mardi 30 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - mardi 30 novembre 2010

Mardi 30 Novembre 2010

Prier… [1] Il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit… Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur pèren, ils le suivirent… Auussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, ils… Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit… Pas plus incarné que le Fils de Dieu, en temps, en heure, en lieu, en démarche, en regard. Nous, en situation, en fratrie, au travail, incarnés que nous sommes. Le Christ nous prend, nous arrache. Son appel sans doute mais notre liberté : ils le suivirent. Pourquoi ? le charme, le charisme, un dialogue ? une discussion ? l’intuition ? la dialectique du salut ? Ils le suivirent… vers où ? comment ? sinon à pied, d’abord le long du lac, pas bien loin. D’ailleurs, tous, ils n’allèrent, du vivant du Christ et le suivant, pas bien loin, quoique marchant… marchant… avec des foules, ou « ayant les crocs » (la glane des épis et le scandale des « bons apôtres » vis-à-vis des disciples de fondation, nous-mêmes et notre regard sévère ou bébête sur l’Eglise). Un psaume le dit : leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ainsi soit-il, encore.

soir

Haïti : sur les milliards promis en Janvier, seulement vingt millions ont été liquidés. Cas d’un médecin qui est arrivé avec cinq cent dollars à monter un hôpital de service. Scandale est un mot faible, et l’on vote là-bas avec le pouvoir en place qui fraude et se maintiendra sans doute par la répression.

Enième laïus sur la crise économique, financière, monétaire, on ne sait pas choisir le qualificatif, mondiale en tout cas. Tous ces commentateurs en crise de l’euro. et en pré-campagne présidentielle à charge non du pouvoir en place depuis 2002 mais du seul parti socialiste, me font dég… ils parlent sans souffrir économiquement (sans diminution de leurs ressources ni problèmes pour se recaser) ou moralement (notre pays si mal et si cyniquement conduit). Le dogme, les marchés, les agences de notatcion, le coût du financement de la dette. Alors que l’alternative crève les yeux. On va vers la mort affreuse, une asphyxie de millions de gens dans les pays jusques là puissants et aisés, ou vers la révolution sociale.

nuit

Mort d’un Malien par « flash-ball », le gouvernement exclut de l’interdire. Ségolène Royal s’effacerait éventuellement si DSK est candidat mais celui-ci lui aurait dit rester au F.M.I. jusqu’en 2012. Nicolas Sarkozy aurait dit ce matin à des députés, je suis à l’Elysée pour deux mandats et après la dolce vita (l’impétrant rit). – Voilà où nous en sommes.

Effrayant : les moines de Tibeïrine, des dieux et des hommes, une nouvelle remise au théâtre sur l’Occupation (un repas privé, deux officiers allemands tués devant l’immeuble, et ce qu’il s’ensuit : le repas des fauves). Nous sortons du présent, nous ne savons pas le juger, nous ne jugeons qu’ailleurs et autrefois.

Un an et un jour, les otages en Afghanistan dont l’Elysée osa dire ou à peu près, ils n’avaient qu’à ne pas y aller.

Alain Delon commentant Le guépard. Roman autobiographique du prince Lampeduza, paru en 1952. Talent évident, filmographie exceptionnelle. Réflexion juste, le cinéma d’avbant n’existe plus. La télévision l’a tué, mais aussi les personnages exceptionnels, tel ou tel, mais cela ne fait pas le cinéam d’un pays, il y avait le cinéma français, le cinéma allemand, le cinéma italien. Autre mnaière d’appréhender – qu’en économie ou en mouvement social – la révolution contemporaine : l’individualisme (qui d’ailleurs ne produit pas des individualités, mais de la dissociation). La chute du communisme et ses conséquences, pas tant sur les relations internationales : la Russie sous-estimée aujourdehui continue d’être très importante, la Chine surestimée existe aussi… que sur les doctrines économiques (il n’y a plus de doctrine mais de l’analyse, titre précurseur du cours de Barre en 1960, laquelle conduit à la spéculation boursière et aux agences de notation) et surtout le mouvement social, fin des solidarités de classe mais, ce qui se cherche… apparition de la solidarité d’entreprise et de l’environnement de l’entreprise. – La distance des ambiances et des idéologies dominantes ou alternatives se remarque moins que cette singulière homogéniété du cinéma des années 30 aux années 60 : le noir et blanc règne, Delon joue comme Belmondo, et tous deux articulent comme Gabin.


[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Mathieu IV 18 à 22

Inquiétude & Certitudes - mardi 30 novembre 2010

lundi 29 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 29 novembre 2010


Lundi 29 Novembre 2010

Prier… l’Avent commencé… les religions et la psychologie humaine, la science des rythmes qui ne sont pas qu’annuels ou circadiens… réapprendre sans cesse à respirer… et aussi à se redressser… ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits dans Jérusalem, et ils vivront. Pris (et non reçus, car recevoir fait réfléchir et accentue la disponibilité à être inspiré, guidé, conduit, tandis que prendre est autiste, pressé, têtu, fermé) pris littéralement chaque grand texte religieux induit le strict contraire de l’écoûte. La Bible et le sionisme, la lettre évangélique, folie de Dieu peut-être, certainement, mais pas la folie de l’homme ne transcrivant que du crispé : l’intégrisme, le jansénisme, l’idée de l’homme sur Dieu l’emportant sur la lucidité et la miséricorde divines. Je reçois la suite : la gloire du Seiugneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage, protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l’orage et la pluie. Simplicité de la sollicitude. Réponse : l’attraction… beaucoup viendront de l’orient et de l’occident, et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux. Prophétie de Jésus, écho de Yahvé : sur les assemblées de fête, le Seigneur créera une nuée pendant le jour et, pendant la nuit, une fumée avec un feu de flammes éclatantes. Dieu et l’homme. A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : ‘Chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi’. Le centurion : je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Un autre centurion : vraiment cet homme était le fils de Dieu. Païen, occupant, haï mais comprenant… de même que Jésus le comprend : Je vais aller le guérir. Chacun esquisse le mouvement et la rencontre est tout intérieure, totalement efficace. Dieu et l’homme.
[1]



soir

Je suis effaré et rassuré. Ségolène Royal annonce sa candidature aux primaires socialites. Aussitôt, commentaires d’un U..M.P. de sa région Poitou-Charentes, porte-parole adjoint du parti dominant : plus de candidats que d’adhérents, comme s’il y en avait tant à l’U.M.P. et comme s’il y avait une quelconque démocratie dans le fonctionnement de ce parti, pour en désigner la hiérarchie et a fortiori le candidat… commentaires sur un « plateau » de télévision de pas mal de gens, dont un Slama dont le nom est notoire mais ne me dit rien et Gisèle Halimi laquelle opine que le Parti socialiste n’a aucune maturité, aucun programme alors que toute démocratie suppose une opposition forte. Un autre assure gravement que de ces candidats, nombreux (Montebourg, Hollande, Valls et maintenant Royal qui aurait trahi le pacte de bonne conduite à trois : DSK, Aubry, Royal), on ne sait pas les idées. Auparavant et « off », un socialiste, dont le nom m’échappe mais plutôt de la région Centre ou serait-ce de la Mayenne, opine que ce que veulent les Français, c’est qu’on les coûte (l’authenticité du terrain, une tarde à la crème de trente ou quarante ans). Un enfin qui évoque la troupe présidentielle, en ordre de marche et de bataille pour 2012.

Iréalisme et irréalité… Je crois que l’histoire apprend quelque chose, autant que l’analyse du présent. Le présent montre que dans le parti de la droite, celui qui devient chef – au moins candidat – c’est celui qui en a le plus envie, et qui déploie le plus de culot pour y arriver : Chirac contre Chaban puis contre VGE, Sarkozy contre Chirac, et maintenant Copé contre Sarkozy avec le couronnement dynastique envisagé on ne sait par qui et crédible, légitime on ne sait aux yeux de qui : Jea Sarkozy cumulant tout en Hauts-de-Seine pour candidater dans une vingtaine d’années. L’histoire montre que la gauche triomphe si elle a un chef charismatique et incontestable, en tout cas ayant l’habileté et encore et toujours l’habileté pour s’imposer par la démocratie, en fait par le talent. La démocratie ce n’est pas la médiocrité ou le nivellement pour l’égalité des chances, c’est la décision, en fait la ratification, la lucidité collective (second tour de l’élection présidentielle, les scrutins référendaires).

Il est légitime qu’il y ait foule de candidatures et d’envies au Parti socialiste, il est évident qu’il n’y a aucune démocratie dans le système de l’U.M.P. ni dans la pratique institutionnelle de nos dirigeants actuels, pas même une légalité en tous domaines. Je crois que rien ne se présentera selon les culots (fatigués, car notre régime quinquennal est épuisé pour que soient vraisemblables autant de turpitudes sans qu’il puisse les nier ou les pallier) et selon les médiocrités. Il n’y a plus aucun charisme nulle part. Je crois que la décision va être populaire, ravageuse, sismique : une volonté plus forte encore que celle du changement, la volonté de balayer… On vote pour une personne, une personnalité, pas pour un programme. L’élection au suffrage universel direct, c’est l’émancipation de la fonction présidentielle vis-à-vis des partis et vis-à-vis même des idéologies et des programmes. La volonté absolue de balayer ces cinq ans et de telles manières de casser le pays, de mentir dans les affaires comme dans ce qui est fait gouvernementalement, trouvera – je le crois – en qui s’incarner. Il y aura rencontre, dont pour le moment nous n’avons pas idée. En gros, la leçon de Mitterrand est là. De Gaulle a été trahi en politique étrangère, en pratique institutionnelle, en grand dessein de la participation. Mitterrand demeure comme modèle de la seule accession de la gauche au pouvoir dans l’époque contemporaine. Lionel Jospin avait tout pour lui (et pour la gauche), y compris son intégrité personnelle : il a manqué. Le sarkozysme est tellement criant, identifié désormais – par les Français bien plus que par les partis d’opposition ou la critique des médias professionnels – qu’il tombera de lui-même et guère par la force d’un compétiteur du président sortant…

[1] - Isaïe IV 2 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 11

Inquiétude & Certitudes - lundi 29 novembre 2010

vendredi 26 novembre 2010

quatre personnalités et la France, en un siècle - mais maintenant ?

quatre personnalités et la France, en un siècle - mais maintenant ?

