Vendredi
10 Octobre 2014
La
pleine lune, une lumière si forte presque toute la nuit. La découpure des
nuages restés blancs et diaphanes, mais avec une bordure étincelante, le
contre-jour, soleil derrière sur fond de ciel bleu, lune derrière sur fond de
ciel noir. Marguerite l’ayant la première remarqué… La déraison, la folie, l’équilibre,
équilibre de quoi à mon, éveil, aux éveils ? l’éveil pour le néant ?
Patrick MODIANO, Nobel, des listes de pressentis hier mlatin, KUNDERA cité
comme Français… L’élu, dont je crois avoir acheté mais pas vraiment lu, un
livre autrefois, Passage des ruelles
obscures ou quelque chose comme cela. L’obsession de l’Occupation
naguère. Elle fait, à ce que j’entends, toute son œuvre que les Suédois
couronnent comme archétype de l’œuvre de mémoire. La France des budgets et de la
corruption, de l’abaissement sans même la gloire complexe de PETAIN pour
caractériser à jamais un pays vaincu… Ma femme comme les commentateurs, a
retenu qu’il est bègue, ne termine pas ses phrases, au moins à l’oral. Il écrit
paraît-il avec une sobriété exceptionnelle, il a donc écrit plus de trente fois
le même livre, donnant même à cinq héros différents, si c’en sontn, le même
numéro de téléphone. Le fétihicmse des adresses, signe de vécu ? la
passion que j’ai de cette époque est plutôt, l’enfant anonyme et sa tragédie
des camps ou des hasards miraculeux, elle est le dialogue et l’existence de
LAVAL et de PETAIN, elle est la « négociation », elle est la victoire
depuis les braises soufflées sur le pays depuis Juin 1940. La France, c’était une table et deux chaises, écrit MALRAUX, interdit de Nobel parce que proche, s’il en fut, du général de GAULLE. Nos Nobel (MODIANO, le 15ème du titre…)
avaient quelque chose de décisif à dire en politique, donc pour le pays :
SARTRE. Je vais le lire et savoir ou comprendre. Même étonnement que pour LE
CLEZIO. Sommes-nous le record pour le nombre d’attributions du paix ? On
se cache derrière le texte, toujours par le texte. C’est que rester derrière
un texte, ne me fait pas peur. Si je fais quelque chose, je ne parlerai que des
autres. Ce n’est pas ma conception de la
littérature, ni de l’écriture. Je reconnais – il a 69 ans, j’en ai 71 – que
l’écrivain est celui qui est édité. Mais si l’écriture lui est nécessité et
métier, s’il sait travailler, son œuvre est-elle un apport et une nécessité
pour les autres, pour une époque ? J’avais parié pour le Japonais, dont je
n’ai rien lu, mais que je crois décisif et véritable lumière en récit et en
pinceau. Peut-être un MIYAZAKI du livre, du roman, de l’enlèvement du monde et
des lecteurs.
Depuis
vingt ans, lui demandait-on son avis ? oui, longtemps,
acquiescement ? il le donnait en ne faisant signe de rien. Il refusait ou
il existait en se débattant, parfois violemment. Puis, coincidence avec la mort
de sa femme, sut-il le départ de celle-ci ? il était d’un calme et d’une
sérénité totale, constante. Il n’était plus que sourire, il voyait sans doute
beaucoup plus que sa condition et que ce que lui donnaient encore ses yeux. Mon
beau-père. Je file chez Papa, ma femme me le téléphonait et courait à la
clinique parmi les maisons à colombages et les jardins potagers de cette
Robertsau miraculeuse de voisinages demeurant fidèles à tout. Elle me donnait à
lui parler, plaçant l’écouteur à l’oreille et Marguerite, assise sur son lit,
regardait, à la place du foot en allemand, ses propres émissions favorites.
Prier… ainsi l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début [1]
Jésus expert en médecine de son temps, en combats spirituels et dialectiques,
didactiques. Ma chère femme cite l’homélie pour les funérailles de son père
(Didier MUNTZINGER), la mort d’une personne est la fin d’un monde. La mort du Christ en croix est la fin du
monde, mais la fin – en christianisme, en foi, en intuition, en désir, c’est le
début, c’est la mémoire du possible, c’est la réalisation commencée de la
promesse éternelle, présente. C’est chez les autistes d’Angoulême, que le président
régnant peut prendre « un bain de foule » et se faire applaudir,
assurer : je suis encore là,
tandis qiu’à Lille, ses rivaux déjeunent ensemble et grimacent pour les
journalistes… Les déraisons du superficiel. C’est par la foi que le juste
vivra. Recopiant mes cahiers manuscrits,
je vois plus qu’une continuité dans l’existence qui m’est donnée jusqu’à
maintenant, j’y reconnais que la foi et la recherche du mieux de Dieu ont été
ma constante et sont mon équilibre. Chaque matin, je le revis et le vérifie,
grâce à Dieu. Il m’est venu sur le tard la compagnie et la sauvegarde
décisives : ma femme et notre fille. Parabole du « rien n’est jamais
acquis définitivement », surtout vis-à-vis de Dieu, surtout donc en termes
d’équilibre le plus intime, et l’équilibre ce n’est jamais le statique, mais
bien le mouvement. La foi est un mouvement, toujours du néant à la lumière.
Aucune pratique ne sauve, aucun étai. Ceux qui sont croyants sont bénis
avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l’obéissance à la loi
de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle
l’Ecriture : Maudit soit celui qui ne s’attache pas à mettre en pratique
tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi.
La pratique du cœur est l’antidote de la
pratique rituelle. De ses merveilles, il a laissé un mémorial : le
Seigneur est tendresse et pitié. Il a donné des vivres à ses fidèles. … Quand
l’esprit mauvais est dans un homme, il parcourt les terres desséchées en
cherchant un lieu de repos (les pâturages
et le bon pasteur, la terre aride et la semence au passage du semeur, toutes
antithèses de ce récit) Et comme il n’en trouve pas, il se dit :
« Je vais retourner dans la maison d’où je suis sorti » (le retour du prodigue, nouvelle antithèse,
mal et bien, perdition et bonheur voisinent en mouvement, mais l’un, nous le
subissons : Notre Père qui êtes aux ciceux, ne nous laissez pas entrer
en tentation), et c’est la catastrophe. L’autre,
le bien, nous le recevons et en vivons. Jésus
et le mal, Jésus et nous. Qui n’est pas avec moiu est contre moi. Celui qui
ne rassemble pas avec moi, disperse…. Notre
Sauveur et Créateur, gardant toujours mémoire de son alliance. Amen ! – Pensée et prière pour mon cher
Denis M., grabataire par vieillesse et malchance, par lecture d’une vie confirmant
de la douleur. Leçon d’optimisme de mon beau-père, sanctification de la vie
conjugale par ma belle-mère. Drame et passion de mes propres parents. Intensité
de toute vie. Présence aussi de nos chiens et de la nuit devenue obscure quand
a disparu, avant ce jour, la lune de beaucoup d’heures.
Un
débat désolant sur France
2. Attali, Zemmour, une Cinthia Fleury,
une Clémentine Autin (pas laide), d’autres, on récite des poncifs dont on n’oserait
rien dire en travaux dirigés de première année de droit, du moins dans la
formule de « mon temps ». On raisonne comme s’il y avait un
gouvernement socialiste en France et des pays socialistes. On a l’intuition du
qualitatif personnel, de la nécessité d’une solidarité, mais on n’a aucune
dialectique politique, aucune analyse précise, fait par fait, événement par
événement. Ce à quoi excella le marxisme-léninisme.Non seulement nous ne savons
pas débattre, un des thèmes forts de Paul Ricoeur, mais nous n’avons plus de
fond, de contenu, alors qu’il y en avait encore, il y a une vingtaine d’années.
D’un
modèle l’autre. C’est maintenant l’Italie, non enperformances générales du
pays, mais en comportement d’un gouvernement de gauche, encore plus à droite et
cynique que le nôtre. L’Allemagne serait en train de fléchir – chute des
exportations, baisse sensible de la production industrielle, tout simplement
parce qu’elle perd des marchés à proportion que l’Europe s’appauvrit et que les
Européens ne sont plus solvables comme avant et que l’appui sur le commerce
extérieur chinois perd sa base si la
Chine ralentit. La leçon n’est nullement de se comparer de
pays à pays, de se jalouser ou de se mépriser les uns les autres, elle est d’organiser
solidarité et démocratie. Et découplage à nouveau des Etats-Unis vis-à-vis du
reste du monde : l’Amérique en risque d’inflation mais en croissance. La
récession au contraire, générale en Europe, et probable en Chine
Bilan
selon Le Monde des retouches fiscales de la première moitié
du quinquennat en cours : 20/% des foyers français ont payé 75% des
hausses d’impôts, soit 6 des 8 milliards d’euros qu’ont rapportés ces hausses.
Les discussions sont aujourd’hui toutes de la même nature – avec le slogan :
« des réformes pour la croissance, la croissance pour l’emploi, et l’emploi
des jeunes » – la fragmentation du corps social, la diminution de tout ce
qui est universel, la diminution des prestations sociales et du chômage comme
si notre endettement n’était venu que du maintien d’un modèle social toujours
pas défini, de même que les origines de notre endettement ne sont pas dites. Faute
d’explication des causes, faute de perspectives, il n’y a plus qu’aberration et
rumeur.
Chronique
totalement irresponsable des dires et gestes du président régnant, piégé par
Nicolas Bedos à propos de Valérie Trierweiler, habituel suspense avant la
prochaine réassurance sur ce que deviennent Carla Bruni et son appui au retour
de Sarkozy. La presse « à sensation » a fait place au paillettes et l’on
donne des couronnes à des parvenus précaires.
Confusion
pour tout le Proche-Orient. Réconciliation de façade entre Hamas et Fahta pour
tenter d’obtenir avec une façade de gouvernement palestinien, les trois-quatre
milliards pour la reconstruction de Gaza. Tolérance de fait à l’Etat islamique
puisque ni la Turquie
ni les Etats-Unis ne prennent les moyens de le détruire, le Kurdistan était
plus craint à Ankara que les djihadistes et l’Amérique n’étant jamais motivée
que par la sécurité d’Israël. Or, celle-ci – significativement – semble hors
sujet dans le djihad. Ukraine… le fait en Crimée est accompli, batailles de
signes d’autorité administrative dans l’est séparatiste, et non plus de chars
et de missiles.
Ebola,
on dément que des infirmières françaises n’ayant pas quitté la France ces derniers temps,
mais qu’on croyait atteintes, l’aient été réellement. Sujet panique ne font que
commencer.
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