lundi 31 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - lundi 31 janvier 2011


Lundi 31 Janvier 2011

Kergonan et un entretien avec Dom X… tout à l’heure, approfondir, aller plus résolument, secours de l’Eglise ou secours d’un aîné dans le spirituel, parce qu’il a davantage risqué et consenti ? Prier…
[1] il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres… Etat de vie et de déréliction. Jésus guérit le possédé par un transfert spectaculaire. Situation alors étonnante, d’une série de solitudes, on passe à une attraction générale dont le Christ est le centre. Ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser hors du pays… ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Démons (guillemets ou pas), environnement et familiers, le miraculé lui-même, tous, se définissent désormais par rapport au Christ, à la puissance qu’Il a démontrée… tout le monde était dans l’admiration. Ce qui avait commencé aux abords d’un cimetière et de la manière la plus sinistre, a été totalement transformé. Ils voulaient obtenir quelque chose de meilleur : la résurrection… Une attente générale qui est exaucée.
Démarche de tout à l’heure que j’entreprends tranquillement, sans rien demander ni attendre que Dieu. L’inconnu est ma seule certitude,la main, a main qui se prend, est prise… et l’enjeu de toute conversion, de tout commencement est cosmique puisque nous sommes tous solidaires, et d’abord solidaires du Christ. Peut-être le chemin et la grâce sont-ils là : reconnaître et vivre cette solidarité.

rendre compte des nouvelles de la journée, en chronologie

début de soirée

Je suis passionné mais la densité de ce qui commence à se nouer et se vivre me dépasse, me terrasse.

Je note d’abord combien les événements de Tunisie, puis maintenant d’Egypte interrogent les Français. La France aurait des réponses et participerait pleinement à ces luttes d’indépendance populaire comme elle le fit, en tant qu’Etat ou avec ses volontaires, chaque fois qu’il fut question d’indépendance : les Etats-Unis de 1774, la Grèce de 1820, les pays d’Europe centrale et orientale après la Grande Guerre, nos vœux pour la Hongrie de 1956, la France… au conditionnel… si elle était dirigée autrement que par ceux adoubant la Chine sur le Tibet, proposant son expérience sécuritaire à Ben Ali le mardi précédant le vendredi de sa fuite ! Les Français depuis quelques jours se posent la question : et si c’était chez nous… et si nous le faisions… je l’ai entendu réfléchir à haute voix, plusieurs fois aujourd’hui dans mon village ! Réaction de l’ensemble qui fait actuellement régime chez nous : la conduite honteuse des Chirac, cette tentative d’échapper à la correctionnelle… tout est bon, la saisine du tribunal administratif dont il faudrait attendre le résultat validant ou pas cet accord immoral entre Delanoë et l’U.M.P … la santé de l’ancien président, sur fond de querelle de ménage… l’impunité présidentielle, pas seulement pendant l’exercice des fonctions ? le legs de Chirac à la Cinquième République, d’une certaine manière pire que ce saccage opéré par Sarkozy depuis son élection, saccage par déni de sanction politique. Chirac et la sanction pénale, Sarkozy et la responsabilité devant le peuple…. Réaction aussi du parquet de la Cour d’appel, les parties civiles au procès de Karachi n’auront pas accès au dossier financier et aux circonstances-modalités-identification de la corruption, pourtant le seul déterminant dans l’affaire. Nous avons donc un système aussi fermé et inexpugnable que de l’autre côté de la Méditerranée. Cynique. Avec ce jeu de marionettes, à l’Elysée, les handballeurs et les proches de Laetitia, la jeune fille de Pornic.

La Tunisie… donc le Premier ministre reste en place. L’Egypte, modèle de révolution populaire, mais surtout modèle de résistance du système contesté : on coupe internet, puis les téléphones et autres SMS, et maintenant pour que demain au Caire il n’y ait pas le million de manifestants espérés ou convoqués, on fait cesser le trafic ferroviaire. Provocation qui peut réussir, mais qui peut aussi inspirer l’initiative des cheminots de se mlettre au service des manifestants et de les déverser à l’œil demain après-midi. Intéressant suprêmement, ni la religion ni Israël ne sont les thèmes déclencheurs ou dominants. Probabilité que les Etats-Unis ont plusieurs conduites et plusieurs stratégies. L’armée et les renseignements doivent soutenir Moubarak et, sur ce sujet comme sur presque toute la politique extérieure, chambrent et contrôlent, intimident le président (Obama). Ils épousent probablement la thèse israëlienne, non pas par amour de l’Etat hébreu, mais parce que c’est le même mode de pensée qui désastreusement ? suscite exactement le danger redouté, et donne donc raison aux spéculations : islamisme et modèle iranien.


nuit

Egypte, dernière minute… L’armée assure qu’elle ne tirera pas sur le peuple. Le nouveau-vice président, rôle qui n’avait pas été pourvu pendant trente ans, appelle ce soir au dialogue avec l’opposition. Images de la place Tahrir, cela paraît particulièrement bon enfant, détendu, alors qu’en milieu de journée on en était encore à un pays bouclé, et à des manifestants fatigués soit par les manifestations soit par les nuits. On disait : plus de cent vingt morts depuis le début des événements, mais à regarder ces images, c’est une kermesse sans le moindre danger…

Les Vingt-Sept à Bruxelles apeurés appellent à des élections libres. Alliot-Marie, veston sanglé, les mains tenues comme on avait enseigné à Hitler de le faire. Embrassade d’un homologue à barbe grise. Elle respire la joie d’être ministre – maiuntenant comme il y a quatre ans à l’Ecole de guerre : les micros, les cameras, son importance. Il est vrai qu’en place depuis Mai 2002, elle est en train de battre des records de longévité et en même temps de passage d’un ministère à l’autre : elle incarne, à mes yeux, le parcours radical-socialiste sous la IIIème République, héritier d’une tradition mais ne faisant que carrière, carrière caractérisée par la longévité et non par le rayonnement ou l’ouvrage. Lamentable et puéril. Les conseils à Bruxelles ? un goûter d’enfants (costumés en gouvernants). La politique extérieure commune ? du papier, décalé, retardataire, jamais prospectif, jamais déclaratif. Honte de France, honte d’Europe, chacvune indigne d’elle-même et de tout le souhaitable et de tout le possible.

Henry Laurens sur les Frères Musulmans, positif.

Images et commentaires de France 3. Platitude et courtes vues.
Tahar Ben Jalloun, présenté comme un des écrivains français les plus traduits dans le monde. – « Les islamistes n’ont pas été à l’initiative de cette révolution. Ce soir, le porte-parole de l’armée vient de déclarer la légitimité des manifestations et des protestations du peuple. Moubarak devra être jugé. Les Frères Musulmans sont un parti historique, mais un parti comme d’autres… Il va calculer son départ d’une manière plus digne que Ben Ali, mais il sera poursuivi, trop d’assassinats pour délits d’opinion. – Scenario marocain ? Non, oui si on en était aux années de plomb d’Hassan II, mais aujourd’hui pas le même cadre, naturellement ne pas toucher la religion, le Sahara et la famille royale. ». Comment n’être pas déçu. Manque de portée, de recul, de généralisation…


[1] - lettre aux Hébreux XI 32 à 40 ; psaume XXXI ;évangile selon saint Marc V 1 à 20

Inquiétude & Certitudes - dimanche 30 Janvier 2011

Dimanche 30 Janvier 2011

Deux enseignements paradoxaux, hier soir.

Le premier, de mon ami prêtre, recteur de la paroisse voisine, Denis M. en train de lire une vie de Renan par sa nièce Psichari, lien ou pas avec son homélie pour les « béatitudes » selon Matthieu. Dans mon pays, des gens allaient ouvriers à la ferme des moines de Timadeuc, l’un d’eux en est même devenu abbé, puis abbé général de la Trappe, et il est mort à Cîteaux. Des gens qui se retirent pour expier nios péchés et prier beaucoup ? C’est faux. Non, ils vont là parce qu’ils pensent réaliser le mieux leur bonheur, non pas dans l’éternité, mais dès maintenant. Les disciples suivent le Christ, ausstôt, pas pour faire pénitence, mais parce que c’est « la bonne carte », ils y vont pour le bonheur. Une vie chrétienne, c’est un choix dans la vie du bonheur. Après un commentaire de chacune des affirmations du Christ, il conclut : la sainteté est en rapport très étroit avec le bonheur dont nous parle l’Evangile, auquel chacun de nous est appelé, et le bonheur parfait, constitué par la sainteté. Le mot de Léon Bloy dans la bouche de Véronique : de tristesse que de n’être pas saint.