l'enfer de Matignon - 4

Inquiétude & Certitudes - vendredi 26 novembre 2010

Vendredi 26 Novembre 2010

Prier…
[1] la prévision, plutôt le discernement, d’autres textes (en saint Jean – référence que je ne retrouve pas, esprits faux, vous savez… mais vous ne savez pas..) font observer au Christ que nous savons faire de la météo. mais ni réfléchir ni nous comporter tant nous avons d’a priori. Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu’ils bougeonnent, vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche. Lire notre époque au spirituel et selon le temporel, lire surtout ma vie. Pour y découvrir qui ? l’intangibilité du Christ : Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Intangibilité et nouveauté : Alors, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et il n’y avait plus de mer. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancéer parée pour son époux. Image nuptiale du Royaume, évocation des martyrs, punition des … aussi irrépressible que selon le Coran, mais avec un enseignement sur la défaite et la mort de la Mort. Ce n’est pas celle-ci qui crible, mais la vie. On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, le livre de la vie. Les morts furent jugés selon ce qu’ils avaient fait, d’après ce qui était écrit dans les livres. La mer rendit les morts qu’elle contenait ; la Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu’ils retenaient cherz eux, et chacun fut jugé selon ce qu’il avait fait. Puis la Mort et le séjour des morts furent précipités dans un étang de feu (cet étang de feu, c’est la seconde mort). Et tous ceux qu’on ne trouva pas inscrits dans le livre de la vie, furent précipités dans l’étang de feu. La mémoire, le nominatif, le jugement sur une vie mais pas pendant la vie, après la mort et en ce moment, si moment il y a dans l’éternité « atteinte » par chacun de nous, où chacun comparaîtra. Le serpent des origines, c’est-à-dire le Démon ou Satan… Tout le texte qu’il soit celui de l’Apocalypse ou celui des notations quand Jésus parlait à ses disciples de sa venue alors même qu’il est parmi eux, en chair et en os ! n’est pas aisé à comprendre. Ce l’est plus à vivre et à prier. Livre de la vie selon l’Apocalypse, arbre de la vie selon la Genèse. Entre l’alpha et l’oméga toute la quête du vivant et toute la dialectique de la rédemption : le Christ. L’accomplissement aussi bien la fiancée que la ville, les noces que l’habitation, la chair que le bonheur d’âme. J’ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter parmi les infidèles. – Papa, est-ce que, quand tu étais petit, tu jouais avec le grésil ? Ce matin, froid vif et silencieux. L’herbe est blanche.

matin

Les salaires et retraites de la Fonction publique, pas arrivés à la date programmée, sur les comptes… et Jean Arthuis – expert comptable et ancien ministre des Finances (par raccroc quand Alain Madelin fut viré dans le mois de sa nomination en 1995) – fait réclamer par le Sénat une rallonge d’un milliard pour payer les fonctionnaires.

Je m’étonnais avant-hier de ce que le Portugal soit sous pression pour un déficit budgétaire de 7,4% de son PNB, alors que, non compris les truquages qui ne se découvriront que oar hasard ou dans vingt ans, nous en sommes à plus de 8%. En fait, la débâcle est là. La nôtre principalement par mauvaise gestion et improvisation depuis des années sans concertation, donc dans la précipitation qui va avec toute politique de contrainte, et la nôtre parce que nous n’avons pas su inspirer l’Europe : trois occasions, Fontainebleau et le « chèque britannique » en 1984, la négociation de Maastricht que nous ne menâmes que par peur de l’Allemagne « réunifiée » en 1990-1992, le non de 2005.

Les Français feront-ils malgré tout confiance à ce système non-démocratique et qui signe notre faillite, en même temps que la désagrégation de l’Union européenne ? dans dix-huit mois ? non, bien avant.

[1] - Apocalypse de Jean XX 1 à 11 & XXI 2 ; psaume LXIV ; évangile selon saint Luc XXI 29 à 33

mercredi 24 novembre 2010

encore un "documentaire" sur le maréchal Pétain

Inquiétude & Certitudes - mercredi 24 novembre 2010

journal d'il y a quarante deux ans - la non-dévaluation de Novembre 1968

+ Jeudi 21 Novembre 1968


11 h 15

Négociations monétaires à Bâle ce dernier week-end .
puis maintenant à Bonn .
Ce que la France a prédit depuis des mois arrive .
Le système est complètement grippé . à la merci des spéculateurs .
Malheureusement . au moment où les cartes vont être redistribuées .
la France est en position de faiblesse .



+ Vendredi 22 Novembre 1968



9 h 20


Dévaluation du franc .

Certains pays étrangers ricanent !
Et des Français . oubliant qu’ils le sont . (il est vrai que c’est
ceux-là mêmes qui spéculaient) . affichent leur satisfaction
que « Monsieur de Gaulle » échoue . . .

Conséquences imprévisibles
– dans le domaine monétaire international
dollar ? situation économique et sociale en Allemagne ?
– en France : domaine politique et social
hausse des prix .
et toute la campagne du patronat contre le Gvt et la participation .

_

18 h 00

Quelle année pour le Général de Gaulle
– « événements » de Mai : déception sur la solidité des
Français et leur capacité de résister aux mirages
(il est vrai que sur ce point . il ne devait pas se faire
beaucoup d’illusions) .
– Tchécoslovaquie : échec de la politique vers l’Est
c/ libéralisation de l’Europe de l’Est
c/ détente Est-Ouest
– crise monétaire et dévaluation du franc
c/ réforme du système . la France menant la danse
contre le dollar .
_

23 h 20

Les nouvelles de 20 h . à la TV . ont été consacrées
« à la crise monétaire . que traverse niotre pays et d’autres » .
Si les correspondants de Bonn et de Londres ont parlé de
dévaluation . celui de New-York l’a mentionné comme incertaine .
Ortoli se serait refusé à toute déclaration sur la dévaluation ou son taux .
Quant au commentateur des studios parisiens . le mot de
dévaluation n’a pas été prononcé . non plus que par Rueff .euir
interviewé ce soir . Ce dernier considérant que tt redémarrait
et qu’on pouvait être raisonnablement optimiste jusqu’à la crise actuelle .
et qu’on pouvait . il y a encore seulement quelques jours .
espérer un redressement sans dévaluation .

Brunet
[1]. Avant le dîner . chez de Gaulle .
Demain à 15 h . Conseil des Ministres .
La dévaluation est-elle certaine ?
Il me semble qu’un coup de théâtre reste possible .
Après tout . de Gaulle peut rester du même avis que
la semaine dernière .
Que la spéculation ait atteint un montant invaisemblable :
1.600 millions de dollars dans la semaine !
soit.
mais une dévaluation l’arrêterait-elle ?
Et ne continuerait-on pas à spéculer sur la réévaluation du DM
Et si le taux français est faible . on attendra une seconde dévaluation .
et s’il est fort . la livre et le dollar sautent .

Quoi qu’il en soit .
Le Gvt a le défaut d’être anonyme depuis quelques
semaines . Ni Ortoli . ni Couve . n’ont gagné l’opinion
Il est grand temps que le contact soit repris .
sinon la crise de confiance pourrait s’étendre des milieux
économiques à la nation entière .
D’autre part . il me semble qu’il faut jouer à fond
la carte de gauche : la participation . la tenue des
prix . et stigmatiser les spéculateurs . le capital
et le patronat . dont la lettre de la semaine dernière
et la déclaration d’aujourd’hui : la spéculation s’arrêtera
si vous renoncez à la participation . est d’une netteté et d’une
violence jamais vue .
La déclaration du P C F . eût pu être signée par l’U D R . :
« Non à la dévaluation qui fait le jeu du grand capital . et
défavorise les petits » .

De toutes façons . le Gvt doit reprendre le contact .
avec l’opinion .

_

Je sens « venir » mon roman . « La nuit d’un jeune Premier »
et vais y réfléchir ce week-end .
Il faudrait que je l’écrive en Décembre .

_

Demain : cérémonies à Strasbourg .
Puis . la Trappe d’Oelenberg . où je vais sans grand attrait .
je ne sais pourquoi –



+ T r a p p e d e O e l e n b e r g




Samedi 23 Novembre 1968


15 h 15

Dévaluation du franc .

Les choses commencent à s’organiser dans mon esprit
(émission TV . Le Monde . Figaro . La Croix . réflexions . . .)

L’économie française ne réclamait nullement – en valeur absolue –
une dévaluation .
Mais la liberté des changes fait que l’on juge en valeur relative .
Et c’est la force du mark plus que la faiblesse du franc
qui a été l’incitation .
L’amorce a été faite par les gros épargnants : privés . entreprises
etc . puis dans les huit derniers jours : les petits ont suivi .
Il est vrai que le Gvt a beaucoup péché :
– incohérence dans les mesures économiques depuis le 29 Mai
– perte du contact avec l’opinion
le pays ne se sent plus gouverné depuis le début de Septembre .

Ceci posé . le régime est très durement atteint .
La monnaie était l’une des pierres de touche de sa poltique depuis
dix ans et de son influence .
Ce n’est que maintenant . ou depuis Mai . que l’on mesure la situation
qu’avait atteinte la France .
La dévaluation ne résout nullement . ni la crise de confiance .
ni le pb économique : la dévaluation de la livre l’an dernier
le montre bien .

L’éditorialiste du Figaro : « grande tristesse »
et celui du Monde « le tout est de savoir si le régime . saura une
fois de plus . retourner la situation » .
résument bien le sentiment .

Je ne peux cependant m’empêcher de penser que le tandem
Pompidou-Debré
eût mieux réussi depuis Mai . que le tandem Couve-Ortoli
qui a complètement échoué .

Mais . à long terme . la conséquence la plus grave .
est que
– le Marché Commun n’a eu aucune influence sur la crise
– la solidarité franco-allemande n’a pas joué .
alors que de Gaulle y avait engagé son prestige .

_

Tout cela m’attriste et me touche profondément et personnellement



+ Dimanche 24 Novembre 1968


10 h 00


Toute la nuit . j’ai resongé à la dévaluation du franc .
la considérant comme la grande défaite de la V° .
De Gaulle enfin mis KO . et par les Allemands .
et toute sa politique définitivement ruinée .
Dévaluation purement politique . alors que le commerce extérieur
est loin d’être mauvais . et qu’il reste 4 milliards de dollars
à la Banque de France . et que l’expansion est repartie .
Dévaluation auquel le grand capital français . et l’Allemagne
nous acculent .

Et ce matin . en achetant le journal à Mulhouse .
simplement pour changer de la monnaie . car ce ne pouvait plus être
qu’une question de taux . c’est la manchette

« Quel coup de théâtre ! De Gaulle dit non à
la dévaluation » .

Je ne peux décrire ma joie
C’est sur le terrain monétaire : le 30 Mai .

Comme en Mai . de Gaulle a besoin de toucher le fond .
et la France aussi pour réagir et gagner .

Car au fond . la crise de cette semaine . si elle est dans
un contexte de mécanismes internationaux défectueux et faussés –
se déroule en fait entre la France qui n’a plus confiance dans sa
monnaie . et de Gaulle .
C’est bien à nouveau d’une crise de défaitisme et de résignation
qtu’il s’agit . Non . la France ne peut tenir son rang .
Qu’elle abdique .
C’est ce à quoi l’on se résigne tristement .

La éponse aux éditoriaux du Monde et du Figaro . d’hier
Et aussi aux démentis de Strauss . et de Schiller .
sur la dévaluation . démenti que l’on avait trouvé curieux .

Il faut bien dire que
– la TV française n’avait pas parlé de dévaluation au moins pour les
speakers de l’av. Kennedy .
– Ortoli avait refusé toute information sur la dévaluation et son taux
– aucun communiqué officiel .

De Gaulle parle ce soir à la radio .
C’est incontestablement un appel pour que les Français aient confiance en
la France qu’il va lancer .
et aussi un appel à l’austérité .

M. Rueff . va . à nouveau . officiellement ou officieusement .
régner aux Finances . Ses propos de vendredi à la TV .
et dans France-Dimanche aujourd’hui . montrent nettement qu’il a été
en contact étroit avec le Chef de l’Etat toute cette semaine .

Que la France puisse gagner la partie . si elle le veut .
c’est absolument sûr .
Mais les énergies et les volontés vont-elles être galvanisées .
et le civisme va-t-il stopper l’hémorragie de capitaux .

