lundi 31 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 31 mai 2010



Lundi 31 Mai 2010

Prier… [1] Paul, apôtre des Gentils, a-t-il connu Marie ? Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent, écrit-il à ses correspondants, aux siens. Car Marie c’est d’abord la communion : à Dieu, à sa cousine qu’elle va visiter pas pour vérifier ce qu’a dit l’ange (enceinte, elle sait l’être maintenant…) mais pour l’aider à la naissance du Précurseur (celle-ci enceinte de six mois à l’Annonciation, et Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois), à nous tous, Cana, le cénacle à la Pentecôte, le calvaire… Marie à l’ange avait posé des questions, et dit l’évidence : sa disponibilité, mais sa reconnaissance et la divination de son rôle dans le plan divin, elle le chante en famille avec sa cousine. Confiance de Joseph qui la laisse partir et qui va la retrouver enceinte, alors même qu’elle a quitté son regard. Elisabeth a compris : comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? pas seulement ma cousine. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Or, Marie, quand Gabriel pénètre chez elle et lui parle, n’attendait rien, ne demandait certainement pas à tomber enceinte. Quant au fait de l’être, ce n’est pas affaire de foi. La foi de Marie, c’est sa foi dans le destin, l’identité de Celui qu’elle va mettre au monde. Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut.

Gaza… cynisme et réalisme d’Israël. Cynisme et réalisme ? de ses soutiens.

J’apprends la « chose » d’abord par un billet de mon talentueux ami Olivier Brisson : Apparemment en manque de matériel, Israel a décidé de confisquer 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants et du matériel médical arrivant par bateau pour Gaza... Le 28/05/2010. – Puis d’une amie journaliste, souvent très engagée et payant de sa personne, je reçois un faire-suivre : Ce soir 18H30 devant l'ambassade d'Israël. Fse. Le 31 mai 2010 07:16, Gösta Gustafsson a écrit : Salut! Sur les bateaux chargés de médicaments pour le Gaza attaqués par l'armée israelienne ce matin avec une dizaine de morts comme résultat provisoire se trouve au moins un parlementaire suédois et l'écrivain Henning Mankell. A cause de la censure israélienne on ne sait pas encore si'ils font partie des gens executés. /Gösta.
J’y réponds : C'est effectivement beaucoup trop.Il n'y a plus de "processus de paix" depuis l'assassinat de Rabin. Solution : un Etat de palestine pluri-ethnique et mutliconfessionnel où la sécurité des personnes et des biens est du droit interne sans discrimination raciale, religieuse et autre, et non plus d'un Etat dominant les velléités de plusieurs fragments d'Etats. Lâcheté du reste de la nation arabe, hypocrisie des pro-Palestiniens dans l'Union européenne, subordination chronique de la Maison blanche aux lobbies (pas seulement juif), cynisme total de quelques-uns dont NS réélu à coup sûr grâce à DSK plombant Aubry., ce qui nous ramène au lobby - cette fois-ci très caractérisé et pas honteux d'être identifié - en France. Jérusalem - gestion Nations Unies inspirée par un collège des trois religions. Au besoin (fiction ?), délocalisation de la papauté à Jérusalem. Un moment de Gaulle avait milité - la guerre froide et l'excès de privilèges et d'indiscrétion américaine à New-York - pour que le siège des Nations Unies soit à Berlin réunifié mais "ville libre" et fais circuler à mes correspondants quotidiens selon un registre spirituel, et à mes amis Mauritaniens.

Un de mes amis à l’AFP me précise que : Selon la presse suédoise, Hennig Mankel n'était pas à bord du convoi humanitaire, la police lui ayant interdit d'embarquer à Nicosie samedi et mon éminent mentor qu’est Edgard Pisani me courielle : Merci de cet envoi intéressant par son optimisme même. Un de mes amis mauritaniens, mais résidant en France, me fait observer : "Solution : un Etat de palestine pluri-ethnique et mutliconfessionnel où la sécurité des personnes et des biens est du droit interne sans discrimination raciale, religieuse et autre, "Vous rendez vous compte que si effectivement il n'y a plus de place objective que pour un seul Etat, la solution idéale que vous posez, signifie la mort de l'Etat juif tel que chèrement gagné par Israël. Amitiés

Je réponds : Bien évidemment, cher S.. Ils ont eu plus de soixante ans en tant qu'Etat pour se faire accepter, et auparavant autant de temps sans être Etat pour se faire accepter comme simples immigrants. Ils n'y sont pas parvenus, c'est leur dernière chance de rester sur cette terre de Palestine. L'existence d'Israël a en plus rendu difficile leurs relations dans des pays musulmans où ils vivaient en bonne intelligence depuis des siècles. Ils n'ont pas saisi plusieurs fois leurs chances : il y a eu Rabin, il y a eu la négociation ultime sous le patronage de Clinton, à la fin des mandats de celui-ci. Rien n'y a fait. L'Etat que je préconise (après Habache...) est leur dernière chance. Ils ne la courront évidemment pas. Les Croisés ont tenu deux siècles, pas trois. Le président Moktar Ould Daddah était convaincu qu'ils ne tiendraient pas et que les Palestiniens sont, de tous les Arabes, les plus fins et les plus capables.

Je regarde les dépêches de l’A.F.P. et suis sidéré. Nettanyahou autorise le feu et l’assaut à la veille de rencontrer censément Obama à la Maison-Blanche : à 19 heures 35, le rendez-vous n’était pas encore annulé. Sarkozy se donne les gants de condamner l’usage disproportionné de la force, ce qui n’engage strictement à rien, cf. de Gaulle en Juin 1967 et en Janvier 1969. Sur notre scène intérieure, re-voici Alain Juppé, qui est vraiment sur la ligne de départ avec son offre pour 2012 dès que Sarkozy a paru faiblir vraiment : intervenir sur le sujet et le premier n’était pas indispensable, sauf pour démantibuler une UMP avec Lefèvre ou selon tout l’appareil cherche à imposer une lecture tout à fait favorable à Israël : on déplore évidemment les morts mais les provocateurs sont les Palestiniens…

Le paradoxe pas assez commenté du principat de Sarkozy – apparemment pourfendeur de la justice et de ses divers appareils – est que l’on est entré dans le gouvernement des juges. Notre politique intérieure est dominée par des procès en corruption ou en abus d’autorité (Chirac, Villepin, Pasqua et autres). Et la législation, votée sur ordre par le Parlement, est désormais sous contrôle continu (et souvent censurée) du Conseil constitutionnel : la saisine par les parties à un procès reste encore à roder, mais les anciens modes fonctionnent à plein : retraite des combattants natifs d’outre-mer, garde à vue, tout ce à quoi tient le gouvernement.

Le sommet France-Afrique : pour le moment rien, car la pétition africaine de participer à une gouvernance mondiale suppose que celle-ci existe, et surtout qu’elle soit assorti d’une instance délibérative, ce que l’Afrique aurait beau jeu d’imaginer et de faire évoquer. Il est patent – mon expérience mauritanienne – que quand elle est associée à des procédures européennes, l’Afrique pâtit de la relation « spéciale » avec l’ancienne métropole, et qu’elle-même ne s’est pas distinguée dans l’aide à la démocratie et à la légitimité quand celles-ci sont en question chez elle. Des chiffres donnés en parallèle. La Chine donne 10 milliards d’aide publique, et en prévoit une trentaine pour le développement, rien que pour l’Afrique (d’où viennent ces liquidités ?). La France, hors pétrole qui est angolais et nigérian plus encore que gabonais, a très peu de commerce extérieur avec l’Afrique sub-saharienne, et moins encore avec celle d’expression française. Quant à l’aide publique de notre part, elle est de six milliards pour l’ensemble de la planète.

[1] - Sophonie III 14 à 18 ; Paul aux Romains XII 9 à 16 ; cantique d’Isaïe XII 2 à 6 passim ; évangile selon saint Luc I 39 à 56

vendredi 28 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 28 mai 2010

à compléter et à re-formater


Vendredi 28 Mai 2010

Les jours les plus longs et comment ne pas savoir que très vite nous irons vers les plus courts ? Prier… [1] les marchands du Temple, épisode si connu, celui du figuier stérile à peine moins. Et les disciples écoutaient… les chefs des prêtres et les scribes apprirent la chose, et ils cherchaient comment le faire mourir. Le hasard me donne ce matin un message qui est du type de ceux qui tue l’espoir, et qui est diffusé je ne sais par qui ni à combien de centaines, de milliers de gens. La politique (aujourd’hui seulement ?) est du même ordre : ainsi le drame des retraites traité par des nantis avec application à des gens à bout de souffle, nous en recevions hier soir le témoignage : pas beaucoup plus de cinquante ans, une maladie professionnelle au bras droit (mil cinq cent manipulations à l’heure d’un plateau à pâtisseries surgelées), les quarante ans de cotisations atteints en Septembre et il va lui être dit que trois ans de plus lui sont infligés : le contraire de la remise de peine ! elle nous rapportait le sac à main de ma chère femme oublié en super-marché et y avait même découvert de l’argent que celle-ci ne savait plus s’y trouver. La grâce, l’espoir d’ordinaire ne sont pas anonymes : la foule était frappée par son enseignement. Jésus ne se cachait pas, il le rappelle en ouverture de son procès nocturne. Ses détracteurs si. Seuls, les grands-prêtres sont nommés et ont été retenus par l’histoire. Sinon, c’est foule contre foule. Et la punition divine, la vengeance ? elle ne s’abat que sur le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes… quand vous êtes là en train de prier. J’y suis… c’est Pierre, toujours lui… se rappelant ce qui s’était passé qui dit à Jésus : ‘Maître, regarde : le figuier que tu as maudit, est desséché.’ Et à nous, il dit du même ton si chaleureux que celui de Jean : mes bien-aimés, ne vous laissez pas dérouter. Jésus donc au Temple : Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne traverser le Temple en portant quoi que ce soit. Ce n’est pas la révolution pour la révolution, c’est le discernement qui nous manquait et qu’il nous donne : Ma maison s’appellera maison de prière pour toutes les nations. Or, vous, vous en avez fait une caverne de bandits. Ce que nous faisons du monde, de la création, de nous-mêmes… des autres que du regard, par pensée ou par distraction, nous tuons peut-être… Miséricorde, Seigneur !

matin

La dette/PIB : pourquoi pas le Japon, pourquoi l’Espagne ? En % de la dette publique sur le PIB, l’Espagne se classe bien plus bas que Grande-Bretagne, Allemagne et France très proches l’une de l’autre, c’est pourtant elle qui serait la prochaine cible. On continue comme depuis dix-huit mois à annoncer des réformes que l’on se garde de faire : depuis un mois, il s’agit des agences de notation, or ce sont elles qui démolissent l’Espagne et quand celle-ci n’est coupable de son chômage, il faut qu’elle le soit des dettes privées de ses ressortissants.

L’arnaque à l’espoir. J’ai reçu le 1er Mai ce message :

----- Original Message -----
From:
dominique.burdy@sfr.fr
To:
undisclosed-recipients:
Sent: Saturday, May 01, 2010 11:17 AM
Subject: Bonjour,
Bonjour,Je m'excuse pour cette intrusion, je me nomme BURDY DOMINIQUE je suis francaise resident a Londre . J'ai dû vous contacter de cette sorte parceque je souhaite faire une chose très importante. Je souffre d'un cancer du cerveau qui est en phase terminale, mon médecin vient de m'informer que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé est dégradé. Je suis veuve et je n'ai pas d'enfant.J'envisage de faire une donation de tous mes biens.J'ai en ce moment dans mon compte personnel compte bloqué, la somme de €1 Millions euros (un millions d’euros) que j'avais garder pour un projet. Je serai grée de vous donner cet argent qui pourra vous aider dans vos projet, je vous prie d'accepter cela car c'est un don que je vous fait et cela sans rien demander en retour.Veuillez me contactez dès que possible si vous êtes d'accord pour mon offre.Mme BURDY DOMINIQUEvoici mon Email personnel: dominique.burdy@hotmail.fr (répondez moi s'il vous plait a ce mail)

Je reçois celui-ci maintenant.

----- Original Message -----
From:
madeleine_sheila@sfr.fr
To:
undisclosed-recipients:
Sent: Friday, May 28, 2010 1:51 AM
Subject: Bonjour,

Bonjour,Je m'excuse pour cette intrusion, je me nomme Madeleine Sheila née le 08 Octobre 1963 d'originaire canadienne. J'ai dû vous contacter de cette sorte parceque je souhaite faire une chose très importante. Cela vous semblera un peu suspect bien vrais que vous ne me connaissez pas et que je ne vous connais pas. Je souffre d'un cancer du cerveau qui est en phase terminale, mon médecin traitant vient de m'informer que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé dégradé. Selon ce que le Docteur m'a justifié une Boule s'installe présentement dans ma cage cérébrale , j'ai cette maladie depuis plus de 4 ans. Je suis veuve et je n'ai pas d'enfant. J'envisage de faire une donation de tous mes biens. J'ai presque vendu mes affaires dont une compagnie d'exportation de bois au Canada ou je vis depuis près de 30 ans, une partie de tout cet argent sera versé à différentes associations, et des centres d'aide au orphelins et aux sans abri. Je ne sais pas dans quel domaine d'activité vous exercez mais je souhaiterais vous aider. J'ai en ce moment dans mon compte personnel compte bloqué, la somme de UN MILLION VINGT CINQ MILLE DOLLARS US (1.025.000 Us Dollars) que j'avais garder pour un projet de construction. Je serai grée de vous donner cet argent qui pourra vous aider dans votre entreprise, je vous prie d'accepter cela car c'est un don que je vous fait et cela sans rien demander en retour. Je souffre énormément et j'ai très peur, je n'arrive presque pas a dormir la nuit comme la journée car je ne veux pas mourir sans avoir fait don de tout cet argent sinon je pense que cela serait un gâchis. Veuillez me contactez dès que possible si vous êtes d'accord pour mon offre.Mme Madeleine Sheilavoici mon Email personnel: Madeleine_sheila@hotmail.fr(répondez moi s'il vous plait a ce mail)

Je vais porter plainte car si je crois avoir la ressource morale pour ne pas souffrir d’espoir déçu, il est possible et probable que d’autres en sont malades ou bien – comme me l’explique ma femme – donnent tout simplement leurs coordonnées bancaires pour accueillir le legs… mieux le don, défiscalisé.

Le mépris : dires de Bertrand et de Chatel sur la manifestation, réactions des internautes sur le PS et Fabius.

Un film « hard » retiré de la « toile » : Carla Bruni… non pas des nus à l’époque où elle n’était pas connue, mais ses propos qui ont fait le tour d’un certain public, bien loin des Français « réels », conseils d’amour aux voyageuses selon la nationalité de leurs amants. La semaine dernière, en Italie où elle est détestée, la discussion sur les réfections plastiques ou chirurgicales de la face. Chaque semaine quelque chose sur elle ou d’elle, soit sa communication, soit la communication à son sujet.

soir

Une heure sur Arte à propos de Romy Schneider. Regard sur celle-ci selon sa mort, prématurée, il y a juste vingt-huit ans. L’amour, l’alcool, le métier… une beauté et un charme, rétrospectivement, un peu faciles. D’une certaine manière, à la remorque d’elle-même une fois lancée dans un métier que lui avait quasiment imposée sa mère, elle a toute sa vie été subordonnée à elle-même, à sa nature, mais pas à un projet et à des perspectives. Il est vrai que dans les dix-huit mois précédant sa mort – suicide volontaire ? non, mais vie suicidaire ? certainement – elle a plus que sa part de catastrophes et d’atteintes mortelles. – Je note…

Les dépêches AFP des cinq derniers jours autour de la manifestation d’hier – statistiquement et apparemment un flop. Mais cette journée me paraît moralement très importante parce qu’elle fait entendre au pays les mots, les termes du cynisme le plus absolu dans la bouche de ceux censés le gouverner, et qui n’ont eux-même qu’un seul et unique maître. Si je combine cette lecture avec celle du Canard, c’est ahurrissant pour un pays comme le nôtre. La servilité de tous autour de Sarkozy – où chacun tutoie l’autre – où les ministres et les anciens ministres rivalisent de cautèle pour être admis à concourir par des candidatures-bidon à la présidence de la République, la réélection de celui-ci. En gros, pour les ministres et pour les dirigeants de l’UMP – la ressemblance flagrante du visage de Xavier Bertrand avec celui des SA de Roehm, la petite casquette brune avec sa bride au menton douteux… – tant que l’Elysée n’a pas été mis à sac et son occupant lynché, le pays approuve la politique qu’on lui inflige. Par conséquent, les régionales sont une approbation, la manifestation de jeudi parce qu’elle n’a pas rassemblé autant que redouté ou souhaité, est une approbation. Un tel cynisme, une telle cécité effrayent autant qu’ils dégoûtent. Car le fond est évidemment que le pays est dirigé par des gens faisant profession de ce qui devrait petre vocation et pas viagère, et que cette profession – la politique – n’est qu’une parmi d’autres qu’elle s’efforce d’imiter : gagner de l’argent, jouir des feux de la rampe. Le parcours de Rachida Dati, bien partie pour finir dans le rebut, mais cumulant les émoluments du Parlement eurropéen et de la mairie du VIIème, aux alentours de 15.000 euros par mois, plus diverses indemnités, l’appartement de la Caisse des dépôts avec négociations des charges, la couverture de Match avec sa fille de père « inconnu » comme s’il ne s’agissait pas de l’arriviste qui pensa succéder à Cécilia, la bague au doigt du président dont elle avait fait la campagne, et de la ministre qui a saccagé le domaine dont elle avait censément la responsabilité et même le métier ! Série de mensonges et vide.