Le second me vient comme une évidence à compiler les dépêches de l’A.F.P. sur la Tunisie, l’Egypte, la Kabylie, l’Albanie… Et si l’Islam, ou au moins l’imprégnation musulmane de ces populations exploitées et miséreuses, en impasse, générait des révoltes et des pétitions autrement plus concrètes que les nôtres. Nous n’osons incriminer nos politiques quand le chômage augmente, quand les prix montent, quand le pays est livré à l’encan de quelques groupes et réseaux : nous croyons aux alibis, la crise, les prédécesseurs, nous nous contentons d’une démocratie formelle, nous n’osons nous avouer que nous sommes gouvernés contre notre gré et au mépris de notre image et de notre rayonnement traditionnels, trahis par des élites arrivistes et intéressées. L’Islam, terreau de démocratie, contrairement à la dogmatique restée coloniale et inspirant jugement et commentaires sur les pays arabes notamment. Seule différence, mais elle accroît nos responsabilités vis-à-vis de nous-mêmes et pour notre avenir : nous savons nous y prendre pour que s’établisse et fonctionne une démocratie, nos élections sont encore de vraies élections au moins matériellement, mensonges peut-être dans les programmes et aux visages des candidats, certains en possession d’état, mais les scrutins sont encore sincères, tandis que nos frères du sud et d’Islam ne savent ou ne peuvent pas encore se confier à des urnes. Ils ont l’élan, nous avons la technique.

Prier…[1] Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Les tables de la Loi, l’alliance mosaïque données par écrit et en solitude tandis que le peuple fabrique son idole. Jésus ne parle pas en termes d’alliance entre l’homme et Dieu, il n’y a pas un donnant-donnant spirituel. Jésus prophétise et caractérise l’état de vie de ceux qui ont un comportement – « après tout » – très humain, mais magnifiquement humain. Le divin commence par le plus simple et le plus quotidien. Mais la récompense est Dieu, la communion avec Lui. L’état de perfection humaine a comme aboutissement « logique » la participation à la vie divine, la proximité obtenue vis-à-vis de Dieu : le Royaume des Cieux est à eux… ils verront Dieu !... ils seront appelés fils de Dieu ! … votre récompense sera grande dans les cieux. Jésus parle paisiblement avec les siens et les encourage, ils sont sur la bonne voie. Pourtant, à y réfléchir et Paul le reconnaît en s’adressant au milieu grec et aux habitants d’une métropole opulente s’il en est, pour l’époque : cette « morale » du Christ a pour adeptes de bien pauvres gens, nous… ce qu’il y a de fou dans le monde… ce qu’il y a de faible dans le monde… ce qui est d’origine modeste… ce qui n’est rien… nous certainement, mais ceux sur qui nous avons un regard d’une telle commisération, ceux que nous jugeons en fait bien inférieur. Le discours public ambiant nous y encourage mais la pente en nous est forte pour y adhérer, chacune des opinions politiques, des situations sociales, chacun des pays nantis vis-à-vis des autres, et ainsi de suite… Dieu ne juge pas, le Christ si souvent l’a répété pendant son ministère public : le Seigneur fait justice aux opprimés, aux affamés il donne du pain, le Seigneur délie les enchaînés. Toute l’histoire humaine, la création avec, les Ecritures au total sont un Magnificat., précisément du fait de nos larmes. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice.

Deux enseignements si paradoxaux ? hier soir, à la réflexion et dans la prière ce matin ?

milieu de soirée

Je ne « prends » pas « les nouvelles ». Travail pour introduire la compilation d’articles et d’études sur la pensée stratégique russe d’un jeubne correspondant. Appréciations par un ami mauritanien du papier que je projette sur son pays. Article d’un arabe – revue française – sur la crise actuelle… mais composé bien avant. Point commun : naissance et renaissance des nations, relations entre ces personnes morales millénaires souvent, nature et réagencements souvent très différents de ce qui est couramment vu et commenté, nos œillères, nos a priori, nos catégories.

Autre motif de mon jugement dur sur le régime de Sarkozy et l’échelle de « valeurs », l’arrivisme (vg. Rachida Datu en impasse, Nathalie Kosciusko-Morizet en puissance mais que 2012 installera au niveau présidence de conseil général jusqu’à la ménopause) : les questions éthiques sont de plus en plus nobreuses, et demandent au-dessus des expertises et en plus des dbats de toutes sortes, une forte conscience morale et un tempérament à prendre du recul… et à prier humblement, sans vcouloir paraître ni paraître décider.

[1] - Sophonie II 3 à 13 ; psaume CXLVI ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 26 à 31 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

samedi 29 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - samedi 29 janvier 2011

Samedi 29 Janvier 2011

Prier… [1] les peuples éveillés, la Méditerranée comme souvent cœur et esprit du monde, cri et soif pour la liberté, la dignité, le nécessaire. L’évanescence des calendriers de réforme financière ou de refonte du capitalisme, les tréteaux de cartons-pâtes aussi faux que ces régimes de cynisme que l’homme fort soit cacochyme aux cheveux teints ou jeune marionnette sans père ni boussole, debout sur fond d’affiche au pupitre copié d’Amérique, pathétique de tristesse, celle du front et du regard, sujet pour Ionesco ou la prière… la souffrance des dictateurs autant que des peuples… la pitié de Dieu… il a fait surgir la force qui nous sauve… salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre à nos pères, mémoire de son alliance sainte… chant inspiré d’un spécialiste de la liturgie et de la théologie que son incrédulité avait réduit au mutisme, l’incrédulité de se voir exaucé… Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait… réveillé, il … le vent tomba et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : ‘Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ?’ Et l’évangéliste ne note la crainte des disciples qu’à cause du miracle, ou plutôt de l’énigme que leur impose, cet homme, leur maître de vie, lui (qui) dormait sur le coussin à l’arrière. … La foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Progrès scientidiques, intensité des bouleversements de la planète et de nos économies, de nos sociétés, pourtant la vérité, le chemin du bonheur, le guide sûr d’une réflexion sereine, objective, paisible, globale sont dans ces récits, ces définitions – très datés, très factuels – et pourtant d’une présence, d’une dynamique, d’une pénétration dans nos sensibilités et dans nos intelligences aussi utiles pour nous qui vivons et cherchons que suaves. La vérité et la liberté sont à notre portée, en sa présence, tout au long de nos jours.

matin

Réflexion d’ensemble, notre nudité nous porte à la vérité, à la reconnaissance de la réalité.
à développer

midi

Tunisie, le Premier ministre se maintient. Comparée à l’Egypte, la Tunisie ne représente aucun enjeu stratégique, mais elle a donné l’exemple au moins d’une méthode de renversement. Egypte, le siège du parti dominant continue de brûler, la direction de la sûreté attaquée, les soutiens s’affichent : Israël et l’Arabie saoudite, les « Occidentaux » souhaitent que Moubarak se refasse accepter, n’importe comment, mais ne parte pas.
En France, le sport est sous tutelle politique (démagogique) avec en plus selon les « disciplines » l’argent et/ou le dopage : dires de Jouano…

Près de minuit

En Egypte, le « bilan » n’était que de 29 morts hier soir, il avait passé à près de cinquante en milieu de journée aujourd’hui, il dépasse quatre-vingt-dix ce soir. On parle de révolution, de changement de régime en Tunisie et en Egypte… sans doute, des émeutes, la rue en mouvement, mais le Premier ministre en place à Tunis depuis 1999 est encore au pouvoir, et au Caire Moubarak aussi. Concessions à Tunis, le départ de Ben Ali et en Egypte la nomination d’un vice-président – le chef du renseignement intérieur – et d’un nouveau Premier ministre, l’ancien ministre de l’armée de l’air. La Kabylie bouge, mêmes slogans qu’à Tunis et au Caire.

Et si l’Islam, ou au moins l’imprégnation musulmane de ces populations exploitées et miséreuses, en impasse, générakit des révoltes et des pétitions autrement plus concrètes que les nôtres. Nous n’osons incriminer nos politiques quand le chômage augmente, quand les prix montent, quand le pays est livré à l’encan de quelques groupes et réseaux : nous croyons aux alibis, la crise, les prédécesseurs, nous nous cointentons d’une démocratie formelle, nous n’osons nous avouer que nous sommes gouvernés contre notre gré et au mépris de notre image et de notre rayonnement tradaitionnels, trahis par des élites arrivistes et intéressés. L’Islam, terreau de démocratie, contrairement à la dogmatique restée coloniale et inspirant jugement et commentaires sur les pays arabes notamment.

