----- Original Message -----
Sent: Monday, February 24, 2014 11:20 AM
Subject: Ukraine
Cher ami,
c'est la troisième fois qu'une
grande occasion européenne s'offre à nous, celle de consolider pacifiquement la
carte et de concilier les peuples.
L'Ukraine en prochain défaut de
paiement et la bataille pour la démocratie et une somme de valeurs qui sont les
nôtres, françaises, européennes. Nous avons été absents jusqu'à présent. Nous
avons été maladroits dans les relations européennes avec la Russie quand elles
étaient encore ductiles, à la naissance de Poutine et du réveil du nationalisme
russe, si humilié par nous tous : le bouclier antimissile que nous avons laissé
"édifier", gobant la présentation américaine. La situation ukrainienne, ses
incertitudes de régime et d'orientation, me font penser à celle du Portugal à la
"révolution des oeillets" - 1975-1977 : je l'ai beaucoup et intimement
pratiquée. Raymond Barre m'en donnait la possibilité. Le parti communiste et
l'armée, certes, mais le F.M.I. en médication catastrophiquement et
maladroitement répressive pour l'économie. Et l'alternative : l'adhésion à
l'Europe, avec une aide substantielle de celle-ci. C'est ce qu'il faut jouer
tout de suite avec l'Ukraine, et au point où nous en sommes d'adhésions
multiples et bâclées depuis longtemps, soit par faiblesse des "candidats" depuis
1992, soit par double jeu et mauvaise volonté ab initio : la Grande-Bretagne de
1973 au chèque de Fontainebleau en 1984 et aujourd'hui avec la City destructruce
de l'euro. et empêcheuse de transparence. Donc, préparer l'adhésion et nous
porter fort financièrement de l'Ukraine. Comme il s'agit de l'Europe de l'Est,
en défendant cette posture et cette ouverture, nous aurons avec nous tous les
anciens du Comecon et notamment la Lithuanie et la Pologne, l'Allemagne qui est
ambigue vis-à-vis de l'Est européen devra mettre la main à la poche, elle y sera
politiquement et géo-stratégiquement contrainte.
Je dis : la troisième fois. Car
c'est ce que nous aurions pu-dû faire pendant qulques jours ou semaines à la
chute du mur pour la République démocratique allemande. François Mauriac :
j'aime tellement l'Allemagne que j'en veux au moins deux. Une adhésion
immédiate, ce qui aurait d'ailleurs diminué le fardeau de la République
fédérale. Jacques Delors l'a suggéré, mais mezzo voce. - Et évidemment ce qu'il
fallait faire pour éviter la guerre de Yougoslavie : tous sous le même toit, les
Républiques fédérées, ni vainqueur ni humilié.
Car la partition de l'Ukraine ou
la guerre civile ne sont pas à écarter, l'économie et la démocraphie ne décident
pas nettement pour l'indépndance vis-à-vis de Moscou. La Biélorussie en sait
quelque chose.
Presque chaque jour - ce qui me
fait souvent vous courieller - je vois une nouvelle chance française d'inspirer
'Europe et le cours des événments, nouvelle chance ou retour d'une
ancienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire