Lundi
28 Avril 2014.
Je lis,
puis relis pour mes aimées, tiré de mon fascicule prions en Eglise cet
écrit du futur pape François : Jorge Mario BERGOGLIO, à la veille de son
ordination sacerdotale.
Je crois en la petitesse de mon âme.
Je veux croire en Dieu le Père, qui m’aime
comme un fils,
et en Jésus, l Seigneur, qui ainsufflé son esprit
dans ma vie pour me faire sourire et me mener
ainsi
au royaume éternel de vie.
Je crois en mon histoire,
qui a été transperscée par le regard d‘amour de Dieu (…).
Je crois en la bonté des autres,
que je dois aimer sans crainte (…).
Je crois en la patience de Dieu,
accueillante et douce comme une nuit
d’été . (…)
J’attends la surprise de chaque jour dans
laquelle
se manifesteront l’amour la force, la trahison
et le péché,
qui m’accompagneront jusqu’à la rencontre
définitive
avec ce visage merveilleux dont j’ignore les
traits,
que je fuis continuellement,
mais que je veux connaître et aimer. Amen
Mes
aimées parties en reconnaissance pour le matériel, les forfaits divers. Nous ne
serons opérationnels que samedi matin à leur retour la veille de Strasbourg.
Val-Thorens… et déjà les Menuires… totalement méconnaissables, changées depuis
les trois-quatre étés que j’y passais à la fin des années 1970. Les Menuires, un
simple arc de cercle d’immeubles tirant vers les sommets les quelques flèches
des remontées mécaniques. Val Thorens, guère d’immeubles alors que le Club-Hotel où
j’avais ma propriété à temps partagé, et deux ou trois bétonnages pour un petit
rstaurant-ravitaillement. Nous en sommes non loin. Les pistes et remontées sont
accessibles d’ici. J’y venais l’été, herbe rèche, pas d’arbres que ces
végétations sauvages, fleuries abritées par les riches, ou au contraire s’y
incrustant, la Vanoise nous jouxtant, le ski sur une calotte arrondie de
glacier. J’étais alors au début de ma vie « indépendante » avec
maison de location au Portugal que j’aimais et mes débuts de
« carrière » à l’étranger. Aujourd’hui, peut-être trente ou cinquante
mille personnes en « saison » et quelques milliers en permanence, et
même ici, une jolie église. Desservie quand ? comment ? Et moi cette
nuit, ce matin, à vue humaine, j’ai raté ma vie sur le plan professionnel et
financier, et les vingt ans écoulés depuis mon vidage de tout emploi de droit
ou sollicité dans d’autres secteurs ont été vains : des procès, beaucoup
d’écrits personnels, mais rien d’édité, la biographie de MCM pas commencée,
ratage à un nouveau degré ? non ! mariage et enfant. Notre pays
enfoncé, déjà en pré-coma. Les industries de vallées alpestres, le long de la
route, je les regarde comme vouées à la simple casse, ou déjà tuées. Ce qu’il
me reste de force est d’affectation simple, quoique d’apparences diverses.
C’est lié. Le bonheur de ma femme, l’avenir de notre fille, la transmission de
ce que je sais et de ce que j’ai vu et compris, une ultime et forte tentative
d’intervenir dans la vie de notre pays. – L’auto-portrait de LA ROCHEFOUCAULT
et cette prière de BERGOGLIO… modèle de deux petits écrits de cette sorte,
comme résumé : état-situation-apparence de moi y compris pour moi-même et
élévation-offrande-foi-espérance. Je crois surtout à l’université du salut, à
la responsabilité collective mais à la douce force d’être tous sauvés et que le
dilemme de nos refus, de notre liberté et d’un plan de Dieu erga omnes se résoudra dans les faits, à défaut de nos
logiques égotistes et excluantes.
Prier…[1]
réponse directe à cette sensation de ratage qui me submergeait intimement sur
la route d’hier, à celle d’être vraiment vieux à notre arrivée ici, les
précautions pour ne pas glisser sur des marches enneigées, ou monter les
bagages et autres pour nos trois étages : comment est-il possible de naître quand on est déjà
vieux ? Le dialogue Nicodème, visiteur nocturne du Maître, fait
pendant ou suite à celui de la Samaritaine rencontrée par le Christ. Personne,
à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. L’entrelacement de tout, dans la Bible, et donc dans la vie terrestre
du Christ qui en est la quintessence et le sens… Nicodème et la vie, la
naissance, le Royaume est de ceux qui descendent de croix le cadavre du
Seigneur, Nicodème homme d’intelligence, de culture mais aussi très pratique,
les aromates pour le premier apprêt, c’est lui qui les apporte. La vieillesse,
la mort, l’échec, il sait ce que c’est. Il est minoritaire au grand conseil.