[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; cantique de Zacharie in Luc 69 à 75 ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41

vendredi 28 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 28 janvier 2011


Vendredi 28 Janvier 2011

Prier… [1] Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme, ils sont fermes et sa marche lui plaît. S’il trébuche, il ne tombe pas, car le Seigneur le soutient de sa main. La Bible judéo-chrétienne (l’Ancien Testament, pour l’Eglise) est réconfortante, elle s’adresse si souvent à la sensibilité au risque que nous nous méprenions et entrions dans quelque thérapie compassionnelle, elle est imagée et anecdotique ce qui enchante tout enfant ou toute âme d’enfant, elle est proche, alors que l’évangile peut être sévère, mais toujours pédagogue : par de nombreuses paraboles semblaables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure oùs ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier il expliquait tout à ses disciples. Dieu, dans notre histoire personnelle, dans le parcours de sa création, dans les Ecritures qu’Il a inspirées, dans les commandements qu’Il nous a donnés et nous donne, est à notre portée. La parabole de l’épi, celle de la graaine de la moutarde, du petit et banal à l’immensité d’un accomplissement et de notre salut. Nous ne sommes pas les hommes de l’abandon (thème cher au Coran), pour notre perte, mais les hommes de la foi, pour la sauvegarde de notre âme. Ainsi soit-il.

matin

Aucun écho du discours de Sarkozy hier à Davos… Egypte, tout se joue cet après-midi à la sortie de la Prière. Ce sera la troisième manifestation. Selon Boutros-Ghali, El Baradeï, de retour hier et se proposant pour diriger un gouvernement de transition, n’a pas chez lui l’audience qu’il a internationalement (la direction générale de l’A.I.E.A. et le prix Nobel de la paix), mais on va bien voir. Un pays ayant un prix Nobel de littérature et deux prix Nobel de la paix, tous trois vivants… ce n’est pas rien. Les Frères musulmans sont de la partie, eux aussi. Internet est coupé, les communications SMS et texto devraient l’être dans l’après-midi. Quelle position vont prendre les Etats-Unis ? et quels conseils sont-ils en mesure de donner à l’armée ?

Le début du parler vrai… pas tant à cause de « l’islamisme » qui triompherait faute qu’aient pu tenir les dictatures arabes, mais parce qu’il est vital de faire de la Chine un partenaire « normal » au sens d’un accord sur les règles du jeu, puisqu’elle est déjà – avec l’Inde – assez exceptionnelle par son poids à tous égards.

fin d’après-midi

On interroge un des chefs du parti d’opposition tradionnelle, le Wafd : il est à Washington, venant de France et repart dans deux jours pour l’Egypte. Son propos dans un français impeccable est de portée universelle.
Je le note à la volée, tandis que je suis en voiture. à compléter ainsi que les nouvelles factuelles


début de la nuit

La télévision donne sur l’Egypte beaucoup plus que que sur la Tunisie, la semaine dernière, pas à cause de la différence de taille, considérable, ni de la position stratégique, elle aussi considérable sinon capitale, mais parce que la Tunisie – où pourtant rien n’est joué ni terminé puisqu’il a fallu deux semaines pour que le gouvernement s’épure des partisans de Ben Ali mais encore du Premier ministre nommé par celui-ci il y a maintenant plus de douze ans – a fait croire à un scenario répétitif. Donc, tout le monde est venu au Caire avant le paroxysme, tandis qu’à tunis on est arrivé après… Internet et téléphone coupés, aucune vue ni analyse globale ne sont possibles. Comme en Tunisie, l’acteur filmé et interrogé est « le peuple », pas les tenants du pouvoir.
Quelques secondes d’El Baradeï dans la foule, quelques images d’une voiture de police qui cernée et sans doute pouvant être renversée et incendie, fuit, puis… des véhicules blindés de l’armée.
L’allocution annoncée et attendue de Moubarak depuis le début de l’après-midi n’a pas encore eu lieu.
Réactions américaines ne condamnant pas encore Moubarak mais le mettant en demeure de dialoguer et de réformer : Hillary Clinton lit un long texte, je ne peux m’empêcher de la regarder comme un personnage factice et très secondaire, sans charisme ni réelle expérience. J’avais une meilleure impression d’elle pendant sa campagne. Réactions françaises : le porte-parole du Quai, où vont-ils chercher des noms qui sont un peu frontière ? Bernard Valero… ce serait sans importance quand on a eu Klotz (alsacien) ou Pam accompagnant tous deux Clemenceau, s’il y avait du talent et de la présence. Visage filmé de trop près, sans doute pas beau au naturel, affreux et caricatural tel que présenté au petit écran. Contenu nul : appel au rétablissement de l’apaisement, sic… pour nous, pas même la leçon de communication de la Tunisie.
Ce que j’attendais se produit alors mais sans doute à huis clos : discussion « parisienne » sur la brochure-cri de Stéphane Hessel qui serait tout simplement l’anticipation française des indignations tunisienne puis égyptienne. Un docte opine que l’indignation trop continue empêche l’action (la mienne est attestée par mon premier article dans Le Monde, le 30 Mars 1972, et n’a plus cessé depuis), un autre interroge sur le pourquoi du rayonnement de la brochure, on cherche si c’est ou non son désintéressement ou son peu de programme. On oublie tout simplement qu’à quatre-vingt-quinze ou quatre-vingt-seize ans, un homme qui s’exprime et qui n’a rien à cacher, n’est que pur.
Evidemment, à Paris, qui pourrait croire à une contagion chez nous de ce qu’il se passe de l’autre côté de la Méditerranée. Alors même que la corruption, le cynisme… l’indifférence vis-à-vis de la misère, de l’indignation ou du rejet populaires sont du même ordre sans l’excuse absolutoire des pays qui n’ont aucune expérience de la démocratie. La France régresse alors que ces pays avancent.

nuit

Le chef d’état-major de l’armée égyptienne se trouvait à Washington à la veille des premières manifestations. – Selon les informations dont je dispose, pas encore de discours de Moubarak.
A ce rythme haletant que l’on ressent – malgré le tamis des commentatrices des bords de Seine interrogeant gravement les correspondants sur place pour leur faire dire que l’armée ne tirera pas, et leur aire traduire les arrière-pensées des sous-officiers égyptiens… comment ne pas imaginer qu’en quelques heures – sauf sous de Gaulle – un régime français serait emporté s’il lui arrivait d’être ainsi pris à partie et sommé de s’en aller. L’exemple de l’indignation nous vient d’un nonagénaire et de peuples où près de 70% de la population a moins de 30 ans.


minuit

Moubarak limoge ses ministres et promet des « mesures ». L’essentiel n’est pas cédé : il reste, pas même une promesse d’élections vraies. Une vingtaine de morts pour un changement très subalterne. Il n’a pas compris. – Tunis, la Kasbah évacuée, c’est-à-dire les bureaux du Premier ministre, en place depuis douze ans, dégagés… avec violence.


[1] - lettre aux Hébreux X 32 à 39 ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Marc IV 26 à 34

jeudi 27 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 27 janvier 2011


Jeudi 27 Janvier 2011


Prier…
[1] une des paroles les plus âpres de l’évangile, et tellement vérifiée dans nos sociétés si peu compatissantes et si dogmatiques : celui qui a recevra encore, mais celui qui n’a rien se fera enelevr même ce qu’il a. Si, cependant aujourd’hui et comme je n’ai jamais été inspiré de le faire, je prends cette affirmation au spirituel, j’y vois au congtraire un débordement de grâce et notamment de celle de la foi, pour celui qui est en chemin de tout son cœur et de toutes ses forces, et un assèchement encore plus grand et plus glacial pour celui qui a refusé et n’a rien. Peut-être… Grande question de l’évangélisation et de toute « militance », du témoignage : est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Evidemment, mais à condition qu’elle soit lampe et quelle éclaire. Combien de contre-témoignage, combien de « proclamations » qui sonnent tellement autistes, tellement artificielles, tellement « illuminées » en religion, en politique, en éducation qu’elles obscurcissent ce qui était mûr pour la clarté. Avançons-nous donc donc vers Dieu avec un cœur sincère… soyons attentifs les uns aux autres… Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.

matin

La nature se venge, celle des hommes qui n’est pas que pernicieuse et qui est parfois pétition de volonté. Sarkozy et quelques autres – quoique : qui ? – avait organisé à l’avance l’année 2011, décidé ce qu’elle serait et contiendrait : une discussion de faire-valoir sans couteux aboutissements, sur la « gouvernance mondiale » et sur diverses réformes monétaires et financières internationales. En parler, déjà un bid. en conférence de presse à l’Elysée : pourquoi ? réponse de la France catholique : l’attentat de Moscou a empêché de traiter ladite conférence de presse de « notre président ». En discourir, probablement un bid. à Davos : qui y va encore ? et pourquoi rendrait-on compte de Sarkozy ce soir, quand personne en France n’a rendu compte hier de Medvedev ?

