dimanche 29 janvier 2017

Le Monde.fr – dimanche 29 janvier 2017 -22 heures 50


 


Résultats de la primaire à gauche : vainqueur du scrutin, Benoît Hamon promet de « rassembler tous les socialistes »

Benoît Hamon sera le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle après sa victoire (58,65 %) face à Manuel Valls (41,35 %), selon les premiers chiffres divulgués dimanche.

LES FAITS

SUIVEZ LE LIVE DE L'ÉVÉNEMENT

·         Suivez en direct les résultats du second tour de la primaire à gauche qui départage Benoît Hamon et Manuel Valls.

·         Benoît Hamon remporte largement le scrutin, avec 58,65 % des voix, selon des résultats non définitifs. Il bat Manuel Valls, qui recueille 41,35 % des voix.

·         A 20h30, le Parti socialiste avait recensé 1,1 million de votants sur 60 % des bureaux. La participation s'annonce plus forte que lors du premier tour qui avait rassemblé 1,65 million de personnes. 


 

Voir les 2 nouveaux contenus
Le Monde
François de Rugy "plaide pour un dialogue avec Emmanuel Macron"

Le candidat du Parti écologiste, arrivé cinquième du premier tour de la primaire, déclare, dans Ouest France, que le vainqueur de la primaire "devra ouvrir le dialogue avec l'ensemble des progressistes qui veulent exercer les responsabilités". Il estime que ce dialogue doit aller au-delà de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, à qui Benoît Hamon a tendu la main lors de son discours, dimanche soir, et "plaide pour un dialogue avec Emmanuel Macron et son mouvement". 


Le Monde

Le Monde
Vos questions
Toujours pas de réaction de Mme Taubira ?

-Claude
Toujours pas, non. 
Le Monde
La main tendue de Benoît Hamon à Yannick Jadot et à Jean-Luc Mélenchon

Dans son discours de victoire, Benoît Hamon a déclaré qu’il proposerait dès lundi à Yannick Jadot et à Jean-Luc Mélenchon, candidats d’EELV et de La France insoumise, de « construire ensemble une majorité gouvernementale cohérente et durable ».

Le Monde
Ils félicitent Benoît Hamon

Dans un communiqué, Martine Aubry qui avait appelé à voter pour Benoît Hamon au lendemain du premier tour adresse "un grand bravo" au vainqueur pour "sa victoire sans appel". Pour la maire PS de Lille :
Son projet apporte un souffle nouveau à la gauche et à notre pays. Il s'est attaqué avec des réponses neuves et fortes aux défis actuels et à venir de nos sociétés. Il a, ainsi, su réveiller l'enthousiasme à gauche et ranimer l'espoir d'un avenir meilleur pour tous et pour chacun. Ce soir, c'est la victoire d'une gauche forte sur les valeurs et lucide sur les changements dont notre pays a besoin.
Anne Hidalgo, maire PS de Paris, qui avait soutenu la candidature de Vincent Peillon, mais aussi le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, ont également félicité le vainqueur et appelé au "rassemblement le plus large possible". Mme Hidalgo était présente à la salle de La Mutualité à Paris où Benoît Hamon fête sa victoire ce soir, où elle a eu un long aparté avec le vainqueur avant qu'il ne prononce son discours.

Le Monde
Un député PS annonce son ralliement à Emmanuel Macron

Alain Calmette, député du Cantal, a publié dès le soir du second tour un communiqué expliquant pourquoi il s'engage derrière Emmanuel Macron. "Impossible pour moi (...) de répondre favorablement à l'appel au rassemblement de celui qui a sapé de l'intérieur le quinquennat de François Hollande", écrit M. Calmette, qui décrit Benoît Hamon comme "le plus emblématique" des frondeurs.
Le Monde
Vos questions
y a-t-il eu une réaction de François Hollande ou de son entourage immédiat?

-Ariane S.
Bonsoir,

Depuis l'annonce des résultats, François Hollande s'est bien exprimé, mais pour saluer la performance de l'équipe de France de handball, qui a gagné la finale du championnat du monde face à la Norvège. En revanche, rien sur la primaire...
Le Monde
Vos questions
Qui sont à ce jour les candidats certains de participer à l'élection présidentielle ?

-JTdeparis
Cher JTdeparis, votre question tombe à pic, Les Décodeurs ont rassemblé toutes les candidatures connues à ce jour dans l'infographie ci-dessous. elle sera mise à jour de manière imminente avec la victoire de Benoît Hamon.