Jésus ne répond pas sur les moyens mais sur la réalité : naître de
l’eau et de l’Esprit…ce qui est né de la chair n’est que chair : ce qui
est né de l’Esprit est esprit. Certainement
le baptême, certainement l’eau du côté du Christ tandis que le sang qui
s’échappe du cœur mort a déjà été recueilli dans la coupe de la dernière Cène. L’Esprit
de Penetcôte, mais l’être de chair – la résurrection de la chair – et l’être
spirituel, clairement évoqué ici, se combinent, ne feront qu’un : vie
éternelle, vie terrestre de nos débuts, de notre épreuve, et de nos premières
expériences du bonheur et de notre faiblesse. Le vent souffle où il
veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient
ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit. …
Comme leur prière se terminait, le lieu où ils étaient réunis se mit à
trembler, ils furent tous remplis de l’Esprit Saint et, comme à chacune des apparitions du Christ ressuscité les envoyant en
mission après leur avoir insufflé l’Esprit, ils annonçaient la parole de
Dieu avec assurance. La vie éternelle est cette réintégration
dont les éléments sont déjà existants et nôtres. Résumé faisant écho à
BERGOGLIO ou à mes de plus en
plus fréquents projets écrits de profession de foi, la première grande prière
de l’Eglise naissante, qui a les élans du Notre Père qui êtes aux
cieux…c’est toi qui as fait le ciel, la terre et la mer, et tout ce qu’ils
contiennent….qui reprend toute l’attente
messianique jusqu’aux derniers moments de la Passion du Sauveur : c’est
vrai, on a conspiré dans cette ville contre Jésus, ton Saint, ton Serviteur que
tu as consacré comme Messie… qui se
conclut par la demande confiante des moyens de la mission, de l’évangélisation
(au lieu de se creuser les méninges sur le « comment faire », prier
pour l’obtention de ces moyens dont nous n’avons plus l’idée, ni donc la
capacité) : donne à ceux qui te servent d’annoncer ta parole avec une
parfaite assurance … c’est bien ce qu’il
va arriver : ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance… et puis une prédication accompagnée comme
celle de Pierre, suivi de Jean (ce don de Jean : la proximité, proximité
du Maître et Seigneur tant aimé et si gratifiant en retour, proximité ensuite
de Pierre) : étends donc ta main pour guérir les malades, accomplis
des signes et ds prodiges, par le nom de Jésus, ton Saint, Ton Serviteur, Celui que nous savons maintenant Fils de
Dieu et frère de tous les hommes.
matin
Réflexions
générales de politique extérieure. La construction européenne au lieu de se
faire par les participants au projet, donc en complet accord les uns avec les
autres sur l’ensemble dont la gestation n’est pas une série de modulation mais
la réalisation oar étapes de quelque chose vu d’emblée : le traité de Rome
après son étape de commencement sectoriel qu’était le traité CECA selon la proposition Schuman…
s’est faite depuis 1969 avec des pays qui n’étaient pas favorables à certains
aspects du projet, alors en cours. La Grande-Bretagne et les pays de l’Est
anciennement soviétique ne sont pas favorables à une union politique, pas
davantage à une émancipation vis-à-vis des Etats-Unis. Le processus au lieu d’être
la réalisation de quelque chose de commun aux participants, est devenu une
série d’élargissements, au cours desquels la logique initiale s’est perdue. L’Europe
à la carte décriée absolument est devenu la norme avec l’euro. qui ne coincide
pas avec la participation à l’Union. Or, l’union monétaire et ce qui va avec,
le financier, le fiscal était l’élément décisif pour la France admettant l’adhésion
britannique aux traités.
En
fait, notre politique extérieure n’est plus choisie, encore moins réfléchie
depuis des décennies. C’est sans doute Mitterrand qui a opéré nos derniers
choix : ne pas quitter la discipline et l’ensemble européen, en 1983 alors
que nous sommes isolés par notre politique économique, alors carrément à gauche
(les nationalisations). Le second choix est celui de Maastricht : l’intégration
économique et monétaire est l’aboutissement du vœu de Pompidou à La Haye en
1969, la marque de Mitterrand c’est l’imbrication de l’Alliance atlantique
dans l’Union européenne. Il y a ensuite un choix que la France aurait pu empêcher
et qu’elle peut toujours rattraper par la proposition de démocratie directe dans
l’Union (l’élection du président de l’Union
par tous les citoyens européens) : celui de l’intergouvernemental depuis
le rejet par la France et les Pays-Bas du projet de constitution, d’inspiration
pourtant française (VGE présidant la Convention)
soir
La
honte absolue… les « nouvelles » selon BFM. Hollande occupant le
devant de la scène, et recevant successivement les dirigeants de General
Electric et ceux de Siemens. Parmi les premiers, se pavane, minuscule entre
deux hommes de grand taille, mais très voyante avec sa chevelure blonde et
surtout se retournant sans cesse pour le public et les cameras, dans la cour-gravier
de l’Elysée : Clara Lejeune, épouse Gaymard. On apprend que Montebourg n’aurait
appris les tractations de Alstom que jeudi dernier, c’est-à-dire par les
rumeurs de presse. On ne dit pas pourquoi Bouygues est vendur de ses 39% du
capital de l’entreprise. On ne dit pas non plus si celle-ci est en difficulté
financière. On ne dit pas qui assiste le Président dans ces pourparlers.
Mises
en scène de Valls avec harangue du groupe parlementaire socialiste à l’Asemblée
et lettre sur les concessions apportées. Dires de quelques députés « de la
base » qui vont s’abstenir, ils seraient une vingtaine. Les commentateurs estiment
qu’il n’y aurait de signification à cela qu’ils étaient au moins cinquante.
Mise
en scène de Hollande qui réunit les préfets pour leur exposer sa stratégie. Toujours
l’estrade à pupitre avec drapeaux français et européen. Ce matin il était au
Louvre pour saluer l’expédition de nos biens culturels à Abu Dhabi.
Les
deux sujets semblent séparés l’un de l’autre : patrimoine en tous
domaines, politique économique, elle-même subordonnée tant aux marchés (un
dixième de point en hausse pour le taux de nos emprunts équivaut à un milliard
à financer) qu’à une Commission pourtant soumis à renouvellement dans deux
mois. Ils sont pour moi liés.
Il
faut que les socialistes à l’Assemblée censurent le gouvernement, tout simplement,
et l’obligent à changer de politique, qu’un véritable débat s’engage et qu’au besoin
une dissolution à défaut qu’ait eu lieu un referendum sur le traité budgétaire
au moment où il fallait le ratifier. Le drame est simple : l’élection de
Hollande est une erreur collective, sauf l’appréciation très négative qu’en
faisaient quelques-uns (dont mon cher Guy B.) au vu de son comportement et de
ses résultats en Corrèze à la tête du conseil général, mais il fallait élimier
Sarkozy. Hollande est aussi nuisible que Sarkozy, mais il n’y a personne qui se
détache ni à gauche, ni à droite, ni au centre. La difficulté française, je le
répète depuis dix-huit mois, n’est pas économique, elle est politique. Nous ne
savons plus nous gouverner, nous ne savons pas former nos dirigeants dans aucun
domaine, y compris ceux qui « font » l’opinion publique. La vraie
décote de notre pays, c’est cela. Nous ne sommes plus de confiance… et
ajoutons-y depuis vingt ans : les appartements et emplois de complaisance
fournis par la ville de Paris sous JC, les excès de dépenses et de billets d’avion
hors service pour Attali à la BERD, le cabinet de Cresson à la Commission,
toute l’affaire DSK de la MNF au Sifitel, l’affaire Tapie, la relation Sarkozy-Woerth-Bettencourt,
Cahuzac, Morelle et ce qui vient peut-être…. Un pays qui n’a plus rien à vendre,
tout est vendu sauf Areva et la
SNCF. EDF et la Poste sont en voie de privatisation. Un pays
dont les dirigeants sont prévaricateurs.
Je
courielle aux députés de gauche, et tiens informé l’Elysée, c’est-à-dire
Jean-Pierre Jouyet, dont Hollande a eu la mûflerie pour Pierre-René Lemas qu c’était
son premier choix initial en prenant ses fonctions, mais que le passé « sarkozyen »
du nominé aurait mal fait comprendre que le successeur l’ait dans la même
intimité que le perdant...
Saisissant
contraste avec la France actuelle, la tolérance et l’apathie populaires, la
veulerie des dirigeants, le documentaire de Patrick Rothman sur la libération, en
gros l’année 1944, de Février, le chant des partisans pour la première fois interprété
à la radio (le 9 ?) à Novembre (le 23), l’entrée de Leclerc à Strasbourg.
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