Vendredi
28 Février 2014
05
heures 26 + Eveillé depuis une heure et levé depuis une demi… sommeil déréglé,
me suis endormi sur ce clavier, assis. Perdu mes repères ces temps-ci. Incapacité
vérifiée de faire un livre ? la tombe de Boule-de-neige qui attend
toujours le premier coup de pioche. Hier soir, délice de cette réunion pour les
photos de la classe de neige. Les enfants assis par terre devant nous, les
parents. Série surtout de portraits, très perspicaces de nos enfants. Soit à
leur réveil, soit dans la journée, relativement peu en action sur la neige,
mais celle-ci, comme l’ambiance au « châlet » montre une classe en
harmonie avec elle-même, les commentaires et onomatopées quand l’ensemble
reconnaît chacun, personne en franc-tireur ou en meneur, pas non plus de
masculin/féminin en rivalité ou l’emportant, réellement le bonheur et la
simplicité ensemble. Pour l’adulte, l’évidence que le masculin arrive chez
l’enfant bien plus tard que le féminin qui semble natif pour tous, les bouches
et lèvres notamment. Une photo de visage donne bien plus qu’une analyse ou
l’ensemble d’un récit. Simplicité et disponibilité évidente, non composée ni professionnelle, vraiment naturelle… des enseignants et des accompagnants, la
classe suscite ses pédagogues, et ceux-ci ont eu le don de sentir ce qui fait
le lien entre les enfants. Grand moment de suavité, sans insistance. Une grande
demi-heure après quelques salutations et bavardages dans la cour de
récréation, le grand tilleul, les murs pour le préau et les toilettes, peints
vivement en arche de Noé naïve… le grand Meaulnes avant les dix ans de chacun.
Prier à
la nuit encore noire et si silencieuse, que les pendules et horloges et nos
chiens se léchant ou ronflant. Mes aimées dorment. Sommeil déréglé pour moi, je
ne sais pourquoi. La curiosité ? ou l’empathie instinctive ? ou une
satiété professionnelle dissimulant des capacités affectives à protéger ?
emploi du temps ? Notre recteur, parlant au nom d’une équipe, accès à
l’adresse de la paroisse et non à la sienne propre que j’ignore, se dit
suffisamment pourvu pour ne pas recevoir cet envoi…Au fond, je comprends. Les
univers peuvent-ils entrer en collision sans mettre en jeu beaucoup … et
peut-on, doit-on se mettre
en jeu ? Non, si c’est système. Oui, si c’est l’une des
conséquences ou l’un des risques de l’accueil. Et je suis si souvent maladroit,
excessif ou en recul.Car tout homme sera
salé au feu… Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. Etre en vérité autant avec soi-même qu’avec
autrui. Pas évident, toujours à reprendre. Milieu nécessaire, celui de la
prière, de la présence à Dieu… [1] à
n’importe quel prix apparent : rapport avec le corps, avec la chair, avec
ce qu’à tort nous prenons pour notre intégrité, alors qu’il est bien plus
souvent question dans les évangiles de notre relation avec les biens dits
matériels et par extension les biens affectifs et mentaux. Tout lien avec
nous-même comme avec les autres, comme avec les « choses », n’a de
sens et ne nous développe, libère, relationne que si en premier et en
définitive c’est aller et venir en Dieu. Il vaut mieux entrer estropié dans
la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton oeil
t’entraîne au péché, arrache-le… vos richesses sont pourries, vos vêtements
sont mangés de mites (ce que j’ai rapporté
du Kaaakhstan et a rongé, ronge les tapis, la yourte venus de là-bas…ou bien
des souris ayant festoyé avec les Signe-de-piste éditions des années 40 que m’avait donnés précieusement et
généreusement mon aîné, lecture de mes dix ans à mon propre tour… les
« scouts à la
Pierre Joubert », il est vrai que…), votre or et
votre argent sont rouillés. Cette rouille vous accusera, elle dévorera vos
chairs comme un feu. Jacques continue
l’enseignement et la comparaison, la leçon de son maître, le rapport à notre
prochain, à notre corps révélé par nos addictions au matériel, par nos
possessivités. Et pourtant – ou plutôt, nécessairement – l’appui de notre foi
sur cette affirmation que tout dément dans l’ordre naturel : la
résurrection de la chair malgré qu’elle était corrompue à compter de notre mort
biologique. La tombe que je dois enfin creuser aujourd’hui pour que soit
accueilli en terre le corps de notre cher Boule-de-neige… Fondamentalement, Jésus fait du rapport à
autrui la pierre de touche de notre sainteté ou de notre néant. Celui qui
vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, je vous le
dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui entrainera la chute d’un seul
de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au
cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Car notre vérité de
pécheur ou d’homme de bien, c’est notre appartenance au Christ ou le scandale
que nous causons. D’abord à nous-mêmes, quand nous avons tant reçu.
