dimanche 29 août 2021

 

 

 

 

discrimination en Hongrie - actualitte.com

 

Hongrie : un appel à informer sans discriminer dans les bibliothèques

Ce 25 août, Gerald Leitner, secrétaire général de la International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), s’est exprimé sur la situation actuelle en Hongrie. Suite aux récents développements législatifs sur la représentation de l’homosexualité ou changement de sexe dans les livres pour enfants, en juin dernier, l’association a pointé les dangers de la législation entrée en vigueur.

Publié le :

28/08/2021 à 09:21

Valentine Costantini

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Depuis le 15 juin, une proposition de loi destinée à assurer « la protection des enfants » a été adoptée par l’Assemblée nationale hongroise. Bien que présentée comme un outil pour « la protection des enfants », cette législation a pour réelle fonction de contrôler la diffusion de contenus évoquant l'homosexualité ou les personnes transgenres. Une menace pour la liberté de publication, mais aussi pour celle d’expression.

De la même manière, cette loi s’étend sur le droit des bibliothèques à fournir de tels ouvrages, avec une réduction de l’accès à la lecture pour les plus jeunes. La question se pose : dans une telle situation, qu’advient-il de la responsabilité et de la faculté des bibliothèques à remplir leur mission : garantir un libre accès à l’information pour tous ?

L'IFLA a annoncé ne pas changer de positionnement sur la question : tout comme il était déjà écrit dans la Déclaration sur la liberté intellectuelle (1999), « les collections des bibliothèques doivent refléter la pluralité et la diversité de la société, et la sélection et la disponibilité des documents doivent être régies par des considérations professionnelles et non par des opinions politiques, morales et religieuses ». Une pluralité sociale, donc, qui ne peut véritablement s'accomplir si le gouvernement s’oppose ainsi aux identités sexuelles et de genre qui iraient à l’encontre d’une certaine « normalité ». 

EDITION : une amende pour un livre d'images représentant des familles LGBT


Tout comme le Conseil Européen des Associations de Traducteurs Littéraires (CEATL) le mois dernier, l’IFLA s’indigne face à cette législation. L’association souligne que « les bibliothèques ne devraient pas être confrontées à des règles qui les empêchent de donner accès à des œuvres qui reflètent l'expérience de toute partie des communautés qu'elles servent — y compris les utilisateurs LGBTQ+ et leurs familles ». Ainsi, cet accès circonscrit, qui ne permet pas d’atteindre un large lectorat, touchera les jeunes lecteurs, en particulier. Ils se voient à présent limités dans leurs choix de lecture, par la stigmatisation de certaines oeuvres, souligne l'IFLA.

De plus, l'organisation rappelle le message du Manifeste IFLA-UNESCO (1999) pour les bibliothèques publiques : la nécessité de fournir des informations à tous, reflétant leurs besoins et les évolutions de la société. En effet, « les collections et les services ne doivent faire l'objet d'aucune forme de censure idéologique, politique ou religieuse, ni de pressions commerciales ». Des mesures qui ont pour conséquence de limiter les bibliothécaires dans l'exercice de leur métier. 

Le communiqué se conclut sur un soutien « aux éditeurs, auteurs et libraires qui sont tombés sous le coup de ces nouvelles dispositions », ainsi que d’un appel à la suppression de telles restrictions, en Hongrie comme partout ailleurs. 

Crédits photo : Jamie Taylor / Unsplash

 
 
 

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samedi 28 août 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

courriel à Alexis Kohler, secrétaire général de la présidence de la République

 

Le 28/08/2021 à 09:41, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée :

notre ambassadeur , non plus en Afghanistan mais pour l'Afghanistan, et y faisant vraiment la France


Monsieur le Secrétaire général,

quelle formidable surprise que ce  "gentlemen agreement" entre notre ambassadeur et les talibans !

Le devoir est d'aider tous ceux (en famille, critère de sincérité) veulent quitter un pays où ils ont à craindre. Nous ne l'accomplissions pas, parce que figés ou fascinés  dans une obédience pratique aux Américains, pour cet aéroport aussi névralgique et probatoire que le fut Tempelhof en 1947. S'entendre non avec les Américains, mais avec les autorités de fait est la vraie solution. Courage et imagination de notre ambassadeur.

La secrétaire d'Etat Beaune (?) et surtout la porte-parole ou je la confonds avec la journaliste accrédité et donnant, devant le Quai, l'ambiance, ne doivent plus exister, au risque de tout gâcher. Les talibans, malgré l'occupation soviétique, malgré les vingt ans de guerre OTAN (rien que ce fait-là mérite qu'enfin on écrive une tout autre Charte que l'Atlantique, et que ce soit, où qu'ils se trouvent des Etats et des peuples  démocratiques), sont demeurés sinon représentatifs, du moins la seule autorité durable sans soutien extérieur déclaré. Ne nous embarrassons pas de théorie de la reconnaissance d'un Etat par un autre et réciproquement. Le devoir immédiat et donc les tâches futures - puisque la sincérité des talibans va être mise à l'épreuve, et que si elle existe, elle peut mener à du bien par le nouveau régime - commandent une innovation : tout simplement, notre ambassadeur rejoindra, ces heures-ci, sa base locale et matérielle. On ne fera pas de papiers et l'on fonctionnera de facto. La parole, pas le papier

L'avenir est à l'imagination et au mouvement. Pour être efficace, ne pas être embarrassé de solitude ou d'alliance, mais n'être soucieux que de la connaissance de l'autre, donc du contact, donc de "l'entrisme". Les meilleures volontés chez l'adversaire, reconnu comme partenaire, s'éveilleront alors. Notre ignorance de ce qui se vit dans les appareils de dictature et dans la vie quotidienne des peuples soumis est notre principal handicap. ... Chine, Russie, Birmanie, etc... et sans doute même les Européens ne se sachant pas européens (parce que le projet est devenu si émollient relativement aux attentes, dynamiques et espérances années 1950 et 1960) sont à cultiver de cette manière aussi : le pratique et le spirituel, qui sont tellement autres que le formel. Hongrie... Pologne... avec ces deux pays exemplaires, nous combiner avec le Vatican.

Les Etats-Unis, depuis la démonstration ou la révélation Trump de possibles et dramatiques déviances, ont une capacité autant de construire (naguère) que de détruire (VietNam, Afghanistan, Irak, Syrie). A nous de les pénétrer aussi de ce qu'ils peuvent être ou doivent redevenir : les élites spirituelles, mentales, intellectuelles américaines doivent être appelées et espérées par nous. Au solo Trump, succède un solo Biden : ce qu'il se passe à la frontière mexicaine est peut-être pire que le mur. Les promesses de vengeance : toute la dialectique de tuer Ben Laden a fait la guerre d'Afghanistan, et les promesses de "punition" des instigateurs des attentats autour de l'aéroport de Kaboul, peuvent conduire aux mêmes aveuglements.

La révélation est aussi les guerres de clan et de sectes entre les diverses prétentions radicales islamistes. Des évolutions vont forcément se produire, elles seront naturelles. Nos guerres ou nos lois les empêchent ou les rendent factices.

C'est nous qui faisons la puissance des dictatures chinoise et russe. Route de la soie et déshérence de partenaires européens de nature et d'esprit qui sont nôtres, et que nous laissons se dépatouiller Grèce depuis 2012, Monténégro-Serbe... Portugal... simplisme de l'investissement salué à Douai, il est encore plus dangereux à terme que l'entrée de Mittal chez Arcelor.

