lundi 31 octobre 2016

Inquiétude & Certitudes - lundi 31 octobre 2016

présidentielle française : la "Valls" hésitation - Le Point



Entre insolence et révérence, Manuel Valls savonne la planche du président Hollande. Une "défillonisation" qui fait des dégâts...

Modifié le 31/10/2016 à 16:51 - Publié le 31/10/2016 à 11:59 | Le Point.fr
Pour des soutiens du Premier ministre, tel le député Philippe Doucet, « Manuel Valls a un devoir de candidature. On ne peut pas finir dans la Berezina de Hollande. »

Pour des soutiens du Premier ministre, tel le député Philippe Doucet, « Manuel Valls a un devoir de candidature. On ne peut pas finir dans la Berezina de Hollande. » © AFP/ Geoffroy Van Der Hasselt
Manuel Valls a finalement adopté la stratégie d'Emmanuel Macron : un pas de côté pour montrer sa différence, puis un pas en arrière pour réaffirmer sa loyauté. Un pas vers la gauche pour se poser en « rassembleur », puis un genou à terre pour réaffirmer sa révérence à celui qui l'a nommé à Matignon. « C'est une stratégie d'empêchement, Valls ne va plus s'arrêter ! » s'alarme un proche du président, qui ne comprend pas pourquoi Hollande ne s'est pas débarassé de Manuel Valls à la suite du fiasco de la déchéance de nationalité. Maintenant, c'est trop tard : Hollande s'affaiblirait encore plus à provoquer un changement de gouvernement, tandis que Manuel Valls n'aurait rien à gagner à une démission après avoir tenu la posture du « père courage » qui ne fuit pas devant la difficulté du pouvoir.
Pourtant, la semaine a été chaude et le bruit d'une démission a traversé les rangs du gouvernement. À la suite de l'entretien donné par Manuel Valls par France Inter, mercredi 26 octobre, l'effroi s'empare des cabinets ministériels. « Je pense que l'exercice du pouvoir, c'est l'intimité, c'est le respect de la confidence, c'est le respect, bien sûr, du secret », déclare ce jour-là le Premier ministre. Une remontrance non dissimulée qui provoque un émoi palpable. Plusieurs directeurs de cabinet ministériel passent alors la consigne : « Ne vous éloignez pas de vos téléphones portables, il se pourrait que le gouvernement saute. »

« Les recadrages de Hollande sont égal à zéro » (un ministre)

Deuxième alerte, vendredi 28 octobre au soir. À l'Élysée, le président Hollande cherche à joindre Manuel Valls de toute urgence. Le Premier ministre, en visite en Gironde, vient de prononcer deux mots fâcheux : d'abord en disant publiquement sa « colère » à propos du livre Un président ne devrait pas dire ça... par qui le scandale arrive, puis en traduisant le sentiment de « honte » ressenti par les socialistes à propos des confidences inconsidérées du président aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Valls est monté d'un cran dans l'insolence. Chez François Hollande, jamais de grosse colère. Seulement une demande d'explication. Au téléphone, Valls ne s'est pas déjugé, estimant qu'il avait un devoir de « franchise » dans cette période où la candidature Hollande ne suscite pas, chez les siens, un grand enthousiasme au regard des sondages catastrophiques. Puis il a redit sa « loyauté » au chef de l'État. Plusieurs fois, les deux hommes vont échanger au cours du week-end alors que Manuel Valls, en tournée en Afrique, peaufine son image de présidentiable. Un jeu de dupes ? « De toute façon, les recadrages de Hollande sont égal à zéro », lâche un ministre, affolé par le climat gouvernemental.
« Qu'il continue comme ça, il nous rend service. Il va finir par rendre Hollande sympathique », chuchote un proche du président. En tout cas, la mise en scène de la « colère » de Manuel Valls permet au Premier ministre de se démarquer d'un président au plus bas dans les sondages et de jouer la carte du « recours ». Même s'il ne parvient pas à empêcher Hollande, il aura au moins obtenu de se « défilloniser », selon l'expression de Jean-Christophe Cambadélis. « En effet, ce sera d'abord la défaite de Hollande, plutôt que celle de Valls », reprend ce même ministre. Le livre de Davet et Lhomme est donc tombé à pic. Le Premier ministre était à ce moment-là en plein voyage au Canada. Selon nos témoins, à la table de Valls, les premiers échos bruyants du bouquin sont plutôt accueillis avec de larges sourires. « Cela ressemblait à ces banquets dans Astérix, quand on festoie tandis que le barde Assurancetourix est ligoté et bâillonné pour l'empêcher de chanter », confie-t-on. Le barde, c'est Hollande, en l'espèce.

« On ne peut pas finir dans la Bérézina de Hollande » (Doucet)

Pour le camp vallsiste, l'occasion se présente, en effet, de supplanter le président. Mais ses conseillers ne sont pas tous sur la même ligne. Si Malek Boutih tire à boulets rouges sur le président, d'autres sont plus précautioneux... « Manuel ne se présentera jamais contre le président de la République. Il a trop de respect pour les institutions, jure le député Luc Carvounas, un vallsiste de la première heure. Il ne fait pas du Macron ou du Duflot. Mais la question se pose : qui est le mieux placé pour représenter la gauche de gouvernement dans une primaire ? François Hollande n'est pas le candidat naturel puisqu'il a admis le principe d'une primaire. Si on continue comme ça, nous allons trébucher et Montebourg va gagner la primaire. Des ministres de premier plan et de très nombreux parlementaires PS le pensent aussi. Je demande à François Hollande de revenir vers nous, la gauche de gouvernement, et d'entamer un dialogue. » D'autres soutiens du Premier ministre, tel le député Philippe Doucet, n'y vont pas par quatre chemins : « Manuel Valls a un devoir de candidature. On ne peut pas finir dans la Bérézina de Hollande. »
L'offensive des vallsistes n'a pas échappé à Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS, qui s'en inquiète auprès du Premier ministre. Les deux hommes se sont vus à Tours, le samedi 22 octobre, aux universités de l'engagement du PS. Manuel Valls a pris soin d'adapter son discours à son interlocuteur, jurant que la consigne qu'il avait donnée aux vallsistes était de « fermer leur gueule » et affirmant qu'il n'avait pas d'ambition pour lui-même en 2017... Éclat de rire des vallsistes ! « Bien sûr que Manuel Valls sera candidat dans la minute où Hollande se désiste ! » confie l'un de ses plus vieux amis rocardiens.  Ce serait même, à l'entendre, une question de survie politique. Ne pas aller à la primaire, c'est laisser à Macron tout l'espace du réformisme et à Montebourg les clés du Parti socialiste. Impensable pour un homme pressé et ambitieux !

