dimanche 31 mars 2013

vendredi 29 mars 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 29 mars 2013

Vendredi 29 Mars 2013 

Prier… [1] l’office de la Cène hier soir, le blanc ivoire des ornements et la dominante de mêmes teintes pour les luminères et l’ensemble de l’église où nous étions. Enfants assez nombreux pour faire foule autour de l’autel à beaucoup des étapes de la liturgie, beauté et trouvaille depuis longtemps que de refaire et revivre le lavement des pieds, enfants et adultes s’y sont prêtés, simplicité d’une grande force et d’une vraie bonté en rayonnement et en silence de notre célébrant. Je ne sais pourquoi cependnat, quoique très recueilli, j’ai souvent ressenti comme un désordre et une approximation pendant ce grand moment, qu’au contraire ma chère femme a vécu comme celui d’une beauté sans manque ni faiblesse. Ce soir, dans l’églsie des Templiers au Guerno, où Marguerite « fit » sa première communion « officielle » le jour de Noël 2011, nous vivons l’office de la Passion et demain, je passerai une partie de la journée dans les quatre récits de celle-ci et sans doute à relire Isaïe tel que prié maintenant, mais pour davantage de temps sinon de présence. Mais Edith doit sacrifier une émission d’Hercule Poirot plus diffficile, pour elle, à manquer qu’hélas, pour moi, l’exercice d’hier – très probablement laborieux et certainement sans effet ni sur les esprits ni sur la réalité – auquel s’est gratuitement astreint notre président. Son silence ces semaines-ci serait plus efficace, parlant : cela donnerait enfin la sensation que les automaticités de son mimétisme (involontaire, il faut le dire et l’espérer) par rapport au précédent exercice du pouvoir, celui d’un tout autre tempérament, et sa dociilité aux dogmes et aux ambiances le cèdent enfin à une vraie, libre réflexion, à un autre regard et à une réelle, profonde sympathie avec les gens. Rien d’ailleurs que d’avoir négligé – en choix de calendrier – ce qui est un grand moment pour un certain nombre d’entre nous, est soit une erreur soit tout simplement un manque d’empathie et d’information. Dommage…
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est soucie de son destin ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l’a enterré avec les mécréants, son tombau est avec ceux des enrichis. La relation du Christ aux Ecritures qu’Il ne s’est pas approprié mais qu’Il a accomplies. La relation des prophètes au Messie, leur prière ne fut pas attente et description de notre salut, mais précision et vision du sauveur. Le Sauveur. Dont ils ont vu les faits et gestes, la souveraineté. Ils ont su donner l’interprétation, c’est-à-dire nous faire voir et prier exactement. Il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. Habituelle difficulté : bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’oébissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il rst devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel…La souffrance, chemin de perfection pour Dieu fait homme, cause de son exaltation ? peut-être aurai-je la clé ou un chemin de compréhension aujourd’hui. Je réserve à plus tard, probablement avant la liturgie, une première relecture du texte de saint Jean. Je regarde le serviteur souffrant … le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. … Il n’étaut ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable aux lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pouratnt, c’ataient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs donbt il était chargé. Contempler le héros de la Passion, du prochain récit, de l’Eglise, de l’histoire du monde et de l’humanité, de la création, avant d’aller au mouvement des faits et aux circonstances dont nous portons chacun la responsabilité spirituelle. Enseignement et insistance sur Dieu et ce qu’Il est par rapport à nous. Nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. L’idée d’un Dieu vengeur et terrible, avec qui négocier dans la crainte et dans l’orgueil, car qu’échanger avec Dieu pour notre salut ou les « grâces » demandées ? comme si nous pouvions être nous-mêmes agents et responsables de notre salut… Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. est notre responsabilité. La passion est le détail de ce que nos fautes ou nos reniements ou nos abstentions ont produit sur Dieu. Tout l’évangile, en ses quatre versions forme le récit et la typologie de nos réponses à la venue du Sauveur et à sa révélation de ce que le Royaume de Dieu est proche. Il intercédait pour les pécheurs…

début de matinée

L’entretien de François Hollande, en prendre seulement connaissance (sans surprise, hélas !) par l’écho qu’il recueille. Enquête matinale au Mirail de Toulouse : vingt mille étudiants. La jeunesse prioritaire…c’est oublié, rien sur l’université, précarisation croissante des étudiants, absence de débouchés en France, les grands patrons émigrent fiscalement, les étudiants très gradués, vg. les doctorants qui n’ont pas même un certain statut dans les entreprises et sur le marché du travail, au contraire de la plupart des pays comparables au nôtre, émigrent aussi pour pouvoir trouver un emploi. La croissance et ses outils ? est-ce l’innovation, la recherche. La tonalité est à la déception, pas à la virulence, ce qui est pire, on n’attend plus rien. Mélenchon : une intervention pour rien. Je n’ai pas retenu Wauquiez, mais c’était du même ordre. Vincent Peillon acec intelligence, mais c’est à la portée de n’importe qui et ce n’est pas de l’exercice gouvernemental assure que le président de la République a tout cela en tête, que les étudiants ont raison, que c’est de moyen et long terme, qu’il s’agit pour ceux-ci d’une économie de la connaissance, mais Frabnçois Hollande hier doit rencontrer les Français qui ne pensent qu’au court terme, donc son discours etc… Ce que je comprends, c’est l’échec aussi bien de la machine à décider que de l’exercice pédagogique. Il n’y a pas de discernement, il n’y a plus même – alors qu’on rembourse des dettes pour des dépenses dont on se demande si elles ont jamais eu lieu puisque l’état de l’économie, les grandes structures, les équipements, l’école, l’université, l’hôpital sont dans un état calamiteux… une gestion convenable.

Echec du champion du centre-gauche en Italie, qui ne parvient pas à former un gouvernement. Napolitano repart à zéro, toujours pas de gouvernement, donc… Il me semble que nous vivons la même chose en France : nous n’avons pas de gouvernement au sens d’une équipe qui conçoit notre destin collectif, en répond, nous mobilise, nous honore… La Belgique occupée en 1940-1944 fut « gouvernée ».par la réunion des secr »étaires généraux de ministère, l’Etat et la légitimité étaient ailleurs, plus même dans la personne du roi. La France, pays d’émigration pour ses cadres (et ses possédants), d’immigration pour le manuel et le service à la personne…

soir

Le texte de l’entretien d’hier… dont tout aujourd’hui on n’a donné que la longueur : plus d’une heure et demi, et l’audience, plus de huit millions, sans qu’il soit dit combien ont déroché. Contexte : 4,7% de déficit par rapport au P.I.B. au lieu des 4,5 % prévu. Une critque par Patrice Bertin sur France-Infos. : texte, contexte, prétexte. Je parcours les 32 pages, police 12, rien de saillant. Au lieu d’un thème unique, énoncé d’une manière telle qu’en découle tout ce qu’on aurait dit en énumération ou en ces questions-réponses… Coincidence mauvaise : c’est au lendemain de cet entretien, dont les deux tiers des Français disent qu’il ne les a pas convaincus, que Jean-Marc Ayrault vire son chargé de la communication et chance son organigramme : quatre ou cinq personne pour la séquence communiation-médias-études, et avec un commentaire qu’il n’a pas inspiré manifestement : le Premier ministre n’est pas éloquent et ses ministres le brocarde selon passé d’élu local et de maire de Nantes. A-t-il eu cette image dès son avènement, pas dans mon esprit !

Pourquoi dans cette série de mauvais chiffres donnés au titre de l’année 2012 ne pas faire observer que c’est moitié-moitié ou presque : ce qu’a fait la droite en cinq ans se résume par le premier semestre, et l’inertie ne se dissipe pas en un semestre.
 