Evidemment, le Sahel. Ce n'est pas la frontière de sécurité européenne, c'est le test que nous ne savons pas nous y prendre. Des absences de gouvernement (Mali) ou des dictatures (Tchad), et si nous restons, quelle ignorance de la géographie la plus simple que d'évacuer Tessalit tandis qu'à Gao où nous étions en force, les maisons et les rues étaient à l'adversaire.

Il est temps de connaître ce que nous voulons, ce que nous faisons et quel est l'esprit de nos actions extérieures, et même sinon surtout de nos représentations à l'étranger. Encore bravo pour notre ambassadeur "afghan".

Pouvez-vous faire connaître ces lignes au Président ?

Je vous en suis par avance très reconnaissant.


mardi 24 août 2021

Kaboul ... ces jours et heures-ci : notre honte nationale

 

Le 24/08/2021 à 20:59, Bertrand Fessard de Foucault a écrit à Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée : qu'avons-nous fait ?


Monsieur le Secrétaire Général,
dimanche, j'ai rêvé... qu'un Président français atterrissait à Kaboul et demeurait à l'aéroport jusqu'à ce que tous les malheureux s'y trouvant ou cherchant à y entrer, aient été effectivement évacués.
Hier, dire du ministre des Affaires Etrangères : nous arrêtons jeudi 26, soit cinq jours avant la date que se sont donnés les Etats-Unis, chiffrant à 30.000 le nombre des personnes à évacuer. Nous nous félicitons d'avoir fait partir quelques 2.000 personnes "dont beaucoup d'Afghans".
Humour collectif européen : "exiger" des talibans qu'ils facilitent les évacuations.
Des suspects infiltrés ? soit ! certainement même. Mais un critère de bon sens et aussi : humanitaire. N'accepter aucun homme isolé. N'accepter que des familles.
Veuillez agréer l'expression de mes sentiments déférents. Et très reconnaissant si - par vous - le présent message est placé sous les yeux du Président.


Eric Zemmour . né le 31 Août 1958

 


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Éric Zemmour, né le 31 août 1958 à Montreuil, est un journaliste politique, écrivain, essayiste, chroniqueur et polémiste français, généralement classé à ...

Nom de naissance : Éric Justin Léon Zemmour

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Éric Zemmour

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Éric Zemmour







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Éric Zemmour

Image dans Infobox.

Biographie

Naissance

31 août 1958 (62 ans)
Montreuil (Seine, France)

Nom de naissance

Éric Justin Léon Zemmour

Nationalité

Drapeau de la France Française

Formation

Institut d'études politiques de Paris



Activités

Polémiste, écrivain, éditorialiste, journaliste, chroniqueur

Conjoint

Mylène Chichportich (d)

Autres informations

A travaillé pour

Le Figaro Magazine (depuis 2013), RTL (2010-2016), CNews (depuis 2003), Le Figaro (1996-2009)

Distinctions

Prix du livre incorrect (2010)
Prix Richelieu (2011)
Prix Combourg (2015)

Œuvres principales

modifier - modifier le code - modifier Wikidata Documentation du modèle

Éric Zemmour, né le 31 août 1958 à Montreuil, est un journaliste politique, écrivain, essayiste, chroniqueur et polémiste français, généralement classé à l'extrême droitea.

Il exerce le métier de journaliste dans la presse écrite, au Quotidien de Paris, de 1986 à 1994, avant de rejoindre en 1996 le service politique du Figaro jusqu’en 2009, où il est écarté pour des propos qui lui vaudront d’être condamné pour provocation à la discrimination raciale. Il continue par la suite de faire des chroniques hebdomadaires au Figaro Magazine.

Sa notoriété grandit à partir du milieu des années 2000 du fait de sa participation hebdomadaire aux émissions télévisées Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé et On n'est pas couché sur France 2. Dans cette dernière, il forme un duo remarqué avec Éric Naulleau, qui permet aux deux chroniqueurs de conserver un débat télévisé hebdomadaire sur Paris Première après leur éviction de la chaîne publique en 2011. Éric Zemmour effectue également des chroniques radiophoniques sur RTL de 2010 à 2016.

Il publie plusieurs ouvrages suscitant la polémique, tels que Le Premier Sexe (2006), Petit Frère (2008), Mélancolie française (2010) et Le Suicide français (2014), lequel rencontre un important succès de librairie et un retentissement médiatique.

À partir de 2019, il est le chroniqueur phare de l'émission Face à l'info sur CNews, qui bat des records d’audiences.

Alors qu’il se définit comme gaulliste et bonapartiste, il est considéré comme un passeur d'idées d'extrême droite par la plupart des analystes. Plusieurs de ses déclarations publiques lui valent d'être condamné par la justice française : pour provocation à la discrimination raciale en 2011, pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018 et en 2020 avec un jugement de première instance dont il fait appel.

Sommaire

Biographie

Enfance et formation

Né à Montreuil (département de la Seine, aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) le 31 août 1958, Éric Justin Léon Zemmour1 est issu d'une famille française juive d'Algérie (Blida et Constantine) arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie2 ; il se définit comme un Français d'origine berbère3.

Éric Zemmour est élevé dans la tradition juive et connaîtrait l'hébreu4. Il fréquente la synagogue au moins jusqu'au décès de son père en 20135.

Éric Zemmour passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge6. Fils de Roger Zemmour (1932-20137,8), ambulancier, et de son épouse Lucette Lévy, mère au foyer6, il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme »9 : la mère était l'autorité centrale de la maison. Il a un frère, qui est libraire1.

Journaliste politique

Diplômé (D – Service public, 1979) de l'Institut d'études politiques de Paris2, il échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École nationale d'administration10. Après un passage dans l'agence de publicité FCA, où il écrit des slogans1, il est pris en stage au Quotidien de Paris où le critique musical Marcel Claverie lui fait écrire son premier article1,11,12,2.

Éric Zemmour est embauché en 1986 au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), sous la houlette de Philippe Tesson, comme journaliste au service politique. C'est à cette époque qu'il rencontre Mylène Chichportich, sa future épouse11, administratrice judiciaire qui deviendra par la suite avocate13.

Après la disparition du Quotidien de Paris en 1994, il devient éditorialiste à InfoMatin, où il reste un an14,2,12. Zemmour est parallèlement pigiste pour Marianne en 1997, et pour Valeurs actuelles en 199914. En 2002, François Dufay note une proximité de Zemmour avec Jean-Marie Le Pen15.

Il intègre en 1996, la rédaction du Figaro, comme journaliste politique jusqu’en 2009 où il est écarté du journal par le directeur des rédactions, Étienne Mougeotte, après ses propos tenus sur Canal+ selon lesquels « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ». Ses propos lui vaudront d’être condamné pour provocation à la discrimination raciale. Selon Électron libre, l’année avant le licenciement de Zemmour du journal le Figaro, celui-ci est payé 9 700 euros par mois pour un faible nombre de publications16,17. Par la suite, il n'est alors plus que chroniqueur hebdomadaire dans le Figaro Magazine18. Il intervient régulièrement comme éditorialiste dans le Figaro Live.

Il revient au quotidien en 2013, présentant hebdomadairement une chronique sur un livre18. Il est également chroniqueur politique au Spectacle du Monde, mensuel politique de droite du groupe Valeurs actuelles, jusqu'à l'arrêt de la publication en juillet 201414.