Une inconnue : les crédits de 15 milliards FF .
consentis à la France étaient-ils ou non conditionnés
par la dévaluation . Nous les laisse-t-on ? ou non .

Une probabilité : il y a maintenant un contentieux
franco-allemand . De Gaulle ne va pas oublier que
l’Allemagne l’a lâché au moment décisif .
Et par contre . solidarité de fait avec l’Angleterre .

Une éventualité . tout cela . va permettre au franc
d’attendre l’arrivée de Nixon au pouvoir . et d’être en bonne
posture pour la remise en ordre internationale . que la France a
toujours souhaitée . et à laquelle Nixon ne semble pas hostile .

Et comme d’habitude . ce va être la stupéfaction dans le monde .
Il est une fois de plus démontré que de Gaulle sait dire non .
et qu’il faut se lever de bonne heure . pour le mettre par terre .

Il est certain que ce soir . il va s’engager à fond
et dire – comme le Chancelier . qui disait : pas de réévaluation du DM
tant que je suis là . – « pas de dévaluation tant que je serai là » .

_
Et puis chose non négligeable .
la dévaluation portait le dernier coup . mais décisif à nos
relations avec l’Afrique et le Tiers Monde .
Ne pouvant plus les aider . ils se seraient écartés de nous
Et c’était toute la politique extérieure . remise en cause .

De Gaulle a bien vu cela . dans une vision planétaire .
et s’est refusé à cela . d’autant que la France a toutes
les possibilités de redressement devant elle .

_

Et maintenant . Deo gratias .
et passons cette journée davantage devant le Seigneur et dans
le silence intérieur .


_

[1] - Jacques Brunet (à ne pas confondre avec l’ambassadeur Jean-Pierre Brunet), gouverneur de la Banque de France – contemporain de Maurice Couve de Murville – à la réorganisation de la rue de Rivoli par Yves Bouthillier, aux débuts du « régime de Vichy », en Septembre 1940, le premier est nommé directeur du Trésor et le second directeur des Changes : ils ne s’aiment pas, et le Premier ministre aura satisfaction personnelle et politique en lui donnant comme successeur son alter ego notoire Olivier Wormser qui sera le critique constant de 1969 à 1974 de la ligne économique et monétaire suivie par Valéry Giscard d’Estaing, redevenu ministre de l’Economie et des Finances avec l’élection de Georges Pompidou à la présidence de la République

mardi 23 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - mardi 23 novembre 2010


Mardi 23 Novembre 2010

Prier [1] l’œuvre de la mort est-ce l’oubli ? est-ce enfin de nous rendre le goût de l’autre, de la communion avec lui et d’une relation qui soit infinie et éternelle ? Tout l’avenir, en notre vie présente suscite cette question : Maître quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? Dans ce désir et cette anticipation, nous ne parvenons toujours à entrer vraiment dans ce que nous attendons, c’est-à-dire à sortir du temps, à sortir du rapport avec nous-mêmes, à sortir de notre incrédulité. Prenez garde de ne pas vous laisser égarer. Attitude du cœur, celle que le psalmiste ne sait même pas décrire directement : Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la ler mlugissent, la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient… La grande vendange de l’Apocalypse, la vendange de notre vie à chacune de nos offrandes de nous-mêmes, de notre prière quotidienne jusqu’aux instants probatoires et bénis de notre mort. La mort des autres nous dramatise et nous simplifie, nous met en posture unifiée de seulement désirer l’autre, tandis que la nôtre nous accomplit. Cet instant où nous entendrons et vivrons : l’heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre…vendange les vignes de la terre, car les raisins sont mûrs. A longueur de vie, de mes erreurs, de mes attentes et de mes souvenirs de bonheur, de rencontre, d’étreinte, de prière aussi, de lumière et de désespérance, d’impuissance… Seigneur, moissonne, vendange, prends-moi et prends-nous. Tous. Quelqu’un siégeait, semblable à un fils d’homme… la vue, les larmes, la joie de la foi à travers l’écran de notre vie et de notre condition. Ni flou ni lointain, simplement notre vue de l’âme pas encore à accommoder.

midi

La honte et le scandale européens. Ni solidarité ni ambition, l’espérance trahie à force de médiocrité et sans compensation ni rechange. Les prophètes sont loin dans le passé ou restent inaudibles. La question d’Irlande, puis celle du Portugal, peut-être de l’Espagne, et ainsi de suite, autant dire que l’Europe n’est solidaire que moyennant négociations entre Etats souverains et avec le conseil technique et les apports d’une institution qui n’est pas proprement européenne, le F.M.I. Nous ne sommes toujours pas un unique territoire, habité et vêcu par des Européens d’origines et de nationalités diverses mais désormais mûs par un patriotisme commun. Il y a des relations préférentielles mais il n’y a pas substance commune. Erreur des gouvernements : toujours pas de traitement ensemble dess deux causes de la crise et de la spéculation : les banques se rémunérant par spéculation et non à raison de leur financement des économies, les agences de notation qui n’ont aucun critère politique ou social. Lacune de la Banque centrale : elle n’exerce aucune autorité morale, elle n’invente rien techniquement. Pas de solidarité, pas d’organisation de la solidarité. Pas de réflexion ni d’imagination libres parce que l’Europe n’a tdoujours pas répondu à l’ambition initiale : l’autonomie du Vieux Monde par rapport au Nouveau et par rapport aux autres systèmes, soviétique ou chinois. Le mimétisme à courte vue, l’alignement de l’expression européenne sur l’expression atlantique : Afghanistan, tête-à-tête des deux Corées. En quoi cela nous regarde ? au nom de quoi interdire l’armement atomique, surtout s’il n’y a pas eu signature du traité de non prolifération.

Le cynisme complet en France. La succession des démentis et des précisions : Sarkozy depuis Lisbonne samedi et ramassé hier matin par le juge compétent. Guéant et son communiqué et voici qu’Accoyer, certainement sur ordre, refuse la commission parlementaire nouvelle, demandée par les socialistes, en même temps qu’il refuse la communication au juge des résultats et actes de la précédente commission sur le sujet : Karachi. Réaction et point excellents du député socialiste, Bernard Cazeneuve. Quand on demande une enquête parlementaire, on répond qu’il faut laisser faire la justice, séparation des pouvoirs. Quand on demande des documents, il est impossible de les avoir. En fait, instrumentalisation du dogme de la séparation des pouvoirs (le pouvoir arrête le pouvoir) au profit du seul exécutif. Aux affirmations du juge démentant Sarkozy, Juppé répond qu’on communiquera-fournira tous les documents intéressants. Pour que cette « fourniture » soit utile, il faudrait plus précisément et simplement que ce soit les documents demandés. On en est loin. – Reste que Juppé a la poisse et va porter cette affaire jusqu’à son débarquement ou jusqu’à la défaite de Sarkozy. Il apparaît aussi que le volontarisme de Sarkozy n’aura été – ces cinq ans – qu’une triste tentative des six premiers mois, car l’imprévisible constamment l’a empêché, et d’abord le divorce que lui impose Cécilia, sa chute dans les sondages date, juste avant les municipales, de son divorce-remariage trop public (et sans-gêne), puis la crise qui n’aura été qu’apparemment sa chance, puis l’affaire Bettencourt-Woerth, puis maintenant Karachi. La présidence du G 20 qu’on escomptait triomphale à l’Elysée va au contraire démontrer l’impuissance du système mondial sans gouvernance ni a fortiori démocrate, et accessoirement l’impuissance de son président qui est aussi le nôtre.

soir

Marseille, la politique traitant les conséquences (comme dans l’ordre économique, financier, commercial international) et non les causes. Pas de réflexion sur l’école, pas de politdique de la jeunesse mais des renforts de troupes… exactement le syndrome de la guerre d’Algérie, la répression, la répression.

Sarkozy devant l’association des maires : justifier la suppression de la taxe professionnelle (qui alimentait jusqu’à 50% le fonctionnement des communes), et aussi les suppressions de subventions… sept mille élus. L’an dernier, il s’était défilé. Avec en toile de fond la réforme des élections locales. La télévision, ce soir, ne donne pas l’ambiance …

nuit

Succession de débats sur Karachi et sur l’état de la France. Les partisans de Sarkozy n’ont qu’un seul argument, la pérsomption d’innocence. VGE se dit convaincu qu’il existe des listes de rétro-commissions, puisqu’on oppose le secret-défense : c’est bien qu’il y a quelque chose à cacher. La pièce semble maintenant jouée : n’simporte quel candidat socialiste peut battre largement le président sortant. Celui-ci en a tellement « fait » qu’on le charge de tout avec vraisemblance. En fait, il est acquis que l’on a à faire à deux fous, péremptoires et menteurs, inconscients et déséquilibrés dans l’exercice de leurs fonctions : Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. L’un se contredit d’un média à l’autre mais avec la même véhémence, l’autre apostrophe nommément n’importe qui qu’il a ressenti comme adversaire. Alain Minc selon France Infos. devait tcout expliquer de la suite du quinquennat. – Un neurobilogiste : la France est en état de sécheresse, pas d’idées, pas d’imagination, pas de compassion. – Et bien entendu rien n’est en voie d’amendement : échanges entre Devedjian et Jean Sarkozy sur la brigue ou pas de la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, Copé installant son homme à la tête du groupe UMP au Palais-Bourbon après avoir « pris le contrôle » du parti dominant, Xavier Bertrand distribuant une plaquette sur les retraites à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires….

[1] - Apocalypse de Jean XIV 14 à 19 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11

lundi 22 novembre 2010

la fascination pour Vichy

Inquiétude & Certitudes - lundi 22 novembre 2010


Lundi 22 Novembre 2010

La parole de Dieu par les circonstances, par les autres, par l’Ecriture éclairée des autres et des circonstances, comprise dans la prière et par la prière, la présence à Lui. Je choisis la vie, après délibération, et je choisis celle qu’Il me donne, même si le bilan de ce que j’ai fait et suis, hors mes velléités et mes imaginations, ne correspond pas à ce que j’ai attendu autrefois ou hier, ou il y a quelques instants. Non pas ma volonté mais la tienne. Il y a eu les époques de l’imitation de Jésus-Christ, et aussi du dolorisme – que nous jugeons (facilement) tout à fait inadéquates et irréalistes – mais ce qui importe c’est la nôtre, dont la mienne. Jésus, maître et accompagnateur, initiateur et guide jusqu’à la croix et depuis la crèche, me laisser prendre par le compagnonnage proposé, vivre selon ce qu’Il me donnera à comprendre et m’enseignera minute par minute. Je choisis la vie proposée, même si je n’en connais rien dans cet instant de mon choix. J’ai confiance. Je sais que j’ai le choix du désespoir ou de l’amertume, je sais que mes aimées veulent mon choix, je choisis et repars. Prier pour commencer … [1] et en accompagnant notre meilleur modèle pour le don de nous-mêmes : comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du Trésor ; il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». A la suite de cette femme que Jésus observa, dont il connut l’état de vie, l’état de fortune et regarda le geste, je me glisse dans la foule des aimés qui pleurent et n’en peuvent plus, mais qui sont connus, vus, regardés : voici le peuple de ceux qui te cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face ! Qui suis-je ? ou vais-je ? J’entends : il obtient du Seigneur, la bénédiction et de Dieu son sauveur, la justice. … Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante quatre mille, les rachetés de la terre. Ce sont ceux qui suivent l’Agneau partout où il va. Amen… aujourd’hui, jour et mois de la naissance d’André Gide, de Charles de Gaulle et de « notre » Marguerite. Vœux de bonheur et de paix à chacun de celles et ceux qui parcourent ces lignes. Heureux sommes-nous, les pauvres, car nous verrons Dieu, car nos larmes… car nos joies… car… déjà !


