Samedi 15 Novembre 2014
Prier…
harassé plus encore par mes erreurs et l’accumulation de leurs conséquences à
longueur de ma vie jusqu’à présent, que par des circonstances ou des
engagements précis mais dispendieux, astreints de temps ou d’argent, voici ce
que je rencontre : Jésus disait une
parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se
décourager.[1] La mise au net de mon journal d’il y a
cinquante ans, mes efforts et une sorte de souffrance de ne rien voir ni
entendre. Puisse notre fille ne pas vivre ces obscurités dans son ardeur à
vivre. Quand je lui disais, ce que je ne le lui dis plus , d’entre en elle-même
pour y entendre Dieu-Jésus, elle me répondait, qu’elle ne voit ni n’entend
rien, mais n’en souffrait pas, semble-t-il. Puisse-t-elle trouver en nous, ses
parents, aide et accompagnement… mais à mes chers parents, pourtant totalement
ouverts et disponibles, savais-je m’ouvrir ? solitude de tout
humain ? qui serait sa mauvaise solution, et non l’indisponibilité des
autres ? de Dieu ? La veuve et sa persévérance faisant craquer la
justice de son époque… encore était-elle dans son droit, mais moi :
imprudent et prodigue. Sans compter notre pays – si mal en point et surtout
tellement « embringué », ce qu’analyse trop mal la première
méditation proposée pour cette « neuvaine », trop mal parce que cette
neuvaine a un a priori en constat et en moyens, au lieu de nous aider à nous
mettre en état de regarder, d’écouter… Dieu ne fera-t-il pas justice à ses
élus ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Elus, simplement parce que conviés par grâce à prier, à être dans cet
instant-ci, en prière. Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera
justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur
terre ? L’interpellation n’est pas
de nous, en détresse, à Dieu tout-puissant mais lointain, elle est de Dieu à
nous, et selon notre possible. Jean, faisant la quête comme Paul… entre nous
aussi, la prière : ils ont rendu témoignage à ta charité devant la
communauté de l’Eglise. L’argent a ceci
de salubre qu’il nous rappelle que nous sommes toute notre vie en dettes, les
uns vis-à-vis des autres certainement, mais plus globalement et décisivement
envers Dieu, créancier de tout mais nous faisant grâce et remise de tout, dès
notre appel. Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa
volonté… les richesses affluent dans sa maison… je n’en demande pas tant, mais seulement paix du cœur et du quotidien
pour le bonheur de celles dont j’ai la responsabilité, et pour notre pays,
notre monde, notre époque dont nous sommes chacun responsable. Avec la
souplesse et l’intelligence que peut nous donner le regard de Dieu, rien de
tout fait, rien selon nous, mais tout en attente, en prière, en écoute. Le
miracle, ce que nous ressentons comme tel, ce qui est donné par le Christ à
longueur de sa route terrestre, suppose l’espace ouvert en nos cœurs. Ce que
nous attendons n’a pas l’apparence de ce que nous voulions dans notre véritable
indigence. Notre prière... réponse de Dieu : la foi qu'Il nous accorde, et… la
persévérance dans la prière.
matin
Algérie : fausse
alerte, ou mort chez soi, comme naguère Boumedienne ramené de Moscou mourant
vers Alger. Etait dans une clinique de Grenoble depuis hier, en sort ce matin
pour repartir d’où il était arrivé d’urgence.
Brisbane… du
bidon ? Etats-Unis, France et d’autres pour une relance de la croissance,
ce qui signifie la reprise de la dépense publique. Parvenir à deux points de
croissance « de plus » en 2018. Opposition dogmatique probable de
l’Allemagne, mais celle-ci est en stagnation, à 0,1% pour le dernier trimestre.
Explication entre Hollande et Poutine sur la livraison du premier Mistral. La
solution évidente serait un rachat par l’Europe de ces deux bateaux et la prise
en charge des pénalités et du dédit à verser à la Russie : c’est une
grosse somme, mais ce serait enfin le début et d’une stratégie conséquente
vis-à-vis de Poutine, et d’un potentiel militaire proprement européen.
fin de matinée
L‘entretien
Hollande-Poutine a eu lieu. Quel est le rapport psychologique entre les deux
hommes ? On n’a pas de témoignage ni sur l’un ni sur l’autre, que des
éléments de fait : côié Poutine, l’évidente solidité nerveuse et capacité
à évaluer le jeu et l’adversaire (avec plusieurs coups d’avance) et
l’indépendance vis-à-vis d’une opinion qui n’aucun moyen de contrôle et boit
donc la version la plus nationaliste. Côté Hollande, il y a eu Florange et
Alstom, pour le moins ; son impopularité peut le servir puisqu’elle
l’émancipe mais il est contrôlé par les médias. L’ordre du jour était
l’Ukraine, mais forcément aussi les bateaux de guerre. Pas de communiqué. A
remarquer, ces dernières années, on n’a guère d’éléments d’ambiance sur les
relations tête-à-tête des chefs d’Etat : non pas les manières ni les
résultats affichés, sincères ou pas, mais comment se déroulent les dialogues,
comment s’ajustent ou se fuient les caractères ? qui impressionne
qui ? Combien les mémoires du général de Gaulle sont nourris de ces « notes
d’entretien » et de ces rappels de posture : « je m’enveloppe de
glace ».