Écrivain et essayiste

Il est l'auteur de portraits d'Édouard Balladur (Balladur, immobile à grands pas, 1995) et de Jacques Chirac (L'Homme qui ne s'aimait pas, 2002) ainsi que d'essais politiques. Il publie notamment en 2006 Le Premier sexe, essai sur ce qu'il juge être une féminisation de la société. Il participe à l'élaboration des textes du film Dans la peau de Jacques Chirac de Michel Royer et Karl Zéro même si ce dernier déclare n'avoir que peu utilisé les textes fournis par Zemmour19. En janvier 2008, il publie Petit Frère (tiré à 63 000 exemplaires), roman dans lequel il attaque l'« angélisme antiraciste ». En mars 2010, avec Mélancolie française (essai qui a remporté le Prix du livre incorrect), il revisite l'histoire de France.

Ses chroniques radiophoniques diffusées sur RTL de janvier 2010 à juillet 2016 ont été compilées dans quatre recueils : Z comme Zemmour publié en 2011, Le Bûcher des vaniteux publié en 2012, Le Bûcher des vaniteux 2 publié en 2013 et Un quinquennat pour rien, publié en 2016.[réf. nécessaire]

Le 1er octobre 2014, sort son livre Le Suicide français. Il y défend la thèse d'un affaiblissement progressif de l’État-nation français depuis les années 1970, qu'il attribue notamment à l'emprise de la génération Mai 68. Le livre rencontre un vif succès de librairie à sa parution20 et l'auteur est décrit comme un « phénomène sociétal »21,22.

Dans Destin français, Éric Zemmour commence un récit autobiographique pour dresser un portrait de son histoire personnelle en parallèle aux évènements historiques qui l'ont marqué. Il revient ensuite sur des pages de l'histoire de France marquantes de son point de vue, et termine son essai sur l'influence de l'islam qu’il juge grandissante au sein de la société française23.

Parcours dans l'audiovisuel

Chroniqueur et débatteur sur RTL

À partir de 2010, Éric Zemmour présente sur RTL une brève chronique d’actualités quotidienne, intitulée Z comme Zemmour, dans la matinale d'Yves Calvi24. Il y confronte d'autre part son point de vue dans un débat hebdomadaire avec Nicolas Domenach ou Alain Duhamel25. À la rentrée 2018, Éric Zemmour ne participe plus à la matinale26,27. Le 3 octobre 2019, RTL annonce cesser sa collaboration avec Éric Zemmour à la suite de ses prises de position controversées28. Pourtant, RTL reconnaît qu'il y a eu un « indéniable effet Zemmour » dans les bons chiffres d'audience29.

Débatteur, polémiste et éditorialiste à la télévision

À partir de septembre 2003, Éric Zemmour participe toutes les semaines à l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé, face à Christophe Barbier jusqu'en 2006 et face à Nicolas Domenach jusqu'à son licenciement en décembre 201430. I-Télé met fin à l'émission après la controverse des propos au journal Corriere della Sera. Poursuivie par le journaliste, la chaîne est condamnée le 22 novembre 2016 pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel » à payer 50 000 euros à la société qui gère les intérêts d'Éric Zemmour31,32.

Il participe aussi à l'émission Vendredi pétantes sur Canal+ jusqu'en juin 2006.[réf. nécessaire]

Après avoir écrit plusieurs biographies d'hommes politiques, au tirage modeste, il se tourne en 2006-2007 vers les sujets sociétaux, sur un ton nettement plus polémique, en s'appuyant sur la notoriété acquise dans l'émission de télévision On n'est pas couché sur France 2, animée par Laurent Ruquier, où à partir de septembre 2006, en compagnie de Michel Polac puis avec son ami Éric Naulleau, il est avec eux chargé de procéder à une critique sincère du film, livre, album, etc. présenté. Lors de cette émission, leurs échanges avec des personnalités du monde culturel se terminent parfois en affrontements ou en esclandres qui ont amené certains invités à quitter le plateau de l'émission. Laurent Ruquier annonce en 2011 le remplacement d’Éric Zemmour et Éric Naulleau par de nouveaux intervenants33 et déclare en 2015 qu'il « regrette » d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant cinq années34.

Éric Zemmour invité à l'Agora d'EDHEC, Lille, 2010.

Éric Zemmour participe également à l'émission L'Hebdo, en tant qu'éditorialiste, sur Tempo (RFO), chaîne destinée à l'outre-mer. Il y est entouré, entre autres, de Dominique Wolton. Il quitte cette émission de France Ô à la fin de l’année 201035.

Il intervient aussi sur la chaîne câblée Histoire, dans l'émission Le Grand Débat, animée par Michel Field Il est d'autre part invité du Forum de l'Histoire, sur la chaîne Histoire, dirigée par Patrick Buisson. Il est aussi régulièrement invité sur France 5, dans les émissions C dans l'air (présentée par Yves Calvi) et Les Grandes Questions.[réf. nécessaire]

Depuis septembre 2011, il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, des talk-shows hebdomadaires sur Paris Première36.

En 2014, les interventions d’Éric Zemmour suscitent un vif intérêt. Ainsi, Ça se dispute aura été la seule émission qui permet à I-Télé de devancer son concurrent BFM TV. Zemmour et Naulleau devient rapidement « la plus puissante » deuxième partie de soirée de Paris Première29.

Éditorialiste dans Face à l'info sur CNews

À partir du 14 octobre 2019, Éric Zemmour participe à la nouvelle émission Face à l'info, programmée du lundi au jeudi de 19 heures à 20 heures sur CNews. Pendant trente minutes, il débat de l'actualité avec d’autres chroniqueurs, notamment Marc Menant, sur un plateau animé par Christine Kelly. Un duel, arbitré par Christine Kelly, l'oppose ensuite à un contradicteur ; ce duel intervient ensuite seulement le vendredi, pendant une heure37,38. CNews multiplie par trois son audience lors de sa première intervention39.

Le 24 octobre, les élus du personnel du groupe Canal+ exigent à l'unanimité le départ d'Éric Zemmour de CNews40,41, invoquant des raisons économiques et de sécurité pour le personnel, ainsi que d'éthique et d'image pour le groupe42. Deux jours plus tôt, le parti de gauche radicale La France insoumise avait déclaré ne plus vouloir se rendre sur le plateau de CNews tant que le polémiste y était encore présent43. Des élus LREM, de la CGT et des personnalités telles que l’économiste Jacques Attali ou la journaliste Valérie Trierweiler boycottent également la chaîne du fait d'Éric Zemmour44,45. De nombreux publicitaires font de même46.

Le 29 octobre 2019, le groupe Canal+ décide de ne plus diffuser l'émission en direct du fait, selon Le Monde, « de nombreux dérapages d’Éric Zemmour »45. Le chroniqueur avait notamment déclaré que Bachar el-Assad « n'a pas gazé son peuple mais des gens qui étaient ses adversaires »47, que « soit on couche avec l’autre sexe et on fait des enfants, soit on ne couche pas avec l’autre sexe et on n’a pas d’enfants »48, que Pétain avait sauvé les « juifs français » des camps nazis en sacrifiant les « juifs étrangers » (propos pour lesquels il a été relaxé par la justice)49 et qu’il faudrait, pour être français, prendre le point de vue de la France et renoncer au point de vue de ses ancêtres, y compris en étant « du côté du général Bugeaud », qui en Algérie a « commencé à massacrer les musulmans et même certains juifs »50. Début décembre, le CSA met en demeure CNews pour des propos d’Éric Zemmour sur la colonisation de l’Algérie51.

