mercredi 31 juillet 2013

vendredi 26 juillet 2013

mercredi 24 juillet 2013

dimanche 21 juillet 2013

samedi 20 juillet 2013

l'alternative proposée au président de la République

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Les médications dont vous vous portez fort avec ténacité depuis votre entrée à l’Elysée sont celles de votre prédécesseur mais avec plus de sincérité, de courage donc et de conséquence. Je ne crois pas qu’elles aboutissent même dans la seule perspective d’un rétablissement de nos comptes. Elles sont d’obédience dogmatique et n’utilisent donc pas les trois outils évidents, de tradition nationale et qui ont été longtemps un modèle de gouvernement : l’appui populaire, l’inspiration déterminée de l’entreprise européenne, l’Etat.

Par notes ad hoc, par courriels conjoncturels, je me suis permis de développer et répéter un programme simple. Je le résume.

 le peuple

La résorption des déficits sans réduire ailleurs que pour les gaspillages peut se faire par le moratoire des dettes souveraines concerté avec vos homologues des grands Etats, tous soumis à la pression du dogme libéral qui veut l’extinction de toute puissance publique sauf quand elle contraint physiquement les contribuables et les révoltés, la canaille d’antan. L’emprunt direct auprès des gens et non selon les circuits bancaires vérolés par la spéculation, la reprise des concours de banques centrales aux trésors nationaux.

Naturellement, ces emprunts à la Pinay et à la de Gaulle, voire ceux censément pour la Défense nationale entre les deux guerres mondiales, supposent la confiance populaire dans le gouvernement. Vous l’avez fort bien dit pour notre 14-Juillet.

Par analogie, la pratique du referendum sur les grandes questions, le service public quand il y eut, sous votre prédécesseur, la pétition pour le statut de La Poste, les grandes questions de société à condition d’être bien exposées et que les extrêmismes d’une extrême droite intégriste soi-disant catholique mais abusant de la bonne foi ou de la ferveur de milieux chrétiens, soient cadrés. Le président de la République s’engageant personnellement ou pas, à la de Gaulle ou à la suisse.
Il est de fait que le quinquennat plus la coincidence des scrutins présidentiel et législatif ont rendu la représentation nationale, sauf commission d’enquête, figée, aux ordres, immuablement clivée. Ce n’est pas la démocratie et, bien plus encore que par les scandales politiques depuis une dizaine dannées, cette rigidité est mortifère et éloigne nos concitoyens de la vie publique, car cette vie n’est plus la vie.

Le civisme et le brassage social ne sont pas seulement affaire d’une formation des maîtres et d’une confiance dans un système pédagogique et des solidarités financières pour la sécurité sociale : ils exigent la remise en œuvre d’un outil majeur de la République, le service national à composante autant militaire que civile, obligatoire, universel garçons et filles, dans une couche d’âge fixe sans sursis ni exemptions, ouvrant notre jeunesse aux dépaysements régionaux et au service d’autrui pour le développement notamment en Afrique. Là, la jeune génération périmera les coopérations routinières et la corruption des aînés, dont la France est tant responsable, malheureusement.

Le peuple, ce peut être l’appui et l’imagination pour le pouvoir. Ce peut être aussi, à certains moments cardinaux, la déferlante de l’enthousiasme, pas seulement l’instant nocturne d’une victoire électorale.


 l’Europe

Le dysfonctionnement est criant, cf. les subventions aux exportations de poulet congelé. Les bons mots échangés avec les membres ou le président de la Commission font pendant avec l’intergouvernemental comme mode du gouvernement européen. Il n’y a plus d’intimité intellectuelle franco-allemande malgré les tapes dans le dos et les tutoiements, cf. Adenauer et de Gaulle, et même VGE avec Schmidt. Nous sommes, nous les Européens, les victimes principales de la mondialisation, des tricheries des pays émergents et du système bancaire international. En soixante ans, pas capable d’une défense et d’une logistique militaire et de renseignements qui ne soient que les autres. Méprisés et pillés. La France banalisée dans l’OTAN et dans l’Union.

S’en sortir est simple. Le prochain Parlement européen soit être constituant. Il doit réécrire un traité qui sera ensuite auto-révisable avec ratification des peuples et non plus des seuls Etats. Il doit établir l’élection directe du président de l’Union par l’ensemble des citoyens européens. Il doit prévoir une citoyenneté européenne distncte des nationalités pour que les contestataires des Etats actuels et de leurs frontières, de leurs langues, et que les peuples migrants aient enfin droit de cité et de respectabilités. Le président élu au suffrage direct pourra soumettre au referendum européen toutes questions ressortissant du nouveau traité. Il inspirera aussi à la Banque centrale ses orientations et les emprunts citoyens dans toute l’Union.

D’un seul coup, la crédibilité internationale de l’Europe et les politiques de grands travaux s’établiront.

Après Robert Schuman, vous êtes en situation et en devoir de qualifier ainsi le prochain scrutin européen, par-dessus vos homologues et en en appelant directements aux peuples européens. Vous rendrez alors à la France son rang, son rôle. Iront alors d’elles-mêmes, la péremption de l’Alliance atlantique et sa substitution par l’organisation de forces permanentes attachées à une Organisation des nations unies se donnant des représentativités populaires distinctes du gouvernement des seuls Etats en Conseil de sécurité et en Assemblée générale.


 l’Etat

C’est la cible de l’international et du patronat quand celui-ci n’est pas d’entreprises fondées et vécues patrimonialement, mais qu’il est une cooptation dans une classe mentale et sociale exigue et intéressée.

Le commissariat général au Plan et pas au seul investissement, doit être rétabli, réinventée avec ses enceintes de dialogue social, d’échanges des projets, de formation des différents rôles à tenir dans le jeu économique, financier, social, environnemental. Puisque les mandats, malheureusement figés, sont de cinq ans et coincident, ce doit être le temps d’un plan de développement préparé et proposé à l’élection préidentielle et ayant immédiatement force de loi pour structurer toute une législature. Nos campagnes quinquennales doivent porter sur un plan quinquennal et à l’avenir sur le bilan de son exécution, non sur quelques idées ou critiques du moment, plus ou moins praticables une fois découverts l’état des lieux et ce qu’est la « marge de manœuvre » d’un pouvoir censément nouveau.

Tant que n’est pas jugulée à l’échelle européenne sinon mondiale la crise qui ronge tout et d’abord les esprits dirigeants autant que la foi des moindres gens…, il nous faut carguer les voiles, nationaliser temporairement le système bancaire et les grandes ou symboliques entreprises – quand il en reste (inventaire du patrimoine financier et industriel en existant et aussi en capital national indépendant de l’étranger) – de façon à changer les habitudes, à porter à leur direction des « étages » inférieurs, des agents et employés qui ont toute leur carrière et mis toute leur fierté dans la même entreprise. Cela existe, ils sont bien meilleurs que les grands PDGs, ils inaugureront un vérutable gouvernement par les comités d’entreprise, bien meilleurs connaisseurs des « boîtes », des marchés, des opportunités et des prédateurs. Retour à des intelligences, expertises et civismes qui firent l’industrie française pendant un siècle et demi. La responsabilité avait alors un sens littéral que la politique depuis quelques décennies et l’entrepreneuriat façon contemporaine – et cynique depuis votre élection, par défi de vous, notamment – ont perdu de vue et de culture et ont fait oublier aux Français. Forcément ceux-ci méprisent poliique et entreprise puisqu’ils n’en reconnaissent la physionomie de nos atavismes. Le retour au statut privé de ces nationalisées se fera surtout en capitalisme populaire.

De telles initiatives politiques, européennes, et dans l’organisation de notre économie seront forcément contagieuses en Europe, elles justifieront notre combat pour la diversité des mentalités et des langues dans le monde. Notre exception n’est pas inculturelle, elle est une responsabilité spirituelle universelle. Il sera aisé, naturel de nous en réimprégner tous. Pour une nationalité de plus en plus métissée ethniquement et culturellement, le vrai ciment est là.

Naturellement, l’exposé de telles résolutions détruira les clivages de plus en plus stériles, sinon ridicules, entre partis de convenance actuelle, et les nécessités autant que la netteté de votre nouvel engagement peuvent même susciter un gouvernement de consensus national comme à la Libération. Nous avons autant à secouer aujourd’hui qu’à cette époque-là.

