Vendredi 2 Mai 2008
Débat d'école sur les plaques automobiles
Les élections locales en Grande-Bretagne, la faute à qui ? le mérite de qui ?
La déclaration d'Aix-la-Chapelle
Madison et son assassin
Prier… [1] vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira. La comparaison usée par un homme pour d’autres hommes, de la femme qui accouche. Et Jésus ne dit pas : vous me reverrez et serez alors heureux, mais je vous reverrai. Et quelle est cette joie, par essence maternelle ? quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu’elle éprouve du fait qu’un être humain est né dans le monde. Le bonheur d’avoir apporté quelque chose de décisif, d’absolu, le bonheur du don et de s’être donnée, le bonheur du résultat : magnifique. Dieu autant mère que père, et le Fils attestant d’une expérience parentale… votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous n’aurez plus à m’interroger. Joie et connaissance, dans l’Ecriture, vont de pair, c’est la proximité, le partage, la communion les plus intenses que la connaissance, le discernement, la possession de tout. Il choisit pour nous l’héritage. Dans l’attente et dans la période de gestation, d’enfantement où nous sommes de nous-mêmes et du monde, Dieu ne nous quitte pas : sois sans crainte, je suis avec toi. Redite dans les Actes de la promesse faite par Jésus à ses disciples au moment de son Ascension. Promesse et apparition en rêve qui sont aussitôt confirmées par l’attitude des autorités contemporaines de saint Paul. Mais l’apostolat de celui-ci commence par les milieux juifs de Corinthe. Tandis que vient de se commémorer la shoah, il n’est pas indifférent de se souvenir – aussi – que la propagation du christianisme a eu comme vecteiur principal et décisif le peuple juif, lui-même. Le vœu mystérieux de Paul. Est-il explicité plus loin ? et il s’embarque, traversée de retour, avec deux jeunes femmes.
Débat d’école sur la normalisation des plaques minéralogiques, qui ne porteront en principe plus le numéro du département. Un député du midi affronte le directeur du service qui à l’Intérieur ou aux Transports a mis au point la chose, semble-t-il sans concertation aucune, que quelques répliques de loin en loin aux rumeurs sur ce projet. Les arguments de fond, mais comme d’habitude il s’agit de convaincre ou de forcer les usagers d’accepter une novation à laquelle non seulement ils n’ont pas été préparés, mais à la conception de laquelle surtout ils n’ont pas collaboré. A quand ce fonctionnement de l’Etat dans lequel les usagers, les citoyens proposent la réglementation, la loi, directement ou par leurs élus, à charge pour les administrations d’évaluer, de rétorquer, de mettre en forme, puis d’exécuter. L’administration est l’unique lieu de conception en France, au moins pour la législation et la réglementation, alors qu’elle devrait être surtout d’exécution, aux ordres des élus que sont le président de la République et par l’élection de celui-ci, les gouvernants qu’ils nomment, eux-mêmes contrôlés par le Parlement et non par le seul Président. Nous vivons tout le contraire, chaque usager a, dans ce qu’il vit, une idée sur ce qu’il y a lieu de réformer et sur les solutions. Est-il écoûté ? fait-on cas de lui ? Sur le fond, il est aberrant que dans une société et une France dont on nous ressasse qu’elle cherche ses structures et ses repères, on abandonne cette référence très concrète et quotidienne aux départements, et donc une convivialité à deux points de vue, on repère sur la route qui vient d’où, et l’on se sent de quelque part.
Les élections locales en Grande-Bretagne. Gordon Brown responsable de l’échec ? son portrait d’hésitant, le contraire d’un Blair fonçant même pour prendre la mauvaise décision. Le vainqueur de la consulation, un point devant les travaillistes, le libéral fait ainsi l’éloge indirect de la forme au détriment du fond. Les conservateurs à vingt points du Labour, mais encore deux ans à tirer avant la date buttoir pour les élections générales. Londres passe à droite, Rome peut-être aussi. La faute à la gauche, aux gauches, ou, pour la droite, un succès d’habileté et de présentation, voire de charisme, y compris du bateleur ?
Le discours de Nicolas Sarkozy à Aix-la-Chapelle. Un cri d’amour presque indécent pour Angela Merkel, et l’habituelle inculture du président et de ses scribes : on avait oublié que Merkel ne porte pas le nom de son second mari, pourtant salué sous celui de la chancelière. La presse allemande circonspecte et sarcastique. Sauf le montage d’Airbus-EADS, moyennant beaucoup de pertes sociales du côté français et peu d’engagements budgétaires des deux Etats, qui se gardent de revenir aux prérogatives qu’ils s’étaient donnés en fondant l’avionneur (dernier acte du général de Gaulle avec Couve de Murville, comme Premier ministre – un excellent après-Mai 68).
Madison et son assassin. Note petite fille de trois ans et demi. La fillette, dix-huit mois de plus seulement, criait et appelait son papa, sa maman. L’autre, pas ému, la réduit au silence avec du papier hygiénique bourré dans sa bouche, puis l’étouffe avec un oreiller. Il prétend aujourd’hui ne pas savoir pourquoi il a tué… les failles de la psychologie humaine, nous les avons tous. Le mystère, pourquoi ne tombons-nous pas tous ? simple affaire de circonstances ? sans Hitler, pas de nazisme (l’excellente politique-fiction d’Eric-Emmanuel Schmitt : La part de l'autre, l’apprenti peintre reçu aux Beaux(Arts de Vienne et terminant une belle carrière de fondateur d’école, avec une épouse juive aux Etats-Unis tandis que l’Allemagne est pionnière sur la lune, en lieu et place des Américains : von Braun, la balistique à défaut de la bombe) et sans nazisme pas de camps de concentration, ni d’école des bourreaux ? des gens auraient tous tourné autrement, autant que les événements… pulsion de tuer. Mais la pulsion de sauver et respecter. Les escargots, les insectes se noyant dans les gamelles d’eau de nos chiens, notre petite fille et moi, sauvons plusieurs fois par jour. Ce lézard, le véritable visage de la terreur, il y a trois ans, la tête prise dans le barreaudage longeant la maison pour l’évacuation des eaux du toit, implorant. Je la dégage, elle était en réalité déjà quasi-prisonnière dans la gueule d’une vipère que nous n’avons pas revue, elle a mis bas une portée nombreuse qui nous a colorés tout l’été sur les pierres chaudes de nos terrasses.
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