« Montebourg se fait des illusions » (Cambadélis)

Problème : Valls a-t-il vraiment plus de chance de réussir que François Hollande ? Rien n'est moins sûr. « Il clive davantage que François Hollande. Au moins, le président a la légitimité de sa fonction », estime Benoît Hamon, l'un des candidats à la primaire. « Quel intérêt à avoir Valls plutôt que Hollande ? s'interroge Patrick Mennucci, le député de Marseille. Aucun. Ce n'est pas une solution. Il nous faut un candidat du centre du parti, capable de rassembler. » « Oui, mais c'est un raisonnement dans le système. Dans une primaire ouverte, les Français vont chercher un homme d'État », réplique l'un des soutiens de Valls. « Valls contre Montebourg, c'est une vraie affiche, un vrai choix. »
La primaire de la gauche devient dès lors un enjeu d'audience. « Notre intérêt, à moi comme à Arnaud Montebourg, reprend Hamon, c'est que cette primaire attire les déçus du hollandisme, donc que ces primaires soient attractives. Je conçois bien que Cambadélis et Hollande ont plutôt intérêt à ce que ces primaires soient trop moches, pour que les gens ne viennent pas voter. » Cambadélis fait ses comptes de son côté : « Montebourg se fait des illusions sur la participation. Nous aurons, au mieux, 800 000 à un million de votants. Dans ce cadre, Hollande bat Montebourg. Les électeurs communistes ont déjà leur candidat, c'est Mélenchon. Ils ne viendront pas à la primaire de la gauche. Et il est illusoire de penser que François Hollande puisse renoncer à être candidat. Donc, je ne comprends pas bien pourquoi toute cette agitation. » Même analyse de Pierre Moscovici interrogé, lundi matin, sur France culture : "Il ne peut y avoir de plan B, ce n'est pas digne d'y réfléchir (...). La logique de la Vème République, la logique de la politique, c'est que le président de la République soit candidat à un nouveau mandat. J'imagine mal le président passer six mois dans son palais pendant que tout le monde lui tape dessus. Après, nul doute que ce sera dans une situation compliquée..."
En attendant, les Français assistent à un spectacle hallucinant au point que Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, en soit venu, dimanche matin, à recadrer le chef du gouvernement... L'auto-destruction de la gauche est en marche.


samedi 29 octobre 2016

Inquiétude & Certitudes - samedi 29 octobre 2016

CETA : l’accord de libre-échange entre le Canada et les Européens sera signé dimanche --- Le Monde, AFP, Reuters



Les parlements de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté francophone ont accepté, vendredi, de valider le traité.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 28.10.2016 à 17h04 • Mis à jour le 29.10.2016 à 07h40

Le Parlement wallon a donné son accord le 28 octobre à la signature du CETA.
Après deux semaines de psychodrame et de négociations marathon, le Parlement de Wallonie a donné son accord, vendredi 28 octobre, à la signature du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement, ou accord économique et commercial global), traité de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada. Il sera ratifié lors d’un sommet, dimanche, a précisé Donald Tusk, le président du Conseil européen.
Le Parlement de région de Bruxelles-Capitale et celui de la Communauté francophone lui ont emboîté le pas en approuvant, comme cela était attendu, l’accord dans la soirée. La composition politique de ces entités, dirigées par des coalitions socialistes, est similaire à celle de la Wallonie.
En Wallonie, une motion du Parlement demandant au ministre-président Paul Magnette de « donner délégation » au gouvernement fédéral pour qu’il appose la signature de la Belgique au CETA a été approuvée par 58 voix pour et 5 contre, lors d’une séance plénière extraordinaire.
M. Magnette a fini par se rallier jeudi à l’accord, négocié depuis sept ans par la Commission européenne, et Ottawa, après avoir bataillé âprement et arraché des autres composantes de l’Etat fédéral belge une « déclaration du royaume de Belgique » qui, selon lui, renforce la protection du modèle social et environnemental européen.
Si le premier ministre fédéral Charles Michel, rival politique de M. Magnette, affirme que ces tractations n’ont pas « changé une virgule » au CETA, le dirigeant wallon s’est targué d’avoir « amendé » le traité sur plusieurs points.
« Le CETA amendé, le CETA corrigé, est plus juste que l’ancien CETA. Il offre plus de garanties que l’ancien CETA, et c’est celui-là que je défends devant vous. »
Et de lancer victorieux : « D’ores et déjà, on peut en tirer la leçon : avec le CETA amélioré, le TTIP est mort et enterré », en référence à l’autre accord de libre-échange transatlantique, impopulaire et bien plus controversé, que l’UE négocie sans progresser avec les Etats-Unis.

Des « clarifications essentielles »

Disposant des mêmes pouvoirs qu’un parlement national, l’assemblée wallonne n’avait pas manqué de faire part, depuis des mois, de ses réserves, qui concernaient notamment le secteur agricole et l’instauration de juridictions ad hoc pour régler les différends entre les multinationales et les Etats. M. Magnette a ainsi estimé avoir obtenu des « clarifications essentielles » en matière de « sauvegarde agricole » et de « protection des services publics ».
Le gouvernement wallon a aussi obtenu que la Belgique demande à la Cour de justice de l’UE un avis sur la conformité du mécanisme d’arbitrage (Investment Court System, ICS) que le CETA instaurerait en cas de conflit entre un investisseur et un Etat, mais qui ne serait mis en œuvre qu’une fois le traité ratifié par l’ensemble des parlements européens.
Les accords de la région de Bruxelles-Capitale et de la Communauté francophone, qui, avec la Wallonie, étaient les dernières en Europe à s’opposer au CETA, sont attendus dans la soirée.
Vos réactions (20) Réagir
untel 29/10/2016 - 09h19
Grâce aux tribunaux d'arbitrage les entreprises auront le moyen de faire évaluer de manière indépendante des pressions politiques ou partisanes les allégations mensongères que des militants ont réussi à transformer en idées reçues dans l'opinion publique, entraînant des interdictions par les pouvoirs publics en raison d'un suivisme démagogique (ex. OGM).
 
Alibofi 29/10/2016 - 08h55
Les Wallons ont lâché prise. C'est dommage. Maintenant l'avenir du texte est aux mains de nos députés corrompus. On a tout à craindre
 
LM 29/10/2016 - 11h29
Avez-vous imaginé 2 secondes que ce sont peut-être les politiques wallons qui manipulent leur opinion publique pour leurs petits intérêts locaux ?? A
 
Openeye 29/10/2016 - 08h48
Même si cela n'est pas évoqué ou suggéré, on peut se demander s'il n'y a pas eu d'amicales "pressions" (le mot "menaces" serait grossier, n'est ce pas ?) pour que nos amis belges cèdent. On leur a accordé une petite friandise pour sauver la face et la commission européenne pourra donc aller boire le champagne avec les multinationales américaines, qui vont enfin pouvoir nous proposer leurs poulets chlorés via leurs filiales canadiennes. Tout cela a été assez mal géré, comme souvent, par l'UE.
 
M.S 29/10/2016 - 08h28
pouvez vous nous dire "Le Monde" pourquoi vous êtes si pro-CETA. et que vous construisez vos mails à l'image de celui-ci.
 
Anatole 29/10/2016 - 12h15
Le Monde n'est plus celui de Beuve Mery qui craignait les américains pour leur matérialisme conquérant. Le Monde est dans la ligne de la mondialisation qui a ses honnêtes hommes, qui malgré tout regrettent la vague actuelle. Le Monde se veut moderne mais ses équipes sont multiples et heureusement libres. Elles ont leurs visions, se veulent moralisatrices pour un peuple quand même choisi. Le médiateur le dit. On corrige après coup car on oublie que les prêches trop abrupts ne passent plus.
 