Sommet proprement
dit : on ne poarle plus de « crise », mais de « grande
dépression », donc le précédent de 1929, qui avait fait conclure par deux
remèdes, inenvisagés aujourd’hui. La guerre, l’intervention de l’Etat. Je ne
sais pas le détail de ce qui est discuté ou porté à l’examen, mais l’évidence
serait un bilan des traités : Marrakech pour les échanges commerciaux, le
pacte de stabilité budgétaire entre Européens, et également que s’évalue la
faisabilité d’un moratoire des dettes souveraines. Sur une planète médiatique
où chacun conjecture et furète, commente et projette à partir du moindre lapsus
d’un dirigeant monétaire ou politique (alors que les entreprises ont la culture
du secret absolu), il y a très peu d’imagination hors urgence et hors
association d’idées. Naguère, les dirigeants pensaient et projetaient les
sujets, aujourd’hui ils ne sont que réactifs et réfléchissent plutôt aux
relations de force ou d’alliance avec les partenaires, très peu aux
sujets-mêmes.
Curiosité, comment va
tourner notre vie publique nationale pendant ces dix-onze jours d’absence du
chef de l’Etat. On constate déjà son peu d’emprise quand il occupe la
scène : les annonces non préparées et non concertées, sur le plateau de TF1, à
propos de grands événements à accueillir par Paris, la non-augmentation des
impôts jusqu’à la fin du quinquennat, ont été démenties par Hidalgo et par le
secrétaire d’Etat au Budget. Alors, pendant qu’il est aux antipodes ? Il
est possible que l’on réalise mieux qu’il n’y a pas qu’un vide présidentiel,
mais une absence de vraie politique, d’alternative, donc de confrontation de
programmes, clairement énoncés, systématiquement portés par des mouvements de
substance en origine doctrinale et factuelle, et en statistiques d’adhérents et
de militants.
début d’après-midi
Les crûes dans le
Gard, des cours d’eau manifestement imprévisibles et incontrôlés – aucun
ouvrage d’art pour une régulation au minimum – une famille, qui il estvrai
commet l’imprudence d’emprunter un pont sans parapet, mais chute de huit
mètres, seul le père au volant en réchappe, extrait avant la chute. On cherche
encore le corps d’une fillette de un an. Affreux. Deux ou trois autres
accidents mortels dans la même région.
Retour de l’acteur
principal de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic, fin 1980 :
un libano-canadien, extradé seulement maintenant.
Bouteflika, le mystère
personnel : son état de santé et de lucidité réel, le cardiologue de
Grenoble était au Val-de-Grâce l’an dernier, sans doute l’avait-il déjà
accueilli ! Et le mystère algérien : comment fonctionne le régime,
l’armée seulement. Certainement des hommes et femmes capables, mais la
démocratie : le Sahara terra nullius, les voisins Est et Ouest, potentiellement
autant instables.
Brisbane :
l’entrevue avec cameras et micros pour Poutine et Hollande, apparemment pas de
désaccord et l’ultimatum russe pour le premier Mistral n’était qu’une source
anonyme. La crânerie des entourages français, totalement déconnectés et du
réel, et des ambiances à l’étranger… qui de bonne foi, croient comprendre les
dossiers et pouvoir en répondre. Un président improvisant, un ministre peu en
prise avec ses services, tous deux sans charisme avec nous, et donc encore
pires avec l’étranger qui en général nous connaît mieux que nous ne le
connaissons. Poutine quitte le « sommet » demain pour ne pas déjeuner
avec ses homologues. Physiquement, il semble isolé. Je suppose que la Chine, en sous-main, le
soutient : les visées annexionnistes, naturellement légitimées ad hoc,
sont de même nature… les frustrations et le moment est propice, le reste du
monde en crise économique et financière.
Réunion U.M.P. des
adeptes de la « manif-pour-tous » pour entendre successivement mais
sans qu’ils se rencontrent : Mariton, Le Maire et Sarkozy, en vue de l’élection du
président du mouvement. Faire se succéder rien que des « courants »
ne serait pas bon, mais ce qui constitue vraiment un mouvement distinct, qui a
échoué à se constituer en politique, est du racolage, c’est aussi aller vers
des contradictions pour aller d’un groupe à l’autre, et racoler « tout le
monde ».
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