mercredi 1 octobre 2014

Inquiétude & Certitudes - mercredi 1er octobre 2014


Mercredi 1er Octobre  2014 

Prier… [1] Jésus appela un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux…  celui qui se fera petit comme cet enfant, c’est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. L’enfant en modèle pour des adultes ? soit, mais qu’est l’enfant ? c’est la grâce de tout vivant que de mettre au monde l’enfant et d’avoir à veiller sur lui pendant sa formation, toutes notions difficiles à dire et qui s’expérimentent, se pratiquent à tâtons mais très vite en dialogue. Père et mère sans doute, dans l’espèce huimaine et dans beaucoup d’esopèces animales.  Beauté particulière des tout-petits, beauté certaine des pré-adolescents, surtout les garçons, façon de troisième sexe, différents des filles en tout mais ne laissant pas pressentir les hommes qu’ils seront alors que la femme adulte se discerne très vite chez la fillette. Cela pour un ensemble, mais le modèle proposé par le Christ ? ce que me donne à comprendre notre fille, grâce à Dieu, approche un peu ce que signifie Jésus, il y a chez l’enfant peut-être une dépendance physique, un questionnement permanent pour le mental et l’intellectuel, une quête d’approbation et de regard sur ce qu’il entreprend, commet et découvre, vit, mais il y a encore davantage. Je le vois tandis que nous sommes dans le deuil du grand-père de notre trésor, que nous vivons douloureusement le divorce d’une nièce : Marguerite a son opinion, y compris sur l’existence de Dieu, ce qui n’empêche nullement affections, tendresses, prière du soir, don d’elle-même et insertion dans nos rites. Dépendance et indépendance, un système de relations qui n’est pas compliqué, qui est naturel et qui est pourtant personnel. Une vie de ratification, de demande et d’affirmation. Je dis tout cela mal, j’ai ressenti une liberté de notre enfant dès sa conception. Une responsabilité qui nous incombe et une personnalité à accompagner mais pas à déterminer. Jésus me met-il sur la voie, en continunant : celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Je vais essayer de le réfléchir et de le prier aujourd’hui. Sourire intense de mon beau-père à la vue de ses petite-fille et arrière-petite-fille : il avait compris. Par force, peu pratiquant au sens formel du terme, il a vécu cette leçon du Christ. Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. Et réponse à cette attente, réponse à ceux qui sont devenus morts, préparés ainsi sous nos yeux pour la suite, nos yeux habitués à la vie, aux signes de la vie même imperceptibles et que déconcertent l’immobilité, le froid, ce tel froid… revêtir celui qu’on aime des vêtements les plus chauds. Grâce reçue par ma chère femme, communication encore par ce sourire. Je crois que ce n’est pas une impression au côté de son père, qu’objectivement celui qu’elle aime tant et qui l’a tant aimé, lui a tant souri d’autant plus fort que l’aphasie et la paralysie ne permettait plus, n’appelait plus que le sourire ou l’absence. La mort n’est pas absence, elle est sourire entre fille et père. De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai, dans Jérusalem vous serez consolés. Vous le verrez, et votre cœur se réjouira ; vos membres comme l’herbe nouvelle seront rajeunis. Amen.

début de matinée

Les commentateurs, les économistes entretiennent la distance entre les dirigeants et le peuple. Ils sont grassement payés mais exigent et commentent les efforts. Alors qu’on demande les créations d’emploi, qu’on crie contre les licenciements dans les entrepreises, on réclame à l’Etat qu’il cesse d’en créer et qu’il licencie, au moins ne remplace pas ses fonctionnaires partant. Ce qui est mépriser ces partants, qui étaient donc inutiles pour n’être aps remplacés. A nouveau, les plans sur la comète, Sapin et Bercy escomptent une croissance de 1% en 2015 et de 1,7% en 2016. Ils ne comprennent pas plus que leurs devanciers que depûis 2008 la crise s’aggrave et n’est nullement en voie de solution, pour une raison majeure : aucun diagnostic d’ensemble, donc des mesures dogmatiques ou à l’aveugle… L’économie américaine de temps à autre, l’économie chinoise décline et ne parlons pas des autres.

La psychologue de France-Infos. publie un livre sur la crise psychologique engendrée par la crise économique en chacun touché ou non par le chômage, mais le craignant. Je regarderai ce livre, mais il me semble que c’est plus quelque chose de psychologie collective, de déprime collective – le syndrome grec avec la vente des bijoux de famille par l’Etat tandis que les personnes sont carrément amputés de 20% de leurs revenus et retraites, plus l’humiliation sur la « scène internationale », la commisération des Européens en 2011-2012 et même le refus que Papandréou junior aille au referendum… C’est l’autre face de ces phénomènes, également de psychologie collective, que furent nazisme et fascisme, l’orgonie ou orgasme collectif. – Ce soir, diffusion d’un film-parodie de cette première moitié du quinquennat en cours, Carole Bouquet en « première dame ». – Les jardins préférés des Français, émission que nous avons regardée ma fille et moi, 4ème rang seulement à l’audimat. 



soir

Suspense à Hong-Kong, des milliers de jeunes et étudiants vont dormir sur l’asphalte des avenues « permises » : départ du « gouverneur » et élections libres en 2017. Il serait prodigieux que le pouvoir cède.