Présidentielle 2017 : quels sont les candidats ?

Le Monde
Vos questions
Il est 22h, toujours que les résultats de 20h45. Or on nous promettait une mise à jour en continu ?

-Kassius
Bonsoir Kassius,

Les résultats sont bien mis à jour régulièrement sur le site des primaires citoyennes. A 21 h 50, 1,79 million de votants ont été recensés pour 5 585 bureaux de vote (77,5% de l'ensemble) :
  • Benoît Hamon : 58,87%
  • Manuel Valls : 41,13%
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Le journal

Le journal daté du 29 janvier

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Inquiétude & Certitudes - dimanche 29 janvier 2017

jeudi 26 janvier 2017

Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 janvier 2017

Pierre Arpaillange, que j'ai connu, aimé et qui m'aima - je raconterai ... maintenant, wikipédia

Martin Shulz, né en Décembre 1955, présdent du Parlement européen, candidat SPD à la chancellerie en Septembre prochain - biographie wikipédia


wikipédia à jour au 25 janvier 2017

Martin Schulz

Martin Schulz
Martin Schulz en 2014.
Martin Schulz en 2014.
Fonctions
En fonction depuis le 19 juillet 1994
(22 ans 6 mois et 7 jours)
Élection
Réélection
Législature
4e, 5e, 6e, 7e et 8e
17 janvier 201217 janvier 2017
(5 ans)
Législature
7e et 8e
Prédécesseur
Successeur
18 juin1er juillet 2014
(13 jours)
Prédécesseur
Successeur
5 juillet 200417 janvier 2012
(7 ans 6 mois et 12 jours)
Législature
6e et 7e
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Nom de naissance
Martin Schulz
Date de naissance
20 décembre 1955 (61 ans)
Lieu de naissance
Nationalité
Parti politique
Martin Schulz, né le 20 décembre 1955 à Eschweiler, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne.
Il est élu pour la première fois député au Parlement européen en 1994 et prend, six ans plus tard, la présidence de la délégation allemande au sein du groupe du Parti socialiste européen (PSE). À la suite des élections de 2004, il est élu à la tête du groupe, rebaptisé Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) après le scrutin de 2009.
Au début de l'année 2012, conformément à un accord avec les conservateurs, il est élu président du Parlement européen. Réélu en juillet 2014, il quitte cette fonction en janvier 2017.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Martin Schulz est élève entre 1966 et 1975 dans un lycée privé tenu par la congrégation du Saint-Esprit, le renommé Heilig-Geist-Gymnasium de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Ensuite il fait pendant une année une formation professionnelle de libraire.
Durant cinq ans, il travaille dans différentes librairies et maisons d'édition. En 1982, il fonde sa propre librairie à Würselen, dont il reste le dirigeant jusqu'en 1994. Il est connu pour être passionné de livres et, par ailleurs, supporter du 1. FC Köln1.

Parcours politique

Élu local

En 1974, à l'âge de 19 ans, Martin Schulz adhère au SPD et rejoint en particulier les Jusos. En 1984, il est élu au conseil municipal de Würselen2. En 1987, il est élu à la tête du conseil municipal, et reste à la fonction de bourgmestre de la ville jusqu'en 1998. Il est alors, âgé d'à peine 31 ans, le plus jeune bourgmestre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Alors qu'il est en fonction, Martin Schulz s'engage pour la construction du parc aquatique « Aquana ». Cette prise de position a été par la suite plusieurs fois critiquée, en particulier par ses camarades sociaux-démocrates.

Député européen

Lors des élections européennes de 1994, Martin Schulz est élu au Parlement européen. Réélu à chaque nouvelle élection, en 1999, 2004 et 2009, il prend de plus en plus d'ampleur politique. Entre 2000 et 2004, il est, au sein du PSE, le représentant du groupe allemand SPD. En 2004, il devient le représentant du PSE, prenant la succession de l'Espagnol Enrique Barón. Depuis le 13 novembre 2009, il est reconduit par le SPD comme son représentant. On lui donne alors pour mission de travailler à l'amélioration des institutions politiques de l'Union européenne, en coordination avec les autres partis européens.
Lors des élections européennes de 2009, Martin Schulz gagne en notoriété, à la suite de l'accord que passe son groupe afin de reconduire pour une deuxième mandature la commission Barroso. Malgré les critiques virulentes du représentant des Verts européens, Daniel Cohn-Bendit, et des libéraux menés par le Belge Guy Verhofstadt, les sociaux-démocrates passent un accord pour réélire José Manuel Barroso au poste de président de la Commission européenne.

Président du Parlement européen

Martin Schulz remet le Prix Sakharov à Aung San Suu Kyi à Strasbourg le 22 octobre 2013.
Martin Schulz préside la séance d’ouverture du 8e Parlement européen à Strasbourg le 1er juillet 2014.
Martin Schulz, interviewé lors de l'émission Le Bar de l'Europe de TV5 Monde, au Parlement européen de Bruxelles.
Selon les termes de l'accord passé avec le Parti populaire européen (PPE), il succède au député polonais PPE Jerzy Buzek au poste de président du Parlement européen en étant élu, le 17 janvier 2012, par 387 voix sur 670, soit 58 % des suffrages exprimés3. Il est réélu à ce poste le 1er juillet 2014. En 2015, il est lauréat du prix International Charlemagne.
Martin Schulz est également membre d’Europa-Union Deutschland, qui est la section allemande de l'Union des fédéralistes européens4.
Lors de sa présidence de groupe, Martin Schulz s'est fait accrocher par d'autres eurodéputés ou représentants politiques à multiples reprises. En 2003, après avoir vivement critiqué le travail de Silvio Berlusconi, ce dernier lui suggère de jouer le rôle de kapo dans la série comique Papa Schultz5,6. En 2009, Martin Schulz craint l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au poste de député européen, et ce dernier répond : « Monsieur Schulz est un monsieur qui a la tête de Lénine et parle comme Hitler. »7,8. En 2010, Daniel Cohn-Bendit, lors d'un discours virulent contre José Manuel Durão Barroso, injurie par l'invective « Ta gueule » Martin Schultz, qui se moque de son intervention9. Le 24 novembre 2010, Martin Schulz a été traité d'« undemocratic fascist » par Godfrey Bloom, député de l'UKIP10, lequel est aussitôt prié de quitter la salle par le président de séance.
En décembre 2015, ses déclarations concernant les premières mesures du nouveau gouvernement polonais de Beata Szydło qu'il compare à un « coup d'État » suscitent l'indignation de cette dernière qui demande des excuses pour la Pologne11. Le ministre de l'Intérieur Mariusz Błaszczak avait quelques semaines auparavant condamné l'« arrogance allemande » de Schulz alors que Varsovie refusait d'accepter les quotas de migrants décidés par l'UE12.
Mediapart relève que la présidence de Martin Schulz « a marqué un tournant » en promouvant la « grande coalition » — expression désignant un « accord technique » entre les deux principaux groupes du Parlement européen, à savoir le groupe du Parti populaire européen et l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D) —, mettant ainsi l’hémicycle « au service de la Commission, pour renforcer le poids de l’institution communautaire aujourd’hui dirigée par Jean-Claude Juncker. Au risque de tuer les conflits à Strasbourg, de piétiner l’avis des groupes minoritaires et d'affadir les débats publics au Parlement »13. En novembre 2016, Schulz annonce ne pas être candidat à un troisième mandat à la tête du Parlement européen pour se concentrer sur les élections fédérales allemandes de 201714. Il quitte ses fonctions en janvier 2017 après deux mandats à la présidence du parlement européen15.

Retour en Allemagne

Martin Schulz souhaite être élu pour le SPD au Bundestag, mais certains commentateurs politiques envisagent qu'il soit nommé dès février 2017 à la tête du ministère des Affaires étrangères.
En effet, Frank-Walter Steinmeier, actuel ministre, se présente à la présidence de la République et devrait donc laisser vacant son poste. Dans le cadre de l'accord de coalition du cabinet Merkel III, le ministère revient à une personnalité du SPD. Schulz paraît en bonne position pour obtenir le poste.
Le 24 janvier 2017, le SPD le désigne comme tête de listes pour les élections fédérales de septembre 2017 à la suite du renoncement de Sigmar Gabriel, qui souffrait du faible cote de popularité16.

Vie privée

Martin Schulz est marié, a deux enfants, et parle couramment le français1.

