sont distribués pour inviter les Noirs à ne plus emprunter les bus le lundi 5 décembre. Le mot d'ordre est repris le lundi par The Montgomery Advertiser, le journal noir local. Le mot d'ordre est reconduit après une réunion à l'église. C'est le début du boycott des bus de Montgomery ; il se prolonge 381 jours. Des dizaines de bus publics sont restés au dépôt pendant des mois jusqu'à ce que la loi sur la ségrégation dans les bus publics fût levée. La plupart marchèrent à pied ; des taxis conduits par des Noirs font des trajets au tarif du bus (10 cents). Quelques Blancs les rejoignent, parfois par idéologie, parfois simplement parce qu'ils ont besoin que leurs employés noirs viennent travailler. Peu à peu, grâce en partie à l'écho international du mouvement, les fonds commencent à arriver, permettant de mettre en place un service d'autobus parallèle, ou plus modestement l'achat de paires de chaussures. Des actes violents sont perpétrés, y compris le dynamitage des domiciles de Martin Luther King et de l'avocat Edgar Nixon. De nombreuses vexations sont recensées contre les Noirs. Fidèle à sa stratégie, King demande de ne pas répondre à ces actes. Ce mouvement provoque beaucoup d'autres protestations contre la ségrégation menée aux États-Unis.
Par son rôle initiateur du boycott, Rosa Parks contribua à la prise de conscience des Américains dans la lutte pour les droits civiques. King écrit dans son livre paru en 1958, Stride Toward Freedom, « L'arrestation de Mme Parks fut l'élément déclencheur plutôt que la cause des protestations... »
Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis statue par l'arrêt Browdler v. Gayle que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle. La nouvelle ne parvient à Montgomery que le 20 décembre. Le boycott cesse dès le lendemain.
Toutefois, la violence continue avec des tirs contre les bus et le domicile de Luther King, et des explosions visant les églises fréquentées par les Noirs. Si la ségrégation a été abolie dans les bus de l'État, ce n'est pas encore le cas pour les liaisons inter-étatiques. Un groupe de jeunes fonde le Freedom Ride, mais après quelques jours, un de ces bus est stoppé par le KKK ; ses occupants sont battus et le véhicule incendié. Ce n'est qu'en 1964 que les lois ségrégationnistes Jim Crow sont abrogées par le Civil Rights Act qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en 1965 par le Voting Rights Act, qui supprime les tests et les taxes pour devenir électeur.

Travail pour les droits civiques

Par la suite, Rosa Parks devient une icône pour le mouvement des droits civiques. Ne trouvant pas de travail à Montgomery et sous la pression de ses proches inquiets pour sa sécurité, mais aussi en raison de quelques désaccords avec les leaders noirs de la ville, elle se rend en 1957 dans le Nord, à Hampton en Virginie puis à Détroit dans le Michigan.
Elle y travaille en tant que couturière, jusqu'à ce qu'elle se joigne à l'équipe du représentant démocrate du Michigan, l'Afro-Américain John Conyers à la Chambre des représentants des États-Unis, pour lequel elle travaille de 1965 jusqu'à sa retraite le 30 septembre 1988.
Ce combat contre les discriminations débouche en 1964 sur le Civil Rights Act, loi qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics et en 1965 sur le Voting Rights Act, qui supprime les tests et autres taxes pour devenir électeur aux États-Unis.
Le Rosa and Raymond Parks Institute for Self Development est fondé en février 1987 conjointement par Rosa Parks et Elaine Eason Steele en l'honneur du mari de Rosa, Raymond Parks (décédé en 1977). L'institut organise des visites en bus pour les jeunes générations en leur montrant les sites importants du mouvement pour les droits civiques. Lors d'une visite en 1997, le bus tombe dans une rivière et tue Adisa Foluke, que tout le monde considérait comme son petit-fils adoptif, et en blessa beaucoup d'autres.
En octobre 1995, elle participe à la « Million Man March », qui rassemble plus d'un million de Noirs à Washington.
Ses dernières années sont difficiles. Elle est notamment hospitalisée après un hold-up commis le 30 août 1994 par un jeune homme de 28 ans, Joseph Skipper, qui lui vole 53 dollars. Il est condamné le 8 août 1995 à 15 ans de prison. Rosa Parks lui pardonne partiellement, puisqu'elle souhaite qu'il puisse se racheter et non aller en prison. À la fin de ses jours, elle a des difficultés pour payer son loyer et doit faire appel à l'aide de son Église, afin que son propriétaire cesse ses poursuites judiciaires.

Décès et funérailles

Rosa Parks réside à Détroit jusqu'à sa mort le 24 octobre 2005. Depuis 2004, elle souffrait de démence dégénérative17.
Après son décès, la classe politique dans son ensemble lui a rendu hommage. Le président George W. Bush a honoré sa mémoire dans une allocution télévisée et sa dépouille est restée exposée deux jours dans la rotonde du Capitole pour un hommage public. Privilège réservé d'habitude aux hommes politiques et aux soldats, Rosa Parks est la 31e personne après l'ancien président Ronald Reagan en juin 2004 et la première femme à recevoir cet honneur. Elle est également la deuxième personnalité noire (la première fut Jacob J. Chestnut) et la seconde personne ne faisant pas partie du gouvernement (la première était le français Pierre L'Enfant en 1909) à recevoir un tel hommage de la part du gouvernement fédéral.
Des milliers de personnes assistent à ses funérailles en l'église Greater Grace Temple à Détroit le 2 novembre. On estime à 60 000 le nombre d'Américains qui lui rendent hommage dans les premiers jours qui suivent son inhumation dans son État natal de l'Alabama et à Washington. De nombreuses personnalités y assistent, dont l'ancien président Bill Clinton, la sénatrice de New York Hillary Clinton, le pasteur noir Jesse Jackson, des élus noirs du Congrès et des dirigeants du mouvement des droits civiques. La chanteuse Aretha Franklin chante à cette occasion. Le président américain décrète la mise en berne de tous les drapeaux le jour de son enterrement. Le corbillard lui-même est suivi d'un bus des années 1950 recouvert d'un linceul noir.
À son décès, le bus dans lequel Rosa Parks avait été arrêtée fut drapé d'un linceul rouge et noir jusqu'aux obsèques officielles. Enfin, les premières places des bus de Montgomery restèrent vacantes jusqu'au jour de son enterrement. Elles étaient recouvertes d'une photographie de Rosa Parks entourée d'un ruban noir portant l'inscription suivante :
« La société de bus RTA rend hommage à la femme qui s'est tenue debout en restant assise. »

Hommages

  • Rosa Parks est inscrite au National Women's Hall of Fame.
  • Le 27 février 2013, le président des États-Unis Barack Obama dévoile une statue de Rosa Parks dans la galerie statuaire du Capitole à Washington18.
  • Le nom de Rosa Parks a été donné à une gare RER à Paris (19e arrondissement), qui a été ouverte le 13 décembre 201519 ; les arrêts des tramways desservant la Gare Rosa-Parks (ligne T3 en circulation et ligne T8 en projet) portent également son nom. Une grande fresque en mosaïque conçue par les habitants du quartier et illustrant la vie de Rosa Parks est installée dans l'un des couloirs de circulation de cette gare20.
  • En France, en 2015, 17 établissements scolaires portent son nom (dont le lycée Rosa-Parks de Montgeron, et le lycée Rosa-Parks de Neuville-sur-Saône ainsi que le lycée Rosa Parks de La Roche-sur-Yon), fait rarissime pour une personnalité étrangère21.
Citation
« Elle s’est assise pour que nous puissions nous lever. Paradoxalement, son emprisonnement ouvrit les portes de notre longue marche vers la liberté22. »
— Révérend Jesse Jackson, le 25 octobre 2005.
Dédicaces
  • Mark Camphouse, compositeur, écrivit la pièce A Movement for Rosa en hommage à Rosa Parks.
  • Dans les années 1960, le chanteur folk Pete Seeger lui dédie sa chanson If You Miss Me at the Back of the Bus (Si tu ne me trouves pas à l'arrière du bus, c'est que je serai à l'avant).
  • En 1989, The Neville Brothers interprètent une chanson qui lui est dédiée, Sister Rosa.
  • Le groupe américain OutKast lui a dédié une chanson à son nom dans l'album Aquemini en 1998. Cette dédicace a d'ailleurs fait l'objet d'une polémique.
  • Le chanteur Otis Taylor lui a dédié une superbe chanson Rosa Rosa dans l'album Truth is not fiction en 2003.
  • Le 2 avril 2005, les Blacks d'Occase, groupe local du Narbonnais, crée sur scène une chanson hommage à Rosa Parks (The Story of une Simple Personne), à l'occasion de la journée « Total Respect » organisée par l'association Ni Putes Ni Soumises, à Gruissan23
  • En 2004, le chanteur français Pascal Obispo lui a dédié une chanson Rosa, dans son album Les Fleurs du bien.
  • En 2006, le sculpteur sénégalais Ndary Lô a réalisé pour la Biennale Dak'Art une installation intitulée Hommage à Rosa Parks.
  • En 2010, le chanteur Ben l'Oncle Soul parle d'elle dans sa chanson Soulman
  • En 2010, le rappeur Soprano du groupe Psy 4 de la rime parle d'elle dans la chanson Hiro dans l'album La Colombe
  • En mars 2013, l'écrivain Eugène Ebodé publie chez Gallimard La Rose dans le bus jaune, une biographie romancée de la vie de Rosa Parks. Il y dresse un portrait du Blanc qui voulait s'asseoir à sa place dans le bus de la Montgomery City Lines.