Et voici que les peuples arabes – l’Islam, dit-on pour se faire peur, quand ce n’est ni le Djihad ni Al Qaïda, manifestement – se réveillent, en tout cas un renversement, selon une séquence ambiguë, d’un petit régime d’un petit pays, la Tunisie de Ben Ali fait exemple : l’Egypte depuis depuis plusieurs jours, le Yémen maintenant, et d’autres ensuite. 2011, une série d’émeutes, de renversements, de ville en ville avec des conséquences imprévisibles. Voilà que 2011 redevient affaire des gens et des anonymes, et non pas calendrier de conférences : cette curieuse sémantique depuis quelques années, un colloque, une rencontre, quelque chose d’organisé et de plus ou moins festif, convoquant des gens, cela s’appelle un événement, on organise un événement, c’est un métier qui s’affiche que d’en organiser. Le mot va reprendre son sens : acontecimentos, ce qu’il arrive, et auquel on ne peut rien, ce qu’on ne désirait pas et qui vous fond dessus… Bravo, les peuples, ces années d’effeverscence dans un autre siècle : 1830… 1848… comme çà, le ras-le-bol.

midi

Ces années dernières, les lois étaient des panneaux d’affichage, soit pour attraper des voix, soit pour proclamer un sujet d’importance, tout étant dans l’intitulé du texte, peu importaient le dispositif et moins encore son application. Nouvelle fonction, la loi absolutoire. Affaire Woerth et comble des conflits d’intérêts, le bonhomme n’est pas vrié tant qu’il faut donner l’impression d’impavidité et de va jusqu’aubout dans l’affaire des retraites : et maintenant une loi pour réprimer la chose… L’affaire Médiator avec l’aveu que l’agence de déontologie a comme financement la cotisation des gens à surveillere et punir : un rapport (avec Bernard Debré, député, sans que cela s’appelle mission et rapport parlementaire) et sans doute une loi.

Davos. Sarkozy y va. Joie de l’organisateur (français, le publiciste Michel Lévy), son truc est honoré. Un Indien, au parterre, consulté : n’attend rien du discours, n’est pas concerné, l’Asie va bien et n’a rien à écouter de l’Europe. Un Américaine, attentif, motivé pour écouter, la régulation c’est fort bien, mais surtout pas de taxation des transactions financières.

Evénement du jour, le départ de Bernard Thibaut, malade paraît-il (la colonne vertébrale) mais harcelé physiquement et très critiqué pour sa conduite du mouvement contre la rééforme des retraites, n’avoir pas appelé à la grève indéfiniment reconductible, à la grève générale. En fait, la collusion avec Sarkozy. – Succession par une femme sur le papier, la vraie succession est celle de la CGT susbtituée au moins dans les chemins de fer par Sud-Rail.

[1] - lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25

mercredi 26 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 26 janvier 2011


Mercredi 26 Janvier 2011

Prier dans l’espérance, dans l’ambiance de ce qu’il y a à entreprendre, continuer et parfaire parce que cela est de mon ressort et de ma responsabilité. Agir, aimer, travailler. Recevoir à profusion la grâce du goût de vivre, ressentir désert et sécheresse et désespoir nous agripper, devant Dieu et à l’échelle de notre existence, c’est de même. Ce qui change et produit tout, c’est bien de prier, de me confier et de me laisser agir par Dieu, notre mystère et notre fin, notre salut. Quotidiens.
[1] Le Christ, les apôtres ne sont pas des individualités puissantes mais isolées. Leur rayonnement est de Dieu mais humainement ils savent se démultiplier, déléguer, enfanter, adopter, former, et cela en confiance. A peine appelés, pas dégrossis, il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait passer. … Dites aux habitants : ‘Le règne de Dieu est tout proche de vous’. Nous sommes tous précurseurs… soixante-douze fois… Ne vous attardez pas en route… restez dans cette maison… S’il y a là un ami de la paix, votre paix reposera sur lui, sinon elle reviendra sur vous. Sérénité, capacité, mouvement et pourtant intense stabilité. Pourquoi ? Le règne de Dieu est tout proche. Il y a en nous, en moi…ce débat si simple mais décisif. Tout nie cette proxmité, et tout, en même temps, la proclame, nous la fait ressentir, en nous, autour de nous. Que cela s’inscrive dans la durée et la succession des générations, des empires et des idéologies n’a rien à voir avec la réalité, qui est la vie éternelle, la création restaurée. Je m’appuie sur l’espérance de la vie éternelle promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas. Expérience dans cet instant de lecture méditée-écrite : j’ai commencé par l’évangile, mais habité par la mémoire rappelée des deux disciples de Paul, tellement fondateur, et l’imprégnation du texte m’amène à poser, ce qu’aussitôt corrobore, comme si j’y avais été attendu, le premier texte de Paul auquel je venais presque machinalement, pour avoir (acquit de conscience) tout lu. Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. Deo gratias.


Arte en milieu de soirée. Examen, analyse, explication – particulièrement fouillés techniquement – des films pris pendant la descente des Champs-Elysées le 26 Août 1944 puis en suivant les voitures rue de Rivoli et enfin pendant la fusillade autour de Notre-Dame. Labiolecture du général de Gaulle, faisant donner le signal du départ : visage impérial, souverain… tout différent de celui, quelques secondes ensuite, quand… « ah ! c’est la mer ». De Gaulle, impavide, d’un dépouillement de silhouette surnaturel, pendant la messe à la cathédrale. Le passage à l’Hôtel de ville, très rapporté puisqu’il y a le fameux texte, magnifique, latin, cicéronien est très second dans le moment, ce qui compte c’est le Te Deum, la France et son chef sont chrétiens, historiquement, romantiquement, scéniquement. Minuscules successeurs qui ne sauront en comprendre l’exceptionnalité. Seul, Mitterrand l’avait pleinement compris (le millénaire capétien).

Les exhortations américaines et françaises aux peuples arabes, pitoyables et ridicules. Les commentaires souvent insipides ou Front national au bas des dépêches de l’AFP sont ce soir intéressantes : la contagion tunisienne et égyptienne en France.

Le cynisme de Sarkozy : « avant la fin de l’année », donc pas avant onze mois et pour intervenir ? six mois seulement avant l’élection présidentielle, une loi sur la confusion d’intérêts et de fonctions pour les hommes publics, un rapport Sauvé (secrétaire général du gouvernement puis vice-président du Conseil d’Etat) la préconise, alors qu’il y a eu l’affaire Woerth qui n’est que partiuellement pendante en Cour de justice de la République, et qu’il y a le procès Chirac en correctionnelle. J’entends déjà la voiux enrouée paar l’indignation du candidat de 2012, je suis le premier à avoir légiféré sur cette question, et qui répondra : tout simplement, parce que vous êtes le seul sous lequel les choses avaient pris une telle proportion ! Gérard Larcher s’aperçoit qu’il faudrait interdire le cumul d’un portefeuille ministériel avec une mairie. Toutes ces lois, alors que naguère ou aujourd’hui le sens de l’honneur et tout simplement la décence suffisait ou devrait suffire pour régir les comportements.

Luc Chatel a menti : les syndicats n’ont donné aucun aval aux primes de résultat pour les chefs d’établissement.