Le budget en boucle dans la plus grande dubitation des « observateurs » et bien entendu de l’U.M.P. Certains disent que « le truc » de tous les Etats, c’est d’économiser sur ce qu’ils auraient fait s’il n’y avait pas la décision d’économiser. Baisse drastique des dépenses publiques, dit une secrétaire générale de l’U.M.P. dont le nom ne m’est pas connu. Mais hors les suppressions d’emploi – depuis Bérégovoy en 1988-1989, c’est la décision de ne pourvoir qu’un emploi sur deux départs à la retraire – soit pas 2.000 en 2015, il y a surtout les multiples subventions et dotations aux associations et aux collectivités locales. Ce peut donc être un désastre, ou plutôt une série de désastres, de la vie locale, des solidarités associatives, du tissu civique, artistique, etc…. Je suis plus convaincu que jamais que la solution est la croissance et la prise des manettes pour quelques années par l’Etat dans de grandes entreprises et dans toutes les banques. Nous avons certainement le patronat le mieux payé, le moins social, et surtout le moins avisé, et en sus le moins patriote, de tous les grands pays industrialisés. Ce sont ces gens-là qui nous ont mené où nous sommes.

Les « commentateurs » citent avec envie Mateo Rienzi qui serait en train de refondre et abréger complètement le code du travail en Italie. François Bayrou aurait eu le culot (et le toupet de lancer à la volée dans une émission télévisée en direct, le code du travail pour en faire apprécier le poids et l’inocuité. La déréglementation du travail, c’est tout simplement supprimer les contrats à durée indéterminée et en revenir à des payes hebdomadaires. Glose alors sur ce jeune président du conseil italien (de gauche) et sur Schröder. Une autre culture, dit-on, l’Etat a seul la légitimité, donc la possibilité d’opérer ce que l’on n’ose qualifier, cette abolition du droit du travail, tandis qu’en France la culture (de gauche) serait la négociation sociale. Il est vrai que celle-ci implique le patronat et que ce dernier ne négocie pas mais impose ou trompe ou se fait porter pâle. Tandis que quand c’est l’Etat, le patronat est mieux servi et à moindre effort. La recette italienne est celle du Danemark vanté en 2005 par Villepin, Premier ministre, la flexibilité. Vieille chanson, plus le licenciement est facile plus on embauche. En compensation, le mis à la porte est mieux dédommagé, mais à la clé des formations, comme s’il n’en avait pas eu une déjà et comme si son expérience ne valait pas toutes les formations… et surtout droit à un seul refus d’une proposition d’emploi. On revient à Louis-Philippe et aux enquêtes de Villermé. – Une enquête sur l’ambiance au travail confirme ce qui se sent, ambiance mauvaise même et surtout entre collègues, vœux de solidarité, diagnostics à 90%

Ségolène Royal, que le livre de Valérie Trierweiler met à une place plus précise, débat depuis cet après-midi à l’Assemblée nationale sa loi sur la transition énergétique : créer des emplois, réduire la facture énergétique et notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et du nucléaire. Mesures, aucune n’évoque une industrialisation massive pour l’éolien et pour le photovoltaïque, ni la tarification des reventes d’électricité produite « maison » à la distribution nationale… mais 10 milliards. C’est grotesque puisque l’on prétend « trouver » 26 milliards d’économies. D’où viendront ces milliards-là ? Sapin et maintenant Ségolène Royal sont simplement décevants

Les dirigeants de Bygmalion inculpés. Bien entendu, rien fait d’illicite ou pas vu ou pas de leur niveau. L’un d’eux craque quand même après trois jours de garde à vue : tout le système pour atténuer les comptes de campagne 2012 de Sarkozy, et refiler les ardoises à l’U.M.P. – Mystère de l’ancien président que je comprends mieux en ayant lu Valérie Trierweiler : la revanche sociale, il l’a eue et grâce au fiasco et à l’impopularité de son successeur il est à demi-vengé pour le plan politique, la comparaison l’avantage, croit-il. Il a eu l’intelligence de se remarier et vite. Il aime autant la politique que son successeur, mais il est plus diversifié, puisqu’il aime l’argent aussi…


[1] - Isaïe LXVI 10 à 14 ; psaume CXXXI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 1 à 5

Aucun commentaire: