jeudi 6 février 2014

pionnier de nos intérêts et de notre information en Asie centrale, Ordre national du Mérite, Conseiller du commerce extérieur, Eric Cokini risque d'être extradé par la Russie vers l'Ouzbékistan où on lui fera la peau, sans que la France officielle sorte d'un attentisme et d'une inertie étonnant même la justice russe....




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From:
Sent: Wednesday, January 29, 2014 9:09 AM
Subject: Urgent pouvez vous nous aider.

11:17 28/01/2014
 
MOSCOU, 28 janvier - RIA Novosti
Des policiers russes ont arrêté à Moscou un ressortissant français recherché pour avoir détourné d'importantes sommes d'argent en Ouzbékistan, rapporte mardi le ministère russe de l'Intérieur dans un communiqué.
D'après le ministère, le Français, âgé de 48 ans et visé par un mandat d'arrêt international, a été arrêté à l'aéroport moscovite de Cheremetievo après y être arrivé par avion en provenance de Nice.
"Selon les informations disponibles, l'intéressé et ses complices ont été pendant plusieurs années impliqués dans le détournement de fonds alloués par des pays étrangers, des institutions financières et des banques à de grands projets d'investissements en République d'Ouzbékistan", lit-on dans le communiqué ministériel.
Le montant total des fonds détournés par l'intéressé n'est pas spécifié. A l'heure actuelle, les autorités russes étudient la possibilité de son extradition vers l'Ouzbékistan.

Bonjour Bertrand,
Il s'agit de Eric COKINI.Il est actuellement détenu à MOSCOU où l'on étudie son extradition vers l'Ouzbékistan.
Le Ministère français des AE n'a pas voulu signer une lettre de confort pour le faire libérer sous caution.
De mon côté je tente tout ce que je peux avec des amis .
Pouvez vous de votre intervenir ou faire intervenir quelqu'un (l'Elysée par exemple) ?
Je vous transmets en annexe un CV d'Eric COKINI.
A mon avis il est victime d'un règlement de comptes entre maffieux ouzbèks.  

Merci pour votre aide.
Amitié fidèle.

----- Original Message -----
From:
To: "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr>
Sent: Wednesday, January 29, 2014 9:15 AM
Subject: Voici le CV d'Eric COKINI

Bertrand,
Voici en annexe un CV d'Eric qui vous permettra d'appuyer votre demande
et de montrer qu'à notre connaissance il n'est pas celui que l'on
accuse.Il faudrait aller vite car demain il passe devant la commission d'extradition.
Amitiés.

 
Eric est certainement parmi les français, et même des étrangers, celui qui connait le mieux l’environnement politique, économique et social de ce pays. Il connait également personnellement tous les acteurs à tous les niveaux, y compris le numéro 1 qu’il a rencontré à quelques occasions depuis 1994, année où il a eu l’honneur de rencontrer le président Mitterrand qui avait été accueilli avec la Marseillaise joué par des instruments français vendus par la société Selmer grâce à Eric, cela représentant le premier contrat français avec le Ministère de la défense.
A l’occasion de la visite en France de 1996, le n°1, à l’Unesco, lui avait demandé de travailler aussi pour attirer des investissements, de l’assistance technique et de l’aide humanitaire. Ce qu’Eric a fait en dépensant son énergie, son temps et l’argent qu’il gagnait dans ses activités de distribution, d’import-export et de représentation d’entreprises françaises.
Il a réussi à attirer, des Etats-Unis et d’Europe, pour plus de cinq millions de dollars d’aide humanitaire et il a lui-même géré bénévolement deux programmes à Ferghana et au sud de la mer d’Aral en faisant travailler plus de 250 employés locaux. En parallèle, il a réalisé de nombreuses opérations de promotion, aussi bien de la France que de ce pays et était régulièrement sollicité par le gouvernement local pour expliquer comment travailler correctement dans ce pays, dans le respect des réglementations. Il a toujours conseillé, aidé et dépanné tout le monde et défendait âprement les couleurs de la France, y compris l’école française pour laquelle il a réussi à obtenir des concessions importantes de l’administration locale, comme des bâtiments gratuits en centre-ville. Il est difficile de raconter rapidement tout ce qu’il a fait pour ces deux pays, la liste est trop longue. Mais son excellente réputation, sur place, de sérieux, d’honnêteté, de rigueur et de générosité a beaucoup aidé.
En septembre 2008, son fils ainé a contracté une leucémie, il a déménagé sa famille en France et a fait des aller-retour tous les dix jours jusqu’en mars 2011. Après avoir été décoré en étant nommé au grade de chevalier de l’ordre du mérite nationale français, épuisé par ses voyages et l’angoisse par rapport à la santé de son fils Adrien, en même temps que la dégradation de la situation politique locale, commencée il y a quelques années s’intensifiait, il a décidé de tout arrêter et de chercher du travail ou une activité en France ou dans un pays plus proche de Nice (Russie, Afrique du Nord) où il s’est déplacé souvent en attendant que la situation de son fils s’améliore définitivement.
Il a commencé à travailler bénévolement pour la Fondation Sophia Antipolis en mai 2012 avant d’être nommé conseiller pour les relations internationales et l’innovation par le sénateur Laffitte, avec pour objectif de développer des coopérations entre la Fondation et d’autres régions à l’étranger. Comme le Tatarstan, pour lequel il a organisé le 28.02.2013, la signature d’un accord de coopération avec la Fondation à l’occasion de la visite du président Hollande à la même date. Mais aussi avec pour objectif, toujours avec la Fondation de créer SAID, Sophia Antipolis International Développement, une structure qui serait dédiée à l’assistance aux entreprises innovantes de la région (souvent dirigées par des ingénieurs brillants, avec de très belles technologies, mais n’ayant pas d’expérience à l’international, de la vente et du marketing) pour commercialiser en France et à l’export leur technologie.
En parallèle, récemment nommé vice-président du Club de Nice, il commençait à développer des coopérations, comme par exemple entre l’Académie présidentielle russe dirigée par Vladimir Maou, ou avec la Cote d’Ivoire, suite au récent jumelage entre Nice et Abidjan (où il avait démarré sa carrière en 1987).
C’est à l’occasion d’une invitation de Vladimir Maou à participer au Forum Gaidar à Moscou qu’Eric avait prévu un déplacement de trois jours, du mardi 14 janvier 2014 au vendredi 17 janvier 2014 et qu’il a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Sheremyetevo par la police russe en raison d’un mandat d’extradition initié par les services de sécurité ouzbeks. Eric a eu du mal à comprendre au début, ne lisant pas le russe couramment. Puis son avocat lui a traduit les documents d’accusation ouzbeks et il a pu constater, en plus, d’informations complémentaires obtenues depuis que :
-         La date du 23.12.2011 il est accusé de fuite alors que personne ne l’a prévenu et qu’il n’était plus retourné dans ce pays depuis mars ou avril 2011.
-         Il était facile de le trouver ou de l’informer de cette situation puisque tout le monde sur place savait qu’il était en France avec sa famille, qu’il avait même revu des membres de l’ambassade de ce pays en France courant 2012, qu’il n’avait pas changé d’adresse email et de téléphone depuis plus de 10 ans.
-         Qu’il était facile de transmettre par courrier ou tout autre moyen la demande d’enquête ou tout autre document auprès de la représentation de l’association loi de 1901 de COFUTIS à Tashkent enregistrée au Ministère de la Justice ouzbèk et dont Eric est toujours le secrétaire, ou encore par l’ambassade de France à Tashkent, ou par Interpol, ce qui n’a pas été fait.
-         Que les accusations fausses et injustifiées de corruption et autres faits concernant trois projets avec lesquels il n’a jamais eu aucun contact et deux où il a apporté une simple assistance technique et juridique.
-         Que ces mêmes accusations proviennent des déclarations mensongères de Guzal Tadjieva qu’Eric connait mais avec qui Eric a toujours refusé de travailler compte tenu de sa personnalité et de ses pratiques, et qui a été elle-même interrogée par les services de ce pays.
Par ailleurs depuis quelques temps, la guerre politique qui oppose un certain nombre de membres du gouvernement depuis plusieurs années s’est intensifiée de manière dramatique et c’est dans ce contexte qu’il apparait que l’objectif des services de sécurité ouzbèks est de ramener Eric sur place afin de pouvoir, sous la contrainte, lui faire avouer des actes divers dont il est innocent, dans le but d’incriminer ou d’alourdir les dossiers de certains personnages de l’’Etat.
Dans ce contexte, il apparait que si l’extradition d’Eric en Ouzbékistan n’est pas empêchée, Eric subira sur place toutes les formes de contraintes jugées utiles pour lui faire avouer des faits dont il est innocent et dévoiler par ailleurs toutes les informations dont il dispose sur tout le monde là-bas.
Eric est tout à fait disposé à expliquer tout cela dans le détail à l’ambassadeur de France, si l’occasion lui en est donnée (pour information, tout en la connaissant, il n’a jamais travaillé avec les filles du N°1, au cas où on penserait le contraire). Les informations dont il dispose indiquent que les services ouzbèks vont tout faire pour le récupérer. Ils ont déjà envoyé ou vont envoyer deux inspecteurs à Moscou. Il semble que sur place, ils surveillent ces proches.


----- Original Message -----
From:
Sent: Wednesday, January 29, 2014 1:14 PM
Subject: Re: EC

Je n'ai pas contacté mes collègues des deux ambassades car je ne les connais pas mais j'ai contacté des amis proches de la Présidence de l'OUZBEKISTAN qui tentent aussi quelque chose.
Je pense que vous vous souvenez d'Eric COKINI, c'est lui qui avait vendu certains ordinateurs à notre ambassade à Almaty , il faisait partie d'une équipe de jeunes entrepreneurs dont Jérôme JOLY ,marié aujourd'hui  à Nathalie Koma.... qui était  à la direction d'Elf à Almaty et avec qui nous étions allés visiter le forage .  J'ai toujours le contact avec ce couple car ils ont acheté une maison à l'Ile d'Oléron, non loin de la mienne. Jérôme est actuellement à MOSCOU pour ses affaires  et c'est lui qui a le contact avec les avocats d'Eric.

Il faudrait joindre les anciens ambassadeurs à Tachkent et en particulier celui qui lui a remis la médaille de l'Ordre National du  Mérite. Ceux ci pourraient apporter une caution morale.

Voici mon N° de Téléphone:
Voici celui de … actuellement à MOSCOU

Amitiés.

Le 29/01/2014 14:16, … a écrit :
Mon Général, cher ami,

B FdF a relayé ton message d'alerte concernant Eric Cokini que j'ai très bien connu à Tashkent de 1993 à 1995. Nous avons ensemble vécu des épisodes inoubliables. 
C'est un type bien qu'il faut aider.
Je diffuse l'information en espérant qu'un ami se trouvera en position de le faire.

Bien amicalement,

Le 29/01/2014 15:25, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :

Noms ou dates des anciens ambassadurs en Ouzbékistan ?


Le 29/01/2014 18:44, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :

Reste que l'affaire se joue à Moscou.


----- Original Message -----
From:
Sent: Wednesday, January 29, 2014 6:58 PM
Subject: Re: EC

Oui, l'affaire se joue à MOSCOU et visiblement il s'agit d'un affaire montée contre la fille KARIMOV (Gulnara) que j'ai aussi rencontrée avec Eric et qui était promise à un bel avenir jusqu'en 2102 où elle se serait fâchée avec son père....
La presse française vient de s'emparer de l'affaire , ce qui peut aider Eric . (Le FIGARO de demain)
Bonne soirée.


----- Original Message -----
Sent: Wednesday, January 29, 2014 7:51 PM
Subject: un de nos compatriotes arrêté dans votre ressort et qui a été une relation importante pour nos missions au Kazakhstan et en Ouzbékistan

Monsieur l'Ambassadeur, cher collègue,

mon ancien attaché de Défense …. m'apprend qu'un de nos compatriotes, qui nous avait été très utile à notre époque, est en grave danger - sans doute encore à Moscou : aéroprts ou ailleurs ? Il s'agit d'Eric Cokini, qui a été à mon époque une relation efficace pour diverses entreprises. Il l'a été aussi et plus longtemps encore et précisément pour nos collègues de Tachkent. Il a d'ailleurs été décoré de l'ordre du Mérite en 1996 par l'un d'eux
Il est arrêté, cf. la dépêche ci-dessous, mais ce que nous savons ….
c'est qu'il s'est fait piéger par des mafieux d'Ouzbékistan, et que certainement il est innocent de tout. Je crois que nos expériences, à vous et à moi, ainsi que celle de mon ancien collaborateur, s'accordent pour prévoir que si l’extradition d’Eric Cokini en Ouzbékistan n’est pas empêchée, notre compatriote subira sur place toutes les formes de contraintes jugées utiles pour lui faire avouer des faits dont il est innocent et dévoiler par ailleurs toutes les informations dont il dispose sur bien des gens là-bas. Ce qui n'est pas non plus notre intérêt.

Pouvez-vous intervenir ou faire intervenir ? car les choses se jouent sans doute aujourd'hui. Naturellement, Eric Cokini est tout prêt à vous dire le fond des choses et donc à vous donner tous éléments pour que vous l'aidiez.

Grand merci par avance.


----- Original Message -----
From:
Sent: Thursday, January 30, 2014 1:21 PM
Subject: Re: Fw: un de nos compatriotes arrêté dans votre ressort et qui a été une relation importante pour nos missions au Kazakhstan et en Ouzbékistan

Bien reçu,

J'ai eu ce matin ... . Le verdict du juge est prévu dans l'après midi. Suite à nos interventions multiples et à tous les niveaux , il se pourrait qu'il diffère sa décision car il a jusqu'au 14 février pour se prononcer.
Espérons donc un sursis en attendant que tout le monde comprenne bien l'enjeu .
Amitiés.