Les présidentielles, les élections, la démocratie ? Que veut-elle dire ? Les insurrections sur la rive sud de la Méditerranée : certitude que les pouvoirs en place ne peuvent se défaire par les urnes. L’Afrique subsaharienne, celui qui est au pouvoir ne les organise que pour le conserver : Aziz en Mauritanie, Gbagbo en Côte d’Ivoire, et les instaurations dynastiques partout : Syrie, Egypte, Libye, Gabon, Togo, Sénégal…

[1] - Paul à Tite I 1 à 5 et 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

mardi 25 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 25 janvier 2011


Mardi 25 Janvier 2011

Prier…[1] voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils… Pas les disciples, ni les apôtres, envoyés une seconde fois en mission, non plus en avant-coureurs d’un difficile ministère public, mais en témoins de la Résurrection du Christ, leur maître. Ce sont les convertis, ceux qui deviendront croyants, qui vont accomplir des prodiges, non pour eux-mêmes mais pour autrui. Accessoirement ? ce passage, à nous qui sommes entourés d’animaux, nos chiens et la faune sauvage, parle avec force : proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création, pas que les hommes, pas quelques privilégiés, mais une nouvelle Genèse. Application de cette généralité de la mission, du salut, de la conversion, celle de Paul au Christ : pourquoi me persécuter ? Qui es-tu Seigneur ? Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes… Tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu. Et en route… pour la vie, la journée, l’univers et ce coin de moi-même à évangéliser, c’est-à-dire à ouvrir enfin à la foi, à la soif de connaissance et de consécration.

matin

La procédure législative sur l’euthanasie, cas d’école pour la liberté de conscience. A développer et expliquer

L’affaire tunisienne prochainement développé

Sarkozy étudié par un chercheur au CNRS, spécialisé en « telling story », fiasco de la communication hier, et sans doute de l’ensemble de la stratégie de reconquête de l’opinion intérieure par la « scène internationale » tout 2011. résumer

La question des éoliennes, les deux thèses. Le site en mer, alors même qu’entreprise en cours pour centrales nucléaires sous-marines

Cas d’une jeune algérienne, qui m’est donné. Les rôles caricaturaux sont inversés, le volage et l’irresponsable sont un jeune Français. Elle travaille comme aide à la personne. – La France en dépendance ou en autisme économiques. Plus que deux ressources pour l’emploi : le tourisme, et l’aide à la dépendance. Il est faux de dire que ce sont les actifs qui payent les retraites ; la réalité est inverse, les retraites génèrent ces emplois d’aide aux personnes âgées… Remède de ces derniers mois, la comparaison allemande : la fiscalité sur les revenus des personnes physiques et en fait une ponction accrue, accentuée pour la taxation du capital par le soi-disant abandon du bouclier fiscal et de l’ISF que compenseraient des ressources nouvelles pour l’Etat comme la taxation des plus values à la revente de la résidence principale.

soir

Chatel serviteur du système Sarkozy : dans ce système, impossible d’imaginer qu’une motivation ne soit pas d’argent. La prime de six mille euros tous les trois ans aux chefs d’établissement méritants… excellente manière de désolidariser les proviseurs des enseignants du rang : on ne peut plus pédagogique. Qui estimera ces mérites ? la statistique comme pour les reconduites à la frontière ? C’est fou. Et puis ces présentations valent toujours par le ton doucereux : pistes, propositions, et le mensonge à la concertation Quant au fond, c’est la dialectique du monocrate actuel : je ne vois pas pourquoi je ne… nous ne nous… la charge de la preuve à l’adversaire, le sytème du 49-3 devient le système politique : tant que le roi n’est pas décapité après ‘lassaut de son château, c’est qu’il y a adhésion.

Euthanasie repoussé sans vote public, puisqu’en commission sociale au Sénat. On va continuer d’être dans le non dit mais le fait.

Egypte : quinze mille manifestants ce soir. Les commentateurs et les incultes se réjouissent : logique, je vous l’avais bien dit. Satisfaction générale que la thèse de « l’ennemi indéterminé » qui prévaut depuis le 11-septembre, soit conforté : l’islamisme à Moscou et au Caire. Je ne crois pas que les Américains (ni les Français, mais ils n’ont pas sur le Nil le poids qu’ils ont – tout affectif et fonction d’une image idéalisée par les immigrants et par l’intelligentsia – en Tunisie) laissent tomber de sitôt Moubarak. Mais cela se rapproche du pétrole… Oussama Ben Laden décalé ? pas d’intervention en parole du moins dans ce mouvement soi-disant à la tunisienne qui se propagerait sur tout le pourtour méditerranéen.


[1] - Actes des Apôtres XXII 3 à 16 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

lundi 24 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - lundi 24 janvier 2011


Lundi 24 Janvier 2011


Prier…[1] si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Combien de fois, Jésus associant guérison et pardon, a-t-il tout réconcilié dans une vie et entre Dieu et un pécheur ? L’Esprit, à profusion répandu et démontré pour Israël selon son histoire et selon les prophètes, est manifestement refusé par la hiérarchie et les nantis contemporains du Messie. Jésus parla ainsi, car ils avaient dit : ‘Il est possédé par un esprit impur’. … ‘Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. Selon le Christ, cette confusion valant refus, cette qualification de Dieu par les hommes, est un péché pour toujours. La capacité suprême de l’homme, son intelligence, et donc toiut ce qui peut lui faire discerner le partenaire unique, est dévoyée. Une des finesses continue de l’Ecriture est de nous montrer, par de si diverses manières que cela ne saute pas aux yeux, comment nous nous trompons, nous nous éloignons alors même que – comme dans le jeu, censément d’enfants, de « cache-tampon » – nous avons « brûlé». M’endormant cette nuit, j’ai vivement ressenti – mais pas encore assez compris – combien je suis au seuil de Dieu sans avoir encore passionnément voulu Le connaître. Il me semble que presque tout homme en est là. Puisque Jésus est mort pour le rachat des fautes commises sous l’ancienne Alliance, ceux qui sont appelés peuvent recevoir l’héritage éternel déjà promis. De tout moi-même, j’ai la conviction que tous sont appelés, nous tous de génération en génération. Le mystère est notre refus, notre cécité, il a conduit et il conduit toujours Jésus au Golgotha. La lettre aux Hébreux – les destinataires bien placés pour comprendre, après l’avoir vécue, la dialectique du Golgotha – fait conclure, dans l’espérance qui vaut anticipation et déjà réalité de l’événement : le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent. Amen.

nuit

Effarant. On ne considère, au moins dans les médias français rapportant ce que commentent les gouvernants français, que le risque de « contagion » de la « révolution de jasmin » au-delà de la Tunisie. On ne peut mieux faire ressentir combien nous ssommes complices de ces régimes. Sarkozy a repris à son compte les phrases-mêmes de Juppé, donnant ses vœux aux Bordelais : n’avoir pas compris, etc… Or, cette « révolution » n’est toujours pas faite. Le gouvernement reste en place, les démissions diverses des représentants de l’opposition légale n‘ont pas entamé l’équipe pré-existante, le Premier ministre lui-même est là où il est depuis près de douze ans… le chef de l’armée de terre harangue ceux qui campent devant les bureaux dudit Premier ministre depuis hier après-midi.

Risible ou lamentable. Les deux heures de conférence de presse de Sarkozy ce matin à l’Elysée n’ont pas donné lieu à la moindre formule, à la moindre annonce qu’aient retenu les commentateurs ou les simples rapporteurs : sujet G 20 et G 8, seulement. Parler pour ne rien dire…

[1] - lettre aux Hébreux IX 15 à 28 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Marc III 22 à 30

dimanche 23 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 23 janvier 2011


Dimanche 23 Janvier 2011

Prier… [1] Jésus n’est pas un mythe, il n’est pas le porteur d’une idée. Quand il apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée, il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac… Il a vécu, dangereusement, à une époque et dans un pays donné, il s’est entouré… comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et son frère André… plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean… tout cela daté, situé, nommé, qui ne s’invente pas, c’est factuel. Coefficient personnel certain, il guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Et enfin quelque chose le portant, le faisant bouger : parcourant toute la Galilée, il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume. Alors ?


soir

Suivant tout aujourd’hui, comme déjà hier, une « session » sur les neuro-sciences appliquées aux programmes et à la pédagogie dans l’enseiegnement primaire – avec quantité d’ouvertures et d’outils transposables en sociologie politique, voire en analyse de nos princes et de ce que nous subissons d’eux – j’ai peu écouté ou consulté les médias.

Je retiens – dans la question tunisienne – que le suicide par le feu n’a finalement rien produit ailleurs qu’en Tunisie, ni au Caire ni à Nouakchott de mouvements de masse contre des gouvernements ne valant pas mieux que celui du général Ben Ali. Je remarque aussi que les manifestations depuis la chute de celui-ci ne mobilisent que peu, on parle de centaines, parfois de deux ou trois mille : « la marche de la liberté » de la province vers la capitale cet après-midi pour que le gouvernement de transition cède la place, lui aussi.

