Mardi
18 Février 2014
Les
intuitions justes de l’Eglise contemporaine et les applications fausses ou
irréfléchies. Le péché, la tentation, l’histoire humaine commence ainsi dès la
Genèse, elle suit immédiatement la Création, pas de récit du bonheur parfait et
paradisiaque, tout de suite ce que l’homme fait de la liberté qui est
consubstantielle à sa création, et le commandement divin semble n’être qu’un
test de la fidélité et de l’intelligence humaine, en fait de la confiance
humaine en autre que soi mais en Dieu. Tierce personne ou tentation qui nous
divise… Eve par curiosité, crédulité et surtout négation intime de ce que son
geste, sa chute auraient quelque importance, seraient une transgression. Toute
la psychologie du péché, le désastre de notre liberté inemployée ou mal employée
est là. Théologie de la liberté et du péché, c’est celle de notre rapport à
Dieu, en exigence mutuelle, une exigence vis-à-vis de nous-même. A juste titre,
l’Eglise est en train de proposer au moins pour la langue française un moindre
tâtonnement pour le et ne nos inducas in tentationem : quelles sont les paroles
évangéliques originelles ? et au lieu du ne nous laissez pas succomber
à la tentation, nous fait dire désormais,
et ne nous fais pas entrer en tentation.
Ce n’est plus l’anticipation d’une chute possible, c’est le danger de commencer
quelque chose, de nous introduire ou d’être introduit quelque part ? Où,
certainement pas au paradis. Dialogue que nous vivons tous : guère
d’importance, allons-y … ou habitude progressive comme l’entrée en addiction.
Cette théologie du péché aujourd’hui manque parce qu’elle est presque totalement
obscurcie par la diabolisation du sexe, de tout comportement sexuel avec deux
conséquences, dogmatique du couple et du mariage alors même que s’ils sont de
nature (ce qu’ils sont et comme il est répété en argument final et triomphant),
ils vont de soi et se passent de militance, et seconde conséquence, sus à
l’ennemi qui conteste cette diabelisation et cette dogmatique. En résumé,
l’enseignement sur le péché et la tentation, d’expérience commune, et chemin de
rédemption, de reconnaissance de notre dépendance vis-à-vis de Dieu, chemin de
prière et de relation, est devenu une accusation d’autrui, d’une société
perverse, de dirigeants mauvais. Et le soi au contraire est magnifique qui
distribue rôles, cartes, satisfecit. Au lieu d’une relation à Dieu et à
soi-même, vraie, détendue et exigeante, lucide, une collectivité se forme au
nom de la religion pour partir en croisade. Ce qui n’a rien à voir et fait
oublier la vérité spirituelle et la nécessité humaine….
Prier…[1]quand je dis : « Mon pied trébuche ! »,
ton amour, Seigneur, me soutient. Quand d’innombrables soucis m’envahissent, tu
me réconfortes et me consoles. Le
psalmiste et l’apôtre, apparemment deux époques, sont de même génération
spirituelle, celle de la révélation, l’inspiration et l’expérience spirituelles
sont exactement les mêmes. Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne
dise : « Ma tentation vient de Dieu ». En effet, Dieu ne peut
être tenté de faire le mal, et Lui-même ne tente personne. Chacun est mené par
ses propres désirs qui l’entrainent et le séduisent. Puis le désir engendre et
met au monde le péché, et le péché, parvenu à sa maturité, enfante la mort. …
Dieu a voulu nous donner la vie par sa parole de vérité… exemple pratique : Jésus et ses disciples qui discutaient
entre eux sur ce manque de pain… ils avaient oublié de prendre du pain et ils
n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. On ne peut
être plus concret. Jésus propose tout autre chose : la confiance et la foi. Le texte ne dit pas
qu’il va – en petit
et pour les siens – refaire le miracle de la multiplication. Il
met ses disciples en relation avec ce qu’ils vivent vraiment, qui n’est pas le
manque de pain, mais la présence de Dieu fait homme parmi eux : pourquoi
discutez-vous sur ce manque de main ? Vous ne comprenez pas encore ?
Vous avez le cœur aveuglé ? Vous avez des yeux et vous ne regardez pas,
vous avez ds oreilles et vous n’écoutez pas ? Vous ne vous rappelez
pas ? … Vous ne comprenez pas encore ? Et dans une manière que nous avons perdu, y compris en examen de
nous-mêmes, en relecture de notre vie, de chacune de nos journées quand il faut
la conclure en prière du soir, en regard sur les avancées de l’histoire
humaine, entrelacis de la grâce et de la faute, de l’espérance et du
quant-à-soi… Jésus enseigne l’art de la mémoire, puis celui de la lecture de ce
qu’apporte la mémoire : quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq
mille homme, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? Et
quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles
en ramassant les morceaux ? … Ils lui répondirent… Jésus les laisse conclure, et, sans transition, ils arrivent à Bethsabée, où aussitôt il guérit un
aveugle ! [2]
matin
Titres
dispensant de commentaires. Ouest
France : « Hollande vante les
atouts de la France ». Il ne se rend pas compte que c’st de la provocation
pour le Français moyen au moment du premier tiers avec une augmentation
continue des impôts et de la dette, tandis que nous avons perdu tout notre
appareil industriel. Le Monde : « Hollande
face au scepticisme des patrons étrangers », nous mendions donc les
investissements étrangers… « Les archives de Claude Guéant, secrétaire de
l’Elysée, sont introuvables ». On ne peut mieux dire que le quinquennat
précédent n’a été qu’un recel d’abus en tous genres.
On
a le « serial » du sexe : DSK, élu par prétérition à l’Elysée
quand il est piégé mais selon son addiction désormais célèbre. Hollande, à sa
place donc, et la rue du Cirque à scooter, qu’il ne pilote même pas lui-même…
et une sorte de drame à l’antique, la vengeance d’une femme dont on ne saura
jamais si elle étaiat née méchante ou l’est devenue à force de subir. Jacques
chirac hospitalisé, état grave, le cœur et hier soir Bernadette se répandant
sur je ne sais quelle radio. pour dire le pire sur lui.
Faute
d’une action gouvernementale décidée ou de la montée en puissance d’une opposition
calme, cohérente et propositive, on a le roman de mœurs et la méthode Coué.
soir
L’Europe, c’est plus grave, car un président cela se change, en France au moins… La guerre civile de Syrie sans issue puisque les Etats-Unis reculent devant l’hypothèse et le souhaitable d’un départ de Bachar El Assad. Les livraisons d’armes vont reprendre d’Amérique, de Russie et d’Arabie saoudite. La France a été bafouée, par une diplomatie inefficace, pas informée, et l’Europe – surtout elle – est absente. Comme elle l’est des interminables pourparlers israëlo-palestiniens. Responsabilité d’Obama qui n’aura été qu’un très petit président en politique extérieure, pas même capable de maintenir l’hégémonie de son pays, faible en tête-à-tête, je crois bien, comme l’est Hollande. L’Ukraine en feu, le centre ville, la place de l’Indépendance, les locaux de l’opposition en incendie hier soir : l’Europe n’a pas fait le moindre signe depuis la rébellion de ces semaines-ci. Il est possible que cette révolte ukrainienne, identitaire certes mais européenne aussi, réveille l’ensemble du dessein européen, en nous faisant prendre conscience de nos inanités depuis au moins vingt ans… précisément la chute supposée de l’Union Soviétique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire