mercredi 31 octobre 2012

Inquiétude & Certitudes - mercredi 31 octobre 2012

constatations & attente - note de conjoncture politique n° 4




22  Juin au 30 Octobre 2012  

Les identités en voie de se révéler



La vie, eux, c’est pas pareil
rentrant du fourrage, évoquant sous la pluie les estivants qui ne viennent pas… notre voisin, vie entière de célibataire et d’ouvrier

Je n’ai pas d’opinions politiques : je ne me donne pas ce ridicule
Michel Bouquet . rapporté par France-Infos, mardi 11 septembre 2012

Celui qui ferme ses oreilles à la clameur des pauvres criera lui-même sans obtenir de réponse.
Proverbes XXI 13

Ces buts, notre pays est en mesure de les atteindre, pourvu qu’il demeure uni et que l’Etat l’y conduise. Comment, par contre, y parviendra-t-il, s’il se divise contre lui-même,
s’il n’est pas guidé dans sa marche par un pouvoir qui en soit un ?
général de Gaulle – Mémoires de Guerre, éd. tricolore Plon III, p. 237

Avec Nicolas Sarkozy, on était pour ou contre.
Avec François Hollande, on passe du people au social, on peut être pour et contre
Patrick Timsit, interprétant Ztefan Zweig au théâtre Antoine

La France : plutôt un style qu’une réalité
spectacle pour le G 20 : « A la française … » . Edouard Bert au théâtre Marigny


La période « chrysalide » du nouveau quinquennat s’est terminée en trois jours : réponse populaire avec la manifestation parisienne organisée par la « gauche de la gauche », Front de gauche et Parti communiste notamment, dimanche 30 septembre … notification par Arcelor-Mittal de la décision prise de fermer les deux hauts-fourneaux de Florange à ses salariés, et au gouvernement du délai que lui impartit la multinationale étrangère, lundi 1er octobre… le gouvernement soumet au vote de sa majorité un traité européen qui n’a pas été re-négocié, contrairement aux engagements et promesses très développées du candidat socialiste, et qui ne sera pas soumis au referendum ; il compte sur le vote de l’opposition pour s’assurer d’assez de voix en autorisation de ratification  et surtout en adoption de la loi organique, mardi 2 octobre… Mais ce qu’il en ressort n’est pas – contrairement au laisser-croire des sondages – un échec, déjà, du nouveau mandat.
  développement et chronologie mis en ligne dans la soirée du mercredi 31


sur demande b.fdef@wanadoo.fr, les deux jeux de notes sur l’élection présidentielle :
seize pour celle de 2007 et autant pour celle de 2012
à la manière des observation & réflexions (17 notes rédigées en 2007.2008 et 2009)
– avant la tenue d’un blog. Voir & Entendre http://bff-voirentendre.blogspot.com

nouvelle série maintenant en cours : constatations & attente

001 - 9 . 14 Mai 2012 - L’avent

002 - 16 Mai . 9 Juin 2012 - L’entre-deux

003 - 9 au 21 Juin 2012 - Choisir n’est pas décider

lundi 29 octobre 2012

ouvrir une ambassade dans l'ancienne Union soviétique - journal au Kazakhstan . Octobre 1992

. . . comme pour Août et Septembre 1992, ce journal sera mis en ligne dès que j'aurais pu ouvrir les fichiers - maintenant anciens - qui le renferment. Sans doute à la mi-Novembre.

Un avertissement sera donné pour cette mise en ligne à la date à laquelle je l'aurai effectuée.

Dans le courant de 2013, j'écrire pour l'édition un compte-rendu de cette mission - qui me passionna et dans laquelle je m'investis à fond, comme jamais autant dans une autre de mes affectations diplomatiques : il est vrai que j'étais l'ambassadeur et que François Mitterrand, et plus encore Pierre Bérégovoy avaient souhaité que je le sois et que cette tâche me soit confiée.

Inquiétude & Certitudes - lundi 29 octobre 2012

courriel à l'Elysée - compétitivité des entreprises, communication du pouvoir, nominations



----- Original Message -----
Sent: Monday, October 29, 2012 4:43 PM
Subject: points d'actualité


Cher Monsieur le Secrétaire général, cher Préfet, permettez-moi quelques observations :

1° compétitivité des entreprises.

Vingt ans dans nos ambassades, donc sur les marchés étrangers à observer nos entreprises et leurs concurrentes comme conseiller écoomique et commercial, et faisant parfois fonction de conseiller financier, m'ont convaincu, presque dès les premiers mois d'exercice que la question n'est pas le coût de nos productions ou de nos services - dans lequel d'alleurs intégrer le coût des crédits et des garanties à l'exportation, en théorie alignés entre membres de l'Union de Berne, et débattus dans un comité ad hoc du conseil de ministres de l'Union européenne. Il est fondamentalement l'entregent pour la prospection, la qualité de la représentation locale, la connaissance de la demande et la correspondance de nos offres à cette demande et non notre prétention si fréquente que la demande admirative se conforme à notre offre... le suivi de la prospection et de la négociation, le service après-vente. J'ai une collection d'exemples d'échecs réellement voulus par incompétence sur le terrain et dans le dialogue avec nos partenaires potentiels.

Nous politisons à tort le sujet - en France entre nous par le débat sur les charges sociales et la fiscalité, et à l'étranger en "justifiant" les voyages présidentiels ou ministériels par les "fabuleux contrats" à la clé.

Nous avons détruit l'organisation d'accompagnement, de règlement des contentieux t d'évaluation des marchés dont nous disposions jusqu'il y une dizaine d'années. Le Trésor, à Bercy, a absorbé la Direction des relations économiques extérieures. Le Quai s'imaginant que le cmmerce extérieur est la partie noble d'une politique étrangère, la partie concrète voire la source de pantouflage ou d'encore plus "pratique", a annexé localement les missions économiques et commerciale. L'illusion d'optique a été complète avec le thème - exploration et accompagnement des entreprises - donné à la récente conférence des ambassadeurs (esquels doivent être des stratèges, des ouvreurs de porte et surtout des champions du renseignement en fait et en psychologie sur tout le monde et sur tous les sujets là où nous les accréditons. ce qui suppose un rayonnement personnel, de beaucoup recevoir et surtout d'être toujours dehors : couloirs et territoires. La Banque publique d'investissement en absorbant Ubifrance, reste du Centre français du commerce extérieur, et le ministre du Redressement productif, en nommant ses délégués régionaux ont oublié la spécificité des financements du commerce extérieur, de la prospection à l'étranger et de la motivation de nos entreprises chez nous. Les services anciennement commerciaux des ambassades grattent du papier comme les journalistes de magazines et de journaux économiques ; ils ne prospectent plus, n'assurent plus, ne recouvrent plus.