Mais tout devrait passer puisque Sarkozy, en personne et lui seul, a obtenu que la coupe de football en 2016… ait lieu en France. De même qu’est déjà monnayée sa présidence du G20 l’an prochain.

nuit

Débat Attali-Minc-Bébéar. J’ai cessé depuis quelques années de suivre ce genre d’exercices. Ces personnages n’ont pas même un pouvoir d’influence ou de suggestion, sauf pour placer des personnes ou demander honoraires, mais les décisions sont ailleurs, elles sont prises toujours à courte vue, toujours en retard et en contre-perspectives. Ce qui me fascine seulement – ce ne sont pas ces notoriétés qui se survivent et empêchent toutes autres d’arriver et d’être entendus – mais l’évolution des vocabulaires, des tournures idiomatiques figeant vocabulaire et donc pensée : le potentiel de croissance était à la mode dans les années 1970 quand il existait et se vérifiait, aujourd’hui il revient mais ne correspond plus à rien. L’ancienne directrice du cabinet présidentiel, Mignon – si j’ai bien retenu le nom – entre dans le show biz, parce qu’il est créateur de richesses plus que d’autres domaines. Nous faisons des bulles de savon. – Attali : il y a quelques jours, il annonce que le G 20 prépare le G 2, soit le gouvernement mondial Etats-Unis . Chine, image facile qui incite à l’exorcisme. Maintenant, Noyer observe que depuis 1981, la croissance a été toujours faite par endettement et qu’aujourd’hui l’Etat ne paierait pas ses fonctionnaires s’il n’empruntait pas. Mais je n’entends pas la solution qui est tout simplement que le souverain fixe les conditions auxquelles il s’emprunte à lui-même, le système bancaire étant nationalisé au lieu de continuer de s’imposer à lui. – J’entends dire ce qui a été relevé par n’importe qui de bon sens ou de quelque culture il y a quinze jours ou trois semaines, quand a dû paraître quelque part dans le monde un article montrant que le Japon garde son indépendance financière parce qu’il n’exporte pas ses problèmes et ne les confie pas à autrui : la dette publique financée par ses ciotyens. – Il y a vingt ans, j’étais frappé de ce que nos principaux hebdomadaires, en France, faisaient des couvertures et des titres analogues : salle de rédaction virtuellement commune ? aujourd’hui c’est la lecture et l’information unique, c’est-à-dire une subordination des dirigeants et des « décideurs » bien plus grande que naguère où l’on ne constatait que l’idéologie dominante. Mais à l’intérieur de cette idéologie, il y avait beaucoup de variantes ; maintenant, il n’y en a plus.

Vocabulaire : « des effets très négatifs sur la croissance ». Les pétitions : la rigueur. On n’était donc pas rigoureux. Tout le monde le sait… ce sont des propos de table où le vin est décanté en carafe. – Attali, avec lequel je m’accorde, après avoir relevé que l’endettement public par rapport au PIB a doublé depuis 1993 et la fin de Mitterrand, assure que les réformes ne seront acceptables que s’il y a justice sociale (que les riches payent) et perspective, projet qui ne peut être que l’Europe et un pouvoir politique européen. Minc, qui cire les pompes de Sarkozy tous les jours, « prend la défense de la chancelière allemande » parce que l’Allemagne est une démocratie tandis que la France est une monarchie élective. Nous mourons de cela. Ce que nous savons devoir faire, nous ne le faisons pas et de ce que nous sommes devenus en complet avilissement moral de tout un pays, nous sommes cyniquement fiers.

La mécanique de Minc, l’esbrouffe depuis l’adolescence comme Sarkozy, le culot depuis ce même âge : M. Obama fera ceci parce qu’il vient de perdre les élections dans le Massachussets. Comment une telle apocope ne remplirait pas d’admiration le gogo ? Minc a rendu prévisible le maître du monde, quel as ! pas une boîte qu’il ait conseillée, qui n’ait fait faillite : la plus importante et utile étant Le Monde. La mécanique de la brosse à reluire : Noyer, le grand événement le G 20, la Chine, que l’on doit au Président de la République. Attali, rien n’a encore été fait en matière de régulation. Re-Minc : le président excellent dans les crises, c’est-à-dire aisé à propagander dans les domaines où le gogo ne peut rien contrôler de la véracité de ce qu’il entend…

Les Tchèques votent et l’on a le culot de trouver calamiteuses leurs finances publiques et leurs principaux ratios ! Si nous les avions ! le ratio dette publique sur PIB (35,4% en 2009) augmentera à 39,6% cette année et à 43,4% en 2011, avec un déficit public de 5,9% du PIB en 2011 si rien n’est « fait ».

[1] - 1ère lettre de Pierre IV 7 à 13 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Marc XI 11 à 25

dimanche 23 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - dimanche 23 mai 2010


Dimanche 23 Mai 2010

Prier… [1] Jésus, à l’instant d’être livré et de souffrir sa passion, s’exprime au futur et sur notre destin ultime. Il donne ainsi le sens de ce qu’il va vivre et ce dont il va mourir. Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui.… A un attachement d’âme et de comportement humains, Dieu répond par deux mouvements, aller vers nous et en nous, nous donner touss les moyens de cet attachement et de cette fidélité le traduisant : l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Et Jésus n’a rien fait connaître à l’homme que ce qu’Il voit en son Père et que ce que son Père lui a commandé de révéler. Le centre, le « dispositif » de notre salut, de notre participation à la divinité, est le Christ, mais notre capacité à aller à Lui tient au don qu’Il a demandé au Père de nous faire : c’est l’Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.. … Celui qui na pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. L’événement est tel que son commencement frappe les contemporains, ceux qui sont sur place quand se produit ce qui apparaît rétrospectivement comme la conversion des Apôtres, en tout cas comme leur mise sur pied, leur mise en route, leur soudaine disposition de l’ensemble de ce qu’ils avaient vêcu avec le Christ pendant le ministère de celui-ci. Déconcertés, émerveillés… pour les contemporains de l’événement : lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule… la manifestation de l’Esprit Saint est sensoriellement perceptible : Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Encore aujourd’hui, l’expérience la plus intime et la plus décisive est bien que Dieu parle notre langue et vienne habiter en nous.

Télévision, d’une oreille, et plus légèrement encore, d’un œil… Jacques Mesrine, son livre « évadé » du quartier de haute sécurité – label Peyrefitte. Instinct de mort. Procès 3 Mai 1977 devant la Cour d’assises de Paris. Les jurés étaient d’une curiosité incroyable, et les journalistes avaient les dents longues. J’ai mangé la galette pas la grand-mère, ennemi public n° 1, non ! ennemi d’un service public, les banques. Valorisent ses adversaires pour que cela rejaillisse sur lui. La vieille dame le remerciant de lui avoir donné à raconter à ses petits-enfants, en l’ayant enfermée avec d’autres en salle des coffres. Les clés de ses menottes jetées au tribunal. Son évasion à trois, spectaculaire. L’évasion, l’échappée étonnante d’un encerclement apparemment impossible à tourner. L’entretien accordé à la journaliste de Paris-Match. Pas un Robin des Bois, mais le gangstérisme comme métier, formidables conscience de ses capacités et confiance en lui. Il a le comportement d’un terroriste sans idéologie politique, s’attaque à l’Etat, rencontre en Juillet 1978 « la belle Italienne ». Janvier 1979 : entretien à Libération. De véritables exploits, des aventures, un amour. Kidnapper Henri Lelièvre, milliardaire octogénaire. Chaque fois les déguisements aussi bien pour se faire la belle que pour cueillir Lelièvre. La rançon qui tombe dans le Cher en même temps que le calibre, le héros ayant perdu l’équilibre dans la barque que manoeuvrait mal son complice. A l’évidence, cet homme qui ne tuait pas, narguait trop pour ne pas être assassiné. BMW, grands restaurants, bijoutiers. Se venge, visite le juge qui l’a fait condamner à vingt ans (et le manque mais en échappe), visite un journaliste de Minute qui écrit mal sur lui. Passage à tabac et humiliation, mais tout donne à penser qu’il a cherché à tuer : l’opinion publique va se retourner. Il veut se marier, en allant braquer un maire en fin d’office. L’assassinat, c’en fut un, 15 heures 15, porte de Clignancourt. Mesrine a laissé la priorité à un camion quelconque, où étaient en réalité quatre tireurs d’élite. Broussard se défend d’avoir donné l’ordre de l’abattre. Une initiative des policiers dans le camion. Les journalistes ont pu suivre la police et les événements. 2 Novembre 1979. – Récit d’un de ses complices disant combien Mesrine avait le don de ridiculiser les policiers. Si une société ne sait se défendre que par les pires moyens, comment exiger des citoyens le meilleur. Philippe Bouvard devait être la prochaine victime. Fou d’orgueil, déterminé, multiples rôles possibles, mais capable de cruauté et de sadisme.

J’avais évoqué le personnage – et favorablement – dans un de mes articles que Le Monde publiait. J’eus l’honneur d’être injurié par plusieurs lecteurs.