soir

La radio par bribes, ce que relève ma femme, le fil de mes pensées.Je n’ai pas travaillé les journaux ni l’A.F.P. et j’ai deux numéros de retard pour le Canard. Toujours considéré l’histoire des autres époques comme si c’était de l’actualité toute contingente et à suspense, et notre quotidien comme de l’histoire où chacun est jugé tranquillement, à fond

La communication devait être « l’arme absolue » du principat. Elle est en train de le tuer. La détestable habitude de faire de la politique intérieure et surtout pour se défendre personnellement… quand on est à l’étranger et en réunion : donc Sarkozy assurant que dans l’affaire de Karachi tous les documents ont été fournis. Ce genre d’affirmation – comme celle qui me fit me découvrir le 29 Mars 2009 au nom de mon ami Sidi Ould Cheikh Abdallahi relevant le mensonge de son homologue français à propos de son renversement – a appelé ce matin un démenti absolu du juge d’instruction : liste des documents dont le magistrat a réclamé la déclassification en Juillet 2009 et en Mai dernier ; toujours rien et la commission compétente, toujours pas réunies. M° Olivier Morice demande qu’après Dominique de Villepin, volontaire puis relaps, Alain Juppé soit interrogé en tant que Premier ministre. Entretemps, hier, Claude Guéant se fend d’un communiqué de deux pages, une extension sans précédent sous la Cinquième République (où les secrétaires généraux de la présidence de la Républiuqe n’ont jamais exister pour les médias), pour dire que le président régnant n’est pour rien dans l’affaire. – L’affaire, si elle tourne au duel Sarkozy-Villepin, sera une nouvelle étape de la « mithridatisation » des Français. Valéry Giscard d’Estaing manqua sa réélection présidentielle pour l’affaire des diamants – de peu de valeur et sans mort d’homme – mais l’affaire n’était tolérée par personne, même à droite, et le soupçon de mensonge auquel il donna prise le condamna. Aujourd’hui, après l’affaire Woerth énorme (le trésorier du parti présidentiel, ministre du Budget, vendant le domaine public et dont la femme organise la fraude fiscale d’une de nos grandes fortunes personnelle), celle de Karachi : onze morts et le financement d’une campagne présidentielle. On ergote sur le rôle qu’avait dans cette campagne l’actuel président : il n’en était, après le candidat, que le chef et ce candidat malheureux a été monté en épingle pendant tout le début de l’actuel quinquennat : les institutions constitutionnelles et locales. – Une jeune femme au téléphone, à propos d’un collectif pour appréhender avec chaleur un chien errant devenu la mascotte d’une capitale cantonnale, me demande si je connais l’histoire de la grenouille. - ? – C’est simple, jetez une grenouille dans l’eau bouillante, elle saute si fort qu’elle renverse la casserole et s’échappe, mais mettez-la dans l’eau froide et faites bouillir, elle s’endormira progressivement. Cela commença – publiquement – par le Fouquet’s et le yacht de Bolloré, on n’avait pas su les soins pour Bernard Tapie, je ne savais pas les étapes, une à une et méthodique pour la prise de contrôle de l’U.M.P. et pour la mise en place de la Françafrique par détournement de clientèles, du « vivant » politique-même de Jacques Chirac.

La fêlure à droite date du congédiement de VGE par Pompidou en Janvier 1996 pour trouver une place à Michel Debré. Les Républicains indépendants qui donneront naissance avec les centristes divers à l’U.D.F. ont les premiers donné l’exemple de la « trahison », et ce sont les gaullistes qui ont ajouté la dose de haine : cela commença par le refus d’élire VGE à la présidence de la commission des Finances en Juillet 1968. Puis Chirac jouant tout pour doubler l’ancien président de la République dans l’opposition à la gauche. Système repris par Sarkozy à partir de 2005, et qui sera repris par Jean-François Copé bien avant 2017 (d’autant que l’on ne remarque pas assez que la disposition constitutionnelle de 2008 interdisant un troisième mandat ne vaut pas pour l’élu de 2007).

L’Irlande. Toujours pas de réforme de la « gouvernance » monétaire de l’Europe. Toujours pas d’analyse de ce qui met sous pression les gouvernements : les agences de notation. Toujours pas d’appel direct à l’épargne publique et toujours le soin pour les banques. Ce matin, la presse financière dans les kiosques… les Echos, l’Irlande appelle à l’aide internationale, une autre feuille : un entrepreneur (allemand ?), renouer avec les profits n’est qu’une première étape.

[1] - Apocalypse de Jean XIV 1 à 5 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XXI 1 à 4

samedi 20 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - samedi 20 novembre 2010


Samedi 20 Novembre 2010


Prier…[1] Nos raisonnements sur l’au-delà, nos approches sur ce que nous ne savons nommer, comme d’ailleurs si nous connaissions l’ici-bas ? et nous-mêmes, et ce qu’est notre vie, ses ressorts. Lien entre mariage, fécondité et vie éternelle, comme si mariage et fécondité étaient une annonce de la vie éternelle, une sorte de compensation en attente, un talisman contre le néant et la mort. Ils ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir ; ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Jésus enseigne, s’appuie sur l’Ancien Testament : Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. Textes et dires complexes. Jésus ne fonde que d’exemple et selon sa propre existence humaine : celle-ci aboutit à la résurrection, la nôtre puisqu’il y eut la sienne. Eternité, mort et résurrection se combinent, sont sans doute le même « phénomène », notre grand parcours. Après ces trois jours et demi, l’Esprit de vie, qui vient de Dieu, est entré en eux, et ils se sont dressés sur leurs pieds. Convergences des écrits, de plusieurs mains, de plusieurs époques, mais une seule réalisation, une seule « preuve », celle qui nous fonde, même si je suis chrétien bien plus par espérance globale et confiance dans ce Christ de l’histoire et de mon âme, que par attente d’une résurrection, étape seconde après la mort pour la vie éternelle. Quotidiennement comme finalement, la suite du Christ, l’accompagnement divin. Adam et Eve n’avaient que la conversation du soir, nous avons l’Esprit saint à tous les instants.

matin

Sommet de l’O.T.A.N. à Lisbonne. Barak Obama n’aura pas su se défausser de Bush ni engendrer un nouveau cours. On ne parle plus de l’Irak quoique sous des appellations diverses, il reste encore moins 50.000 américains, parce qu’il faut éviter à tout prix de faire un bilan de cette intervention et de cette occupation de sept ans. Le bilan eût été bon, c’est-à-dire la sécurité sans la dictature et la démocratie sans faux semblant établies de force, que l’on aurait a priori justifié l’intervention. Or, le bilan est désastreux. Le pays n’a pas de gouvernement et les massacres continuent à base tribale ou sectaire. Quant à l’Afghanistan, c’est devenu un défi et le dernier lieu de sujétion des Européens vis-à-vis de Washington. On va en partir sans avoir rien éradiqué. Les opinions sont hostiles à ces deux opérations, les budgets nationaux sont gaspillés et surtout il y a des morts par obéissance, sans aucune logique défensive. Quant à traquer Ben Laden dans les « zones tribale » entre Pakistan et Afghanistan, il y a beau temps qu’on a vu ce que cela produit : le Pakistan n’est pas sûr « sûr » que les environs de Kaboul. Et Ben Laden s’invite chez nous : les otages de chez Areva…

Liquider l’OTAN au profit d’une convention des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme dans tout l’ensemble de ses expressions, de ses moyens et de ses causes. Avoir des forces d’intervention quand une opération de force – distincte de celles de maintien de la paix – s’avère nécessaire. Traiter autant le terrorisme en termes militaires que financiers et de propagande.

début d’après-midi

Un débat, d’enregistrement et sans doute de première diffsuion assez anciens (Alliot-Marie y participe comme garde des Sceaux). Cela semble se passer au Sénat ? Gérard Larcher paraît équilibré, tolérant et surtout connaître aussi bien le métier de parlementaire que la procédure : sous un autre règne, ce serait un homme de consensus à condition que le travail en commission soit plus honoré et le gouvernement, voix du président régnant, moins obéi, ou moins vite. Alliot-Marie, plus précisément que jamais (je ne l’avais vue que vaniteuse à un colloque sur la défense et ses aspects économiques, à l’Ecole militaire, et sur petit écran, debout au milieu d’un cercle qu’elle haranguait en plein air avec véhémence, à la manière d’un sergent-recruteur, il y a pas mal d’années maintenant), donne la sensation d’une inculture juridique autant que générale dangereuse dans le poste qu’elle a occupée ; elle n’est servile envers le prince régnant que par souci et ambition de carrière (aujourd’hui, elle est parvenue à faire nommer ministre son concubin) mais à l’entendre, il est évident qu’elle n’a pas les mêmes manières de penser. Ce qui ne la rend pas plus intelligente sur le fond. Robert Badinter excelle par sa maîtrise de fond des sujets et par sa longue expérience d’un véritable avocat et d’un grand ministre et parlementaire. Il conclut le débat, malgré l’obstruction d’Elkabbache qui n’en finit pas de se venger de François Mitterrand. Les grands principes (il s’agit du pénal), nous les connaissons tous, et ils sont du cadre européen, la vraie question est leur mise en œuvre. J’abhorre les législations de faits divers et de citer Napoléon au Conseil d’Etat : les lois doivent être lapidaires et rédigées comme le Décalogue. – Comment ne pas abonder dans son sens : la loi manque de maturité, elle perd son prestige, d’autant qu’elle est votée sur ordre et non en conscience. – Alliot-Marie se défend sur la question, déjà, des jurés populaires tandis que Badinter lui objecte Clearstream en correctionnelle avec ce genre de juges ! Elle estime que bien des crimes ne sont vus qu’en correctionnelle et qu’on correctionnalise pour aller plus vite. A quoi Badinter répond qu’elle a le parquet sous ses ordres.
La peine de mort, une énième fois. Elkabbache insinue qu’elle n’aurait abolie que par le remords de Mitterrand ayant consenti à plus de quarante exécutions quand il était garde des Sceaux. Réponse nuancée et humainement vraie de Robert Badinter. Lui seul peut et doit écrire un livre sur Mitterrand du fait de son intimité avec lui, de sa grande expérience du personnage et des raisons qu’il a de l’estimer. Ce livre de fond sur le tempérament et la pensée de Mitterrand n’a pas encore écrit. Sur la peine de mort, il affirme que le futur président de la République changea dès qu’il devint premier secrétaire du PS, donc héritier de Blum et surtout de Jaurès. Le vrai remords de Mitterrand était de n’avoir pas démissionné du gouvernement Mollet en même temps que Mendès France. – Et évidemment Badinter doit écrire un livre sur la question pénale, le droit qui ne touche pas grand monde personnellement – c’est heureux – mais tous au plan des principes comme des cas d’espèce, en ce qu’il est sans doute de toutes les branches du droit, celui qui façonne la société et celui, surtout, qui fait réfléchir tant aux principes qu’à la mise au jour des faits et des motivations.

soir

[1] - Apocalypse dew Jean XI 4 à 12 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Jean XX 27 à 40

vendredi 19 novembre 2010

j'écris à Nicolas Dupont-Aignan dont le mouvement - Debout, la République ! - tient son second congrès le dimanche 21

Bien cher Nicolas Dupont-Aignan,

deuxième congrès national du mouvement que vous avez eu l’imagination et le courage de fonder : Debout, la République !