Réorganisation du dispositif de l'Etat. Education des entreprises. Typique, le rapport Gallois confié à un animateur hors de pair pour de grandes équipes pluridisciplinaires et multinationales, mais n'ayant aucune expérience de la vente.

2° communication

C'est une guerre. L'opposition qui pendant dix ans a montré - technique ou pas - qu'elle avait désarmé l'Etat et la France, divisé les Français, qui n'a pas de chef, qui n'a plus de références ni historiques (Fillon croyant que PMF a été au Parti socialiste !) ni doctrinales, parvient à faire la rumeur et à en choisir les sujets : la fiscalité alors que l'effort qu'aurait demandé le prédecesseur s'il était "repassé" est supérieur à ce que demande le gouvernement, maintenant la compétence (le murmure de Sarkozy pendant le face à face à propos des sommets européens : incompétence, incompétence, ce n'est pas du tout comme cela se passe).

Guerre psychologique pour avoir la peau du Premier ministre et en lasser le Président, alors que le fort et le nouveau de l'exercice actuel du pouvoir est l'entente, la complicité, la communauté de langage des deux personnalités.

La réplique est une communication qui ne tienne pas compte de l'adversaire mais s'adresse au peuple. Qui ne soit pas de gestion et donc catégorielle, mais erga omnes. Enfin, une communication qui - de la part du président de la République - soit rare. Il avait été dit en campagne que le Président reprendrait la forme et le rythme des conférences de presse gaullienne ; deux fois par an et à l'Elysée. Nous en sommes à un communiqué publié par jour sinon deux par l'Elysée, sans compter les communiqués officieux pour démentir ou suggérer en cours de traitement d'un dossier.

Un ministre porte-parole est un (une) ministre de trop. De communication exécutive que celle du Premier ministre, technique aussi du "livre blanc" à la suisse ou à la britannique (gratuit dans les bureaux de poste et de tabac, imprimé au J.O. pour la Documentation française et pas par et pour Odile Jacob, mêm si celle-ci est intéressante). De discours, seul à l'écran, sans le truchement d'un interrogateur menant le débat ! que le président de la République, quelques minutes sur toutes les chaînes à la fois : discours d'ambiance ou d'annonce, mais grande et nationale.

Il est excellent qu'il y ait pluralisme à gauche et courants au PS : ce n'est un défi qu'à la bêtise, mais pas à l'autorité. Tant qu'une décision n'est pas prise, le débat est ouvert et le soutien devant l'opinion doit être payé de retour par une écoute de ce qu'il y a de plus prospectif dans la remontée des opinions par les mouvements politiques et par les élus. C'est possible.

3° nominations

deux étonnements pour ma femme - ayant fondé et dirigé une société de gestion de fonds (éthique et solidaire, ne facturant les clients qu'en cas de gestion bénéficiaire !) qui a été assassinée par des connexions de "ripou", à la COB-future AMF - et moi : la nomination de Rameix, compagnon de Bouton au cabinet de Juppé, Premier ministre et complice aussi bien de notre assassinat que de l'affaire Kerviel pour laquelle les homologues allemand et américain de notre autorité boursière avaient lancé tous les avertissements (ma femme ayant fait de la salle des marchés, précisément à la Société générale à Paris et à Luxembourg, sait qu'il est impossible que la hiérarchie sauf ignorance complète des métiers, ait pu ne pas être instigatrice...), bref, Rameix qu'il ne fallait pas extraire de la Cour des comptes
et deuxième étonnement de l'Alsacienne et de la citoyenne ayant suivi Guéant là où vous êtes, successivement dans l'affaire mauritanienne et dans le traitement de tout ce qui concerne l'immigration ou la migration : la nomination de son lieutenant comme préfet de région à Strasbourg. Pour moi, souvenir de Jean-Maurice Ripert, alors conseiller diplomatique de Lionel Jospin, Premier ministre, que j'entretenais de l'arrêt - révolutionnaire - du Conseil d'Etat annulant le décret m'ayant rappelé du Kazakhstan, et qui me répondait pas l'urgence de trouver un point de chute à Henri Guaino. Ripert ainsi lancé vers les rebonds de carrière l'ayant amené aux Nations Unies et qui s'émerveillait que Jacques Chirac traverse un salon à l'Elysée pour le saluer pendant la cohabitation d'alors.

Ces nominations sont - pour tous ceux, dans leur domaine, que cela concerne - une contre-manifestation de l'autorité présidentielle et gouvernementale.

*
*  *

Sans préciser de façon indélicate, tout ce qui fait couple entre le Président et la président de Poitou-Charentes, vg. les deux inreventions de Ségolène Royal, dans Le Monde puis au congrès du PS, répond - bien plus encore qu'à l'intérêt des deux partenaires - au souhait de beaucoup de Français et à la meilleure tenue de route du mandat que nous avons voulu. C'est alors de la très bonne communication et de l'intelligence humaine. Plus un zeste d'esthétique et de "rêve" qui ne fait pas de mal.

Bien entendu, tenir bon, y compris en paris et en méthode, même si - pour ma part - je persiste à souhaiter la radicalité d'une démocratie directe en Europe, zélée par la France avec un Parlement à compétence constituante, la radicalité de nationalisations ad hoc et ratione temporis, la radicalité d'un moratoire des dettes souveraines et de l'emprunt citoyen.

Très chaleureusement avec vous et avec le Président - si je puis me permettre cette expression.

samedi 27 octobre 2012

Inquiétude & Certitudes - samedi 27 octobre 2012


Samedi 27 Octobre 2012 

Prier … [1] si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Conception de la santé et des guérisons, à l’époque du Christ, selon les démons, les possessions diverses ou bien l’état de péché, qui est souvent un état rpofessionnel ou social En sommes-nous loin aujourd’hui. Tel qui réussit et amasse est convaincu que c’est son propre mérite et que ceux qui n’ont pas d’emploi ou qui sont pauvres n’ont qi’à s’en prendre à eux-mêmes : imprévision ou feignantise. Jésus coupe court. Ce qui importe, c’est ce qui est produit, et la production : le fruit, les bienfaits pour autrui, viennent de notre conversion. Analysant un dramatique fait divers, Jésus évoque toutes les catastrophes racontées par l’Ancien Testament, l’intercession du jardinier, le tout dans une durée qui est celle de son ministère public. Le chiffre trois est le fort de l’Ecriture, le fort de l’expérience du couple et donc de la fondation familiale, analogie avec la Trinité ou plus précisément, toutes nos vies et leurs dialectiques propres, apparemment si diverses, sont mûes et conduites, que nous en soyons ou non conscients, par la rythme et la réalité trinitaires. Ne pas le vivre, c’est perdre le discernement. Laisse-le encore cette année, le temps que je… le jardinier aime son arbre… le maître est de justice, mais se laisse convaincre… intercession d’Abraham. Les trêves de l’Aïd rompues en Afghanistan et en Syrie. 

