Sujet: | là où nous sommes arrivés : ne pas faire attendre |
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Date : | Thu, 23 Oct 2014 07:32:23 +0200 |
De : | Bertrand Fessard de Foucault |
Pour : | "Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée" |
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
voulez-vous bien, s'il vous plaît, porter ce message à la connaissance du Président.
Démissionner maintenant pour anticiper l'élection présidentielle et s'y représenter.
Tous les partis, chacun en quête de candidat et de changement de nom - y compris le Front national et pourquoi ne pas changer celui même de notre pays ? - seront pris de court.
Le Président en toute liberté, réfléchira, hors du quotidien, et fera réfléchir le pays à qui lui-même et tous les partis, tous les candidats possibles et imaginables, ne proposent rien. Réfléchir au point où nous en sommes à tous points de vue et en tout. Apports, adhésions, dynamique de groupe d'ampleur nationale sans considération des étiquettes, ni des engagements et contraintes de structures et de circonstances extérieures, subies ou consenties ou détestées jusqu'à ces jours-ci dégageront la voie et la formation nécessaire pour tout commencer.
Un gouvernement de dix-douze membres, un Premier ministre d'expérience et de dévouement seront nommés avant cette anticipation, l'Assemblée nationale reste naturellement en place pour la suite de son mandat, l'actuel président du Sénat qui fera l'intérim constitutionnel, est sauf au physique transparent.
Pas de bla-bla, pas de porte-plume, pas d'état-major de campagne parce que pas le temps : " vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus " selon l'article 7 de la Constitution.
Quand, dans notre pays depuis toujours... quand, sous la Cinquième République..., il n'y a plus de tête à la France, c'est l'hallucination collective. Nous y sommes. Pour que Michel Rocard énonce que le Président ne peut ni ne veut se représenter alors que la moitié du quinquennat reste à courir, qu'aucun prédécesseur du Président ne s'est jamais ainsi auto-mutilé, pour que Manuel Valls ajoute à la collection de ses blasphèmes l'abandon du sigle socialiste parce qu'il est "passéiste", il faut bien que le Président ait disparu. Mercredi 29 Mai 1968...
Démissionner, se représenter, réfléchir, puis dire à l'unisson du pays - éberlué puis forcément ressaisi par la puissance de l'inattendu : la révélation d'un caractère, d'une lucidité, le sens du risque, la perception du drame - tout ce que nous allons faire pour être à nouveau... il n'y a plus que cela. Chacun doit avouer et avouera sa dimension, puisque plus personne ne sait et ne veut celle - vraiment - de la France. Le Président peut montrer la sienne, et même s'il ne l'a pas, tel qu'il préside et tel qu'il vit, cette initiative lui en donnera une.
Toute la suite sera mécanique. Le salut public automatique. Fin du défilé des cannes blanches. L'Etat, le sens du bien commun, le service public, 1917, 1944, maintenant.
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