Distinctions

Notes et références

  1. a et b Jean-Jacques Mével, « Martin Schutz : un challenger socialiste atypique », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 mai 2014, pages 8-9.
  2. (de) Biographie de Martin Schulz sur le site MiCandidate [archive]
  3. « Parlement européen : Martin Schulz élu [archive] », AFP via Le Figaro, le 17 janvier 2011.
  4. Liste des membres d’Europa-Union Deutschland au Parlement européen [archive]
  5. Zineb Dryef, « Berlusconi au pouvoir : le retour d'un spécialiste en dérapages » [archive], Rue89, 15 avril 2008.
  6. « Silvio Berlusconi, à l'adresse d'un député allemand du Parlement européen » [archive], L'Expansion, 2 juillet 2003.
  7. « Le Pen : Schulz a "la tête de Lénine et parle comme Hitler" » [archive], Le Monde, 6 mai 2009
  8. « Le Pen : Schulz a "la tête de Lénine" » [archive], Le Figaro, 6 mai 2009.
  9. Pascal Riché, « Cohn-Bendit et « la coalition des hypocrites » : un discours choc » [archive], Rue89, 10 février 2010.
  10. British MEP asked to leave chamber over Nazi jibe [archive]
  11. Pologne: Martin Schulz évoque un "coup d'État" [archive], lepoint.fr, 14 décembre 2015.
  12. (en) Poland accuses EU's Schulz of 'German arrogance' in migrant spat [archive], reuters.com, 17 novembre 2015.
  13. Ludovic Lamant, « Europe: la «grande coalition» survivra-t-elle à Martin Schulz? » [archive], sur Mediapart,‎ 24 novembre 2016 (consulté le 24 novembre 2016).
  14. « Qui pour succéder à Martin Schulz à la tête du Parlement européen ? » [archive], sur Le Figaro,‎ 17 janvier 2017
  15. Parlement européen - Élection aujourd’hui du successeur de Martin Schulz [archive]
  16. « Allemagne: les sociaux-démocrates choisissent Schulz pour affronter Merkel », LExpress.fr,‎ 26 janvier 2017 (lire en ligne [archive])
  17. « Martin Schulz erhält eine der höchsten Auszeichnungen Frankreichs », 9 juin 2010. [archive]
  18. « Martin Schulz, Dr. h.c., Président du Parlement européen reçoit le Prix Charlemagne 2015 de la ville d’Aix-la-Chapelle » [archive], Fondation du prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle,‎ 13 décembre 2014 (consulté le 16 décembre 2014).

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Dernière modification de cette page le 25 janvier 2017, à 18:45.