Je vous en félicite et penserai plus encore à vous - dimanche - et à ceux qui se reconnaissent en vous et donc soutiennent votre démarche. J’en suis depuis que vous avez eu la délicatesse – pas fréquente parmi les 577 députés souvent destinataires depuis leur élection en 2007 de mes critiques ou suggestions selon les événements, vrais, et selon les jeux trop souvent de scène de nos dirigeants – d’accuser réception et de commencer à dialoguer. La disponibilité de me recevoir tête-à-tête et en confiance. Vous m’avez alors inspiré une profonde sympathie personnelle. Je crois que ce rayonnement tenant à votre équilibre, fidélité et vérité de votre vie familiale, et à la constance de vos convictions – le spirituel donne un visage, non une image – est pour beaucoup dans l’attraction que vous exercez sur les Français, et dans le prestige dont vous jouissez dans les médias : celui de l’homme libre. Devenu si rare, alors que cet équilibre de vie personnelle et cette constance voulue des convictions, étaient le présupposé des fondateurs de la Cinquième République. Notre régime, fait pour maintenir le pays en unité, en cohésion, en rayonnement dans le monde, n’était pas, selon le général de Gaulle et ses compagnons, depuis les combats de 1940 à 1945, seulement des institutions, des textes, des élections ; il était une morale de la politique et une lecture de l’histoire, une considération pour notre spécificité, un engagement pour contribuer à ce que le monde et le genre humain se portent mieux.

De tout cela, nous sommes bien loin et vous voulez maintenant que notre avenir développe tout le possible qui avait été une fois de plus démontré à partir de 1958 et qui, avec des modalités et dans des circonstances différentes, peut très bien renaître. Les Français ne demandent que cela : le fruit de leur histoire, le fruit de leurs efforts, le fruit de notre imagination collective et sans aucun doute le fruit de l’accueil que nous saurons mieux donner à ceux qui viennent chez nous pour devenir nôtres, les plus pauvres d’entre eux sont souvent les meilleurs pour demain et pour la République.

Je vous ai, à l’occasion, écrit mon désaccord sur certains points, qui ne sont pas mineurs, notamment à propos de l’Europe. Mais ce désaccord se résoudra dans votre exercice du pouvoir et face aux réalités tandis que votre enthousiasme, votre réelle jeunesse d’âme tireront parti de ce qui est déjà reconnu comme lacunaire en Europe pour réformer l’Union de fond en comble, donc modifier la donne. Puissions-nous en être chargés, grâce à vous et à votre prochaine campagne présidentielle ! Un grand moment a été gâché, propice pour tout remettre en chantier, et notamment sur le plan social, quand le non l’a emporté en 2005, dont il ne fallait ni cacher la portée ni avoir honte en tant que gouvernement de la France. J’avais voté oui, mais le non nous donnait une carte décisive. Bien entendu, le président de la République qui, à l’époque, avait soumis le texte constitutionnel au referendum, aurait dû démissionner – selon la jurisprudence ouverte par le général de Gaulle – et puisqu’il se voulait « européen », il en serait sorti grandi dans sa propre logique. Mais nos présidents n’ont plus même l’intuition de la grandeur personnelle et nationale. Ceux-là ne méritent pas notre estime. Avoir ravaudé le projet de constitution à Lisbonne et n’avoir rien soumis au referendum est une forfaiture, puisque c’est en 2007 la trahison du vote de 2005. L’Europe peut avoir un sens : reconquérir avec d’autres compatriotes européens notre rôle à tous et notre indépendance. Elle peut protéger nos économies et organiser la sécurité sociale. La diversité va de soi puisque nous avons les pieds sur terre.

Le seul fait de votre initiative fondatrice et de votre persévérance, montre que vous – vous avez confiance dans les Français, dans leur ressort et dans le soutien qu’ils peuvent accorder à leurs dirigeants quand ceux-ci prennent le risque de les convier à la décision et de les galvaniser. Vous n’avez pas peur du peuple. Je ne vais – aujourd’hui – ni paraphraser les éléments de votre programme qui ont le plus mon adhésion, ni ajouter ce à quoi je réfléchis et ce que je publie depuis quarante ans.

Je veux simplement vous dire – par la présente lettre –que votre personne, votre référence au pays, à la France, à la République donc au général de Gaulle, autant d’exigences fortes, m’engagent à vous soutenir. Vous êtes un homme de proximité, vous cultivez dans votre vie privée les valeurs que vous voulez pour la politique et l’économie de la France, vous m’êtes profondément sympathique. Je vous soutiens. Et voterai surtout pour l’homme, n’est-ce pas cela l’élection présidentielle ?

Très chaleureusement. Bertrand Fessard de Foucault

Inquiétude & Certitudes - vendredi 19 novembre 2010


Vendredi 19 Novembre 2010


Prier…
[1] Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’un monceau d’or et d’argent. Expérience qui n’est pas qu’affective ou amoureuse que celle de Dieu se laissant apercevoir par l’homme, mais s’agit-il d’intelligence et d’apprentissage d’un comportement, d’adhésion à un maître de vie ? Qu’elle est douce à mon palais, ta promesse ; le miel a moins de saveur dans ma bouche. Sensualité particulière, le psalmiste n’est pas contemplatif ici, il dialogue, prière de louange consistant simplement à constater sa propre appréciation de ce qu’il reçoit. Il se trouve que c’est une loi, mais cette loi lui venant de Quelqu’un est surtout une relation personnelle, il sait comment plaire à ce Législateur, qui n’édicte rien de général, mais tout sur le mode du particulier. Tes exigences resteront mon héritage, la joie de mon cœur. Il y a rencontre, il y a eu divination mutuelle. Rôle de la bouche, inépuisable comparaison. La bouche grande ouverte, j’aspire, assoiffé de tes volontés. Tous les sens humains, autant de fonctions vitales, sont mobilisés et gratifiés. Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans toutes les richesses. Je trouve mon plaisir en tes exigences ; ce sont elles qui me conseillent. L’axe est donné non ex cathedra, mais d’expérience personnelle. Déviation ? Ma maison sera une maison de prière. Or, vous en avez fait une caverne de bandits. Jésus et le Temple, avec tous les sens qu’Il a fait attacher à ce bâtiment et à ce lieu. Le législateur, le partenaire, c’est Lui. Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. … Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. La loi, le dire, la bouche. Les sens dans les évangiles et la Bible, les échos et résonnances. Il faut que tu reprennes ta mission de prophète ; tu parleras sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois. Imbrication de notre écoûte, de notre expérience, de notre discernement de ce qui nous sauve, de Qui nous sauve et notre responsabilité envers nous-mêmes, envers les autres. Densité de l’Apocalypse quand la prière et l’association d’idées – posture mùeme dce l’auteur spirituel inspiré – nous la font lire tranquillement. La Bible chrétienne, commencée par la révélation judaïque : le livre de la Genèse, terminée par un nouveau commencement, l’Apocalypse. Les deux sont à rapprocher, propices à toutes illustrations, même et surtout enfantines, visuelles, colorées, propices à toute délectation poétique, et ainsi nous ouvrant à une imprévisible compréhension de tout, c’est-à-dire de Dieu et de nous tous les vivants, en existence précaire puis en éternité. Je reçus le petit livre de la main de l’ange, et je le mangeai. Dans ma bouche, il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus avalé, il remplit mes entrailles d’amertume.

matin

Karachi, encore. On convoquerait sur demande de M° Olivier Morice (avocat des familles, s’étant portées parties civiles) Jacques Chirac et Dominique de Villepin (ce dernier demandant à rencontrer le juge d’instruction au plus vite) autant qu’Edouard Balladur et François Léotard. Hervé Morin veut en être et demande que l’entourage ayant soutenu la candidature d’Edouard Balladur soit également convoqué et entendu, ainsi François Bayrou. Entre centristes, c’est la totale affection.

Les otages du Niger sont toujours au Mali, les autorités de Bamako ont le contact, font passer des médicaments. Al Qaida, pour sa branche maghrébine, affirme maintenant que la négociation à lAquelle Paris est prêt, entend-on, doit se faire directement avec Oussama Ben Laden. On est déjà au niveau des otages au Liban rentrant l’avant-veille du second tour de 1988, Pasqua et Chirac à la coupée de l’avion n’arrivant qu’à une heure de grande écoûte des médias. Comme Sarkozy accueillant Ingrid Bettencourt. Quand le temps va passer, les otages valent très cher puisque c’est Areva qui casquera et que le Niger c’est le ravitaillement du nucléaire, on approchera de l’élection présidentielle et du précédent de Jimmy Carter : les otages retenus à Téhéran dans l’ambassade le réduisirent à rien devant Reagan et le scrutin fut arbitré par les mollah.

Mardi, baratin sur une des grandes priorités de la fin du (premier) mandat présidentiel : les handicapos et la dépendance. Des états-généraux là-dessus. Et aujourd’hui, un amendement gouvernemental au projet de budget, les aides à l’emploi d’aide aux personnes dépendantes sont quasiment supprimées.

soir

France 2 – La séduction ne m’intéresse absolument pas, ce qui m’intéresse c’est d’établir une relation avec les gens… Dominique de Villepin crie plus qu’il ne parle, la véhémence est devenue habituelle, la saccade dans le débit du plus insiginifant propos, mais dans cette diction épuisante à écouter, il est vraiment le fondateur d’un genre. Une claque a été convoquée. La foi de cette candidature présidentielle est qu’elle sera écrasante pour les autres compétiteurs, rien que par le passage à la télévision : quelques instants d’écoute ce soir confirme l’irréalisme total de l’ancien Premier ministre. Dieu sait si j’aime l’exercice de la dissertation qui … l’intelligence. Ce n’est même pas du cabotinage, c’est un hors sujet. Ou plus exactement, assurant qu’il n’avait aucune oprédestination pour les études et la carrière qui furent les siennes (le Maroc et l’Amérique du sud de son enfance), Dominique de Villepin semble préférer les émissions littéraires ou censées littéraires à tout débat politique.

Luc Ferry, la révolution de l’amour, chez Plon, son 34ème livre. La prostitution des politiques ? ou bien une sorte de naïveté des arrivistes. Du moins, ce personnage-ci a-t-il un vrai métier, comme Francis Mer. Tandis que d’autres, également sans circonscripton, ne peuvent vivre que parasites : Thierry Breton après que Bercy l’ait quitté ou Galland, passé du Commerce extérieur au trafic d’influence payée en faveur de Boeing. Reste que Ferry tient un discours plus immature que n’importe quel adolescent d’autrefois puis d’aujourd’hui ; quant au ton et au vocabulaire, il ne correspoond pas au sujet. Même dans leur emploi d’origine, les politiques quand ils l’ont été un moment, perdent le don de vérité. Donc de vraisemblance. La crédibilité gouvernementale s’est érodée, par là aussi.

minuit
En cours de rediffusion, L’enfer de Matignon. – Les Matignon de parcours et les Matignon d’occasion. – La journée. Elle commence pour JPR par le café pris à la cuisine avec sa femme, la revue de presse et les éditoriaux de radios. On commence ainsi dans la difficulté. - FF : on se fait à l’idée que c’est un poste opérationnel. Une pression du quotidien, des événements qui fait qu’on ne s’appartient plus du tout. Grande nouveauté pour moi. Aucun moment de coupure, tout le temps branché sur l'actualité. EC. -- Faire face aussi à l’imprévu tous les jours : ces cataclysmes quelque part ou un mouvement social. -- LJ, projet pour le PM, la mort de Barbara... -- RB : A Matignon, on est dans un état de lévitation, ce n’est pas le niveau normal, sans cesse répondre à des exigences. -- EB. Je ne suis pas un bœuf de labour, une fois qu’on a travillé huit à dix heures dans une journé,e c’est bien suffisant. Quant à la difficulté d’être PM, il faudrait une âme de martyr pour accepter. – Nomination. FF Depuis longtemps convenu. -- RB Grande surprise. -- FM à Pierre Mauroy. Je vais me présenter. Ah ! c’est une nouvelle. Faire un ticket. -- LF. Je vais peut-être changer de PM. Il y a plusieurs candidats possibles, vous en êtes, qu’en pensez-vous ?

Je revois cela, déjà regardé et analysé à la première diffsuon. Les photos. mettant en situation physique analogue, visage semi-éclairé sur fond sombre, sont excellentes. Les discours intimistes et directs. Cela met en évidence cette exceptionnalité française. Le Premier ministre qui a l’effectivité du pouvoir exécutif, est nommé discrétionnairement, sans appel, sans consultation, par un seul homme, souverainement. C’est une spécificité de notre régime, même en cas de cohabitation. Elle n’est guère commentée, elle est décisive.

[1] - Apocalypse de Jean X 8 à 11 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc XIX 45 à 48

jeudi 18 novembre 2010

l'éducation - expérience et propositions . en écoutant Rose-Marie Miqueau

Inquiétude & Certitudes - jeudi 18 novembre 2010



Jeudi 18 Novembre 2010

Prier…[1] tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. Le propre de la Bible et particulièrement des écrits aspostoliques, est de rendre compte d’une expérience spirituelle, l’homme face à Dieu. La Bible est principalement la révélation de Dieu aux hommes par Dieu, mais elle est aussi une démonstration de profonde connaissance du cœur humaine et de ses ressorts intimes (la psychologie des psaumes, et la démonstration qui n’est pas accessoire que Dieu se prête, en cœur, à l’analogie humaine, tout simplement parce que l’homme est à sa divine ressemblance). Jean, dans son Apocalypse – apparemment bande dessinée ou tapisserie d’Angers ou fond des tableaux de Jérome Bosch pour temps d’après la peste – nous donne véritablement les chemins de notre refus ou de nos joies et réunions. Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Luc, l’évangéliste et l’historien, évangéliste de Jésus, mais de seconde main quoique de forte enquête (les évangiles dits de l’enfance) et l’historien des deux principaux apôtres, Pierre et Paul, là : de première main, fait redondance à Jean, le mystique en rapportant des propos du Christ qui pourraient être les apostrophes johanniques aux églises d’Asie mineure. Ne pleure pas. Enigme du ce livre aux sept sceaux… Personne, au ciel, sur terre ou sous la terre, n’était capable d’ouvrir le livre et d’en regarder le texte. Figure du Christ, de l’étrange et souveraine figure d’Agneau, les sept esprits de Dieu en mission sur toute la terre. Numérologie… Perspective, la sainteté collective, l’ordre rétabli, la totale rédemption. On dit souvent que l’Eglise, le christianisme, les religions monothéistes n’ont rien de conséquent à dire sur « le problème du mal ». En quoi cela nous intéresse-t-il ? énoncer le problème ? nous le vivons, je le vis, nous souffrons, je m’éveille chaque matin dans son angoisse que dissipe ce moment-ci. En revanche, que le mal soit éradiqué, complètement : c’est bien cela notre attente, notre vœu, notre besoin et notre prière. Par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute race, langue, peuple et nation, et tu en aas fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui règneront sur la terre. … Car le Seigneur aime son peuple, il donne aux humbles l’éclat de la victoire.

matin

Redondance d’hier pour l’affaire Bettencourt-Woerth (on ne parle plus de la Cour de justice de la République) et pour Karachi, mais edouard Balladur et sa campagne sont constamment cités. Lui-même et François Léotard devraient être interrogés. Nicolas Sarkozy comme porte-parole du Premier ministre, est couvert par son immunité présidentielle : on oublie de dire que le dispositif est ad hoc, construit spécialement pour Jacques Chirac et les emplois fictifs et autres légèretés de gestion. Les centristes, version Bayrou, sont virulents.

Jean-François Coppé – démocratie et chaises musiciennes – déjà aux manettes du secrétariat général de l’U.M.P. avec deux anciens ministres, parmi les virés. Conférence de presse, organisation qu’il va améliorer, « c’est un début… ». Couplet sur la cohésion, le rassemblement, mettre fin aux divisions, gagner ensemble. Deux aveux : Sarkozy ne peut l’emporter qu’en donnant l’impression que ce n’est pas solo, qu’il porte des équipes, un peuple entier de Français qui veulent sa perpétuation au pouvoir, et rétrospectivement que jusqu’à ces jours-ci, il n’y avait pas d’unité dans l’U.M.P. Bruno Lemaire qui s’y connaît puisqu’il doit tout à Dominique de Villepin, assure que le nouveau chef sera « loyal »… Tout cela est d’une grande fraîcheur. « Calinothérapie » après la pédagogie : le néologisme des commentateurs … Sarkozy reçoit à déjeuner Jean-Louis Borloo, puis dans l’après-midi Hervé Morin dont les députés ont mis en demeure François Baroin de changer de manière budgétaire d’ici l’automne de 2011. Puis il recevrait dans la semaine « l’ancienne équipe ». – Ce qui est peu dit, c’est que le syustème et les gens mis en place ne le sont qu’après rejet d’alternatives très différentes : Guéant à la Défense et Hortefeux ramené à l’Elysée, sans mentionner la nomination de Borloo à Matignon et l’éviction de Fillon, acculé à l’opposition souterraine au sein d’une UMP le voyant son champion de rechange. Même non-exécution du plan originel à l’orée du mandat puisqu’Hubert Védrine et Anne Lauvergeon devaient entrer au gouvernement…

[1] - Apocalypse de Jean V 1 à 10 ; psaume CXVIX ; évangile selon saint Luc XIX 41 à 44

mercredi 17 novembre 2010

journal d'il y a quarante-deux ans - conclusion de Mai 68 ? - lundi 18 novembre 1968

+ Lundi 18 Novembre 1968


13 h 00



Toujours au service des engagements
Frappé et passablement écoeuré par
– bénéfices accrus des banques en période de hausse des taux
de la B. de F.
(les banques profitent de la pénurie générale et de l’effort
imposé par l’Etat) .
– spéculation sur le DM .
d’où vient l’argent . sinon en grande partie des crédits
et liquidités accordés trop généreusement par le Gvt à la suite
des événements .
Décidément . le civisme n’est pas le point fort des capitalistes français .
J’espère qu’un accord Paris Bonn va leur flanquer un bon coup de
trique .

Sur le plan du C I A L . frappé par la liberté des succursales
qui tolèrent des découverts parfois triples des autorisations
et même parfois sans autorisation . . .
A quoi sert alors d’étudier les dossiers de crédit . . . à la DG .
Il semble qu’il y ait à la fois
– manque d’autorité de la DG
– volonté d’ « exploitation » . en rendant le crédit facile
et en cultivant cette réputation .
Mais tout cela d’une façon un peu choquante pour l’orthodoxie
et les circuits de décision . qui semblent inversés :
l’agence primant la succursale . et la succursale ne tenant
pas compte des directives ou refus de la DG . . . . !

_

« Le fond du torrent »

_

23 h 30

Interview télévisée de Couve de Murville
Bon . mais sans plus . et . m’a-t-il semblé .
pas à la hauteur des circonstances .
Ne semble pas être Chef de gouvernement .
A visiblement choisi de faire appel au Français moyen .
plutôt qu’à l’intelligentsia économique .
– la crise est internationale
– toutes les bases politiques et économiques sont saines
– difficultés du côté du crédit
– mais l’Etat va réduire son train de vie .
réformer le crédit .
« peut-être y a-t-il eu trop de crédit en Septembre » .
– rappel de l’ordre public .
– et confiance en l’avenir .
à condition que tout le monde travaille

En fait . s’est désolidarisé partiellement de ce qui
avait été fait en Septembre
A parlé à plusieurs reprises de « ferme volonté » .
Mais que ne gouverne-t-il ?
Et surtout pas de menaces envers les spéculateurs
Et tout et répétant : l’Etat accusé
C’est un choix qu’il a fait . de ne pas encore parler en maître .
A-t-il eu raison ?
à l’égard de ses ministres .
à l’égard des spéculateurs .

Il me semble qu’il eût pu être beaucoup plus ferme .
vis-à-vis des spéculateurs.
et depuis qu’il est Premier Ministre . imposer ses vues à la rue
de Rivoli .

_



Ecrit toute une partie de l’après-midi à Michel
au sujet d’hier soir .
J’en prends de plus en plus la mesure.
Par hasard . rentrant de chez un employé de la banque
chez qui j’ai regardé la TV .
j’ai rencontré Madeleine . qui marchait sous la neige .
Lui ai proposé de la ramener che elle . si elle rentrait .
A décliné mon offre . car elle préférait marcher .
Par tous les temps donc . elle « travaille » .
Elle m’a été sympathique . et j’ai pensé qu’elle n’était
ni laide ni antipathique .

Inquiétude & Certitudes - mercredi 17 novembre 2010


Mercredi 17 Novembre 2010


Prier… intentions et souhaits si lourds. Amour de ma femme et de notre fille, en regard. Ainsi équipé, aller en Dieu. Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite. [1] Or, ce que montre l’Ange au disciple, n’est pas du tout la saga des temps à venir. L’image, la vision proposées que rendrait la bande dessinée d’aujourd’hui ou quelque animation électronique, est saisissante parce que tout y est : la numérologie, la couleur, le son. Sur le trône siégeait quelqu’un… celui qui vit pour les siècles des siècles. L’avenir comme le passé n’est pas événementiel, c’est une personne. C'est toi qui as créé toutes choses : par ta volonté elles existent et elles ont été créées. Argument pauvre des déistes et de Voltaire. L’enseignement est autre… ce « quelqu’un » contient tout, le Dieu tout-puissant, celui qui était, qui est et qui vient. Le dernier des psaumes est de louange, le chant autour du trône et la gestuelle sont d’adoration et de louange, mon cher frère moine dont il y aura bientôt un an qu’il nous a quittés donnait à la fondation religieuse envisagée comme fonction, charisme ou mission, la louange. Nous ne savons plus ce qu’est la louange, alors que combinant action de grâces et vénération-admiration, action de grâce pour recevoir un tel amour, admiration-vénération pour la beauté d’un tel amour, et c’est bien humainement notre mouvement intime, tacite ou explicite vers celui/celle que nous aimons, la louange est le fond et le vrai de l’amour, de notre réponse à l’amour, à qui nous aime, notre démarche vers qui nous aimons. Parabole des talents, elle souligne que louange et contemplation n’ont pas les mains dans les poches et que nos actions sont décisives : très bien, bon serviteur ! … toi, tu seras gouverneur de cinq villes… ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. L’Islam barbare et le christianisme, selon les évangiles, irénique ? Et Jésus paye d'exemple : après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem, en l'occurence son procès et le Golgotha.