[1] - Isaïe LII 13 à LIII 12 ; psaume XXXI ; lettre aux Hébreux IV 14 à 16 & V 7 à 9 ; passion du Christ selon saint Jean XVIII 1 à XIX 42

jeudi 28 mars 2013

Inquiétude & Certitudes - jeudi Saint . 28 Mars 2013


Jeudi 28 Mars 2013 

Hier soir

Nouvelle soirée Alpha : conférence, la 9ème du cycle que j’avais déjà entendue mais qui a résonné en moi et à table différemment de la première fois. Faut-il et peut-on parler de sa foi, la foi, la conversion phénomène révolutiionnaire dans une vie. Comme les précédents « entretiens » donnés en vidéos, celui-ci me pose des questions autrement que selon son discours direct. La foi n’a pas révolutionné ma vie, elle l’a au contraire protégée, elle a été le plus souvent le principal élément de ma continuité, élément intérieur, car en comportement sentimental ou social, ou en convictions et manière menatles, je n’ai pas non plus évolué, je me suis toujours plus argumenté, mais sur la même ligne. Rigidité ? que n’ont pas bousculé mes dépaysements géohraphiques, ni celui – le plus important – qu’est l’âge. Pourtant, sans pouvoir le formuler bien, je ressens que ces temps-ci, je suis creusé et j’évolue. Ce n’est pas affaire de contenu mais de persepective. Jamais, je n’ai eu autant conscience non de changer mais d’évoluer. L’âge dépouille et discrimine, mon mariage aussi En discussion de table, le débat est passionnant : notre meneuse C. insiste sur l’envie que lui a donnée sa conversion ou un événemenyt majeur de sa vie l’ayant amené à la foi, envie de transmettre ce qu’elle a reçu. Le notant, je réalise que le concept même de transmission implique un contenu paqueté et figé, alors que la vie est mouvement sinon évolution. S. qui m’horripile par son fixisme,  son rituel, son goût du prêtre qui est goût du chef sinon de l’homme (son mari, officier de marine) continue sa dictée ou sa copie : confession fréquente, échec des prêtres ouvriers qui ont défroqué et qui même fidèles à leur sacerdoce ne seraient plus disponibles, notamment pour les confessions, le critère (pas faux si l’on considère surtout l’intention, le mouvement intime) d’une conversion selon une « commande » de quarante messes pour l’âme d’une belle-mère abhorrée… j’ai cherché à réduire cette opposition par une accolade et un baiser de paix en fon d‘exercice, je l’ai sentie s’amollir ce qui était mon but. Elle qui parle tant du salut des âmes, rayon exprès du prêtre, ne peut être bousculée et amenée à se voir et montrer autre, à se découvrir vivante que par le physique. Si nous avions chacun trente ans, j’aurai passé mes nerfs en tentant de la séduire physiquement, rien que pour le service. Je n’aime pas les certitudes, quoique ce soit l’un des titres de mon blog. politique. Ou plutôt, il y a des certitudes de fond, mais y parvenir ou les communiquer ne peut se faire rigidement, dogmatiquement. Je n’ai pas de recettes. J., si je ne me trompe de prénom, a un jeu et des expériences très diversifiées, elle les dit avec finesse et pétulance. Cé. expose son père de cent un ans, opposant frontal à la religion et à la plupart de ses interlociteurs parce que ce sont des interlocuteurs, me passionne par son silence, son humour. Ma chère femme ne peut la saquer et relève aussi l’époux, médisant et ramenard. Je ne suis pas de son avis. Il y a un jeu de miroirs qui est asusi celui de l’amour et de la tolérance, nous nous modifions les uns les autres rien que pour l’instant de la relation ou du regard mutuels. Nos diversités dans ces échanges, censément, de foi et de propagation de la foi me paraissent inépuisables par elles-mêmes mais épuisantes quand on est en mode conversation. Ma question – pieds dans le plat – nous édifions-nous les uns les autres, a été mal comprise. J’ai été ignoré ou la réponse a été de récitation, non de questionnement : je suis resté dominé par des affinités et des répulsions. Comme il en serait de même si la conversation était politique, il me semble donc que nous restions dans un registre profane. J’ai dû rappeler comme l’horaire du départ, était annoncé que le sujet étant la nécessaire oraison pour toute propagation, et que nous pourrions prier un instant avant de nous quitter. Je vis de plus en plus que je ne suis qu’au seuil.

Tandis qu’avec ma femme et notre fille, premiers compagnons de ma vie spirituelle aussi, à moi, je vis quotidiennement les surprises et donc l’action de l’Esprit Saint tant rappelée dans nos échanges et en conférences, à la manière dont seraient invoqués règlement intérieur d’une assemblée ou statuts du parti dominant.J’ai essayé de dire – pensant aussi à cette participation de « mon moine » (Dom Jacques MEUGNIOT) à un colloque où nous étions une vingtaine, au Parti communiste, il y a une douzaine d’années. Trouver le lieu commun, vivre pour un même objet et le poursuivre ensemble permettent de tout parler et partager, ce qui fut, même si c’était surtout intellectuel. Des prêtres mariés, des prêtres ouvriers ne seront pas meilleurs ni plus fidèles que les actuels, certainement d’une authenticité et d’un courage de vie sans précédent dans l’Eglise puisqu’il n’y a plus aucun avantage social ni pécuniaire, qu’il n’y a plus aucun consensus ni pression pour que la « cléricature » soit une promotion ou un débouché. La question et le bien à venir sont d’un autre ordre, l’Eglise doit apprendre le monde non pour le pénétrer ou le manœuvrer, mais apprendre du monde. De cette réciprocité dans l’apprcohe et la demande dépend le rayonnement futur de l’Eglise. Le dire eût été incompréhensible pour mes commensales. Line, toujours plus rigide, rêve d’assassiner notre actuel président. S. relève les dégâts de mère en fille quand la mère dénie à sa fille toute qualité et manifeste de ne pas l’aimer. Par bribes les réflexes de chacun. J’apprends ainsi plus sur la vie en société que sur un partage et un approfondissement de la foi. Mais au second degré, j’apprends sur les divers aspects du fondement de mes lacunes et du pourquoi me ressentir ainsi à un commencement-aboutissement.

Ce début de matinée

Prier… l’ensemble des évangiles de la Passion d’ici la nuit de la Résurrection, puisqu’a priori nous ne pourrons aller à l’office de la nuit, trop long pour notre fille. [1]. Comprenerz-vous ce que je viens de faire ? … C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. L’authenticité de chacun, la spontanéité, ce fut un don manifeste de chacun des disciples, sauf pour Judas le dissimulé. J’ai tant de peine, sans doute par toute mon existence passées entre la préparatiuon aux concours, ce que l’on appelle « les grandes écoles », la vie diplomatique,le jeu socia où le paraître impose la dissimulation et le masque, la confection que j’ai du mal – ainsi, hier soir – à croire que l’autre, devant moi, tour simple et parfois répétitif qu’il soit dans sa tentative de communier et de convaincre, peut-être de m’édifier selon ce qu’il estime commun entre nous, soit réellement et éprouve réellement, vive réellement ce qu’il dit être, éprouver et vivre. J’ai à apprendre à croire, ce n’est pas seulement affaire de foi religieuse, c’est plus encore amour d’autre. Certains se donnent avec sincérité d’une manière telle qu’il m’est facile de les croire d’autres je ne peux les considérer dans ce qui est poyrtant leur sincérité et leur expression. Quel chemin tant j’ai été déformé, tant encore le principal sujet de mes observations : la politque, ne met en jeu que des scènes, des acteurs, des composés… Tous les dialogues de Pierre avec Jésus, des professions de foi aux peurs, aux reniements, aux spontanéités. Pierre, l’homme nu. L’Eglise donc… épouse nue, pas tant pour l’étreinte divine que par une pauvreté qu’elle exhale malgré elle. puisqu’elle est faite de nous en défense et en vérité.
Le cœur de l’incarnation divine… la pleine conscience de la divinité, la perfection amoureuse et sociale de l’humanité, en individualité et en relationnement… et l’évocation de Marie-Madeleine, ses pleurs, son parfum, ses cheveux esuyant les pieds du Seigneur, en gestuelle maintenant de Celui-ci lavant et essuyant les pieds des disciples. Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est venu de Dieu et qu’il retoune à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin, il se met à laver les mieds des disciples et à les essuyer avec le linge qui’il  avait à la ceinture. Sensation saisissante que Dieu est alors totalement à l’œuvre, absorbé comme jamais et que tout est signifié et prophétisé dans ce geste du Fils, du Maître, tandis que le Père serait à retenir son souffle, à lui avoir tout délégué, la tâche la plus complexe, le Père créateur a passé la main au Fils rédempteur, l’Esprit se tait, contemple et c’est l’explosion : Pierre n’est pas le premier à qui le Christ lave les pieds mais c’est le seul à ne pas être pétrifié, silencieux, perplexe, il ne se laisse pas faire, il est pleinement homme mais face à l’Homme parfait. Dialogue avec le Maître qu’il aime tant et qu’il va renier. Thomas dira «  Mon Seigneur et mon Dieu », constat et adoration murmurés. Pierre a dit : Tu es le Messie, le Christ, le Fils du Dieu vivant. Sa profession de foi a une adresse, un interlocuteur. Pierre est en relation, c’est un homme qui ne vit pas seul, il est d’ailleurs celui des disciples dont le mariage est mentionné explicitement. – Ces moments sont si intenses et fondateurs qu’ils sont, doivent être le socle de notre mémoire, de notre intelligence, de notre pratique. « Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est une loi perpétuelle : d’âge en âge vous la fêterez »… « Faites cela en mémoire de moi… Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. – Les disciples un par un, le Seigneur penché sur les jambes, sur les pieds, les regards, le silence, la ruptre et lapaisement avec Pierre, un silence et des gestes encore plus denses. Judas dont les pieds sont lavés aussi, les pieds qui le porteront où ceux qui l’ont payé et dont il dirigera les pas, les pieds du pendu, le vide final, le corps, le sang, les clous… le linge à la ceinture, le linceul, la tunique et les vêtements retirés, joués au sort. La nuit même où il était livré… au cours du repas, alors que le démon avait déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l’intention de le livrer… Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors… Les pharisiens qui reprochaient à Jésus que ses disciples ne se lavent pas les mains avant de s’attabler… réponse qui a aussi sa charge d’humour : les pieds lavés et par le Maître lui-même… Ce temps (pas seulement liturgique, mais chacun de nos jours, chacune de nos nuits) est décisif.