dimanche 22 janvier 2017

Inquiétude & Certitudes - dimanche 22 janvier 2017

21 heures 22 + Résultat de la « primaire » de gauche. Jamais, je n’ai autant ressenti la distance ou le décalage entre les journalistes ou commentateurs, et moi – sauf peut-être mais je n’analysais pas autant puisque je vivais, au départ du général de GAULLE. Tout simplement, parce que je me suis senti profondément concerné, et que – je le crois – bien j’étais et suis « dans » la peau de ceux qui se sont déplacés et ont voté. Dans le cas de mon village, c’était aller au chef-lieu du département, pas bien loin, mais 25 kilomètres, alors que pour l’électeur de droite le bureau de vote était dans la salle habituelle de nos votes au village. Il faudrait comparer le nombre des bureaux de vote mis en place par la droite en Octobre dernier et ceux des socialistes ce soir. Les journalistes  « sur » France 2 ne sont pas allés et pour cause voter, leurs commentaires sont du cours et de la théorie, il n’y a aucun enjeu pour eux. Pour ma part, je suis allé voter, ainsi que – je le crois – la plupart des votants dans une perspective très claire : le candidat qui va sortir de ces primaires, sauf total renversement de tous les paramètres, n’a aucune chance de « figurer » au second tour. Donc, nous votons … entre nous, pour décider sur quelles bases se reconstruira le ou un Parti socialiste, pas tant à la suite de l’élection présidentielle, mais à la suite d’un quinquennat qui a détrruit un capital de crédibilité idéologique et gouvernemental de trente-cinq ans. Ceux qui ont voté aujourd’hui refusent bien entendu la droite version FILLON et version LE PEN, mais autant MELENCHON et MACRON. Ils ne sont pas – compte tenu de l’échec de ces cinq ans et de la dissidence MACRON qui a le mérite de la franchise, je n’ai jamais été des vôtres… (MELENCHON n’est d’aucun effet aujourd’hui sur cet électorat socialiste puisqu’il existait déjà en 2012 et à un étiage comparable, 13% de mémoire au premier tour) i – si peu nombreux : deux millions sans doute, CAMBADELIS ne souhaitait que un million et demi, et les pronostics étaient encore plus faibles. Le commentaire professionnel est donc complètement à côté, qui juge cette participation désastreuse et signe de morbidité.
Deuxième élément. Ce n’est que ce soir que j’apprends… que VALLS était archi-favori et on le donne encore capable de rattraper ses trois points d’écarts avec HAMON, et même de l’emporter en duel. Il suffit d’avoir regardé périodiquement cet homme aux yeux fixes, ce masque fixe, ce visage coléreux, ces jeux de mains, puis d’avoir entendu ces cris et exclamations, enfin d’avoir subi du récitatif guindé, pour ne pas y croire. L’homme n’est pas souple, il joue une possession d‘état et une fonction qu’il n’a plus. Expliquer son score par le fait qu’il était seul à assumer le bilan du quinquennat est faux : il ne l’a pas assumé. Sans rien détailler, il n’a souligné que sa fonction et le terrorisme dont à lui seul il nous aurait sauvé et à l’avenir nous protègerait. En choisissant HAMON, je crois que mes compagnons de vote ont conjecturé comme moi l’après-pérsidentielle, et ont choisi un approfondissement d’idéologie et d’expérience, pas du tout un candidat pour l’élection prochaine. La suprise peut être l’écart entre MONTEBOURG et les deux premiers : je crois que ce que j’ai ressenti, l’opportunisme et le flou relatif d’un personnage qui aurait dû démissionner dès Florange ou, d’homme à homme, s’imposer à FH. Les quatre autres n’ont pas existé. Ce qu’il ne faudra pas oublier, le PS seul existe au niveau des élections nationales, même si localement les autres gardent des positions.
Tout cela fait-il l’ « affaire » de MACRON ? Pour les commentateurs : oui, aller au succès, les places et jouer gagnant. Pour moi, non : cet électorat d’aujourd’hui et de dimanche prochain ne se déplacera pas au second tour pour le soutenir contre LE PEN ou contre FILLON. C’est un électorat qui pense à l’avenir et a compris, exactement la tension de ma tentative de livre, qu’il faut maintenant approfondir, réféléchir, retrouver la source et la sincérité des refondations : Epinay, en 1971
L’élection présidentielle, elle-même, est moins prévisible que jamais puisqu’elle se joue à cinq, dans un contexte international extrêmement évolutif. Le paysage va changer totalement avec TRUMP jusqu’à son impeachment que je crois probable. L’appareil républicain a subi celui-ci et demeure fidèle aux axes traditionnels de la politique économique et des stratégies américaines. POUTINE va éprouver très vite s’il y a alliance ou un autre antagonisme qu’avant, mais antagonisme tout de même, avec les Etats-Unis de TRUMP. Tous les deux mécontentent fortement une part de leurs compatriotes. – Les quatre concurrents actuellement en tête sont pour deux d’entre eux dans le théâtre et pour les deux autres dans le récite et le déjà entendu. Le fait que le débat ne soit pas binaire ne leur facilite rien, et les partage, les feront osciller entre une ligne droite et des tentatives de rassemblement sur l’un de leurs flancs, puis sur l’autre. Selon l’expression fréquente, les messages vont se brouiller et aucun des quatre n’a assez de métier ni d’équilibre dans la posture pour ne pas gaffer. – Gage que VALLS ne gagnera pas et ne pouvait arriver (voir comment il a gagné Evry ? depuis Matignon et Rocard ?) que nommé : sans image, il est dit de lui à sa permanence… que d’argent pour chaque candidat ! venant d’où ? qu’il s’est enfermé avec ses « plumes » et collaborateurs pour rédiger sa déclaration.

courriel à l'Elysée - tandis que le Président est au Chili et qu'a lieu le premier tour de la primaire de la gauche, dite Belle Alliance Populaire



Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

oui, la circulaire signée Dominique Ceaux, pas mauvaise mais banale et erga omnes, m'a déçu puis scandalisé après cinq ans de mes tentatives et propositions.

Voici les dernières car je ne vois plus quoi vous confier pour le Président que je ne l'ai déjà fait.

1° pour la liberté et la démocratie, il faut légaliser la contestation de l'offre, c'est-à-dire le vote blanc. Et l'assortir d'un quorum de participation.

