----- Original Message -----
Sent: Monday, March 31, 2014 7:55 PM
Subject: ab irato
Cher ami, Monsieur
le Secrétaire général,
naturellement je vais suivre le
discours du Président et me permettrai d'opiner avec la liberté que vous me
connaissez.
Les nouvelles
France-Infos. jusqu'à maintenant :
- les municipales sont une
défaite, causes multiples propres à chaque commune. Intervenir au lendemain de
celles-ci c'est leur accorder une lecture nationale. Je ne crois pas que ce soit
adéquat. L'impopularité du Président date de Florange, confirmant Aulnay (qui
est passé à droite tandis que l'équivalent forges de Florange : Hayange, passe à
un syndicaliste CGT converti au Front national), elle se lit depuis dans les
sondages, niveau le plus bas et pas pérenne de Sarkozy. Ls municipales
confirment mais ne nous apprennent rien
- les voix de gauche manquent
partout parce qu'il n'y a pas de politique de gauche, mais avec davantage
d'explicitation et de méthode, l'exacte médication Sarkozy-Bruxelles-FMI-
marchés. Fiscalité et récession. sans même les résultats comptables attendus.
Cet axe est maintenu par le Président contre la doctrine économique qui s'est
exprimé l'été et l'automne de 2012 avec force. Le Président était censé avoir lu
en campagne des choses sur le New Deal et avoir reluKeynes (traduction parue en
1942 sous les Allemands par un collaborateur de Couve de
Murville)
- chef d'oeuvre de communication
: l'heure longtemps vague pour l'intervention du Président, l'annonce de la
démission du Premier ministre et de la nomination de Manuel Valls par les médias
et non un communiqué de l'Elysée, rumeur que Le Drian aurait refusé Matignon,
rumeur d'un parcours à la Sarkozy pour Valls allant à Bercy, et promotion pour
Montebourg qui n'a été que pantalon, l'ensemble de l'intervention dont la
durée-même est prédite semble donc défloré. Avec en sus, ce que le Président ab
initio ne voulait pas, l'insistance sur " dans l'entourage, on dit que..."...
"on explique que..." C'est lourd, mal dit, pas attrayant.
Un président élu à gauche,
soutenu par un parti dit de gauche et ne gouvernant pas à gauche : une des
dialectiques du quinquennat est révolutionnaire pour la Cinquième République, un
possible "putsch" du PS contre le Président.
Faire porter le chapeau à
Jean-Marc Ayrault est injuste. C'est la politique choisie et maintenue par le
Président qui seule est en cause.
Le Président se sépare d'un ami,
d'un homme archi-loyal et qui ne veut pas sa place. Il introduit l'exact
contraire : Iznogoud qui veut être calife. Est-ce un calcul cynique, tuer Valls
et sa rivalité en l'usant à Matignon ? Sanctionner un ami qui n'a pas failli,
mettre un rival en position de perdre toute popularité et tout avenir, ce ne
serait pas d'une belle âme...
Enfin, une précipitation, un
diktat des commentaires et des sondages.
Thiers après Sadowa : "il n'y a
plus une faute à commettre". Ce qui peut se lire : on les a toutes commises,
comment en inventer une autre. Ou bien, on est au dernier stade, après
c'est...
Voilà. Je crois d'ailleurs dire
ce qui est généralement pensé.
Pourquoi gardè-je confiance et
espérance dans l'homme et sa prise de conscience. Je ne le sais
pas.
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