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Original Message -----
Sent: Tuesday, April 01, 2014 11:49 AM
Subject: le roi est maître de sa couronne...
s'il veut la
perdre... Turgot à Louis XVI
Cher Monsieur le Secrétaire général, cher ami,
je vous prie de trouver ci-joint copie de ma lettre au Premier
ministre démis ainsi qu'une compilation de réactions de quelques amis d'enfance
et d'adolescence avec qui j'ai en partage l'éducation des Pères Jésuites : je
n'ai pas enlevé leur nom respectif, par confiance stricte en vous.
De l'ensemble de fautes commises avec ténacité ou précipitation,
depuis une continuité totale mais au moins explicite, renforcée et assumée
de la politique financière du quinquennat précédent qui n'avait pas le courage
de l'aveu ni de l'étiquette, jusqu'à la nomination du rival déclaré et du sosie
de Hortefeux et de Guéant pour beaucoup de Français et pour la plupart des gens
de gauche, il peut sortir quelque chose :
- le socialisme en France doit retrouver ses sources et inventer
leur application pratique
- le legs du général de Gaulle qui n'a plus aucun continuateur en
mouvement politique ou en personnalité authentique peut ré-irriguer toutes les
rives et transcender tous les clivages de la politique
- la synthèse consensuelle, la remémorisation de ce que nous
sommes, l'invention de toute la suite tiennent à ces deux décisives
retrouvailles
- l'élan européen, brisé par une gestion non démocratique et tout
intergouvernementale depuis le traité de Nice, doit être retrouvé : la France
et l'Europe subissent des modes et des dogmes alors qu'elles étaient les
inventeurs des nouvelles manières de commercer et de se solidariser, entre
Etats et aussi avec les peuples dits colonisés, et l'affaire d'Ukraine,
absolument européenne, se traite comme dans les années 50 pour toute crise, par
les Etats-Unis à notre place sinon à notre nom. L'évidence est l'élection du
président de l'Union directement par l'ensemble des citoyens européens. Je le
dis et le réclame depuis 2006 et à prsque chacune de mes lettres au président
de la République.
Ces redécouvertes que le Président pouvait susciter depuis
vingt-trois mois, se feront-elles donc - à défaut de lui - par le peuple, par
l'émergence de nouvelles familles d'idées et de propositions ?
Si Manuel Valls y contribue et donc réussit, ce sera à l'avantage
du pays mais pas pour la réélection du Président. Et s'il échoue, cela ne
sauvera pas davantage celui qui le nomme.
Avec Jean-Marc Ayrault, le Président perd la camaraderie, l'amitié,
la loyauté et la
fidélité. Avec Manuel Valls? au regard étonnamment exalté, de
même que celui de Nicolas Sarkozy a paru, notamment à beaucoup de sportifs,
comme celui d'un dopé... que gagne le Président ? sinon de
donner aux Français une preuve paradoxale d'abnégation.
Je regrette que le Président en soit arrivé là, alors que l'alternative
restait ouverte. Je ne regrette pas d'avoir proposé celle-ci depuis l'automne
de 2011 et plus précisément et instamment encore tous ces derniers mois. Si ce
n'est pas vous lasser, je continuerai - malgré tout - et serai des
premiers à discerner et applaudir le changement s'il en advient un.
Chaleureuses pensées et voeux.
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