En novembre 2019, sur la tranche horaire de l’émission, CNews prend la tête des chaînes info, devant BFM TV et LCI52 : Éric Zemmour rassemble alors 170 % de téléspectateurs de plus sur le créneau 19–20 heures que n'en avait CNews à la même période en 201853. Selon le magazine Challenges, cette montée des audiences de Face à l’info, du fait de la portée des analyses du chroniqueur sur une frange de l’opinion, inquiète même l’entourage du président de la République, Emmanuel Macron54. En mai 2021, pour la première fois de son histoire et grâce à Éric Zemmour selon les médias, CNews devient la première chaîne d'info de France en dépassant BFM TV sur l’ensemble des tranches horaires, avec un pic à plus d'un million de téléspectateurs (5 % du public en moyenne) pour Face à l’info55,56,57.

Possible candidature à l’élection présidentielle de 2022

Un sondage réalisé par l’Ifop en 2014 indique que 30 % des sondés ont une bonne ou très bonne opinion de lui, contre 42 % ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion, tandis que 28 % disent ne pas le connaître58,59.

À partir de 2020, une possible candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est évoquée. Alors qu’il reçoit l’appui de plusieurs figures d’extrême droite, dont le maire d’Orange Jacques Bompard, il est présenté par ses partisans et des analystes comme une alternative à Marine Le Pen, battue aux scrutins présidentiels de 2012 et 2017. Les médias relèvent alors la présence dans son entourage de la jeune énarque Sarah Knafo, qui jouerait les intermédiaires afin de préparer sa candidature au sein de la droite60,61. Le 30 avril 2021 est fondée une association destinée à financer sa candidature à la présidentielle, « L’association de financement du parti Les Amis d'Éric Zemmour »62.

Au milieu de l’année 2021, les instituts de sondage commencent à tester une candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle. L’Ifop le crédite de 5,5 % d'intentions de vote, devant notamment Anne Hidalgo et Nicolas Dupont-Aignan, mais loin derrière Marine Le Pen63. Il est donné à 17 % en cas de non-candidatures de Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan64. Dans le même temps, l’Ifop indique que son potentiel électoral est passé de 13 % à 18 % entre février et juin 2021, avec de meilleurs scores chez les 18-24 ans et au sein des catégories populaires65.

Prises de position et controverses

Positionnement politique

Éric Zemmour se définit comme « gaullo-bonapartiste »66,67.

Éric Zemmour en 2010.

À partir de 201468, Éric Zemmour est présenté communément comme « polémiste d'extrême droite » dans les médiasa. Selon Libération, Éric Zemmour est positionné sur un segment politique d'une extrême droite plus radicale que le Rassemblement national, avec un discours « sous-tendu par le référent ethnique et le fantasme d'un “grand rembarquement” des immigrés, et de tout ou partie de leurs descendants »69.

L'historien Laurent Joly considère en 2015 que « depuis Barrès et Maurras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un très large lectorat »70. Le journaliste et écrivain Éric Dupin écrit en 2017 : « Enivré par ses succès télévisuels, le gaulliste anticonformiste qu'il était il n'y a pas si longtemps s'est ainsi mué en démagogue d'extrême droite71. » La journaliste Marie-France Etchegoin rapporte en 2020 les propos suivants de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles : « Pour la progression de notre courant de pensée, Éric a fait plus que le Front national en quarante-cinq ans d’existence »72.

En septembre 2019, il participe à la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal. L'historien Tal Bruttmann écrit : « [Cette convention] constitue un tournant. Il ne s’agit plus des propos d’un polémiste frayant avec l’extrême droite, mais d’un discours s’inscrivant ouvertement dans la veine fasciste, assumé et revendiqué comme tel »73.

En septembre 2019, l'historien Gérard Noiriel publie Le Venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, dans lequel il compare la rhétorique identitaire du polémiste aux imprécations antisémites d'Édouard Drumont74,75,76.

Sur le web, Éric Zemmour est depuis 2010 une figure des sites de droite radicale, souverainistes, identitaires anti-immigration, et anti-islam77.

Propos sur les musulmans

Selon Sylvie Laurent et Thierry Leclère, Éric Zemmour défend une rhétorique qui présente le « petit blanc » en situation d'abandon face à des musulmans « menaçants »78.

En décembre 2014, un entretien d'Éric Zemmour dans le journal italien le Corriere della Sera du 30 octobre 201479 est traduit et relayé par Jean-Luc Mélenchon sur son blog, créant une polémique80. Dans cet entretien où Zemmour qualifie les musulmans français de « peuple dans le peuple », quand le journal lui demande s'il suggère de « déporter 5 millions de musulmans français », il répond que « c'est irréaliste mais [que] l'histoire est surprenante »79. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dénonce les propos et « appelle tous les républicains à réagir »81, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux demande son éviction des plateaux télévisés82, le porte-parole du gouvernement Stephane Le Foll avance que l'essayiste est un « danger » qu'il faut « combattre »83, la Société des journalistes de RTL se « désolidarise »84, la Société des journalistes d'I-Télé réclame un « geste fort » de la direction85 qui met fin à l'émission Ça se dispute86. Une décision qui selon Le Point « jette l'opprobre » sur cette télévision87.

Diverses associations, dont Le comité 15 mars et Libertés, SOS Racisme et Le Cran, décident de porter plainte contre lui pour « apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale » et s'insurgent contre la place qu'il occupe dans les médias88. Sa condamnation, prononcée fin 2015 et confirmée par la cour d'appel en 2016, est annulée en janvier 2018 par la Cour de cassation. Le terme « déporter », comme le précise par la suite le journaliste italien du Corriere della Serra, est issu d'une reformulation des notes et n'a pas été prononcé par Éric Zemmour89,90.

Déclarations sur les races humaines et la diversité

Le 13 novembre 2008, alors qu'il est invité de l'émission Paris/Berlin sur Arte, il fait des déclarations controversées en distinguant différentes races humaines. Il déclare notamment à Rokhaya Diallo : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Arte se désolidarise par la suite de ces propos91,92.

En 2010, Zemmour parie que l'équipe allemande de football, à cause de sa « diversité », sera battue par le Brésil. Selon lui en effet, « l'Allemagne, elle gagnait que quand il n’y avait que des dolichocéphales blonds. C'est comme ça. C'est peut-être le hasard », le terme dolichocéphales faisant référence aux théories racistes du début du XXe siècleb,93.

En 2012, il déclare : « En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes et ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais. » Ces propos lui valent d’être accusé de racisme et de sexisme par certaines associations (DAL et SOS Racisme notamment)94,91.[pertinence contestée]

Francisation des prénoms en référence aux saints chrétiens

Le 10 janvier 2009, dans une colonne du Figaro Magazine, Zemmour s'interroge sur l'« exaltation identitaire » réduisant « à rien le sentiment d'appartenance française ». Il situe le début de cette tendance dans les années 1980, avec le choix des prénoms des enfants, chacun cherchant « ses racines » ou se projetant dans une « modernité » anglo-saxonne. Il met en exergue le cas de Rachida Dati, ministre de la Justice, qui a prénommé sa fille d'un prénom arabe lié à l'islam Zohra95.

Le 31 mai 2016, dans une chronique sur RTL, Zemmour soutient la proposition faite par Robert Ménard de réformer l'état civil pour obliger à « franciser les prénoms ». Zemmour affirme : « Depuis que la République existe, elle a imposé des prénoms tirés du calendrier des saints. Les révolutionnaires votèrent la première loi dans ce sens en l'an XI. Elle fut confirmée par une loi de 1965, sous le général De Gaulle, et, en 1972, sous Georges Pompidou. ». Il fustige Nicolas Sarkozy qui, alors qu'il était président de la République française, a donné à sa fille un prénom italien, Giulia. Les décodeurs du Monde indiquent qu'Éric Zemmour « déform[e] les lois auxquelles il fait référence » : les lois de 1965 et 1972 : « les lois de 1965 et 1972 auxquelles l'essayiste fait référence ne portent pas sur les prénoms de naissance, mais donnent la possibilité, dans différents cas, à des personnes qui acquièrent la nationalité française de faire « franciser leur prénom » si elles le souhaitent » ; en outre, « l'article 1er de la loi du 11 germinal de l'an XI (1er avril 1803) relative aux prénoms et changements de noms ne parle pas du « calendrier des saints », mais dit que les prénoms acceptés à l'état civil seront « les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne » ; enfin, la circulaire de 1966 précise qu'elle tolère les prénoms étrangers, et préconise « l'admission des prénoms coraniques pour les enfants de Français musulmans », tout en conseillant d'adjoindre un prénom français pour « permettre ultérieurement une meilleure assimilation »96.

En septembre 2018, Éric Zemmour a un vif échange avec Hapsatou Sy sur le plateau de l’émission Salut les Terriens, présenté par Thierry Ardisson. Il déclare à la chroniqueuse que sa mère aurait pu l'appeler Corinne, dans une argumentation défendant l'idée que les prénoms donnés aux enfants doivent être issus du calendrier des saints97. La scène est coupée au montage par la production, qui craint des sanctions judiciaires, mais Hapsatou Sy fait diffuser la scène98.

Déclarations et amalgames sur les étrangers

Lors de l'émission On n'est pas couché du 4 octobre 2014 sur France 2, Aymeric Caron remet en cause une affirmation de Zemmour dans une chronique sur RTL en 2012 dans laquelle il affirmait : « Il y avait cinq millions d’étrangers en France et que leurs enfants de moins de quatre ans représentent sept millions. Douze millions… Ces chiffres sont passés inaperçus. ». Éric Zemmour confirme alors sa déclaration en invoquant un rapport de l’Insee de 2012 sur l’immigration en France99.

Les affirmations du chroniqueur sont remises en cause par la suite100. Dans L'Obs, la politologue Catherine Wihtol de Wenden dénonce un amalgame de Zemmour sur les termes « immigré » et « étranger » et rappelle les définitions du département des populations des Nations unies entre les deux notions101. De son côté, le journal Libération, analyse les chiffres de l’Insee de 2012102 : 5,34 millions d’immigrés en France ; 2,17 millions d'immigrés ont acquis la nationalité française, soit 3,17 millions d'immigrés n'ayant pas la nationalité française ; 0,55 million d’étrangers nés en France et n’ayant pas, ou pas encore, opté pour la nationalité française ; il y aurait donc 3,72 millions d'étrangers en France99.

Le 13 octobre 2014, invité sur BFM TV, Éric Zemmour déclare : « un tiers des mariages sont avec des étrangers qui deviennent français — 90 000 sur 270 000 si mes chiffres sont exacts ». Selon Libération, 28,5 % des mariages sont mixtes : les affirmations de Zemmour, bien qu’imprécises, sont proches de la réalité ; le journal souligne toutefois que la totalité des mariages avec des étrangers (80 000) n’implique pas automatiquement que les étrangers concernés deviennent français comme le suggère Zemmour, tous n’effectuant pas les démarches nécessaires pour avoir la nationalité103.

Juifs sous le régime de Vichy

Article connexe : Le Suicide français.

Dans son livre Le Suicide français, il s'élève contre ce qu'il nomme la « doxa » du « souverain pontife » Robert Paxton104. Il s'appuie sur le livre de l'historien controversé Alain Michel Vichy et la Shoah : enquête sur le paradoxe français (éd. CLD, 2012)105, et reprend la thèse, défendue dans les années 1950 par Robert Aron, d'après laquelle le régime de Vichy aurait conclu « un pacte avec le diable » : « sacrifier les juifs étrangers pour sauver les juifs français »106. Cela aurait permis, selon lui, de sauver les juifs français « à quatre-vingt-quinze pour cent »107.

Tout en estimant que « le livre de Zemmour ne [le] concerne pas »108, Alain Michel, que Zemmour invoque pour critiquer Robert Paxton, précise que le journaliste n'a pas trahi l'esprit de son ouvrage. Il assure qu'il existerait en France une « doxa paxtonienne », prétendant même que « certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement », et que Paxton aurait commis « une série d'erreurs stupéfiantes » dans l'interview qu'il a donnée à Rue89105. Cependant, il corrige sur deux points l'affirmation selon laquelle « Pétain a sauvé 95 % des juifs français » : à l'en croire, il s'agirait non pas de Pétain mais du gouvernement de Vichy, lequel, à travers une politique ayant, certes, l'approbation du Maréchal mais conduite par Pierre Laval et René Bousquet, aurait sauvé non 95 % mais 90 à 92 % des juifs français. D’après lui, alors que Pétain était quelqu'un qui avait un vrai fond d'antisémitisme, celui-ci n'existait pas chez Laval et Bousquet108.

Pour l’historien Robert Paxton, Michel ne mérite aucun crédit : « Alain Michel n’est pas un historien sérieux : on ne peut pas écrire ce qu’il a écrit si on a lu les textes de Vichy et les ouvrages récents sur l’application de ces textes », « l'argument de Zemmour est vide »105, tandis que des universitaires et chercheurs spécialisés dans l'étude de cette période comme André Kaspi, Laurent Joly109 ou encore Denis Peschanski expliquent que les assertions de Zemmour sont réductrices et fausses, et reprennent une thèse incongrue traditionnelle pour tenter de réhabiliter Pétain, alors que c'est la population française qui a la responsabilité du sauvetage des juifs. Pour Joly, « Zemmour reprend un argument des défenseurs de Vichy ». Selon Peschanski la thèse de Zemmour « correspond à un mouvement culturel très réactionnaire qui passe par la réappropriation d'un discours pétainiste - Travail, Famille, Patrie - et la dénonciation de ceux qui sont considérés comme responsables de la crise », c'est à dire les « immigrés pour Zemmour » comme l’étaient avant-guerre « les Juifs, les communistes, les étrangers et les francs-maçons »110. Ce point de vue est également celui de l'historien Serge Berstein, qui rappelle qu'en histoire, une « doxa » ayant pour base des éléments factuels dûment contrôlés sur lesquels s'accordent les historiens au-delà de leurs débats n'a rien de commun avec l'argument d'autorité, lui-même dépourvu de toute valeur111.

Entendu par les juges de la 17e chambre correctionnelle fin 2020 pour contestation de crime contre l'humanité après avoir avoir répondu « c'est encore une fois le réel » à l'affirmation de Bernard-Henri Lévy « vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français »112, Éric Zemmour fait devant la cour « la démonstration parfaite de son ignorance crasse des faits historiques » selon Le Canard enchaîné, par exemple en répondant « Ce n'est pas mon sujet, je ne l'ai pas étudié » à une question des juges sur le nombre des morts dus à la déportation raciale113. Il est relaxé le 4 février 2021 par le tribunal correctionnel de Paris, les magistrats estimant que les propos de Zemmour sont intervenus « dans un contexte »114.

Critique et réactions

Accusations de désinformation

Les Décodeurs du journal Le Monde indiquent que certaines des déclarations du polémiste sont exagérées, erronées ou s'appuient sur des intox115,116,117. D'autres journalistes ont aussi relevé des contrevérités relayées par Éric Zemmour118,119,120.

Dans BibliObs, le journaliste David Caviglioli critique en 2014 un discours démagogique aux concepts mal définis121. En 2016, Henri Maler, d’Acrimed, écrit : « Il dit n’importe quoi... et tout le monde en parle ! [...] Éric Zemmour dispose depuis de nombreuses années de multiples tribunes dans de nombreux médias [;] audience garantie : ça « fait polémique », ça « clashe » et ça « buzze » [...]. Rien n’est plus urgent que d’accueillir le génie méconnu pour étendre la surface de son audience122. »

Réactions hostiles

Le 30 avril 2020, un jeune homme se filme en train de suivre, d'insulter et de menacer Éric Zemmour dans les rues de Paris. Il diffuse ses vidéos sur le réseau social Snapchat, sur lequel il affirme également avoir craché sur le polémiste. L'auteur de cette agression, qui s'est excusé, est condamné à trois mois de prison avec sursis123.

Le 13 juin 2020, Éric Zemmour est la cible d’insultes lors d’une manifestation contre les violences policières124.

Propos sur les femmes

À diverses reprises, Éric Zemmour tient des propos sur les femmes dont la teneur fait réagir vivement nombre de journalistes et de personnalités et qui lui valent d'être qualifié de sexiste125,126,127,128. Celui-ci déclare par exemple : « comment les femmes sont-elles entrées à l'Assemblée nationale et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. Et je ne vous dirai pas comment on les a mises là... On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc. »129. Le journaliste Éric Delvaux de France Inter conclut : « Selon Zemmour, si les femmes font de la politique aujourd’hui, c’est donc parce qu’elles ont couché avec des hommes. »130. Interrogé sur la sous-représentation des femmes dans les filières d'excellence, Zemmour répond que des études démontrent que déjà dans l'utérus, pendant la gestation, des « bombardements d'hormones » différencient les bébés filles et garçons, et que dans les classes préparatoires la concurrence est exacerbée, « c'est la guerre » dit-il, et que les filles n'ont pas envie de faire la guerre. La réponse est jugée « ultra-sexiste » par Les Inrocks131.

Accusations d'agressions sexuelles

En avril 2021, à la suite du déploiement à Aix-en-Provence d'une affiche portrait géante promouvant la candidature d'Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022, plusieurs femmes accusent Éric Zemmour d'agressions sexuelles. La première est Gaëlle Lenfant, élue socialiste à Aix-en-Provence, qui l'accuse de l'avoir embrassée de force au milieu des années 2000 à La Rochelle132. Par la suite, cinq autres femmes, journalistes ou exerçant notamment dans le milieu des médias, font des déclarations similaires133,134.

Éric Zemmour dénonce une affaire politique au moment où sa candidature à la prochaine élection présidentielle est évoquée135. Le 3 mai, CNews annonce qu’il restera à son antenne, malgré ces accusations136.

Poursuites judiciaires

Affaires en cours

2020 : provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste

Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (décembre 2020).
Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.

Le 1er octobre 2020, le parquet de Paris ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste » à la suite des propos d’Éric Zemmour, lequel a déclaré la veille dans l'émission Face à l'info de CNews, sur la question des mineurs isolés étrangers après une attaque terroriste devant les ex-locaux de Charlie Hebdo : « Ces jeunes, comme le reste de l'immigration [...] n’ont rien à faire ici : ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ; il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent137,138. ». Plusieurs départements, la Licra et SOS Racisme ont annoncé porter plainte139,140. En mars 2021, le CSA inflige une amende de 200 000 euros à l'encontre de CNews pour les propos d’Éric Zemmour considérés comme une « incitation à la haine » et « à la violence » ; c’est la première fois qu’une chaîne d’information en continu fait l’objet d’une sanction pécuniaire de la part de l’autorité de régulation141.

Condamnations

2011 : provocation à la discrimination raciale

Le 6 mars 2010, dans le cadre de la promotion de son livre Mélancolie française, Éric Zemmour affirme sur France Ô que les employeurs « ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs »142. Le même jour, dans l'émission Salut les Terriens animée par Thierry Ardisson, Canal+ diffuse ces propos du polémiste sur les contrôles au faciès : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait. »142. Dans les jours suivant la télédiffusion de ces propos, la LICRA engage des poursuites judiciaires contre le journaliste. Dans le sillage de ces poursuites, le Club Averroes143 et le MRAP saisissent le CSA144.

Le MRAP déplore que les origines (et non pas la situation sociale) soient mises en rapport avec le taux de délinquance, et que l’ensemble des personnes partageant les mêmes origines se voient exposées au soupçon d’être des délinquants potentiels, leur origine commune étant présentée comme « criminogène ». Selon le MRAP « en liant les méfaits de ces délinquants à leurs origines - et non pas à des processus de marginalisation sociale, de concentration de la misère dans certaines zones, de ce que certains appellent une « ghettoïsation » de fait -, le journaliste a injurié un groupe de personnes défini par leurs origines »145.

Le procès, couvert par de nombreux médias dont The New York Times146, est reporté plusieurs fois du fait de la multiplication des constitutions de parties civiles147. Lors de son procès, qui se tient en février 2011, Éric Zemmour bénéficie des témoignages de Robert Ménard et d'Éric Naulleau. Zemmour se défend en affirmant être un observateur fidèle de la réalité qui refuse le « politiquement correct »142.

Le 18 février 2011, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris le condamne pour provocation à la discrimination raciale142. Elle estime que Zemmour a « justifié une pratique discriminatoire illégale - la discrimination à l'embauche - en la présentant comme licite » et qu'il a « dépassé les limites autorisées de la liberté d'expression »142.

Dans un premier jugement, découlant des poursuites engagées par SOS Racisme, la LICRA et le MRAP, la 17e chambre du tribunal le condamne à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 000 euros de dommages-intérêts et 2 000 euros de frais de justice à chacune des trois associations (soit un total de 9 000 euros)148.

Le second jugement, concernant les poursuites de l'Union des étudiants juifs de France et J'accuse, ne concerne que les propos diffusés sur Canal+. Zemmour est condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 euro à chacune des parties civiles et 750 euros de frais de justice (soit un total de 1 502 euros)142,148.

Le 1er mars 2011, Éric Zemmour annonce qu'il ne fait pas appel149. Le 2 mars 2011, il est invité par Hervé Novelli150 et ovationné par les parlementaires de l'UMP151 à la convention nationale des Réformateurs. Il y suggère dans un discours aux députés UMP de supprimer les lois sur la discrimination raciale, les lois mémorielles, l'action pénale des associations antiracistes et leurs subventions152. À la suite de ce jugement, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, et la CGT demandent à Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions de tenir compte du procès et de prendre des sanctions contre Éric Zemmour153,154.