[1] - Actes des Apôtres II 1 à 11 ; psaume CIV ; Paul aux Romains VIII 8 à 17 ; séquence Veni Sante Spiritus ; évangile selon saint Jean XIV 15 à 26 passim

vendredi 21 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 21 mai 2010

Vendredi 21 Mai 2010

Prier…[1] est-ce que tu m’aimes ? Peut-on jamais savoir si l’on aime, si l’on est aimé. La foi a besoin de signes ? l’amour aussi ? la certitude n’est pas du domaine de la constatation ou de la preuve, elle est dans la remise à l’autre de toute interprétation, de notre nudité, de notre être entier que nous-mêmes ne sommes pas, jamais capables de vraiment exprimer. Les questions de Jésus et les conclusions qu’il en tire sont complexes : m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Sois le berger de mes agneaux. Or Jean note (pour introduire le discours après la Cène) qu’il est, quant à lui, le disciple que Jésus aimait. A la protestation d’amour de Pierre, présentée sciemment par Jean en symétrie du reniement auquel il a assisté ou dont il a entendu parler de premier main, il y était… Jésus répond non par une affirmation du même ordre : moi aussi, Pierre, je t’aime… mais par une mission, une consécration : sois le berger, laquelle est concrétisée par l’annonce du martyr. Et finalement par ce qui est banal dans l’évangile, si l’on ose écrire… puisque tout avait commencé par le même appel : puis il lui dit encore, ‘suis-moi’. Simplement, parce que toute relation à Dieu : amour, don de soi, foi, mission n’est en fait qu’une réponse à un appel, et que cette réponse ne peut consister, Dieu étant Qui il est et moi, ce que je suis, qu’en la tentative de marcher dans les pas de Dieu ; heureusement, Christ, Dieu fait homme. Le reste, Dieu l’arrange, ainsi du transfert de Paul à Rome puisqu’il y appelé. César paie le voyage… inattendu, mais ingénieusement provoqué. Circonstances historiques dans ma vie, appel de Dieu, mon propre apport. Et cela donne les Actes des Apôtres, tributaires de la Pentecôte : après-demain en solennité et commémoration active. Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles poteurs de ses ordres. L'amour de Dieu pour son peuple, la présence du Christ au milieu de ses disciples sont tellement familiers et certains pour Pierre qu'en revanche, il n'a pas posé la question - qui est celle de tous temps pour les agnostiques, les désespérés et les distraits... mais toi, Seigneur, m'aimes-tu ? Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint. Aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés

matin

L’Elysée décide l’âge de la retraite, alors qu’il y a débat social, négociations et consultations entre le ministre compétent et les syndicats divers, et que le Parlement n’a pas encore débattu – toujours l’image de Jupiter tonnant, du décideur, au prétexte que sans lui rien ne se déciderait. En revanche, « la réduction des déficits excessifs » ou une prévision quinquennale des politiques budgétaires ne sont prévues qu’à partir de 2012 – pour Lionel Jospin, retraites, ou Nouvelle Calédonie, tout était à partir de 2002. Une révision constitutionnelle pour des disciplines budgétaires tandis que l’on ne va évidemment pas vers un referendum constituant pour les libertés publiques, la burqa spécifiquement. La politique économique quinquennale, à laquelle se prête – avantage d’une dérive – la rigidité du calendrier électoral français depuis l’adoption du quinquennat et « l’inversion des calendriers », aurait dû être décidée depuis longtemps : la meilleure manière de la pratiquer dans le temps et dans la concertation, es évidemment de réinstituer le Plan, ses commissions et son commissariat. Qui en parle ? dans les logorrhées d’économistes sur les plateaux de télévision chaque soir.

Les « apéros géants ». Bien évidemment, des risques, des « dérives », mais certainement une interdiction de priunciope fera trouver autre chsoe. Notre avenir en presque tout n’est-il pas dans l’inventivité des générations nouvelles. A condition aussi qu’il y a quelque exemple de la part des nôtres. Le sans-gêne moral, constitutionnel, judiciaire règne à l’Elysée et s’est imposé en exemple à la France depuis une quinzaine d’années. L’Etat, lui-même, sans questions de personne physiques et passagères au gouvernement ou à la présidence de la République, dispose des libertés locales, des finances régionales et départementales, voire associatives, à sa discrétion et sans contrôle. Civilisation de toc, d’affichage, de pseudo-beautés féminines à l’affiche, en vitrine, une course à la notoriété (la secrétaire d’Etat entreprenant un Grenelle III, telle autre accouchant en public ou presque, et une ancienne garde des Sceaux plus cumularde qu’un sénateur-maire de la Troisième République). Pourquoi se gêner, pourquoi ne pas chercher à être ensemble sans autre raison qu’être ensemble, car autour, c’est si moche ou fermé ; Cf. marché de l’emploi ; Seniors et juniors, même combat. La retape publique, le désastre vêcu d’expérience.

Qui se souvient de l’euro à 80 cents ? il n’y a pas dix ans. Et une parité un euro = un dollar, ne sera-t-elle pas le moment, tant attendu, de la fixer puis de la maintenir par une gestion d’abord commune, puis finalement le passage de la BCE sous tutelle de la Fed ? exactement comme la défense européenne ne décroche toujours pas de l’O.T.A.N. et renouvelle, quand les circonstances changent d’une façon aveuglante (dissolution du pacte de Varsovie), ses prétextes, aujourd’hui c’est l’Afghanistan, demain ce peut-être la drogue au Panama ou les pirates de l’Antarctique si les côtes et les eaux arabiques, yéménites ou somaliennes sont enfin sécurisées.

midi

Dépêches et commentaires, entretien avec l’intéressé. La pose de Dominique Strauss-Kahn. Qu’on me laisse travailler ! On y ajoute le parallèle avec Jacques Delors.

Valéry Giscard d’Estaing qui s’y connaît encore me dit – et l’a sans doute souvent dit, mais « off » - il y a dix ans : les Français sont bêtes. Ce me semble de plus en plus prouvé depuis une dizaine d’années. L’appréciation qui leur est prêtée d’une candidature DSK à l’Elysée, soi-disant pour battre à la course Sarkozy, le montre bien. Quelles sont les références de Dominique Strauss-Kahn, élu à Sarcelles et habitant le bel ouest parisien ? Le RMI et l’épargne salariale, c’est Laurent Fabius, pas lui. La CSG et l’imposition de la fortune, c’est Michel Rocard, pas lui. Les 35 heures et une analyse pour la solidarité au travail, c’est Martine Aubry, déjà à l’œuvre pour les lois Auroux, ce n’est pas lui. La suppression du commissariat au plan et l’abandon de la planification dite à la française, c’est lui avec Lionel Jospin : qui a inspiré l’autre ? le laxisme budgétaire au point que se découvre une « cagnotte » faisant tous les commentaires pendant des mois, c’est lui. Au F.M.I., qu’a-t-il prédit avant la déconfiture de Lehman brothers alors qu’il est aux manettes depuis déjà plus d’un an ? quelles propositions et quelles analyses, tant à titre personnel que comme représentant d’une institution multinationale, pour remédier à la crise, au moins financière ? européen convaincu ? celui qui empîète dans l’affaire grecque sur l’Union européenne ? celui qui à aucun moment n’élève la voix pour une autre gouvernance budgétaire et de l’Union dans l’intérêt aussi bien européen que mondial ? Silence. Un parallèle avec Jacques Delors ? comment le soutenir ? l’ancien président de la Commission, plus de dix ans à ce poste, ministre de l’Economie et des Finances pendant trois ans quand la gauche est, en tant que telle, au pouvoir pour la première fois depuis le Front populaire, l’un des concepteurs et rédacteurs de la Nouvelle Société au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Voilà un parcours… en regard quelques mois ministre de l’Industrie, et quelques mois ministre des Finances. En revanche, je vois et entends dans le débat décisif du second tour, Sarkozy passer au tutoiement et évoquer avec Dominique comment il s’est entendu avec lui pour le placer au F.M.I. Effet assuré. Quant à la mûe morale à l’Elysée, l’affaire de la M.N.E.F. est politiquement sanctionnée d’une disgrâce désagréable pour lui et pour le Premier ministrre d’alors et juridictionnellement close, mais le donjuanisme, les emplois de complaisance et sans doute l’accumulation de dossiers divers quand on a de l’importance et qu’on réside aux Etats-Unis mettront une nouvelle l’Elysée en posture de prêcher la morale aux jeunes des banlieues. Alors, une élection postiche par les Français élisant la compétence financière parce que la crise est financière ? Calcul de 1974 en faveur de V.G.E. Et une investiture socialiste dictée par les sondages « plaçant » D.S.K. ? Bravo, tous. Je comprends que l’impétrant, conscient de son inadéquation, « la joue modeste » !