2° pour la fidélité, le Président doit encourager "le petit reste" incarné par les sept qui ont donné jeudi au troisième de la primaires de la gauche un exemple d'entente, de concorde et de jeu collectif - il en est d'ailleurs sorti d'excellentes analyses et la proposition-phare du revenu universel (déjà étudiée d'ailleurs et animée par Jacques Nikonoff, dès 2002 place du Colonel-Fabien avec des encartés, des sympathisants, des syndicalistes et des inclassables... ma catégorie de naissance) : c'est d'ailleurs cette proposition qui me fait voter pour Benoît Hamon, quoique je n'ai aucune sympathie a priori et n'apprécie pas son parcours d'aparatchik. Si le Président déclare une inclination, elle ne peut être que celle-là. C'est ce "petit reste" qu'aujourd'hui et dimanche prochain vont dénombrer, et à partir de quoi va commencer la reconstruction. Une pénitence spectaculaire et méritoire sera que le Président y participe, sans rang particulier qu'adhérent et citoyen.

3° pour la relation des Français avec leurs institutions, les institutions fondées et pratiquées par le général de Gaulle qui en a consacré la portée éminemment démocratique par sa démission le 27 Avril 1969, et qui ont été dévoyées depuis 1997 et 2002 et de plus en plus, le Président doit nous exposer en détail les difficultés d'exercice du pouvoir aujourd'hui, et pourquoi il a choisi de l'exercer solitairement et presque tout le temps sans consultation ouverte.

Franchise à son extrême, mais n'empêchant pas au contraire mes voeux chaleureux : vous, le Président.

lundi 16 janvier 2017

Inquiétude & Certitudes - lundi 16 janvier 2017

courriel à l'Elysée : une opinion différente de la mienne ? ou l'observation de la réalité ?

Cher Bertrand,

   Emmanuel Macron n'est traître en rien au président, bien au contraire. Il s'est seulement déhalé du gouvernement pour pouvoir prendre quelques milles d'avance sur la flottille socialiste et son bosco catalan. 
   
Que cela vous plaise ou non, ils sont sur la même ligne, dite "sociale-libérale", ils tiennent que la France dans l'Europe libérale peut tenir sa place dans la compétition mondiale. C'est en réalité la ligne des gouvernants socialistes depuis 1982-83 (Franc fort - Euro puis soumission économique partielle à la nouvelle Allemagne). 
 
  Relisez le 1er volume de notre Décennie Mitterrand, vous verrez, tout y est déjà annoncé. Mais, c'est vrai, Mitterrand, puis Jospin, puis Hollande ont toujours maintenu une certaine ambigüité pour ne pas prendre à rebrousse poil l'électorat dit "populaire" ou "progressiste" ("mon ennemi, c'est la finance"). 
 
  Ce flou entretenu et les ravages de la mondialisation, malgré les "avancées sociales" (35 heures) ont fait fuir ces électeurs vers le FN et (un peu) vers Mélenchon. Mais la "classe moyenne" qui vote à gauche peut se ressaisir et tenter de réélire un président social-libéral si elle juge trop indigeste la potion du Diafoirus Fillon. 
 
  Et aujourd'hui, le coming man, comme disait Mitterrand, c'est Emmanuel Macron. 
 
   Rien n'est encore joué à la mi-janvier. La "cristallisation" de l'électorat se produit ordinairement aux mois de février et mars. Il faut que l'opinion intègre la situation en fonction de celui qui remportera nos primaires. On verra alors si l'engouement actuel pour Macron retombe comme un soufflé mal cuit. 
 
   Le président serait dans son rôle s'il appelait les candidats "résiduels" à se ranger derrière celui qui se trouve "en situation" de faire trembler la droite et l'extrême droite. Il est évident que ce rara avis doit être d'une autre étoffe que celles, usées, ravaudées, rapiécées, des socialistes habituels. 
 
   L'équation impossible pour Montebourg et Hamon, dont la ligne politique est respectable mais minoritaire en France, tient au fait que la moitié de leur électorat potentiel s'est placée dans le sillage du chalutier Mélenchon et y reste solidement accrochée. 
 
