Election
présidentielle 2012
observations
& réflexions
XVI
6 . 8 Mai 2012
La soirée et son lendemain : une mémoire de
l’instant
C'est
surtout la grandeur de la
France qui nous manque.
en réponse au message de Tulle, courriel
d’un ami mauritanien,
dont le père anti-pustchiste fut fusillé
pour avoir tenté de faire renouer avec la légitimité, 16 + 26 Mars 1981 – mardi
8 Mai 2012
J’ai fait le plan de cette note dès le lundi soir. A
supprimer – aujourd’hui samedi 12 – les coquilles de ma saisie hâtive des trois
discours, j’ai été rétrospectivement ému par ceux de François Hollande. Je
n’étais que dans le mouvement de la soirée, le dimanche 6. En entendant Nicolas
Sarkozy, j’ai aussitôt su qu’il ne quittait la « scène politique » que
pour le court laps de temps, évidemment pas programmable, où la tendance à nous
fabriquer des icônes et où la lutte entre chefs (dont beaucoup risquent d’être
battus pour la députation) auront produit la nécessité à droite qu’il revienne
à sa tête. Les épigones du gaullisme n’ont conservé que le goût du chef et plus
encore de la machine électorale. Le Canard
enchaîné rapporte la
gestation du texte de la Mutualité. Le
premier jet était : jamais (ma
place ne pourra plus être la même).
Les faits… et les
dits…
6 Mai – sur 91% des
suffrages exprimés, 51,61% pour François Hollande – discours de Nicolas Sarkozy
pas en forme d’adieu, salle de la
Mutualité à Paris, et de François Hollande à Tulle, place de
la cathédrale, puis à Paris, place de la Bastille – en Allemagne, la CDU perd les élections du land
de Slesvig-Holstein – en Grèce, la Nea
Demokratia (19%) et le PASOK (13%) s’effondrent, un parti nostalgique
des colonels de 1967 (Aube dorée, 7%) entre au Parlement – en Serbie, Boris
Tadic, partisan de l’adhésion à l’Union européenne et au pouvoir depuis 2004,
devance au premier tour Tomislav Nikolic, son adversaire traditionnel ;
arbitre du second tour, Ivia Dacic, ancien porte-parole de Slobodan Milosevic,
réclame la place de premier ministre
7 Mai – Angela Merkel invite
François Hollande à Berlin : il y sera reçu « à bras ouverts » –la
bourse de Paris en baisse modérée, du
fait de la Grèce
et non de l’élection présudentielle française – passation de pouvoir fixée au
15 Mai – Alain Juppé soi-disant pour éviter un cumul de mandat, renonce à se
représenter pour la députation : dans sa circonscription où il a déjà été
battu en 2007, François Hollande a recueilli 59% des suffrages – en Syrie,
premières élections législatives depuis l’abolition par referendum en Février
du monopole du Baas – en Espagne, Mariano Rajoy, annonce un nouveau plan
d’assainissement des banques – en Israël, Benyamin Netanyahou évoque à la
convention du Likoud des élections anticipées en Septembre qui lui sont
évitées, dès le 8 par le ralliement du Kadima – en Israël, Benyamin Netanyahou
évoque à la convention du Likoud des élections anticipées en Septembre qui lui
sont évitées, dès le 8 par le ralliement du Kadima
8 Mai – cérémonies
commémorant la capitulation du Reich : le président sortant dépose une
gerbe devant la statue du général de Gaulle, rond-point Clemenceau ; avec
le président élu, il dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu – le Conseil
européen, prévu pour se tenir le 17 Mai, est reporté au 23 à la demande de
François Hollande – Al-Jazeera prié de fermer son bureau anglophone à Pékin à
Moscou, reprise des fonctions présidentielles par Vladimir Poutine et
investiture de Dmitri Medvedev, Premier ministre par 299 contre 144 à la Douma
I – L’unisson
Vécue selon France 2
depuis vingt heures quinze, le résultat connu en badaud devant le bureau de
vote de mon village, cette soirée d’élection ne m’a pas ému mais j’ai connu
l’émotion des deux candidats, inversant désormais leurs rôles, et de leur
public.
L’ambiance est autant sur « les plateaux » que
chez les deux protagonistes. Lien : les courses poursuites à moto. Les
vitres de Nicolas Sarkozy qui ne s’abaissent pas, celles de François Hollande à
partir du périphérique, si. Ecoeurement que ce soient les mêmes qui pendant
cinq ans étaient courbés de révérence, et qui maintenant… ils ne commentent
plus, ils ne sont, je le reconnais, plus serviteurs du prince régnant, c’est
pire, ils sont organisateurs de spectacle. Il a été dit les 7 et 8 que cette
soirée avait battu les records d’audience du débat Royal-Sarkozy de 2007 (20
millions de téléspectateurs sur cette chaîne) que n’avait pas été celui du 2
Mai dernier (18 millions). Unisson donc de gens du spectacle et de spectateurs.
N’étant à aucune des manifestations, y compris celle du candidat socialiste
dissident pour le siège de Vannes, je ne sais les sentiments des
« gens » pour cette fête. Les médias eux sont heureux. Les
journalistes interrogeant les candidats passent ce soir d’élection pour des
experts. Les approximations – en bouche-trou – se multiplient. On dit beaucoup
sur le nouvel élu, il apparaît que Serge Raffy a réalisé, sans conviction qu’il
écrivait le livre référence, une réelle enquête donnant la connaissance du
vainqueur et le pourquoi de cette victoire : la ténacité, une sorte de
prescience depuis quasiment toujours qui ne l’a jamais quitté et qui fait qu’il
n’a jamais douté alors que beaucoup fut laborieux. Une force face Nicolas Sarkozy : il n’était pas prévu
par le sortant qui fit sa stratégie sur le dogmatisme, les 35 heures et dût
emprunter aux primaires socialistes pour avoir de quoi dauber son compétiteur,
en quoi il s’auto-intoxiqua.
La langue de bois est autre que l’habituelle, le soir du
résultat, mais elle a le même effet : elle n’est crédible, ni belle, elle
diminue chacun des propos de ceux qui la parlent. Ce sont les saluts
républicains, le non possumus des UMP
devant les cameras, ils ne peuvent que féliciter, ils ne peuvent que saluer,
ils sont républicains, c’est républicain. Même tonneau que les protestations et
affichages sur les valeurs. Qu’est-ce que la République sinon notre
bien commun, des institutions que personne ne songe à contester ou à renverser.
Le débat n’est que sur quelques ajustement de la Cinquième République,
que sur sa pratique, encore n’est-ce discussion que de commentateurs ou de
professionnels de la « classe politique ». La référence républicaine
– qui fut de combat à partir de 1830, sous l’Empire et dans la première
décennie de la Troisième République
– ne signifie plus rien. C’est bien pour cela qu’il en est tant usé. Salut
républicain pour que la démarche ne soit pas personnelle ! que le dire ne
paraisse pas une approbation du vainqueur ou la reconnaissance de sa qualité.
ce qui dispense de toute analyse « à chaud » et publique sur les
erreurs stratégiques, les erreurs de campagne de Nicolas Sarkozy et en fait sur
la responsabilité de celui-ci dans la déformation de l’opinion publique
nationale. La pétition que les législatives sont un « troisième
tour » date de 1981. Il n’y a pas de troisième tour, il y a l’élection de
de 577 députés qui ne doivent pas être un contre-pouvoir mais le contrôle et le
débat des exercices gouvernementaux, selon l’arbnitrage du président de la République ayant tous
moyens de faire prévaloir les orientations décidées par sa propre élection.
Curieusement, il n’y a pas de discours funèbre sur le mandat qui s’achève sur
une sanction au lieu du renouvellement sollicité. Henri Guaino est seul à
soutenir que l’élection s’est faite à très peu de voix, quelques centaines de
milliers au plus.
Le discours des vaincus est éclipsé – je crois – par celui
qui n’est plus leur chef et n’est pas même leur référence : il doit
disparaître, de son propre aveu et à l’antenne personne n’a réclamé ni prédit sa
survie. Ce que j’entends à la
Mutualité, après que j’ai entendu, davantage par bribes ou,
très à chaud, dans des moments de tension, ces communiqués méprisants de
l’Elysée pendant les mouvements sociaux de l’automne de 2007 et de l’été de
2010, ces duretés mensongères, ou les développements en entretiens très
annoncés, très préparés, très mis en scène (quoique moins que ceux de Jacques
Chirac vers sa fin qu’on aurait cru sur la scène de l’Olympia et avec
« vedettes américaines »… ce que j’entends et vois (toujours des gros
plans, la salle off, mais jamais donnée entièrement, discours en chambre et pas
en plein air) ne m’étonne pas. Sur un autre ton, c’est le même registre, le
drapé du tricolore. Sidérant : c’est l’exercice du mandat présidentiel qui
lui apprend la patrie et l’amour de la France.
La pétition de responsabilité exclusive qui dans le
commentaire professionnel va passer pour du courage et de la noblesse, me
paraît au contraire l’exposé du motif pour la suite. Nicolas Sarkozy va
revenir, et ce discours de recommandations aux partisans et militants (mais non
aux hiérarques dont pas un seul n’est nommé, il n’y a que les électeurs de
visés…) est une posture. Faire regretter ce qu’il aurait pu être, enfin. Ce
président différent dont Match faisait
titre et couverture. Le verbatim est un constat s’il s’agit de dire la
suite : une place qui ne sera plus la même. Bien évidemment. Mais –
précisément – une place. Les deux précédents, quoique très différents l’un de
l’autre et dont un seul n’est évoqué : la résolution dite par Lionel
Jospin le 22 Avril 2002 et qui fut une erreur, ne faisaient aucune allusion à
une place. De Gaulle démissionna sans le moindre commentaire. Valéry Giscard
d’Estaing crut laisser un vide mais ne put jamais revenir parce que la place
fut chaque fois prise, la place précisément : Jacques Chirac, cause
statistique de la chute en 1981, Raymond Barre en 1988. Une place que les
circonstances vont définir.
Le discours du vainqueur m’a surpris, intéressé, séduit
puis passionné par son habileté, son empathie avec les deux publics très
différents, son peu de souci des médias et des téléspectateurs. François
Hollande a parlé pour ses deux publics et pour ceux qui enviaient ce soir du 6
Mai la France
et les Français. Il a parlé – avec une audace qui n’a pas été relevée, et
encore moins commentée parce que les thèmes sur lesquels gloser étaient
d’avance choisis par les professionnels – aux peuples par-dessus leurs
dirigeants : les Européens, et en dénonçant nos pratiques, la
« françafrique » caractérisée avec justesse, il a manifestement dit
son message aux Africains. Une manière se révèle, l’ellipse en art oratoire,
l’affectivité et donc le gouvernement des mains libres quoiqu’avec indices, la
relation avec le peuple sur le mode du partage, de la compréhension. Là est la
rupture. On est ensemble, après avoir été pendant cinq ans culpabilisés. Un
trait est souligné par les présentateurs, l’élu s’attarde, le candidat, le
coureur de fond s’investit dans les amitiés, les dialogues, les ambiances, la
durée, il n’est pas de passage, il revient. Justesse des égards pour Ségolène
Royal car il y en a eu, ce soir-là, au point que Valérie… A la Bastille, j’ai entendu –
si rare en politique – l’appel au bonheur.
Auto-satisfaction générale des monteurs du spectacle et des
électeurs, selon les conversations que j’ai dans la semaine : la dignité
du départ (il n’est pas encore entièrement accompli), le geste du sortant
d’inviter son successeur à l’Arc-de-Triomphe, mais cela fait apprendre ce qui
n’avait pas été remarqué ou était oublié. Nicolas Sarkozy refusa l’invitation
du même genre que lui avait adressé Jacques Chirac en 2007. Images, images…
peise à témoin du monde sur cet unisson et ce moment démocratique… c’est la
version des vaincus… démonstration que le changement de cours est possible ce
qui est souhaité dans l’Union européenne et dans le monde… c’est l’affirmation
des vainqueurs.
Y a-t-il
unisson ? oui, dans le libre examen et la libre évaluation des électeurs
qui ne sont téléspectateurs que sur proposition. Chacun sait que le fond n’est
pas traité ce soir-là et par cette fête-là. Un de mes correspondants internet, élu inexpugnable selon la
chronologie de ses entrées en lice et multiples réélections, a beau jeu de
remarquer comme tout le monde qu’à la Bastille en gros plan on ne voit que des drapeaux
rouges et jeunes, ce sont en fait des Jeunes socialistes, et un drapeau
égyptien ou syrien, celui des printemps arabes aux trois bandes rouge, blanche
et noire avec étoiles vertes horizontales. Peu de tricolore, mais c’est de la prise
de vue au téléobjectif et sans que l’opérateur puisse changer de place ou se
faire relayer d’un autre podium sur la place. C’est François Hollande qui a
entonné la Marseillaise.
Je n’ai pas suivi ni sur place ni sur petit écran la réunion
du Trocadéro, le mardi 1er Mai, déjà saluée par les commentateurs
comme un chef d’œuvre exceptionnel de discours… mais je ne crois pas qu’il y
ait eu de Marseillaise. Avec de Gaulle,
elle était systématique. Ce n’est pas une question de chanter juste ou faux.
Certitude. Le
discours d’adieux de Sarkozy, si celui-ici avait toujours parlé dans ce
registre, voire même dans les derniers jours de la campagne, aurait-il été
battu ? Les discours de Hollande, surtout celui de Tulle, puissent-ils
avoir une suite, constamment dans ce registre de proximité, de netteté et
d’empathie pendant son mandat ! Leçon évidente, le discours du
« pouvoir » depuis dix ou vingt ans ne convenait pas, n’était plus
entendu alors même qu’il envahissait de plus en plus, dans sa version
sarkozyste.
I I – Les deux inconnues
L’inconnue traditionnelle depuis 1981 : l’élection
d’une nouvelle Assemblée nationale. Elle s’est faite cette année-là puis en
1988 sur dissolution. Il est apparu alors qu’une élection commandait l’autre,
celle du président de la République. On
en a fait un dogme, jusifiant en partie la coincidence votée pour 2002 des deux
scrutins présidentiel et parlementaire. Faux, car en 1967 la moindre majorité
obtenue par le général de Gaulle et le parti se réclamant de lui, contribua à
un climat politique assez incertain pour que le mouvement étudiant ait une
façon de répondant politique, isolant par conséquent « le pouvoir ».