[1] - Actes des Apôtres XXV 13 à 21 ; psaume CIII ; évangile selon saint Jean XXI 15 à 19

jeudi 20 mai 2010

Inquiétude & Certiudes - jeudi 20 mai 2010

Jeudi 20 Mai 2010

Prier… [1] que leur unité soit parfaite. Les textes chrétiens ne le disent et le souhaitent que pour les fidèles, les disciples acquis, et pour le couple humain formé par mariage. Tout le reste de l’humanité, à commencer par les Juifs est à rassembler, à aller chercher, à sauver, mais l’unité – à l’image de la trinité pour l’Eglise chrétienne, et à la ressemblance de Dieu (Dieu créa l’homme à son image, à sa ressemblance, homme et femme il les créa) pour le couple. Et à quelle fin ? pour le bonheur ? par tropisme ou nostalgie ? non : pour que le monde croit que tu m’as envoyé. Notre unité est un instrument divin, la propagation de la foi… pour qu’ils soient un comme nous sommes un, et – satisfaction divine… – pour qu’en Eglise et en couple nous réintégrions la ressemblance à Dieu : un comme nous sommes un. Nous réintégrons notre vraie nature, enfin rachetée, enfin possible. Ressemblance seul gage de vie. Parfaite c’est-à-dire éternelle. Courage, le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes à Rome. Paul avait gagné le continent européen sur un rêve, un Macédonien l’appelait tandis qu’il demeurait à Ephèse ou en Asie mineure, même mouvement pour aller à la capitale de son époque, mais le témoignage qu’il a rendu est paradoxal à la lettre. L’évocation de la résurrection – clé du message et signe de la rédemption – a été un détonateur, le déclencheur de la division entre ses détracteurs. Paul n’a pas fait l’unité contre lui. L’unité n’est pas pour elle-même, elle n’est pas non plus intellectuelle, entre des thèses ou des idées, ou des partis. Elle est entre des personnes : je ne te prie pas seulement pour ceux qui sont là (les Douze à la dernière Cène, mois Judas qui vient de partir pour sa besogne sinistre) mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Nous… l’agnosticisme décide que son rêve est impossible, l’existence d’un Dieu précis, personnel, relationnel … la foi espère sa propre contagion : rêve ? ce matin, deux ambitions en une seule prière, foi et bonheur. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie !

matin

Pathétiques, l’Union européenne et la plupart de ses Etats-membres. D’abord chez nous, des années qu’on parle de rigueur, y a-t-il eu du laxisme et quand ? et pour quoi ? comment s’est fait notre endettement, de cinq à dix fois moindre (ordre de grandeur à vérifier) quand Bérégovoy s’est suicidé. Signatures des ministres des Finances, et du gouvernement déposant les budgets. La photo. d’une entrée de Sarkozy en conseil des ministres : telle qu’elle est donnée par l’AFP, ce semble un hall de gare avec d’innombrabkes agents au garde-à-vous, les ministres. L’évidence qu’il n’y a pas collégialité, ce qui n’est – hélas ! – pas nouveau, mais en sus il y a le tutoiemen, la vulgarité et l’auoto-satisfaction de celui qui préside constitutionellement ce conseil, et que les assistants subissent. Ensuite, en Grèce depuis un mois moyennant émeutes et morts, au Portugal où il en est appelé au patriotisme, en Espagne où il est dit (comme chez nous, mais avec plus de sincérité probablement…) que les riches vont payer, etc… débat hier soir, sur je ne sais quelel chaîne, un économiste ( ?) dégoise, sans doute connu, la France comme la Grèce dans deux ans ; la rigueur, enfin, etc… tandis qu’Obama dit son inquiétude, presse Merkel par téléphone (celle-ci dégoise devant des étudiants à Hampton, Etats-Unis, pourquoi n’est-elle pas au bureau en Allemagne ?) et que le ministre japonais évoque ou révèle un G7 des Finances par téléconférence.

Je réponds. De solution que par des programmes, efforts, décisions, budgets, projets, investissements communs. Et non pas coordonnés plus ou moins, ou analogues un petit peu ou beaucoup. Solution : bon en avant dans l’intégration pas tant des marchés que du gouvernement économique, monétaire et budgétaire de l’Union, abandons de souveraineté, oui, au moins à l’essai de quelques années. Comme dans chaque pays, nationalisation pour quelques années d système bancaire. S’il n’y a pas ce sursaut et cette intégration totale de nos gouvernements économiques et financiers, le tricot de soixante ans va continuer, et de plus en plus vite à se détricoter. Gouvernement intégré ne veut pas dire solutions territoriales ou sectorielles uniformes, pas non plus forcément une fiscalité uniforme, mais la décision – elle – pris en gouvernement unique des 27, qu’elle s’applique à tout ou partie de l’Union, à tel ou tel Etat-membre : c’est d’ailleurs ce qu’il vient de se faire pour la Grèce. Abandon de souveraineté mlais gain de démocratie : notre Parlement national français est à la botte, c’est pour cela que les gouvernements n’ont fait qu’à leur guise depuis quinze ans… au moins. Tandis que les solutions et les discussions, on les voit et entend au Parlement européen : l’idée du « monsieur euro » est venu de là, et la franchise des débats, parce que ce Parlement, constitutivement n’est pas aux ordres de qui que ce soit, pas même des partis ayant confectionné les listes des élus, le mélange et la mixité émancipent et changent les clivages. Nous gagnerons en démocratie.

Sur le fond, relance par la consommation, l’investissement ne sera suscité que par le marché (pas les marchés boursiers, le marché où le réel se vend et s’achète, où l’on mange et où l’on boit, consomme). Protectionnisme européen, et projection de ce modèle – provisoire et tant que rien ne repart – sur le monde entier. Investissements publics en communication : transports pondéreux et toiles virtuelles, et en culture-éducation : éléments d’un patriotisme européen par des programmes histoire-géographie-langues-économie identiques dans toute l’Union, numérisation du patrimoine culturel hors des systèmes anglo-saxons. Novation institutionnelle pour l’Union : le président du Conseil européen élu au suffrage universel direct sans distinction de pays, usage du referendum pour décider dans les matières de la compétence des traités.

Probabilité : on va y venir sans le dire, mais trop tard, trop lentement et avec beaucoup de failles.

D’un correspondant étranger, un ami mauritanien, ayant lu mon scandale sur Sarkozy se couvrant de de Gaulle : Je vais te donner mon point de vue sur ce qui se passe en France depuis l'avènement de Sarkosy : c'est une idée personnelle que j'ai eue de par mon observation de ce Monsieur à la télé:
Il a dévalorisé la fonction de Président Physiquement (il n'est pas plus petit que Bouteflika qui remplit bien l'espace malgré tout) et Politiquement et même Moralement!
Je ne sais si tu le vois en présence des chefs d'Etat étrangers : avec le Chinois, c'était criard quand Sarko a fait la révérence et l'autre était de marbre et j'ai senti qu'il n' y avait pas une estime loin de là ! avec l'Israëlien, j'ai eu l'impression qu'il était comme son "subordonné" comme un honorable correspondant du Mossad ! Avec Merkel, c'est la même chose; elle lui damme le pion en charisme ! mais là, je suis subjectif : peut-être parce que je la trouve sympathique la Merkel et puis je trouve les Allemands sérieux ! Il gére la France pour l'intérêt d'autres, cela ne peut être que cela ! Quant à se comparer à De Gaulle!! Non!!!! 'ils" l'ont intronisé en France pour se venger de De Gaulle justement, qui doit bien se retouner dans sa tombe !


[1] - Actes des Apôtres XXII 30 à XXIII 11 ; psaume XVI ; évangile selon saint Jean XVII 20 à 26

mercredi 19 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - mercredi 19 mai 2010

de Gaulle et la burqa

Je diffuse le plus largement possible ce que je courielle au directeur du cabinet du Président de la République, après avoir lu la dépêche ci-après.


----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Wednesday, May 19, 2010 9:16 AM
Subject: le précédent gaullien



Cher ami, tout en étant hostile à une législation sur la burqa, je m'étais permis de vous suggérer la procédure référendaire pour "passer outre" au Conseil d'Etat et au Conseil constitutionnel, éventuellement. Révision de la Constitution pour donner des bases à cette éventuelle législation.

Je ne vous cache pas que je suis choqué que de Gaulle soit appelé en "couverture" sans que son exemple soit suivi, car cet exemple consiste précisément à remettre la décision au peuple - en même temps que le maintien ou non au pouvoir du Président de la République qui saisit le peuple. Sans cesse, il nous est dit : je prends mes responsabilités, mais quelle est la sanction de cette responsabilité ? uniquement la non-réélection. Et l'approbation de cet exercice des responsabilités ? uniquement par réélection, celle-ci grâce au défaut d'opposition cohérente et unie ?

Le couvercle est vissé, pas de mise en jeu du mandat présidentiel pendant toute sa durée, et aucun risque au Parlement sauf la rumeur salle Colbert. J'ai été en poste à la chute de l'Union soviétique - la Constitution prévoyait que les électeurs pouvaient rappeler devant eux leurs élus respectifs, ce que Ségolène Royal avait évoqué en propositions pour 2007, peut-être avec un intitulé maladroit, celui du jury populaire.

Ironiser...

Passer outre, soit ! mais avec le risque du désaveu référendaire. Pas en donnant un sketche.

