courriel à l'Elysée - conclusion

-------- Message original --------

Sujet:	hier et demain - le pays livré à lui-même
Date :	Fri, 07 Nov 2014 07:12:35 +0100
De :	Bertrand Fessard de Foucault
Pour :	"Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée"

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

puisque c'était "à chaud" qu'hier soir, je vous ai donné mes impressions, je vous donne celles de la réflexion.

Ce sont les événements qui vont donc nous choisir et nous modeler pour les trente mois qui viennent. Les médias, tels que représentés hier soir, étaient médiocres et ne sont parvenus ni à faire ressortir le Président autrement qu'il se présente depuis trente mois et que les Français le ressentent sans plus l'aimer ni le détester, mais le mettant de côté, ni à susciter une relation de commandement : c'était un service de renseignements ou la consultation d'un responsable associatif genre CLCV, utile et chaleureux. Et le Président, malheureusement, a simplement répété en vie privé, en regard sur notre vie nationale, et en projets en cours, que ce qu'il dit depuis des mois. Les manifestations écologiques et leurs probables abcès de fixation, le rachat d'Alstom, les impasses européennes en stratégie de défense et en remodelage des relations économiques internationales (la négociation transatlantiques), la question djihadiste n'ont pas été même mentionnées.

Il est possible que les circonstances à venir révèlent le pays et son chef, les réveillent. La bonne volonté, la lucidité, la débrouille des Français sont intacts, ils sont disponibles, eux seuls par les quatre invités de TF1 hier soir étaient lisibles, perceptibles.

J'ai confiance en nous, mais après la torpeur installée au pouvoir à la suite des "mouvements de Novembre-Décembre 1995" et depuis la dissolution de 1997 et la mise au net de 2002, il n'y a eu que la guignolade pendant cinq ans, et il n'y a actuellement que la chambre froide, plus même la consultation du chef de service ou l'appel à des confrères concurrents. Plus de visite vraiment organisée - ni des professionnels ni des amateurs - et remettant le très patient sur pied

Il ne peut donc que se passer quelque chose, le pays étant livré à lui-même. En ce sens, l'humilité du Président est touchante et la fonction présidentielle très mal présentée et dite.

Je pense donc au Président et à vous, dont j'espère encore le "truchement".