-----
Original Message -----
Sent: Monday,
April 28, 2014 1:11 AM
Subject:
nationaliser temporairement Alstom
Monsieur le Ministre, cher secrétaire général,
je me permets de venir à vous par courriel quand il me semble qu'un
soutien hors organigramme peut être utile au Président et à vous-même, et se
débat quelque chose de majeur. Je le faisais avec votre prédécesseur.
Pour le pays, pour l'honneur de la gauche, pour la crédibilité du
Président, il est impossible de jouer une nouvelle fois aux Français, à scenario
identique, la comédie de Florange. La France a été désindustrialisée morceau
par morceau depuis 1986 (premier acte, l'imagerie médicale Thomson céée aux
Américains). Nous n'avons plus rien à vendre, tout ou presque a été vendu de
notre patrimoine industriel. Nous mendions l'emploi à l'étranger, nous
mendions l'investissement à l'étranger, nous perdons nos savoir-faire fruits parfois d'un
siècle et demi de pratique industrielle inventive. Nous n'obtenons évidemment
rien de certain. Ce n'est pas notre endettement qui attente à notre
souveraineté, à notre avenir ou à notre indépendance de jugement, mais -
côté gouvernement - la priorité, l'obsession de la dette, et côté entreprises
des erreurs très factuelles qu'une concertation du genre de la planification souple
à la française antan, ou une délibération plus globale en comité d'entreprise,
auraient permis d'éviter.
Il apparaît que l'échec français depuis une dizaine d'années tient
à des erreurs de stratégie des dirigeants de grands groupes, à l'absence
de solidarité entre capitalistes français contrairement à tous nos
partenaires et concurrents : allemands, américains, chinois (vg. Messier lâché
par Bébéar pour Vivendi, le Lyonnais pas soutenu dans son rachat d'une
assurance californienne, etc... présentement Bouygues se refaisant sans doute
du cash pour le téléphone ou autr chose et laissant tomber Alstom), à la
dépendance boursière d'une économie qui n'est plus financée par les banques.
Cette mauvaise santé mentale se manifeste enfin par la cupiité personnelle de
ces dirigeants. Enfin, vous le savez, il y a maintenant notre image
d'incapacité à nous gouverner et de corruption à des niveaux gouvernementaux
manifestes depuis 2007 jusqu'à ces jours-ci. La notation de notre pays est
celle-là. Mauvais dans la dogmatique-même que nous continuons de révérer sans
cependant pouvoir la
respecter. Tout simplement parce qu'elle est
irréaliste. Et donc n'étant plus ce que nous fûmes, même en économie
pendant des décennies : les initiateurs, les protestaires, la liberté de
proposition pour tout un continent, ce Vieux Monde.
Nationalisation temporaire, direction de l'entreprise par les
cadres-maison de second rang sans parachutage de spécialistes de la présidence
et du ratage de grands groupes, cooptés en chaises musiciennes. Financement par l'emprunt
national ou européen, personnes physiques davantage qu'investisseurs
institutionnels.
Coup d'arrêt à une évolution nous dépossédant physiquement de notre
patrimoine, et mentalement de notre libre-arbitre et même de notre bon sens.
Retour à une exemplarité française.
Réponse présidentielle enfin à l'échelle du problème ponctuel mais
symbolique et stratégique, et extension désormais crédible de cette manière de
faire pour d'autres cas. Les outils existent, l'argent existe en institutionnel
et chez les particuliers.
La confiance des Français a été perdue parce qu'elle n'avait pas de
point d'application. En voici un. La confiance se vérifiera par le succès de
l'emprunt (un vrai, pas un recyclage comme le "grand emprunt" Sarkozy-Juppé-Rocard
dont le bilan n'a d'ailleurs jamais été fait) et vite ensuite en points de
sondage.
Voeux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire