Mardi
4 Février 2014
Prier… [1] l’enfant, le fils rebelle, la jeune fille mourante. David comme
le père du prodigue, était assis à l’intérieur de la double porte de la ville. Un guetteur
allait et venait sur la terrasse de la porte au-dessus du rempart ; comme
il regardait au loin, il aperçu un homme seul qui courait. Le guetteur cria
pour avertir le roi et le roi lui dit… Espoir
et prescience.. s’il est seul, c’est qu’il a une bonne nouvelle à
nous annoncer. Attente et il y aura
dénouement, contre-sens complet de l’entourage de David, mort tragique d‘Absalon.
Jaïre espérant : Ma petite fille est à toute extrêmité. Viens lui
imposer ls mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive… Ta fille vient de
mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? La foule, les foules,
les réactions à l’événement… la victoire,
ce jour-là, se changea en
deuil pour tout le peuple, car il apprit que le roi était dans l’affliction à
cause de son fils. Et ce jour-à, le peuple rentra furtivement dans la ville
comme se dérobe une armée qui s’est couverte de honte en fuyant durant la bataille. Beauté
du texte, suite de la procession au mont des Oliviers quand il s’était agi de
fuir Absalon le rebelle. Jésus voit l’agitation et des gens qui pleurent et
poussent de grands cris. Le contraire alors de
la foule, le contraste d’un miracle à l’autre, l’hémorroïsse en pleine presse :
tu vois bien la foule qui t’écrase et tu demandes : qui ma touché !
…Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant,
et ceux qui l’accompagnent, puis il pénètre là où reposait la petite fille. Le christianisme n’est donc pas un débat d’idées, ni même
un enseignement sur Dieu et la vie – message ou dire auxquels l’Eglise et nous,
si souvent, y compris les manifestants de dimanche, se laissent réduire – c’est
l’adhésion à une Personne évoquée, décrite par les évangiles, précisée et
témoignée par les Apôtres et avec tant de traits, de détails, tant de récits
des réactions et des postures du Sauveur qu’on est loin de tout autre texte « sacré »,
souvent d’écriture sublime, d’inspiration évidente et irrécusable, mais textes.
Ici nous rencontrons, voyons, suivons quelqu’un. La souveraineté divine parmi
nous, datée, située et en même constamment transposable et « invocable »
en nous-mêmes et pour le chrétien dans le sacrifice eucharistique et la consécration
du pain et du vin… Jésus regagna en barque l’autre rive… il était au
bord du lac… Jésus partit avec lui… Jésus se rendit compte q’une force était
sortie de lui (notation mystérieuse, le
thaumaturge, son « fonctionnement » ?) … lui regardait
tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste… Jésus, surprenant ces
mots, dit… Il entre et leur dit… Il saisit la main de l’enfant et lui dit… mais
Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache, puis il leut dit
de la faire manger. Jésus même et surtout
aujourd’hui, parle. Ce n’est pas le hiératisme du sage ou de l’idole ou de l’admirable
oeuvre ou objet à contempler. Il parle et ce n’est pas du texte, ce sont des
questions, des réponses, du dialogue, de l’expression vivante de soi et de l’autre
dans le cœur et la réaction de cet homme, Jésus. Qui a touché
mes vêtements ? … Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie
de tpon mal… Ne crains pas, crois seulement… Pourquoi cette agitation et ces
pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle dort. … Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! Continuité selon l’ensemble des évangiles de ces paroles,
dires et réactions, tandis qu’au contraire la foule est discontinue, de l’adoration
pour le nouveau-né au tolle poussant à
la crucifixion et à l’affreux supplice. On se moquait de lui… Ils
en furent tous bouleversés. Et toujours ce
trio d’exception : il ne laissa personne l’accompagner, sinon
Pierre, Jacques et Jean son frère. Suivre,
écouter, voir, croire, ne pas craindre. Avancer… le secret et la foule, l’événement.
A l‘instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle
était guérie de son mal… Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher –
elle avait douze ans. L’hémorroïsse souffrait depuis douze
ans.
matin
Naguère
la France en éphèmère d’où l’impuissance, c’était la Quatrième République,
quelle que soit la qualité – très fréquente – des principaux ministres et présidents
du conseil. Problèmes terribles de la décolonisation en conscience et en
substance. Maintenant la France a tout pour la durée et l’efficacité, mais ses
dirigeants n’en font rien. D’une part parce que nous nous perdons dans la seule
gestion, de plus en
plus contrainte et médiocre faute d’analyse des temps actuels et faute d’inventaire
de nous-mêmes et de la saignée que nous subissons depuis vingt ans en
patrimoine et en émigration de notre jeunesse. D’autre part, parce que nous n’avons
plus de gens de qualité ni dans la politique, ni dans l’entreprise. Le ressort
de la Cinquième
République n’a jamais été une démocratie d’alternance au
pouvoir : celle-ci d’expérience depuis 1995 ne sort aucune idée nouvelle,
aucun changement de comportement ou d’analyse d’une « majorité » à
une autre. Continuité dans le conformisme aux modes et dogmes du dehors. La Cinquième République
c’est une relation spéciale, forte, vivante des dirigeants à l’histoire
nationale, des gouvernants avec le peuple. Aujourd’hui : quinquennat,
coincidence de durée et de moment d’élection pour les mandats du président de
la Républiqu et de l’Assemblée nationale, tout est fixé et enfermé. Aussi
rigide que vide. La boîte de conserve sans ouvre-boîte ni contenu.
Popularité
à venir de Trierveiler. Un président révélé par les femmes à ses concitoyens et
comme un personnage à la fois cynique et inconstant, tandis qu’en politique et
en arbitrage du pays, il s’est révélé timide : Aulnay et Florange, dominé
même, et maintenant faible : les retraits de projets « sociétaux ».
[1] - 2ème livre de Samuel XVIII 9 à 30 passim & XIX 4 ;
psaume LXXXVI ; évangile selon saint Marc V 21 à 43
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