Sentiments cordiaux




BURQA
VOILE INTÉGRAL - Quand Sarkozy ironise sur l'avis du Conseil d'État
Avec agence
Nicolas Sarkozy a cité l'exemple du général de Gaulle pour évoquer la possibilité de passer outre l'avis du Conseil d'État © WITT/SIPA
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Nicolas Sarkozy a épinglé lundi le Conseil d'État en rappelant que cette juridiction s'était opposée aux moyens retenus par de Gaulle pour faire élire le président au suffrage universel direct, lors d'une réunion de responsables de l'UMP, a-t-on appris auprès de l'un d'eux.
Alors que le gouvernement s'oppose à la haute juridiction administrative sur l'étendue de l'interdiction du voile intégral, qui fera l'objet mercredi d'un projet de loi en Conseil des ministres, le chef de l'État a souligné que l'exécutif prenait ses "responsabilités" dans cette affaire. "C'est aussi le Conseil d'État qui avait dû émettre à l'époque des réserves sur l'élection du président au suffrage universel direct", a-t-il poursuivi, selon cette même source, au cours de cette réunion qui rassemble chaque lundi à l'Élysée les principaux responsables du parti majoritaire.
En 1962, le général de Gaulle avait eu recours à l'article 11 de la Constitution pour soumettre à référendum l'élection du président de la République au suffrage universel direct. Cette annonce avait suscité un tollé au sein de nombreux partis et parmi plusieurs juristes qui lui reprochaient de ne pas utiliser l'article 89, destiné spécifiquement à la révision de la Constitution, mais qui suppose un vote du Parlement, ce que de Gaulle savait difficile à obtenir. Le Conseil d'État avait, à l'époque, émis un avis défavorable. Après la large victoire du "oui" au référendum, le Conseil constitutionnel s'était finalement déclaré incompétent pour juger de la conformité d'une loi adoptée directement par le peuple français, légitimant ainsi cette procédure.

samedi 15 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - samedi 15 mai 2010


Mercredi 19 Mai 2010

. . . colloque Pierre Messmer à Metz dont je suis exclu d‘intervention. Retour à un rêve dont je sortais au petit jour… ambiance peut-être d’un Sciences-Po. proche de la réalité que j’ai vêcue en 1960-1964, je m’y attristais d’être toujours hors groupe et hors organigramme, ne parvenant pas à être associé à quelque chose institutionnellement, vision d’un ascenseur à porte grillée qui fait accordéon, et d’être là avec dossiers sous le bras pour retrouver des étudiants, mais précisément personne devant l’ascenseur ni dans l’escalier et pas moi non plus. Evocation de PMF lui-même à la recherche de son statut et de l’accueil. Mutilation et frustration. Mais regard en avant… sans aucune raison objective, l’espérance n’est pas une raison mais elle donne raison. – Prier…
[1] sous la garde du Christ, nos vies à la fois aimantées vers la vie éternelle et sauvées dès ici-bas par la rédemption et la sollicitude divines. Je ne suis plus alors dans une démarche de foi iu d’espérance, je suis tranquillement dans la réalité. Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu. L’énigme bien sûr du destin de Judas (à laquelle ajoute peu son apocryphe), de celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Ecriture soit accomplie. Curieux – pieusement – de voir comment le Coran traite Judas s’il l’évoque, et comment d’une manière plus générale (point essentiel), il « raisonne » sur l’articulation entre les prophéties et la dialectique de l’Ancien Testament d’une part et la volonté explicite, l’affirmation sans cesse du Christ, puis ensuite de ses disciples, que soient accomplies ces prophéties et cette dialectique. Le Prophète participe de la révélation à sa manière que nous pouvons honorer et même scruter en tant qu’apport spirituel incontestable, mais comment lui-même peut-il se relier à l’accomplissement des Ecritures ? Point commun avec l’Islam, pourtant – que de paradoxes – la fidélité au nom de Dieu : garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Le christianisme – à la suite de son fondateur – n’est pas moins obsédén tenu que l’Islam dans l’affirmation de l’unicité de Dieu. S’il y a association à Dieu, ce n’est pas un dieu supplémentaire, c’est tout simplement les hommes, les disciples, l’humanité accédant à l’adoption, au rachat, à la vie éternelle qui est tout simplement la vie divine, accédant à l’unité rpevée mais si rarement atteinte substantiellement et pérennement. Les effusions, l’affectivité, la cordialité – dont l’Eglise, dans son clergé, ne sait pas tout vivre sauf à le réapprendre chez ceux qu’elle enseigne : les laïcs et leurs amours de chair – ces larmes de la chair et de la tendresse sont un chemin vers cette unité et donc le pressentiment de la vie éternelle et de la vie divine. Ils se mirent tous à pleurer ; ils se jetaient au cou de Paul pour l’embrasser. Ce qui les attristait le plus, c’est la parole qu’il avait dite :’’Vous ne verrez plus mon visage ‘’. Puis on l’accompagna jusqu’au bateau. Clé, je crois en la résurrection de la chair. Chair, chemin d’âme. Crucifixion du Christ qui le confirme.

Les retraites, la mauvaise réplique du PS.

On en est à parler maintenant de « soutien à la monnaie unique ». Les communiqués sur la « défense élastique » du Reich après les fulgurantes offensives.

L’archi-communication de Sarkozy : désastreuse. Une ironie sur le Conseil d’Etat ? après l’armée, la justice, les enseignants, le corps hospitalier ou la prise à partie personnelle de Daniel Bouton… c’est encore de l’affaire intérieure, mais s’exprimer sur l’euro. en évoquant que la France sorte de la monnaie unique – non pas en tête-à-tête avec Merkel – mais dans le cercle du Conseil européen, ou dans ses couloirs, ou en dialogue avec le président en exercice (Zapatero – puisque de la présidence au sens du traité de Lisbonne rien ne se voit, ne s’entend, ne s’espère déjà plus), c’est de la démence. Folamour et la bombe atomique.

Débat qu’ouvre la folie au pouvoir absolu. Ce que permet la Constitution de la Cinquième République – manière révisée constamment mais jamais dans l’esprit du fondateur – et ce qu’interdisaient les Troisième et Quatrième République. Que préférer comme système : les précédentes Républiques n’étaient pas totalitaires, elles fonctionnaient avec un gouvernement qui n’était qu’une commission parlementaire, moins stable que les autres d’ailleurs. La folie gouvernementale ou législative ne pouvaient être que dans l’esprit d’abandon ou la cécité d’une génération entière, donnant l’ambiance, sinon elle se résolvait en quelques mots par un éparpillement des soutiens au Palais-Bourbon ou au Sénat. On tenait au maximum trois ans. Avantage sur notre régime actuel. Mais de la déviance que nous vivons, nous pouvons simplement sortir par une succession heureuse, soit l’alternance droite/gauche, la gauche forcément plurielle parce qu’elle doit davantage que la droite tenir compte du « mouvement social » et parce que l’opposition qu’elle rencontre (la droite) est plus forte, plus multiple et plus implacable … soit même dans la majorité actuelle, un homme plus équilibré, même s’il partage les mêmes convictions de fond : l’avenir possible de l’actuel Premier ministre. tandis que des régimes de la Troisième et de la Quatrième, on n’est sorti que par des drames : la défaite, l’insurrection militaire. Qui ne se renouvelleront certainement pas. Quant à la surprise de Mai 68, elle renforcerait aujourd’hui l’autoritarisme.

La burqa, le referendum, qui n’est pas une idée de Sarkozy, mais se répand. J’y pousse pour le principe, et espère qu’il sera négatif. Un ciorrespondant me parle du débat désastreux que cela provoquera(it) et de l’ambiance fascisante. Bien noter que si l’Allemagne et l’Italie des années 30 étaient totalitaires, quoique de manière très différente, il n’y avait pas de referendum – à vérifier – ou de plébiscite. Tout se passait par intimidation lors du renouvellement de la principale assemblée.

[1] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

mercredi 12 mai 2010

la burqa - débat à l'Assemblée nationale et réaction personnelle

Assemblée nationale
XIIIe législature
Session ordinaire de 2009-2010
Compte rendu intégral
Séance du 11 mai 2010

Respect des valeurs républicaines


M. Jacques Myard.

Monsieur le président, madame la garde des sceaux, mes chers collègues, c’était une belle journée de printemps dans un parc animalier des Yvelines, une journée paisible. Enfants, parents savouraient nonchalamment en famille la beauté du site et de la nature. Soudain, mon regard fut attiré par un spectre noir méconnaissable, entouré de quelques bambins qui virevoltaient. Devant, marchait fièrement un homme à la barbe abondante et au regard sévère. À cet instant, pétri d’étonnement devant cette vision, deux images me vinrent à l’esprit. La première est celle que je garde d’une visite à Riyad où, dans la salle de l’aéroport, soudain, des choses noires, immobiles, posées à même le sol, se mirent à bouger. C’étaient des femmes.

(Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Mais, en parallèle, et en réponse, me vint avec force en mémoire les portraits des femmes qui dans notre pays, depuis des siècles et des siècles, ont concouru à instruire les hommes et leur ont transmis les principes et les valeurs qu’ils portent à leur tour. Chacun sait identifier, dans sa propre histoire familiale, ces femmes courageuses : la grand-mère, paysanne, ouvrière, qui garde les petits-enfants aux grandes vacances, la mère, l’institutrice, qui veille au jour le jour sur les enfants pour qu’ils deviennent des hommes. Alors, oui, je vous l’avoue, dans ce parc animalier, je me suis senti offensé, insulté même, par cette pratique vestimentaire, véritable prison pour les femmes, offensé et blessé, car c’est tout le monde de mon enfance qui était nié, bouleversé, violenté. Que serais-je devenu sans ces femmes, la mère de mon père et celle qui a remplacé ma mère, hussard de la République, qui toutes deux m’ont fait grandir et m’ont transmis l’esprit de résistance pour devenir un citoyen ? Oui, c’est au nom de cet esprit de résistance que m’ont inculqué les femmes qui m’ont élevé que je me suis fait le serment de tout mettre en œuvre pour bannir cette pratique, négation même de notre être politique et culturel. J’ai alors décidé de déposer une proposition de loi pour interdire cette pratique. C’était en 2006. Comme toujours, le temps législatif est long, pour que l’évidence de la vérité puisse prévaloir. Ce temps prévaut aujourd’hui, car le voile intégral n’est pas une simple pratique vestimentaire : il est la partie noire et visible d’une volonté politique d’imposer une vision communautariste et religieuse, intégriste, comme norme de vie au mépris des lois de la République. Le voile intégral est l’expression même d’une démarche politique dangereuse, qui porte en elle tous les ingrédients d’un affrontement inéluctable car elle correspond à un processus de rejet de l’autre.

