dimanche 23 mars 2014

Inquiétude é Certitudes - dimanche 23 mars 2014





Dimanche 23 Mars 2014

Les municipales, j’irai voter quand nous rentrerons de la messe des familles à Theix, Marguerite tiendra mon bulletin de vote. Ces élections ne doivent pas être ce qu’en font et ce qu’en attendent les « politiques », avides de scènes, de tréteaux et de champs de foire, de ring, avides d’un pouvoir public de plus en plus émollient en grande partie par leur inanité et leur addiction à tout autre chose qu’une réflexion et une action adaptées aux circonstances et les traitant. Les municipales sont d’un objet appréhensible pour chacun. J’aurais été FH, j’aurai clos cette campagne en pater familias, ces élections sont les vôtres, vous connaissez et vous voulez vos affaires, vous vous connaissez les uns les autres, vous savez vos nécessités, faites confiance à vos élus parce que vous les aurez élus avec soin, dans le dialogue, dans l’étude ensemble. Disant cela, j’aurais désarmé le FN qui a peu d’élus sortants, donc peu de gens en qui les électeurs ont à se fier, selon moi, président de la République, qui évoque les élus et non des étiquettes que dans ces élections d’ailleurs les sortants produisent encore moins que les candidats nouveaux. Et j’aurai également par cette sérénité et par ce souci de notre famille entière, répliqué à l’ex-président qui vocifère sous le filet du rétiaire en train de tomber sur lui, la justice. Car sur le fond depuis des années, jamais de réponse de Nicolas SARKOZY : je n’ai rien fait, pas tué ni volé, comme le galérien.
Je réfléchis par petits moments à ce que j’ai dans l’esprit depuis des années mais sans l’avoir formulé. Salut, jugement, une conception terrorisante et échangiste : le salut selon notre conduite et nos mérites. On est en plein dans le rite, on est dans la terreur de ne pas faire assez, on est aussi dans le zèle des âmes (celle des autres), dans la mission, dans le baptême de force, hors l’Eglise : point de salut. Une sorte de déduction infernale dont bien de nos siècles chrétiens ont dû vivre, heureusement sans trop se prendre au sérieux, car qui aura assez de mérite devant Dieu et Ses propositions ? Les Jansénistes ont été sérieux et le débat liberté/grâce, prédestinatio est sérieux. Il y a enfin la prétention qui bloque tout, cette supériorité du dire de l’Eglise sur tout autre, sans doute est-ce vrai et n’est-ce pas à relativiser, mais ce n’est pas à nous de le dire. L’évangélisation de nos jours est bloquée parce que nous ne sommes pas en dialogue, en empathie, en communion avec les autres et pas davantage avec ceux qui peut-être seraient heureux d’être atteints et atteignables. Nous ne savons pas propager. Ce qui vaut dans une entreprise, c’est le fichier clients, ce ne sont plus ni les outils de production, ni le savoir-faire et le dévouement des travailleurs. Aller au client, le convaincre d’un produit, c’est le plus difficile, c’est le tête-à-tête ou le corps-à- corps. Alors on achète le plus difficile, et on élimine tout le reste car la force de la concurrence, c’était ses carnets de commande. Nous ne savons pas évangéliser. Less partis, les syndicats en sont là aussi… alors que la générosité est partout latente, alors que les circonstances, l’époque font s’interroger tout le monde sur le sens et sur l’issue… Et je reviens à ce que je me formulais hier et vais écrire ces temps-ci (essayer), le salut est pour tous, même pour ceux qui ne le savent pas et même pour ceux qui le refusent. La miséricorde divine est là, c’est Dieu, notre salut est et sera universel, total, toute la création reprise tant elle est aimé, elle est intrinsèque de la Trinité. Dieu aime sa Création parce qu’Il l’a voulue, elle est sienne, comme le Père aime le Fils, et l’Esprit est leur amour, comme Il est l’amour de Dieu pour Sa création. Etre sauvé ans ls autres, impensable, ce serait même pour nous l’enfer, ce serait la contradiction-même de Dieu. Que le malheur soit possible, que l’enfer existe : sans doute, mais ils nous seront épargnés. Le dire mieux, pour que nous soyons dans la pâte humaine à faire lever, laquelle d’ailleurs nous suscite, nous questionne, tous… puisque nous serons tous dans la main et le sourire de Dieu. Et y sommes.
L’évangile de la Samaritaine, après celui du prodigue [1]. Vie contre vie, soif contre soif, eau et eau. Prier est vital, urgent. Cet évangile le rappelle. Comme je l’ai déjà noté grâce à notre fille, me rapportant la réflexion de son petit voisin de classe : Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire ». Jésus n’a pas dit : s’il vous plaît, ou s’il te plaît. Tout simplement parce qu’il est épuisé, au point de n’avoir pas accompagné ses disciples au ravitaillement. On est en pays étranger, pas question de demander de l’hospitalité, on achète la nourriture. Jean le note. Il doit faire très chaud. Midi. Le Christ est épuisé, oui. Oui tout s’achète. Le texte ne dit pas que la Samaritaine s’exécute et donne à boire au Christ… au contraire. On est d’ailleurs au cœur du processus d’évangélisation. Jésus n’est pas hors de la vie des gens, il la partage, et il sait provoquer le dialogue, ouvrir le chemin de l’intelligence et du cœur. Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’au vive. Contre l’eau physique et quotidienne dont son corps et sa fatigue ont la nécessité, Jésus propose : celui qui boira de l‘eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.  Jean qui soit n’était pas avec le « gros de la troupe » et était resté auprès du Maître tant aimé, soit se fit raconter la scène par Jésus, en rajoute un peu. Car le Christ disant cela a tout dit. Il n’y a pas conversion alors, il y a lumière, tellement que la femme est prête à tout voir, comprendre, accepter, propager. Uniquement parce que Jésus lui a fait ressentir non seulement la vie complexe, dissolue au sens de nos jugements de maintenant sinon de nos comportements polygames de fait, la vie triste qu’elle mène, mais surtout parce qu’il a pénétré son souhait d’en sortir, de vivre autrement. Il la prend totalement en charge. Elle est intelligente. C’est Marie à qui l’on annonce une conception d’enfant alors qu’elle est vierge et entend le rester. Alors, la grâce, alors la révélation – sans doute unique dans l’évangile de Jean – qui n’est pas la profession de Pierre ni celle de Thomas, qui est le fait du Christ-même se donnant à quelqu’un. Moi qui te parle, je le suis. Et ce Messie, qui n’est pas, pour cette Samaritaine, le restaurateur d’Israël comme l’attendent les contemporains de Jésus, et même ses disiciples, c’est celui qui – au contraire du serpent au Paradis – exauce le rêve total de la créature, rôle tenu par la femme, Eve, la Samaritaine : connaître toutes choses. Elle est « servie ». Le Christ qui n’entrait pas dans la ville, y est accueilli de tous. Evangélisation spectaculaire : la femme au puits a été celle qui ouvre ses concitoyens au Christ et transmet à Celui-ci le relais. A ma femme, à notre fille qui m’apportent tant, je ne peux donner que ce que Dieu a maintenu en moi, ensuite c’est à Lui de continuer en elles. Il le fait. Ce n’est plus à cause de ce que tu nous a dit que nous croyons maintenant. Nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. Profession de foi collective. Les apôtres, les disciples, le clergé, les spécialistes de l’évangélisation ont été à côté, ils reçoivent la leçon assénée durement à ses parents par Jésus enfant, que Marie et Joseph retrouvent enfin et « récupèrent » au Temple : ne savez-vous pas ? Ils le trouvent ragaillardi. Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ?  En fait, il avait soif… Réponse : ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Texte au demeurant complet, l’eau, la nourriture, le terrestre, le spirituel, les mouvements de foule, les étonnements, celui de la Samaritaine, celui de ses concitoyens, celui des disciples, la fête générale. Et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Pour le plus concret aussi, l’eau sorti du rocher que Moïse sur ordre de Yahé, a frappé. Pour le plus décisif : la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.