On avance, et selon ces multiples et bêtes expressions de ces deux décennies – celles de mon vieillissement qui me donne un tel décalage que je vois mieux l’époque, qu’en étant dedans comme je l’étais jusqu’à ma mise au placard – cela va dans le bon sens. La prise de parole de Ségolène Royal à Toulouse, certainement organisée et voulue par François Hollande : changer de braquet, en fait être de gauche et revenir au rêve, c’est cela l’attractiuon. La querelle avec Mitsubishi et son représentant en France : une politique automobile absurde selon les économistes, insuffisante selon les professionnels du secteur. Or précisément, cela bouge dans l’affaire d’Aulnay, il est que le renflouement ou la mise hors d’atteinte des spéculateurs, de la banque-maison est un bras de levier… 

Rêve … politique de François Hollande, la proclamation directe aux peuples d’Europe pour la démocratie élective et décisionnelle directe, les nationalisations, le moratoire des dettes souveraines, l’emprunt citoyen (national, européen, local), la « planification souple à la française » … et pour l’intimité et le punch présidentiels : la répudiation de Valérie Trierweiler, le mariage avec Ségolène Royal pour un travail et une image publique solidaires. Vingt points de plus dans les sondages et pendant les quatre ans à venir, et tout le monde sera content. Tout simplement parce que cela – politique pour le pays et l’Europe… intimité de couple – sera exactement ce que veulent les circonstances et les Français.


[1] - évangile selon saint Luc XIII 1 à 9

dimanche 21 octobre 2012

Pierre Mendès France - selon France 5 et Jean Lacouture

Inquiétude & Certitudes - dimanche 21 octobre 2012

courriel à l'Elysée - le congrès du PC chinois bien plus important internationalement que l'élection américaine


----- Original Message -----
Sent: Sunday, October 21, 2012 8:22 AM
Subject: la véritable échéance à l'étranger

Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Préfet, cette brève observation que peut-être vous voudrez bien communiquer au Président.

On se focalise sur l'élection américaine. L'expérience - après les mûes que constituèrent les élections de Roosevelt et de Kennedy, maintenant lointaines - montre qu'elle ne change pour ce qui concerne l'Europe et souvent le monde, pratiquement rien dans les grandes orientations militaires, monétaires, commerciales et le plus souvent hégémoniques (avec bonne conscience et quelle que soit la "bonne volonté" du président des Etats-UNis nouvellement élu ou reconduit).

En revanche, il est un tournant qui peut-être se prépare ces jours-ci et sur lequel nous ne savons pas plus que sur ceux qui l'opèrent, et sur le fond de l'opinion du pays qui en sera l'objet et le vecteur : le congrès du Parti communiste chinois.

La rupture sino-soviétique sur le nucléaire en 1960, après les révélations du rapport de Mr. K. quatre ans plus tôt, ou l'élection de Gorbatchev au secrétariat général du PCUS nous ont appris que dans ces régimes fermés d'immenses événements peuvent se produire qui ont la plus grande influence sur l'Europe et sur la France... la chute du mur de Berlin, l'absorption de l'Allemagne de l'Est par celle de l'Ouest, aujourd'hui le phénomène Poutine qui bloque toute l'Asie centrale et la gestion aussi bien de l'Iran que de l'obsession sécuritaire d'israël, la Syrie... Or, les évolutions chinoises sont encore plus importantes. Nous n'avons pas vu Deng Hxiao Ping, nous n'avions pas vu venir la révolution culturelle. Quemoy et Matsu en 1958 présageaient la rupture sino-soviétique, l'îlot sino-jamonais, aujourd'hui avec ses conséquences immédiates sur les marchés automobiles dans le monde entier (et chez nous la santé de renault plombé par Nissan qui il y a dixw ans était la panacée pour notre ex-Régie).

Le congrès en gestation, très difficile semble-t-il, marquera-t-il un tournant de politique économique et monétaire, sera-t-il inspiré par une ouverture ou une fereture vis-à-vis des mouvements sociaux (et écologiques), certainement bien plus ardents que ce que nous pouvons en savoir et quelles sont les vraies rivalités de personnes et de groupes, armée/civils, grandes fortunes ? Nous n'en savons rien et il s'agit de la puissance qui triche commercialement et prépare le seul alunissage dont la planète Terre soit aujourdh'ui capable plus financièrement que techniquement.

Conversation en 2007 avec votre prédécesseur, Xavier Musca, alors directeur du Trésor où s'était concentré comme jamais la quintessence Rivoli-Bercy, jusques là réparties en plusieurs grandes directions. Il me disait, comme exemple de besoin urgent de réfléchir ou de s'informer sans créer une commission ou une direction nouvelle... la Chine : je n'en sais rien, disait-il. Je lui écrivis la note ci-jointe. Plus de méthode pour que nous avancions que de savoir réel.

Discerner les points focaux. Sans doute aussi, repenser - en fonction de nous et de notre décision historique de "jouer" l'Europe, depuis 1950 - repenser à nouveau notre polirique étrangère. Exercice sans doute pas fait depuis près de cinquante ans, qui n'est ni gestion, ni réactivité, ni réforme du Quai. Qui est de penser. Ce que savent faire les Américains, ce qu'a su faire Poutine, ce que par force depuis Hallstein l'Allemagne a su se donner à elle-même et sans emm... le reste du monde. Nous avons un précédent qui nous est propre depuis le 18 Juin... et nous avons de la cervelle.

Avec vous en cherchant à accompagner le Président. 

transmission à l'Elysée de la réflexion du grand rabbin Gilles Bernheim sur l'homoparentalité


----- Original Message -----
Sent: Sunday, October 21, 2012 7:57 AM
Subject: débattre, vg. mariage homosexuel encore

Cher Monsieur le Secrétaiare général, Monsieur le Préfet,

dans le flot, souvent agressif, depuis le début de l'année, en fonction des échéances électorales alors, puis aujourd'hui selon une recherche par certaines mouvances politiques en déshérence de thèmes propres (ce qui rappelle l'ambiance et les récupérations de 1984 sur l'école et le projet Savary), je distingue depuis avant-hier, dès que je l'ai reçu, le texte du grand rabbin de France, Gilles Bernheim.