De : Bertrand Fessard de Foucault [mailto:b.fdef@wanadoo.fr]
Envoyé : jeudi 30 janvier 2014 09:43
À : cabinet du ministre des Affaires étrangères
Objet : Fw: un de nos compatriotes arrêté dans votre ressort et qui a été une relation importante pour nos missions au Kazakhstan et en Ouzbékistan
Importance : Haute

Cher collègue,
vous supposant toujours au cabinet de Laurent Fabius - qui me connaît de nom et de beaucoup d'entretiens à partir de 1988 au temps du président François Mitterrand - je me permets dans l'urgence et pour la gravité de situation dans laquelle se trouvent un de nos compatriotes, et sa riche mémoire de contacts et d'adresses importantes pour nous, de vous donner connaissance de ce que je viens de courieller à notre ambassadeur à Moscou.
En cordiale confiance, selon ce qui m'est souvent dit de vous depuis dix-huit mois.


----- Original Message -----
From: cabinet du ministre des Affaires étrangères – Laurent Fabius
Sent: Thursday, January 30, 2014 8:47 PM
Subject: RE: un de nos compatriotes arrêté dans votre ressort et qui a été une relation importante pour nos missions au Kazakhstan et en Ouzbékistan

Nous nous en occupons. Je vous tiens au courant.
Bien cordialement

----- Original Message -----
From: un ancien ambassadeur à Tachkent
To: ambassadeur à Moscou
Sent: Friday, January 31, 2014 5:46 AM
Subject: Cokini

Monsieur l'Ambassadeur, et cher (ex-)collegue,
Actuellement en voyage de longue duree en Extreme-Orient, j'apprends l'arrestation d'Eric Cokini a Moscou.
Ayant quitte Tachkent depuis septembre 2000, je ne sais ce qui lui est reproche. Mais voici ce que je sais de lui:
Lorsque j'ai commence ma mission a Tachkent en septembre 1995, il y ete arrive depuis deux ans environ. Abandonne sur place par la societe qui l'y avait envoye, il avait ouvert avec courage et dynamisme une societe de commerce et de conseil multicartes (Brefac dans mon souvenir). Dans les debuts incertains de l'independance de lÓuzbekistan il a apporte une aide efficace et appreciee aux entreprises francaises qui prospectaient ce nouveau marche.
Il exprimait une vive amitie pour l'Ouzbekistan. Il s'y est installe et y a fonde une famille. Son mariage a ete, je crois, le premier mariage franco-ouzbek.
Cependant, j'avais cru percevoir que son dynamisme professionnel le mettait parfois en concurrence avec des gens dangereux.
Loyal envers l'ambassade de France, il a prouve son attachement au developpement des relations franco-ouzbekes et son amitie pour l'Ouzbekistan par de nombreux gestes. C'est ainsi, notamment, qu'a la fin de 1999 ou au debut de 2000, íl a pris a sa charge et organise le transport des catalogues de l'exposition des oeuvres du musee de Noukous qui sétait tenue a l'abbaye aux  Dames de Caen de janvier a mars 1998. Pendant deux ans je m'etais adresse en vain a de multiples organismes publics et para-publics pour obtenir ce resultat, que nous avions promis comme gage de notre desinteressement afin de surmonter les obstructions de "la police de la culture" locale.
La vente de ces catalogues constitue depuis lors un apport financier important pour ce musee a l'histoire et au contenu qui nous honorent, que j'avais trouve dans un etat desespere en janvier 1996, et qui est aujourd'hui mondialement connu, au moins des amateurs d'art.  
L'arrestation de M. Cokini me parait donc relever des vengeances privees.
Elle ternira encore la reputation de l'Ouzbekistan, alors que pendant les cinq ans de ma mission M. Cokini m'est apparu comme un ami actif et un defenseur de l'' Ouzbekistan.
Bien cordialement.


----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, January 31, 2014 8:17 AM
Subject: Re: Cokini

Bonjour Bertrand,

J'ai eu ce matin le contact avec … .

L'affaire est envoyée en cassation dans 15 jours. Nous avons donc gagné du temps qui va nous permettre de monter un dossier complet et de gagner.

Bonne journée.

Amitiés.


----- Original Message -----
From: un ancien ambassadeur à Tachkent
Sent: Saturday, February 01, 2014 5:02 AM
Subject: francais arrete a Moscou.