Chez nous, les rebonds de deux affaires. Celle du Mediator est considérée selon le sondage publié par Sud-Ouest, comme de responsabilité des politiques, supposés corrompus par Servier. Je note au passage la santé et l’influence des journaux dits de province : Ouest-France et Sud-Ouest notamment. L’autre est celle des espionnages industriels au profit de la Chine chez Renault, dont le PDG devrait préciser l’acte d’accusation ce soir. J’ai un préjugé défavorable pour ce patron, outrageusement payé, des années de SMIC chaque mois, et pour ce surgissement soudain de nulle part, et au risque de tomber dans l’ethnicisme, de nulle part hors de France et de notre outre-mer.

nuit

Bruxelles, trente mille manifestants rien que pour demander un fonctionnement des pouvoirs puiblics constitutionnels, le drapeau belge en évidence même si les organisateurs (quatre flamands et un bruxellois, tous parfaitement francophones…) disent n’avoir aucun thème unioniste ou sécessionniste. Vœu pour les garçons de ne plus se raser tant qu’un gouvernement n’est pas en fonction.

Tunisie, confirmation que le départ de Ben Ali a été imposé par le chef de l’armée de terre et le ministre des Affaires étrangères, qu’on a fait partir par hélicoptère vers Malte le dictateur et que ce sont les Américains qui ont obtenu l’asile saoudien à condition qu’il n‘y ait aucune déclaration publique de leur hôte. De tout cela, on s’est douté dès le premier jour.

Eva Joly interrogée comme possible candidate en 2012. La voix sonne étranger, ce qui n’est pas un atout. Elle juge négativement Sarkozy, ce qui n’est pas original. Elle prophétise dans le paysage monétaire des prochains mois que les Etats-Unis continueront d’émettre des dollars et que la Chine ne réévaluera pas : elle peut se tromper, et elle ne sait pas énoncer que les G 8 et 20 devraient décider.

Bruno Lemaire, directeur du cabinet de Villepin Premier ministre, non seulement participe au gouvernement actuel et pour des responsabilités décisives, mais est chargé du « programme de l’U.M.P. ». Les fidélités et les étiquettes…

[1] - Isaïe VIII 23 à IX 3 ; psaume XXVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 10 à 17 passim ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 23

vendredi 21 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 21 janvier 2011


Vendredi 21 Janvier 2011



Prier…
[1] il appela ceux qu’il voulait. Le salut universel, les vocations particulières, les rôles, une hiérarchie… à certains moments de son histoire et selon ses hiérarques, précisément, l’Eglise y tient beaucoup, à d’autres … ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Donc, il institua les Douze… ce qu’ils firent chacun, y compris Judas, a été décisif. Ce qu’ils furent plutôt. Des témoins. Fondèrent-ils ? non, car tout a été fondé et ne continue que par le Christ. Vocation particulière, appel, sans doute mais universalité du destin d’intimité avec Dieu… car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands. Je serai indulgent pour leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Et depuis nous marchons, comme naguère avant nous, on avait attendu. Et nous sommes aussi de la race spirituelle de l’attente. Et de l’alliance. Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les inscrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Ils n’auront plus besoin d’instruire chacun son concitoyen ni chacun son frère, en disant : ‘Apprends à connaître le Seigneur’. Car tous me connaîtront… Ainsi soit-il !

début d’après-midi

Un connaisseur de la Tunisie et du « monde arabe », au téléphone. compte-rendu bientôt

soir

Télévision… nous ! la France de maintenant dont je ne veux pas qu’elle soit la France. Deux visages également horribles.

Sur LCP, la chaîne parlementaire, un documentaire ou une enquête hallucinante sur les intérimaires des sous-traits d’Arcelor à Dunkerque. Le travail comme avant le rapport Villermé (1846, sous Louis-Philippe). L’horreur. A rapprocher du propos, juste avant son lapsus, de Sarkozy, les délocalisations, je peux les admettre en Chine et en Inde, justement : Arcelor, mais pas en Allemagne. De ces dernières, forcément sujettes au droit et aux usages européens, les exemples sont à fournir. Nous avons les camps de rétention, nous avons le racisme d’Etat, je découvre les négriers modernes, une médecine du travail concluant à la mort naturelle d’ouvriers travaillant parfois plus de vingt heures d’affilée, convoqués de jour et de nuit, sans préavis : mourir de travail et à titre intérimaire.

Sur la 5, l’autre horreur, notre pusillanimité, notre égocentrisme, notre superficialité. Les mémoires de Jeambar, passé de l’Express au Seuil, dont le style, les phrases ou portraits sont loués, alors qu’ils sont banaux ou nuls, sans trouvaille de mots et surtout sans perspicacité. Le sketche d’Alexandre Jardin qui a fait de sa famille son fonds de commerce en la crachant. Du coup, même un apôtre comme le Père Gilbert, est ennuyeux à entendre. Le seul décor de studios de télévision tandis qu’on meurt dans la sidérurgie des bords de l’eau à Dunkerque ou qu’en Haïti, un an après, on est toujours sous tente à pleurer deux cent mille morts et à crever de choléra comme au temps du Hussard sur le toit… ce seul décor de l’artifice de notre classe dirigeante micro-céphale et autiste, fait « gerber ».

De Gaulle, le mythe… la voix, bien sûr, les images, bien sûr. Mais de même que Sarkozy n’existerait pas s’il n’y avait notre tolérance et d’abord l’avilissement de ce que l’on appelle communément les élites, de même de Gaulle n’aurait pas existé s’il n’avait correspondu à une attente et à une aspiration des Français. Le 18 Juin n’est pas un appel aux Français, il est une réponse apaportée à – d’emblée – beaucoup plus de Français qu’on ne le croyait sur le moment, qu’on ne l’a cru d’abord, qu’on ne le pense maintenant. En revanche, faire de qui que ce soit un génie – Dieu s’est fait homme – c’est le priver de toute postérité et l’enfermer au musée. Ce premier point, ce sont les Français qui font leurs grands hommes et leurs petits hommes, je le découvre ces temps-ci, grâce à Sarkozy. Quant au second, le génie qu’on encense est l’alibi pour le trahir, cf. 1968-1969, les « gaullistes » allant à Pompidou, il m’a conduit dès 1969 à une pensée autonome sur notre époque : j’avais alors 25 ans, la fidélité est la clé de l’imagination. En amour et en… politique, mais – idéaliste et refusant l’inféodation, toujours très vite soupçonné de vouloir un rang ou de dominer – je n’ai pu le démontrer.Jeambar écrivant ses rencontres, j’écrirai mes fidélités, elles sont toutes la même, sur pratiquement tous les sujets et ma vie a voulu que ce soit dans deux pays et dans deux histoires : la France, et la Mauritanie. Les circonstances historiques d’une banale jeunesse y ont été pour beaucoup, mais peut-être pas pour tout, il y a eu l’attraction pour cette forme de beauté qu’est la sobriété, et seule la grandeur est sobre : elle sait accueillir, écouter, s’effacer. De Gaulle, Moktar Ould Daddah, par exemple. Ce qui à moi, et à beaucoup, a suffi.
compléter par un commentaire sur les commentateurs



[1] - lettre aux Hébreux VIII 6 à 13 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Marc III 13 à 19

jeudi 20 janvier 2011

de quelques principes ou manière de considérer, que j'ai et qui ne sont sans doute pas originaux mais portent à conséquence

Inquiétude & Certitudes - jeudi 20 janvier 2011

Jeudi 20 Janvier 2011

Prier…
[1] Tu ne voulais ni offrandes ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : ‘ voici, je viens ’. Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. L’obéissance est complaisance, amour, vocation. Ou plutôt, ces orientations de vie, de comportement, ces atirances profondes, c’est cela l’obéissance et non la caricature de la contrainte de soi et du garde-à-vous. Mais c’est surtout, un repère et un discernement hors de soi, au sens d’un soi emprisonnant, et un discernement au plus intime de soi, au sens d’une reconnaissance de ce que je suis. Je suis aimé. Humainement et divinement. Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu’il ne soit pas écrasé par la foule… beaucoup de gens venus de … le suivirent ; et aussi beaucoup de gens de …. avaient appris tout ce qu’il faisait, et ils vinrent à lui…. Alors j’ai dit : ‘Voici, je viens’. Celui que seuls à l’époque identifient les esprits mauvais comme si le mal, la souffrance, la maladie étaient en fait les meilleurs prophètes. Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se proternaient devant lui, et criaient : ‘Tu es le Fils de Dieu !’. Mais il leur défendait vivement de le faire connaître. Dieu ne veut se faire connaître, reconnaître et aimer que tel qu’il se présente. Spirituellement, et selon l’auteur de la lettre aux Hébreux, il se présente comme « le grand prêtre », le médiateur. Celui par qui… pour qui… et en qui… ce Verbe incarné, incommensurable, mais si facile d’accès… et ils vinrent à lui.

matin
développements

soir

Marine Le Pen à la tribune de sa nouvelle présidence. Elle insiste à juste titre : la partie pour 2012 est maintenant à trois, et pour la place au second tour. Elle a des chances d’y participer, montée de 12 à 17.19% dans les sondages. Mais elle est en très piètre forme physique, visage creusé et vieilli, elle doit boire sec et elle fume beaucoup.