Inquiétude & Certitudes - samedi 20 juillet 2013

vendredi 19 juillet 2013

jeudi 18 juillet 2013

Inquiétude & Certitudes - jeudi 18 juillet 2013


Jeudi 18 Juillet 2013

Cette nuit
Minuit presque + Tout l’après-midi au Louvre avec notre fille. J’ai été partagé entre plusieurs facettes d’un émerveillement et d’un bonheur d’ensemble. De mes quinze ans, d’adolescence initiée par mon chef de patrouille scoute, en particulier, plusieurs après-midi, des jeudi, dans le musée ancienne présentation, années cinquante : la salle des Sept Maîtres, détaillée par Jacques de B. comme le legs de byzantin, l’icônale, à une Renaissance des enlumineurs et des vitriers à toutes les éclosions de la peinture et de la sculpture, de capitales en capitales dans toute l’Europe et en Amérique, celle des Etats-Unis et du Brésil, Athènes, Munich, Vienne surtout, mes trente, quarante, cinquante ans. Puis cette interruption de vingt ans. la sculpture, celle de plein air, les MAILLOL aux Tuileries, ARP à Meudon, la glyptothèque de Munich, chaque musée grec, des îles égéennes à l’Attique et au Péloponèse. Que de danses de la sensualité à la prière (ainsi cette exceptionnel 4 Juillet 2010, sept heures avec le REMBRANDT d’Emmaüs, du Golgotha et des dialogues avec Marie-Madeleine ou avec Lazare, visage du Christ, l’autre lumière, tout autre). Aujourd’hui, la salle des Sept Maîtres n’est plus. Les espaces successifs et les escaliers, les voutes, le matériau uniforme, clair, en lumière, les volumes si différents, une exceptionnelle conception et une réalisation hors de pair, en tout, mettant depuis la Grande Galerie, le public à regarder le Carrousel et l’histoire modernisée de notre millénaire monarchique, la foule, le pointillisme des couleurs et des mouvements, est elle-même dans les niveaux divers d’escaliers et des salles un élément décisif d’ambiance. Chinois ou Japonais sont peut-être le tiers ou la moitié de la chalandise. Des bancs circulaires font s’assoupir, cuisses nues et aussi sculpturales que les œuvres au marbre blanc de la Renaissance et du classicisme, de ces Asiatiques sans traits que la vie au visage, hiératique. Marguerite a « tenu » cinq heures avec la petite pause des boutiques et d’une patisserie. J’ai rencontré les coffrets de DVDs dont je ne soupçonnais pas l’existence, des heures d’enregistrement de Jean-Marie DROT avec MALRAUX dans les années 70 (donc en même temps que la légende du siècle, moment fabuleux de télévision gaullienne, rétrospectovement et prophétiquement). JMD, plus tard mon collègue culturel – ô combien brillant, personnel et puisant – à Athènes.
Marguerite fragile, en robette de toile pistache, bras et mains nus. Sa course à la Joconde, au mythe, son acceptation du musée en soi, sa préférence marquée pour la peinture, malgré notre grand moment dans la Cour PUGET où l’architecture des escaliers et les loggia que constituent les bâtiments d’étage, met à notre échelle des corps parfaits quoiqu’au naturel. Ces époques de ma vie où pendant des heures j’ai photographié la scultpure grecque antique, et parfois nos modernes (les bassins du Trocadéro, les reliefs et statues au contre-bas en terre-plain du misée d’Art Moderne de la ville de Paris, le palais dit de Tokyo). Au-dela de le sensualité, et plus encore sexe, ce que produit la beauté quand il n’y a qu’elle. Jeu des jambes de jeunes fillescomme la veille à Euro-Disney, mais ici plus égales, mieux. Les sandales et spatiates, les pieds à plat, les chevilles décisives, les jambes moins à critiquer, tout peut être dans le pied qui alors évoque le divin, la terre pour le ciel. Mon grand-père maternel, silencieux et hermétiquement pudique, disant que selon la mode 1900 aux talons hauts des bottines lacées, quand les robes qui ne dégageaient que la pointe des pieds, laissaient soudain entrevoir une cheville, le comble de l’érotisme palpitait impérieusement…. Mon arrière-grand-mère, née OLIN à Mexico en 1856, était à ses quasi-cent-ans, habillée et chaussée ainsi.
Notre fille n’a pas su me dire pourquoi la peinture et pas la scultpure. Mais UCELLO, MANTEGNA, BOTICELLI, ceux de mon initiation adolescente, réunis autrement, elle les assez reconnus d'une mémoire atavique et étrange pour nous faire arrêter sur le banc d'où nous pouvions les voir tous ou presque. Elle se trouva après la Joconde, privée de son commentaire mais devant laquelle au premier rang encordé d’une foule de métro aux belles heures de pointe, tous appareils numériques brandis en périscope, qui rapetissait à proportion le joyau isolé, silencieux, beigeasse… un thème, les chiens, nos chiens. Discernement alors de nombreux tableaux de la Renaissance au pré-baroque… tandis que je découvrais les pleurs de saint Pierre devant la Vierge, une véritable prosopopée du service de messe des années 1850 à 1960 avec un DERI, l’image faire-part pour un mariage homosexuel avec l’auto-portrait de RAPHAËL en compagnie masculine d’un ami… et des visages étonnants de transparence : les femmes donnant le leur à la prière mariale, constante de ces apogées de la peinture européenne, ou de densité, le Christ et Simon de Cyrène. La crucifixion par LE GRECO que je ne connaissais pas, un étonnant portrait de saint Louis avec un de ses pages par le même… et tout proche une princesse en petit costume de garçonnet par GOYA. Les orants du calvaire, la fillette des deux siècles espagnols (je n’ai pas revu de VELASQUEZ) semblent portraits pour un magazine presqu’ordinaire d’aujourd’hui.
Plus tard les bassins-reflets-triangles au sol des pyramides géniales. Nos grands ministres de la Culture et des Beaux Arts, ceux de Napoléon III, puis MALTAUX et Jack LANG. L’exception culturelle française peut faire ricaner les matérialises et les économistes, ceux qui jugent un pays et ses dirigeants au taux de chômage ou au déficit budgétaire… J’aime le mien, il laissera des ruines autres que d’immeubles, et si Athènes et Rome nous ont transmis de temples et des théâtres, je n’y ai jamais trouvé les édifices de banque à leurs hautes époques… les chateaux fous de Louis II de Bavière, considérés comme des… à son époque ont depuis, en visites, rapporté bien bien davantage que ce qu’ils avaient coûté… Pour nous, c’est encore mieux. La gratuité pour les moins de dix-huit ans, l’essaimement à Lens et à Abou-Dabi. Et nous avons su faire le musée d’Orsay, celui des Arts Premiers, la fondation Maeght, nous contiuerons. A preuve, Marselle que je n’ai pas encore vu. Tout dans ce qui s’expose et se commente n’est pas français, mais précisément c’est la passion de l’ensemble et du commentaire, cette architecture du mental très proche des structures de l’âme quand l’humanité décide, cosciemment, sa culture, ses cultures, ses inventions, quand la mémoire est un legs instrumental mais pas le carcan de la reproduction, qui fait cette France simple, mot à mot, universelle au premier degré, une respiration archi-naturelle et pourtant éduquée et voulue au possible. La France, mère des arts, des armes et des lois, n’a sa grandeur que dépouillée. Le pays divers et foisonnant, multipeuplé, multiséculaire sait trouver son expression, sa modernité, sa contemporanéité dans la culture systématisé du thème unique : cela se ressent fortement, thème qui est plus que la beauté, plus que la reproduction-production du monde et de la vie, que la réduction des antinomies de la création et de la docilité…
J’ai appris ce qu’est le service de table, que nous n’en avons eu que deux époques, celle de Louis XV, puis celle, dite russe, instaurée par Napoléon et qui se perpétue (l’Elysée et la vaisselle du troisième du nom). J’ai appris l’histoire de notre porcelaine de Sèvres, la participation décisive de Louis XV, l’égalité faite en quelques années avec Meissen, et bien entendu la Mpopadour, plçant judicieusement l’argent de poche du roi. Ressorti par les pyramides, les bassins, l’entrée et l’escalier du ministre, époques où les Finances, longtemps dites le Louvre, plus récemment Rivoli, donnaient au titulaire : j’y ai visité plusieurs fois Pierre BEREGOVOY, le bureau du ministre d’Etat, chargé de la Maison de l’Empereur, donc des Beaux-Arts. Le Conseil d’Etat en façade. – L’art familier de notre fille de m’imposer silence, soit que je l’ennuie, soit que je l’expulse d’elle-même par mes explications et remarques. Elle tient de ma chère femme, et me rappelle ainsi que m’aimer et me subir sans beaucoup de répit, suppose indulgence et oubli des fatigues, qu’encombrant, j’impose…
Notre fille, posant pour la photo. avec les tableaux choisis, ou faisant elle-même tableau dans l’encognure ou sur le banc choisi pour une pause. Elle semblait créer une sorte d’ioslement en parure d’elle quand elle avançait, revenait, s’arrêtait sur les parquets. La foule faisait le mouvement des laisses de mer dont nous avons l’habitude. La couleur multiple des visiteurs se fondait finalement grâce à la hauteur des plafonds et au rythme des toiles et bois accrochés. Ni parole ni fond musical, que la rumeur d’une vie à des dizaines de milliers d’exemplaires devenus analogues par la même occupation, regarder, s’arrêter ou pas. Comme hier à Eurodisney, ces exercices sociaux parce qu’ils sont vécus volontairement et dans un cadre inhabituel et intemporel, produisent de la politesse, du respect mutuel, parfois même une complicité, un compagnonnage, j’y ajoute – mais suis-je seul en cela ? – l’admiration pour certains visages, certaines nuques, et – je l’ai dit – des chevilles et des pieds féminins. Marguerite m’a entrainé, arrêté, demandé, fait revenir, fait partir sans me questionner, sans solliciter d’explication, mais rentrés où nous sommes, elle a aussitôt regardé-étudié-écouté le DVD d’initiation et de synthèse qu’elle avait choisi en boutique.

Cette aurore

Prier avant de prendre la route aux aurores pour Strasbourg. Je suis celui qui suis. Voir si en Islam, Dieu donne Son nom et cela sur demande de Son fidèle ? J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : « Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous ». Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? … Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est JE-SUIS ». Tout bonnement, l’assurance de Dieu ! si je puis écrire ainsi sur l’Absolu et l’Incommensurable. Mais Dieu s’incarne, Dieu dit son nom, Dieu se révèle sans cesse ni trève. J’ai décidé de m’occuper de vous et de ce qu’on vous fait subir en Egypte. … Je sais que le roi d’Egypte ne vous laissera pas partir s’il n’y est pas forcé. Et ainsi de suite jusqu’à nos instants, d’humbles descendants dans le sang et dans la foi, tout humains [1]. Et l’incommensurable, le tout-puissant assure : je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Le même Jésus, Dieu fait homme, invite par ailleurs à porter sa croix, et sera mis à mort atrocement. Quant à a « sortie d’Egypte », elle s’opèrera en une succession de cataclysmes : j’étendrai la main, je frapperai l’Egypte par toutes sortes de prodiges que j’accomplirai au milieu d’elle…  Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… C’est mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez. L’homme qui nomme tout à ses débuts, quand défile poir lui la création, l’œuvre entière de Dieu, tout le vivant, y compris sa femme, sauf et jamais Dieu. Dieu se nomme Lui-même. Il nomme aussi Celui que conçoit Marie à l’Annonciation et Il donne son nom de fondation à qui sera le chef de son Eglise. Le Dieu de vos pères…L’honneur qu’un jour, notre fille, ma femme disent à la suite de la mort qu’auront voulu Dieu et son Christ pour moi, serviteur contigent et discontinu : le Dieu de Papa, le Dieu de mon mari. Et en elles déjà depuis notre année de mariage, celle de la naissance de notre fille, je vois bien les mouvements de Dieu, j’entends à la messe le murmure de leurs lèvres et je sais, quand elles dorment, qu’elles ne vivent comme moi, que par Lui. Il s’est toujours souvenu de son alliance.

fin d’après-midi

Contraste vécu entre les médias français et allemands pour la politique quotidienne. Nous sommes haletants, lacunaires, répétitifs, hors sujets, concentrés sur du minuscule : ainsi la question de savoir si et comment le pouvoir actuel a proégé ou cherché à protéger Cahuzac. Celui-ci convoqué à nouveau (mardi prochain) pour le point de savoir s’il a ou non participé à une réunion à l’Elysée… avec Moscovici, le Premier ministre et le Président, au sujet de son affaire. Il a dit que non, Moscovici a dit que oui. Hollande n’a donc pas d’idées. Mais les choses sont simples. Cahuzac a trompé son monde (politique) pendant plus de vingt ans et s’est enrichi. Succession de deux ministres du Budget, chez nous, chacun agissant en contraire absolu de la déonotologie de leur fonction : Cahzac et Woerth. Quel crédit pour nous dans les enceintes financières internationales, qu’est notre parole factuelle quand, en sus, nos prévisions d’équilibre sont constamment contredites par tous et par le sentiment-même des Français. Plus grave, le dénonciateur suisse, appréhendé dans son pays, alors qu’il dit avoir la liste en tête d’autres menteurs, dont certains sont membres du gouvernement actuel. De cela, nous ne parlons plus.
Allemagne tranquille, alors qu’elle est à eux mois du renouvellement de ses équipes dirigeantes. Schauble à Athènes, pendant le vote du Parlement sur les suppressions d’emploi dans la fonction publique. La politique hellénique se fait en tête-à-tête. Sobriété de la présentation de l’élimination judiciaire du principal compéiteur de Poutine. Evidence d’une dictature, la pire qui soit : les mises à mort se font en droit commun par apparence de tueurs à gage, à la corse, les mises en cause et élimination politique se font par des montages et des comédies judiciaires. Faire rentrer la Chine et la Russie dans une norme du respect de l’homme et d’une sincérité de l’Etat de droit me paraît la vraie priorité en relations internationales. C’est pour n’avoir pas appelé un chat un chat que nous avons eu le syndrome hitlérien. Nous avons autre chose depuis une décennie, qui produit un déséquilibre rpofond des esprits et des relations. Or, nous sommes tout occupés au terrorisme islamique, aux dérapages et démêlés des intégrismes et de la démocratie sur la rive du sud de la Méditerranée, sans d’ailleurs y rien comprendre et sans influencer en rien les événements et les dérives : on va certainement vers des recrudescences si en même temps Algérie et Maroc se découvrent dans leur quasi-néant étatique, sauf police secrète et armée.
Bien entendu, pas l’ombre d’une concertation, d’un esprit européens.
Dépannage de ma voiture ce matin au départ de Chilly-Mazarin vers Strasbourg. Un Portugais d’origine, arrivé à Toulouse en 1964, établi dans une société de dépannage sarthoise et vivant à Corbeil, proche de la retraite, guettant une baisse encore plus sensible des prix immobiliers à Portimao où il veut vivre ses vieilles, né dans le nord du côté de Guarda. Accent de nulle part, beau regard bleu, cheveux blancs, peut-être un Mozarabe. Les Portugais vivent maintenant très mal, depuis une dizaine d’années, cycle de la dépression faute de consommation, Barroso zéro comme Premier ministre à Lisbonne, irresponsable et autiste à Bruxelles, intéressé par le pognon et éventuellement à le partager avec quelques amis : qui n’en ferait autant ? Nous ne sommes qu’au tout début de la crise. L’Europe en crise déséquilibre le monde entier. Analyses tranquilles, en même que travail simple et médical sur la reprise de mon injection. Il se dit bien payé, ne parle pas de sa vie privée, homme calme. Un îlot mental.


[1] - Exode III 13 à 20 ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

lundi 15 juillet 2013

courriel à l'Elysée - ambiance et gravité

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, July 16, 2013 7:42 AM
Subject: ambiance

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
 

Moment de dimanche 13 heures. Un bon socle pour la suite, surtout s’il y a changement de politique du tout au tout, car le Président a fait un bon test de personnalité. En continuité avec l’impression forte et tranquille donnée par le défilé, le chant des partisans, les visages successifs : garçons et filles, origines diverses.

Notes de sensation tout en prenant le texte au vol :
Le ton est très juste, le « décor » excellent, une sorte de rond d’hélicport, l’Elysée dans le lointain. Sérénité évidente et bien posé
Filmé sur fond plutôt blanc, avec bouquets de drapeaux. Impression juste d’espace et de plein air
C’est le ton et sa semi-véhémence, plus que le contenu
Il est capable d’écoute, les mains à plat sont sans nervosité sur la table. Quand elles sont jointes, elles ne sont pas laides

Reste que les gens rencontrés : plage, village, rues de ville depuis dimanche après-midi n’avaient regardé à la télévision ni le défilé ni l’entretien présidentiel.

Depuis dix-huit mois, je me permets de vous redire « les grands moyens », qui sont tout simplement ceux de l’évidence et de notre nécessité, qui sont à notre portée et qui sont évidemment du goût des sensibilités et militances de gauche, enfin qui plongent dans l’histoire et l’expérience nationales de nos grands outils de politique éconolique, sociale et européenne. Personne ne croit que ls comptes peuvent être – par la pratique actuelle – à nouveau équilibrés, et personne ne croit à « l’inversion de la courbe du chômages ». Sous le calme apparent, il y a quelque chose qui vient dans l’ensemble du pays, qui sera irrépressible si les Français ne se sentent pas appelés à concourir à une novation résolue, dite, déchiffrable.