début de matinée

Déchirant et symptomatique, reportage de France-Infos. à malakff, où François Hollande obtint près de 70% des voix… Un jeune homme, sans doute beau, avec femme et très jeunes enfants mais ce n’est pas dit calcule que la défiscalisation des heures supplémentaires par Sarkozy lui rapportait 50 zeuros par mois, près de six cent par ans. Revenant là-dessus la gauche le fait se priver et ampute la consommation. Une jeune femme se dit très fâchés, gazée par la police lors de manifestations pour Good-Year, un gouvernement socialiste qui n’a rien de social, complètement à côté. Une autre, les promesses à tenir, vote des étrangers et non-cumul des mandats. Mais surtout, celle-ci… son angoisse pour la « prestation » de ce soir, la hantise du faux pas. Il ne peut sans doute rien dire, mais il y aura les médias et les commentaires, elle ne veut pas que la gauche soit détruite. C’est très beau. Cela ressemble à mes propres angoisses et communion à la fin de Mai 68 quand je crus de GAULLE perdu. Il l’était en réalité, sans doute depuis le scrutin de Décembre 1965, le mettant dans la norme et le désacralisant, ce qu’avait bien observé et prédit le Comte de Paris. 

fin d’après-midi

Selon le secrétaire général, les Nations Unies envisagent (depuis un an…) d’envoyer une force de maintien de la paix au Mali, de l’ordre de onze mille hommes, mais la tradition « onusienne » n’est pas le combat. Il faut donc prévoir une force « parallèle », la France étant manifestement « visée », qui sera chargée de poursuivre les actions : d’où il faut déduire que celels-ci vont rester structurellement nécessaire, et que 2° nous ne sommes pas près de quitter le Mali, simplement nos troupes mais pas nos budgets… auront changé de drapeau, et un Australien ou un Ghanéen aura le commandement. Tandis que se succèderont les coups d’ « Etat » à Bamako.

 

[1] - Exode XII 1 à 14 passim ; psaume CXVI ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XI 23 à 26 ;  évangile selon saint Jean XIII 1 à 15

mercredi 27 mars 2013

courriel et voeux à Christine Boutin

 
----- Original Message -----
Sent: Wednesday, March 27, 2013 4:12 PM
Subject: ce dont vous avez été - inadmissiblement - victime Re: Discutez en direct avec Christine Boutin
PJ CV BFF . Mariage homosexuel - précher ou d'exemple 29 IX 12 - François, un pape nouveau, un autre monde, un peuple vieux 19.23 III 13 - note à la haute attention de LL les cardinaux conclavistes français

Madame la ministre,
 
je n'apprends que maintenant - par ma femme - votre passage à tabac, dimanche.
 
Même si je ne vous suis ni dans votre vote en Mai 2007 ni dans beaucoup des formes de votre engagement et de vos alliances politiques, 1° je nous sais complètement ensemble sur le fond de notre foi chrétienne et de notre militance pour un monde que celles-ci doivent inspirer et soutenir, 2° personne ne peut admettre que qui que ce soit, a fortiori une femme, a fortiori une personnalité significative d'une importante famille d'esprit, soit traitée comme vous l'avez été.
 
La démission du préfet de police serait un minimum. N'ayant rien suivi, faute d'accès momentané à tous médias, je suppose que vous avez reçu les excuses du ministre de l'Intérieur, du Premier ministre et du président de la République. Mais je ne vois rien à ce propos dans le Monde, ni d'ailleurs sur ce dont vous avez été victime, dans l'édition parue lundi. Et ne me fonde donc que sur les dépêches AFP que je lis à présent.
 
Chaleureux hommages et voeux de total rétablissement.
 
P S  C'est votre hommage au discernement et au soutien de Raymond Barre au début de votre engagement électoral et donc politique qui m'a fait vous remarquer a priori : la manière dont vous avez su rendre hommage il y a quelques années, à ce dernier.

Inquiétude & Certitudes - mercredi 27 mars 2013

Mercredi 27  Mars 2013 

Prier… Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce. Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête [1]. Le Dieu libérateur, le Dieu faisant la solidarité entre nous et avec Lui (contre-appel du tolle pendant la Passion) : l’amour de ta maison m’a perdu ; on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi. L’insulte m’a broyé le cœur, le mal est incurable. J’espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé. Nous nous préparons à la Pâque-Résurrection en connaissance de cause, mais de foi ? les disciples ont une foi tout humaine, que vient d’exalter l’entrée triomphale à Jérusalem, tout se passe bien, selon toutes les apparences. « Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples ». Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Travail et bonheur humains, nos docilités à courte vue ? mais docilités quand même. Dans le chemin que, ces mois-ci, la grâce (et l’intelligence) que Dieu donne à chacun de pouvoir lire sa vie et d’en comprendre ressort et orientation : Lui finalement… je comprends que j’ai à décider ce que je n’ai jamais décidé parce que je ne le voyais pas (enfermé que je fus toujours dans un projet, une justification et une attente manquant leur objet, manquant peut-être d’objet, négligeant l’aide décisive…) et parce que sans doute je n’y étais prêt, que je ne saurais encore aujourd’hui le formuler, mais en revanche je sais que je l’ai déjà à le vivre. L’accomplissement de mon vœu pour recevoir et avoir reçu un  enfant de mon sang, je n’ai pas su en voies, moyens et moments : maintenant, je remets voies, moyens et moments à mon Seigneur et à mon Dieu. Prière de silence et de nudité : grande envie de m’y préparer en tentant d’apprendre par cœur le psautier, je serai loin de la mémoire coranique (dans son vieil âge, mon vénéré Moktar Ould Daddah pouvait réciter soixante pour cent du saint livre…), du moins relirai-je et répèterai-je lentement David et ses compagnons, toute l’oraison ecclésiale d’aujourd’hui et de demain, de Benoît XVI le précurseur et de François, peut-être le re-fondateur si nous sommes tous des actifs et non des béats… le Seigneur Dieu vient à mon secours… voici le Seigneur Dieu qui vient prendre ma défense… De fait, Dieu fait homme, à son procès devant les hommes, parodie de justice où aucun témoin de ses miracles et de son magistère ne vint à la barre, est seul, soutenu par le Père dans l’Esprit saint, seul… Pire : amen, je vous le dis. L’un de vous va me livrer. Jésus nous renvoit, durant toute Sa Passion, à nous-mêmes : à Judas, à Pilate, aux hiérarques et au peuple, il fait chaque fois remarquer. C’est toi qui l’as dit. La vie peut être le poème et le fait de notre confiance en Dieu. Serait-ce moi, Seigneur ? Chacun des disciples, chaque être humain ne sait pas – avant de naître à la vie surnaturelle, à l’éternité par la passion, la mort et la résurrection – ce dont il est capable. Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés. Ainsi soit-il.

matin
Lecture de l’AFP pour ces trois derniers jours et du Monde. Il se passe des choses très graves.