Vrai car le président de la
République s’il sait justifier la dissolution pour des
raisons de fond, à commencer par celle de la possibilité de gouverner ou pas,
est entendu par le pays soit parce qu’il est en crise (Mai-Juin 1968) soit
parce qu’il a déjà décidé et veut l’efficacité de son choix (Juin 1981 et Juin
1988), ce que ne sut pas comprendre ni orchestrer Jacques Chirac en Avril-Mai
1997.
Peu disent et peu comprennent que l’Assemblée ne doit pas
être systématiquement figée dans sa configuration du moment de son élection,
qu’elle doit – par le vote de conscience – représenter vis-à-vis du
« pouvoir » les évolutions du pays. On ne décide pas pour
s’enfermer mais pour mandater des contrôleurs, des discuteurs, des débatteurs.
Un événement, mentionné par les médias mais peu évalué, pour moi consisté dans
l’annulation de la loi sur l’agression sexuelle, à la veille juste du scrutin
présidentiel. Motif : le flou donc l’inapplicabilité du texte. Ce qui
signifie qu’une Assemblée légférant sous la dictée de l’exécutif manque à son
devoir et ne fait pas un bon travail.
Comme le mode de scrutin demeure, la bipolarisation ne sera
pas entamée. La question semble davantage de savoir combien de sièges le Front
national – résolument en guerre avec l’U.M.P. pour la domination à droite –
fera perdre à l’ex-majorité de Nicolas Sarkozy. La probabilité est qu’en
revanche, le Parti socialiste ne sera pas atteint par les
« triangulaires » mais par le souci du Front de gauche d’exister en
tant que tel dans la prochaine assemblée. Le nombre de
« parachutages » ou de décisions, comme dans mon terroir, prises par
les états-major parisiens en dépit des sections ou des positions locales,
multiplient les candidatures dissidentes… qui naturellement au cas de leur
succès, rejoindront le bercail, trop heureux de les réintégrer. Mais apparaît
ainsi, à mes yeux, ce que je ne voyais pas avant : un des avantages du
scrutin uninominal, et cette considération joua dans l’esprit du général de
Gaulle en 1958, est d’établir, sans le truchement des partis, une relation
directe entre l’élu et ses électeurs. Les dissidences, si elles l’emportent en
primaire à l’intérieur donc de leur famille d’origine politique, pourraient
signifier que les partis doivent s’y prendre autrement, en tout cas ne pas
imposer d’en haut, mais au contraire valider qualitativement des moyens
nécessaires la base.
La réalité des bases électorales n’est pas acceptée par les
états-majors de partis. Les investitures sont contestées. Les alliances
souhaitées sont refusées. Rigidité pour élire, rigidité une fois élu. Seul le
président de la République
aurait droit à la souplesse ?
Autant je croyais, j’étais sûr d’une majorité d’opposants
au nouveau règne de Nicolas Sarkozy si celui-ci avait été élu dimanche, et ce
ne pouvait être que de justesse, autant je ne peux prévoir une quatrième
cohabitation, une majorité U.M.P. maintenue malgré la défaite de son chef.
L’inconnue tenant aux propos, comportements et stratégies
du président sortant avant et pendant sa campagne pèse en revanche sur
l’identité de l’U.M.P. Celle-ci semble devoir faire campagne – en sus de
l’argument de demeurer, par un succès pour l’Assemblée nationale, le seul
contre-pouvoir à la gauche – sur les thèmes même de la campagne
présidentielle : la « règle d’or », le vote des étrangers aux
élections municipales. Mais en même temps le refus de discuter localement avec
le Front national, alors que l’on en a cultivé les thèmes au moins depuis le
discours de Grenoble en Juillet 2010, prolonge le refus de Nicolas Sarkozy de
proposer des portefeuilles au Front national s’il était réélu. Cette voie
étroite sera-t-elle décidée ou abandonnée, selon les votes des 10 et 17 Juin
prochains ? le congrès de l’U.M.P. à l’automne sera-t-il une primaire pour
la candidature en 2017 ou, à la manière de François Mitterrand à l’automne de
1974, se transformera-t-il en assises du gaullisme, en examen des évolutions,
abandons, travestis, expériences depuis 1969 ou 1974 ? A la différence des
assises du socialisme d’il y a près de quarante ans, qui apportèrent à François
Mitterrand des concours qu’il n’avait pu rallier au congrès d’Epinay,
re-fondateur du Parti socialiste en France, celles du gaullisme ne devraient
pas apporter de nouveaux soutiens, en nombre ou en notoriété appréciables, pour
la simple raison que presque plus personne ne se réclame en France
exclusivement et explicitement du gaullisme, aux exceptions remarquables de
Jean Charbonnel, président de la
Convention des gaullistes sociaux pour la Vème République, qui été
ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, a dirigé l’U.D.R. et,
pour ce scrutin présidentiel a soutenu Nicolas Sarkozy et de Nicolas
Dupont-Aignan, député dissident de l’U.M.P. et président-fondateur de Debout la République, mais
candidat très peu voté le 22 Avril dernier. L’apport de l’exercice serait tout
autre qu’électoral : il serait le choix d’une identité. L’U.M.P. n’en a
plus aucune, comme si d’avoir perdu en cinq ans ses deux chefs successifs ne
suffisait pas. Mais le décisif pour son identité est tout simplement le
résultat des stratégies du perdant de dimanche : pour séduire l’électorat
d’extrême-droite, il a dû convertir celui de l’U.M.P. et il y est parvenu. Un
Jean-Luc Garaud dans le Bordelais, U.M.P. tendance Droite populaire, demande
l’entente avec le Front national. 25%
des sympathisants de l’U.M.P. y sont très favorables et 45% plutôt favorables
tandis qu’au F.N. 31% y sont très favorables et 37% plutôt favorables [1].
I I I – Les certitudes
La crédibilité. Celle de la France. Celle du
nouveau président. Elle est pour moi la belle surprise. Cinq ans d’action
politique et d’action diplomatique très discutables mais par une observation et selon une
pratique et une expérience que, par métier ou par goût, on peut aisément
acquérir mais que peu de nous veulent avoir vraiment – des erreurs commises
autant par des adultes avertis dans leur domaine que par des journalistes, vg.
Michel Sapin ministre des Finances en 1981 ou la réplique de François
Mitterrand : « comme vous voudrez, Monsieur le Premier ministre ! »
adressée à Valéry Giscard d’Estaing et tant de prétendus… n’ont pas fait perdre
ses cartes à la France. Sans
doute, une autre action internationale, une autre présence dans les grandes
instances et des propositions radicales, de substitution et d’alternative aux
engrenages et situations mis en lumière par « la crise » auraient
fait gagner quelques années au monde entier et à l’Union européenne surtout. La France fit de la figuration
tandis que d’autres démontraient leur puissance : Etats-Unis, Chine,
Allemagne. Comme l’impasse est avérée et que l’élu de dimanche a été fortement
critiqué par un adversaire ayant systématiquement appelé l’Allemagne à témoin,
son élection est ressentie – internationalement – comme le début d’une réaction
populaire. Jusques là, les dirigeants tombaient pour laisser la place à des
gouvernements de rigueur, s’engageant nettement à satisfaire les marchés et
autres disciplines anti-sociales. Un cycle inverse commence, la rigueur qui
n’obtient pas de résultats va avoir une incidence électorale, elle fait débat
jusques dans les coalitions au pouvoir, notamment en Allemagne. Cependant, on
est loin de l’alternative qui n’est pas un simple changement d’équipe, mais un
changement de doctrine et le début d’une imagination.
La contagion française est possible, le résultat de
dimanche ouvre au moins la possibilité partout en Europe d’une alternative
politique : elle va donner aux opinions publiques et aux oppositions de
gauche la certitude que l’histoire peut changer de sens, mais elle n’aura
d’impact dans les faits que selon les premières semaines du nouveau mandat
présidentiel. En ce sens, François Hollande doit endosser, en sus de sa
responsabilité nationale, une responsabilité d’expression populaire pour toute
l’Europe. Ce ne furent ni les circonstances ni la chance française à
l’avènement de François Mitterrand. Nous fûmes au contraire seuls de notre
espèce, tandis que régnaient déjà Reagan et Thatcher et qu’allait tomber
Schmidt au profit de Kohl. Il est vrai qu’à l’époque l’Allemagne faisait
manifestement une politique bi-partisane en économie. Ce ne sera plus le cas si
Angela Merkel tombe.
C’est nous qui avons la main pour deux raisons simples, et
c’est une grande chance pour les débuts de François Hollande, compensant et de
beaucoup les difficultés d’inverser la tendance économique. Le calendrier
électoral est en notre faveur dès que l’Assemblée aura été élue, affaire de
cinq semaines. Toutes les autres « puissances » en Europe, sauf
l’Espagne, ont leurs élections devant elle : contrainte pour les
dirigeants et liberté pour le nouveau président français, horizon bouché chez nos
partenaires, et personnellement pour chacune des rencontres
« internationales » de François Hollande, par la probabilité d’une
chute du gouvernement ou d’une défaite électorale, Etats-Unis d’Obama compris.
La seconde raison, est que nous sommes singuliers, nous sommes seuls à dire en
termes de gouvernement ce que disent et réclament tous les peuples.
I V – Craintes et espérance
Une réécriture du quinquennat de Nicolas Sarkozy le
banalisant puis le magnifiant et empêchant de punir, consacrant les faits
accomplis, les législations votées et une amnistie viagère pour toute personne
privée qui a été élue pour un temps à la présidence de la République. Tout
cela est tristement probable. Les conséquences seraient décisives pour l’esprit
public en France. La réaction d’un certain nombre de
« personnalités » à la condamnation légère et avec sursis qui a été
infligée à Jacques Chirac donnerait le ton. Le nouveau président de la République amnistierait
de fait non seulement son prédécesseur pour tout ce que va lui reprocher la justice,
mais se rendrait complice des entraves qu’a mises Nicolas Sarkozy aux
fonctionnements de l’instruction, notamment dans les affaires Bettencourt et
Karachi. La propagande a déjà commencé soutenant que le vaincu du 6 Mai n’est
pas désavoué par les électeurs mais avait été auparavant et depuis longtemps
détruit, massacré, poursuivi par les médias, empêché par tous : victime
expiatoire de cette nécessaire mûe qu’il a voulu imposer au pays. Un peuple
conservateur et inintelligent refusant l’exercice d’un pouvoir neuf et
audacieux. La réalité est évidemment contraire. L’élu de 2007 a bénéficié d’une
grande tolérance de l’opinion pendant les neuf premiers mois de son mandat
alors que tous les éléments faisant identifier son permanent abus de pouvoir et
l’excès de ses accaparements médiatiques, étaient apparus dès les premières
semaines. Il a, malgré une impoularité irréversiblement installée et causée par
sa personnalisation illégitime et inefficace du pouvoir, bénéficié de
l’indulgence ou du concours de pratiquement toutes les instances qui auraient
pu servir le pays et sans doute lui en même temps, en l’encadrant davantage. A
supposer que s’instruisent, à l’égal des procès judiciaires empêchés ou
retardés jusqu’à présent, les abus de la fonction présidentielle dont il s’est
rendu coupable et s’est même énorgueilli, resterait à examiner dans le détail –
ce dont Jean-Noël Jeanneney a dressé la liste pour l’Etat blessé –
l’ensemble des atteintes à ce qui a structuré le pays en institutions, en
expression de son identité et de sa nature, en acquis sociaux. Procéder à une
mise en accusation politique me paraît nécessaire, non pour satisfaire une
haine personnelle, mais pour nous mettre collectivement en garde et en mémoire
de ce qui nous amoindrit nationalement. L’exercice du mandat présidentiel
devrait à terme donner lieu à un quitus, indépendant de tout scrutin.
Le mi-chemin des deux médications : l’Europe, les
structures de l’économie quotidienne nationale (banques, distribution
alimentaire). C’est tout simple. L’élection du président de l’Union au suffrage
universel direct de tous les citoyens européens rend la crédibilité politique à
notre ensemble – or, nous ne sommes « notés » que sur cette
crédibilité, pas du tout sur notre surface, c’est d’ailleurs parce que nous
avons de la surface en termes de solvabilité qu’on veut nous tondre – et
justifie alors pour les peuples la solidarité et de l’effort. Notre ensemble
est ridicule parce qu’il n’a jamais eu voix et visage uniques. Les élections
nationales n’ont plus de prise sur la réalité économique, elles en gardent sur
la détresse sociale mais ne créent alors que déceptions qui vont maintenant
tourner au tragique et dinc à l’imprévisible. Dans chaque pays, en tout cas en
France, la nationalisation des banques avec mise aux manettes les troisièmes ou
quatrième rangs dans la hiérarchie, ceux qui sont depuis toujours dans
« la maison » et en ont l’esprit et la connaissance. Réorganisation
et encadrement d’autorité de l’ensemble des structures de distribution
agro-alimentaires. Financement de l’économie par les banques et non par les
marchés. Enfin, eprunts européens et nationaux auprès du public citoyen et non
auprès des banques et des marchés : ne plus mettre la tête sur le billot.
Evidemment négocier un protectionnisme par grandes régions du monde, avec pour
l’Europe l’évidente et noble responsabilité au moins de l’Afrique et de nos
amis des Caraïbes et du Pacifique. – Malheureusement, ces deux évidences
médications ne sont pas au programme, elles supposent une imagination qui ne
paraît pas encore et une énergie qui leur soit dédiée, ce qui n’est pas le cas.
Le nouveau président reste dans le registre classique même si les inflexions
éthiques et même économétriques sont fortes. Lire sur le New Deal et sur
Roosevelt, sur la crise de 29 est cependant une bonne référence : l’élu de
dimanche l’a fait savoir.
Les premiers tests : les nominations domestiques et
gouvernementales, la conversation franco-allemande. C’est l’affaire de la
semaine prochaine. Il est déjà remarquable que le nouveau président sache se
taire, ne communique qu’en sous-main et fasse aller la rumeur depuis Berlin
jusqu’aux demandeurs d’emploi à ses portes, sans rien démentir, approuver ou
laisser entendre. François Hollande peut incarner une dynamique qu’il n’a pas
créée – elle est encore le rejet d’un personnage et de ses soumissions – mais a
complètement comprise.
