Vendredi
7 Février 2014
Prier…
la « décollation » de Jean-Baptiste, le beau conte, très réaliste et
inspiré de FLAUBERT, les multiples tableaux, des nus, la tête sur un plat, le
drame que vit Hérode. Sens spirituel ? [1]
Vérifier si l’événement est donné par les synoptiques ou seulement par Marc.
Oui [2],
mais Luc n’évoque que la perplexité d’Hérode et atteste que le Précurseur est
bien mort par l’ordre de celui-ci sans indication de motif : Jean, je l’ai fait décapiter. Et Matthieu donne une version analogue à celle de notre évangéliste,
faisant porter l’entière responsabilité sur Hérodiade : la fille
d’Hérodiade dansa en public et plut tant à Hérode… Jésus premier informé. Marc insiste sur l’innocence du martyr et la
relation très complexe du roi avec le prophète, sa véritable conscience. Leçon
sur le débat en nous que provoque la tentation, qu’envenime un débat non
tranché en psychologie et en spiritualité : Hérode avait peur de
Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait.
Ils ont des conversations et le Baptiste,
certainement, tente de le convertir à un changement de vie. Direction
spirituelle directe, avant la lettre de nos siècles et de ce charisme que
l’Eglise a parfois selon ses ministres. Quand il l’avait entendu, il était
très embarrassé, et pourtant il aimait l’entendre. La version de Marc, la plus longue, insiste sur le dialogue entre le
pécheur et le tentateur. Au lieu de noter que Jésus est informé par les
disciples de Jean, Marc indique la notoriété grandissante du Christ : Comme
le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler… Celui que
j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! Etrange analogie avec notre actualité : le pouvoir politique
peureux, le précédent Hérode quand les mages lui apprennent la naissance d’un
possible concurrent et la perplexité de celui qui va chercher à le rencontrer
et ne l’aura devant lui qu’à la veille d’un nouveau martyr… et les frasques
para-conjugales du souverain… Marc avec psychologie donne davantage le verbatim
de la fille d’Hérodiade qui sait bien que le roi agit impulsivement et que la
décision peut fléchir : je veux que tout de suite… L’acmée de la tentation dure peu. Nous avons
la possibilité, même psychologique, de résister, de gagner du temps :
prier… et le tentateur s’éloigne jusqu’à son prochain coup… le Seigneur a
pardonné les péchés de David… de tout son cœur, il a chanté les psaumes, il a
aimé son Créateur.
soir
Les
Jeux d’hiver ouverts sans doute à Sotchi. Curieuse propagande ou « culte
de la personnalité » pour Poutine, des effets de torse nu, même le
magazine du Monde s’y st mis. L’an dernier, au
contraire,rumeurs sur la santé du dictateur puisque le nouveau Premier ministre
japonais avait été prié d’ajourner sa visite… Qu'est-ce que cela signifie. L’évolution
de ces deux pays que sont la Chine et la Russie – qui nous sont étrangers et auxquels
nous sommes totalement étrangers en pratique politique et judiciaire, même si
nous avons, eu égard à notre idéal, à nous reprocher souvent … comment des
systèmes perdurent-ils en feignant de se transformer ? Dictatures et
transformations par le haut, tandis que la Révolution française se fit par le
bas, faute que le haut en ait été capable… le peuple de Paris, même s’il y eut
sans doute des menées et de l’argent. Je ne suis pas au courant de l’historiographe
de cette période que je n’ai appris qu’adolescent et n’ai guère travaillé
depuis : les comités et les assemblées, les institutions, mais comment se
mobilisait le peuple, quelles collusions ou pas avec des fractions de la représentation
nationale ? ce totalitarisme qui ne dura pas dix ans est tout différent de
celui de la Russie depuis 1917 avec la courte transition des années
Gorbatchev-Eltsine, pas dix ans… et de la Chine depuis 1949 avec l’aveu de 1989 :
Tien An Men, tandis que « le mur » est enjambé à Berlin.
Chez
nous, le président régnant à 19% d’opinions favorables. Remporterait-il sa réélection
aujourd’hui ? contre Sarkozy ? je le crois… sa « force »
est sans doute qu’il n’y à personne à droite où rien que dans l’U.M.P. plus le
Centre, font florès une bonne douzaine de candidatures putatives et qu’à gauche
de meilleurs que l’actuel : Aubry, Sapin existent mais sans pouvoir percer
du fait des institutions. Peut-on continuer ainsi encore trois ans et quelques
mois ? Certitude, la France ne peut plus être respectée : son
économie sucée par le mondialisme et mendiante d’investissements, son président
sans présence et connu comme désavoué chez lui. Cela n’a pas de précédent. Occupée,
amputée, divisée, la France de Vichy affichait Pétain et son opposition avait l’allure,
le verbe et la jeunesse de de Gaulle, celle tout autant des Forces françaises
libres. Un putsch politique à l’intérieur de la majorité parlementaire ?
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