dimanche 11 mai 2008

Inquiétude & Certitudes - lundi 28 avril 2008


Lundi 28 Avril 2008

François Fillon, en quête de "stature internationale"

Le point sur notre position mentale en "Afrique d'expression française"

Pierre Bérégovoy, quinze ans après



Fête aujourd’hui d’un dévôt de Marie s’il en est, le fondateur des Montfortain auquel était attaché Jean Paul II. Prier… communion avec ceux qui ont cette dévotion Pour moi, jai une relation avec Marie, « normale », elle est la première chréienne, et cela c’est son initiative, sa maternité divine est évidemment de Dieu, mais la disposition d’esprit et la manière, si attentive, précise et humble, docile, pas extraordinaire d’apparence dont elle a vêcu la succession d’événements et d’étonnements que fut la vie de son fils est un modèle de vie chrétienne, de foi n’allant jamais au-delà de l’instant et de ce qu’elle vivait et voyait. Mais totalement présente et attentive. Les textes du jour [1]. Mais particulièrement destinataire de ce message de Jésus à la dernière Cène : je ne vous l’ai pas dit dès le commencement parce que j’étais avec vous. Il s’agit essentiellement de l’annonce de l’Esprit Saint. Or, toute la vie de Marie – dominée par la nature de son fils – est, selon celle-ci, l’œuvre de l’Esprit Saint, l’opération du Saint-Esprit comme le catéchisme puis le dicton populaire nous l’ont inculqué. Un témoignage, le premier de tous ne vient pas de nous, mais nous est donné, mystérieursement et clairement. L’arrivée de Paul en Europe par Samothrace, la dernière des îles grecques où je séjournais avant ma mutation vers le Brésil, j’y lus en Novembre 1984, après les quelques jours que nous avions passés à Constantiniople-Stamboul, Maman et moi (la peine que je lui causais de porter la barbe, on ne voit même pas tes lèvres, me dsait-elle), bloqué, seul dans cette île par une tempête inopinée, m’étant foulé la cheville en quittant les ruines du site fameux, dont provient la magnifique statue acéphale aux grandes ailes en figure de proue, au Louvre, je lus ce que j’avais emmené je ne sais sous quelle inspiration, l’Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux. La ville de Philippes, site parcouru au retour de Thassos, personnage alors de Lydia et premier établissement des apôtres. Rôle des femmes dans l’Ecriture, dans la propagation de la foi, méconnu. Allusion juste de Denis M. hier dans son homélie sur la sensibilité plus grande des femmes à la présence d’un disparu. Voyance de notre fille pour notre chien : il est parti très loin. Cette Lydia semble, avant la prédication de Paul, déjà ouverte – comme l’était Marie avant l’annonciation : elle nous écoutait, car le Seigneur lui avait ouvert l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. Toute la question – énigme centrale dans la création – de la communication telle que la posait avant-hier cette conférence-débat sur l’autisme et le poly-handicap. Dieu nous parle par nos mots, Dieu nous connaît avant de se communiquer, Dieu est communication, et ce qu’Il nous donne, nous communique (communiquer, c’est donner), est la vie. En fait, donc, sa divinité. Il n’y a de séparation, de fossé, de différence entre notre condition et celle de Dieu qu’ici bas. Nous sommes appelés à Lui. L’avons toujours été. Nous avons été créés pour Dieu.

François Fillon, de retour des Etats-Unis. Il n’y a vu autant dire personne que DSK et les gens de la FED alors qu’il voulait sans doute constituer sa « stature internationale » et rencontrer le président et les trois candidats à sa succession. Ce mot de Pobelle, suppléant d’Edgar Faure au Sénat, pendant la campagne pour que celui-ci y entre (l’automne de 1980 – où je tentais de mon côté de me faire élire en scrutin partiel à la place qu’il libérait au palais-Bourbon), c’était aux comices agricoles du Haut-Doubs, le vin, les grillades au repas sous la tente avant les froids : on ne présente pas une personnalité de stature internationale comme le président Edgar Faure, c’était vrai mais sans siège parlementaire, qu’aurait-il pesé, supposait-il. Le Premier ministre pour quelques photos de son tract de candidature à l’Elysée, a besoin de l’inverse. De Sablé, il est absolument sûr, mais de sa capacité internationale et diplomatique dans le jugement – généralement si peu informé – des électeurs se faisant une idée de la fonction présidentielle ? capacité que paradoxalement les Français reconnaissent en ce moment à Nicolas Sarkozy, et en point fort !

Propos de retour du Premier ministre. Le refus d’abaisser la fiscalité sur les carburants. Ce serait subventionner la consommation, contraire à l’écologie. Au passage, l’axiome : retrouver la croissance pour l’emploi. Alors que toute la démonstration des vingt dernières années est que la croissance ne génère plus d’emplois, du moins dans les pays dotés.

L’intelligente interrogation de nos ambassadeurs en Afrique sur la relation que nous avons avec leurs Etats de résidence. Quelle a été la genèse de cette interrogation – postérieure au « discours de Dakar » et portant en fait sur l’effet de celui-ci ? un « malin » voulant saboter le nouveau président et sa soi-disant nouvelle approche ? la pétition, déjà oubliée, publiée entre N’djamena et Le Cap d’une renégociation de tous les accords franco-africains ? Une fuite voulue ? ou l’invstgation, si souvent d’extrême qualité de « mon » journal (Le Monde depuis Septembre 1960, mon entrée à Sciences-Po.)

La mort de Pierre Bérégovoy : le mystère tient en fait à sa vie, et au rayonnement, à la pureté rare en politique (encore plus aujourd’hui qu’il y a quinze ans) de ce parcours, et peut-être, sinon surtout, de son action comme Premier ministre – à analyser de très près ce qui ne semble toujours pas fait avec une méthode autre que d’investigation visant le succès de sensation éditoriale [2].

[1] - Actes XVI 11 à 15 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean XV 26 à XVI 4

[2] - Charles Villeneuve . Les liaisons dangereuses de Pierre Bérégovoy : enquête sur la mort d’un Premier ministre (Plon . Octobre 1993 . 247 pages)
Eric Raynaud . Un crime d’Etat ? la mort étrange de Pierre Bérégovoy (éd. Alphée.Jean-Paul Bertrand . Janvier 2008 . 245 pages)
Jacques Follorou . Bérégovoy . Le dernier secret (Fayard . Avril 2008 . 328 pages)

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