Il est aussitôt remarquable pour toute intelligence se voulant libre et réflexive. Même si l'on ne s'accorde pas avec tout.

Je crois donc devoir vous le communiquer si le grand rabbin ne l'a pas fait de lui-même, ce que je ne sais pas. Pour la haute attention du président de la République.

Au-delà de cette communication-même, deux réflexions, si vous me le permettez :

1° l'un des voeux de Paul Ricoeur pour la qualité de notre vie civique nationale, est en train de se réaliser. Nous commençons d'apprendre à débattre et d'une certaine manière les politiques n'y sont pour rien. Ce qui a peut-être été introduit dans le débat à des occasions électorales est devenu un objet de discussion entre tous, selon ses valeurs, ses expériences, sa culture, jusques dans le moindre village et les échanges "en brèves de comptoir" ou en polémique internet entre anciens camarades d'adolescence scolaire ou en simple interrogation les uns les autres (je le fais systématiquement aux caisses de grandes surfaces ou en consultant notre vétérinaire ou en venant rechercher chez une camarade de classe notre fille de huit ans accueillie par des parents d'une autre génération que la mienne). C'est vécu avec sérieux, même si la plupart n'ont aucune idée de l'homosexualité sinon des réflexes ou des fantasmes, ou de la non-information. mais les Français se parlent d'autre chose que de la météo., des malheurs du temps ou des gestions locales et nationales. C'est un intense progrès. Il en va d'ailleurs, progressivement, du thème décisif qu'est : comment traiter "la crise", et en sortir. cela dépasse aussi la critique ou l'épais bon sens. Il y a une réflexion latente sur la possibilité d'alternatives, donc de débat, donc de relations gouvernés/gouvernants. Tout cela alors que le pays est sans repères, sans autorité morale, au fond sans grandes références. Alors qu'il en eût le plus souvent aux heures difficiles de notre histoire, et il y a encore peu de temps.

2° sur la question-même des bio-éthiques ou de la refonte du Code civil... il faudrait sans doute tranquillement revenir aux origines philosophiques de la loi. La définition de Rousseau (expression de la volonté générale, mais alors quid du vote de conscience ? des élus et de la liberté de vote dans une démocratie parlementaire pas souvent représentative...) ou définition de Thomas d'Aquin (le bien commun), et s'interroger sur la compétence matérielle du législateur... probablement aussi sur une distinction pour l'instant à peine formelle et pas fondamentale (au sens de la pratique du général de Gaulle) entre la compétence parlementaire et la compétence référendaire/populaire pour décider de la loi. Cette interrogation sur la loi dans un pays comme le nôtre (y compris avec le recel d'abus de la forme législative par des exécutifs trop successifs et cherchant affichage plutôt qu'efficience) nous amènerait sans doute à réfléchir sur les avangtages pratiques et l'aspect "tous terrains" et "cas par cas" de constructions davantage jurisprudentielles que législatives erga omnes. Nous n'y sommes pas assez habitués, ou plutôt nous ne percevons pas assez - les gouvernants, les premiers - ce qui dans l'évolution de notre société est le fait de la loi, de la jurisprudence, du débat d'idées, du sentiment commun. Il n'y a pas que du constat ou de l'orientation dans ce qui devient une norme, il y a l'expression de notre inconscient collectif, et l'on s'approche là de la définition de notre identité nationale, par un chemin vrai, qui diffère beaucoup des trouvailles de certains partis ou de nos divers intégrismes.

Très chaleureusement. Et bonne suite de décompression dominicale si ce message s'ouvre avant lundi matin.

jeudi 18 octobre 2012

Inquiétude & Certitudes - jeudi 18 octobre 2012


Jeudi 18 Octobre 2012 

Le flot des jours nous ensevelit de plus qu’une fatigue. Justesse du livre des Proverbes… le néant de ces accumulations subjectives, la mémoire de nous en quelques-uns et qui s’éteignent à leur tour. Nous ne vivons, de notre vivant, que par Dieu, nous ne subsistons que dans la mémoire de Dieu et ne ressusciterons que par Lui. Appris hier la mort de Claude CHEYSSON [1], grand serviteur de la France s’il en fut et de la gauche, puisque de commissaire européen nommé par VGE et ancien ambassadeur mendésiste, il devint le premier ministre des Affaires Etrangères de François MITTERRAND (dites alors Relations Extérieures, appellation des temps révolutionnaires et napoléoniens que j’avais suggérée au futur Président ainsi que celle de commissaire de la République pour les préfets, puisque la gauche voulait rompre avec des institutions…). Pour mon enquête sur COUVE de MURVILLE, il me reçut, bel appartement rue de Vaugirard devant le pavillon aux expositions du Sénat, dans le jardin du Luxembourg, ma mère avait bien connu sa tante… conversation passionnante et confiante, il m’apprit entre autres « choses » que Foster DULLES avait dissuadé ADENAUER de se confier à MENDES FRANCE parce que ce dernier était Juif… je ne sais si l’ancien ministre a écrit ses souvenirs. Sobre et très travailleur, il avait à dire, ainsi sur sa famille de sang au moment de la défaite et de l’armistice de 1940 quand lui-même adolescent fit son choix… LE choix. Je l’apparente à Jean-Marie SOUTOU, à Bernard TRICOT déjà éteints, à Etienne BURIN des ROZIERS déjà sous le boisseau. Ils vivent en moi mais en de moins en moins d’autres. L’association des amis de Michel DEBRE qui va s’éteindre…
Hier, Marguerite se consacre à deux choses qui – sans doute et assez naturellement – sont un même mouvement : à la Procure, tandis que je prends livraison de commandes de livres, elle s’adjuge des « objets de piété » avec goût et quelques petits livres et des fiches de prière puis à notre retour décide d’installer un « coin prière », plus dédié et voyant que sa table de chevet. En classe, il y a ce coin explicite depuis qu’elle y va, d’année en année. Une Vierge en bois baroque, venant de Pondichéry et que ma chère femme m’a offerte il y a une bonne dizaine d’année, est dans une niche de pierre, bien éclairée, encadrée de deux planches en bois de palmiers, la « lohr » faisant office d’ardoise au Sahel, pour inscrire la récitation coranique du jour. Installation, inauguration par notre prière ensemble, tapis, petits coussins et pour que nos chiens, facilement prédateurs, n’abîment pas les objets (l’un arrive de Notre-Dame du Liban, une main accueille un enfant dormant, position quasi-fœtale à la ressemblance de notre fille, longtemps), un petit coffre de Mauritanie fera tabernacle. Mais le texte de l’après-midi et du dîner est son interrogation active (et fréquente) : le récit de sa naissance. Je m‘y suis employé dans la voiture et ma femme s’y remet aussi tandis que nous dînons… Nous apprenons tous trois chaque fois quelque chose de « plus » et Marguerite me souffle qu’en faisant parler sa mère devant moi, j’apprendrai davantage : de fait… Communion.
Echange à nouveau, mais entre camarades de Saint-Louis de Gonzague, le collège des Pères Jésuites à Paris, les années 1950, sur le mariage homosexuel. Deux choses me frappent. D’une part, nolens volens, les Français commencent à savoir débattre : on débat vraiment de nos évolutions sociales, on débat aussi du keynésianisme et des solutions économiques à la crise mondiale ou européenne. C’est une avancée adulte. Ce ne sont plus les experts seuls et les phraseurs qui remplissent une époque de son sujet. D’autre part, au moins un de nos camarades de cette époque est homosexuel avéré : nous ne l’entendons pas sur le sujet, et il est probable qu’il ne réagira pas. Elégant et fin, mais sans ostentation à notre adolescence… avait-il déjà cette « orientation » ? je n’en sais rien, il n’était pas plus disert que d’autres, ni moins. L’interroger ? maintenant. J’ai échappé de justesse à une lettre recommandée pour avoir à cesser cet envoi du matin auquel j’ai associé quelques mois ma promotion du cycle secondaire.
Quelque chose qui doit être le jour pâlit très lentement, la nuit… Prier, servir son thé à ma chère femme. Grands serviteurs de notre pays, grand serviteur de l’évangile, de notre foi, Luc, le médecin historien, sans lui : rien de l’enfance du Christ, rien de la geste des Apôtres au commencement de tout, rien sur Paul que les écrits de celui-ci, ce qui est considérable en contenu et mouvement de ce que à quoi nous croyons et qui nous fait vivre, mais l’homme lui-même, les péripéties, les circonstances ? Le Coran est un contenu mais pas un récit. Les évangiles ont une autre pédagogie, les personnages qui nous ont transmis la Révélation sont en actes et en développement de leurs propres itinéraires, devant nous, depuis vingt siècles. Est-ce plus facile qu’en Islam ? d’aller ainsi à Dieu. Nous sommes choyés. Luc est seul avec moi, Paul « renvoit l’ascenseur », il nous situe l’évangéliste à sa place décisive et avec un tel compagnon, l’apôtre des Gentils emportait avec lui une véritable bibliothèque : le Nouveau Testament, à ka composition duquel il ajouta tant lui-même. Rayonnement de tant alors… comme dans certaines générations françaises, le rayonnement de tant d’hommes et de femmes… L’humanité est faite pour rayonner… La prière, l’âme… des gens, des rencontres qu’il m’est donné de faire. Ils annonceront aux hommes tes exploits., la gloire et l’éclat de ton règne. Comment ? Il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller… Dans toute ville où vous etrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu’on vous offrira. Là, guérissez les malades et dites aux habitants : « Le règne de Dieu est tout proche de vous ». Dieu à domicile… mais aussi : priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. [2] Ainsi soit-il.  