M. Jean-Michel Boucheron. Absolument !

M. Jacques Myard.
Je cache mon visage pour que les hommes ne voient pas ma beauté. Je refuse d’être examinée par un médecin homme. Je ne me baigne pas à la piscine avec les hommes. Je ne mange pas à côté de celui qui mange du porc. Voilà la vérité ! Voilà la logique politique inadmissible que nous ne pouvons pas admettre, au risque d’aller tout droit à des affrontements, voire demain à la guerre civile. Il faut y mettre un terme avec fermeté. Ayant en mémoire toutes ces femmes de notre histoire qui ont fait ce pays ; avec la femme du Galate, notre ancêtre, qui combat à la mort avec son compagnon et qui est immortalisée dans la statuaire de Pergame dont une copie préside, ici, à l’Assemblée nationale ; avec Jeanne Hachette, défendant Paris contre les Vikings ; avec Jeanne la Lorraine boutant l’ennemi hors de France ; avec les munitionnettes de la guerre de 14-18 ; avec les femmes de la résistance et les Françaises décharnées de Ravensbrück, je voterai avec conviction le bannissement de cette pratique dégradante.
(Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

M. Jean Glavany. Quel talent !

M. Éric Raoult. C’était du grand Myard !

----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Myard Jacques
Sent: Thursday, May 13, 2010 8:10 AM
Subject: Re: Séance du 11 mai 2010 : Respect des valeurs républicaines
remarquez l'obligation de pratique anglophone sur le territoire de la République française

Sans doute du grand Myard, mais après deux ou trois contraventions ou verbalisations, que ferez-vous ? il vaudrait mieux pour des cas très isolés laisser faire le ridicule. En fait, ces pauvres femmes - dont certaines doivent être fières cependant de cette "fidélité" - sont surtout cloîtrées chez elles, du moins je le suppose, car je n'en ai encore vu aucune dans nos rues à Paris ou en province. Et nous avons sans doute aussi quelques femmes, de naissance non musulmane, mais converties à l'occasion ou à cause de leur mariage, qui doivent s'enorgueillir de leur solidarité nouvelle avec des exclus, avec une religion que nous nous obstinons à ne voir que d'un côté et que de seconde main, avec des incompris et des incomprises. ce sont nos manières et celles d'autres qui ont créé ces soifs identitaires ; je l'ai vêcu avec plus ou moins de proximité aussi bien pour des compatriotes de nos territoires et départements d'outre-mer que pour des musulmans maghrébins, installés chez nous depuis longtemps. Il faut beaucoup de patience et d'intelligence pour que ceux-ci et ceux-là ne se sentent pas méprisés, de seconde zone, sinon implicitement insultés. D'où ces réflexes identitaires, d'où les haines que nous avons provoqués et que le "succès" du 11-Septembre a attisées comme une révolution mentale enfin possible.

C'est doublement-triplement dangereux parce que nous n'éduquons personne à la tolérance, parce que nous nous parlons entre nous d'une façon facilement unanimitaire, parce que nous n'allons pas au fond des choses. Que de questions touchant à nos équilibres d'âme nationale (et humaine) sont traitées de plus en plus approximativement, alors que ce fond est connaissable et étudié - qualité du rapport sur le voile, par exemple.

Valeurs républicaines. On en parle tellement depuis quinze ans, cela date de Chirac 1995... ce sont des valeurs mal définies et en fait tout simplement des valeurs humaines, des convictions humanistes. La République est - dans les emplois de Mars servant la République écrivait La Fontaine sous Louis XIV - pour moi soit le nom le plus général possible pour un régime de bien commun, soit un type de démocratie dans lequel le chef de l'Etat, quelles que soient ses prérogatives, n'est pas héréditaire et n'y prétend pas. A force de ne pas définir ou d'être très loin des sens premiers de beaucoup de nos mots en discours public, on est dans la langue de bois. Pardonnez ce paragraphe, j'aurais pu l'adresser à la quasi-totalité de ce qui est devenu la classe politique (appellation apparue après de Gaulle : la République des camarades, vg. Jouvenel, semblait plus enjouée).

Pour moi la priorité sinon l'obsession est que cesse l'insulte à notre pays, le gaspillage de nos forces, l'attentat à notre image, que constitue l'eexercice des fonctions présidentielles par NS. Et bien entendu, enlevée la burka de la propagande doublée d'une tolérance de plus en plus apeurée des médias continuant de gloser sur le pouvoir actuel comme s'il n'était pas pathologiquement tenu, aucune des gestions et des réformes, et aucune des présences sur la "scène" internationale, de NS n'est conséquente ni efficace.

En somme ce débat sous un autre mandat présidentiel n'aurait pas eu lieu.

Chaleureusement (quand même et avec constance) avec vous. En improvisant et sans trop me relire, mais vous couriellant ma réaction ab irato.

Inquiétude & Certitudes - mercredi 12 mai 2010

mercredi 5 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - mercredi 5 mai 2010

Mercredi 5 Mai 2010


Prier… [1] Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. La mutuelle demeurance et ses fruits, durée et vie humaines, accomplissement divin. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Et à Dieu que pouvons-nous donner : ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit. Nous contribuons explicitement à Dieu, au Père, et par là nous exauçons le Christ : ainsi vous serez pour moi des disciples. « Le monde renversé » et évidemment nos réactions, toujours répressives, au bord de la haine : il faut obliger ces gens-là à … toujours couler autrui dans notre moule et imposer notre façon de voir, sinon d’être. Notre propre changement ? vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : ‘demeurez en moi, comme moi en vous’. Insistance : mais vous, vous voici… vous non plus, si vous ne… je suis la vigne et vous, les sarments… si vous … en vous… tout ce que vous voudrez et vous l’obtiendrez… c’est que vous… ainsi vous serez… Passion du Christ, à tous les sens premier et dérivé du terme : que dans la vie courante et ce qui peut en être son sommet ou son gouffre, une passion, le mot décisif ait été pris de ce parcours du Christ d’un dernier repas à une mort en croix avec toutes les procédures et tortures humaines entre ces deux extrêmités du bonheur convivial et de l’agonie solitaire, affreuse.

matin

Accoyer sur la chaîne parlementaire dès le matin. « Des avancées considérables »… il doit s’agir du projet de loi Grenelle II uniquement considéré comme un recul. Longtemps, la droite ne se voulait pas de nom, que la majorité… ce qui ne fut vrai que sous de Gaulle puisque l’opposition était pluriel, incohérente au sens de composite et qu’il y avait en elle autant d’utopie que de passéisme, de haine que de générosité, de droite que de gauche. Longtemps, elle refusa de parler d’elle, de se donner des bilans et son texte n’était que pour affirmer l’infériorité ou l’inanité de la gauche et de ses œuvres quand elle avait été au gouvernement. Avec Sarkozy, selon Sarkozy, elle assume son nom mais surtout s’est donné un langage : la contre-vérité cyniquement répétée. Démocratie irréprochable et exemplaire pour un régime sans précédent d’autocratie et d’exhibitionnisme. Alors que pour l’écologie et l’environnement, il serait simple et vrai de dire que les caisses sont vides et les lobbies puissants (le débat sur les éoliennes) : ce serait cru et même en partie accepté, et ensemble les groupes parlementaires chercheraient le possible, sans trop oublier le promis et le souhaitable. Opter pour le mensonge, c’est vouloir la solitude.