Quelles coincidences ! La sortie d’Eric Woerth du gouvernement permet hier d’envisager la procédure devant la Cour de justice de la République, alors que cela trainait tant qu’il était ministre et que l’affaire des retraites continuait. Elle permet aujourd’hui le « dépaysement » de l’affaire Bettencourt à laquelle il est mêlé, et même donne des chances à la mise en tutelle de la vieille dame. Hier soir, questions et façons de réponse en entretien de journalistes avec le prince régnant et aujourd’hui rebond de l’affaire de Karachi, alors que la déposition – présentée comme décisive – de Charles Millon, ministre de la Défense, dans le gouvernement Juppé succédant à celui de Balladur, a déjà plusieurs jours.

Dans la première affaire, c’est surtout le tronçonnement : une affaire de mise en tutelle, diverses affaires sur la fortune Bettencourt, et enfin le rôle et les recels des époux Woerth, trois prétoires. Dans la seconde, mon intuition depuis le début (2006) serait-elle fondée. Deux émissaires de NS (initiales des documents saisis, où ?) vont à Luxembourg pour fermer les comptes off shore ayant fait passer les commissions pour le Pakistan. Pourquoi pas quelques mincées laissées sur place, Clearstream… j’ai toujours pensé qu’on avait bien trop vite supposé un montage des « listsings ». Il ressort des bribes d’information de maintenant que c’est Chirac – se vengeant de Balladur – qui met Millon en chasse sur tcous les contrats qui auraient pu financer la campagne présidentielle, Chirac étant lui-même orfèvre en la matière. Le même Chirac fabriquant Clearstream ou en jouant, bien davantage que Villepin ! Karachi + Clearstream = même vengeance. Et l’ensemble peut devenir une affaire Markovic qui de fil en aiguille abrège le mandat présidetntiel en cours : intuition de Marine Le Pen, recoupant celle de ma femme convaincue que Sarkozy ne se représentera pas.

Dialogue du mercredi soir : Ghislaine Ottenheimer et un Jacques Leclerc. Malgré les insinuations de Lagarde – France Infos – aucun des deux ne doute de la candidature de Sarkozy pour 2012.

A Strasbourg, thème décisif et qui semble très bien traité, selon les compte-rendus et débats donnés à France-Infos. : « le journalisme, la presse, les médias : du bruit ou de l’information ? » - Développer…


[1] - Apocalypse de Jean IV 1 à 11 ; psaume CL ; évangile selon saint Luc XIX 11 à 28

mardi 16 novembre 2010

entretien télévisé de Nicolas Sarkozy - soir du mardi 16 novembre 2010 - notes prises pendant la diffusion

Inquiétude & Certitudes - mardi 16 novembre 2010



Mardi 16 Novembre 2010

Prier… [1] tu as la réputation d’être vivant et tu es mort… tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! …tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois froid ou brûlant. Aussi puisque tu eds tiède – ni froid ni brûlant – je vais te vomir. Le grand texte se ponctue par cette apostrophe que Jean mettait aux lèvres de Jésus et qu’il donne aussi à l’ange, son guide dans la vision de Patmos : celui qui a des oreiles qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. Qu’ai-je à faire de ces jugements collectifs et de ces exhortations à des communautés qui ressemblent aux nôtres, à des sociétés dont les élites, à table et au plaisir de gouverner ou de présider ou de « faire des affaires » ou de commenter les autres peuvent dire : Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien. Pourtant, je suis convié à écouter, même en tiers… quelques-uns qui n’ont pas sali leurs vêtements, habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l’ont mérité. C’est ainsi que le vainqueur portera des vêtements blancs. Jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie. Qu’ai-je mérité ? quelle victoire ai-je remporté ? Dieu à mes côtés alors que je ne suis qu’aux débuts, et encore, de ma conversion et de mon espérance. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Zachée est exaucé au-delà de toute demande : il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule car il était de petite taille. Petit souhait, petit empêchement, petite ingéniosité : il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. C’est Celui-ci qui le fait changer de dimension : toute la richesse soudain crève de lui, se répand pour son bonheur, certes il est encore comptable comme à son bureau de percepteur, mais les multiplications vont dans l’autre sens. Je fais don de la moitié de mes biens… je vais lui rendre quatre fois plus… Il parle encore son langage d’autrefois, il n’est pas dépersonnalisé, son passé demeure, ses attaches aux siens aussi, mais il est transformé, car il est sauvé. Il a été nécessaire à Dieu : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi.

Aussitôt après l’entretien télévisé de Nicolas Sarkozy

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Tuesday, November 16, 2010 10:41 PM
Subject:
l'entretien télévisé de tout à l'heure

Cher Préfet, cher ami,

j'ai écouté et regardé.

Impérativement, si le Président veut parler monnaies, il lui faut tout apprendre : un dollar pour un euro quand l'euro a été introduit... faux, l'euro valait 1,17 dollars. Et c'était choix, bon ou mauvais. S'il y avait durablement le 1 pour 1, l'indépendance européenne est f... la gestion de la parité qui tendra à être fixe , si le 1 pour 1 était visé ou s'installait, se fera à la FED et non en Europe. Et dans les dix-huit mois, l'euro était tombé aux alentours de 80 cents, une dévaluation qui naguère eût fait chuter n'importe quel gouvernement. La monnaie n'a plus ni la même gestion ni la même signification qu'autrefois ou même qu'il y a vingt ans.

Si l'on veut être de bon sens en coût de la dette : étrangler les agences de notation, nationaliser les banques le temps de la crise (qui pour son plus gros est encorew devant nous) et imposer les conditions des Etats dans la rémunération de leurs emprunts. Emprunter au peuple et aux riches comme aux petits épargnants, Pinay 52 et Pinay-de Gaulle 58. Les efforts de réduction de la dépense publique, la perte de l'outil étatique seront toujours insuffisants pour les spéculateurs, la bourse (où meurent nos entreprises mises à l'encan faute de financement par les banques), les agences de notation. Il faut que ce trio - pour le moment supérieur aux Etats - ne soit plus révéré mais encadré.

Bon sens, mais jusqu'au bout. Technique cela s'apprend.

Quatre-vingt-dix minutes et maintenant, je crois que ce n'était pas le moment ni la manière pour frapper l'opinion ou la ressaisir. Un discours court eût été mieux, la coincidence avec ce remaniement ouvrant la brouille avec les "centristes" n'est pas judicieuse. Jacques Fauvet me donnait l'honneur des colonnnes d'un Monde sans difficulté financière ni prolifération de titres le plombant, je ne vous imposerai pas un article. Si le Président voulait faire dense et solennel, l'adresse au Congrès puisqu'il y a eu cette (malencontreuse) révision... si l'on veut jouer collectif (recommandation du vieux routier qu'est Raffarin) alors laisser le Premier ministre et le Parlement s'essayer en nouvelle donne, le Président concluant un peu plus tard. L'exposé sur le G 20 était de la dimension adresse au Congrès.

Le Président a la chance d'avoir en face de lui des journalistes qui ne possèdent pas leurs questions : les Roms, le Pape, Viviane Reding...

Pensées cordiales.

P S Au début du mandat, le site de l'Elysée était un instrument de travail, l'agenda et les textes du Président était accessible au présent et en archives. Maintenant... en tout cas je ne m'y retrouve plus, vg. j'ai cherché dès la mi-Août, le "discours de Grenoble", sans le trouver.


Retour en arrière, la journée… réflexions à mesure à compléter



début de matinée

« Eric Woerth rattrapé par la justice ». Belle lâcheté des hommes ewt horreur du système. Corinne Lepage résume bien les choses : pensées pour l’homme alors qu’il quitte le gouvernement et qu’il n’est pas l’alpha et l’oméga du système, il va porter le chapeau, mais la France est un Etat de droit, et si proche que l’on soit du président de la République et du pouvoir, si la loi a été enfreinte… Il fallait instrumenter en Juin-Juillet, la Haute Cour si le ministre était maintenu, le renvoi si… et les commentateurs récitent que l’on est passible de la Haute Cour (Cour de Justice de la République, maintenant) quand c’est en qualité de ministre, que l’on a forfait… Alors pourquoi Clearstream est-il de droit commun pour Dominique de Villepin ? Sur le fond de cette possible saisine de la Cour, il est remarquable que cela ne porte que sur l’hippodrome de Compiègne et pas sur les révélations à l’origine de tout le climat des six derniers mois : l’encouragement à la fraude fiscal et la confusion d’intérêts par mariage mais aussi par maintien de la double vasquette de ministre et de trésorier de l’U.M.P. Traiter ce dossier ouvertement, c’est atteindre le prince régnant : on ne le fera pas, squf accident. Accident qui arrive à Jacques Chirac malgré l’accord Delanoë-UMP : les employés de mairie, parties civiles, se sont immiscées.

68% des Français ne font pas confiance à la nouvelle équipe gouvernementale.

Une telle explosion de haine et d’inimitié, notamment pour le parti dominant, à entendre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin qui étaient tous deux soi-disant dans une équipe solidaire, soudée, etc… il y a deux jours ewncore… montre qu’il n’y a pas de ciment ni de cohésion, d’affinités vraies des personnes dans les gouvernements de Sarkozy, et sans doute d’avant.

François Fillon qui devait donner demain une déclaration gouvernementale avec débat et vote, reporte à huitaine mais répond aux questions d’actualité. Les commentateurs soulignent qu’il souffle la vedette, le rôle et le texte au président régnant. Un gouvernement de combat contre l’endettement, contre le chômage, contre l’injustice, contre l’insécurité. Les formules sont bonnes parce qu’on les retient. Evidence que rien ne changera des caps mais que maintenant l’intérêt – ce qui est lamentable – va se concentrer sur la relation entre les deux rivaux… C’est le Premier ministre qui assure que le choix a été celui de la continuité, et qu’il était incohérent que la France soit seule de son espèce à changer plusieurs fois de gouvernement en une même législature. On ne peut mieux dire qu’il a forcé la main à Sarkozy et qu’il est en train de mettre en place une tout autre « lecture » et « pratique » des institutions : celle du gouvernement de législature. Il n’y manque plus que le plan adopté dès l’ouverture de la nouvelle Assemblée.

après-midi

Crise européenne. Van Rompoy joue l’apocalypse, cela lui est immédiatement reproché mais il a raison. L’Autriche refuse de payer sa cotisation pour une Grèce qui selon elle ne respecte pas ses engagements d’équilibre budgétaire. Espagne et Portugal aux abois, l’Irlande veut s’en tirer seule. Bref, les dispositifs, soutiens et accords d’il y a quelques mois ne sont pas viables. De proposition ? rien, car les sanctions aggravées sont entre Etats, or le problème est la relation entre les Etats et les marchés… (avec les agences de notation qui les orientent).

soir

Maintenant… que le rideau tombe sur la pièce de ce soir. …
Nicolas Sarkozy, psychologie, mystère, éléments de portraits. Seule certitude et vraie évidence : sa faculté d’adaptation aux circonstances mais jamais au terrain ni aux personnes, se limite à changer les thèmes, les mots. Continuité dans le type d’éloquence qui est la tentative de fasciner l’autre par un système transférant les questions-réponses vers l’adversaire (ou le journaliste). C’est un discours constamment agressif débité sur un ton doucereux et même souvent suppliant. à beaucoup développer

[1] - Apocalypse de Jean III 1 à 22 passim ; psaume XV ; évangile selon saint Luc XIX 1 à 10

Pétain . un héros si populaire - documentaire France 3 . soir du lundi 15 novembre 2010

Mouvement social et pouvoir politique

typographie à ordonner






Les expressions d’hostilité
à la réforme des retraites :
mûe ou attente du mouvement social ?