Cher (ex-) collegue,
Ayant ete ambassadeur a Tachkent de 1995 a 2000, j'y ai connu M. Eric Cokini, qui y etait alors un des deux, ou a la rigueur trois, hommes d'affaires francais; le plus jeune et le plus actifs.
Je constate que mes successeurs ont apprecie son action, puisque j'apprends qu'il a ete decore de l'Ordre Ntional du Merite en 2011, et nomme conseiller du Commerce Exterieur.
J'ai eu durant ma mission a proteger d'autres compatriotes en proie a des affres ananlogues.
Il n'est pas douteux que le dynamisme d'Eric Cokini lui suscitait l'animosite de  concurrents dangereux.
C'est pourquoi, a la suite de M. Fessard de Foucauld, je vous adresse mon propre temoignage.
Esperant qu'il vous soit utile, je vous prie d'agreer, (cher ex-)collegue l'expression de ma haute consideration.

(courriel ecrit sur un clavier qwerty)
Mon temoignage:
"Actuellement en voyage de longue duree en Extreme-Orient, j'apprends l'arrestation d'Eric Cokini a Moscou.
Ayant quitte Tachkent depuis septembre 2000, je ne sais ce qui lui est reproche. Mais voici ce que je sais de lui:
Lorsque j'ai commence ma mission a Tachkent en septembre 1995, il y etait arrive depuis deux ans environ. Abandonne sur place par la societe qui l'y avait envoye, il avait ouvert avec courage et dynamisme une societe de commerce et de conseil multicartes (Brefac dans mon souvenir). Dans les debuts incertains de l'independance de lÓuzbekistan il a apporte une aide efficace et appreciee aux entreprises francaises qui prospectaient ce nouveau marche.
Il exprimait une vive amitie pour l'Ouzbekistan. Il s'y est installe et y a fonde une famille. Son mariage a ete, je crois, le premier mariage franco-ouzbek.
Cependant, j'avais cru percevoir que son dynamisme professionnel le mettait parfois en concurrence avec des gens dangereux.
Loyal envers l'ambassade de France, il a prouve son attachement au developpement des relations franco-ouzbekes et son amitie pour l'Ouzbekistan par de nombreux gestes. C'est ainsi, notamment, qu'a la fin de 1999 ou au debut de 2000, íl a pris a sa charge et organise le transport des catalogues de l'exposition des oeuvres du musee de Noukous qui sétait tenue a l'abbaye aux  Dames de Caen de janvier a mars 1998. Pendant deux ans je m'etais adresse en vain a de multiples organismes publics et para-publics pour obtenir ce resultat, que nous avions promis comme gage de notre desinteressement afin de surmonter les obstructions de "la police de la culture" locale.
La vente de ces catalogues constitue depuis lors un apport financier important pour ce musee a l'histoire et au contenu qui nous honorent, que j'avais trouve dans un etat desespere en janvier 1996, et qui est aujourd'hui mondialement connu, au moins des amateurs d'art.  

L'arrestation de M. Cokini me parait donc relever des vengeances privees.
Elle ternira encore la reputation de l'Ouzbekistan, alors que pendant les cinq ans de ma mission, M. Cokini m'est apparu comme un ami actif et un defenseur de l'' Ouzbekistan."


Le 03/02/2014 18:54, … a écrit :
Mon Général, cher …,
As-tu des nouvelle rassurantes d'Eric ?
Amitiés,

----- Original Message -----
From:
Sent: Monday, February 03, 2014 7:24 PM
Subject: Re: Re : Eric Cokini

Non je n'ai,pas de nouvelles très rassurantes car nos représentants  à Moscou ne semblent pas avoir pris conscience de l'enjeu.
J'ai pu avoir aujourd'hui  le contact avec l'un des avocats d'Eric , il m'a expliqué que lors des deux audiences , notre pays était représenté par le vice-Consul qui la première fois a déclaré qu'il n'avait pas reçu la réponse de Paris pour signer la lettre de caution et la deuxième fois ( 2 jours après ) qu'il n'avait pas l'autorisation de signer cette lettre. Le Juge était surpris et aurait même dit au vice-Consul " c'est comme ça que vous défendez vos compatriotes?"
Suite à cela le juge a donc décidé d'extrader Eric , conformément aux accords que la Russie et l'Ouzbékistan ont signés et c'est pour cela que les deux avocats ont demandé le pourvoi en cassation. 
D'après l'avocat , les russes seraient prêts à mettre Eric en liberté conditionnelle mais vis à vis des Ouzbeks , il leur faut cette lettre.
J'ai demandé à l'avocat de m'adresser une copie de la lettre qu'il demandent pour la traduire et l'envoyer ensuite à Bertand Fessard de Foucault, mais je ne l'ai toujours pas reçue ce soir.
Une chose est sûre c'est que si le 14 février , la lettre n'est pas signée , Eric risque d'être extradé car pour le garder à MOSCOU il faudrait mettre des moyens de pression énormes sur la RUSSIE que nous ne sommes pas en mesure de mettre en oeuvre actuellement étant données nos relations plutôt "mitigées".
La balle est encore dans notre camp , la perche nous est encore tendue par les russes mais nos gouvernants sauront ils la saisir ?J'en doute car lorsque le vice-Consul se permet de dire à l'avocat "vous savez nous avons actuellement des milliers de prisonniers français à travers le monde et on ne doit pas faire d'exception" on a tout compris....
Avec toute mon amitié.