matin
Prise
de contrôle, plus seulement des bâtiments publics mais de toutes les voies de
communications routières, ferroviaires et de aéroports de Sébastopol et de la
seconde ville de la région, dont le nom m’échappe. Des militaires sans
uniforme. Base légale, un accord secret passé en 2010 pour la location par
l’Ukraine des bases de la flotte russe. La Russie ayant le droit d’assurer la
sécurité de cette emprise qui contient quatre cent bâtiments de guerre et est
occupée par quinze à vingt-cinq mille hommes. A Kiev, on crie à l’invasion. –
Une enseignante à Sciences-Po. Paris fait remarquer que la vraie crainte de la
Russie de Poutine, c’est la contagion démocratique si l’Ukraine réussit sa
seconde tentative de vie politique à l’occidentale. Quoiqu’il s’agisse pour
nous, les Européens, de reconnaître comme nôtres les valeurs de la nouvelle
révolution ukrainienne, je n’avais pas pensé à cela et ne voyais que
l’empêchement mental de Moscou d’envisager un vrai démantèlement de l’ancienne
Union soviétique et d’accepter de vraies sécessions biélorusse et ukrainienne.
Il s’agirait donc ce que je prêche depuis les JO de Pékin mais n’applique pas
encore vraiment d’avoir désormais pour objectif un vrai changement de régime en
Russie et de croire celle-ci capable de démocratie… Symboliquement, la première
tentative – sous Nicolas II – fut incarnée par un Ukrainien : Stolypine,
assassiné en 1911. Je lme suis recueilli devant sa tombe en 1992, à Kiev.
Ouverture
de la conférence syndicats-patronat au siège du MEDEF poour le pacte de
responsabilité. Le patronat éempochant » la baisse des charges sociales,
ne veut en réalité pas s’engager en créations d’emplois. Du moins en donnant
des chiffres. Si l’on reste en économie, il n’a pas tort. C’est le gouvernement
qui est naïf, pas politiquement mais en simple doctrine économique : rien
d’automatique dans une création d’emploi à partir des finances d’une
entreprise. Le déterminant, c’est le besoi de main d’œuvre concrètement appelé
par une demande exigeant davantage de production et celle-ci ne pouvant
s’accroître seulement par de l’outillage. Reste que ce refus de principe de
Gattaz indique un état d’esprit. Tandis que le gouvernement fait du texte et se
contentera de texte, ces jours-ci puis à l’Assemblé nationale, et pas du tout
de la politique économique et sociale, les « partenaires sociaux »
vont continuer de s’opposer eux aussi en textes… Pas de conflits, pas de grève
générale, pas de révolte. Encore ce matin, un transporteur avec cinq mille
salariés est repéché moyennant une reprise de seulement deux mille personnes.
Et rien ne bouge.
Enquêtes
de France-Infos. sur les municipales. Beaucoup de maires
sortants, même dans de grandes villes, n’affichent plus une étiquette politique
et se proposent sous leur seuls nom et réputation, tant les partis, quels qu’ils
soient sont décriés. C’est symptomatique et très grave.
milieu de
journée
Contradictions
des informations. Kiev assure avoir repris le contrôle des points occupés mais
sur place le drapeau russe flotte toujours sur les bâtiments publics. Il semble
que les occupants de ceux-ci soient très peu nombreux, des sortes de miliciens,
en tout cas des gens habitant et vivant là, tandis que la « sécurisation »
des communications seraient le fait de troupes russes peu camouflées, puisque
la thèse de Moscou est la légalité. – Ce que rapporte le Canard d’une « réunion
des directeurs » autour de Fabius est doublement atterrant, d’abord que
cela puisse filtrer, d’autre par que notre ministre n’exclut pas la partition. Or, en
cela il est seul de tous les responsables européens : le doigt mouillé ?
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