L’honnêteté personnelle et intellectuelle du Président, sa cohérence tranquille lui permettent d’opérer ce changement – vis-à-vis de nous tous et d’une évolution de vingt ans au moins, plus encore que vis-à-vis de lui-même depuis dix-huit mois. De tenir un discours simple : ce que j’ai tenté, à l’instar de mon prédécesseur et de beaucoup de pays comparables au nôtre, ne marche pas. Vous le saviez, vous avez continué d’en pâtir. Nous faisons maintenant autre chose, vous-mêmes, chers compatriotes, et la réalité, m’en ont convaincu. Nous y allons maintenant : nationalisations, notamment le système bancaire – moratoire des dettes souveraines – refonte des fonctionnements européens par la démocratie directe. L’errance et la docilité intellectuelles de vos dirigeants, de vos élites, la mienne comme celle d’autres, auront montré par l’absurde cette autre voie.

La manière dont le général de Gaulle nous fit virer pour l’Algérie est un exemple en méthode, en relation avec le peuple et l’opinion, avec les groupes de pression et les dogmes. Nul doute alors que nous serons, ensemble, exemplaires et contagieux en Europe. Nous nous retrouvrons, nous serons retrouvés.


Pensé que le papier ci-joint, peut intéresser le Président. Cet officier général a commandé nos dispositifs à Berlin. Il est sobre. Vous aviez lu Surcouf dans le Figaro, il y a maintenant cinq ans.


La recherche sur l’embryon.

Evidemment, il faut la recherche. Mais autant la légalisation sous conditions de l’avortement avait sa nécessité factuelle médicale et sociale, autant le mariage ouvert aux personnes de même sexe peut établir dignité et égalité au bénéfice de ceux qui n’ont pas choisi de vivre selon d’autres normes et orientations, en aider beaucoup -, autant en revanche porter atteinte à l’embryon, personne humaine potentielle dès sa conception ne doit pas être envisagé, sauf nécessité médicale se rapportant à la personne de l’enfant et à la personne de la mère. Cas d’espèces, chacun limite.

Je ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit à qui que ce soit. Je me suis battu pour soutenir le projet de Madame Taubira. De même la procréation médicale assistée, voire le très complexe « expédient » du recours à des « mères porteuses » peuvent aider tout couple hétéro. ou homosexuel : pas ou peu de problèmes.

Mais la question de la recherche sur l’embryon – si cette recherche doit porter préjudice à l’intégrité de celui-ci à tous égards – me paraît d’un tout autre ordre. C’est bien plus qu’une question de société. C’est fondamental. Je n’ai pas lu encore de texte, mais le gouvernement doit être d’emblée très conseillé, avisé et quel que soit le texte à venir, la liberté de conscience doit être laissée aux parlementaires et la solidarité gouvernernentale mise entre parenthèses, sauf si le texte faisait l’unanimité des scientifiques, des autorités morales et de nos concitoyens.

Chaleureusement.
 

samedi 13 juillet 2013

défense, pays, politique - symptômes . le général Bernard Messana a notamment commandé nos forces à Berlin