matin

Les aboiements de l’U.M.P. : la reconnaissance de la responsabilité française dans la répression-massacre de la manifestation F.L.N. du 17 Octobre 1961… saluée favorablement par le Premier ministre algérien, avec lequel précisément le Président français s’était entretenu longuement et donc avec efficacité à La Valette lors du 5+5 méditerranéen… et condamnée par Jacob, le président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. La police, comme le Duce naguère, a toujours raison. C’est le raisonnement qui fit la condamnation de Dreyfus et l’affaire qui porte son nom. En fait, il y a d’une part le personnage de Maurice Papon, que l’Histoire (et le Canard enchaîné) a révélé : préfet de police alors, et d’autre part une action purement franco-française et en métropole. L’histoire n’en est certainement pas toute dite. S’il n’y avait évidemment pas motif à massacre, il y avait certainement crainte pour le maintien de l’ordre. On était encore en guerre, il y avait eu le fiasco des accords de Melun. Autant je suis réservé sur « la reconnaissance de la responsabilité de la République » dans la participation française aux déportations et donc à la shoah – car cette reconnaissance qu’à la suite de « l’homme du 18-Juin », son « adversaire le plus fidèle » (François Mitterrand) refusa toujours d’admettre – autant reconnaître des massacres qui nous font honte me paraît salubre : Sétif et au Sénégal en 1945, le sort des harkis au moment de notre retrait d’Algérie, les réfugiés Juifs ou pas, politiques ou pas d’Europe centrale, d’Autriche, d’Allemagne en 1938-1940 que Vichy livra (dans des conditions que je ne sais pas et qu’il faut connaître et étudier, si ce furent bien des actes du gouvernement d’alors), etc… Dans ce que je dois écrire Si la France mentait… livre sur notre pays, dédié à notre fille née le 22 Novembre 2004 (anniversaire de naissance du Général à dix minutes près) de notre mariage célébré le 18 Juin précédent… je compte dire ces hontes de la France qui font mieux ressortir ses gloires, car nos tolérances – ainsi la démocratie devenue émolliente pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy – mettent en valeur nos sursauts. Un pays n’est pas mené par les circonstances et il se défait par amnésie. 

Le couplage de ce communiqué – avec celui trautant de la misère et saluant le Père Joseh – est excellent. Le fait est assez rare pour que nous devions, Français, le saluer. Le second texte présidentiel s’accompagane d’ailleurs d’une circulaire ad hoc aux préfets.

Communiqué - 17 octobre 1961
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Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression.
La République reconnaît avec lucidité ces faits.
Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.

Message du Président de la République pour la Journée mondiale du refus de la misère


Le 17 octobre 1987, Joseph WRESINSKI, le fondateur d'ATD-quart monde lançait un appel qui réunissait, sur cette place du Trocadéro, 100 000 personnes.
100 000 personnes qui se soulevaient contre la fatalité de la misère.
100 000 personnes qui rappelaient avec force l'unité fondamentale du genre humain, et le caractère essentiel et imprescriptible du devoir de solidarité.
Vingt-cinq ans après, cet appel nous oblige. Il continue de s'exprimer à travers l'inscription gravée sur ce parvis : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré ».
La France fait sien ce devoir.
Dans toute la mesure de ses moyens, elle est déterminée à contribuer à un effort de solidarité qui doit être mondial, et qui doit reposer sur l'invention d'un nouveau modèle de développement et sur une répartition plus juste des richesses produites.
Je prends cet engagement devant vous, au nom de la Nation. Et je vous encourage à continuer votre combat : en proclamant votre refus de la misère, vous luttez pour la dignité de l'humanité.





[1] - 13 Avril 1920 + 15 Octobre 2012

[2] - Paul à Timothée IV 9 à 17 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Muc X 1 à 9

samedi 13 octobre 2012

Inquiétude & Certitudes - samedi 13 octobre 2012


Samedi 13 Octobre 2012 

Hier un regard reçu, ce regard reçu au bon moment et dans les circonstances où jen avais besoin mais naurais s ni pu le demander. J’ai mis douze heuees et plus pour maintenant penser que peut-être celle qui me l’a donné avait besoin du mien. – Le prix Nobel de la paix à l’Europe, l’Union europénnne : soit ! Je m’accorde à toutes les marques de satisfaction mais aussi à celles d’une critique. Comme pour OBAMA, les Nobel, dont on ne discerne pas bien qui ils sont (le prix de littératture obstinément refusé à MALRAUX à cause du général de GAULLE, catalyseur de haines ne s’avouant qu’ainsi, la grandeur humaine quand elle est incontestable, est également détestée) couronnent un espoir, plus qu’une réalité. MELENCHON a raison , dans l’état où sont les Européens, et pour moi qui désespère d’u sursaut institutionnel pourtant évident (l’élection au suffrage direct du président de l’Union avec pouvoir de convoquer le referendum européen dans les matières du traité, celui de Lisbonne étant à réécrire par le Parlement qui sera élu en 2014, et à qui il faut donner des pouvoirs constituants) : le prix de l’humour noir. Les LE PEN en revanche ne sont pas soutenables : le prix et son comité seraient désormais disqualifiés. Mais WALESA, prix 1983 n’a pas tort : le donner à des personnes physiques. – Hier, à Disneyland, j’ai cependant répandu la nouvelle qui n’y était pas connue alors que l’on a les Nations Unies dans le personnel, à la présence et à la gentillesse parfaites, alors que l’on a la démonstration de l’analogie partout des plaisirs et des joies en famille, des musulmans ou des gens du Proche-Orient, le voile n’est que le fichu paysan d’il y a un siècle chez nous, et la photomania, les manèges, les déguissements sont le fait de tous. Cela rassure. – En partant, ma radio d’habitude (France-Infos.) donne une Marine QUENIN, pas encore la quarantaine qui s’adonne dans les « quartiers » et leurs écoles : Paris, Lille, Marseille à un apostolat spontané, qui aussitôt me paraît plus qu’excellent et lui faire valoir autant les Palmes académiques que la Légion d’honneur, expliquer aux enfants des alentours de dix ans, ce qu’est le christanisme, l’islam, d’autres religions. Pas du dogme, mais du vécu, le fait religieux : manger du porc à la cantine n’est pas en mourir, ambiance de l’enfant est imprégnée de religion, de diversité, d’athéisme, de démonstration, expliquer pour apprendre l’écoute et y donner le milieu mental favorable. La société à sa racine. Deux exeercices : l’observation avec les questions posées sur les faits quotidiens, puis faire expliquer par les enfants des mots courants sans les nommer : Noël, Pâques, l’Aöd El Fitr, etc… cela marche très bien. Elle milite pour un enseignements qui ne serait pas limité à celui à celui de la morale laïque (aussi creux que l’invocation des valeurs de la République jamais définies) mais à l’ensemble du fait religieux et des faits religieux. Depuis trente ans, le rapport du recteur JOUDART ( ?), puis un rapport DEBRE (le médecin ?)… c’est d’ailleurs poser la question des enseignements formant la conscience morale, éveillant les capacités et nécessités spirituelles comme un bon enseignement d’éducation physique, du sport en équipe, les enseignements formant l’esprit patriotique (patriotisme national français mais aussi patriotisme européen, et fiertés, ascendances régionales). Les enseignements sur soi et l’univers et la société, à distinguer fortement des savoirs et de la transmission d’acquis scientifiques, lesquels restent extérieurs à nous même si la culture de ceux-ci peut nous empoigner, nous habiter, vg. pour moi l’histoire et celle qui se fait et défait : la politique. Extrême polyvalence que doit avoir l’enseignant en même temps que le sens de la pédagogie et un charisme respectueux : attirer les enfants pour les renvoyer paisiblement, mais accompagnés, à leur liberté propre.

Communion des saints, ceux qui sont déjà salués de ce titre quoique Dieu seul soit saint, mais quelques exemples et amitiés au choix et en particulier, sont bénéfiques, communion des saints, nous tous en perspective, et celles et ceux que nous rencontrons ou qui nous sont échus, y compris notre élu du 6 Mai qui pagaye entre les deux Congos… le regard d’hier, marron et à lunettes carrées : sobre, le regard est pus expressif que l’entier d’une visage, d’un corps, d’une vie. Le regard qui tue, le regard qui lie. Celui que j’interroge après un échangé déjà émouvant car il rappelle et augmente tout un passé qui n’est pas qu’à moi, et qui me répond sur une pratique religieuse abandonnée, alors qu’il en fut il y cinquante-soixante ans un des plus ingénieux propagateur, homme droit et contagieux s’il en était… mais il évoque dans sa phrase humble le personnage du Christ appelé par lui Jésus ce qui est signe d’une proximité demeurée… Celle qui ouvre ma porte sans frapper mais que j’attendais sans doute en me souhaitant mon anniversaire simplement parce que mes blogs le mentionne, et dont le flot ne m’atteint plus depuis quarante-huit heures… La beauté de notre fille qui se manifeste plus encore dans le gros plan de ma camera ou de mon appreil photo. tandis qu’elle est maquillée « Jasmina » hier après-midi. Sa charmante et jolie amie de classe n’a pas, à mon étonnement, le visage qui résiste à cette probation. Parlé avec la jeune fille dont je vais aider la constitution d’un « presse-book » et de correspondances attestant son savoir-faire, son art et son sens de l’enfant en visage. L’antonomie souvent de la face et du profil. REMBRANDT a joué des deux pour le Christ, le profil du combat, le visage pour le partagé d’Emmaüs et la crucifixion.

