Mardi
1er Avril 2014
Il pouvait y avoir un aventure collective, une redressement
et une invention. Il y a un roi qui se met la corde au cou. Le changement
réclamé par son peuple se fera, s’il se fait, selon un autre et contre
lui : le maire du palais. C’est fou de bêtise et de cécité sur le
fond : les conditions de notre retour à l’air libre, et sur la
stratégie : une abdication. – Prier, notre pays et ceux censés le diriger…
les oiseaux, la grisaille, d’habitude c’est un nouveau jour, et si,
aujourd’hui… il est avec nous, le Seigneur
de l’univers ; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob. Venez et voyez les
actes du Seigneur, il détruit la guerre jusqu’au bout du monde. [1] Siloé et l’aveugle de naissance, Bézatha et
le paralysé, malade depuis trente-huit ans. Ce n’est pas « brodé », c’est précis. L’aveugle ne savait pas
où était Jésus, pas même son nom, quand il est interrogé par les détracteurs de
celui-ci. Maintenant, celui qui avait été guéri ne le savait pas. Même mouvement du Christ qui était venu
trouver l’aveugle miraculé. Le paralysé guéri ; plus tard, Jésus le
retrouva dans le Temple. Il y a la solitude du miraculé, celle du thaumaturge,
et il y a l’enfermement crispé des adversaires, de la foule des hostiles que –
curieusement – Jean appelle simplement les Juifs, ceux qui terrorisent les apôtres en attente au Cénacle avant la
Pentecôte, alors qu’eux-mêmes en sont.Le dialogue entre le Christ et le malade
n’est pas de foi, il est de pratique. St-ce que tu veux retrouver la
santé ? – Seigneur, je n’ai personne pour me plonger… –Lève-toi, prends
ton brancard et marche. Jésus observe et
qui se renseigne : apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, qui a donc pitié même si le texte ne le
dit pas : évidence. Toujours ces deux réponses : le péché puni par la
maladie, ce que n’infirme pas Jésus… te voilà en bonne santé. Ne pèche
plus, il pourrait t’arriver pire encore.
Et le sabbat, critère d’observance,
chacun épiant tout…jes Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu’il avait
fait cela le jour du sabbat. Or, le
Temple, nous-mêmes sommes cernés, immergés, plongés dans ces eaux du baptême,
les eaux du miracle. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les
animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette
eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive
le torrent.Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres
fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne
manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau
vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un
remède. Prier… aujourd’hui et
toujours : as-tu vu, fils d’homme ?
soir
Ailleurs
que chez nous… Erdogan gagne, lui, ses municipales, les turques. Poutine retire
une partie des troups « massées » à la frontière ukrainienne :
en réalité il n’y a que 30.000 hommes. Rapport ou pas, l’OTAN décide de
suspendre toute collaboration avec la Russie. Rien dans les médias sur le dialogue
Kerry-Lavroff.
Chez nous, la succession à Matignon. Les moments radios sont éloquents.