Lundi, 08 Juillet 2013 18:16


Par le Général Bernard MESSANA….
Premier coup : la suspension du service national.
C’est assurément M. Chirac qui, en « suspendant » le service national en 1996, a frappé le premier coup. Pour certains, cette décision parfaitement inattendue était bien dans le style d’un Président très « sous-lieutenant de cavalerie ». Pour d’autres, il ne s’agissait là, en fait, que de pure démagogie. De plus, comme on allait très vite le réaliser, cette « suspension » était du modèle « haut et court » puisqu’elle condamnait, dans sa pratique, tout retour en arrière. Elle était enfin en parfaite contradiction avec un livre blanc à peine édicté- en 1994- qui déclarait que le service national était « un cadre nécessaire », qu’il était « le meilleur gage de l’attachement de la nation et des citoyens à leur défense », et qu’il « renforce ainsi la dissuasion ». La décision de M. Chirac ne suscita cependant que très peu de réactions.
L’institution militaire resta muette, ou presque, devant cette mesure, et pourquoi s’en étonner ? Débarrassé de la menace de « l’ennemi rouge », le quotidien de nos Armées, à cette époque, n’était plus fait que d’ « actions extérieures » auxquelles nos appelés ne pouvaient, en droit, participer, sauf à tourner la loi. Va donc pour l’Armée de métier ! Quant aux politiques, de quelque bord qu’ils fussent, pudiquement, ils détournèrent les yeux. « Plus démagogue que moi, tu meurs ! », aurait pu dire l’un d’eux. On organisa donc l’agonie, puis les funérailles de ce « service inutile » et, en une dizaine d’années, parfois difficiles, naquit l’Armée de métier. L’encadrement militaire s’y dévoua avec ardeur, intelligence, et humanité. On ne put toutefois en dire autant des décideurs administratifs et des porteurs de programmes d’armeme jour de 14 juillet ent dont les hésitations volontaires, la lenteur organique, les incompréhensions parfois feintes, et les intérêts peut-être ambigus, finirent par créer ce qu’on appela joliment la « bosse budgétaire », que les responsables s’évertuèrent à pousser devant eux, exercice après exercice, léguant ainsi à leurs successeurs le soin de la traiter.
Deuxième coup : le Livre blanc 2008.
Avec toute l’énergie que les observateurs lui ont reconnue, M. Sarkozy porta le deuxième coup. Assez peu « amateur » lui-même de la « chose » militaire, traitée avec une souveraine condescendance, il choisit d’y appliquer, avec le livre blanc de 2008, le type de réforme structurelle que, crise régnant, il fallait se décider à mettre en oeuvre. La potion fut rude, au-delà même de ce que les plus pessimistes redoutaient. Un quarteron de contrôleurs généraux s’attacha à en définir le contenu, que l’on peut résumer en deux volets : suppression de postes, et mutualisation des soutiens.
La suppression de postes, colossale, toucha 54 000 personnels, c’est-à-dire bien au-delà des directives de la RGPP, fixant le non- remplacement d’un poste sur 2 pour les personnels quittant le service actif. Un complément généreusement évalué y fut rajouté, peut-être basé sur les suppressions prévues dans les autres grands corps de l’Etat qui, on le savait par avance, n’obéiraient pas.
Quant à la mutualisation des soutiens, déjà autrefois expérimentée, le plus humble de nos caporaux savait que, pertinente conjoncturellement, elle ne pourrait fonctionner dès lors qu’on voudrait en faire une loi générale. Et cela, effectivement, ne fonctionna pas. Cet échec global de la réforme de M. Sarkozy fut d’ailleurs dénoncé dès Mars 2012 par M. Hollande alors candidat à la présidence, stigmatisant sans détour « l’absence de cohérence » entre le Livre blanc de 2008, la loi de programmation, et la RGPP, entraînant un « fort sentiment de confusion et de désordre » et la « grande insatisfaction des personnels ».
Dès lors il convenait de prendre la juste mesure de cette insatisfaction des personnels, née bien sûr de la brutalité des mesures appliquées, mais aussi de la manière humiliante dont elles avaient été annoncées. D’abord avec le mensonge absurde du politique promettant une augmentation régulière du budget défense dès 2012. Ensuite par l’attribution au contrôle général des Armées, sorte de corps de plus en plus étranger au sein de la défense, de tâches de direction et d’organisation à fort impact social dépassant manifestement son entendement. Uniquement soucieux de rentabilité, résolument hermétiques à la dimension humaine des questions de Défense, les personnels de cette institution suppriment, modifient et créent en fonction de critères abscons qui, parfois, provoquent l’éclosion de monstruosités du type Louvois, système désastreux de paiement des soldes, qualifié par le Ministre d’« atteinte à la dignité de l’institution militaire ».
Le troisième coup : le Livre blanc 2013.
Le troisième coup se fit un peu attendre. Puisque M. Hollande, désormais président, avait dénoncé l’échec sarkozien, et annoncé un nouveau Livre blanc, n’était-ce pas là promesse de correction des erreurs sarkoziennes ?
Et bien non. Au terme d’un « enfumage » au lourd parfum d’agit-prop du temps jadis, où l’on feignit de s’indigner des plans assassins de Bercy, des médias complices saluèrent soudain la douteuse victoire d’un prétendu lobby militaro-industriel qui, avec l’onction présidentielle, avait réussi à déjouer les basses manœuvres des financiers. La Défense serait sauvée, et l’effort à son égard serait maintenu, claironnaient les « experts » !
Alors parut le nouveau livre blanc et furent annoncées les décisions à venir, constituant ce troisième coup qui, pour l’Armée de Terre en particulier, peut être considéré comme funeste. Aux 54 000 suppressions de postes voulues par M. Sarkozy s’ajouterait en effet une nouvelle suppression de 24 000 postes décidée par M. Hollande. Quant aux budgets, plafonnés à leur niveau de 2012, et artificiellement abondés d’obscures recettes exceptionnelles, on estime qu’ils pourraient conduire, au terme de la future loi de programmation militaire (LPM), à une Défense passant progressivement du niveau actuel, -moins de 1,6% du PIB-, à environ 1,2%. C’était là, exactement, ce que planifiait Bercy.
A ce stade, on peut donc raisonnablement penser qu’au sein des Armées, l’insatisfaction va devenir audible.
Mais au moins, ce livre blanc de 2013, et ces nouvelles mesures annoncées, malgré leur dureté, ont-elles enfin mis un terme à cette « confusion » et ce « désordre » que M. Hollande dénonçait ?
Sans surprise, la haute hiérarchie militaire a répondu par l’affirmative, et l’on a pu noter que dans sa présentation du Livre blanc, le Ministre avait tenu à citer nommément chacun des Chefs d’état-major (CEM), les présentant ainsi comme des collaborateurs acquis à l’entreprise.
Mais c’est un « oui » de grognard que le CEM de l’armée de Terre a semblé exprimer pour sa part, en invitant à « serrer les rangs et les dents », tandis que celui de l’armée de l’Air adjurait stoïquement d’être « unis pour faire face ». En fait les CEM entérinent ainsi, avec l’esprit de discipline inhérent à leurs fonctions, la baisse des ambitions de la France, celles-ci restant toutefois, selon M. Hollande, à « un niveau élevé ». Les Armées vont perdre des effectifs, verront leurs moyens et leur entraînement se réduire, mais « je veillerai, -a promis M. Hollande par son 60ème et dernier engagement de campagne- à ce que les Armées disposent des moyens de leur mission ». Dès lors les choses, effectivement, semblent claires : M. Hollande ayant décidé de réduire encore davantage les moyens des Armées a ainsi signifié la réduction du contrat opérationnel d’intervention. On fera « moins », avec « moins ». A ceux qui en seraient scandalisés, un des omniscients conseillers de cabinet ministériel saurait certainement rappeler qu’il n’y a absolument pas péril en la demeure, et que les moyens des Armées sont encore aujourd’hui toujours bien proportionnés aux menaces qui nous concernent. La dissuasion « sanctuarisée », et même sanctifiée, étant censée nous couvrir face aux risques étatiques, et protéger nos intérêts vitaux, nos adversaires du quotidien sont à notre pointure. Malgré une suppression de 54 000 postes, ne sommes-nous pas intervenus, vite, fort, et bien, en Côte d’Ivoire, en Libye, au Mali ?
Le langage et la réalité.
Il faut pardonner au conseiller. Il jongle avec des concepts, et ne sait pas que le soldat qui transpire à Tombouctou se désole, lui, de voir la semelle de ses rangers se décoller et bailler. Ils n’ont pas le même langage, et de toute façon, le soldat parle peu. Autrement, il pourrait dire à l’expert qu’en réduisant les moyens du soldat, il fait le jeu d’un adversaire qui lui, chaque jour, apprend et s’améliore.
Au milieu des années 60, on réglait à peu près tous les problèmes d’intervention en Afrique avec un détachement Guépard d’environ 300 hommes. Moins de vingt après, les effectifs avaient décuplé,- 3 000 hommes au Tchad en 1983-, les moyens s’étaient multipliés, et déjà l’aide de certains de nos Alliés nous était précieuse.
Aujourd’hui, si nous avons apparemment balayé au Mali des hordes de djihadistes acharnés, mais sommairement armés, il nous aura fallu pour cela, outre l’essentiel de nos moyens, dont les forces prépositionnées, l’aide indispensable de nos Alliés en de multiples domaines, y compris le combat au sol, où se sont illustrés les valeureux soldats tchadiens.
Demain, il faut s’en persuader, nos adversaires auront progressé, quand nous aurons reculé. Et viendra alors le moment critique où nous serons rattrapés. Ne faudrait-il pas aussi rappeler au conseiller omniscient que malgré l’infériorité avérée de leurs moyens, nos adversaires ont su parfois nous tenir tête, et nous surprendre. Des noms comme Salal, Ati, Bedo, et bien sûr Uzbin, sont encore gravés dans certaines mémoires. De même, en 1983, la présence de l’Armée libyenne au Nord Tchad, avec des moyens supérieurs aux nôtres sur le théâtre, nous a bien contraint, nolens volens, et pendant de longs mois, à adopter une posture défensive, et définir une « ligne rouge » à ne pas franchir. Qui aujourd’hui oserait affirmer que des situations du même type sont désormais inconcevables ? Et si demain notre adversaire la franchissait cette « ligne rouge » ? Pour dissuader, il faut être crédible. Pour être crédible, il faut être fort. Le serons-nous encore demain ? Le sommes-nous d’ailleurs encore véritablement aujourd’hui ?
Nos présidents ont frappé les trois coups et le rideau s’est levé dans un théâtre où les citoyens ne se croient que spectateurs. Ils vont bientôt comprendre que la pièce qui se joue sous leurs yeux raconte l’histoire de l’effarant déclin de LEUR Défense. Déclin rythmé par des livres blancs.
Le premier, en 1972, essentiel, affirmait que la politique militaire était « le moyen nécessaire faute duquel rien ne tient ».
Le deuxième, en 1994, disant la nécessité de l’adhésion des citoyens à une « culture de défense », fut mis à mal par un Président qui, sans besoin de nouveau livre blanc, décida de la professionnalisation des Armées, et distendit ainsi le lien Armée-Nation.
Le troisième, en 2008, olympien, n’eut qu’un objectif, justifier les coupes sombres dans la Défense, variable d’ajustement des comptes de l’Etat.
Le dernier, en 2013, hâtif, sans doute voulu pour effacer l’empreinte sarkozienne, confirma et amplifia les coupes sombres. Pire encore, si les 54 000 postes supprimés par M. Sarkozy et les 24 000 de M. Hollande pouvaient être- amère satisfaction- considérés comme une « économie », l’observateur objectif n’aura pas manqué de constater qu’elle sera réduite à néant par la création de 70 000 postes dans l’Education nationale. Dès lors le décalage s’aggrave entre les défis, et nos moyens supposés y répondre.
En 2008, le contrat d’intervention, difficile à atteindre, était de 30 000 hommes, en 2013 il n’est plus que de 15 000 hommes, et apparaît dès à présent insuffisant. Aujourd’hui nous ne pourrions plus refaire Daguet. Demain, nous ne pourrons peut-être plus refaire Serval. En tous domaines, les personnels, les moyens, l’entraînement, nous avons atteint les limites de la cohérence.
Attention à l’exaspération au sein des armées.
Quant à « l’insatisfaction » du soldat face à la « lancinante dégradation de la condition militaire », elle s’exprime dans un violent sentiment d’exaspération que des apprentis sorciers attisent de mille manières, du prétendu comité de lieutenants « insolents, faméliques, et nuls » conspuant leurs Généraux, aux enfants de militaires homophobes, en passant par des cadres dangereusement « cathos ». Nous voilà revenus au « petit père Combes », aux « fiches », en préparation peut-être d’un prochain et inévitable « dégagement des cadres »… Si nous n’y prenons garde, le soldat, réduit à un rôle d’outil muet et mal traité, en butte à l’irrespect, va entrer en résistance, et mieux vaudrait s’en garder…
Déclin de l’armée, déclin de la France.
Nous avons pris le risque de la faiblesse, celui qui génère le grouillement soudain de menaces inattendues, multiformes, symptômes d’une sorte de pourrissement de l’organisme. Pour redonner l’espoir, nous espérons un sursaut. Un réveil par exemple des grandes voix autorisées, anciens responsables militaires et civils de haut niveau, qui sauront montrer un chemin qui n’est ni de droite, ni de gauche, et ignore les extrêmes, un chemin tout simplement national, patriote et rassembleur, digne de notre histoire. Un chemin de grandeur, balisé par une politique militaire cohérente et éclairée, « moyen faute duquel rien ne tient ».
Bernard MESSANA
(
www.asafrance.fr)

