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Original Message -----
Sent: Friday,
March 07, 2014 7:57 AM
Subject: j'y suis, j'y reste.... referendum
rattachiste de la Crimée = fermeture des communications terrestres de l'oblast
de Kaliningrad avec le reste de la fédération de Russie
La perte de la Crimée ne suffira pas à l'Ukraine pour acheter
à la Russie sa liberté de choisir la démocratie et celle d'adhérer à
l'Union européenne. Si l'intimidation d'un démantèlement sans que
le reste du monde ait bougé ne suffisait pas, la corruption et l'importance de
la minorité russe ramèneront l'Ukraine entière à l'obédience en quelques
années, sinon quelques mois. Cela s'était vu depuis 2004 jusqu'il y a quelques
jours.
Chance ? évidence géographique ? logique historique ? l'Union
européenne a le moyen de forcer Poutine à négocier.
L'oblast de Kaliningrad (l'ex-Koenigsberg devenue Korolev, berceau
de la Prusse sinon de l'Allemagne millénaire) est enclavé. Bloquer routes et
chemins de fer polonais et baltes qui rattachent la région au reste de la
fédération de la Russie, dépend de nous.
De plus, la République fédérale d'Allemagne depuis l'implosion
soviétique subventionne le "retour" des Allmands dits de la Volga
(l'accord d'implantation agricole entre Catherine II et Frédéric II) en
ex-Prusse orientale plutôt qu'en Allemagne-même : je l'ai constaté quand
j'étais au Kazakhstan où les 10% d'Allemands ont aussitôt commencé de quitter
le pays par miliers chaque mois).
Poutine se bat plus encore pour éviter la contagion démocratique
chez lui que pour une position stratégique qui d'année en année a de moins en
moins d'importance pour "sa" flotte de mer Noire. Chez lui, en dehors
de l'intimidation, le nationalisme est la seule barrière à la démocratie. Depuis
le bouclier anti-missile, nous avons été maladroits plus encore vis-à-vis de
l'opinion russe que de lui.
L'affaire en cours est le test de l'existence contemporaine de
l'Union européenne en tant que telle.
Ne soyons pas ridicules avec la mise en scène d'un sommet européen
ad hoc, avec des "menaces" de sanctions appelées "mesures"
pour les visas (nos ressortissants vont aussi subir la réciproque gênante) et
les blocages de compte (qui ne sont pas dans l'Union mais en Suisse ou aux
Caraïbes).
Allons-nous enfin avoir honte de ce que nous sommes relativement
aux promesses que nous nous faisions au début de la guerre froide en inventant
l'entreprise européenne ?
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