[1] - Actes des Apôtres XV 1 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Jean XV 1 à 8

dimanche 2 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - dimanche 2 mai 2010


Dimanche 2 Mai 2010

Les moments d’hier, le physique de la mort qui évoque tellement un passage, un changement, une libération et non pas un aboutissement ou un anéantissement. La vie-même n’est pas d’abord physique, la relation d’amour avec ma femme, notre fille sans cesse dans nos conversations, nous échangeons constamment ce que nous savons ou expérimentons d’elle, chacun a un trait ou un mot d’elle à dire. Les unissons du chant à la messe. – S’effacer pour l’autre, la caresse sans prédation. La prière sans intention que la présence de nous tous, l’attente de toute nouveauté et de toute vérité.
[1] Jésus parle autant au futur qu’au présent ou au passé, il ne décrit aucun état de vie ou de mort, n’évoque aucun lieu, tout – en Lui – est relationnel. Je suis encore avec vous, mais pour peu de temps. L’adresse affectueuse du Christ à ses disciples, entre adultes : mes petits enfants… je vous ai aimés… Ton que reprend saint Jean dans ses épîtres. Notre habit de noces, notre vêture de gloire précèdent ces événements et changements mystérieux : le commandement et la pratique d’amour. Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs ni de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. Il s’agit d’une nouvelle création, pas d’une transformation et pourtant nous sommes là et le lien est donné dans les termes et selon les vœux de l’Ancien Testament, c’est bien de la même promesse qu’il s’agit mais elle s’accomplit : voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux et ils seront son peuple. Réponse, notre propre histoire, tout ce que Dieu avait fait avec eux. Aujourd’hui la clarté, la netteté des étapes : ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres… Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu… j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu… Dieu lui-même sera avec eux… ils annonceront aux hommes tes exploits… et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi…. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. Les textes ne disent pas la beauté mais la gloire. Le relationnel de Dieu, de l’homme avec Dieu, est rayonnement. A la lettre, le Notre Père se réalise : que votre règne arrive... délivrez-nous du mal... et c'est le fait de Jésus entrant dans sa Passion : Dieu est glorifié en lui...que votre nom soit sanctifié.

midi

Eric Woerth, interviewé sur Canal + par une assez jolie fille, en blanc, réclame de dentifrice, regard bleu travaillé argentée, énamourée par le pouvoir. L’autre qui cumule le gouvernement et la municipalité – mairie de Chantilly avec fiston au conseil municipal – est de ceux qu’on n’aimerait pas comme commensal. Interrogé sur les retraites, il plaide la solidarité oubliant naturellement le bouclier fiscal, puis ce devient café du commerce : l’extrême-droite sur internet, l’affaire de la fille voilée au volant et d’une déchéance de la nationalité française pour polygamie. Il parle d’une voix égale, c’est à mon sens l’une des dernières cartes de Sarkozy pour Matignon et certainement le successeur de Fillon à l’automne si la réforme des retraites passe..


[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; Apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 35 passim

samedi 1 mai 2010

Inquiétude & Certitudes - samedi 1er mai 2010


Samedi 1er Mai 2010

Prier… rétrospectivement les textes d’hier
[1] et maintenant ceux d’aujourd’hui [2]. J’y entre tout chargé du souvenir de vingt-quatre heures de poésie et de drames d’intelligence et d’interrogations, deux routes nord-sud puis sud-nord à travers notre pays que les autoroutes mettent à notre disposition comme jamais mais en le schématisant, passage devant des vitrines rapidement et sensation que le pays tel qu’il est n’est pas présent à l’esprit et au cœur de tous, et d’abord de ceux qui en ont la charge, nos éphémérides saccadés et meosongers sont pantins et hors sujets au regard de nos paysages et de ce qu’ils disent de vies, de certitudes et d’espérance millénaires… puis en stop le joli couple de néerlandais de vingt ans et le bilan d’une Europe où nous ne vivons toujours pas ensemble et où nous nous connaissons les uns les autres moins que jamais… enfin à destination pour ces trois jours de deuil et de famille, la couverture de Match, plus que scandaleuse quand la « crise », belle exonération pour toute idéologie, institution et coroporation de dirigeants en tous domaines, quand la crise continue de tuer : une actrice de talent certes s’exhibe en couleur de pureté sous les titres « avec Thomas, j’ai eu envie de faire un enfant » et explication « des photos sensuelles prises par son compagnon ». Je suis scandalisé par le mot « faire », par « envie », par l’égotisme, par l’apologie régnante de l’union de fait et implicite depuis plusieurs années de l’argent. Seule page de vérité : Delors, je suis meurtri par l’intervention du FMI en Grèce. Evidence de l’échec de l’Europe, il n’y a plus même de solidarité, une sorte de Munich financier (les Etats face aux banques, courbés devant ce qu’ils savent leur bourreau et ne gagnant pas même le temps de s’armer), tandis qu’un de mes « camarades » de l’ENA passéchez Goldman Sachs ! après avoir présidé à la vente du CCF aux intérêts chinois emmenés, croient-ils, par les Britanniques, explique devant le parterre de SciencesPo. son parcours… qui est tout sauf l’honneur et le pays, qui n’est que « réussite » selon les cooptés et complices des réussites individuelles autant que de l’échec d’une époque et de plusieurs générations.

Je m’agenouille ce matin dans l’espérance pour nous, mes aimées et moi, et qui elles aiment, et pour moi, et pour notre pays, et pour notre époque. Je prie pour ceux qui viennent de mourir et qui nous précèdent en pleine lumière, et me remets en Dieu de miséricorde qui nous connaît, nous attend et plus encore que nous-mêmes, espère… en notre liberté et en nos talents, bien plus que dans les engrenages de la sottise et de l’égoisme. Là où je suis, vous y serez. Question de Thomas, dit l’incrédule : Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? Le disciple, si précis, ne se préoccupe que de suivre, pas du tout du point d’arrivée, mais il déduit putativement le chemin de ce point. Jésus n’assure-t-il pas : pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin… car, selon le Christ, le chemin c’est lui-même. Les notions de lieu, de personne, de salut, de route et d’aboutissement fusionnent totalement : moi, je suis la voie, la vérité et la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Expérience conjugale banale ( ?), celle de tout amour tant soit peu vêcu, nos lieux essentiels sont des personnes. Encore faut-il qu’elles soient présentes, solides dans leur existence : la promesse que Dieu avait faite à nos pères, il l’a entièrement accomplie pour nous en ressuscitant Jésus. Lien possible, celui d’un Joseph, homme de foi : quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, pour le Seigneur, et non pour plaire aux hommes ; vous savez bien qu’en retour le Seigneur fera de vous ses héritiers. Certainement pas de l’échangisme, nous ne sommes pas de taille ni de valeur intrinsèques, mais le fait – décisif – notre relation à Dieu antérieure à nos chutes, aux destinées apparentes de tout être vivant et de toute la création qui va avec : faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Promesses de notre nature, identité profonde de chacun de nous et structure de nos présences mutuelles et au monde : la responsabilité, la fécondité. Il est vrai que la Genèse est inépuisable, pour tout lecteur attentif, la vie à son origine y est totalement dite, expliquée mais le mode d’emploi vient avec le Christ : dans votre vie, mettez l'amour au-dessus de tout ; c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps. Ainsi soit-il ! viatique de tant de réponses, à mes douloureuses questions. Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Prier, espérer, marcher pour nous-mêmes avec à nos mains et sur nos épaules ceux qui n’en peuvent plus et étaient proches du ravin et de l’immobilité du désespoir et de la perte de toutes forces. Et ils étaient profondément choqués à cause de lui… et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Vrai homme pour que ses camarades et compagnons de jeu et de « catéchisme » avant la lettre le sachent fils du charpentier. Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes de chez nous ? et vrai Dieu, seule réponse intuitive mais commandant tout à l’interrogation : d’où lui vient tout cela ? Plutôt que de questionner sur moi, sur nous, sur l’époque, questionner sur Dieu, questionner Dieu, c’est-à-dire Le prier.

Agitation frénétique de Sarkozy. S’afficher en tête du combat pour la Grèce, donner déjà des instructions au G 20 Finances, stigmatiser les agences de notation faisant pluie et beau temps, préparer de Chine sa propre présidence du G 20. Aucune culture et aucune réflexion lui permettant une certaine anticipation, car ce dont il s’aperçoit ou se scandalise dans l’évolution de la crise financière était prévisible et est mécanique depuis le début : le transfert des dettes bancaires et autres sur les Etats ne faisait que transférer la charge de rester solvable et crédible des banques aux Etats. L’ultime étape étant la pression fiscale et donc lza révolte sociale d’autant que cette augmentation générale des imôts coincide avec les recherches et plans divers pour le financement des retraites. A la clé, évidemment, les chutes de popularité de chacun : Sarkozy aux abysses mais Obama en dégringolade constante depuis sa prise de fonctions.

Le succès de librairie : Kerviel, son livre avec passage aux télévisions de vingt heures.

Incident franco-africain : André Parant aurait tenu des propos et donné un entretien selon lesquels plusieurs chefs d’Etat africains ne sont pas ce qu’ils devraient être… l’ambassade de France à Dakar dément et tout cela me semble plutôtlié à la guerre de succession au Sénégal et à la tentative du clan Wade d’y instaurer l’hérédité. L’actuel « Monsieur Afrique » à l’Elysée n’a pas du tout ni le maintien ni surtout la mentalité de ses prédécesseurs, de surcroît il est tout à fait « carrière », certainement pas subordonné à quelque camarilla ou système de pensée et d’expression quels qu’ils soient. – En revanche, que Sarkozey ne soit pas allé à Dakar, il y a quelques quinze jours pour participer avec dix-neuf de ses homologues africains à l’inauguration d’un monument, à ce que j’ai compris, commémoratif des indépendances en 1960, a été une faute et de goût et de politique.

[1] - Actes des Apôtres XIII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

[2] - Genèse I 26 à II 3 ou Paul aux Colossiens III 14-15 & XVII 23-24 ; psaume XC ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58