matin

Quelle que soit l’élection, son niveau, je souhaite la disparition de l’U.M.P. qui  combine – désastreusement pour le pays – une respectabilité de « parti de gouvernement » avec une idéologie exactement celle du Front national et avec Nicolas Sarkozy un exemple de sans-gêne, de corruption et de recel d’abus de position institutionnelle comme l’on n’en a jamais connu en France de la part d’un parti ou d’un personnalité exerçant le pouvoir. Les abus de Jacques Chirac étaient si mineurs à côté de ce que nous avons subi explicitement pendant cinq ans, et plus encore depuis qu’on découvre un tel ensemble, et ce n’est sans doute pas fini. Je souhaite une telle mise en cause du postionnement du Parti socialiste s’il faut l’assimiler à l’exercice du pouvoir par François Hollande : absence totale de réflexes et d’idélogie de gauche, erreurs patentes de politique économique sans qu’il soit là question d’étiquette, mise en cause telle que ce devienne un parti du centre ou de gouvernement sans étiquette et cela se jugera coup par coup et sur pièces, ou bien un véritable parti de gauche en se remusclant mentalement avec le PC et avec le Front de gauche.

Bien entendu, je ne prise pas le Front national (dont le fondateur, pas seulement pour des raisons Algérie française, détestait passionnément de Gaulle) et il n’est en rien le parti de l’avenir et du mouvement pour la France. Son socle d’idées est le contraire d’un pays tel que le nôtre. Mais le Front est représentatif de ces Français qu’il faut absolument convertir. Jusqu’à maintenant, c’est au contraire lui qui convertit tous les partis. Et il manque à travers l’ensemble des partis ou selon des personnalités ou un mouvement ad hoc une résolution française fortement exprimée et défendue pour l’intégration européenne, intégration politique d’abord et surtout.

soir

L’abstention au scrutin de ce jour ne m’étonne pas. Il y a de forts précédents depuis vingt ans, notamment pour les rferendums. Le score de Kosciuszko-Morizet à Paris m‘étonne. Hidalgo sans coefficient personnel ne m’est pas antipathique. Bertrand Delanoë, figure d’une grande pureté et qui me semble avoir fait beaucoup était le mieux placé pour conserver à gauche la capitale. De même que s’il fallait absolument remplacer Jean-Marc Ayrault, ce que je ne crois pas, il serait le plus adéquat. Le score de NKM donc… éclipse la réélection d’Alain Juppé à Bordeaux dès ce soir. Si elle gagne, elle est bien placée pour l’Elysée en 2017, ce qui change beaucoup la donne, périme Alain Juppé une nouvelle fois, mais est-elle femme à céder la place, « à première demande », à Nicolas Sarkozy ? il me semble que oui. Ce score est donc l’événement du jour et en cas de victoire, celui de l’année.


[1] - Exode XVII 3 à 7 ; psaume XCV ; Paul aux Romains V 1 à 8 ; évangile selon saint Jean IV 5 à 42



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