J’ai déjà essayé – à chaud – de synthétiser ce que j’observais en Novembre-Décembre 1995 : réaction du corps social à un projet du pouvoir politique et à la mûe implicite des gestions du bien commun selon une idéologie désormais avouée, le « libéralisme », puis en 2005-2006 de la déshérence du pouvoir politique engendrant la question de légitimité. Je tente ici une synthèse de mêmes briéveté et immédiateté, avant d’écrire ce que devrait me faire découvrir la construction d’un livre entier sur ce face-à-face qui fait l’histoire d’un peuple et surtout celle de ses révolutions, face-à-face entre le pouvoir politique et le mouvement social, les peurs d’un côté ou de l’autre, ou des deux en même temps, les initiatives de l’un ou de l’autre appelant la réplique ou l’auto-conservation de l’autre ; ce livre examinera les trois crises de 1995, 2005-2006 et 2010, mais il partira de celle de 1968 où l’initiative fut entièrement celle du mouvement social provoquant puis rencontrant une réaction-reprise d’initiative du pouvoir politique, chacun de force égale. Quelques mouvements sociaux – ou quelques moments d’expression de la société – sont également à retrouver de mémoire et de documents. La présente note est donc le recueil, immédiatement dans la suite d’un processus dont la clôture est encore incertaine, d’éléments fournis par les événements et les personnages, les thèmes et les actions de ces six derniers mois. – Ces présentes réflexions sont « à main levée » sans recherche documentaire encore.

Les phénomènes sont assez aisés à repérer et à décrire. Les qualifications sont très antagonistes et cet antagonisme, bien davantage de sémantique que de confrontation physique et psychique, me paraît – déjà – caractériser les événements liés à la réforme des retraites, ou plutôt aux projets législatifs du pouvoir incarné et exclusivement animé par l’élu du 6 Mai 2007, et qui ont concerné le financement et donc le régime des retraites.
Les phénomènes.

Une réforme dont la nécessité, sinon l’urgence, n’est discutée par personne. Une procédure, uniquement parlementaire, sans recherche de consensus ni social ni politique, impose un calendrier, lui-même plus tributaire de la logique quinquennale que de l’objet à traiter. La crise de ces mois-ci est commandée par un calendrier, et un calendrier parlementaire. Ce qui aurait dû mettre en situation d’arbitre entre le peuple et le prince les élus nationaux. Mais le mouvement social suscité par une opposition massive au contenu du projet de loi, puis au refus de dialogue réfléchi entre les administrés et les dirigeants, a engendré en retour une pression telle sur le pouvoir et les élus que le calendrier parlementaire en a été infléchi, le calendrier mais pas la discussion dans chacune des assemblées, et entre celles-ci au cas de sensibilités différentes produisant des ammendements et des différences en susbtance.

Les qualifications.


lundi 15 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 15 novembre 2010


Lundi 15 Novembre 2010


Prier… [1] le ton extraordinaire cde l’Apocalypse de Jean (que j’ai eu la grâce de lire en quelques matinées, à Patmos, adossé au mur intérieur de la fameuse grotte, montant du petit hôtel du port jusques vers la chora et son monastère au faîte, et m’arrêtant à m’i-chemin, escalier dans les herbes pour gagner un sanctuaire minuscule en contre-bas). Cadre et ton qui sont autant ceux d’Elie guettant Dieu au bruit du vent que de Mohamed recevant sa révélation de ‘lange Gabriel, un rocher aussi. Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom (cf. les textes d’hier : à cause de mon Nom…) sans jamais te lasser, mais j’ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps. Rappelle-toi donc d’où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Devant Dieu, aucun acquis, et surtout par notre passé le plus lointain ou le plus vivement récent. Notre liberté de reniement (discernement a contrario de toute fidélité pour le Coran). Comment ressurgir ? un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu’il y avait. Quoi de plus naturel, notre mouvement vers Dieu n’est pas extraordinaire. Les demandes de ce pauvre, de tout pauvre et handicapé, de moi ne sont pas davantage extraordinaires : Que veux-tu que je fasse pour toi ? Seigneur, que je voie ! La conversion est faite, solide : l’homme se mit à voir et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Ce n’est pas la conscience de ma faiblesse et de mes fautes et erreurs, conscience qui n’est que de moi… qui importe, mais : Vois. Ta foi t’a sauvé. Jésus ne donne ni ne rend la vue, il nous fait être complet, total, en état de vie et de marche. Attraction conséquente : il suivait Jésus. … Chemin sûr, fondé sur l’action de grâce et non une orientation pour la suite. Le Seigneur connaît le chemin des justes mais le chemin des méchants se perdra. Le nôtre n’est sûr que selon Dieu, son estime de nous. Prier. ressort de l’examen de conscience lequel nous ramène à la prière.

matin

Commentaires du remaniement. Rien sur le fait-même du maintien de François Fillon, Premier ministre. Rien sur ce décalage entre l’annonce d’intention et le passage à l’acte. Rien enfin sur le départ de Woerth. Pas d’appréciations non plus sur ces retours des ministres congédiés vers leur siège de député, sans repasser par les électeurs – ce que permet la révision constitutionnelle de Juillet 2008 mais qui est l’un des plus décisifs contraires de l’esprit de la Cinquième République. Christine Lagarde, grotesque : un gouvernement révolutionnaire. Un Bordelais : Juppé n’a pas tenu parole, auquel réplique le fidèle Martin qui « garde » la mairie en l’absence, pas de problème de cumul quand il s’agit d’un homme d’Etat d’une telle envergure. J’avais entendu cette chanson en comice agricole quand je tentais de me faire élire dans le Haut-Doubs à la sucession d’Edgar : on ne présente pas une personnalité de stature internationale. Un Juppé qui entendrait montrer qu’on ne peut gagner « la » présidentielle sans lui : nous habitue-t-on à une présidentielle collective, c’est-à-dire soit à un marché de dupes pour le coéquipiers du vainqueur, soit à une incertitude sur le nom du candidat ? Sarkozy ou Fillon ?

Sarkozy n’est pas arrivé à trouver de nouveaux débauchages au Parti socialiste alors qu’Allègre, Lang, et sans doute Attali… ou plutôt il n’en a pas voulu, par crainte de sa propre majorité, hostile depuis le commencement à un partage des places. Borloo réunit ses troupes ce soir et annonce un tour de France, « on va voir ce que l’on va voir » aurait-il dit la semaine dernière avant de « reprendre sa liberté de proposition et de parole ». Morin voit dans le nouveau gouvernement dont il ne fait pas partie une équipe de campagne exclusivement UMP façon RPR. Si l’on se souvient qu’en 2007, il dirigeait le groupe parlementaire ex-UDF, c’est probablement la cheville ouvrière d’un rapprochement avec Bayrou, sur fond de haine (Chirac c/ VGE, Fillon et Sarkozy contre Chirac, etc… la haine qui aveugle parce qu’elle simplifie à l’excès).

Tout cela tendu vers 2012, sans réplique du PS (que d’envisager une anticipation de la « primaire » de désignation du candidat) et avec un jeu de mots hier de Marine Le Pen, un repris de justesse et un repris de justice. Alors qu’il conviendrait dans les deux camps de réfélchir à ce qu’il s’est passé pendant près d’un an : une réforme abrupte, non délibérée, peu fiable et qui a rencontré l’hostilité du pays. Mais l’opposition n’a pas su épauler les syndicats autrement qu’en participant à leurs manifestations, elle n’a pas pris l’initiative d’une pétition mettant les gouvernants en demeure de faire un referendum. Les syndicats alors que les deux éléments importants que sont les jeunes (étudiants et lycéens) en masses de manœuvre, et les bloqueurs de l’économie : raffineurs et relayeurs du pétrole, chauffeurs routiers étaient à l’action, n’ont pas su déclencher une grève générale ne serait-ce que de quarante-huit heures. Quant au gouvernement – ou plutôt Sarkozy, lui seul – il plie ses drapeaux : plus de ministère préposé à l’Immigration et à l’Identité nationale, bientôt plus de bouclier fiscal. Il a perdu les catholiques (les Roms. malgré la complaisance du pape), les voix Front national (disparition des sigles et incapacité sur le terrain), les voix du centre… cela fait beaucoup à remonter. Le veut-il ? ou bien entrer dans l’Histoire comme Cincinnatus, j’ai fait une immense réforme, j’ai démontré un autre exercice possible du pouvoir, j’en ai assez fait, les autres dirigeants du monde ne veulent pas réformer la monnaie ni le capitalisme, les Français ne veulent pas s’adapter et devenir comme tout le monde, je m’en vais…

midi

Christine Lagarde : un gouvernement totalement révolutionnaire. Révolution, les 360 °. Alors ? (la journaliste), le RPR, la fermeture ? Non, nous sommes en sortie de crise, d’une crise faisant encore sentir ses effets (laquelle : politique à la suite de la réforme des retraites ? ou économique et mondiale ?), il faut la solidité, le professionnalisme. Pas d’agenda personnel (comme si l’exemple ne venait pas de l’Elysée…). Confirmé dans mes responsabilités, revoir toute la fiscalité pour l’harmoniser avec l’Allemagne, pas possible qu’il y ait des différences faisant délocaliser. L’impôt sur la fortune, le supprimer ? Pas de réponse nette, je veux l’incitation à se localiser en France, à investir et qui ne pèse pas sur le travail. En plus, le G 20, travailler à entrer dans une nouvelle époque, la gouvernance mondiale. – Traduction, plus aucun objectif pour le G 20 puisqu’il est acquis qu’il n’y aura pas de réforme monétaire internationale ni de véritable harmonisation entre les Etats de même nature.

Deux réflexions. La première, aucun des ministres commentant leur maintien ou leur éviction ? ne fait référence à François Fillon, or je suis convaincu que beaucoup des vidages tiennent à lui. Le centrisme ? pas plus que le gaullisme sous la Quatrième, il ne peut exister sous la Cinquième du fait du mode de scrutin et de la pratique ancrée des institutions. François Bayrou ne pouvait l’emporter que par surprise. Ils sont maintenant quatre à chercher cet électorat mécontent des clivages droite/gauche, mais c’est cet électorat qui compte parce qu’il arbitrera le second tour, tandis que les personnalités cherchant à se l’approprier ne feront qu’enlever des voix, principalement à Sarkozy au premier tour.

[1] - Apocalypse de Jean I 1 à 5 & 2 1 à 5 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XVIII 35 à 43