A lire l’élu du 6 Mai [2]
et à l’avoir regardé pendant les débats télévisés de la primaire socialiste,
puis celui le confrontant avec Nicolas Sarkozy, je ne peux partager la formule
du Monde [3] :
« Une touche de jospinisme, une pincée de delorisme et une pointe de
mendésisme ». Je crois Hollande fort et personnel, jamais improvisé,
réactif seulement par nécessité et accessoirement. Il est cultivé en histoire
et en géographie, il est fils de sa mère, ses ancêtres ne sont pas ses pères,
François Mitterrand compris au même titre que le Dr. Hollande de
Bois-Guillaume, mais l’épreuve réussie de sa liberté. Cela peut aussi nous
réussir. Certainement mieux que redoubler ce que nous avons vécu depuis cinq
ans. Inentamable sur son propre destin – semble-t-il depuis
« toujours » – notre élu n’est pas un homme de doute mais d’humour et
d’empathie. Même s’il avait une propension à s’installer et dans la discrétion,
les circonstances vont le faire se mouvoir. Il a le sens de la province et
l’équilibre du pays, surtout psychologique, son mouvement aussi, les carrières
de ceux qui le servent en politique ne sont plus parisiens ; seule, la
notoriété se décerne encore à Paris. Bruxelles est ressenti ailleurs que dans
les capitales, l’avenir surtout français est à Bruxelles.
15 Mai – investiture à l’Elysée, nomination
du Premier ministre et entretiens à Berlin avec Angela Merkel
17 Mai – premier conseil des ministres du
nouveau quinquennat
18.19 Mai – à Camp David, sommet du G 8
20.21 Mai – à Chicago, sommet de l’OTAN
23 Mai – Conseil européen
Bertrand
Fessard de Foucault
lundi 7 .
mardi 8 . samedi 12 Mai 2012
sur
demande b.fdef@wanadoo.fr, les deux jeux de notes sur
l’élection présidentielle :
seize
pour celle de 2007 et autant pour celle-ci
avant
ouverture d’une nouvelle série : constatations
& attente
comme
furent rédigées en 2007.2008 et 2009 des observation
& réflexions (17 notes)
Annexe I – les trois
discours du dimanche soir notes
personnelles prises à mesure
Nicolas
Sarkozy
20
heures 21 + Salle de la
Mutualité, fond bleu. – Ce que j’ai à dire, j’y ai
beaucoup réfléchi. La France
a un nouveau président, c’est un choix républicain. J’ai beaucoup souffert que
la fonction que je représentais ait été si attaquée. Je ne ferai jamais comme
ceux qui nous ont combattu. Je veux lui souhaiter bonne chance au milieu des
épreuves, je souhaite que la France…
c’est notre pays, notre patrie. Ne penser qu’à la France et au bonheur des
Français, c’est notre rôle et notre mission. Remercier tous les Français de
m’avoir fait l’honneur de … pendant cinq ans. C’est à moi de dire merci.
Présider la France,
je ne pourrai jamais l’oublier, j’ai essayé de faire de mon mieux, j’en ressors
avec un amour plus grand de la
France, j’en ressors avec encore plus d’admiration pour ce
que les Français sont capables de faire. J’ai tout fait pour faire triompher
les idées qui nous rassemblent. Je n’ai pas réussi à convaincre une majorité de
Français. Nous avons fait une campagne formidable contre toutes les forces coalisées
contre nous. Je porte toute la responsabilité de cette défaite. Je vais vous
dire pourquoi, je me suis battu sur la valeur de responsabilité, je ne suis pas
un homme qui n’assume pas ses responsabilités. Il me faut en tirer les
conséquences. Rien dans cette campagne n’a été factice. Du fond de mon cœur,
que vous réfléchissiez… La seule façon de défendre des valeurs, c’est de les
vivre. Dans cette nouvelle époque, je resterai l’un des vôtres, votre idéal,
c’est l’idéal de toute ma vie. Ma place ne pourra plus être la même. Trente
ans. Dix ans de responsabilités gouvernementales, après cinq ans à la tête de
l’Etat. Mon engagement pour mon pays. Liens entre nous que le temps ne
distendra jamais. Jamais, mes chers compatriotes, je ne pourrai vous rendre ce
que vous m’avez donné. Pensez à la
France, aux Français, à son unité, j’ai été bouleversé par ces
réunions, ces foules. Vous ne pouviez me faire un plus beau cadeau, ni faire
une plus belle image de la France. Donnez
une France qui ne baisse pas la tête, qui ne regarde pas l’autre comme un
ennemi, une France qui sait que l’on est grand Soyons digne et patriote. Soyons
le contraire de l’image que certains auraient voulu donner de nous-mêmes. – En grande partie sans
notes, a appelé FH, a demandé à ses partisans de ne pas huer HOLLANDE.
François
Hollande à Tulle, devant la cathédrale.
75,77% en Corrèze. Les bras plus en avant qu’en hauteur. Il sort
une liasse énorme. Les mêmes pupitres atroces. Corne de brume, klaxon. Fond
également bleu. – Mes chers concitoyens, les Français viennent de
choisir le changement en me portant à la PR.
L’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend. Devant
vous, je m’engage à servir le pays avcec le dévouement et l’xeemplarité.. salut
républicain à NS quia dirigé la
France pendant cinq ans… qui mérite à ce titre tout notre
respect… profonde gratitude à tous ceux qui ont rendu par leurs suffrages cette
victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années, des
jeunes ne l’avaient jamais connu. Je suis fier d’avoir été capable de redonner
espoir. J’imagine ce soir leur émotion, je la partage, je la resens. Celle de
la fierté, de la dignité, de la responsabilité, le changement que je vous
propose doit être à la hauteur de la
France, il commence maintenant. Aux électeurs qui ne m’ont
pas apporté leur suffragzse, et ils sont nombreux qu’is sachent que je respecte
leurs convictions, je serai le président de tous. Il n’y a qu’une seule France.
Aucun enfant de la
République ne sera laissé de côté, abandonné, discriminé. La
promesse de la réussite sera honorée pour l’accomplissement de chacun, pour sa
vie, pour son destin personnel. Trop de coups ont pu séparer nos concitoyens,
c’en est fini. Le premier devoir du prséident de la République, c’est de
rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune. Redressement de
notre industrie, la dette, préservation de notre modèle social, égalité entre
nos territoires, quartiers de nos villes, départements ruraux, l’école de la République, l’exigence
environnementale, la transition énergétique, l’Europe pour l’avenir. Je demande
à être jugé sur deux engagements majeurs, la justice et la jeunesse. Chacune de
mes décisions se fondera sur ces deux critères, est-ce juste ? est-ce pour
la jeunesse ? Quand à mon tour j’aurai à juger ce que j’ai fait :
ai-je fait avancer l’égalité, ai-je permis à la jeunesse de prendre toute sa
place ? J’ai confiance en la
France, je la connais bien. Autour de cette France-là que
j’ai visitée et rencontrés, j’ai pu relever les difficultés, les forces. Je
nous sais… toujours surmonter les épreuves. Nous y réussirons encore pour les
cinq ans qui viennent. Le rêve français est notre histoire, notre avenir, il
s’appelle le progrès, que nous vivions mieux à chaque génération, donner à nos
efants une vie meilleure que la nôtre. Aujourd’hui-même, responsable de
l’avenir, je mesure que l’Europe nous regarde. Dans bien des pays européens,
cela a été un soulagement, un espoir et que l’austérité ne pouvait plus être
une fatalité. Donner à l’Europe une dimension de croissance. Le plus tôt possible.