2018 : provocation à la haine religieuse envers les musulmans

Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (juillet 2021).
Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.

Dans l'émission C à vous sur France 5 du 6 septembre 2016, en promotion pour le lancement du livre Un quinquennat pour rien, Éric Zemmour déclare à propos des musulmans qu'il faut « leur donner le choix entre l'islam et la France » et que « tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne le disent pas », considèrent les jihadistes comme de « bons musulmans »155. Pour ces propos, la cour d'appel le condamne, le 3 mai 2018, à 5 000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse, ainsi qu'à verser 1 euro de dommages et intérêts à l’association CAPJPO EuroPalestine et 3 000 euros pour les frais de justice. La cour considère que les propos de Zemmour « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination », quand il déclarait que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un djihad »c. La cour a estimé que ces trois passages ne comportaient « pas d’exhortation, même implicite, à la provocation à la haine »156.

Le 17 septembre 2019, la Cour de cassation rejette son pourvoi, rendant sa condamnation en appel définitive157.

Éric Zemmour saisit le 5 décembre 2019 la Cour européenne des droits de l'homme sur le fondement de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme protégeant la liberté d’expression158,159. L'affaire est pendante160.

2020 : injure et provocation à la haine envers les musulmans

Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (Juillet 2020).
Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.

Le 25 septembre 2020, le tribunal de Paris condamne Éric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour « injure et provocation à la haine », en raison des propos qu’il avait tenus en septembre 2019 lors d'un violent discours à l’encontre des musulmans et de l’immigration161, en ouverture de la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal. Dans son jugement, le tribunal considère que, « en distinguant parmi les Français l’ensemble des musulmans opposés aux « Français de souche » et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs », les propos tenus « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ». Éric Zemmour est également condamné à payer un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice à huit associations parties civiles, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH) et SOS Racisme162.

Éric Zemmour interjette appel. L'audience d'appel a lieu le 2 juin 2021. Le délibéré est attendu.

Relaxes

Provocations à la haine

Chronique du 6 mai 2014 sur RTL

Le 17 juin 2014, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), saisi par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN)163, met « fermement en garde » RTL après une chronique d'Éric Zemmour diffusée le 6 mai, estimant les propos tenus « de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l'encontre de celles-ci »164. Les propos incriminés sont : « Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois. Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »165 Le CSA a également estimé que RTL avait « manqué, en permettant la diffusion de ces propos, à l'obligation de maîtrise de l'antenne », rappelant que la chronique avait été communiquée préalablement par son auteur aux responsables de la station.

Poursuivi pour « incitation à la haine raciale » pour ces propos, Éric Zemmour est relaxé en septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris, qui a jugé qu'« aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’appliquent « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble »166. La cour d'appel confirme la relaxe le 22 juin 2016167.

Propos d'octobre 2014 sur les musulmans dans le Corriere della Sera

Le 30 octobre 2014, il déclare au journal italien Corriere della Sera : « Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le journaliste lui demande alors : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu'on prend des millions de personnes, on les met dans des avions pour les chasser ? »168. Zemmour répond : « Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, cinq ou six millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »169.

Le 17 décembre 2015, Zemmour est condamné en première instance à 3 000 euros d’amende, pour provocation à la haine envers les musulmans. La condamnation est confirmée par la cour d'appel de Paris le 17 novembre 2016170. En janvier 2018, la Cour de cassation annule la condamnation. Éric Zemmour est relaxé le 29 novembre 2018 par la cour d'appel de Paris, les juges estimant qu’« il n'est pas prouvé qu'Éric Zemmour, poursuivi en tant qu'interviewé, savait que ce journal était publié en France »171.

Plainte en diffamation contre son livre Petit Frère

En 2008, à la suite de la parution de son livre Petit Frère, dans lequel un juif est attaqué par un jeune maghrébin sur un parking, Zemmour reconnaît s'être inspiré d'un fait divers survenu quelques années plus tôt : le meurtre de Sébastien Selam par Adel Amastaibou, son ami d’enfance et voisin de palier172,173. Zemmour est attaqué en justice par la famille qui demande l'interdiction du livre. Selon l'avocat de la famille, dans le roman, la victime est décrite comme un mauvais juif, sa mère diffamée et son grand-père accusé des pires maux172. Éric Zemmour gagne le procès174.

Accusation en diffamation par Cécile Duflot pour des propos sur l'affaire Baupin

Le 12 mai 2016, Éric Zemmour déclare sur RTL qu'en publiant les échanges téléphoniques de Denis Baupin, « Mediapart a violé toutes les règles du respect de la vie privée » et que ces journalistes se font « aussi et surtout les instruments consentants de la vengeance politicienne de Cécile Duflot contre Emmanuelle Cosse, la compagne de Denis Baupin, qui l'a trahie pour un plat de lentilles ministériel ». Le 6 février 2018, le tribunal correctionnel de Paris relaxe Éric Zemmour, estimant que ses allégations envers Cécile Duflot ne sont pas diffamatoires175.

Propos sur la discrimination : annulation de la décision du CSA visant Zemmour sur RTL

Le 2 février 2017, Éric Zemmour déclare sur RTL : « La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l'égalité alors qu'elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la Nation, la famille, la société au nom des droits d'un individu roi ». Le 14 juin 2017, RTL est mis en demeure par le CSA pour avoir diffusé un « éloge de la discrimination » sans aucune « contradiction ni mise en perspective ». Le 15 octobre 2018, le Conseil d'État annule la décision du CSA176.

Procédures judiciaires intentées par Éric Zemmour

Procès pour rupture abusive de contrat contre Itélé

Itélé, qui a évincé Éric Zemmour de l'émission Ça se dispute en décembre 2014, est condamné en novembre 2016 à lui verser 50 000 euros pour « rupture abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel »177.

Procès en diffamation contre le rappeur Youssoupha

En mars 2009, Éric Zemmour porte plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet d'une chanson du rappeur Youssoupha dont les paroles incriminées sont : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu'c'est nous, j'mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Éric Zemmour »178. Condamné en première instance en octobre 2011, Youssoupha est relaxé en appel en juin 2012, la cour d'appel de Paris concluant que les propos poursuivis « n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique »179.

Œuvres

Essais

Romans

Prix

Dans la culture populaire

Fictions

Dans le roman d'anticipation de Frédéric Deslauriers (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2012, Éric Zemmour devient ministre de la Culture et de la Communication183.

Dans le roman d'anticipation Une élection ordinaire, Geoffroy Lejeune imagine qu'Éric Zemmour est élu président de la République lors de l'élection de 2017184.

Dans la bande dessinée La Présidente, de François Durpaire et Farid Boudjellal, narrant les suites d'une victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle française de 2017, les auteurs imaginent qu'Éric Zemmour devient directeur du journal Le Figaro.

Dans le roman de politique-fiction de Michel Wieviorka, Le Séisme. Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017, il devient ministre de l'Éducation nationale185.

Internet

Le « Neurchi de Zemmour » (parfois désigné par l'acronyme « NdZ »), créé en 2019, est une communauté Internet présente sur des réseaux sociaux qui centralise et diffuse quotidiennement des mèmes Internet et des vidéos parodiques autour du personnage d'Éric Zemmour186,187. En quelques mois, ce dernier devient un véritable phénomène Internet auprès d'une certaine jeunesse politisée ou engagée, en particulier à la suite de la redécouverte d'un débat de 2014 avec Jacques Attali, extrait de l'émission Ce soir (ou jamais !). Ces groupes rassemblent des dizaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook et Instagram188.