L’imposition accrue des successions en Septembre 1968 provoqua la chute du franc, une rupture entre les « possédants » et de Gaulle. Le projet de taxation des plus-values à la revente de la résidence principale pourrait avoir cet effet dévastateur dans ce qu’il reste d’électorat « modéré » de tempérament et « modeste » de revenus dans l’électorat de Sarkozy. Pour beaucoup, c’est le seul capital à la mort du conjoint.

[1] - lettre aux Hébreux VII 25 à VIII 6 ; psaume XL ; évangile selon saint Marc III 7 à 12

mercredi 19 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 19 janvier 2011

Mercredi 19 Janvier 2011
Prier… [1] le talent de l’évangéliste Marc, c’est le raccourci, et la vie, les sentiments, la vérité c’est cela. D’un côté Jésus, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, et de l’autre : une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. L’amour a toujours ses scories, ses limites humaines, ses ambiguités, la haine : non, elle est entière, d’un bloc, sans fissure, pure si l’on peut écrire. La haine… on observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l’accuser… Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? L’amour avance, visage découvert, poitrine offerte, il s’expose. La haine combine, fuit. Ils se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : ‘Etends la main’. Celui-ci l’étendit et sa main redevint normale. Ce n’est pas le mal qui fait problème et interroge, puisque la haine est partout, c’est que l’amour et le bien, le rachat et la libération restent possibles, même humainement, et que – dans la dialectique à laquelle je crois, nous croyons – le salut soit finalement l’issue, ce qui l’emporte et l’emportera. L’auteur de la lettre aux Hébreux commente avec habileté le peu qui est écrit sur Melchisédech : tout cela le fait ressembler au Fils de Dieu. Soit… Melchisédech porte un nom qui veut dire ‘roi de justice’ ; de plus, il était roi de Salem, c’est-à-dire roi de ‘paix’, et puis il n’est pas question de son père, ni de sa mère, ni de ses ancêtres, ni du début de son existence ni de la fin de sa vie. Soit, mais de Jésus, ne savons-nous pas tout ? et ce sacerdoce n’est-il pas le nôtre par Lui ? La parabole vaut davantage si je la comprends comme une manière de Dieu de passer à travers nos us et coûtumes, nos cultures, nos traditions et notre histoire, de les assumer et même de nous dire que sans doute Il les inpsira pour que cela soit tellement notre nature et tellement la matrice de notre adhésion à la réalité de son Christ et de notre libération (de nous-mêmes). – Je reviens au récit évangélique. Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était paralysée. On observait Jésus… en somme : le guet-apens. Aussi, « le monde renversé » : le sauveur, le bienfaiteur, Dieu qu’on attend non pour l’acclamer mais pour « le faire aux pattes ». Bravo, nous tous !



matin

Sans radio ni AFP… donc sans « nouvelles » de la suite… deux évidences. La première, s’il est réélu, Sarkozy le sera légitimement non sur ce qu’il aura fait ou défait, mais sur l’ambiance, c’est-à-dire en « méritant » finalement les voix du Front national, c’est sa seule réserve de voix pour le second tour, il les lui faut toutes, ce qui signifie que Marine Le Pen est au gouvernement dans dix-huit mois. Sarkozy ne peut « repasser » que grâce au Front national. Celui-ci, étiqueté par lui-même et explicitement, ne défigure pas la France comme la défigurent Sarkozy et ses servants depuis trois ans et demi. Seconde évidence, Michèle Alliot-Marie s’est déshonorée et pour l’histoire François Fillon ne s’est pas grandi en la « couvrant ». Il est vrai que Sarkozy était mal placé pour citer des morceaux-choisis à propos de la Tunisie, ces années-ci.

midi

« en vertu de la loi informatique et libertés, nous vous informons que dans le cadre de l’amélioration de ce service, votre conversation est susceptible d’être enregistrée » … conversation avec le centre financier de La Poste. On fait ainsi croire qu’une loi protectrice des libertés individuelles rend obligatoires les écoûtes. Il y a peu encore, l’appelant pouvait croire la menace dirigée contre lui. Les suicides à France Télécom, à La Poste, les multiples témoignages de harcèlement, la « culture du chiffre » légitimée par la pratique politique depuis l’élection de 2007 montrent que les visés sont le personnel-même des entreprises ou administrations appelées.

Décentralisation ? Ledit centre financier de La Poste est à Nantes, tandis que le site d’archives diplomatiques sur lequel s’est couplé une école de hautes études avancées, ouverte à des boursiers étrangers au moins doctorants.

soir

Marianne révèle que vendredi a été bloqué à Roissy ou à Orly une cargaison d’armes de répression des manifestations, à destination de la Tunisie. Le Canard donne le florilège des déclarations présidentielles, ministérielles et autres des huit derniers jours, y compris des appréciations anonymes soit de ministres sur d’autres ministres, soit de gens du Quai contre leur propre ministre : chacun est de plus en plus grand. – J’ai couriellé ma sympathie à notre ambassadeur à Tunis, convaincu d’expérience que je suis qu’il aurait été viré s’il avait fréquenté l’opposition, et qu’il ne pouvait non plus aller contre les convictions ou les stratégies de l’Elysée. – En Tunisie-même une quatrième démission du gouvernement et les manifestations continuent pour obtenir la dissolution du parti « benaliste » ; mais cela fait chaque fois, très peu de monde dans la rue. – Le Canard, encore et rappelant Wikileads, donne à penser que les Américains n’avaient plus qu’une vue sévère du régime et qu’ils auraient conforté le chef de l’armée de terre dans sa résolution de ne pas tirer sur la foule.

Woerth tire sur Fillon ne le soutenant pas assez dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne. Copé s’estime peu soutenu par le groupe parlementaire UMP à l’Assemblée, qu’il ne préside plus. Le projet de loi sur l’authanasie devant le Sénat : je croyais que Benoît XVI avait accepté de recevoir (et de conforter) Sarkozy moyennant des engagements de ce dernier en matière de législation médicale.


[1] - lettre aux Hébreux VII 1 à 17 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc III 1 à 6

mardi 18 janvier 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 18 janvier 2011