----- Original Message -----
From:  un ancien ambassadeur à Tachkent
Sent: Tuesday, February 04, 2014 3:58 AM
Subject: Re: au sujet d'Eric Cokini

Ceci confirme malheureusement les craintes que je vous exprimais, et que plus de quarante ans d'experience du Departement inspiraient.
Les autorites francaises laiseront-elles a la merci d'une "justice" dont on sait ce qu'elle est un compatriote qu'elles ont decore recemment?
Je n'abandonne pas.
Chaleureusement.


Le 4 février 2014 14:21, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :

Moi,non plus. J'attends une réaction de ... qui est le véritable chef dans le cabinet et est seul à avoir la confiance de LF. Je tenterai d'intéresser mes contacts à l'Elysée.

Je vais mettre quelque chose à  ...  mais j'en ai eu la triste expérience quand Jospin ayant la velléité de mettre fin à ma disgrâce professionnelle, lui demanda de me recevoir sinon de s'occuper de moi. Deux conversations en une : récit des égards pour lui de Chirac cohabitant, inquiétude pour Alain Richard à Almaty puisque le décret me dégommant était annulé en Conseil d'Etat. Deux trois rendez-vous ensuite. Un instant, je fus mis au rang de Guaino à qui il fallait trouver un point de chute puisque la gauche-Jospin mettait fin au commissariat général au Plan et à la planification. Quelques signes de besoin de savoir et d'impatience, que je formulais au bout de quelques mois d'attente furent le prétexte pour me trouver insane et infréquentable. Et voilà... je crois que c'est tout simplement un inconsistant comme beaucoup de nos ex-collègues, pas par leur faute, mais par l'ambiance contre laquelle ils ne s'insurgeront jamais. Les applaudissements - debout - quand à la première conférence des ambassadeurs, Juppé fit son entrée. On se serait cru à l'Olympia. Des fonctionnaires venus à leurs frais ou en prolongation de congé acclamaient celui dont ils dépendent. On pourrait jouer sur les mots : dignité d'ambassadeur de France.

A plus. Chaleureusement.


----- Original Message -----
From: un ancien ambassadeur à Tachkent
Sent: Tuesday, February 04, 2014 3:56 PM
Subject: Re: au sujet d'Eric Cokini

Pour faire carriere, il ne faut s'occuper que de sa carriere.
Reflexion qui m'est souvent venue a l'esprit, et citee dans un article de presse et re-citee a la fin de mon rapport de fin de mission de Tachkent: "L'ambassadeur Jean-Claude Richard est plus lapidaire, il degaine son Flaubert: seule la betise humaine donne une idee de l'infini.". J'ai souvent ajoute: "et la lachete humaine aussi."
J'ai aussi dit a des historiens: "ce que vous ne prendrez jamais en compte, c'est le carrierisme." Comme il est recompense, nous en voyons les resultats...
Ceci etant, je vais reecrire au Senateur de Montesquiou et Dulait.
Je crois vraiment que les Russes n'attendent qu'un mot de nous pour se mettre a couvert vis-a-vis des Ouzbeks.
Mais nos ex-collegues et les autres responsables preferent jouer les Ponce Pilate.
Ziegler a beaucoup d'affaires a traiter, il ne faut pas le laisser oublier, parce que le compte a rebours commence. Si je peux ajouter un argument, merci de me le dire. Peut-etre en trouverez vous dans le courrier aux senateurs que je vais vous comminiquer.
Vous pouvez les communiquer au General Bouchaud: il faut que nos demarches se conjuguent.
Chaleureusement.


