samedi 18 octobre 2014

Inquiétude & Certitudes - samedi 18 octobre 2014



Samedi 18 Octobre  2014 


Inauguration de ma nouvelle messagerie, gaucherie, ma chère femme et nos tâtons-aboutissements… 22ème année commencée de nos manifestations d’attrait mutuel puis d’amour. L’histoire de nous en couple… Impossible à théoriser. Le synode… cette évocation par MLP de préparations au mariage, son mot affreux sans doute dit par sa propre timidité pour évoquer beaucoup des couples venant au sacrement : « déjà à la colle »… non ! le corps, signe de l’âme, l’âme mouvementant le corps, l’esprit, beauté de tout baiser, de toute caresse et production de tolérance mutuelle quand le désir s’absente, quand le banal et l’astreinte du quotidien semblent tout. Pour nous, toujours l’imprévu et de plus en plus, du plus pratique, technologique au plus réfléchi : les leçons que nous recevons de notre pédagogue exigeante, notre fille.

Ces chances et dynamiques, les secrets et les ressorts de notre vie nationale tels que reçus de notre histoire et cultivés par le bon sens et la lucidité populaires, nos dirigeants n’en ont ni mémoire, ni notion, ni instinct. Ils récitent mais pas même un texte, ils sont hors contexte et mènent notre pays à la godille, selon leurs pauvretés de couple, de culture, de connaissance d’eux-mêmes : pitoyables, ils réduisent notre pays à eux-mêmes. Maintenant se cultive le double langage pour de mauvais juges, les juges de Bruxelles et les comptes rigoureux (« les coupes claires »), les juges du Palais-Bourbon et les démagogies, les appels en parallèle de sondages et prédictions, l’apparition d’un nouveau maître à penser ou à exprimer venu d’une banque étrangère et appelé à y retourner, la concentration indûe et inefficace des apparences du pouvoir provoque de l’entourage et du conseil lamentablement pour le prince autant que pour son peuple…, tant de palinodies marquées par l’éphémère et une datation anticipée pour les ambitions : 2017, 2022 et pour les aboutissements d’exercice : les sources de production électrique en 2025 ou en 2030. Relire aujourd’hui les textes du « club de Rome » il y a quarante ans ou une dépêche de notre consul général à New-York sur la « cybernétique », expédiée en Janvier 1955.

Pour ces jours-ci – bientôt la Toussaint, vivants et morts, tous en attente – je me donne à résumer et analyser les évolutions et faits, chez nous et dans le monde depuis huit mois, au grand angle. A réfléchir : vers quoi allons-nous ? sauf si… et comment cela a-t-il commencé ? Et enfin, à redire ce que depuis l’automne 2011 et à la fin du quinquennat précédent, je ressasse : proposer, non pas la sortie : qui ne la veut ? qui ne la voit ? un pays resplendissant accordé avec lui-même, utile aux siens et aux autres, vrai… de parole publique, de cohérence dans ses actions et contributions…, une Europe pôle de sagesse, d’attraction, d’équilibre d’une force rayonnante… mais comment marcher vers cette sortie ? Travail sur moi, travail de nous tous. Exigences bien dites, notre fille nous l’apprend. Notre prière du soir, memento des vivants et des morts, elle évoque et nous prions. Puis le Notre Père et le Je vous salue, Marie. Chemin de foi ? oui, sans doute, de vie spirituelle, sans doute, mais rien ne se fera sans qu’elle soit habitée intérieurement, qu’elle identifie la grâce d’un certain ressenti et veuille le mouvement de son offrande intime. Propre à elle, qu’elle nous le fasse ou non savoir. Je ne puis que prier pour elle et avec elle, pour cela : sa relation à Dieu. A ma femme, progressivement puis décidément, cela nous a été donné, je dis : nous, parce que  cette relation à Dieu d’elle, venant d’un autre passé que le mien, et de moi la rencontrant et me rénovant par elle, a tenu et tient à notre couple et à notre fille.

Immensité de la tâche pour que notre époque et notre génération trouvent la juste imprégnation. C’est sans précédent car longtemps, nos chrétientés ou la cité en islam ou les pratiques que je ne connais guère pour leur esprit et la structuration qu’elles donnent aux âmes et aux société, ces diversités-là furent des séparations des unes aux autres et s’imposaient à tous, chacune dans leur aire sociale et géographique. Nous sommes appelés à une grande respiration universelle et propre à chaque peuple, à chaque région, à chaque personne, on en sent la palpitation mais encore retenue. Il est nécessaire que cela se fasse ; ni économiquement ni géostratégiquement nous ne pouvons continuer sur les trajectoires actuelles et selon les critères actuels en aucun domaine. Et moi, je suis parmi tous à tenter, comme tous, plus ou moins consciemment, de pousser à la roue, et dans le bon sens. Seigneur, faites de nous de l’amour, de la beauté, de la conscience. Façonnez-nous comme au premier jour de votre vœu de nous, votre création de nous, de tout.

Courses aujourd’hui qui nous sont montrées par les propositions d’Eglise… Paul, Luc…. Fils bien-aimé (Timothée), viens me rejoindre le plus vite possible… Luc est seul avec moi… En venant, rapporte-moi le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpos. Apporte-moi aussi mes livres et surtout les parchemins… [1] C’est à ces précisions de noms, à ces détails, ces questions pratiques que nous devons l’attraction de nos textes nourriciers et fondateurs : leur vérité, leur authenticité ne vient pas d’une cohérence interne, elle vient de leur fidélité aux faits à ce qui est vu et entendu par ceux qui les écrivent et réécrivent, pas seulement à ce qu’ils comprennent et restituent. Ils rapportent, ils transmettent. Nous sommes « en direct », et c’est alors que le spirituel, que le fond peut nous atteindre en toute force et véracité, activement : le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. Raison de vivre, unité existentielle, nerf, ressort et puissance d’une vie, de toute vie peut-être (même un paralysé aphasique témoigne, je viens de le vivre et d’en bénéficier) : la mission, il y faut la durée et surtout l’envoi. L’équipement et autre sont secondaires, superflus. Cela vaut au spirituel, au conjugal, en politique, en animation de toute société. Etre nu pour plus d’attention à l’autre, plus de fidélité à ce qui nous dépasse et que – pourtant – nous avons à accomplir, grandiose ou minuscule, mais toujours urgent par confiance et délégation divines. Nous préparons Dieu pour ce monde-ci. Il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller… Là, guérissez les malades et dites aux habitants : « Le règne de Dieu est tout proche de vous ». Oui.

Tiédeur d’une sorte de touffeur humide dont l’air ce matin, nous caresse. Dernier croissant de lune. Tâches de ce jour. Ma chère femme partie donner son enseignement, sa route dans la pénombre encore vers des villages au-delà de la Vilaine, les itinéraires physiques humains et animaux qui nous donnent ce que nous avons à marcher et à chercher d’âme. Prier… et la grâce fait le reste.

matin

Sarkozy ? Hollande ? certainement, Jacques Chirac et son itinéraire en haine de VGE puis de Mitterrand, probbalement : trois élections à notre tête pour lesquelles nous nous sommes trompés. Ce ne sont pas les circonstances pesant sur nous de l’extérieur, censément, qui ont empêché que ces mandats soient utilisés pour notre bien et pour la grandeur de notre pays, ses vraies continuités selon ses immenses possibilités et selon ce que l’Histoire nous a millénairement attribuée, comme une sorte d’aînesse en expérience politique et humaine… ce sont bien les psychologies et les pathologies de ces trois personnalités, éperdues de politique, celle-ci définie en minuscule selon leur ambition de carrière.
Comment choisir mieux ? un autre processus électif ? l’hérédité, mais elle suppose une famille reconnue pour ses services éclatants et sa capacité à faire le consensus pas tant dans son intérêt propre et sa perpétuation au pouvoir et à notre tête, mais pour nous unir et nous mouvoir… cette famille a existé, elle n’est actuellement plus présente dans la mémoire et l’expérience nationales … mieux connaître éprouver, avant l’élection, ceux qui peuvent monter sur le pavois. Mais comment ? Je crois que c’est la question immédiate. Si les candidats actuels, déclarés ou putatifs pour 2017, au moins répondaient aux questions de notre actualité, établissaient le diagnostic, inventoriaient nos moyens, nos impasses… aucun ne le fait, ni le président régnant, ni ses compétiteurs au sein de son propre parti, à commencer par celui qu’il a nommé et qu’il maintient à Matignon, ni ceux d’en face, ni Marine Le Pen. Seul, s’y colle le nouveau doctrinaire qu’est Emmanuel Macron, mais ses « remèdes » ne sont que destructifs de ce que nous sommes et de nos acquis, ils sont une docilité – qui présente au moins le mérite d’être avouée, alors que tous les autres refusent de reconnaître l’indigence de leur subordination aux ambiances – et surtout ils n’opèreront pas. Superficiels mais destructeurs, genre cancer de la peau.




soir

Les signaux trop nombreux et si souvent en sens contraire. Le budget pub. de l’Elysée. FH à l’Elysée précisément, Le Monde magazine, la couverture « désign » d’un homme-réclame pour on ne sait quoi et qui ne sait manifester que l’étonnement. C’est pitoyable. – L’effarant est qu’un Parlement dont la majorité en chambre basse n’est plus représentative peut tout chambouler, supprimer les départements : bien bon ! le Premier ministre actuel dit qu’on en sauvera la moitié. Des caractéristiques parfois centenaires sont bousculées en quelques minutes de décision, sans contexte ni délibération. Il n’y a plus de processus, plus d’étude, il n’y a pas non plus une tête bien faite. On ne sait le domaine de compétence de personne, et c’est le président régnant qui en impose aux députés ou qui se fait intimider par eux. Nouveau « ballon d’essai », supprimer la fonction de Premier ministre puisqu’elle ne « sert » à rien.
On ne parle jamais que d’un sujet à la fois, donc sans sensibilité aux interférences. Le budget en milieu de semaine, les projets et anathèmes de MACRON ensuite, les supputations sur la succession et de FH et de VALLS.



[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée IV 9 à 17 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

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