  Ce n'est un secret pour personne que si le joueur de flûte de Hamelin se prénomme cette année Emmanuel, les socialistes le suivront hors les murs de Solférino afin de retourner les plus nombreux possibles cet été au Palais-Bourbon. Pour le moment, just wait & see

dimanche 15 janvier 2017

courriel à l'Elysée : Journal du dimanche - deuxième débat pour la primaire socialiste - devoir du Président maintenant et ensuite

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

le Journal du dimanche, hier matin, assurait que le Président allait soutenir officiellement Emmanuel Macron et que Ségolène Royal était déjà (quoique discrètement) au service de celui-ci. Ces deux "nouvelles" m'ont choqué. Emmanuel Macron est l'un des responsables ou inspirateurs de la politique économique du quinquennat (nul ne sait encore et je ne lirai que plus tard Davet et Lhomme, a fortiori Aquilino, si le Président fut seul son propre inspirateur) ; cette politique a discrédité, sans résultats qui eussent justifié son choix, la gauche de gouvernement et le Parti socialiste. De surcroît, sa sécession a marqué le début prématuré de la campagne présidentielle et fait fi du Parti socialiste. Le soutenir c'est lui donner raison, c'est passer sur sa trahison, c'est admettre la mort du PS et d'une certaine gauche de gouvernement à qui François Mitterrand avait rendu toutes lettres de noblesse. Ce serait ratifier une évaluation du quinquennat et de la personne-même du Président : un fossoyeur et un faible.

Cela au moment où la candidature de François Fillon conteste comme jamais 1° les acquis français en société, 2° les ressources, expériences et traditions françaises en construction européenne et en conduite consensuelle de l'économie, public et privé ensemble, 3° la règle fondatrice de la République : la laïcité. Cela au moment où la prise de fonctions de Donald Trump outre-Atlantique fait peser toutes les incertitudes possibles et imaginables sur les relations internationales, sur la sécurité du monde et de l'Europe en particulier, vouée à être le jouet d'une "réconciliation" Moscou-Washington.

Cela au moment où le deuxième débat pour la primaire socialiste montre - à mon intense et heureuse surprise, qui est sans doute celle de beaucoup - une capacité de dialogue et de construction positive entre concurrents, de véritables qualités de travail et d'honnêteté chez tous. A l'exception évidente de Manuel Valls, récitant et pas même convaincant en défense de son propre bilan avec le Président : comment a-t-il pu être nommé ? à des fonctions auxquelles il n'a rien apporté qu'une véhémence de ton, quasi-illuminée.

Deux évidences :

1° le candidat de la droite (je suis convaincu que Marine Le Pen ne sera pas au deuxième tour, même si c'est l'intérêt de François Fillon de la chercher pour faire-valoir) a été caractérisé, a contrario, par cette mise en valeur inattendue de ce que doit être une gauche de sincérité, d'idéal et de gouvernement. La résurrection de celle-ci ne peut s'opérer pour la prochaine élection qu'en unissant ce qui paraît inconciliable selon les trajectoires et les personnalités de Macron et de Mélenchon, l'ensemble des candidatures hostiles à cette régression annoncée. Le Président doit y travailler par tous les moyens. Et ensuite, quel que soit le résultat du scrutin, prendre en charge avec d'autres, mais principalement lui-même la reconstitution du Parti socialiste et certainement la reviviscence de l'Internationale sociale et l'énoncé d'une alternative au cours soi-disant libéral (le terme est une usurpation et un recel de ce qu'il signifia au XIXème siècle ou en Grande-Bretagne : une libération, non des assujettissements de fait à des mécanismes et à leurs groupes et intérêts de pression)

2° ni la France ni donc l'Europe ne peuvent rester sans voix devant la montée sur scène de Donald Trump pendant les mois à venir, les quatre-cinq à courir jusqu'à la prise de fonctions du nouveau président de la République française. Il est donc vital que le Président appelle à l'Europe, en esquisse la future réorganisation : démocratique, indépendantiste et se donnant une défense à tous les points de vue qui ne soit que son propre fait et son effort politique, financier, moral surtout. Son désintéressement politique et son expérience, parce qu'elle a été en grande partie négative, lui donne l'autorité morale pour cet appel et ces analyses et propositions.


Vital que le Président qualifie ces montées de l'inconnu et de la régression.


Il a été dit pendant le débat d'hier soir - une des journalistes - que le Président ne prendrait connaissance de ce qu'il fut échangé et, à mon sens, démontré, qu'en différé : soirée privée au théatre. Comment recevoir cette indication ?


Pensées et espérance.

N B


1° je ne retire rien à mon précédent message : candidature éventuelle si elle est d'union de toutes les gauches, le retrait de tous les candidats potentiels ou en lice, programme éclatant de prise de conscience et de mobilisation

2° l'exercice "primaire" n'est pas adéquat : c'est un bachotage, une dissection des "dossiers", une comparution devant un jury de niveau presque primaire. La fonction présidentielle est abaissée, elle n'est pas un exercice de culture générale récitée, en aucune une expertise en quoi que ce soit. Pour l'avenir, il est impensable que nos débats nationaux restent cadrés par des journalistes cherchant à se faire valoir eux-mêmes, et par des médias qui soient pas de service public. Et il est dégradant que des présidents de la République, "sortant" ou anciens, s'y soumettent ou y soient soumis.

il faut publier d'urgence l'intégralité des débats et rapports parlementaires ayant produit notre loi de 1905 : la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Inquiétude & Certitudes - dimanche 15 janver 2017

samedi 14 janvier 2017

Inquiétude & Certitudes - samedi 14 janvier 2017

courriel à l'Elysée : de la Trump Tower à Bamako à deux mois et quelques du dépôt des candidatures à la présidence de la République


Le 14/01/2017 à 21:35, Bertrand Fessard de Foucault a écrit à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de la présidence de la République :

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

selon ce qui nous vient de Bamako, le Président regrette de ne pas se représenter.

Je soutiens qu'il devait se représenter pour l'honneur, par respect des électeurs à qui il doit défense et compte-rendu d'un exercice de cinq ans dont plus personne parmi les candidats n'est solidaire, alors que sur sept candidats de la primaire en cours à gauche, quatre en ont été ministres et donc responsables, que le Premier d'entre eux songe seulement à ce qu'ils soient sexy (sic).

Je soutiens que cela reste utile au pays quand défilent comme au conseil de révision ou en préparation du brevet élémentaire - culpabilité des médias plus occupées de se faire valoir et leurs journalistes plus encore - que de proposer au pays de quoi approcher les candidats. Ce défilé est un assaut de programmes dont toute la décennie a montré que la plupart des paramètres échappent à un Etat qui se dépouille de plus en plus. Il n'est pas un examen de la France, ni une exhortation à la réflexion de tous sur ce que doit être - et n'est plus - le politique, cf. le papier des évêques en date du 14 Octobre, et que, depuis sa publication, ainsi que sa présentation par Mgr. Pontier dans le Monde daté d'alors, je vous ai tant prié d'en faire un outil pour le Président.

La France et l'Europe sont au défi. La démarche de Marine Le Pen à la Trump Tower n'a pas abouti à la photo souhaitée, elle diminue encore le poids de la championne dont je suis convaincu qu'elle ne sera sera pas au second tour. En revanche, la visite d'Arnault au président élu des Etats-Unis, le commentaire qu'en fait Pierre Gattaz, et l'ambiance créée par les Russes pour une réconciliation américano-russe (sinon américano-soviétique), forgée par un homme dont nous n'avons encore éprouvé toute la nuisance possible en tous domaines et un dictateur avéré, sont révélatrices du cynisme des uns et des autres et du manque de repères dans lequel on enfonce nos concitoyens : en cela, François Fillon, honoré du commentaire de Bachar El Assad, manque fondamentalement à ce qu'est la fonction qu'il brigue. Quant à la collusion Moscou-Washington, elle s'est toujours faite aux dépens de l'Europe. il ne faut pas être psychologue mais amnésique pour ne pas le comprendre ou le savoir.

En criant aux peuples la nécessité de la mûe européenne et de la mise en défense d'une Union rénovée pour laquelle la contribution de la Grande-Bretagne est aussi attendue que naturelle, le Président constatera le vide de tous les proposants politiques s'alignant devant nous pour le prochain scrutin. Il prendra date pour l'Histoire et qualifiera sa candidature par défaut de tout autre candidat qui soit visionnaire et qui analyse le présent et nos fautes de ces années-ci.



Observation d’un ami, diplomate français, à la tête d’un important organisme pour nos coopération :

Je ne pense pas que Fillon soit très honoré du commentaire de Bachar. Voilà ce qu’ill en a dit à la radio :

"Bachar al-Assad est un dictateur au passé sanglant, un manipulateur, je ne souhaite pas son maintien" @FrancoisFillon à @JJBourdin_RMC