Alberte A. Malbu 29/10/2016 - 08h00
Que de temps perdu ! le Cercle des économistes qui se dresse courageusement contre le révisionnisme en science économique libérale va calculer l'argent perdu par les entreprises à cause de ces palabres inutiles. Le Transat vous tend les bras !

"Le mépris pour les petites gens atteint des sommets" - le crépuscule de la France d'en haut . Christophe Guilluy, géographe


Publié le 28/10/2016 . Mis à jour à 12h20 par Dominique Richard

Pour Christophe Guilluy, "les catégories supérieures [ici à Bordeaux] ont érigé discrètement des frontières invisibles"Pour Christophe Guilluy, "les catégories supérieures [ici à Bordeaux] ont érigé discrètement des frontières invisibles" © 
BONNAUD GUILLAUME

 Dans « Le Crépuscule de la France d’en haut », le géographe Christophe Guilluy évoque l’éviction des classes populaires des grandes métropoles. Un apartheid social et culturel lourd de menaces pour la démocratie

« Sud Ouest ». Votre grille de lecture repose sur l'opposition entre la France des métropoles et la France périphérique. Comment avez-vous forgé ce concept ?
Quelle est donc cette fracture sociale et territoriale ?
Christophe Guilluy. Je travaille depuis plus de vingt ans sur les catégories modestes, celles qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, les invisibles. Autrement dit, la majorité des gens. En étudiant leur répartition dans l'espace, des dynamiques apparaissent. 60 % de la population vit dans les zones rurales, dans les petites et moyennes villes à l'écart de la quinzaine de métropoles qui concentrent, elles, 75 % des richesses et les emplois les mieux rémunérés… Les statistiques officielles, celles de l'Insee, retiennent toujours la distinction urbain-rural, accréditant l'idée, à travers de belles cartes et de grosses taches rouges, que la métropole va tout absorber. Mais elles ne disent rien de ce clivage.
Regardez les prix de l'immobilier à Paris, Lyon ou Bordeaux. Auparavant, des ouvriers pouvaient y devenir propriétaires. C'est fini. Ils n'ont plus accès au logement. Les espaces métropolitains leur sont interdits. Pour la première fois, les catégories modestes n'habitent plus dans les villes où se crée la richesse. Les territoires populaires se réduisent comme peau de chagrin et se limitent désormais aux enclaves de logements sociaux. Dans la ville-centre pour les petites mains du service public, dans les banlieues pour les immigrés. 60 % d'entre eux résident dans les métropoles. Le marché crée les conditions de leur présence. Ils sont indispensables aux secteurs des services, du BTP ou de la restauration - demandeurs d'une main-d'œuvre peu qualifiée.

La présence d'une population étrangère permet effectivement de mettre en avant cette image. Mais l'immigration et la diversité sont des paravents. Ceux qui vendent la société ouverte et font la promotion du vivre-ensemble se gardent bien de cohabiter avec les pauvres. Ils évitent leurs quartiers, habitent dans des immeubles socialement homogènes, ne mettent pas leurs enfants dans les mêmes collèges.Pourtant, les métropoles sont souvent synonymes de diversité et d'ouverture…

Partisans du libre-échange et de la diversité culturelle, les catégories supérieures ont érigé discrètement des frontières invisibles. On est dans l'entre-soi, le réseautage et le grégarisme social. C'est le retour de la citadelle médiévale, de la ville fermée.
Contrairement à l'image qu'il véhicule, le bobo à trottinette peut donc être violent ?
Il aime la ville, l'échange, l'autre. Il affiche un altruisme souvent sincère. Il joue au « populo » dans les anciens quartiers ouvriers. Il adore le foot. Cette discipline vue il n'y a pas si longtemps comme le sport des beaufs et des prolos alcoolisés est devenue le spectacle de cette nouvelle bourgeoisie qui a chassé les pauvres des gradins. Qu'il vote Juppé à Bordeaux ou Hidalgo à Paris, le bobo, à quelques nuances près, défend la même idéologie : un capitalisme cool qui offre tous les avantages de l'économie de marché sans les inconvénients de la lutte des classes et relègue les catégories modestes à l'extérieur des territoires qui créent emplois et richesses.
Vous y voyez la fin du modèle républicain ?
Il ne fonctionne plus, même si la fanfare républicaine continue à jouer. La France se rapproche de la société américaine. Elle a adopté le modèle mondialisé, libéral et inégalitaire en pensant éviter ses conséquences sociétales. Elles sont là : la classe moyenne s'évapore, les disparités sociales et territoriales s'accroissent tandis qu'émerge une société multiculturelle sous tension travaillée par ses paranoïas identitaires. Plus personne ne souhaite être minoritaire dans un lieu donné. La logique de marché défendue par les gagnants de la mondialisation assèche l'emploi dans la France périphérique. En province, les villes-centres se meurent au moment où l'argent public se raréfie.
Comment réagissent les populations de la France périphérique ?
Elles font le constat de trente ans de leur propre vie. Les gens ont joué le jeu. Quoi qu'en dise la France d'en haut, ils n'avaient rien a priori contre la mondialisation. Le chômage et la précarisation sont leur lot, ils sentent bien qu'on n'a pas besoin d'eux pour faire tourner la boutique. L'idée d'un revenu universel ne signifie-t-il pas qu'on a renoncé à les intégrer économiquement ? Ils ne croient plus à la mondialisation pour tous, pas davantage à l'ascenseur social ; encore moins à la pensée magique qui leur promet que tout ira mieux quand ils seront connectés au réseau.
Comment cela se traduit-il ?
Par une lente désaffiliation politique, sociale et culturelle. Il n'est pas question de Grand Soir. Les radicalités s'expriment d'abord par la montée de l'abstention, la croissance du vote Front national ou le repli dans la religion. Confrontés à un modèle qui les insécurise, les classes populaires cherchent avant tout à protéger leur capital social, à préserver un réseau de solidarités familiales ou amicales. La société hypermobile dont on nous rebat les oreilles est un mythe. Dans la France périphérique, plus de 60 % des gens vivent là où ils sont nés. Et la réaffirmation identitaire est perceptible dans l'ensemble des milieux populaires, quelles que soient leurs origines.
Peut-on espérer un jour recoller les morceaux ?
Sur le terrain, les élus locaux sont plutôt bons. Mais ils n'ont aucun pouvoir. Le discours de la France d'en haut ostracise les classes populaires. On surmédiatise le vote Front national. Ce qui permet de dire que les catégories populaires sont xénophobes, alors que le FN n'est qu'un symptôme du refus radical d'un monde mondialisé. L'antifascisme devient une arme de classe. Il confère une supériorité morale à des élites délégitimées. Le mépris pour les petites gens atteint des sommets. Si l'on veut casser ce séparatisme mortifère pour la démocratie, il n'y a pas d'autre solution que d'aller vers eux, pas d'autre solution que d'avoir pour priorité les gens modestes.
http://www.sudouest.fr/2016/10/28/le-mepris-pour-les-petites-gens-atteint-des-sommets-2549672-2780.php

Wanzl - chariots pour consommateurs en grande surface, cf. nos caddies - wikipédia à jour au 18 Janvier 2016



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Wanzl
logo de Wanzl

Logotype de Wanzl Metallwarenfabrik
Création
1918/1947
Fondateurs
Personnages clés
  • Gottfried Wanzl
  • Klaus Meier-Kortwig
  • Bernhard Renzhofer
  • Frank Derks
  • Harald P. Dörenbach

Données clés
Gesellschaft mit beschränkter Haftung (GmbH, société à responsabilité limitée)
Effectif
4.000 (2015)

Données financières
500.000.000 EUR (2015)
Maison-mère à Leipheim.
Chariot libre-service, modèle "Concentra", 1957
Vue aérienne de l’usine 4 Leipheim
Bâtiment de la filiale Wanzl Grande-Bretagne
Wanzl Metallwarenfabrik GmbH est le plus important fabricant au monde de chariot de supermarché et de chariots à bagages.
Cette entreprise siégeant à Leipheim en Allemagne comptait, en 2015, environ 4 000 employés dans 22 pays. La production annuelle s'est élevée à près de 2 millions de chariots libre-service.

Sommaire

Histoire

En 1918, Rudolf Wanzl senior fonde une serrurerie, à Giebau en Moravie, qu'il développe pour créer un atelier de fabrication de balances et de ventes de machines agricoles avec 20 employés. Après l'expulsion des Allemands, Rudolf Wanzl junior crée en 1947 à Leipheim une nouvelle entreprise comprenant un atelier de fabrication de balances et un service de réparation. L'idée de se consacrer au domaine du « libre-service » vient du fabricant de caisses enregistreuses NCR, situé à Augsbourg. Pour aménager une salle d'exposition au sein de l'entreprise, ce dernier commande des paniers d'achat fabriqués de façon artisanale. À peu près à la même époque, la coopérative de consommation de Hambourg commande 40 chariots et 100 paniers d'achat pour l'ouverture du premier magasin allemand en libre-service. Au début des années 50, Rudolf Wanzl se rend aux États-Unis où il rencontre l'inventeur du chariot libre-service, Sylvan Goldman. C'est à bord de l'avion qui le ramène chez lui qu'il élabore son propre modèle de chariot libre-service plus maniable, qui constitue la base de tous les modèles actuels. En 1951, le premier chariot libre-service à panier fixe est breveté. Trois ans plus tard, les associés Gebrüder Siegel se retirent de la société et fondent leur propre société. Pendant de nombreuses années, les deux plus grands fabricants de chariots libre-service sont donc établis à Leipheim. En 1956, Wanzl compte 74 employés.

Années 60

Pour élargir les capacités de production, une nouvelle usine est mise en service à Kirchheim. Afin de diriger les clients et limiter les vols dans les supermarchés allemands dont la taille ne cesse d'augmenter, Wanzl ajoute à sa gamme de produits des tourniquets d'accès manuels. En 1966, la société emploie déjà 400 personnes.

Années 70

Après l'expansion des chaînes de commerce allemandes dans les pays voisins, les premières filiales étrangères sont fondées. Pour la Deutsche Bundesbahn, les premiers chariots à bagages destinés aux gares sont fabriqués. La production se développant, une usine supplémentaire est construite près de la gare de Leipheim. Cette usine a disposé, pendant un temps, d'un embranchement ferroviaire particulier. En 1978, la société a reçu le prix « Goldener Zuckerhut ».

Années 80

Wanzl livre pour la première fois des chariots à bagages à un aéroport, celui de Aéroport de Francfort. Ces chariots présentent une particularité : ils peuvent également être utilisés sur les escaliers roulants. Pour mieux répondre aux besoins du marché français, une nouvelle usine est fondée à Sélestat, en Alsace. L'évolution constante des magasins de bricolage a permis à Wanzl de poursuivre l'augmentation de sa production et de créer des filiales de distribution en Grande-Bretagne et en Belgique. En 1989, Wanzl compte 1 600 employés.

Années 90

En 1990, la construction de l'usine 4 est achevée à Leipheim, à proximité de l'autoroute A8. Cette usine abrite, à l'heure actuelle, le siège de l'entreprise. En 1991, Wanzl crée le département produits Ladenbau (Aménagement de magasins). À partir de cette date, l'aménagement de supermarchés entiers est planifié et des systèmes de rayonnages sont fabriqués. À la suite de la chute du Mur de Berlin, le concept de libre-service s'étend également à l'Europe de l'est et conquiert de nouveaux marchés. En 1995, une usine de production est inaugurée en République tchèque, non loin de la région d'origine de Rudolf Wanzl. Après 10 ans d'activité comme gérant, Gottfried Wanzl se voit confier la direction complète de l'entreprise de son père. Des commandes importantes ainsi que l'approvisionnement en chariots à bagages du nouvel aéroport de Hongkong permettent de poursuivre l'augmentation des effectifs et du chiffre d'affaires. En 1999, Wanzl produit pour la première fois 1 million de chariots libre-service sur une année.

Années 2000

Le secteur du commerce traditionnel en Europe de l'ouest arrive progressivement à saturation tandis que le concept de libre-service continue de progresser dans les pays en voie de développement. En 2005, une nouvelle usine est inaugurée à Shanghai pour la production et la gestion. L'arrivée du commerce en ligne et sa croissance incitent Wanzl à étoffer sa gamme de produits et à proposer des chariots pour préparation de commandes et entrepôts. Pour la première fois également, Wanzl propose à des hôtels une gamme de produits spécifiques. À la suite de la faillite de son ancien concurrent Siegel, Wanzl reprend une majorité de ses employés. La même année, Wanzl se voit décerner le prix de la qualité bavarois. Pour développer son département produits Ladenbau (Aménagement de magasins), l'entreprise reprend la menuiserie Unseld de Ulm.

Années 2010

En janvier 2012, Wanzl a augmenté les parts qu'elle détenait déjà depuis 2006 au sein du groupe nord-américain Technibilt pour les faire passer à 100 %. Le 11 février 2012, un incendie s'est déclaré dans le bâtiment de galvanisation. Ce local de 40 m x 40 m a entièrement brûlé. L'incendie a entraîné des dommages dépassant les dix millions d'euros. Deux ans à peine après cet incendie ravageur, l'atelier de galvanisation reconstruit est remis en service sur le même site.

Départements produits

Chariots libre-service produits par Wanzl, à gauche de la série EL (ici avec un panier de petite taille), à droite de la série DRC avec grille inférieure pour caisses de boissons, etc.
Chariot pour préparation de commandes KT3
Chariot à bagages Wanzl, aéroport de Phoenix

Retail Systems/Shop Solutions

Outre des chariots libre-service en métal, Wanzl fabrique depuis quelques années des chariots libre-service en plastique. Ces derniers sont commercialisés sous la marque Tango et s'exportent particulièrement bien dans les pays européens. D'autres produits d'aménagement des commerces tels que des rayonnages, écrans, tourniquets et aménagements complets de magasins font également partie de la gamme proposée par Wanzl.

