Reniac, le
matin du lundi 10 Février 2014
Objet : machination contre un Français
de qualité, oeuvrant depuis vingt ans pour des relations efficaces et sincères
avec les Républiques d’Asie centrale et la Russie
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur,
deux anciens
ambassadeurs de France en Asie centrale, mon ami Jean-Claude Richard, à
Tachkent au début des années 2000, et moi qui ouvris le poste d’Almaty en Juin
1992, voudraient attester auprès de Votre Excellence de la parfaite honnêteté
d’Eric Cokini, arrêté et soupçonné selon ce que rapporte l’agence Novosti
MOSCOU, 28 janvier - RIA Novosti
Des policiers russes
ont arrêté à Moscou un ressortissant français recherché pour avoir détourné
d'importantes sommes d'argent en Ouzbékistan, rapporte mardi le ministère russe
de l'Intérieur dans un communiqué.
D'après le
ministère, le Français, âgé de 48 ans et visé par un mandat d'arrêt international,
a été arrêté à l'aéroport moscovite de Cheremetievo après y être arrivé par
avion en provenance de Nice.
"Selon les
informations disponibles, l'intéressé et ses complices ont été pendant
plusieurs années impliqués dans le détournement de fonds alloués par des pays
étrangers, des institutions financières et des banques à de grands projets
d'investissements en République d'Ouzbékistan", lit-on dans le communiqué
ministériel.
Le montant total des
fonds détournés par l'intéressé n'est pas spécifié. A l'heure actuelle, les
autorités russes étudient la possibilité de son extradition vers l'Ouzbékistan.
Nous
connaissons chacun, depuis une vingtaine d’années, Eric Cokini. Certes
audacieux et franc-tireur mais assez travailleur et organisé pour gagner sa vie
et celle de sa femme, une Ouzbèke, sans avoir à frauder ou à détourner quoi que
ce soit.
Nous ne
sommes en revanche pas étonnés que ses capacités et son adaptation aient
provoqué des jalousies dans des milieux que vous savez souvent douteux en Asie
centrale, et notamment en Ouzbékistan, surtout quand évoluent très vite des
histoires qui pourraient sembler de famille ou de tribus, au plus haut niveau
des pouvoirs locaux. Il est plus que probable que notre compatriote est visé
par ces milieux et précisément en coincidence avec des épisodes qui ne
devraient concerner que la « famille régnante » et à titre seulement
privé.
A présent
retraités et donc hors organigramme de la diplomatie française, nous ne
cherchons pas à ajouter aux relations d’Etat à Etat, qui entre Russie et France
quels que soient les époques et les régimes, ont toujours été intimes et
souvent décisives. Mais notre expérience professionnelle les déborde car nous
avons appris qu’avec nos partenaires russes, en pays tiers comme à Moscou, nous
pouvons entrer et demeurer en confiance d’homme à homme. Que c’est solide et
efficace, à titre professionnel certes, mais aussi personnel. J’en ai beaucoup
d’exemples que je pourrais évoquer avec Votre Excellence si nous nous
rencontrons.
Nous
témoignons donc chacun et ensemble de la parfaite honorabilité d’Eric Cokini,
d’ailleurs chevalier de l’Ordre national français du Mérite et conseiller du
commerce extérieur de la
France. En indépendant dès 1995, il a non seulement œuvré
pour la relation économique franco-ouzbek, mais aussi pour l’estime culturelle
mutuelle, le rayonnement du musée Noukous en France lui doit beaucoup. C’est
certainement un des liens vivants entre ce pays et la France. Et nous pensons
que l’amitié franco-russe n’a qu’avantage au développement de telles affinités
avec les Républiques d’Asie centrale qui ont certainement besoin de la grande
référence de nos deux vieux pays.
Je suis à la
disposition de Votre Excellence pour suivre davantage cette affaire et me
porter fort d’Eric Cokini, en compagnie de mon ami, l’ambassadeur Jean-Claude
Richard. Il faut éviter une extradition exposant au pire, physiquement, notre
compatriote, et trouver un modus vivendi pour que nous ne soyons pas liés,
Russes et Français, par une décision de justice, en principe à intervenir le 14
Février si personne ne prend fait et cause pour Eric Cokini.
J’en appelle
à vous-même selon deux traits qui, à mes yeux, vous caractérisent et vous
magnifient. Votre expérience première pour votre pays, du Conseil de
l’Europe : les droits de l’homme sont un avantage et une sécurité pour
chacun de nous, car qui connaît son propre avenir et quel pays ne succombe
jamais à des tentations que la France et la Russie ont chacun connues, dans le
passé et dont elles ont su triompher. Et votre nom si illustre, pas seulement
chez vous, synonime d’honneur.
En sympathie attentive et déférente
confiance.
Bertrand Fessard de Foucault
& pour Jean-Claude RICHARD,
actuellement
en déplacement en Extrême-Orient
identifié par son adresse courriel
à Son
Excellence Monsieur Alexandre ORLOV,
Ambassadeur de la Fédération de Russie en France,
40-50
boulevard Lannes . 75116 Paris
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