Notes et références

Notes

  • Zemmour perdit son pari : l'Allemagne gagna 7-1

  1. En revanche, dans son arrêt, la cour ne retient pas trois autres passages de l’émission pour lesquels Zemmour avait été condamné en première instance, la jurisprudence établie en 2017 par la Cour de cassation considérant qu'une « incitation manifeste » ne suffit pas et imposant désormais que les propos relèvent d'un « appel » ou d'une « exhortation » pour constituer un délit.

Références

  • Laurent Martinet, « Éric Zemmour : "Je ne demande pas la francisation des noms" », LExpress.fr,‎ 11 mars 2010 (lire en ligne [archive], consulté le 15 octobre 2018) :

« Je suis né à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Je ne suis donc pas un immigré [...] et mes parents étaient français. Mais mes origines sont en effet berbères et mon nom signifie en effet olivier en berbère. »
  • Denis Tugdual, « Éric Zemmour, quand le succès fait le monstre », L'Express,‎ 7 mai 2015 (lire en ligne [archive])

  • Anna Cabana, « Éric Zemmour : les Rolling Stones, Dieu et moi », Le Point,‎ 2 avril 2014 (lire en ligne [archive])

  • Vincent Monnier, « Éric Zemmour : passé recomposé », Paris Obs, nos 364-2257,‎ 7 février 2008

  • « À quoi sert Éric Zemmour ? », Acrimed | Action Critique Médias,‎ 30 mars 2010 (lire en ligne [archive], consulté le 28 juillet 2017)

  • Who's Who in France

  • François Dufay, « La fronde des intellos », Le Point, no 1551,‎ 7 juin 2002.

  • Xavier Ternisien, « "Le Figaro" lance une nouvelle formule et veut faire payer plus d'articles sur le Net », Le Monde,‎ 28 mars 2013 (lire en ligne [archive])

  • « Zemmour, le malaise diplomatique [archive] ». Sur Le Parisien : « Ses interventions matinales sont encadrées et supervisées chaque matin par la rédaction. Nous lui avons demandé de veiller au respect des valeurs humanistes de la station. »

  • Guilhem Dorandeu et Gael Cérez, « Les «amis» de Zemmour s’occupent de financer sa candidature à la présidentielle », Médiapart,‎ 13 mai 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 13 mai 2021).

  • Dominique Albertini, « Éric Zemmour : une radicalité qui recentre Marine Le Pen », libération.fr,‎ 12 septembre 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 18 janvier 2018)

  • Tal Bruttmann, « « Chez Zemmour, la “lutte des races” tient lieu de programme politique » », lemonde.fr,‎ 2 octobre 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 12 septembre 2020).

  • (it) Montefiori Stefano, « Il successo di Zemmour, l'arrabbiato anti-élite «La Francia si è suicidata» », Il corriere della sera,‎ 30 octobre 2014 (lire en ligne [archive]).

  • « "Déporter 5 millions de musulmans": les propos de Zemmour dénoncés par Bernard Cazeneuve », Le Huffington Post,‎ 16 décembre 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 18 janvier 2018)

  • « Accusé de racisme, Zemmour répond aux « professionnels de l'indignation tarifée » », Le Monde.fr,‎ 28 mai 2012 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 18 janvier 2018)

  • « Ce que Éric Zemmour a vraiment dit à Hapsatou Sy dans «Les Terriens du dimanche !» », leparisien.fr,‎ 17 septembre 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 29 octobre 2018).

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  • Samuel Laurent, « Petites et grandes erreurs factuelles d'Éric Zemmour sur l'immigration », Les décodeurs, Le Monde,‎ octobre 2014 (lire en ligne [archive])

  • « Vichy, coupable », Le Monde.fr,‎ 4 octobre 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 12 septembre 2020)

  • Julien Rebucci, « Serge Berstein : “Zemmour se trompe lorsqu’il dit que Pétain a sauvé des juifs” », Les Inrockuptibles,‎ 6 octobre 2014 (lire en ligne [archive]).

  • « Les erreurs chroniques d’Éric Zemmour », Le Monde.fr,‎ 16 septembre 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 3 octobre 2020)

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  • « Aux États-Unis, les Blancs sont majoritairement tués par d’autres Blancs », Le Monde.fr,‎ 4 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 3 octobre 2020)

  • Cédric Mathiot et Sarah Bosquet, « GPA, immigration : les fantaisies de Zemmour » [archive], sur Libération.fr, 7 octobre 2014 (consulté le 3 octobre 2020) : « Avec Éric Zemmour, l’intox, c’est du tout-terrain : radio, télé. Le polémiste a squatté les médias ces derniers jours, et délivré un chapelet de contrevérités sur la GPA ou sur l’immigration. »

  • « Apprenons à penser comme Éric Zemmour (en 9 points) », Bibliobs,‎ 18 octobre 2014 (lire en ligne [archive], consulté le 28 juillet 2017)

  • « Aurore Bergé a gardé son calme face à cette attaque d'Éric Zemmour », Le Huffington Post,‎ 22 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 20 janvier 2018)

  • « Éric Zemmour : ses propos très sexistes contre une journaliste font scandale », Orange Actualités,‎ 8 avril 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 20 janvier 2018)

  • « Le sexisme selon Éric Zemmour du 16 octobre 2013 - France Inter », France Inter,‎ 16 octobre 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 20 janvier 2018)

  • « Sexisme : Zemmour s'attire les foudres du « Monde » et de France Inter », TéléObs,‎ 16 octobre 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 20 janvier 2018).

  • « Pour Éric Zemmour, les femmes sont sous-représentées dans les filières d'excellence parce qu'elles « n'ont pas envie de faire la guerre » », Les Inrocks,‎ 3 février 14 (lire en ligne [archive], consulté le 20 janvier 2018).

  • « Éric Zemmour ovationné par des élus UMP », Le Monde.fr,‎ 2 mars 2011 (lire en ligne [archive], consulté le 20 juin 2021)

  • « Le roman d'Éric Zemmour attaqué », leparisien.fr,‎ 15 janvier 2008 (lire en ligne [archive], consulté le 28 juillet 2017)

  • « Trois questions à Éric Zemmour », Madame Figaro,‎ 19 janvier 2008 (lire en ligne [archive], consulté le 29 juillet 2017)

  • « Petit frère, d'Éric Zemmour ne sera pas interdit », actualitte.com,‎ 21 janvier 2008 (lire en ligne [archive], consulté le 28 juillet 2017)

  • « Éric Zemmour porte plainte contre le rappeur Youssoupha pour menace », Le Monde.fr,‎ 21 avril 2009 (lire en ligne [archive], consulté le 20 juin 2021)

  • « Éric Zemmour perd son procès en appel contre le rappeur Youssoupha », Le Monde.fr,‎ 28 juin 2012 (lire en ligne [archive], consulté le 20 juin 2021)

  • Frédéric Deslauriers, Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, Plon, 2011, pages 20-21.

  • Michel Wieviorka, Le Séisme. Marine Le Pen présidente, Robert Laffont, 2016, pages 66-70.

  1. Marie Turcan, « La Coupe de France la plus importante a lieu en ce moment sur Facebook (et on ne parle pas de foot) » [archive], sur numerama.com, 12 janvier 2020 (consulté le 20 avril 2021).

Annexes

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Bibliographie