D’un ancien ambassadeur à Tachkent
Date : 4 février 2014 21:49
Objet : Eric Cokini
Àu sénateur de Montesquiou

Monsieur le Senateur et cher ami,
La situation d'Eric Cokini ne parait pas s'arranger au contraire.
Il me semble pourtant qu'il suffirait d'une lettre de caution de notre ambassade a Moscou pour que les Russes se mettent a couvert vis-a-vis des Ouzbeks et se defossent de la suite a donner a leur demarche.
Personnellement, j'ai quite l'Ouzbekistan en 2000,et je n'ai revu Cokini que deux ou trois fois depuis lors; la derniere avec vous a l'occasion d'une reunion d'ambassadeurs a Tachkent en 2004 ou 2005.
Je vous ai fait part de mon temoignage a son propos. J'observe que mes successeurs ont certainement eu une opinion tout aussi favorable, sinon encore plus, puisque je lis qu'il a ete decore de l'Ordre National du Merite tout recemment, en 2011, et que le Senateur Laffitte l'a fait nommer conseiller du Commerce Exterieur.
Par ces distinctions les hautes autoirites francaises non seulement l'honoraient pour son action, mais la citaient en exemple.
Quant a l'ecole dont on semble aujourd'hui lui faire grief, c'est moi qui en eu l'initiative, parce que la premiere question que j'ai posee quand j'ai entendu prononcer l'idee de me nommer a Tachkent a ete: " Y a-t-il une ecole?", et je savais a quel point c'est important pour les expatries du secteur public et plus encore du secteur prive; le projet a ensuite ete mis en oeuvre par le representant d'une grande societe francaise, pere de famille comme moi.
J'ai eu souvent a intervenir pour des compatriotes en difficulte, notamment a Tachkent, ou les cas semblables n'etaient pas rares. J'ai pu constater qu'en accomplissant ce devoir avec determination, il arrive parfois dans un premier temps qu'on irrite les autorites locales, mais on monte toujours dans leur estime.
J'ai eu dans d'autres fonctions a demander des explications precises a des autorites etrangeres {espagnoles entre autres) sur les conditions d'exercice de la justice et de detention dans les prisons en vue de l'examen de demandes d'extradition de condamnes pour crimes de sang.
Dans le cas de M. Cokini, on sait a quelle Justice il serait livre, et quelles seraient ses conditions de detention.
Nous defendons les droits de l'Homme partout dans le Monde.
Comment serons nous places pour continuer a le faire, si nous ne le faisons pas pour nos propres compatriotes?  
Avec l'expression de ma tres haute consideration et de mon meilleur souvenir.
P.S. Nous avons battu l'Angleterre, et j'etais au Cambodge a ce moment-la !


----- Original Message -----
Communiqué (Cci): Guy B. Hedy, JC Richard
Sent: Tuesday, February 04, 2014 9:00 PM
Subject: Eric Cokini, un de nos compatriotes, décisif tous azimuts pour nos contacts et notre présence en Asie centrale, à quelques jours d'être extradé de Moscou à Tachkent si nous ne le secourons pas

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

un de nos compatriotes, ayant fondé un bureau de contact d'affaires en Ouzbékistan à la fin des années 1990 et que j'ai connu dans mon ambassade au Kazakhstan avant 1995, en compagnie de mon attaché de Défense, Guy Bouchaud, qui a ensuite commandé en second les forces de l'O.N.U au Darfour, et qui m'a alerté le 29 Janvier ... a été arrêté à l'aéroport de Moscou, et semble piégé par la mafia ouzbek l'impliquant dans des affaires de détournement de fonds, dont je suis personnellement certain qu'il est innocent. Eric Cokini, si utile à nos contacts - y compris sinon surtout pour ce qui relève de la DGSE - qu'il a été récemment décoré à Tachkent de l'Ordre national du Mérite, par notre ambassadeur.

L'Ouzbékistan demande son extradition et le procureur russe a jusqu'à la Saint-Valentin (14 Février) pour donner suite ou pas. Il est certain que livré à ce pays, tout lui sera infligé pour avouer non seulement ses "forfaits" mais aussi ses contacts. Ce n'est pas notre intérêt.

L'ambassade à Moscou semble ne pas avoir pris conscience de l'enjeu et - au grand étonnement de la justice russe, explicitement manifesté en une première audience avant-hier - ne se porte toujours pas caution, " faute d'instructions ". Nous étions représentés par un vice-consul, alors qu'Alexandre Ziegler que vous savez être la personne de confiance du ministre au cabinet de Laurent Fabius, m'avait couriellé : "on s'en occupe".

Pouvez-vous intervenir ?

C'est humanitaire, c'est nécessaire, c'est affaire d'honneur et à quelques jours de l'ouverture des JO à Sotchi, je ne crois pas que les pouvoirs publics à Moscou puissent refuser quelque chose à l'international...

En confiance. 