Je vais les développer.
1° le sort fait à Chypre, le mépris d’une souveraineté populaire et de la démocratie, par le chantage exercée au sein d’une Union dont la solidarité devrait être le premier objet. Quatre Français croient possible – est-ce à dire probable – la taxation des dépôts en banque, selon le « scenario » imposé par la Banque centrale européenne à la petite République insulaire

2° les dérapages policiers au soir de la manifestation parisienne contre le projet ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. Quels que soient les agressivités ou les haines d’une partie des manifestants, le comportement adulte et le sang-froid professionnel doivent continuer de caractériser les forces de l’ordre. Avec le préfet Maurice Grimaud, elles ont su – ô combien méritoirement – en faire montre pendant les « événements de Mai » 1968 autrement attentatoires à l’ordre public. Ce dont a été victime une ancienne ministre, personnalité significative d’une importante famille d’esprit, est inadmissible. Plus encore qu’elle n’ait été gratifiée d’aucune excuse publique

3° après le Mali, la Centrafrique ?

4° la mésentente syndicale puisque les deux principauxx syndicats, par ailleurs réfractaires à l’accord censément historique avec le patronat sur la flexi-compétitivité pour la négociation sociale et l’avenir de nos entreprise, ne défileront pas ensemble le 1er Mai

5° après dix mois seulement d’exercice des fonctions présidentielles, François Hollande ne recueille plus que 31% d’opinions favorables, tandis que mis en examen Nicolas Sarkozy, battu de justesse l’an dernier, garde un avenir politique selon 63% des Français

6° si le bon déroulement des manifestations de rue et d’avenue est en question, la qualité et la tenue des débats parlementaires l’est tout autant, selon la séance de questions au gouvernement telle qu’elle s’est déroulée hier après-midi, le Premier ministre pris à partie comme il n’est pas admissible.

soir

Je suis effrayé. Si l’on établit dans les pays dits du sud, dont la France, une taxation sur les dépôts en banque, ce qui ne peut se faire que par volonté de chacun des gouvernements et non sous diktat de la B.C.E. et de Bruxelles (modrés ! inbversion des rôles historiques, par le FMI), on a la révolte de masse à coup sûr. Il est acquis, avant même la réouverture des banques à Chypre, fermées depuis douze jours, que la fuite des capitaux, redoutée et contre laquelle des quantités de mesure ponctuelles ont été prises hier et aujourd’hui, s’est déjà produite par X voies ouvertes aux gros comptes, et notamment avec la complicité de Mscou, préférant cette forme et de protection de ses propres avoirs (ceux de Poutine, personnellement, j’en ai l’intuition) comme d’aide à la pauvre île, à un nouveau prêt officiel amenant une confrontation avec l’Union européenne ; cette fuite est même chiffrée (le sympathique et ingénieux ex-économiste du patronat français, Jacques Sapir, que j’avais éouté et dont j’avais acheté le livre chez Bertrand Renouvin) : six à dix milliards d’euros. Alors que les sommes en question : un concours de dix milliards de la part de la B.C.E. moyennant un effort de sept de la part des Chypriotes, sont du même ordre. Autrement dit, d’une part, la trouvaille fiscale va inspirer les gouvernements déjà dans la spirale mortifère dont le nôtre, et d’autre part, elle n’opère qu’au prix d’évasion fiscale sans précédent.

Je suis effrayé. La contestation de droite parlementaire et de milieux intégristes chréttiens (il ne semble pas que le Front national soit particulèrement en nombre dans les manifestations « anti-mariage gay ») va dégénérer : maladresse du gouvernement faisant trop durer le débat et la votation dans les chambres, alors que le repli de Mitterrand en 1984 s’était opéré, avec changement de Premier ministre, en pas trois mois et coincidence fâcheuse avec la mise en examen du champion de cette même droite, l’ancien président de la République. Menaces de mort sur le juge Gentil. Est-ce une blague (corézienne, par parodie ?), résolution de maintenir la contestation de rue. Dans une très mauvaise ambiance politique et sociale.

Le pouvoir d’achat des Français, selon les statistiques, mais c’est bien pire et depuis davantage de temps que ces jours-ci dans le ressenti populaire, aurait pour la première fois depuis trente ans, reculé… la consommation baisse, le pessimisme augmente. Pas de jour qu’une faillite ou des licenciements en nombre ne soient annoncés : un groupe chiomique, fabriquant des PVC mettrait la clé sous la porte, ce soir, mille cinq cent emplois sucrés et soupçon que l’investisseur étranger n’ait racheté l’entreprise pour l’euro symbolique qu’à seule fin d’en syphonner la trésorerie, soit quelques centaines de millions d’euros. Ce schéma d’ailleurs me semble assez fréquent. Il y a même eu en 2010 des déménagements d’usine – un entrepreneur italien – un samedi-dimanche pour que les salariés ne puissent s’y opposer physiquement… Le gouvernement ne protège pas et sa politique n’est pas d’inspiration ni sociale ni française. Les slogans de l’élection partielle dans l’Oise, avec un second tour aux cheveux entre Front national et U.M.P. sont analogues : défendre la population. La gauche ne rétablit pas le service public, au contraire elle cale devant les investisseurs devenus des prédateurs.
 

[1] - Isaïe L 4 à 9 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XXVI 14 à 25

actualité - courriel à l'Elysée : situation du pays et prochaine prise de parole présidentielle

 
----- Original Message -----
Sent: Wednesday, March 27, 2013 8:53 AM
Subject: pensant à la situation de notre pays et au moment télévisé - demain - du président de la République

Cher Monsieur le Secrétaire général, quelques réflexions " en style télégraphique " que, peut-être, vous jugerez bien de communiquer au Président :
 
- " les Français ne sont pas si bêtes " (le maréchal Pétain, été 1940). On n'embobine pas les Français, l'incantation ne rassure celui qui la donne que l'instant où il la donne. L'emploi n'est pas un moyen, il n'est pas un but non plus, il est un marqueur, il indique la santé non seulement de notre économie mais de notre société, en portance d'elle-même, et en équilibre psychologique et pas seulement financier de chacun. Le travail n'est pas d'abord cherché pour le salaire ou la subsistance physique. Il est, pour la nature humaine, un épanouissement et une dignité selon les talents et la considération que chacun peut avoir ou recevoir de lui-même. Les licenciements boursiers, les erreurs stratégiques, la négociation sous contrainte et chantage à la délocalisation ou à la fermeture tels que les perpétuent depuis des années - et très crûment maintenant parce que le gouvernement a été élu à gauche, et qu'il s'agit de le détruire d'abord psychologiquement en, lui-même et dans l'esprit de ses électeurs - des dirigeants ou incapables ou cupides abîment le pays et chacun des travailleurs, méprisé (pays et travailleurs) en tant que tels.
Le dire et développer sera parfaitement compris : bataille psychologique et d'âme, pas du tout mécanique.
 
- l'emploi ne se crée par la loi, le gouvernement, l'Etat sauf si celui-ci par un secteur public industrialisé fort et bien mené (la France des années 1936 à 1986) est entrepreneur lui-même.
L'énumération des mesures récemment mises en vigueur : contrats de génération, emplois d'avenir, flexi-compétivité, etc... ne convainc personne, tout simplement parce qu'au lieu des 150.000 nouveaux emplois à créer chaque année pour répondre à notre vigueur démographique qui devrait être si optimisante, 150.000 son détruits chaque année, faute que le gouvernement, quel qu'il soit en impose - en tant que tel et en la personne physique de ses principaux dirigeants - à un patronat étranger ou national qui persévère dans des logiques immorales et plus encore inefficaces.
La tendance macro-économique ne peut s'inverser que si le pouvoir d'Etat est tout autre que depuis une décennie
 
- la politique économique actuelle continue la précédente et la légitime rétrospectivement, elle n'est ni sociale, ni efficace. Les Français le savent, soutenir le contraire donnent la sensation ou d'incompétence ou de mensonge, surtout si des chiffres et des dates sont donnés.
Les 20 milliards au titre du rapport Gallois (fonction évanescente du commissaire aux investissements, au lieu de la réinsitution du commissariat général au Plan - et mise en exergue d'une personnalité miracle, à la Pinay 1952-1958.59) sont du même ordre que le bouclier fiscal et de la moins value de 75 milliards sous Nicolas Sarkozy. Les prêté pour un rendu avec les banques et avec les constructeurs automobiles sous Nicolas Sarkozy n'int opéré ni redressement industriel ni changement de moeurs bancaires. Le grand emprunt "piloté" par deux anciens Premiers ministre, aussi ridiculement compères qu'Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans les années 1990 (couverture de Match de leur duo rigolard en même temps que tombaient les sondsages négatifs pour la dissolution de confort alors opérée par l'élu de 1995 et ses mentors) a été financé et vécu hors du public.
Couper partout, y compris - si j'ai bien lu - dans le budget de nos armées, une de nos rares "choses" qui marchent encore, cf. Mali, cf. disponibilité professionnelle et civique de nos soldats en Afghanistan horrible et au Sahel si difficile (mais sans toucher à l'investissement frauduleux et disproportionné du Pentagone à la française) ne produit rien que du mal-être et une désorganisation de plus.
 