Distinctions

La médaille d'or du Congrès de Rosa Parks porte la légende « Mother of the Modern Day Civil Rights Movement ».
En 1979, le NAACP décore Rosa Parks de la Médaille Spingarn, sa plus haute distinction, et elle reçoit l'année suivante le Martin Luther King Sr. Award. Elle est nommée au Michigan Women's Hall of Fame (en) en 1983 pour son action en faveur des droits civiques. En 1990, le Centre Kennedy de Washington, lors de son soixante-dix-septième anniversaire lui décerne un prix. Elle reçoit le prix de la paix Rosa-Parks en 1994 à Stockholm, en Suède, puis la Médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction décernée par l'exécutif américain en 1996, des mains du président des États-Unis Bill Clinton.
En 1997, le Published Act no.28 décrète le premier lundi - après le 4 février - comme jour férié dans le Michigan (c'est la première fois qu’une personne vivante connaîtrait un jour en son honneur).
En 1998, elle devient la première récipiendaire du Freedom Conductor Award décerné par le National Underground Railroad Freedom Center24. L'année suivante, elle reçoit la Médaille d'or du Congrès (Congressional Gold Medal), la plus haute distinction décernée par l'organe législatif américain, puis le Detroit-Windsor International Freedom Festival Freedom Award. En septembre 1999, elle reçoit les honneurs de l'Alabama Academy of Honor (en), une organisation qui récompense les citoyens méritants de l'Alabama.
En 1999, le magazine Time la nomme l'une des vingt plus importantes figures du XXe siècle. En 2000, son État natal lui remet la première Governor's Medal of Honor for Extraordinary Courage25. En décembre de la même année, la Troy University (en) de l’État de Montgomery donne son nom à un musée et une bibliothèque. Une rue et une école portent aussi son nom à Détroit26.
Elle reçoit également des récompenses de docteur honoris causa de deux douzaines d'universités de par le monde et est faite membre honoraire de la sororité Alpha Kappa Alpha.
En 1992, elle publie un livre pour enfants, Rosa Parks : My Story, une chronologie de sa vie jusqu'au jour où elle refuse de céder son siège. Ce livre est suivi par ses mémoires Quiet Strength. La bibliothèque-musée Rosa-Parks (Rosa Parks Library and Museum)27 à Montgomery, est inaugurée en novembre 2001. L'objet le plus populaire du musée est une sculpture de Rosa Parks assise sur le banc d'un bus. Le documentaire Mighty Times : The Legacy of Rosa Parks est nommé en 2002 à l'Oscar du meilleur film documentaire. Cette année-là, elle collabore à un téléfilm racontant sa vie, son rôle étant joué par Angela Bassett.
En mai 2001, The Rosa Parks Story est tourné à Montgomery en Alabama. Il est diffusé le 24 février 2002 sur le réseau de télévision CBS.

Rosa Parks dans la culture populaire

La chanson Back to the bus interprétée par le chanteur folk américain Pete Seeger est un hommage à l'action de Rosa Parks28.

Citations de Rosa Parks

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Les sections « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Citations », « Autour de... » , etc., peuvent être inopportunes dans les articles (août 2016).
  • À propos du Martin Luther King Day, jour férié fêtant le jour anniversaire de la naissance du leader noir, Rosa Parks s'inquiéta de l'affadissement de son image et du risque que l'on ne se souvienne de lui, que comme un rêveur (dreamer). Elle déclara : « Dans mon souvenir, il était plus qu'un rêveur. Il était un militant dans l'action, autant qu'un orateur contre l'oppression ».[réf. nécessaire]
  • Nous devons redoubler d'efforts pour essayer d'inspirer notre jeunesse et les inciter à vouloir étudier notre héritage ainsi qu'à savoir ce que cela signifie être noir dans l'Amérique d'aujourd'hui. Citation de 1988.[réf. nécessaire]
  • « Jusqu'à présent, je crois que nous sommes sur la planète Terre pour vivre, nous épanouir et faire notre possible pour rendre ce monde meilleur afin que tout le monde puisse jouir de la liberté. »29

Notes et références

  1. L'encre noir. [archive]
  2. Geni.com. [archive]
  3. (en) Roz Morris, Rosa Parks. Mother of the civil rights movement, Seacoast Pub, 2003, p. 17
  4. (en) Mary Hull, Rosa Parks, Infobase Publishing, 2009, p. 13-24
  5. (en) Ruth Ashby, Rosa Parks. Freedom Rider, Sterling Publishing Company, 2008, p. 20
  6. [1] [archive]
  7. (en) Yona Zeldis McDonough, Who was Rosa Parks ?, Penguin, 2010, p. 22
  8. (en) Joyce A. Hanson, Rosa Parks. A Biography, ABC-CLIO, 2011, p. 32
  9. (en) « How 'Communism' Brought Racial Equality To The South », NPR.org,‎ 16 février 2010 (lire en ligne [archive])
  10. [2] [archive]
  11. « Rosa Parks, féministe avant l'heure », Courrier International, no 1415,‎ 14 décembre 2017, traduction de l'article paru dans le Washington Post, le 28 novembre 2017.
  12. (en) « Justice department to investigate 1955 Emmett Till murder » [archive], département de la Justice des États-Unis, mai 2004, site visité le 27 mai 2007. Dans le document, R. Alexander Acosta, Assistant Attorney General pour la Civil Rights Division, affirme, « This brutal murder and grotesque miscarriage of justice outraged a nation and helped galvanize support for the modern American civil rights movement. »
  13. "Jackie Robinson sur www.about.com [archive],
  14. Pierre Mutignon, Les Aspects juridiques du problème racial aux États-Unis, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1968, p. 99
  15. "Is Barbershop Right About Rosa Parks?" [archive], Slate, 27 septembre 2005
  16. Ruth Ashby, op. cit., p. 38
  17. Au féminin. [archive]
  18. « Quand Barack Obama rendait hommage à Rosa Parks » [archive], Sylvie Braibant, TV5 Monde.com, 1er décembre 2015 (consulté le 2 mars 2016).
  19. « Paris : Les habitants découvrent leur nouvelle gare Rosa-Parks » [archive], Le Parisien.fr, 13 décembre 2015.
  20. « Gare Rosa Parks » [archive], sur garerosaparks.fr, 2015 (consulté le 14 janvier 2015).
  21. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France » [archive], sur lemonde.fr, 18 mai 2015 (consulté en octobre 2017).
  22. « Rosa Parks, la femme qui s’est tenue debout en restant assise » [archive], Christophe Deroubaix, L'Humanité.fr, 8 Février 2013 (consulté le 2 mars 2016).
  23. La chanson est visible à la page [3] [archive] et des images de ce concert sont visibles à la page [4] [archive].
  24. (en) « Remembering Rosa Parks, 60 years after her silent protest » [archive], Mark Curnutte, gcul.org, 2 décembre 2015.
  25. (en) « Museum Honoring Rosa Parks Opens on Historic Street Corner » [archive], The New York Times.com, 2 décembre 2000 (consulté le 2 mars 2016).
  26. (en) « The Torchbearer ROSA PARKS » [archive], Rita Dove, Time.com, 14 juin 1999.
  27. (en) « Rosa Parks Library & Museum & Children’s Wing » [archive]
  28. [Site de l'académie de Grenoble, page sur "Back to the bus"]
  29. http://www6.montgomerycountymd.gov/apps/News/speeches/SP_details.asp?SpID=18 [archive]

Voir aussi

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