vendredi 12 juillet 2013

samedi 6 juillet 2013

Inquiétude & Certitudes - samedi 6 juillet 2013


Samedi 6 Juillet 2013

Semaine tournante. Pour nous trois, sans que notre fille sache, sinon nos redoublements d’amour mutuel, ses propres attentions, notamment hier soir à nos retrouvailles, lecture de lit, exposé des « monstrehighs » comme si une vidéo sur réseaux sociaux tournaient, conversation sur le banc, les roses magnifiques, le silence et la paix, tout cela devenue précaire sauf nos cœurs, notre amour, notre trinité. Pour l’Egypte, pour tout le monde arabo-musulman, le chemin entre intégrisme et démocratie et la totale inexpérience du monde moderne, de la planète entière pour respecter, partager alors que tous les moyens technique sont là autant pour l’ingéniosité du mieux-être, du mieux-faire et du davantage comprendre que pour le massacre des âmes, des intelligences. Le dévoiement partout possible, partout à l’œuvre. Le flot d’informations amnésiques, moins on comprend, plus la synthèse est difficile dans sa dynamique comme dans l’expression des situations et plus il y a le mêle-tout pompeux des sentences étrangères et des commentaires  de journalistes du dehors. Quelques témoins sont contagieux et intéressants, parce qu’ils sont vrais et partiels. Pour notre cher pays, semaine capitale, le mode de fonctionnement de ce qu’on appelle plus les institutions ni même le pouvoir, mais l’exécutif, une sorte d’anonymisation d’un Etat bloqué, aux initiatives impossible puisqu’il n’y a plus ni représentativité, ni écoute entre les acteurs, ni repères fondamentaix, ni surout de génie nulle part. Refuser l’asile au « donneur d’alerte », empêcher le retour chez soi d’un chef d’Etat ami, donner ainsi tous gages de servilité à une Amérique qui n’a d’antidote qu’elle-même et que nos résistances amicales mais totales au nom même des valeurs qui’elle sait parfois si bien manifester et défendre…cela a été le chef d’œuvre des premiers jours de cette semaine et de l’élu du 6 Mai de l’an dernier. Allonger tous les trois ans la durée légale du travail pour une retraite à taux plein que personne n’aura puisque la moyenne d’espérance au travail est bien moindre que la durée légale… trahir ainsi deux paroles, celle des prédécesseurs justifiant en 2010 leur propre réforme par la pérennité et l’adéquation des solutions, celle des actuels exercitants du pouvoir puisqu’ils furent élus implicitement sur le retour d’un âge légal à 60 ans… officialiser l’énorme mensonge et éluder la vraie difficulté, allongement de la longévité humaine au moins chez nous, certes, mais dans quel état pour tant d’entre nous et à quel prix pour les familles, les couples et la société, en finances et en paix de l’âme. Le calvaire des diminués, calvaire pour eux-mêmes, calvaire pour ceux qui les ont connus en état de marche. Vérité de nos institutions, d’un excès à l’autre, le gouvernement en forme et évanescence d’une commission parlementaire révocable ad nutum : la Quatrième République, un système bloqué ne tenant qu’au psychisme d’un président plus lacunaire à chaque changement de personne : la Cinquième République version sans referendum, Assemblée figée pour cinq ans. Démarrage dans le discours de haine du nouveau représentant du patronat s’étonnant qu’on n’aime plus le capitalisme ni l’entreprise, oubliant que ce sont les moeurs et les rémnérations des dirigeants la faillite des stratégies de croissance externe, les mises à la porte annoncées chaque jour par centaines ou par milliers d’emploi pour des raisons sociales anciennes ou prestigieuses. Les cris au complôt de gangsters portés à la tête de l’Etat ou dédommagé par celui-ci de dols improbables. Et maintenant une encyclique pontificale, à lire et à annoter sans doute mais qui semble comme un cours ou une récapitulation du catéchisme familial, un encouragement à l’autisme pieux et fraternel sans doute mais enfermement certain. Naguère c’était Lumen gentium, lumière pour le monde, aujourd'hui c’est lumière pour nous, le boisseau : Lumen fidei, certes lumière, qui ne se propagera pas comme cela. Le clergé préposé aux homélies et à cela seulement : hors sujet, hors monde, hors société : héroïsme ou aveuglement des vocations aujourd’hui. Que de bases en Egypte, dans ntre pays, dans l’Eglise, et dans notre vie à nous trois, là où nous sommes encore à vivre, que de bases pour l’espérance, la foi, le bien, l’ouvrage et la lumière, et que de gâchis, pourquoi ? faute sans doute d’un discernement qui nous est pourtant proposé, alors que toutes forces nous sont données et promises. Epuisé par l’été qui commence et les vingts ans de mépris et de jachère qui m’ont été infligés, j’espère et viens à prier, éclairé par celles dont je suis responsable, qui m’aiment et par quelques autres, tellement proches. Point incontestablement heureux : lettre et textes d’une écriture équilibrée et chaleureuse de l’évêque d’Annecy pour l’affaire de franc-maçonnerie à Megève. Il m’est alors revenu ce mot, qui m’avait étonné mais avait déjà sa justesse, de notre fille pendant une homélie du Père VESIN : il fait trop son intelligent. Huit ans à peine… Il y a matière aussi sinon surtout à actions de grâces. Je continuerai d’espérer dans nos vertus et notre tréfonds nationaux, je lirai tranquillement le texte des deux papes même si augmente encore le mystère de la renonciation de Benoît qui s’est donc arrêté d’exercice en plein début de ses méditations publiques sur le Credo et en pleine rédaction d’une encyclique qui tout simplement devait expliquer le pourquoi d’une « année de la foi ». le mystère de la mort ou de l’échec est aussi porteur que celui tout souriant de la naissance, car il est proposé, imposé, vécu par l’adulte qui cherche son rapport avec la mort et avec l’échec, tandis que recevoir notre fille dans mes bras, aux deux premières heures de la vie de celle-ci tandis que resposait un peu ma chère femme, alla de soi en émotion et en vérité.
Le commentaire n’attend pas.  Moi… Isaac était devenu vieux, ses yeux avaient faibli et il n’y voyait plus… Notre Eglise, la suite de nos vies à chacun… on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves et le tout se conserve. [1] Ligne à ligne passionnant, surtout pour réagencer ce que nous avons à vivre. Les outres plus précieuses et moins fongibles que le vin ? La conservation de la nouveauté et de la jeunesse ? le vin nouveau meilleur que le vieux ? la piste est plutôt la recherche d’une édquation, d’une concordance, d’une logique, apparemment tout humaines. Le jeûne – celui du Ramadan dans trois jours que vont commencer nos amis musulmans (l’actualité oblige de dire autrement que frères pour ne pas être pollués par une appellation politique…) – le jeûne parce que l’Epoux n’est pas là. La vie, les repas, les noces sur invitation divine. Accessoirement ? tandis que se multiplient les faire-part dans nos journaux quotidiens de mariages homosexuels selon la novation législative, ce qui indique bien qu’il y avait un besoin et qu’un droit de cité est apparu, le mystère des épousailles, des noces ne se rapporte ni seulement ni fondamentalement au sexe, au masculin/féminin : le Christ et l’Eglise… loi du genre ? (concept ou énoncé que je n’ai pas travaillé, génie de notre époque pour s’emparer d’idées et en faire un champ de co,flits, mais surtout d’approximations). Question aussi des disciples de Jean Baptiste et de leur postérité, selon une dialectique scripturaire s’apparentant à celle d’Ismaël et d’Israël, avec le paradiwe que la Genèse donne l’antériorité à l’Islam et l’histoire au judéo-chrisiannisme. Tout se résoud dans la prière, qui n’est pas du texte mais du temps et de la présence. Présence, grâce à Dieu : mutuelle. La ruse de Rebecca. Jacob substitué à Esaü. La consécration de Jacob par le repas préparé pour son père. Les repas offerts au Christ, le repas qu’Il devient par sa passion et qu’Il nous offre. Comme lors de l’Annociation, la vérité des dialogues : Comme tu as trouvé vite, mon fils. Poésie paradoxale de l’intimité : voici que l’odeur de mon fils et comme l’odeur d’un champ que le Seigneur a béni. Alors qu’il ne s’agit que de vêtements et de vêtements usurpés. Les choix de l’homme, les choix de Dieu. Isaac et son aîné, Isaac et Esaü qu’il aime pour des raisons rituelles et triviales, mais qu’il aime. Isaac et le cadet, les génaalogies de la promesse, l’imprévu de Dieu, Rébecca disponible à Dieu : elle consent au mariage  avec l’inconnu et au loin, elle arrange la succession. Les outres de peau pour la parabole évangélique, avec des peaux de chevreau, elle lui couvrit les mains et le cou : Jacob.

soir

Edward Snowden et l’auteur des wikileaks proposés ensemble pour le prix Nobel de la paix par le groupsucule, tenace et bien orienté de François Asselineau, ancien de Bercy, et premier à avoir exercé les fonctions de correspondant du SGDN pour « lintelligence économique ». ne parvient pas obtenir les cinq cent parrainages pour l’élection présidentielle.

Egypte. Les frères musulmans en direct avec l’armée. On va vers leur retour, par force, à la clandestinité. Une élection présidentelle leur donnerait certainement la majorité relative au premier tour. Mohamed El Baradei Preier ministre. Certainement, un bon arbitre à l’intérieur, et une excellente voix pour l’Eguptre à l’extérieur, mais un « homme fort » ? j’en doute.

Syrie, un nouveau président des rebelles, mais présenté comme chef d’une tribu et proche de l’Arabie saoudite. Surtout, une bataille rangée sur le terrain entre Al Qaida et d’autres forces rebelles.