- les mots pour le dire... la rigueur et non l'austérité ? pourquoi ? 1983, le tournant de la rigueur, c'est-à-dire la seule tentative de redressement comptable qu'ait opéré la gauche sans cependant revenir sur les engagements du programme commun et les 101 priorités de François Mitterrand... 1995, élu sur la fracture sociale à réduire (conseillers dits de gauche pour la campagne présidentielle de Jacques Chirac) et dans les deux mois discours-tournant du nouveau président pour couvrir les serrages de boulon par Alain Juppé ayant trouvé une situation budgétaire calamiteuse, Nicolas Sarkozy ayant été le ministre du Budget de Balladur réputé rigoureux ! avec comme axiome doucereux : le rééquilibrage des comptes par la rigueur créera de l'emploi. Même discours l'été dernier tenu par le président de la République. Résultat : Janvier 1997, fin du premier exercice du pouvoir par la droite : Balladur+Juppé depuis 1993 et la fin du cycle de gauche (et de Pierre Bérégovoy) est devenu aujourd'hui la référence des plus mauvais chiffres macro-économiques de la France, à 100.000 près, nous avons le même nombre de chômeurs longue durée. La rigueur, sauf à avouer que nos comptabilités sont truquées, est pure application de la loi et des votes parlementaires. L'austérité n'est pas une politique, elle est un état d'esprit et une gestion. Les deux termes qualifient une politique économique, ils n'en sont pas un contenu.
 
- toute la doctrine économique en France et maintenant le FMI s'accordent pour prédire et constater que la réduction de la dépense publique nous enfonce dans le cercle vicieux de la récession tarissant les ressources budgétaires et massacrant des vies humaines, des familles entières, humiliant et culpabilisant le pays, détruisant l'atout français séculaire : le service public
 
- le changement de politique est connu dans son contenu. Le Président et son gouvernement sont restés populaires tant qu'ils sont restés crédibles, dans l'attente de ce changement qu'ils devaient opérer en bonne logique et de gauche et d'efficacité. On disait que le Président en campagne avait pour lecture Keynes et le New Deal.
Les remèdes sont connus. Je les répète - et l'opinion publique, aussi - depuis l'investiture du Président comme candidat du Parti socialiste. Nationaliser, le temps de sortir de la crise et d'instiller de nouvelles mentalités à la tête des entreprises, nationaliser les entreprises et industries portées à la faillite par leurs dirigeants bien plus que par les marchés qui continuent d'exister. cf. nos concurrents, nationaliser l'ensemble du système bancaire et le réaffecter au financement de l'économie, émanciper les entreprises et leurs dirigeants de l'obsession boursière et spéculative. Financement populaire des emprunts, moratoire des dettes souveraines, exemplarité de la démarche et contagion possible dans toute l'Europe.
L'aveu de s'être trompé, le licenciement du gouvernement actuel, la formation d'une équipe restreinte (trois fois moins nombreuse) et ouverte en composition et en programme au consensus des partis qu'ils soient ou non représentés dans le Parlement actuel, sera d'autant mieux compris que ce repentir et cette résolution nouvelle trancheront avec la persévérance dans l'auto-justification de tous les gouvernement depuis vingt ans.
Pierre Bérégovoy est emblématique. Soit qu'il se soit suicidé par désespoir d'une faillite de la gauche dans la gestion et dans l'âme populaire, soit qu'il ait été assasiné car dès son discours d'investiture il s'était montré résolué à assainir le financement de la vie politique (les affaires Cahuzac et Sarkozy-Bettencourt sinon Karachi devraient produire une révision réaliste des garde-fous poru le financement des campagnes électorales et de la vie politique). dans les deux cas, il a " parlé vrai ". La sincérité présidentielle demain soir peut électriser les Français qui, progressivement, se savent promis aux sorts de l'Europe dite du sud
 
- les Français sont susceptibles de se retourner complètement et de plébisciter le Président et son gouvernement si ceux-ci opèrent - eux - un retournement complet et réinventent la gauche, au lieu d'un mimétisme effrayant avec le cours précédent.
Il a été maladroit d'enlever du site de l'Elysée les actes et discours des mandats précédents, notamment de celui de Nicolas Sarkozy : c'est mesquin, et d'autre part l'évidence du copier-coller avant et après le 6 Mai 2012 aurait été dissuasif et serait un excellent remède aujourd'hui pour penser tout autrement
 
Bien entendu, dans la perspective des élections européennes, et dans le constat effroyable de la segmentation de l'Europe entre un Est faisant du dumping et de l'émigration au détriment de l'Ouest, et un Nord satisfait de soi pour critiquer un Sud feignant ou mafieu, inexistence de la France devenue " l'homme malade " (affaires de corruption et effondrement industriel) et germanophobie grandissante... tous oubliant la marginalisation et l'exploitation du Vieux Monde par les "émergents" -, la proposition française de démocratie et d'efficacité pour l'Union qui ne peut être solidaire qu'ainsi, donnerait une orientation et un contexte décisifs à la mûe présidentielle et gouvernementale : élection d'un Parlement constituant, lequel aura pour tâche principale en réécrivant un nouveau traité fondateur, de décider l'élection du président de l'Union au suffrage direct de tous les citoyens européens, et de donner à ce président la pérrogative d'en appeler au referendum européen pour les matières prévues par le nouveau traité.
 
L'intervention présidentielle - comme en tout moment très grave et où l'initiative se reprend selon l'élu national - gagnerait à n'être pas un dialogue, mais une allocution faisant naître ensuite de multiples arborescences en débats, crirtiques et surtout en moments gouvernementaux.
 
Puissè-je, cher Monsieur le Secrétaire général, être parcouru de lecture par le Président et lui faire ainsi entrevoir qu'il est tout à fait possible de gagner. Pour lui et pour le pays. Lui et le pays.
 
En confiance.
 
P S  non accessoire. Il n'est pas judicieux d'avoir choisi le jeudi Saint pour parler à une heure probable de participation de beaucoup de Français à un des plus importants offices religieux de l'année pour l'Eglise catholique.

mardi 26 mars 2013

rédaction du général Giraud - 26 Juillet 1940 - sur les causes de la défaite

synthèse de ce document de 32 pages aussitôt que possible - original conservé aux archives diplomatiques de Nantes . cartons de l'ambassade au Caire

la France combattante et le pouvoir en Afrique du nord - d'après les archives de l'ambassade de France au Caire - Novembre 1942-Mai 1943

sera mis en ligne dès que j'aurais fait l synthèse de ce que je collationne en ce moment - id° pour ce que j'ai recueillir à l'Institut Pierre Mendès France - à la date de vendredi dernier

Inquiétude & Certitudes - mardi 26 mars 2013

Mardi 26 Mars 2013 

Prier… [1] tous les rôles. Le fondateur et rédempteur : il fut bouleversé au plus profond de lui-même. Le disciple de communion, mais en interrogation et pour compte de tous, ni mystique ni théologien, simplement factuel et enqupeteur : Seignbeur, qui est-ce ? Celui qui aura charge : tu ne peux pas me suivre pourl’instant, tu me suivras plus tard. L’Eglise n’est pas prête… l’Eglise doit attendre, sans précipitation ni présomption. Je te le dis : le coq chantera pas avant que tu ne m’aies renié trois fois. Le Fils de Dieu fait homme est souverain : c’est celui à qui j’offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. Judas n’aura pas communié à la dernière Cène mais il aura été nourri et directement, tout humainement, par le Christ, par celui qu’il connaît et va livrer. Ce que tu fais, fais-le vite. Judas livré à lui-même ? l’une des énigmes décisives des évangiles. Il nous représente tous. Racheté par anticipation, tous et lui. Le sort de tout humain, et de Dieu par incarnatin, communion. Là où je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis, maintenant, à vous aussi. Dieu théologien de la mort mais praticien de la vie. Dieu en tout itinéraire humain et en toute puissance et projet de Dieu. L’Eglise au sortir du tombeau avec son Seigneur, de Marieè-Madeleine à Pierre et Jean… je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrêmités de la terre.