Mardi 18 Janvier 2011

Prier… semaine de prière pour l’unité des chrétiens ? autant vaut dire pour l’ensemble du genre humain, pour notre compréhension mutuelle de la démarche religieuse, de sa nécessité, des diversités des voies d’approche, même si – en réalité autant que par construction – la révélation de Dieu est forcément de contenu et d’aboutissement unique. Evidente nécessité dans la faillite des élites politiques et économiques et l’incapacité de celles-ci de dégager des autorités morales synthétisant et contrôlant des pratiques en vue du bien commun, que les religions, surtout les religions monothéistes, apprennent non à se connaître mais à prier ensemble. Marcher de conserve fait se dsécouvrir mutuellement, l’échange sur le dogme ou le rite avance presque moins que l’étude sociologique ou littéraire, mais la prière ensemble, dans le silence, introduit – je crois et l’ai éprouvé – à presque tout. Prier donc, bien au-delà de moi et de ce qu’il m’est donné de vivre et de ce dont j’ai la responsabilité [1] . Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. – Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. La critique est prudemment adressée aux disciples, le Christ pris à témoin mais non pas accusé lui-même. Sans doute par respect, plus probablement parce que lui-même se plie au rite, tandis que ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Réponse à la fois scripturaire et de pure logique, en défense de ses disciples. Mais l’essentiel vient enfin, pas tant la destination de tout rite, référence à Dieu ou pas, explicite ou pas : le Fils de l’homme est maître, et s’il l’est du rite, il l’est de tout. Et il l’est par nature, et par nature autant humaine que divine. Rejoint-on là cet établissement de l’homme à sa création ? et cette analyse du psaume sur la place de l’homme dans la hiérarchie universelle et spirituelle ? L’Ecriture porte à la contemplation, à la méditation, mais surtout à l’action, et la plus forte est l’espérance qui nous inscrit dans le temps, depuis nos besoins inassouvis et criants jusqu’à notre libération. Là encore Dieu, le Christ au centre. Pour notre âme, cette espérance est sûre et solide comme une ancre fixée au-delà du rideau du Temple (rideau qui se déchire au dernier souffle de Jésus en croix), dans le sanctuaire même où Jésus est entré pour nous en précurseur. Cet au-delà est décisif, il est à l’initiative du Christ et il périme tous nos différends religieux, moraux, politiques : Dieu et son salut sont au-delà, non pas « ailleurs » ou inacessibles, mais très simplement en dépassement de nos œuvres et manières, quoique dans nos constructions de tous ordres : au-delà du rideau du Temple, l’unité, celle de chacun intimement, celle de nous tous à travers toutes générations, toutes civilisations et en communion avec l’ensemble de la création.

Tunisie. Confirmations à tous les points de vue.

Dès ce matin, contestation dans la rue mais surtout dans les esprits – les circuits internet – du gouvernement d’ « union nationale ». Le communiqué du Premier ministre (de Ben Ali) pour justifier le maintien des principaux ministres (de Ben Ali) n’empêche pas trois ministres d’ « ouverture » de démissionner dès le communiqué de la principale centrale syndicale. Le mot de l’opposant – qu’on présente comme l’opposant « historique », arrivant de Londres et porté par ses partisans sur leurs épaules, comme Bourguiba en 1955 – le dictateur est renversé mais pas la dictature, est celui de la journée : je ne sais rien de ce Monceif Marzouki. Le seul fait qu’il s’était réfugié à Londres et non chez nous souligne la complicité de Paris. Michèle Alliot-Marie ne convainc pas en commission des Affaires étrangères, elle plaide seulement que ses propos n’ont pas été compris. Pourtant, elle a proposé mardi dernier un concours sécuritaire à Ben Ali et qui n’était pas seulement en matériel. Ayrault attaque très bien, accepte l’aveuglement de chacun des Etats partenaires et le réalisme de relations de beaucoup de pays comme le nôtre avec des dictatures, mais les soutenir comme nous avons proposé de le faire ? non. Fillon maintient sa confiance, n’évoque pas Sarkozy – le propos de celui-ci sur le progrès des libertés, propos de 2008 – et renvoit à des propos de Jospin en 1997 et de Strauss-Kahn, décoré à Tunis l’an dernier, pour conclure sur la Côte d’Ivoire où le PS soutiendrait Gbagbo (par Dumas ?) ce que je crois faux. – Il apparaît dès ce soir que le système se mettant en place n’est pas unanimement reçu, en tout cas pas des élites ni des émigrés en voie de revenir.

A propos de la Tunisie, le débat parlementaire et la manière dont François Fillon répond à l’opposition montre que le Premier ministre, s’il était « au pouvoir » sans personne « au-dessus » serait pire que Nicolas Sarkozy car il n’en commettrait pas les fautes, les outrances de langage, les lapsi – le record étant peut-être atteint ce soir : je suis en Allemagne, pour je suis en Alsace, articulé par une véritable marionnette, sa propre caricature. Mais sur le fond, François Fillon me semble en accord avec le président régnant. S’il y a à faire son florilège, ce serait dans ses contre-attaques. La manière est toujours la même : pas à se justifier sur l’actualité puisque naguère l’opposition fit de même… l’excuse suprême, je ne fais pas mieux que les autres ni pire. Alors revendiquer le pouvoir, « faire de la politique » ?

Le système de Sarkozy. Le reproche pratique : il n’a pas de résultat ni précaire ni durable. Seul « bon chiffre » depuis des mois, nos 860.000 naissances en 2010 et les 65 millions atteints pour la première fois dans notre existence nationale. Le reproche psychologique me détermine davantage : ce système infantilise aussi bien les Français conviés à tout croire sur parole, à accepter toute médication parce qu’administrée supérieurement, à se culpabiliser si la situation du pays et la leur ne s’améliorent pas, que les élites, amenées avec habileté, quelle que soit leur étiquette politique ou leur position sociale, à se croire supérieure à la majorité de ceux qui ne sont plus même considérés en compatriotes, et donc à se solidariser de fait avec le pouvoir régnant, au moins en méthode et en solitude face à des Français rétifs. Réflexe de supériorité qui est immature, et même raciste. Il y a ceux qui savent et comprennent, et puis tous les autres.

A un train excessif, des sujets traités dans la hâte et sans mise en perpsective. Pendant au Conseil constitutionnel, le mariage homosexuel. A l’Assemblée nationale, la garde à vue avec la discussion jamais close depuis qu’elle a été ouverte par Sarkozy en 2007 sur le rôle du parquet, évidemment soumis à la hiérarchie. En Conseil des ministres, bientôt, la réforme fiscale : l’alignement sur l’Allemagne permettant une augmentation massive de l’imposition sur le revenu et ce thème principal joué à l’européenne pour ne pas avouer qu’elle est d’abord budgétaire, masque l’abandon de l’impôt sur la fortune contrepartie du démantèlement du bouclier fiscal.
Je ne parviens toujours pas à croire que Sarkozy puisse être battu en 2012 : il a bien pu gouverner et continuer de s’imposer à son camp et à son électorat depuis le printemps de 2008 avec pas 40% d’opinions favorables. Sur le papier, il y a les vingt ou quinze points le séparant au second tour du candidat PS, mais je ne crois pas à cette défaite. En revanche que Marine Le Pen fasse au premier tour mieux que son père en 2002 me paraît probable.

[1] - lettre aux Hébreux VI 10 à 20 ; psaume CXI ; évangile selon saint Marc II 23 à 28

jeudi 6 janvier 2011

intelligence économique - expérience et propositions

Inquiétude & Certitudes - jeudi 6 janvier 2011

Dimanche 2 Janvier 2011




Trajet Reniac-Megève
La démocratie selon DG : le pouvoir et le peuple, le président et le peuple, aujourd’hui le rapport entre les partis, la maison aussi close que sous la Quatrième.

Lundi 3 Janvier 2011



Rencontre du Russe préparant Sotchi, depuis dix ans à Megève, pour éviter les Russes à Courchevel


Mardi 4 Janvier 2011


Rencontre du Roumain dans l’immobilier à Bucarest
Images à Saint-Dizier
France 5 – Elisabeth Guigou.
Le débat sur la SNCF
France 2, l’année climatique.

Mercredi 5 Janvier 2011



Le ridicule du cortège des ministres – le rang sortant de Beauvau et la file descendant le perron de l’Elysée. AJ aucun intérêt à cette participation gouvernementale.
Rencontre de la grecque MBA aux Etats-Unis et fsiant du marchéage pour Baccardi
Match : photos de charme d’Adjani. Ici Paris : portrait d’Adjani, cou non « lifté » femme de soixante ans…

Jeudi 7 Janvier 2011




Match sort les carnets secrets – 18 pages – de Mitterrand pour son dernier Noël, l’hôtel d’Egypte.
Un film sur NS : la conquête du pouvoir, le rôle-titre interprété par Polyanidès. L’extraordinaire phénomène psychotique : quand un homme surmonte ses handicaps en collant ses maladies, en creux (la tolérance, la fascination) un peuple… la monocratie a commencé par le monocentrisme et la concentration de l’attention publique et des acteurs publics sur l’arriviste-arrivé. – La politique et la vie publique, en France, quand il n’y a plus le repère-France.
L’intelligence économique : un Peer de Jong, à qui je vais écrire. Un ministre français du Commerce extérieur représentant Boieng dès qu’il a quitté le gouvernement il y a quinze ans. Alain Juillet, neveu de Pierre, chef de ‘lensemble intelligence économique à Matignon, basé au SGDN, et passé aux Américains, faute que l’Elysée ait à temps – à la prise de fonctions de NS – réagi aux diverses propositions d’organisation-réorganisation dont les miennes.

développement mise à jour dimanche 16

mercredi 5 janvier 2011