Turquie, cela paraissait réglé : décision d’une juridiction administrative annulant les plans de réaffectation et de ruine florestal pour le parc de Ghézi. Affrontement pour y accéder aujourd’hui avant la réouverture demain, et interdiction d’y manifester.
Fête de la violette. On ne peut être plus bonapartiste ; Celle de la « Droite forte » un des « courants » de l’U.M.P. Plus d’un million d’euros déjà récoltés pour éponger les frais de la campagne présidentielle.


[1] - Genèse XXVII 1 à 29 pasim ; psaume CXXIV ; évangile selon saint Matthieu IX 14 à 17

jeudi 4 juillet 2013

ccourriel à l'Elysée - honneur national, riposte efficace ... droit d'asile pour Edward Snowden ... une mémoire de gauche, de République, de France : le legs de Pierre Mndès France à maintenir


--- Original Message -----
Sent: Thursday, July 04, 2013 10:43 PM
Subject: simplement ... Edward Snowden... Pierre Mendès France.

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

la plupart des fautes ou des non-actions s'effacent par l'accumulation de tout dans le temps, par l'accoutumance aux ambiances telles que le soupçon d'une aalternative possible ne peut plus même effleurer les esprits. Beaucoup a été commis en ce sens depuis quatorze mois et à mesure je vous ai communiqué ce que je persiste à croire les antidotes.

Mais il y a des actes ou des refus qui pèsent définitivement sur la conscience nationale, à raison de dirigeants dont la mémoire reste - pas toujours avec une justice globale - attachée à tel acte ou refus. Nous avons, vous et moi, ces événements au siècle dernier. Si notre refus d'accorder l'asile politique à ce exemplaire "donneur d'alerte" qu'est Edward Snowden, est confirmé - j'espère que non, car je n'ai entendu l'énoncé de ce refus ce soir qu'une seule fois sur le poste que j'affectionne France-Infos - c'est une tache et c'est une faute. Une tache car la France et la liberté ont partie liée, nous la saluons, nous la faisons, nous l'accordons, du moins c'est ainsi que nous nous voulons et que nous avons souvent été vus. Une faute car la meilleure dissuasion pour que les Etats-Unis mettent la "pédale douce", c'est précisément que nous protégions ceux qui prennent de tel risque à dire qu'Orwell a prédit juste. La secrétaire d'Etat (ou la ministre déléguée, je ne sais, le gouvernement est si pléthorique) à l'Economie numérique, avait excellement exposé le sujet lundi matin, dit les procédures à diligenter place Beauvau et conclu sur cette évidence qu'à ne pas protéger ces "donneurs d'alerte" (l'expression était-elle d'elle, je l'entendais pour la première fois), nous courons le risque du pire. - J'espère et demande cet asile politique. J'ai fait partie de ceux qui ont contraint François Fillon à reprendre son décret d'extradition de Marina Petrella. La jurisprudence libertaire française - confirmée par François Mitterrand - a, concuremment, été considérée par le Conseil d'Etat, honneur de nos institutions, sagesse finalement du gouvernement.

Le reste de l'actualité proprement française de ces jours-ci n'a en revanche aucune portée universelle.

Incidemment et sans lien que de l'avoir entendu, également, aujourd'hui... Travaillant à l'Institut Pierre Mendès France, qu'abrite et facilite le Collège de France - j'y documente mon travail sur Couve de Murville - j'ai appris que la ou les subventions ou concours étaient coupés, et il n'y aura plus que des cartons aux Archives nationales. La figure et le legs de Pierre Mendès France, pour le pays et pour la crédibilité de la gauche, méritent une mise en valeur pérenne, comme Michel Rocard a eu l'ingéniosité et l'intelligence de le faire pour le général de Gaulle, en 1990 : des moyens moindres mais tout aussi pérennes, donneraient un autre aspect, très gouvernemental, très moderniste, très démocratie parlementaire et collégiale de la gauche et de la République que celui si bien donné par la Fondation Jean Jaurès. Ce serait une suite logique. D'autant que P M F est intact à toutes ses époques dans une mémoire nationale qu'il faut continuer d'entretenir.

la responsabilité politique suprême et une manière de travailler : Pierre Mendès France

Pierre Mendès France et le monde de son époque - gestation de l'actuel

Inquiétude & Certitudes - jeudi 4 juillet 2013

mercredi 3 juillet 2013

Tahrir en France ?

Inquiétude & Certitudes - mercredi 3 juillet 2013

Mercredi 3 Juillet 2013

Hier

. . . Institut Pierre MENDES FRANCE, 11 heures 45 à 18 heures+ Minutie des préparations, type de relation avec les collaborateurs et le reste de l’administration et des services : président want’s tokwnow. Concentration sur un sujet : l’Indochine, la CED, la Tunisie…
14 heures 30 + Sorti remettre de l’argent à l’horodateur. Deux filles, en jean, surtout une, de dos, venant de traverse ou de faire l’angle et continuant la rue d’Ulm. Un instant de fascinaiton et de goût et d’imagination, jambes et paire de fesses parfaites quoique serrées dans le jean : c’est » finalement » assez rare. Perception que c’est la vieillesse (et peut-être l’impuissance relative) qui fait ce regard et cette rêverie. A mes trente ans mais commençant déjà d’être expérimenté, je goûtais les corps, mais quand je les avais et d’abord pour les sensations, ensuite pour l'image : je n’avais pas vraiment conscience du corps-objet distinct d’une personne, et d’une personnalité. C’étaient la personne, puis la personnalité qui ne débouchaient pas uniquement sur le corps, le corps faisait partie du trésor ou du butin, de la possession de l’autre, ils étaient dans un ensemble, plus maintenant. En tout cas pas dans cette expérience futigive, comme un film muet, car je ne rencontre pas une vie, une liberté, un récit. Je reçois cependant cet instant-silhouette-image qui n'a pas même eu de visage, comme un don, la joliesse, le réussi d'une silhouette, d'un mouvement. – Papiers PMF : obsession du danger allemand, en termes militaires, dans l’opinion et la politique françaises. On n’a pas vu que par l’économie, l’Allemagne purrait dominier une Europe qui ne sait pas d’abord politique c’est ce qui arrive depuis quelques années, mais que NS par son vibrillonnisme et nous occupant mentalemnt tous azimuts et d’abord de lui-même nous a empêché ou évité de voir. On y est maintenant en plein avec FH tellement transparent. Mais il est probable que l’obsession maintenant de cette domination économiqiue nous met à nouveau en retard d’une étape. A tarder tant pour faire l’Europe politique, il est possible que si cette Europe politique se fait, l’Allemagne parvienne à la dominer, à partir du fait du nombre des Etats-membres dont la plupart ont été davantage occupés par l’Union soviétique ou gérés par le système communiste. Il n’y a donc pas le même rapport à la puissance allemande qu’en France, en Italie et au Benelux, et même en Angleterre.
L’audition de PMF en commissions parlementaires à l’Assemblée naionale… un aveu rare d’échec, énuméraion des tentatives de modifications et d’additions au traité CED, toutes rejetées… et avantage du régime de l’époque, une décision qui n’est pas d’un seul mais d’une assemblée… celle-ci informée des faits, des négociations et des conséquences. Contrairement à ce qui fut dit à l’époque et à ce que je croyais PMF a pris parti (pp. 63 & 67). Autre aspect d’un caractère : la décision, plus d’atermoiements.

. . . débat maison de l’ESSEC – Emmanuelle MIGNON/Bernard SPITZ, 19 heures 41 + Mon ancien quartier, notre ancien quartier à la suite de celui du Panthéon. 7 rangs de 12 environ 80 places. Pas plein. Un consultant, homonyme complet de Bernard ATTALI, qui conférence à Sciences-Po., un demi-Sénégalais d’origine, beau, nationalité française, lui aussi cabinet de consultants pour banque d’investissements. Des « jeunes », n’ayant pas l’air ni très jeunes ni très heureux. Je n’ai aucune envie de recommencer une seconde vie, de la jeunesse à maintenant, meme s’il s’agissait de « ma » jeunesse. Ce qui m’intéresse comme jamais un moment de ma vie m’a intéressé, c’est maintenant et la suite, maintenant et ma mort se passant, je l’espère, au mieux pour ma chère femme et notre fille, et ma mort m’amenant en fin au cœur du sujet, au cœur de Dieu et à même d’aider, d’aimer et de porter le monde entier dans ma prière, une prière forcément efficace, parce qu’ayant la force de la situation et du temps : le cœur de Dieu et l’éternité. En ce sens, le mot de Thérèse de Lisieux est tout à fait juste, quasiment d’expérience : je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. Dont acte…
Les élites françaises : quelle place dans la mondialisation ? Débat organisé par les élèves de l'ESSEC et ceux de Sciences-Po. Début d'une série du genre. Quelques quatre-vingt articipants, toutes générations d'anciens élèves de l'une ou de l'autre école, la plupart des deux. Personne ne prend de notes. Que moi sur mon écritoire dont une voisine se plaint, pensant que je "fais autre chose". C'est d'elle que m'était venue cette sensation de n'avoir aucun goût à revivre aujourd'hui une adaptation d'hier.
21heures 33 + Première moitié : la caricature et la contradiction totale entre le dire, le parcours et les convictions attendues des deux notoriétés au confort persnnel assuré. Meilleur dans le second, auditoire rétif au second degré. – Mais possibilité personnelle de rayonnement. Nécessité d’exister, de témoigner. Exercice au total décapant. Un intervenant n’est pas définitif, c’est un outil, même s’il est mauvais par rapport à ce qu’il attend de lui-même et de son auditoire, ou de ce que nous attendons de lui. - Mise au net plus tard et du verbatim et de ce qu'apporte ce partage d'approximations. J'espère quelques dialogues au buffet.