Logistics + Industry

En 2002, la gamme de produits s'adressant aux clients du secteur industriel et logistique a été regroupée dans ce département produits. Outre les chariots pour préparation de commandes, Wanzl fabrique des containers de transport et des systèmes pour palettes.

Airport + Security Solutions

Les chariots à bagages, les dispositifs de contrôle d'accès ainsi que les systèmes de séparation de l'espace de Wanzl sont utilisés dans les gares et les aéroports du monde entier. Font partie des clients de Wanzl de grandes plaques tournantes de la circulation aérienne à Francfort, Hongkong ou bien encore Paris. Même la gare terminus de l'Eurostar Saint Pancras mise sur les chariots à bagages de Wanzl.

Hotel Service

Ce secteur d'activité a été créé en 2006. Il propose des produits pour équiper les hôtels tels que des chariots à linge, des chariots de room-service et pour les femmes de chambre. Vous pouvez également rencontrer ces chariots sur quelques bateaux de croisières de la société AIDA.

Sites de production

Wanzl possède trois usines à Leipheim, une à Kirchheim ainsi qu’une en France (Sélestat), en République Tchèque (Hněvotín) et en Chine (Shanghai).

Représentations étrangères

À partir de 1970, de nombreuses représentations commerciales et de service après-vente ont été créées dans le monde entier.

Direction

Gottfried Wanzl, l'un des fils de Rudolf Wanzl junior primé en 2006 par le Bayerischer Gründerpreis (Prix de l'entrepreneur bavarois) pour l'ensemble de son œuvre, est président du Conseil de surveillance de l'entreprise. En 2014, Dr. Klaus Meier-Kortwig a endossé les fonctions de directeur général. Les directeurs financier, technique et commercial sont respectivement Frank Derks, Harald P. Dörenbach et Bernhard Renzhofer.

Logos

Années 50
Années 60
À partir de 1970
À partir de 2005

Salons

Wanzl expose régulièrement sur le salon EuroShop qui a lieu tous les trois ans à Düsseldorf.
Dernière modification de cette page le 18 janvier 2016, à 11:31.

courriel à l'Elysée - la France et la République, leur responsabilité



Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

j'ai écouté en fin de matinée ce que disait le Président de la République à Montreuil.

Il eut fallu être précis, comme d'ailleurs l'énoncé des dates de "vie" du camp y appelait : 1940-1946. La responsabilité de la République dans le maintien de ce camp de rétention - ôdieux, et dont la condamnation doit nous faire réfléchir sur nos usages renaissants depuis au moins 2010, et sous le même vocable, à propos, aussi... de populations migrantes - cette responsabilité n'est engagée que d'Août 1944 à la fermeture trop tardive de ces établissements.

A entendre le Président, la confusion risque d'être faite : c'est le discours auquel s'était engagé avant son élection présidentielle Jacques Chirac auprès de certains de nos compatriotes, tenant - à tort - à se faire caractériser, et qui fut prononcé à l'anniversaire de la rafle du Vel'd'hiv : la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la collaboration de son Etat à la shoah. Le Président entre dans la même impropriété. Vichy n'a pas été la France - du 26 Juin 1940 : l'armistice, au 19 Août 1944 : l'insurrection de Pais puis sa libération - la France est à Londres puis à Alger. C'est la France libre, la France combattante qui précisément résiste à cet amalgame, lutte contre Drancy et autres. Après de Gaulle, évidemment... il a été heureux que ses trois successeurs gardent à l'esprit et dans leur discours cette vérité politique, fondant encore aujourd'hui notre légitimité.

Dommage : la jurisprudence Chirac ne doit pas être renforcée. ce n'est ni opportun, ni conforme à la vérité.

Incidemment, cher ami... lecture du Monde, du papier notamment de Montebourg (livraison du jeudi 27)... le combat est certes sur les accords et les textes, la Wallonie a raison, de même que la Grande-Bretagne a eu raison d'indiquer le hyatus de plus en plus grand entre les orientations de la Commission et l'intérêt bien compris des peuples européens ... mais il y a un combat beaucoup moins rhétorique et à la portée de nos entreprises et de nos dirigeants chez nous : c'est de reconquérir le marché national et de le préserver. Montebourg a raison sur le magnésium, mais son passage à Bercy n'a été illustré que par un tee-shirt... faisant des courses alimentaires, hier, en l'absence de ma femme, dans un Carrefour market (la loi Toubon de 1992 sur la publicité et notre langue... Total access), je suis surpris par les nouveaux caddies. J'interroge "l'accueil" qui n'en sait pas la provenance. Google me répond... pièce jointe. A Vannes ou en région parisienne, les autobus sont Mercedes.

Un ami, suivant de près la politique depuis le début des années Mitterrand, à qui j'ai fait valoir les arguments développés pour vous et pour le Président dans mes derniers courriels, opine ainsi :
Le 28/10/2016 à 18:59, Michel … a écrit :
Après avoir annoncé qu'il annoncerait sa décision au moi de décembre, FH ne peut revenir en arrière. Les caciques lui cracheraient au visage s'il différait l'annonce de sa décision. La geste gaullienne n'est plus de mise. Il lui reste six semaines pour espérer un miracle. 

Le 28/10/2016 à 19:50, Bertrand … a écrit :
Merci, fidèle contradicteur, cher MicheL
Ma proposition est précisément de ne pas aller à la primaire socialiste. Si le PS veut en faire une qu'il la fasse. Si le Président réussit ce que je lui suggère - qui n'est qu'apparemment tactique - mais qui est de fond : quelques initiatives extrêmement fortes et lui faisant ré-obtenir la majorité des Français - le candidat discerné par la primaire socialiste s'effacera.
FH a commis d'énormes erreurs parce que sans convictions de gauche et croyant qu'une bonne gestion suffirait : il n'a été ni de gauche, ni gestionnaire, il a encore davantage déséquilibré les institutions et réduit le Parlement, mais qui est le plus coupable ? la majorité parlementaire et ces "caciques". Dès Florange, ils devaient s'imposer. X fois, il y avait matière à la censure pour trahison. Ils ne l'ont pas fait. Ils se prétendent structurés et de gauche, alors ils sont encore plus traitres.

