mercredi 5 novembre 2014

Jean-Loïc Portron - selon le Monde - 7 Mars 2014

Jean-Loïc Portron en quatre dates

M le magazine du Monde | | Propos recueillis par
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Le documentariste français cosigne une fascinante monographie de Braddock, ville fantôme de la sidérurgie américaine. A découvrir sur grand écran le 12 mars.

Le documentariste Jean-Loïc Portron.
1979. « Passionné d'histoire, j'ai fait, étudiant, la rencontre du cinéaste et ethnologue Jean Rouch à l'université de Nanterre. » A plusieurs, ils monteront les Ateliers Varan, centre de formation à la réalisation documentaire, dans le 11e arrondissement de Paris.
1992. Jean-Loïc Portron fait ses classes chez Arte et tourne pour la chaîne les séries de programmes culturels « Paysages » et « Les foyers de création ». « Je me suis formé à la télévision, Braddock America est sûrement mon cinquantième film, mais le premier à sortir au cinéma. »
2011. En surfant sur Google, il tombe sur la ville de Braddock, en Pennsylvanie. « Je découvre ce lieu, pivot pour la guerre de Sept Ans [une guerre entre Anglais et Français, de 1756 à 1763]. C'est ensuite le berceau de toute la sidérurgie américaine pendant cent ans et un bastion du syndicalisme. L'Amérique s'est faite là. Jusqu'à la fermeture des usines, dans les années 1980. Depuis, les habitants sont comme des naufragés. » Il va alors s'installer sur place avec sa coréalisatrice, l'Américaine Gabriella Kessler. N'ayant pas le droit de filmer dans les aciéries, ils se tournent vers les habitants, une communauté qui s'organise et témoigne de la mémoire de la ville.
2014. Le film, peinture de la classe ouvrière dans cette enclave sinistrée, bouleverse : « En Bretagne, comme à Pittsburgh, les spectateurs se disent “Braddock, c'est nous”. » Toujours en contact avec les personnages de son film, il assure que « si là-bas les caisses de l'Etat sont vides, les laissés-pour-compte de Braddock n'ont pas fini de se battre ».
LA BANDE-ANNONCE

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