Dimanche 2 Novembre 2014
Prier… [1] nos
morts, les morts nous éclairent et nous protègent, nous aiment, aidés par leur
dépouillement. La mort qui rend disponible et qui donne le discernement de
celle/celui qui est mort. Reconnaissance pour une vie qui a reçu la grâce de la
conclusion, quelle qu’elle soit, mais que d’expérience je vois et j’ai vécu en
toutes/tous lumineuse. Grâce de l’intimité avec nos morts, avec qui nous
chérissons, avec qui nous aimait déjà de son vivant. Les vivantes et vivants
avec qui nous avons rompu sentimentalement ne ne nous appartiennent pas, ne
nous sont plus disponibles, et mêmes celles et ceux que nous aimons, parfois
nous inquiètent, leur bonheur n’est pas suffisant et les manques rongent les
plus forts amours, les sentiments sont si précaires, le cœur si lointain à
atteindre. De plain-pied avec nos morts, nos semblables. Chance de la mort,
c’est ce que je ressentais en revenant au cimetière de mes beaux-parents,
chance parce que nous sommes si semblables que nous mourrons nous aussi, et
donc nous les rejoindrons, nous unirons à eux. Pas dans le vague, mais en Dieu.
Soyez comme des gens qui attendnet leur
maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera. … S’il
revient vers minuit, ou plus tard encore, et qu’il les trouve ainsi, heureux
sont-ils ! L’attente, une
préparation ? la foi, une préparation et déjà l’union à tous, déjà
l’anticipation de la main de Dieu prenant la nôtre. L’Esprit Saint
lui-même… affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu, grâce à notre foi en Jésus-Christ, grâce à
la vie incarnée, fraternelle, compatisssante du Tout-Puissant parmi nous. J’ai
demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison
du Seigneur tous les jours de ma vie. Avec
tous. Si Jésus appelle chacun de ses disciples individuellement, si la plupart
des rencontrées rapportées dans les évangiles sont personnelles, particulières,
adaptées, c’est toujours à tous, au très grand nombre, au nombre que s’adresse
le Christ et pour lesquels Il explique et commente Ses faits et gestes, les
guérisons et Ses propres paroles et prophéties. Et l’Apocalypse, comme
l’échelle de Jacob, nous rappellent cette intense communion, cet unisson
indicible de notre état de vie éternelle. Réflexion de la Sagesse sur l’incroyance
et son illogisme : ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être
récompensée, ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable puisse être glorifiée…
mais ni saints, ni irréprochables, nous
entendons et voyons notre foi confirmée : il prendra la tenue de
service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour, tout Dieu qu’Il est, parce qu’Il est Dieu.
Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une
image de ce qu’il est en lui-même. … L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de
vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c’est un Esprit qui fait
de vous des fils… Et plus précisément
encore notre ressemblance à notre Dieu et Père, selon l’incarnation de son
Fils, la révélation de l’Esprit, nous assure de la totale continuité entre
maintenant et ensuite, de la justesse de notre attente, de nos espérances, de
notre intuition sur nous-mêmes, sur la vie, sur les autres, sur tout le vivant
et tout l’existant : oui, j’en suis sûr, je verrai les bontés du
Seigneur sur la terre des vivants. … C’est ta face, Seigneur, que je
cherche : ne me cache pas ta face. Amen,
ainsi soit-il jusques dans le simple ressenti – parfois bien nécessaire – de
chacun de tes enfants, de tes créés, de tes appelés.
L’affaire
burkinabé que je croyais simple... Le très jeune lieutenant-colonel, en charge pas exclusive de la garde
présidentielle – le modèle mauritanien d’un BASEP, bataillon d’élite capable à
lui seul par son surarmement et par la paupérisation du reste des forces dites
de sécurité de tenir à l’ensemble des forces armées – dont j’avais cru qu’il
faisait l’unanimité populaire pour avoir participé aux manifestations hostiles
à Compaoré, et dont la hiérarchie faisait elle aussi son champion… est donc
décrié. On ne veut pas un diablotin succédant au diable… on ne veut pas une
transition, mais une succession rapide, pas dans un an. Réactions françaises ?
il semble ne pas y en avoir. Réactions de l’armée locale : tirs à balles
réelles pour empêcher que les manifestants s’emparent de la radio-télévision. Ce
n’est pas encore le massacre, ce n’est pas non plus la foule incompressible :
un millier de manifestants ? seulement. La Mauritanie de 2008 :
bien davantage de monde et tout de suite, le président ne démissionnait pas.
Ukraine.
Le Donbass vote pour un président et un parlement en propre. Soutien de la Russie, ouverture d’une
procédure à Kiev pour tentative d’usurper le pouvoir
Hollande
au Canada, arrivée en Alberta, pas la moindre prestance à la descente d’avion,
contraste avec la majesté des espaces et des reliefs canadiens, notre état d’esprit
en France, celui des 100.000 de nos compatriotes qui sont allés s’établir
là-bas. Fabius n’est que gris. Et ce pli pris des « fabuleux contrats »,
la croissance « exponentielle » des autres, donc quarante chefs d’entreprise.
Commentaires ? rien sur le Canada français en tant que tel, rien non plus
sur le récent attentat à Ottawa, rien sur le traité modèle du « transatlantique »
entre Union européenne et ce pays, dont on rappelle qu’il est le second du
monde en superficie. – Pendant ce temps-là, en France, les manifestations, Rémi
Fraisse et le début des commentaires sur le bilan de la mi-mandat : au
positif, le mariage pour tous et l’intervention au Mali, au négatif… toutes les
paroles et prophéties..
« Riche
idée » : l’exposition universelle à Paris en 2022… l’optimisme
produisant la croissance… le tour que s’est donné Valls pour enfourcher la
cavale (présidentielle).
[1] - Sagesse II 1 à 23 passim & III 1 à 9 passim ; psaume
XXVII ; Paul aux Romains VIII 14 à 17 ; évangile selon saint Luc XII
35 à 40
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