Ce matin
 Prier… [1] mystère que ce Thomas, auteur d’un apocryphe, qui n’est qu’une collection impressionante, forte de paroles et d’aphorismes du Christ, vraisemblablement mémorisés avec méthode. Le Didyme… jumeau de qui ? du Christ a-t-on supposé ? Absent à un moment décisif, une réunion, le groupe des disciples après la mort du maître… pourquoi ? Un homme de sang froid, ni désespéré, ni joyeux, sans sentiments ? Son incrédulité st une base solide pour la foi, puisque Thomas atteste plus fortement que d’autres l’évidence de la mort du Christ pour ses disciples quoiqu’aucun sauf Jean y ait assisté. Si je ne vois pas… si je ne mets pas mon doigt… non, je ne croirai pas. Il ne croit pas sur parole, il croit aux faits. Ou plus exactement, il veut un rapport personnel avec le Ressuscité. N’est-ce pas – en soi – déjà exemplaire. Jésus l’a totalement deviné, puisqu’Il lui propose exactement de satisfaire aux conditions de la foi de son disciple. Thomas ne va pas jusqu’au bout et s’effondre. Comme nous, quand Dieu nous visite, quand nous visite l’astre d’en haut. … Mon Seigneur et mon Dieu ! On ne peut dire mieux ni plus. Thomas, seul, l’a professé ainsi. Notre père dans la foi au Christ, tous nos réflexes et exaucés comme lui, car notre foi est dans la mort et la résurrection, et non dans le discours sur la montagne, du « doux rêveur » de RENAN. L’enseignement du Christ a du sens en soi, mais la puissance de la parole divine tient à la démonstration de l’incarnation, de la mort et de la résurrection. Et habitavit in nobisEn lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu.

matin

Le limogeage de Delphine Batho est une pléide d’erreurs dans une seule décision. La présenter comme inexpérimentée en politique générale, c’est accentuer la sensation courante des Français que la politique est ringarde et affaire de briscards courant depuis des années pour quelques mois de portefeuille. Or, elle part sur le thème qu’elle a choisi, qui est un bon thème, elle sait le dire indirectement par tous les commentaires de son départ, mode de communication indirecte que bien des « professionnels » ne maîtrisent pas, et elle annonce au bon moment avec en sus un délai de réflexion sur le fond et aussi de considération des effets déjà produits… une conférence de presse, ç suspense, elle dira tout. Donc, plus que le débat budgétaire sur lequelle elle part. Les commentaires, évidemment inspirés par ce qu’on appelle non plus le pouvoir mais l’exécutif… oublient ce qui est décisif et de l’ordre de la vocation, donc de l’avenir : le leadership syndical, la militance dans SOS Racisme, ce qui est bien davantage qu’une présentation de spécialiste de la sécurité, ne se trouvant pas bien place Vendôme en énième, et venue par hasard à l’écologie. Il se trouve qu’elle est plus jolie encore que jeune : quarante ans, et a le même « look » de courage, de féminité et d’énergie que Ségolène Royal à qui elle doit tout ou presque. Donc, une première série d’erreurs : mésetime d’une personnalité dont on va entendre reparler et qui va monter certainement les Verts pour une sortie du gouvernement. C’est l’avantage de ceux-ci dans la perspective des élections européennes. Pascal Canfin, un des meilleurs députés européens quand il était à Bruxelles, polyvalent comme il le démontre dans chacun de ses moments dans les médias, est sur cette ligne.

Deuxième série d’erreurs. La forme et le moment. Le Président une fois de plus en première ligne et avouant par son interventionnisme le souci de sai slhouette, une silhouette de fermeté, malheureusement pour les personnes et selon l’évaluation personnelle qu’il en fait, et pas pour les thèmes. Ce qui en fait s’affiche, c’est que le gouvernement et le président de la République forment ensemble une direction du Budget, dont les orientations viennent d’ailleurs, et sont appliquées directement par l’Elysée. Je n’étais pas un fanatique de l’écologie, sauf perplexité devant les causes des divers dérèglements climatiques et biologiques et évidente prudence pour le nucléaire : EDF est toujours crue sur parole, et Fessenheim est évidemment vétuste, sans doute dangereuse. J’avoue que c’est cette démission-renvoi et les commentaires qu’elle suscite qui me font comprendre l’enjeu et la viabilité de cette « transition écologique ». Je la vois maintenant productrice de recherche, d’emplois, d’exportations et d’exemplarité en Europe et donnant – avec l’initiative démocratique européenne, qui se trouve d’ailleurs bien mieux portées par les Verts en France et au Parlement européen, que par n’importe quelle autre formation en France dont le Parti socialiste. Coincidences ? cette démission tombe le même jour qu’un nouvel incident à Fessenheim. Ainsi que autre événement à retrouver.

Egypte.Sans doute les Frères musulmans et certains des ministres ont été manifestement provocateurs pour une société qui refuse certainement des mises au pas rétrogrades. Sans doute Morsi est-il d’un tempérament autoritaire et n’aguère le charme ni les formes, notamment pour retenir ses ministres. Reste qu’il est dans le droit et qu’il a raison d’avoir pendant une heure hier soir, à la télévision nationale, répété qu’il tenait son autorité et donc sa légitimité du vote populaire. Je suis donc d’ailleurs convaincu qu’il perdrait un referendum mais gagnerait une élection, sa réélection. Alors ?

soir

Delphine Batho et « l’autel » de la cohésion gouvernementale ? Confondre la fin et les moyens. La solidarité et la cohésion ne sont utiles au bien commun que si elles concourent à faire une bonne politique. Sinon, ce sont les dénonciations corruscantes qui servent l’intérêt général.

Pierre Gattaz démarre – à mon sens – très mal : réclame un abaissement de charges et d’impôts en favur des entreprises pour un montant de cent milluards. Il se plaint du mauvais regard de la population sur l’entreprise et fustige l’édicaion naionale pour un sujet au bac : vous mintrerez en quoi s conflits sociaux font la cohésion sociale. Il n’a pas compris que l’image et la conciliation d’il y a trente ans, sous les socialistes et François Mitterrand, des Français avec leurs entreprises ont été ruinés par les licenciements boursiers, les salaires et avantages des dirigeants d’entreprise d’abord pour depuis trois ans par les licenciements massifs. Il ne s’agit même plus d’ebauche nouvelle mais d’éviter la suite des licenciements. Jaimerai apprendre que les dirigeants d’entreprise voient leurs salaires et avantages baisser à proportion que baisse le pouvoir d’achat des Français.

Affaire Snowden. Evidente contradiction à s’émouvoir des Américains et à ne pas protéger les « donneurs d’alerte ». C’est d’ailleurs cette protection qui peut en partie dissuader à l’avenir les Américains de continuer et de renforcer leurs systèmes ainsi que l’auto-surveillance de leurs employés. Au contraire, ne pas l’accorder, c’est absoudre les Américains. Avant-hier encore il était question d’accueillir « l’imprécateur » (beau roman de René Victor Pilhes en 1973-1974, le Goncourt peut-être), aujourd’hui, une vingtaine de pays lui auraient refusé, tandis que l’ouverture des négociations commerciales a lieu à la date prévue. Merkel assure : rétablir au plus vite la confiance, non du tout par des explications, des résolutions et des repentances américaines, mais parce que les Européens vont feindre d’oublier. Tout simplement, les gouvernements européens ont peur.

Egypte, évidemment un coup d’Etat. Mais du positif, la résidence par intérim est déférée selon la Constitution, et les communiqués de « feuille de route » ont été rédigés par l’armée en présence des gtrois religions, les Coptes et les musulmans le paoe des premiers, l’université Al Azhar poour les seconds. Quant au clan laïc, cest Mohamed El Baradeï. Commentaires répétitif malgré le nombre des intervenants : fonds commun, formation commune, mode de curiosité analogue.


[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean XX 24 à 29