Je reprends la radio. en roulant vers Nantes et retour (travail aux arcchives diplomatiques : fonds de nos ambassades à Rome, au Caire et à Nouakchott… pour « mon » Couve de Murville, en fait toute son époque de 1932 son entrée au Mouvement général des fonds, premier au concours de l’Inspection des finances et dédaignant de recevoir la direction de la banque de sa belle-famille, et pour « ma » si chère Mauritanie).

Confirmation d’un abcès qui va puruller. Les manifestations contre « le mariage pour tous » dégènèrent, malgré j’en suis sûr, la bonne volonté et même l’ouverture d’esprit de la majorité de ces piétons, parisiens pour quelques heures, venus de toute la France à frais communs. D’une part, les maladresses policières, et d’autre part certains éléments nous faisant renouer avec les extrêmistes et les haines, des anciens combattants de la Grande Guerre manipulés dans leur frustration et leur scandale (assez justifié) en Février 1934 aux gens de l’O.A.S., de Mgr. Lefebvre, peu nombreux mais si actifs et convaincus dans les années 1960, aux troupes du printemps de 1984 – avec la démonstration que c’est bien l’Eglise qui a le plus de troupe pour la rue quand une cause est pointue, l’école dite libre, le mariage dit contre-nature, de même que le pape quel qu’il soit depuis les années 1980 est la seule personnalité d’envergure « internationale » pouvant rassembler autant de monde d’origines aussi diverses… deux capacités que les pouvoirs politiques commencent à méditer dans une période où il peut y avoir mouvement social statistiquement énorme : Novembre-Décembre 1995 et été 2010, mais où il n’y a plus les foules des années 30 selon les régimes totalitaires ou des années 58-60 pour entendre et voir physiquement de Gaulle, des années RPF aussi. Le pouvoir politique rassemble contre lui et ne discourt qu’à la télévision ou en chambre (des députés ou autres) : il discourt d’ailleurs sans éloquence…. Comme le thème des opposants à la loi Taubira a habilement ripé d’une contestation thématique à une revendication populaire : des emplois, pas des lois… ce n’est pas encore « le printemps français » que sont en train de proclamer des organes catholiques intégristes, empruntant à l’Islam et aux Arabes qu’ils abhorrent pourtant. Cela risque de durer, cela risque d’être corrosif, c’est dangereux, alors que les vrais sujets ayant de surcroît des lieux emblématiques où sont menacés les restes de nos industries et de nos avances technologiques : Florange, Aulnay, Amiens, Toulouse, ne mobilisent pas…

Chômage, presqu’autant qu’en Janvier 1997, ce qui vaut aujourd’hui bilan pour les politiques de droite. Défense incomréhensiblement maladroite du Premier ministre – et hélas ! très probablement du président de la République après demain – faisant étalage des mesures législatives incitatrices à l’emploi (on ne sait si c’est en embauche ou en maintien) pour assurer qu’elles n’ont pu encore faire leur effet. Il crève les yeux que la vraie parade au chômage est d’éviter les licenciements par des mesures fortes à l’encontre non des entreprises en déconfiture ou en manœuvre spéculative, mais de leurs dirigeants à proportion de leur avidité, de leur incompétence ou de leurs erreurs stratégiques, au choix selon les cas et selon la parfaite connaissance des gens et des lacunes par les comités d’entreprise.

Bioéthique, statistiques : 20 ou 14 décès dûs aux pillules contraceptives de 3ème ou de 4ème génération (je ne vois pas bien en quoi consistent ces « générations » pharmaceutiques)… mais une femme de 35 ans en est à son troisième infanticide (affaire horrible d’Ambérieu) et un bébé d’une semaine a été retrouvé en jardin public, à ce que je comprends, à peine couvert d’un peu de terre, à Pantin. L’horreur, les pleurs, la prière… je n’en peux plus quand j’entends cela…

Portraits plus que simplistes et sollicités : la parole publique de trois présidents. Jacques Chirac et Nicolas Sarzkoy, selon la commentatrice de France-Infos… avaient la parole galvanisante pour les Français, tant ils étaient volontaristes, le discours-action les faisaient crédibles. Résultat… la croissance, j’irai la chercher avec les dents (Poutine, les Tchétchènes, je les traquerai jusques dans les ch…), citations. Tandis que François Hollande, normal donc, ne prétendrait à rien quand il parle. On ne conclut pas : alors pourquoi parle-t-il ? Je crois au contraire que Jacques Chirac bénéficia à tort d’une image de jeunesse, de proximité et que l’on se fiait donc au personnage, alors que nous furent dissimulés le bilan, le choix calamiteux des responsables du gouvernement et de facto du successeur, et surtout une ambiance de haine et donc de solitude. Que Nicolas Sarkozy n’envoûta un temps que par une démonstration (gesticulante) d’énergie tous azimuts faisant oublier les contradictions, les reniements et surtout la totale absence de résultat : pas plus que François Hollande cet automne, il ne sut en imposer à M. Mittal personnellement. Je crois au contraire que François Hollande est resté crédible dans une bonne volonté et une cohérence de stratégie même et surtout si celle-ci est complètement erronnée. Il y a de la sincérité chez l’actuel président que n’ont pas eue ses deux prédécesseurs.

Au total, le pays est en danger et dans la donne difficile pour la zone euro. et pour le statut mondial de l’Union européenne, la France n’existe plus. Momentanément ?



[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Jean XIII 21 à 38

lundi 25 mars 2013

le pape François au corps diplomatique

AUDIENCE AU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE
DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
Salle Royale
Vendredi 22 mars 2013
Excellences,
Mesdames et Messieurs,


Je remercie de grand cœur votre Doyen, l’Ambassadeur Jean-Claude Michel, pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées au nom de tous, et avec joie, je vous accueille pour cet échange de saluts, simple et en même temps intense, qui veut être en principe l’accolade du Pape au monde. À travers vous, en effet, je rencontre vos peuples, et je puis aussi, dans un certain sens, rejoindre chacun de vos concitoyens, avec ses joies, ses drames, ses attentes, ses désirs.

Votre présence en si grand nombre est aussi un signe que les relations que vos pays entretiennent avec le Saint-Siège sont fructueuses, sont vraiment une occasion de bien pour l’humanité. C’est cela, en effet, qui tient à cœur au Saint-Siège : le bien de tout homme sur cette terre ! Et c’est bien avec cette intention que l’Évêque de Rome commence son ministère, en sachant qu’il peut compter sur l’amitié et sur l’affection des pays que vous représentez, et dans la certitude que vous partagez un tel propos. En même temps, j’espère que ce sera aussi l’occasion d’entreprendre un chemin avec les quelques pays qui n’entretiennent pas encore de relations diplomatiques avec le Saint-Siège, dont certains – je les remercie de grand cœur ‑ ont voulu être présents à la Messe du début de mon ministère, ou ont envoyé des messages en signe de proximité.
Comme vous savez, il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai choisi mon nom en pensant à François d’Assise, une personnalité qui est bien connue au-delà des frontières de l’Italie et de l’Europe, et aussi de ceux qui ne professent pas la foi catholique. Une des premières est l’amour que François avait pour les pauvres. Il y a encore tant de pauvres dans le monde ! Et ces personnes rencontrent tant de souffrance ! À l’exemple de François d’Assise, l’Église a toujours cherché à avoir le souci, à protéger, en tout coin de la terre, celui qui souffre d’indigence et je pense que dans beaucoup de vos pays, vous pouvez constater l’œuvre généreuse de ces chrétiens qui se prodiguent pour aider les malades, les orphelins, les sans-abris et tous ceux qui sont exclus, et qui ainsi travaillent pour construire une société plus humaine et plus juste.
Mais il y a aussi une autre pauvreté ! C’est la pauvreté spirituelle de nos jours, qui concerne gravement aussi les pays considérés comme plus riches. C’est ce que mon Prédécesseur, le cher et vénéré Benoît XVI, appelle la « dictature du relativisme », qui laisse chacun comme mesure de lui-même, et met en péril la convivialité entre les hommes. Et ainsi j’ajoute une autre raison de mon nom. François d’Assise nous dit : travaillez pour construire la paix ! Mais il n’y a pas de véritable paix sans vérité ! La paix ne peut pas être véritable si chacun est la mesure de lui-même, si chacun peut revendiquer toujours et seulement son droit personnel, sans avoir le souci en même temps du bien des autres, de tous, à partir de la nature qui unit chaque être humain sur cette terre.

Un des titres de l’Évêque de Rome est Pontife, c’est-à-dire celui qui construit des ponts, avec Dieu et entre les hommes. Je désire vraiment que le dialogue entre nous aide à construire des ponts entre tous les hommes, si bien que chacun puisse trouver dans l’autre, non un ennemi, non un concurrent, mais un frère à accueillir et à embrasser ! Mes origines mêmes du reste, me poussent à travailler pour édifier des ponts. En effet, comme vous savez ma famille est d’origine italienne ; et ainsi en moi est toujours vivant ce dialogue entre les lieux et les cultures avec leurs éloignements - d’un bout du monde à l’autre, aujourd’hui toujours plus proches, interdépendants -, qui ont besoin de se rencontrer et de créer des espaces réels d’authentique fraternité.

Dans cette tâche, le rôle de la religion aussi est fondamental. On ne peut pas en effet, construire des ponts entre les hommes en oubliant Dieu. Mais le contraire vaut aussi : on ne peut vivre des liens véritables avec Dieu en ignorant les autres. Pour cela, il est important d’intensifier le dialogue entre les différentes religions, je pense surtout au dialogue avec l’islam, et j’ai beaucoup apprécié la présence, durant la messe du début de mon ministère, de nombreuses autorités civiles et religieuses du monde islamique. Et il est important d’intensifier la rencontre avec les non croyants, pour que ne dominent jamais les différences qui séparent et blessent, mais que, même dans la diversité, l’emporte le désir de construire des liens vrais d’amitié entre tous les peuples.

Lutter contre la pauvreté soit matérielle, soit spirituelle ; édifier la paix et construire des ponts. Ce sont comme les points de référence d’un chemin auquel je désire inviter à prendre part chacun des pays que vous représentez. Un chemin difficile cependant, si nous n’apprenons pas toujours plus à aimer notre Terre. Aussi dans ce cas penser au nom de François m’est une aide, lui qui enseigne un profond respect pour toute la création, pour la sauvegarde de notre environnement, que trop souvent nous n’utilisons pas pour le bien, mais que nous exploitons avec avidité au détriment l’un de l’autre.

Chers Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,


Merci encore pour tout le travail que vous accomplissez, ensemble avec la Secrétairerie d’État, pour construire la paix et édifier des ponts d’amitié et de fraternité. À travers vous, je désire renouveler à vos gouvernements mon remerciement pour leur participation aux célébrations à l’occasion de mon élection, avec le souhait d’un fructueux travail commun.

 Que le Seigneur tout puissant comble de ses dons chacun de vous, vos familles et les peuples que vous représentez. Merci !

Inquiétude & Certitudes - lundi 25 mars 2013

Inquiétude & Certitudes - dimanche 24 mars 2013

vendredi 22 mars 2013

dans les papiers de Pierre Mendès France

Inquiétude & Certitudes - vendredi 22 mars 2013

Vendredi 22 Mars 2013 

Sur quoi se lève le jour ? Les ruines antiques attestaient une beauté, une cohérence, mon émerveillement de la première ambiance d’âme sans préparation de lecture, de guide touristiques, de récits de visiteurs antéérieurs quelconques ou familiers : la colonne trajane que je ne suis pas sûr de reconnaître, sous une pluie fine, en fin de journée, un vendredi peut-être, en 1977 et l’arrivée à Delphes en 1982, à Olympie, puis plus tard Samothrace où une tempête intense me donnera deux jours d’hôtel non programmés pour lire l’histoire d’une âme en édition antérieure à la béatification de Thérèse de l’Enfant Jésus. Les politiques convaincus de mensonge. Les rattrapages des amis ou du prévenu : enfin le bonheur de pouvoir défendre son honneur et d’accéder au dossier. Les Chypriotes, leurs dirigeants, leurs banques, l’épargne contrôlée par l’étranger. Ces autres ruines… celles qui attestent que l’enfer est possible. – France-Infos. hier … psychologie du criminel. Le gendarme enquêteur sur Holmes, le tueur en série, déjà sept crimes avec détention à perpétuiré. Le meurtre probable des deux garçonnets de huit ans sur le ballast près de Montigny-lès-Metz. Notre fille a aujourd’hui cet âge…Selon celui qui l’a le plus pratiqué, l’homme raconte en spectateur ce qu’il a fait, des détails et pas la généralité, puis il quitte même les lieux, mentalement, quand il avoue comme le fait d’un autre : partout où je passe, il y a des crimes, QI de l’ordre de 40 mais je ne sais sur quelle échelle. L’adolescent de quinze qui à Blaye, mardi, à poignardé à mort en pleine classe un condisciple avec lequel apparemment il ne s’était pas disputé depuis des jours, reconnaît les faits mais il ne peut les expliquer. – « Entretien de la fin », selon ma psychologue, si structurante dans son mutisme et ses étonnements souriants, m’ayant fait rebondir et surtout vérifier la solidité du sol qui m’est resté donné de naissance et jusqu’à cette montée présente à l’autel de chaque matin. Je préfère ne plus faire ce que je sais faire. Elle ne me dit pas la suite, son engagement dans l’armée, où elle est officier supérieur, a échu, elle ne le prolonge pas. Je sens qu’elle apprécie le défi, nous ne nous confions qu’à demi en deux phrases et avec le rose à ses joues. Elle n’a physiquement pas changé en quinze ans. Je vais lui relier les notes prises à la suite de chacun de nos entretiens. Voudriez-vous que j’écrive alors sur vous ? et quel titre ? ce ne sera pas, et j’ai conclu que je ne m’avouais jamais battu, pourquoi ? parce que tout commence à présent. Elle est changée, comme toujours, quand elle atteint le seuil de sa porte qu’elle m’ouvre, de nouveau hiératique pour la montre non qu’elle se soit jamais livrée en consultation, mais notre travail, ma survie, ma vie lui donnent, sans que je sache rien d‘elle, enfants, mari, itinéraire, nationalité d’origine même, lui donnent seulement une présence qui n’est qu’elle,sa présence. Quand une présence est dépouillée de tout ce qui n’est pas présence mais attributs et accessoires, ajouts, elle est divinement constructive. La gloire de Dieu est précisément dans Sa présence qu’aucun élément sensoriel ne précise, ne diminue. – Revu à sa demande Gen. pour avoir seulement quelqu’un avec qui délibérer, prétexte d’un changement souhaité d’appartement, mais en fait il s’agissait bien d’une existence entière qu’à tel âge on commence de voir en perspective. Identique à elle-même depuis notre première rencontre en 1969, mais ce constat qui m’attriste en profondeur, pas d’amis, pas de compagnons, pas de relations avec sa fratrie ou quand elle a la relation, c’est pour en juger le partenaire, qu’elle dit, à la mention de chacune et chacun, moins profond qu’elle… Coeur serré car que faire, puisque... et avoir lu et entendu que j'étais le seul finalement à avoir toujours répondu présent. Le visage aussi où ce qui fut n'est plus que trace, tandis que le mental semble n'avoir pas bougé, regard sur la vie dont elle croit connaître les recettes, y compris la diététique, ou la diversion : voyager... Pas de souci d’argent mais des comptes qu’elle détaille. Pudeur d’un appel mais nos parcours ne se touchent que par un passé, qui dès son début, antan, ne pouvait faire construction. Elle suit les actualités politiques, opine comme je le ferai sur la tristesse et le mauvais état de notre pays, qu’au Val-de-Grâce disait aussi un ancien patron de la Légion étrangère, ayant fondé une association pour les « recaser » après leur engagement, ils ont toutes les qualités sauf celle du paraître, or c’est ce qui détermine notre société…– Hier, avec Victoria H. explication-récit de ce mystérieux appel à une foi décidant et structurant davantage ma vie. Et redite de ce que j’ai fait ces dernières semaines, réaliser que je n’ai jamais décidé selon ma foi, revenu sur ma décision de Septembre 1976 dont elle sait qualifier le ressort : vous avez eu peur. Valeur du cri initial de Jean Paul II, n’ayez pas peur. Sans doute, cet appel à décider je ne sais quoi à présent sinon la pureté et la constance de la suite de mon existence, pour ce qui peut dépendre de moi… y aller et m’y tenir sans peur. Debout, ma chère femme et notre fille, m’entourant et me structurant.