Le 28/10/2016 à 22:15, Michel a écrit :
   J'espère qu'on vous lit au Palais car vos suggestions sont stimulantes. 
    Un ami sort du bureau présidentiel, trouve le président "attentif et affûté".
    Les journalistes qui ont pris le temps de lire Lhomme et Davet disent que c'est très intéressant, que FH y est beaucoup plus mesuré qu'on ne le dit. Mais c'est trop tard, la bombe médiatique et ses effets déformants a explosé.
    Valls est en train de larguer les amarres. Je crois comprendre que les députés socialistes renâclent à suivre Hollande, àsigner un appel en faveur à sa candidature. 
    Je pense qu'il y a un rejet de la personne de FH et qu'un autre candidat socialiste pourrait défendre le bilan mieux que lui. 
     A mesure que la primaire de la droite approche, l'intention d'aller voter Juppé, exprimée autour de moi par des électeurs de gauche, perd de sa vigueur.
     Nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Chaleureusement.

vendredi 28 octobre 2016

Inquiétude & Certitudes - vendredi 28 octobre 2016

wikileaks dans la campagne présidentielle américaine - Le Monde.fr 4 Octobre . 16 Septembre . 5 Février 2016


WikiLeaks promet « de nouvelles révélations » chaque semaine jusqu’à l’élection américaine

Pour les dix ans de la naissance du célèbre site Internet, son fondateur, Julian Assange, a promis une rafale de nouvelles publications.

LE MONDE | 04.10.2016 à 14h52 • Mis à jour le 05.10.2016 à 11h17 | Par Damien Leloup
 
C’est un anniversaire informel que célébrait, mardi 4 octobre, Julian Assange, le fondateur de WIkiLeaks. Il y a dix ans, il enregistrait un nom de domaine qui allait devenir célèbre : Wikileaks.org. Cent vingt mois plus tard, l’organisation a égrené, lors d’une conférence de presse à Berlin, une longue liste de ses publications (câbles diplomatiques américains, courriels de Hillary Clinton, etc.) en se félicitant d’avoir rendu publics « dix millions de documents » qui seraient « restés inaccessibles au grand public » sans son action.
Les soutiens du site, notamment aux Etats-Unis, s’attendaient à ce que Julian Assange profite de l’occasion pour publier de nouvelles révélations concernant Hillary Clinton – l’organisation et ses proches ont fait allusion à plusieurs reprises au fait qu’elle détient d’autres documents incriminant la candidate démocrate, après la publication cet été de courriels du Parti démocrate qui montraient qu’elle avait été favorisée par les instances du parti dans son combat contre son rival pour l’investiture, Bernie Sanders.

Des révélations sur la campagne américaine et sur Google

WikiLeaks n’a cependant publié aucun document à l’issue de sa conférence de presse, mais Julian Assange promet que de très nombreuses révélations seront bientôt mises en ligne. L’organisation publiera de nouvelles informations « chaque semaine pendant les dix prochaines semaines », en citant explicitement la date du 8 novembre et l’élection présidentielle américaine. Ces nouveaux documents contiendront « des informations importantes sur des sujets comme la guerre, le trafic d’armes, le pétrole, Google, l’élection américaine et la surveillance de masse », a affirmé Julian Assange.
Visiblement fatigué, M. Assange, qui intervenait par visioconférence, a également lancé un appel en direction des journalistes, leur demandant de le contacter pour travailler sur ces nouveaux documents. Le fondateur de l’organisation estime que WikiLeaks est plus que jamais dans le collimateur des autorités américaines, et que « WikiLeaks va devoir changer pour survivre et prospérer durant les prochains mois ».
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La journaliste britannique et chercheuse en droit Sarah Harrison, qui travaille avec l’équipe de défense juridique de WikiLeaks, et Julian Assange, en visioconférence, le 4 octobre, à Berlin.
Il dit souhaiter recruter « une centaine de journalistes supplémentaires », et avoir besoin « d’une armée – pas une armée physique, bien sûr – pour défendre l’organisation contre les pressions qui arrivent de toutes parts ». « Même si je suis contraint de démissionner, la publication continuera », a-t-il dit. D’ici à un mois, le site va mettre en place un système d’abonnements payants, dont les modalités n’ont pas été détaillées.
Quelles sont ces « pressions » évoquées par Julian Assange ? Tout d’abord la procédure qui le vise dans l’enquête ouverte pour viol en Suède, dans laquelle il n’est pas mis en examen mais doit être entendu comme témoin. C’est en raison de cette procédure que M. Assange s’est réfugié dans l’ambassade d’Equateur, où il vit toujours, affirmant craindre d’être sommairement extradé vers les Etats-Unis s’il se rendait en Suède.
Le fondateur de WikiLeaks demande l’abandon des poursuites, s’appuyant notamment sur une décision d’une commission des Nations unies pour laquelle il est victime d’une « détention arbitraire ». Le dossier judiciaire a pourtant largement progressé ces dernières semaines : Julian Assange, l’Equateur et la Suède sont finalement parvenus à un accord pour pouvoir entendre M. Assange dans les locaux de l’ambassade. L’audition doit avoir lieu le 17 octobre.

« Lui balancer un drone »

Mais depuis plusieurs jours, WikiLeaks affirme que la vie de Julian Assange est bien plus directement menacée. La conférence de presse, qui devait originellement avoir lieu à l’ambassade d’Equateur à Londres, a finalement été organisée à Berlin – pour des raisons de sécurité –, a fait savoir WikiLeaks, sans donner plus de précisions.
Le site a cependant multiplié ces dernières quarante-huit heures les références à une phrase qu’aurait prononcée Hillary Clinton en 2010, après le début de la publication par WikiLeaks, en partenariat avec plusieurs journaux, dont Le Monde, de centaines de milliers de documents diplomatiques. « On ne peut pas juste lui balancer un drone ? », aurait demandé la secrétaire d’Etat, selon le site True Pundit, abondamment repris par WikiLeaks.
L’article en question, qui regorge de détails, ne cite aucune source identifiable, rappelle le site spécialisé dans le fact-checking Snopes. Quant à True Pundit, site créé il y a six mois et qui tient une ligne éditoriale favorable à Donald Trump, il cite à l’envi plusieurs théories du complot, et ne comporte ni mention légale ni signatures. Sur sa page Twitter, il se présente comme un média qui va « s’attaquer au complexe des médias de gauche et ramener l’intégrité dans le journalisme et en Amérique ».

Les militants pro-Trump soutiennent WikiLeaks

De quoi alimenter les accusations ayant émergé après la publication des courriels démocrates faisant de WikiLeaks, sinon un collaborateur, du moins un allié objectif de Donald Trump – la conférence de l’organisation était d’ailleurs diffusée sur une Web-télévision mise en place pour la campagne du candidat républicain. Pourtant, WikiLeaks a rédit ce mardi qu’il ne comptait jouer aucun « rôle partisan » dans l’élection américaine. « Si nous obtenons des informations sur un pouvoir ou un candidat, quel qu’il soit, durant la période électorale, nous les publierons », explique l’organisation dans une « foire aux questions » rendue publique mardi.
Reste que les soutiens de l’organisation aux Etats-Unis semblent aujourd’hui nettement plus nombreux dans le camp républicain que dans le camp démocrate – en témoignent de nombreux sondages en ligne lancés par WikiLeaks, dans lesquels les soutiens de Donald Trump sont très présents.
Ironiquement, c’est pourtant le camp républicain qui a eu, depuis 2010, les mots les plus menaçants envers Julian Assange. Dans une courte vidéo mise en ligne mardi, WikiLeaks montre une dizaine d’extraits d’interviews dans lesquels des responsables politiques appellent à stopper WIkiLeaks et Julian Assange par tous les moyens – dont l’assassinat.
Mais ceux qui appellent à la mort de M. Assange dans ce film sont tous des ténors ou des éditorialistes de la droite américaine qui soutiennent Donald Trump, à deux exceptions près – le lieutenant-colonel Ralph Peters, très critique envers M. Trump, et Bob Beckel, décrit jusqu’à récemment par WikiLeaks comme un « stratège de la campagne de Hillary Clinton ». A tort : si M. Beckel a bien travaillé pour des candidats démocrates dans les années 1980, il est devenu commentateur pour plusieurs télévisions et médias, et ne travaille pas pour la campagne présidentielle.
Damien Leloup
Responsable de la rubrique Pixels
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munstead il y a 4 semaines
WL semble maintenant avoir une cible, sans véritable lien avec sa politique de recherche de la transparence (qu'elle ne s'applique pas à elle-même): Clinton. Une phrase hors contexte va alimenter les médias quelques jours. "On ne pourrait pas li balancer un drone?".Responsables de tous les pays, si une fois dans votre vie, exaspéré, vous avez dit en public "Qu'il crève", "Je vais le/la tuer", ou proféré quelques injures bien senties contre quelqu'un, WL/Big Brother peut s'intéresser à vous.
 