Pas vingt minutes de tête-à-tête. Jean-Marc Ayrault, cite Mendès France mais
pas Hollande. Manuel Valls fait écho à la citation. Ce sont les
secrétaires qui disent –
« Négociations » pour la formation du nouvau gouvernement … Des inconnus,
dont un homme lige de Valls pour l’Intérieur, alors qu’on avait parlé de
Bertrand Delanoë pour ce portefeuille… qui irait à la Justice. Evincer Taubira
peut être un règlement de compte attendu entre les deux ministres et leurs
circulaires de domaine, mais c’est une double faute : c’est renier les
batailles si intenses du « mariage pour tous », c’est profondément
déplaire à la
Guyane. Montebourg à Bercy, mais il y est déjà… alors ? en
plus grand ? mais il a tout pour déplaire au patronat et aux marchés. C’st
fou dans la logique de Hollande et selon le personnage-même qui n’est qu’un
pitre, qui s’est dégonflé pour Aulnay et pour Florange. Vincent Peillon
longuement reçu en tout début de soirée : le désavouer, une faute à peine
moindre. Pour Sapin, un grand ministère du Travail et des Affaires sociales,
mais c’est à peu près ce qu’il a actuellement. Pour Ségolène Royal, un autre
grand ministère : Education nationale, Jeunesse et Sports, etc…
Tout
cela ne se passe pas bien. La communication, pour l’instant encore
exclusivement élyséenne, est faible. Ces deux jours sont des rumeurs sans
synthèse ni sensation qu’une volonté et un plan se font jour. On a démonétisé
des noms en les évoquant, ainsi Le Drian sorti de la Défense, alors que je le
pense bien vu de l’armée… pour aller à l’Intérieur. Les équipes de Valls à
Matignon et les choix de bureau dès hier soir… Point commun entre Hollande et
le nouveau Premier ministre l’inélégance. Je ne comprends pas que Ségolène
Royal s’embarque dans l’aventure : elle se révèlerait « seulement »
politicarde, le goût du portefeuille… En revanche, le retour d’Elisabeth Guigou, qui
doit s’ennuyer à la présidence de la commission des Affaires Etrangères est une
bonne chose, la seule mitterrandienne du lot. Evocation totalement décalée de
Pierre Mendès France selon sa formule : gouverner, c’est choisir. C’est
Jean-Marc Ayrault qui la rappelle. Or il n’a, quant à lui,
fait que choisir la fidélité et la loyauté à Hollande, mais celui-ci et le
Premier ministre de ces vingt-trois mois n’ont jamais choisi quoi que ce soit.
Suspense ?
la psychologie de Valls est sarkozienne, l’arrivisme selon une équation sans
doute moins calculée que celle du modèle, modèle de succès. Je ne crois pas qu’il
y ait recherche d’un vote à droite ni des voix du Front national. Valls a
certainement besoin de se donner une figure de gauche pour le PS sinon c’est le
putsch dont il sera encore plus victime que Hollande, contraint de le virer. Mais
il y a la même manière, l’indépendance totale de comportement. Il vient de
rappeler à son entrée en fonctions que c’est la troisième fois qu’il arrive à
Matignon : attaché parlementaire de Michel Rocard, lequel a aussitôt
renvoyé l’ascenseur, puis conseiller communication de Lionel Jospin (on ne peut
pas dire que ce fut très probant, même si en bonne partie c’était la faute du
sujet, ce qui est à son honneur mais gouverner sans communiquer ? papier
que François Mitterrand avait sous les yeux quand il me reçut à l’Elysée pour
la première fois (cinquante ans après l’arrivée au pouvoir de Hitler)… et
maintenant. Psychologie de Hollande, elle est de plus en plus difficile à
synthétiser. Je m’obstine à croire (espérer) le sursaut, la prise de conscience.
L’homme est sans égards pour les autres : tromper Ségolène, alors absorbée
par sa pleine campagne présidentielle… tromper Valérie Trierweiler y compris
dans l’entrée de celle-ci à l’Elysée alors qu’il est déjà avec une autre… ne
pas percevoir qu’il fait honte ainsi à ses collaborateurs du quotidien, ne pas être
entièrement à sa tâche, donner un exemple d’immoralité totale à la jeunesse de
son pays… Est-il lâche ? son physique le suggère : se séparer, en
catastrophe, en quelques heures, de Ayrault qui n’a été que fidèle… lâcher du
lest, alors que le lourd du système français en ce moment, c’est lui et lui
seul… prendre le favori des sondages, son propre rival… ou alors cynisme extrême,
le tuer par Matignon… Je ne vois pas de beauté. En revanche, je lui reconnais
de la ténacité, il ne bouge pas d’un millimètre dans sa stratégie de politique
budgétaire. Suspense ? il ne peut y avoir que conflit entre les deux… a
priori le feu et l’eau, quoique fondamentalement je les crois tous deux d’eau,
et d’eau glaciale. Ce qui n’a rien de réconfortant pour la France, pour nous.
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