Prier… sac au dos, chargé d’hier et d’aujourd’hui. Le seul texte d’évangile pour aujourd’hui paraît immédiat. Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »  [1] Le bonheur ? non, littéralement, la bonne orientation, le sens de la marche. Le succès social, l’appartenance du héros aux siens. La réponse de Jésus est constante, nous le possédons autant que par le sang, d’ailleurs c’est lui qui nous donne son sang, la dernière Cène… entendre cette parole, quelle est-elle ? elle est incarnée, elle est une personne. L’entendre parce qu’elle nous est donnée : autrui, les nôtres par naissance, le geste de Dieu nous convertissant et nous entretenant. Ma foi, si primitive et encore à ses débuts, malgré le temps… mes soixante-dix ans bientôt de pratique chrétienne selon les rites et apparences, sans « intermittences du cœur » mais où sont ma vérité et ma profondeur, tout reste à faire, vivre, demander, continuer, reprendre : paisiblement. La faire entendre ? la ré-évangélisation car autour de nous, dans le monde d’aujourd’hui, tout le monde (juste expression en langue française) a déjà entendu, mais les ronces et les pierres du chemin. Dans la parabole, c’est le semeur seul qui avance, le monde fait du sur place… La garder, la conserver, la laisser germer et s’épanouir. Nous épanouir. Ainsi soit-il ! Die, Seigneur, protégez ceux/celles que j’aime, qui m’aiment. Et pitié pour nos ennemis, en leur insufflant un peu de gentillesse et de bon sens à notre égard. – Le Christ à nous : Viens et suis-moi ! Va et ne pèche plus ! Va, ta foi t’a sauvé ! Qu’il en soit fait selon ta foi ! JE suis. … Moi, je suis … Je le suis, moi qui te parle…  Tout homme est un reflet de Dieu, un effet de Dieu. L’amour si attendu, si désiré des enfants,qui le distinguent très bien du plus évident et naturel, celui à profusion qu’ils reçoivent des parents si « mauvais » soient ceux-ci, l’amour liberté-choix-alliance-vie… Dieu que nous Le cultivions nommément ou pas, nous donne qu’il soit durable, vrai. – L’affirmation : comme elle est heureuse, celle qui … est d’une femme, donc une affirmation d’expérience. Jésus en fait une question pour y répondre. Marie n’était donc pas connue de la plupart. Les évangiles ne rapportent pas des mots d’amour filial à sa mère, mais une attitude de confiance totale et d’entente sans mots. Confiance : le don mutuel de sa mère humaine et de l’Eglise qu’il fonde ainsi sur la croix, de sa croix. Bonheur… Jésus ne nie pas celui de sa mère, mais le nôtre est équivalent, du même ordre, de même nature. Il est la cause unique du bonheur. Ultime.

matin

Je n’ai pas encore lu le discours de Dakar (2012 c/ 2007) : l’extrait choisi à France-Infos. était bref et plat. Le certain est que François Hollande va arriver au prochain Conseil européen en situation de force et de prestige : le pacte budgétaire aura été adopté au Parlement, surtout à l’Assemblée nationale, sans le concours de la droite et donc de Sarkozy post mortem… il est donc capable d’un consensus pas de parole mais d’effet. Et il arrivera d’Afrique, avec un hinterland dont nous avons la clé mentale et politique, et la logistique, cf. le Mali. Il serait bon qu’à défaut de Bvan Ki-moon, nous ayons un signe de ce Conseil pour aller au Mali en soutien multiforme de la CDEAO (au besoin, discrètement au sol, où nous sommes déjà certainement). Clé dont je prêche qu’elle court entre chacune des mains des 27.


[1] - Luc XI 27.28

vendredi 12 octobre 2012

note adressée à François Hollande le 9 Octobre dans la perspective du sommet de Kinshasa


« françafrique » et sommet de Kinshasa

Note à la haute attention de Monsieur le Président de la République



Je romprai avec la « Françafrique », en proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité.
engagement de candidature présidentielle . n° 58

Nous ne sommes pas n’importe quel pays, nous sommes la France, la paix, la liberté, le respect, la capacité de donner aux peuples de s‘émanciper des dictatures et des règles illégitimes de la corruption.
discours prononcé à Tulle, le soir de l’élection du 6 Mai 207


Situation – l’Afrique subsahélienne est une des frontières les plus sensibles de l’Europe. Terrorisme, immigration, matières premières stratégiques, menée de puissances concurrentes de l’Europe et de la France et maintenant bien implantées : Etats-Unis et Chine. – La corruption joue dans trois domaines, elle est décisive 1° pour les marchés publics (peu distingués sur place des marchés privés) et pour la débudgétisation des redevances pour exploitation des richesses minérales ou halieutiques par l’étranger, 2° pour solidariser de fait les pouvoirs publics français et locaux, 3° pour détourner les aides étrangères bilatérales et multilatérales (achats des représentants de la Banque mondiale et du F.M.I., doubles comptabilités des banques centrales quand elles ne sont que nationales, fraude aux statistiques macro-économiques). Chez nous, elle a impliqué plusieurs ministres de la Coopération, un secréatire général de l’Elysée, et nous rend recéleur de détournements de fonds publics locaux. Dans le cas mauritanien, qui ne doit pas être exceptionnel, elle a acheté notre soutien au coup militaire de 2008. – L’Etat de droit est rare, les institutions constitutionnelles sont souvent réarrangées en fonction des circonstances et des personnes parvenus au pouvoir : date et modalités des élections, pouvoirs des assemblées, règles de succession, et le fonctionnement de la justice est vicié par la pratique de la torture ou par des dénouements sans décisions juridictionnelles par simple grâce présidentielle.

Enjeux – l’Afrique subsahélienne d’expression française peut être une réserve d’espace, de concours militaires (nos deux guerres mondiales), d’influence diplomatique et stratégique. Corrompue, elle pollue deux autres de nos points forts : la francophonie, le concours au développement. – Nous nous portons forts dans la « communauté internationale » au nom d’une expertise que les tiers nous reconnaissent, notamment à Bruxelles, mais que dans les faits nous n’avons plus depuis deux ou trois décennies (cf. la série des coups en Côte d’Ivoire) de régimes qui ne doivent pas être cautionnés par nous, même si les apparences électorales notamment sont sauves. – Nous décourageons les forces d’avenir, les élites africaines qui croient en la maturité de leurs compatriotes pour vivre en démocratie et en Etat de droit. Nous désavouons de fait tout le réseau associatif en humanitaire et en respect des droits de l’homme, toute bonne volonté scandalisé par la découverte des causes précises des retards ou des mésestimes dans lesquels l’Afrique est maintenue. – La moralité de nos acteurs privés et publics français, le discernement de nos représentants sur place sont en question.

Nature d’une rupture – un traitement en adulte, une foi en la possibilité démocratique, exactement la formulation de la proposition 58 en campagne présidentielle – Mutualisation avec nos partenaires de l’Union européenne et avec celle-ci : nous avons été excellents (avec la Belgique et l’Italie en appoints) pour la mise au point du FED et des conventions de Yaoundé et de Lomé, nous n’y perdrons rien de notre influence aujourd’hui comme en 1957-1964 – Accentuation d’un travail ensemble en Afrique avec le Québec, les régions et entités francophones de Belgique et de Suisse, le Luxembourg – Considération et relationnement explicites avec les oppositions et les alternatives démocratiques en exil et plus encore dans l’intérieur de chacun des pays – Aprofondissement de la gémellarité entre l’Union africaine ayant pris notre modèle d’institutions européennes, et l’Union européenne en général, nous en particulier : la confiance est établie déjà par des coopérations militaires et des supervisions ensemble des processus électoraux – Des buts à atteindre ensemble dans l’ordre international : 1° révision des accords de Cotonou en ce qu’ils ont démantelé les systèmes de Yaoundé et de Lomé en préférences dissymétriques et en fonds structurels de soutien, 2° proposition ensemble d’une autre convention de Marrakech, d’une autre O.M.C. et d’une « correction substantielle » de la « mondialisation » (vg. ajustements structurels et accords régionaux de coopération européenne, unanimement décriés par tous les sommets africains depuis 2005), 3° démocratie autant que gouvernance mondiale : les instances actuelles des Nations Unies, Conseil de sécurité élargi et autres, mais représentation des peuples, voire des minorités (selon une culture européenne pas encore au point, vg. les Roms. les apatridies, les nationalités n’ayant pas d’Etat en propre mais contenues dans un Etat unitaire : Espagne, Hongrie, Roumanie, Etats balkaniques)

Moyens – l’influence, l’exemple, l’exploitation immédiate et à fond des occasions de condamnation et d’accompagement : gestion des coups d’Etat, gestion des processus électoraux – Par la ressource produite selon l’établissement chez nous d’un service civique national avec préparation militaire pour les filles autant que pour les garçons, présence intense de notre jeunesse en Afrique : pas seulement dans l’enseignement mais dans les techniques contribuant au développement rural et industriel, à l’appareil sanitaire – Potentats, opinion publique et élites s’accordent pour nous reconnaître, encore aujourd’hui, comme référence morale selon une mémoire historique et une image qui n’ont pas vacillé malgré nos manques ces années-ci ; nos ambassadeurs doivent avoir pour priorité 1° une influence mentale personnelle sur le chef d’Etat local quand celui-ci est critiquable vis-à-vis de l’Etat de droit, de ses relations avec l’opposition, de son système judiciaire 2° une  contribution comme conseil en faisabilité et comme intermédiaire entre les opposants, et entre la coordination de ceux-ci et le pouvoir en place qu’il faut amener à transiger – Coopération intime pour 1° l’invention et l’écriture de nouveaux modèles constitutionnels en démocratie locale combinant l’acquis du débat, de l’élection et de la décision dans les collectivités traditionelles, avec l’expérience des cinquante ans d’indépendance et avec les solutions de droit moderne en Europe et en Amérique du nord, et 2° la réécriture des codes électoraux, pénaux et des diverses procédures judiciaires et administratives –  Coopération  renforcée entre forces de sécurité françaises et africaines, pas seulement pour la sécurité, mais pour 1° réinculquer les valeurs de démocratie et d’éthique données, assez vainement, dans les années 60 par nos écoles qui avaient alors l’exclusivité de la formation professionnelle africaine 2° connaître directement l’état d’esprit et les réseaux internes, propres à envisager des coups militaires ou au contraire à les empêcher – Travailler à l’effectivité plus grande de la Cour pénale internationale

Information sur l’état actuel de la déliquescence – réunir ad hoc et à huis clos autour du président de la République, les ambassadeurs accrédités au sud du Sahara : point de ce qu’ils comprennent et savent du fonctionnement des régimes locaux et des réseaux français de corruption ; point de l’état de droit ; écriture ensemble de nouvelles instructions ; exercice pouvant être précédé d’un questionnaire par circulaire diplomatique … le tout avant leur mutation hors d’Afrique sauf exploit vérifié de leur contribution à la nouvelle lucidité française – Culture des réseaux et clubs divers : Amnesty international, Ligue des droits de l’homme, Transparency, les divers cercles d’évaluation et d’analyse, les jumelages de toutes natures et les coopérations inter-universitaires – Fichier des procès politiques en Afrique et des instances judiciaires en France, notamment avec la mutation introduite par la compétence universelle pour le rspect des droits de l’homme (vg. officier mauritanien ayant torturé, attrait devant la cour de Montpellier mais notre complicité pour le refaire ressortir de France : 1998-2005) – Questionnaire à élaborer pour nos grandes entreprises, notamment au sujet des pratiques de leurs concurrents leur donnant prétexte à « s’aligner »

Suivi – le nouveau ministre délégué au Développement a fait au Parlement européen toutes ses preuves d’indépendance et de maturité de jugement – la diplomate en charge, auprès du conseiller diplomatique du président de la République, combine adéquatement une initiation africaine en débuts (donc marquants) de carrière avec une distance certaine, et une excellente expérience québécoise ; en règle générale, depuis René Journiac, le rôle a été très bien tenu – nos partenaires ont besoin d’identifier leur relation pratique avec vous, personnellement : opposants comme dirigeants, mais ils ont aussi l’orgueil de vouloir ne pas être distingué de l’ensemble des autres Etats et donc d’être traités comme des partenaires de rang ; dialectique familiarité par connaissance mutuelle mais ni paternalisme ni chasse gardée – la lacune est la tutelle sur les ambassadeurs pour les imprégner d’une nouvelle culture et d’avoir à servir et plus encore à inventer le nouveau cours : une réunion périodique, hors conférence des ambassadeurs (exercice qui a dégénéré cette année) – autres modalités à inventer (vg. agenda du Président, un quart d’heure le soir, à la suite du chef d’état-major particulier, ainsi naguère : Jacques Foccart, lequel est très inexactement légendé et était d’une intégrité financière totale).

Nous avons une responsabilité morale envers ceux qui nous ont rendu la grandeur après nos défaites de 1870, qui ont fourni un lourd mqis décisif tribu pour notre victoire finale en 14-18, en 40 (magnifique solidarité de Jean Moulin à Chartres avec nos troupes de l‘Afrique de l’Ouest) et en 44-45 et que nous avons amené à tant de nos convictions et habitudes. Nous nous entr’aimons et nous estimons mutuellement. C’est décisif. Manière du général de Gaulle quand il était directement concerné : « est-il besoin que je le dise ? » /.


Pièces jointes avec coordonnées des avocats saisis
. la justice en Mauritanie : affaire hacen Ould Brahim Ould Hadih
. la justice au Congo-Brazzaville : affaire Marcel Ntsourou









Bertrand Fessard de Foucault
ancien coopérant en Mauritanie 1965-1966
premier ambassadeur de France au Kazakhstan 1992-1995

mardi 9 Octobre 2012