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ANDRE ANGLE il y a 4 semaines
Assange est un "has been". Il n'interesse que peu de gens de peu.
 
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A.C il y a 3 semaines
Mais oui Andre, Hillary sera elue ne vous inquietez pas..
 
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Addict il y a 4 semaines
Ah cool, le feuilleton reprend. Je commencais à en avoir marre de la Syrie...
 
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l il y a 4 semaines
Dans ces révélations qu'on nous promet "croustillantes", certains seront encore plus égaux que d'autres... ;-)

WikiLeaks : Julian Assange perd son recours contre le mandat d’extradition le visant

C’était la huitième fois que le fondateur de WikiLeaks contestait ce mandat devant les tribunaux suédois.

Le Monde.fr avec AFP | 16.09.2016 à 11h34

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Julian Assange, le 5 février, sur le balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été débouté en appel de sa demande d’annulation d’un mandat d’arrêt européen le visant. La justice suédoise avait émis en 2010 ce mandat d’arrêt contre M. Assange, qu’elle souhaite entendre comme témoin dans le cadre d’une plainte pour viol contre lui. Des accusations que nie le fondateur de WikiLeaks, qui affirme également que cette procédure est téléguidée par les Etats-Unis.
C’est la huitième fois que le mandat d’arrêt européen le visant est examiné par une juridiction suédoise - à chaque fois, la décision a été défavorable à l’Australien de 45 ans. Entre-temps, M. Assange a obtenu l’asile politique de l’Equateur, et vit reclus au sein de l’ambassade du pays à Londres.
Les avocats de M. Assange estimaient que le rapport d’un groupe de travail de l’ONU qui en février l’a estimé victime d’une « détention arbitraire », justifiaient l’annulation du mandat d’arrêt. Ils avaient déjà été déboutés sur la base de cet argumentaire en première instance au motif que leur client était susceptible de se soustraire à un éventuel procès.

Une audition le 17 octobre

Cette décision de justice intervient alors que le dossier a, pour la première fois depuis 2010, connu une avancée sensible cette année. Les services du procureur suédois, le gouvernement équatorien et Julian Assange ont finalement trouvé un accord pour interroger M. Assange au sein des locaux de l’ambassade, et une date d’audition a été fixée au 17 octobre. La magistrate suédoise qui instruit l’enquête pour viol, Marianne Ny, a redit la semaine dernière sa détermination à entendre M. Assange, notant que « tous les tribunaux qui ont examiné cette affaire ont conclu qu’il y avait des raisons fondées de soupçonner une infraction ».
WikiLeaks a rendu public ce 14 septembre un document signé d’un psychiatre ayant examiné M. Assange, qui conclut que son confinement dans l’ambassade d’Equateur faisait peser un risque sur sa santé mentale.
Vos réactions (1) Réagir
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Romulus 16/09/2016 - 16h10
Pourquoi parle-t'on encore de viol ici, puisqu'il s'agit d'un chef d'inculpation différent. C'est vrai qu'une fois traduit, sexe surprise, ça ne fait pas rêver ou vendre du papier...

 

Un groupe de travail de l’ONU estime que Julian Assange a été « détenu arbitrairement »

Les Nations unies critiquent les lenteurs de l’enquête côté suédois sur le fondateur de WikiLeaks reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

Le Monde.fr | 05.02.2016 à 09h31 • Mis à jour le 05.02.2016 à 16h03 | Par Yves Eudes

image: http://s2.lemde.fr/image/2016/02/05/534x0/4859912_6_e480_un-manifestant-devant-l-ambassade-d-equateur-a_26327d91cc1b1561ec3431b0ce55403d.jpg
Un manifestant devant l'ambassade d'Equateur à Londres, le 4 février.
Après un an et demi d’enquête, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a rendu, vendredi 5 février, une décision favorable à Julian Assange, le chef de l’organisation WikiLeaks. Les cinq experts de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui se sont saisis de l’affaire à la demande de M. Assange et de plusieurs associations de défense des droits de l’homme, ont conclu qu’il est bien victime d’une détention arbitraire depuis juin 2012, date à laquelle il s’est réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède. En conséquence, ils affirment qu’il doit retrouver immédiatement sa liberté de mouvement et recevoir des compensations.
Julian Assange, 44 ans, citoyen australien, est visé par un mandat d’arrêt européen émis par la Suède dans le cadre de deux affaires d’agression sexuelle datant de 2010. Il nie ces accusations et laisse entendre que s’il était envoyé en Suède, ce ne serait qu’une première étape avant une extradition vers les Etats-Unis, qui ne lui ont pas pardonné la publication par WikiLeaks de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques confidentiels. La justice américaine a ouvert une information judiciaire à son encontre.
Pour motiver sa décision, le groupe de travail de l’ONU, rappelle que l’Equateur, a accordé officiellement l’asile politique à Julian Assange pour le protéger d’une éventuelle extradition vers les Etats-Unis. Par ailleurs, il reproche à la justice suédoise son « manque de diligence », qui a entraîné cette privation de liberté prolongée. Par ailleurs, le Royaume-Uni a changé sa loi sur l’extradition en 2012 : si la demande de la Suède était arrivée après cette date, elle aurait été rejetée.
Les avis du groupe de travail ont un poids important sur la scène internationale. Selon un porte-parole de la commission des droits de l’homme de l’ONU, qui s’est exprimé jeudi 4 février, ils sont « juridiquement contraignants, bien que de façon indirecte » – ce qui laisse place à diverses interprétations. Peu après cette décision du comité, le ministre des affaires étrangères équatorien, Ricardo Patiño, a lancé un appel aux gouvernements britannique et suédois, estimant qu’il était temps qu’ils « corrigent leur erreur, qu’ils remettent en liberté Julian Assange, qu’ils cessent cette détention arbitraire et qu’en outre ils réparent les dommages causés à cet homme ».