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В Московский областной суд
Au tribunal de la région de Moscou

От __________[должность], фамилия, имя________
De       (Position), Nom, prénom

Ваша честь,
Votre Honneur


Настоящим письмом хочу уведомить Вас о том, что я, будучи осведомлен об обстоятельствах применения меры пресечения в виде заключения под стражу к гражданину Французской республики г-ну Кокини Эрику Мариусу Генри Жоржу, и в случае решения суда изменить меру пресечения на не связанную с изоляцией от общества, беру на себя личное обязательство обеспечивать его явку в назначенное время в суд, органы прокуратуры, и другие официальные инстанции в связи с проведением процедуры экстрадиции.
Par la présente lettre je veux vous informer que je suis conscient des circonstances de l’utilisation de la détention provisoire à l’encontre du citoyen de la République Française, M. Cokini Eric Marius Henri Georges ; et dans le cas où la décision de la cour pourrait être modifiée de ne pas l’isoler de la société par la réception d’un engagement personnel afin d’assurer sa comparution à l’heure prévue au tribunal, devant le procureur et toutes autres administrations officielles dans le cadre de la procédure d’extradition.

[Посольство Франции готово предоставить на время проводимой прокурорской проверки и вплоть до принятия решения по вопросу экстрадиции место постоянного пребывания на территории Москвы г-ну Кокини Эрику Мариусу Генри Жоржу.]
[L’Ambassade est prête à fournir pour la durée de l’enquête du procureur et jusqu’à la décision concernant la question de l’extradition, une adresse permanente sur le territoire de Moscou à M. Cokini Eric Marius Henri George.]

Мне известно, что в случае невыполнения мной своих обязательств на меня может быть наложено денежное взыскание в соответствии со статьей 118 Уголовного кодекса РФ.
Je suis conscient qu’en cas de défaut de ses obligations de ma part, je peux avoir une amende imposée en vertu de l’article 118 du code pénal de la Fédération de Russie.
Cordialement

С уважением,


________фамилия имя_______________
Nom Prénom

дата месяц год
date mois année


----- Original Message -----
To:
Cc:
Sent: Tuesday, February 04, 2014 9:22 PM
Subject: Fw: au sujet d'Eric Cokini

Je lis cette lettre qui est type, et donc un copié-collé, les signataires habituels n'étant pas une représentation diplomatique. Nous pourrions au niveau de l'ambassade en reprendre les termes ou à peu près, c'est-à-dire nous engager à ce que Eric Cokini soit présent à toute étape de procédure le concernant, mais sans mentionner d'engagement pécuniaire, tout simplement parce que les finances publiques françaises ne prévoient pas que l'Etat se voit infliger une amende, et par quelle autorité qui lui serait supérieure ? Si l'on est dans le juridisme, les 250 euros peuvent être de la poche ou des frais de représentation de l'ambassaeur ou d'un de ses collaborateurs.

A ce que je comprends, la procédure nous teste bien plus qu'elle ne pèse sur Eric Cokini. Sommes-nous intéressés par le personnage ? Si oui, entrons-nous dans un chantage aux enjeux d'autant plus élevés que nous aurions donné du prix à la victime... si non, cela réduit-il l'affaire au droit commun ? Le sort d'Eric Cokini déend-il de notre intérêt pour lui ? ou de la relation Russie-Ouzbékistan ?

Manifestement, nous ne savons rien ni du fond du dossier ni de ce qui intéresse réellement les Ouzbeks... en revanche, nous avons la certitude d'une vie en danger.

Fraternellement avec vous, mon cher …

----- Original Message -----
From:
Sent: Tuesday, February 04, 2014 8:32 PM
Subject: Re : Eric Cokini

Cher ambassadeur, ami,

Je suis un peu désespéré de ne plus avoir la possibilité de sauter dans un avion pour aller réconforter Eric. Dans ce type d'affaire, l'influence la plus efficace est sans doute celle des réseaux de commerce et de renseignement. Hélas, j'ai perdu la plupart de mes contacts avec les filières de cette région; j'ai lancé quelques SOS dont je n'ai pour le moment aucun retour.

Je suis surpris que notre ambassadeur à Moscou qui connait bien l'histoire de nos relations avec Karimov n'intervienne pas plus énergiquement, mais peut-être le fait-il discrètement.
Dans ces moments, je pense à Danielle Mitterrand. Elle accompagnait le Président en 1994. L'ambassadeur Veziant sans chancellerie ni résidence avait organisé une réception dans un "salon des hôtes". La communauté des français comptait une douzaine de personnes. J'ai passé toute la soirée avec elle. Cokini, le tout jeune était à mes cotés.
Puis-je vous suggérer d'alerter le député de la circonscription des français de l'étranger Thierry Mariani que je ne connais pas mais dont la réputation n'est pas mauvaise.
Chaleureusement,

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