Prier pour les déchus, hommes, gens, peuples… Gen. qui alla, je ne sais pas quelle habitude ou contact, à la messe de la chapelle Saint-Ignace rue de Sèvres, dimanche dernier, me rapporte que l’homélie par un jeune Jésuite compara l’adultère avec la Phèdre de Racine. … Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable. Je ne pense pas ainsi à celui qui tombe, car la chute est collective, notre tolérance, notre dégénérescence, les cris et ricanements quand au Palais-Bourbon, Pierre Bérégovoy en discours-programme annonça le projet sans précédent dans notre vie politique d’une législation sur le financement des partis. Même récri depuis des mois, des années pour qu’il soit mis fin au cumul des mandats…  Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, montre-moi la revanche que tu prendras sur ces gens-là, car c’està toi que j’ai confié ma cause. La réalité est qu’il n’y a d’homme juste, et d’âme heureuse, que selon le jugement et avec l’aide de Dieu, Abraham reconnu juste… sinon qui l’est, qui le sera ? Mais Jérémie a raison, nous sommes chacun l’élu de Dieu, l’objet unique de sa compassion. J’ai tendance à voir dans les ennemis et persécuteurs du prophète ou du Juste, par excellence, le Christ, nos péchés, nos penchants, ces tendances qui si j’y cède font de moi le criminel lapidant les garçonnets de Lorraine ou poignardant mon camarade de classe. Je ne peux oublier à mes dix-douze ans le coup de pied au tibia que je donnai sans préavis, sans délibération, sans cause à mon chre Jean Claude C. Pourquoi as-tu fait cela, s’écrira notre cher « Aristophane »-Georges Cassaigne. Je ne pouvais répondre. L’homme sain et normal (si tant est que cela la même « chose ») rest-il celui qui cède impuissant à ces mystérieuses pulsions de mort ? ou est-il celui qui y résiste parce qu’il les laisse vagabonder et en moins d’un instant heureusement ces bulles de savon éclatent et ne sont plus. Exactement, comme depuis notre mariage, le visage féminin qui me capte disparaît en quelques secondes de ma pensée qui n’est (presque) plus prédatrice. Alors qu’antan la mobilisation eût pu être générale. Mes persécuteurs (ces pensées, ces intrusions de l’ennemi)  s’écrouleront impuissants [1]. Tentations, distractions, évasions hors du réel, du chemin à accomplir, de la prière pour tous et pour moi. Le Seigneur est avec moi comme un guerrier redoutable… Chantez le Seigneur, alleluia ! Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants. .. Les liens de la mort m’entourauent, le torrent fatal m’emportait ; des liens infernaux m’étreignaient, j’étais pris aux pièges de la mort. Le secours de qui, la main de qui ? certainement de ceux/celles que nous aimons de ce don mutuel que la rencontre quand d’évidence elle se bénit et trouve sa référence – pour nous, le sacrement du mariage, la vérité de notre fille – mais la bénédiction est celle de Dieu. Tu n’es qu’un home et tu prétends être Dieu – Si je n’accomplis pas les peuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaitrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. Le salut est dans la relation, l’œuvre du Christ est sa relation avec le Père, notre œuvre – la foi – est notre relation avec le Christ, notre vie, tous les exemplaires et commentaires des catastrophes et chutes de nos illlustres ou de nos pauvres criminels montrent que l’engendrement de l’erreur, de la faute, du crime tient au manque d’amitié, d’entourage, de délibération et de confiance à plusieurs. Jésus, et la mémoire du Précurseur, relecture de vie avant une nouvelle étape de son ministère public. Les Juifs cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il leur échappa. Il repartit pour la Transjordanie, à l’endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura. Au contraire de la foule au Temple, barucpup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe, mais tout ce qu’il a dit au sujet de celui-ci était vrai ». Et à cet endroit beaucoup crurent en lui. A cet endroit !    


----- Original Message -----
Sent: Friday, March 22, 2013 10:48 AM
Subject: défense mal argumentée du président Nicolas Sarkozy

Je ne comprends pas comment le président Sarkozy et/ou son conseil Herzog ont organisé la défense pour l'affaire Bettencourt.

Le financement illicite de la campagne de 2007 (certain pour l'opinion publique, et récidivé en 2012 par recel d'abus des fonctions de président de la République) est prescrit. Pourquoi ne pas avouer et les rendez-vous et l'argent reçu ?

En revanche, l'abus de faiblesse ne me paraît pas caractérisé car je suis convaincu que les Bettencourt ne demandaient pas mieux que d'aider - sollicités de le faire ou pas - la campagne du futur président dont ils avaient certainement apprécié le punch comme maire de Neuilly. Le Président n'a pas abusé et c'est en toute lucidité que Madame Bettencourt l'a aidé, et sans doute n'était-ce pas pour la première fois en 2007. Quant à André Bettencourt, la politique - au sens noble et comme ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, après l'avoir été de Pierre Mendès France - le passionnait. Il était certainement d'accord même si le personnage de Nicolas Sarkozy est aux antipodes du sien.

Bien évidemment, l'U.M.P. en tant que force d'opposition et proposition d'alternative n'est pas avisée quand elle crie au complot (le complot était plausible pour DSK puisqu'il peut y avoir eu exploitation de penchant) ou contre la justice : elle s'honore au contraire. Gentil voulait être muté et donc dessaisi du dossier. Tandis que la juge - dont le nom m'échappe - qui traite si efficacement le dossier de l'amiante va être mutée selon une règle décennale à laquelle le législateur au besoin aurait pu faire faire exception pour le bien commun. On l'a bien fait pour le préfet Blanc en Seine-Saint-Denis. 

Le débat de mardi m'a atterré de part et d'autre car l'alternative aux politiques actuelles qui ne sont que la persévérance avec plus de conséquence et de cohérence encore que celles d'avant Mai 2012 : l'impôt, les économies au lieu de la relance par la dépense publique..., n'a pas été dite : 1° nationalisations des banques et des entreprises liquidées par leurs dirigeants soit en manque de stratégie soit par cupidité personnelle et donc égards vis-à-vis des actionnaires, nationalisations juste le temps des remises en ordre ... 2° moratoire des dettes souveraines, en compagnie des grands Etats, tous menacés par la spéculation les jouant à la disparition comme gêneurs surtout si ces Etats cessaient de pressurer les contribuables à la solvabilité plus aisément disponible que selon des stratégies d'entreprises innovantes trouvant leur marché... 3° emprunt direct citoyen auprès des personnes physiques et non des investisseurs institutionnels - à l'échelle nationale, à l'échelle européenne... 4° protection de l'ensemble européen comme ce l'était à l'origine, et aide aux ACP  au lieu que le "marché commun" soit à l'encan des tricheurs et nos amis africains au grand vent de la corruption et du libéralisme.

Le même mea culpa pour tant de désinvoltures dans le financement de la politique, la persistance du cumul des mandats, les changements de circonscription pour convenances et sécurité personnelles ... passerait mieux si le métier poltique dirigeait le pays vers son salut. Nous en avons encore toutes les bases. Et nous sommes un peuple qu'on peut mieux que convaincre, enthousiasmer et faire participer.

Puis-je compter sur vous ? et pourquoi ne pas proposer au président de la République un gouvernement de consensus national pour le salut public ayant pour programme les 4 points que je viens d'esquisser. Avec een vue des élections européennes qui devrait susciter un Parlement constituant, cette proposition au retentissement et aux conséquences probables, de la même dimension que la proposition Schuman de Mai 1950 : la démocratie dans le Vieux Monde opar l'élection au suffrage direct de tous les Européens, d'un président de l'Union, ayant dans les matières des traités la compétence d'en appeler au referendum européen.

Tout le reste est "razibus" et n'a de prise ni sur le réel ni sur les esprits. Vous le savez aussi bien que ceux qui vous ont succédés. 

Très attentivement.


[1] - Jérémie XX 10 à 13 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Jean X 31 à 42