La Suède et le Royaume-Uni ne cèdent pas

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Julian Assange en août 2014, à l'ambassade d'Equateur à Londres.
Julian Assange vit enfermé depuis trois ans et sept mois dans des locaux assez exigus, en entresol, sans jardin ni cour intérieure, dont les issues sont surveillées par la police de Londres. Il reçoit beaucoup d’amis, de journalistes et d’invités de toutes sortes, mais sa situation est de plus en plus difficile. En 2015, il a demandé une permission de sortie pour subir des examens médicaux dans un hôpital londonien, mais sa requête a été refusée. Auparavant, entre décembre 2010 et juin 2012, la justice britannique l’avait placé en résidence surveillée avec couvre-feu, pointage au commissariat et port d’un bracelet électronique. Sa détention de fait, sans inculpation, dure donc depuis plus de cinq ans.
Au cours de son enquête, le groupe de travail de l’ONU avait demandé en 2015 au Royaume-Uni et à la Suède de présenter leurs arguments – ce qu’ils ont fait, reconnaissant ainsi la validité de la procédure. Il a remis son rapport final à la Suède le 22 janvier, deux semaines avant la publication officielle. Dès jeudi, le ministère suédois des affaires étrangères a reconnu que, selon l’ONU, la détention arbitraire était avérée, mais il a annoncé la publication imminente d’une réfutation juridique de cette conclusion. De même, les autorités britanniques ont répété que Julian Assange n’est pas en détention, mais en fuite, et qu’elles sont juridiquement tenues de l’arrêter et de l’extrader dès qu’il sortira de l’ambassade. De son côté, le gouvernement équatorien considère que la menace de son extradition vers les Etats-Unis est réelle. Chacun reste donc sur ses positions pour le moment.

Négociations discrètes

Parallèlement, la Suède et l’Equateur ont mené en 2015 des négociations discrètes pour sortir de l’impasse. Après avoir longtemps refusé d’aller entendre M. Assange à Londres, les procureurs suédois ont fini par accepter, mais un désaccord persiste sur le déroulement de l’interrogatoire : l’Equateur souhaite que les questions soient posées par un procureur équatorien, tandis que les Suédois veulent pouvoir s’adresser directement à M. Assange. En décembre 2015, Kristinn Hrafnsson, porte-parole de WikiLeaks, résumait la situation : « On a juste affaire à deux petits pays qui cherchent à trouver un compromis sans perdre la face. »
Ses avocats britanniques assurent qu’une fois libre, il répondra volontiers aux questions des enquêteurs suédois, afin de prouver son innocence. Ils souhaitent aussi que les gouvernements britannique et suédois s’engagent à ne pas le livrer aux Etats-Unis. Quant à ses avocats suédois, ils exigent l’arrêt total des poursuites, puisque, selon l’ONU, Julian Assange a déjà purgé une peine de détention.
Quelques heures après la publication du rapport, Julian Assange a tenu une visioconférence. Il s’est bien sûr réjoui de la décision du groupe de travail, qu’il a qualifiée de « victoire très significative ». Pour lui, elle est sans appel et juridiquement contraignante pour le Royaume-Uni et la Suède, qui sont membres des Nations unies. Si les deux pays ne respectaient pas cette décision, il espère que l’ONU prendra des mesures de rétorsion.

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Jean-Yves Le Roy 05/02/2016 - 23h04
Suis-je en détention arbitraire quand je m'enferme dans des toilettes?
 
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Hocus Pocus 06/02/2016 - 17h40
Si vous êtes obligé de vous y réfugier pour vous protéger, et que cet enfermement dure plusieurs annéees, oui, sans doute...
 
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Jean-Yves Le Roy 05/02/2016 - 22h45
Bref... Il se punit lui-même... Bon, et maintenant que rien ne se passe... Il lui reste la grève de la faim qui ne marchera pas plus... Je lui suggère soit la chirurgie esthétique, soit de baisser pavillon et de se rendre.
 
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Olivier Gersenq 05/02/2016 - 16h45
Pourquoi, pour réduire à néant la défense d'Assange, les USA n'anoncent-ils pas qu'ils ne vont pas demander l'extradition d'Assange dès sa mise à disposition des autorités suédoises? Pourquoi ne l'annoncent-ils pas, s'ils n'ont pas l'intention de le faire??
 
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TheKBX 05/02/2016 - 17h54
pour 2 raisons: 1 si par la suite il y a demandé d'extradition les usa se discréditeraient encore plus. 2 les personnes demandant ça tête sont des personnes équivalent extrême droite chez eux, ils ne sont pas connus pour faire dans la dentelle
 
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Olivier Gersenq 06/02/2016 - 17h57
@TheKBX: Je parlais évidemment de l'hypothèse où es USA n'auraient *pas l'intention* de demande son extradition: Dans cette alternative, je ne vois toujours pas pourquoi ils ne le déclarent pas, puisque cela réduirait à néant la défense d'Assange, que de surcroit ils n'aiment pas. Mais bien sûr, si au contraire les USA *ont l'intension* de demander l'extradition d'Assange, effectivement, ils n'ont pas inérêt à dire qu'ils ne veulent pas la réclamer, comme vous nous l'expliquez avec brio.
 
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juridiquement contraignant ? 05/02/2016 - 15h20
"les autorités britanniques ont répété (..) qu’elles sont juridiquement tenues de l’arrêter et de l’extrader". Le RU n'avait pas eu les mêmes préventions lorsqu'il s'était agi d'Augusto Pinochet.
 
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Hocus Pocus 05/02/2016 - 14h25
Concernant la qualification juridique de "viol": les 2 premiers procureurs suédois qui ont été saisis de l'affaire ont considéré qu'il s'agissait de "sexe par surprise", crime qui en Suède est passible... d'une amende de 500€. C'est le 3ème procureur, une militante qui veut que faire modifier la loi suédoise pour que le "sexe par surprise" soit puni comme un viol, qui a employé ce dernier terme.
 
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ChaCha 05/02/2016 - 15h12
Donc, il n'avait qu'à se rendre en Suède, payer les 500€ plutôt que de se barricader dans cette ambassade. J'ai vraiment du mal à comprendre. 1) dans l'éventuelle demande d'extradition pour un fait avéré, il serait extradable au USA du R.U. comme de la Suède. 2) Les USA n'ont pas fait de demande d'extradition! Bon il choisit ce qu'il fait de sa vie, mais tant qu'il y un mandat d'arrêt contrer lui le R.U. n'a pas le choix. C'est quoi au fait le sexe par surprise? Comme a Cologne?
 
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Alain Eckman 05/02/2016 - 16h17
@Chacha:Figurez vous que si Assange a été arrêté,c'est parce qu'il s'est présenté de lui même à la police. D'autre part, si vous y réflechissez, vous conviendrez que le USA n'ont aucun intérêt à lancer à ce stade une demande d'extradition, qui ferait apparaitre les fluctuantes accusations contre Assange pour ce qu'elles sont: des prétextes. Enfin, aucune militante féministe violentée à Cologne n'a donné le lendemain une fête en l'honneur de se aggresseurs, donc non, c'est sûrement pas pareil...