A l’Allemagne, au nom de l’amitié qui nous lie et de la responsabilité qui nous
est commune. Nous ne sommes pas n’importe quel pays, nous sommes la France, la paix, la
liberté, le respect, la capacité de donner aux peuples de s‘émanciper des
dictatures et des règles illégitimes de la corruption. Une grande date pour
notre pays, un nouveau départ pour l’Europe, un espoir pour le monde. Entre
nous que cette relation… Avant de vous quitter, mais je reviendrai… je veux
saluer tous ceux qui m’ont permis d’être ce que je suis, ma famille, ma
compagne, mes proches, ce qui fait la force d’âme pour quelqu’un qui brigue… le
mouvement que j’ai dirigé, je suis socialiste, j’ai toujours voulu le
rassemblement de la gauche. Je salue mon département de la Corrèze. ((Hurlements)). Le département
qui m’a donné le plus de suffrages, je salue la ville de Tulle, là où nous
sommes, vous m’avez permis par la légitimité du suffrage de convaincre tous les
Français. Désormais je suis au service de tous les Français, mobiliser…servir la République, la France… les valeurs que
j’ai portées partout en France, en Europe, dans le monde… 21 heures 39
François
Hollande, place de la
Bastille
Minuit
quarante
+ David Puajadas, on va l’écouter. Seul face à la foule, lève les bras. En off,
ceka va être difficile. – Profil sur fond de colonnes d’échafaudage. Mes amis, vous êtes une foule immense sur la place de la Bastille. Je ne sais si vous
m’entendez mais moi je vous ai entendu, votre volonté de changement, votre
force, votre espérance. Merci, merci, merci, merci peuple de France ici
rassemblé de m’avoir permis d’être votre président de la République. Je
sais ce que beaucoup ressentent. Des années de ruptures, de blessures. Il
faudra réparer, c’est ce que nous allons faire pendant cinq ans. je veux vous
dire mon émotion d’être celui qui peut vous représenter. Vous dire ma fierté
d’être le président de la
République de tous les citoyens, la France de la diversité et
de l’unité, rassemblée et unie, ma fierté aussi, trente-et-un ans jour pour
jour, d’avoir permis que la gauche ait un successeur à François Mitterrand. Je
sais quel est le bonheur de celles et ceux qui ont connu cette même fierté il y
a trente ans, mais votre fierté à vous aujorud’hui de prendre part à la
construction de la nation franaçise. Non une revanche du rejet de la rancune,
de la rancœur, une grande victoire qui élève notre pays, nous rend heureux,
rassemblés. Ne pas vous démobiliser, beaucoup à faire, donner une majorité au
président de la République. Et
ensuite prendre votre part chacune et chacun d’entre vous au… autour de la
jeunesse de France, je suis le président de la jeunesse de France, des toutes
les fiertés de France, de la justice de France. Souvenez-vous de ce grand
rassemblement de la Bastille,
il doit donner envie à d’autres peuples d’Europe de ce changement. Dans toutes
les capitales, il y a des peuples au-delà des dirigeants qui veulent autre
chose que l’austérité. Vous êtes bien plus qu’un peuple qui se lève mais un
grand mouvement qui commence dans l’Europe et dans le monde. Merci. Soyez
heureux, fiers, respectueux, soyez pleinement des citoyens français. Soyez
fiers d’être des citoyens français.
Il salue, filmé de dos,
pâle, chemise blanche. Bat les mains en orchestre.
La Marseillaise.
Annexe
II – ce que François Hollande a écrit
d’autres
du général de Gaulle
in Changer de destin (Robert
Laffont . Février 2012 . 166 pages) pp.
12.13
Mais je le
confesse aussi, j’ai regardé, avec respect, malgré ma méfiance, le général de
Gaulle. Il était l’homme qui avait relevé la France tombée au fond de l’abîme, le Président
qui rêvait d’une nation réconciliée autour de la fierté, de l’audace et de
l’indépendance, l’homme d’Etat qui confondait sa personne et le destin national.
Autant que la gauche, peut-être plus, c’est la droite qui l’a mis en échec en
1969. Elle ne voulait plus de sa grandeur, qui heurtaut ses intérêts. Depuis,
l’héritage gaulliste a été dilapidé. Ce qu’il en restait a été jeté par- dessus
bord en 2007. Le Général était sorti du commandement militaire intégré de
l’OTAN, on y est entré. Il voulait la participation, on l’a oubliée. Il avait
dit que la politique de la
France ne se faisait pas à la corbeille, on a laissé
triompher les marchés financiers.
Pourtant
beaucoup de Français demeurent encore sensibles à son sens de l’honneur. Et son
souvenir nous est précieux, dans cette période où seuls le sursaut, l’effort,
le dépassement peuvent nous aider à surmonter la crise et nous affranchir du
pouvoir illégitime de la finance.
de Jacques Chirac
in préface à Le dernier Chirac par Bruno
Dive (éd. Jacob-Duvernet . Février 2011 .
227 pages)
pp. 15.16
Je veux
simplement évoquer ce qui peut faire le paradoxe de cet homme. Il a cherché
avec voracité le pouvoir. Il a occupé, jeune, les fonctions ministérielles les
plus diverses, de l’Emploi à l’Intérieur, sans oublier le Budget, les relations
avec le Parlement et Matignon deux fois. Dans l’exercice de ses responsabilités
multiples, il n’a jamais cherché à bâtir un modèle, construire pas à pas une
politique, ouvrir des réformes majeures. Il a additionné des soutiens, cultivé
des clientèles, montré une fougue, un entrain, une vitalité, bien plus qu’une
cohérence intellectuelle ou idéologique. Il a épousé souverainisme, travaillisme
à la française, libéralisme et surtout pragmatisme. Mais sans jamais sortir du
pacte républicain, en se tenant constamment à distance de la droite extrême, ce
qui ne l’empêcha pas, à certains moments, de céder à la surenchère verbale.
Le paradoxe
est que cet homme qui a donné sa vie, oui toute sa vie, à la politique, pour
parvenir au sommet de l’Etat, a pu donner l’impression, malgré le travail qu’il
consacra à cette tâche de ne pas avoir la même appétence pour la conduite du
pouvoir, de ne pas éprouver le même goût à surprendre, à innover, à réformer.
Son successeur en joyera habilement en évoquant la rupture. Celle-ci était
d’abord fondée sur le procès de cette conception de l’action et du temps.
En fait,
Jacques Chirac n’était pas nécessairement préparé à cette carrière
exceptionnelle, lui-même a confié, et ce n’était pas une coquetterie, qu’il
aurait voulu être un marin au long cours ou un grand commis de l’Etat. La
politique s’est emparée de lui et réciproquement. Il a mis son tempérament, sa
vitalité et sa témérité à son service. D’où cette ambiguïté, il était monté
comme un hussard sur son cheval pour n’en plus descendre. Et dans la calvacade,
il avait perdu le sens de la bataille, sauf celui de son propre intérêt.
Ceux qui l’ont
trahi lui ont rendu le meilleur service. Ils lui ont offert ce sursaut qui
permet alors que rien n’indique le possible succès d’une entreprise, d’en
réussir l’accomplissement par la mobilisation d’une force que l’on croyait
disparue et par la certitude que l’adversité, que la cupidité, la lâcheté
viennent soudainement conforter l’évidence.
de Nicolas Sarkozy
in Changer de destin (Robert
Laffont . Février 2012 . 166 pages) pp.
21.22
Je n’accable
pas le président sortant. Il n’est pas responsable de tout. Ni du paassé, ni
des contraintes extérieures. Mais il doit acquitter la note des promesses qu’il
a faites et dont il savait qu’elles ne seraient pas tenues : laisser
croire au retour du plein-emploi, laisser espérer des gains substantiels de
pouvoir d’achat pour ceux qui travailleraient davantage, laisser penser à une
éradication prochaine de la violence, annoncer des projets qu’il ne voulait pas
atteindre : l’Etat impartial, l’indépendance de la justice, la protection
des plus humbles. Dois-je continuer la liste ?
Ce pouvoir
n’est pas seulement celui d’un homme, qui subit bien plus qu’il n’agit, qui
croit mâitriser ces choses qui le dépassent et qu’il feint d’organiser. Il est
lui-même une victime. Celle des marchés et d’un système qui a pris le contrôle
des Etats.
Annexe III – en ligne, encore le 10 Mai sur le site la France forte
La France forte
Les 7 péchés d’arrogance de François Hollande
04 mai 2012
Le débat d’entre-deux tours a montré aux Français toute
l’arrogance dont est capable François Hollande qui, sous des airs affables,
cache de plus en plus mal un goût pour le pouvoir aussi excessif que prématuré.
Ce goût s’exprime notamment par un faible intérêt pour le débat démocratique,
un manque de respect manifeste pour nos institutions et une agressivité peu républicaine.
Bercé par les vagues sondagières, illusionné par les flatteries médiatiques,
François Hollande se prend déjà pour le président de la République
L’arrogance de François Hollande en quelques épisodes :
Il court-circuite les usages de la diplomatie et
perturbe des négociations internationales déjà difficiles
Tel un chef d’État en exercice, François Hollande multiplie
les initiatives diplomatiques hasardeuses durant la campagne. Le 21 février, il
envoie Laurent Fabius en Chine avec un résultat décevant : aucun officiel
n’accepte de recevoir l’ancien Premier ministre de François Mitterrand qui,
humilié, doit écourter son voyage en catastrophe. François Hollande récidive
pourtant en avril en chargeant Michel Vauzelle de s’envoler pour le Mexique afin
de préparer, en toute modestie, sa participation au sommet du G20 de juin.
François Hollande lui demande de s’immiscer dans l’affaire Florence Cassez pour
négocier au nom du futur président non encore élu. Retour de bâton : mini-crise
franco-mexicaine et colère de la famille de Florence Cassez qui condamne cette
entreprise stérile et déplacée. Heureusement, Nicolas Sarkozy reprend le
dossier en main.
Il prive les Français de trois débats
Dimanche 22 avril, François Hollande refuse la proposition
de Nicolas Sarkozy d’accorder aux Français trois débats télévisés pour qu’ils
puissent choisir leur président en connaissance de cause. Pourtant quelques
mois plus tôt, au cours des primaires socialistes, il n’avait vu aucun
inconvénient à participer à quatre débats largement médiatisés durant lesquels
il avait passé près de 10 heures à discuter entre amis socialistes. Et lorsque
ce sont quatre grandes radios généralistes qui lui proposent de débattre avec
Nicolas Sarkozy, il esquive une nouvelle fois la contradiction en prétextant la
règle imaginaire d’un seul débat télévisé. Cette attitude de François Hollande
n’est pas qu’une fuite. Elle s’explique aussi par une idéologie qui divise les
citoyens français en deux catégories : les socialistes d’un côté, qui méritent
le débat démocratique, et les autres.
Il emprunte le décor de l'Elysée
Jeudi 26 avril, à 10 jours du second tour, François Hollande
convoque 300 journalistes pour exprimer sa « confiance » dans une future
victoire. Derrière lui, un fond bleu, les drapeaux européens et français, mais
plus aucun signe distinctif de sa campagne. Seul son slogan figure discrètement
sur son pupitre. Au comble de l’arrogance, il avait, quelques semaines plus
tôt, lors des événements tragiques de Toulouse et Montauban, déjà manifesté son
mépris des institutions en s’exprimant au nom des Français avant même que ne se
prononce le président de la
République, garant de l’ordre républicain.
Son équipe célèbre déjà la victoire (dans des lieux
douteux)
Samedi 28 avril, l’état-major de la campagne de François
Hollande décide de faire la fête pour célébrer l’anniversaire de Julien Dray
dans un restaurant de la sulfureuse rue de Saint-Denis à Paris.Parmi les
invités à cette sauterie bling-bling de 150 personnes, des politiques, des
journalistes, des personnalité, et Dominique Strauss-Kahn qui se serait
entretenu avec Pierre Moscovici et Manuel Valls. Les socialistes ont jugé une
telle fête dans ce quartier avec ces invités de très bon goût à une semaine du
second tour de l’élection présidentielle.
Il se prend pour François Mitterrand
Mardi 1er mai, à 5 jours du second tour, François Hollande
singe François Mitterrand dans le département de l’ancien président. Evoquant
la célèbre scène des adieux de Valéry Giscard d'Estaing aux Français, il
déclare sa victoire : « J'ai l'impression que le candidat sortant de 1981 a résisté, il
n'arrivait pas à dire au revoir. Je ne sais pas ce que l'autre [comprendre,
Nicolas Sarkozy] va faire. Mais nous, on lui dit déjà: au revoir ! ».
Il court-circuite le débat d’entre-deux tours avec
arrogance
Mercredi 2 mai, à 4 jours du second tour, en plein débat
avec Nicolas Sarkozy, François Hollande coupe la parole du Président au mépris
de la plus élémentaire courtoisie, au point que sa prestation lui vaut d’être
qualifié de « débatteur agressif, interrompant souvent Monsieur Sarkozy sans
aucun respect et de toute évidence avec mépris » par un journaliste du New York
Times. Cette arrogance atteint de nouveaux sommets lorsqu’il assomme la France d’une litanie de
seize « Moi Président ». Repoussant toujours plus loin les limites de la
suffisance, le candidat socialiste prétendra le lendemain que le numéro était,
en fait, improvisé !
Il évoque déjà ses successeurs à l’Elysée
Vendredi 4 mai, à 2 jours du second tour, François Hollande
répond sur RTL aux questions des auditeurs. S’exprimant sur l’avenir des
centrales nucléaires qu’il compte laisser ouvertes parmi toutes celles que le
parti socialiste s’est engagé à fermer, il laisse échapper cette phrase : « Ce
sera la responsabilité de mes successeurs [comprendre, à l'Elysée] de décider
quelle politique suivre ».
En définitive, François Hollande renoue avec deux traits de
caractère des socialistes :
1) une fascination ancienne pour la politique du putsch
révolutionnaire qui ne demande pas l’avis du peuple pour prendre le pouvoir.
Pas étonnant de la part d’un François Hollande qui rend hommage à la « culture
communiste » et se flatte du soutien de l’extrême-gauche, des trotskystes et de
la CGT ;
2) un mépris pour l’avis du peuple qui s’exprime dans un
aveuglement persistant et systématique face aux préoccupations des Français dès
lors que le débat se situe sur des terrains difficiles (immigration, sécurité,
pacte républicain). François Hollande reproduit ainsi l’erreur de Lionel Jospin
en 2002 qui se voyait Président un peu trop vite.
Monsieur Hollande, les sondages ne sont pas le vote. En
France, c’est le peuple qui décide
Ensemble, créons la plus grande surprise de la vie politique
française de ces dernières décennies. Plus que jamais, dimanche, faites
entendre votre voix. Ne permettez à personne de décider à votre place. Ne vous
laissez pas voler cette élection !
*
* *
30 ans de vie politique pour un bilan zéro
François Hollande
est entré en politique il y a 30 ans, en se présentant aux élections
législatives de 1981. Il est temps
de dresser un bilan de sa vie politique, même si, comme l’estimait Ségolène
Royal, son point faible « est
l’inaction ». Ségolène Royal se demandait même « si les
Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en 30 ans »
(Le Figaro, 8 septembre 2011).
L’INEXPERIENCE
Même si l’exercice
est difficile, car François Hollande n’a jamais été ministre ou secrétaire
d’Etat, n’a jamais dirigé une grande ville ou une grande région, n’a jamais
participé à une négociation internationale, on peut tout de même citer
plusieurs de ses réalisations.
LE PARTI SOCIALISTE ET LES AFFAIRES
François
Hollande a dirigé pendant 11 ans le Parti Socialiste, sans rien faire pour
moderniser le parti ou sa doctrine.
Heureusement, depuis, il a érigé
l’anti-sarkozysme en doctrine politique et comme colonne vertébrale de son
maigre programme. C’est pendant
son « mandat » que Lionel Jospin a été éliminé dès le premier tour de
l’élection présidentielle de 2002 et que le Font National est arrivé au second
tour de l’élection présidentielle.
C’est
également pendant son « mandat » que Ségolène Royal a été battue en
2007 par Nicolas Sarkozy avec 6
points d’écart. François Hollande dirigeait le PS mais ne s’en sent pas
responsable.
C’est aussi
pendant son « mandat » à la tête du PS que de nombreuses affaires ont
prospéré, avant d’éclater au grand jour : l’affaire Guérini dans les Bouches-du-Rhône, l’affaire Kucheida
dans le Pas-de-Calais, les fraudes au Congrès de Reims, l’agression de Tristane
Banon par Dominique Strauss-Kahn.
LE BILAN CORREZIEN
François
Hollande est président du Conseil Général de la Corrèze depuis mars
2008. La Corrèze
est le département le plus endetté de France (345 millions d’euros), et sa
dette a augmenté de 25% en 3 ans.
Malgré la dette, François Hollande a fait croître les charges de personnel du
département de 54,95% en augmentant le nombre de fonctionnaires du département
de 50%. Il a également acheté 5 400 iPad au géant américain Apple, l’une des
plus importantes commandes groupées d’iPad au monde, sans penser qu’il existait
des fabricants français de tablettes numériques, et sans se demander comment
ces tablettes seraient utilisées à des fins éducatives.
Pour
financer ses dépenses, François Hollande a réduit les dépenses de solidarité. Les allocations comme l’allocation personnalisée
d’autonomie des personnes âgées (APA) ou les prestations de compensation
Handicap ont diminué, et les subventions aux associations caritatives,
sociales, culturelles et sportives ont également baissé. Pour les jeunes, les
crédits pour l'enseignement supérieur ont été supprimés et la gratuité des
transports scolaires aussi, en décembre 2011. L’aide aux petites communes a été
supprimée. Pour ceux qui sont propriétaires, la taxe foncière a augmenté de
6,5% en 3 ans, et la taxe sur les permis de construire de 300%. Les
investissements du département ont chuté de 60% en 3 ans. Est-il utile de
prendre le risque de transposer à la
France ces principes de gestion calamiteuse?
L’ACCORD AVEC LES VERTS
François
Hollande est aussi l’homme du marchandage partisan et de la parole trahie. Le Parti Socialiste a conclu laborieusement avec les
écologistes (2,31% des voix) un accord électoral misérable, qui sacrifie la
filière nucléaire pour quelques voix, et quelques postes pour des candidats
écologistes aux prochaines élections législatives. Aujourd’hui, et après
plusieurs revirements, il semble que François Hollande ne veuille plus le
respecter.
LES CAMARADES
En 30 ans
de vie politique, François Hollande a été incapable de se faire respecter par
ses propres amis politiques et de constituer une équipe fidèle (son bras droit est Pierre Moscovici, allié historique
de Dominique Strauss Kahn qui a dû retourner sa veste il y a quelques mois). La
violence de leurs propos à son endroit pendant les primaires en témoigne.
Martine
Aubry :
« Sur les 35 h, il a été
couille molle. » (Le Nouvel Obs,
30 juin 2011.)
« Il n’est pas
fiable. » (Le Nouvel Obs, 23 juin
2011.)
« Quand j’ai pris le
Parti socialiste, nous faisions pitié. Après Reims, rappelez-vous dans quel
état nous étions. » (France
Inter, 26 août 2011.)
« Arrêtez de dire qu'il
travaille, François n'a jamais travaillé, il ne fout rien. » (JDD, 30 avril 2011.)
Laurent
Fabius :
« Franchement, vous
imaginez Hollande Président de la
République ? On rêve ! » (Sud Ouest, 18 avril 2011.)
« Une fraise des bois
peut-elle cacher un éléphant ? » (Le Nouvel Obs, 30 juin 2011.)
Ségolène
Royal :
« Le point faible de
François Hollande, c’est l’inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une
seule chose qu’il aurait réalisée en 30 ans de vie politique ? » (Le Figaro, 8 septembre 2011)
FRANCOIS HOLLANDE LE GRAND INCONNU
François
Hollande est inconnu à l’étranger.
Lorsqu’il s’est déplacé à
l’étranger, François Hollande n’a pas été reçu par les chefs d’Etat et de
gouvernement. Il s’est rendu à
Londres et n’a pas rencontré David Cameron. Il est allé à Berlin et n’a pas
rencontré Angela Merkel. A Rome, Mario Monti n’a pas souhaité le rencontrer. En
Pologne, le Premier ministre Donald Tusk ne lui a pas accordé d’entrevue.
Laurent Fabius, représentant de François Hollande, n'a été reçu par aucun
dirigeant de 1er rang lors de son voyage Chine. Au leadership et au charisme de
Nicolas Sarkozy, qui a notamment présidé avec succès l’Union européenne, le G8
et le G20, la presse
internationale oppose l’inexpérience de l’inconnu François Hollande et dénonce
la dangerosité de son programme pour la France et l’Europe
François Hollande a
donc un bilan, dont nous vous laissons juge
[1] - Le Monde du 8 Mai, p. 12
[2] - Changer de destin (Robert Laffont . Février 2012 . 166
pages)
préface de Le
dernier Chirac par Bruno Dive
(éd. Jacob-Duvernet . Février 2011 . 227 pages)
entretien ouvrant Le rêve français . discours et entretien 2009-2011 (Privat .
Août 2011 . 287 pages)
sa biographie par Serge
Raffy : François Hollande .
Itinéraire secret (Fayard . Septembre 2011 . 401 pages)
- en commande Devoirs
de vérité (2007) et Droit
d’inventaires (2009)
[3] - 9 Mai,
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