dimanche 4 janvier 2015

Inquiétude & Certitudes - dimanche 4 janvier 2015


Dimanche 4 Janvier 2014

Jour là, silhouette en dentelles et très d’encre, tout noirs, la dentelle et les traits sur fond délavé et brouillé mais déjà lumineux, contre-jour donc, nos deux arbres, le juvénile et tordu, le vieux élancé, et deux pigeons qui s’entr’attendent. – Prier… en décalé car c’est d’habitude le 6 que « l’on tire les rois », le 6 : Noël pour les orthodoxes à ce que je crois… l’Epiphanie, la manifestation… alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Enigme de celles et ceux qui cherchent ailleurs que là où ils sont… les conversions du christianisme (était-il vécu, peut-être même…) à l’Islam… les circonstances que je vais sans doute découvrir et comprendre de cette entrée de Pascal V. en franc-maçonnerie : quoi donc lui manquait dans sa vie de prêtre au pays de son enfance et de ses ascendants ? de l’humain ? ou du divin ? chez ces convertis, voire ces djihadistes ? pour ceux qui entrent en franc-maçonnerie ? et l’entrée en amour tout simple conduisant à la vie commune puis à ses déchirements et ses impasses, ses impossibilités ? quelque chose qui manquait, ou quelque chose qu’on cherchait, ou bien ces manques constants avérés sauf à quelques instants de grâce ? ou de cécité ? ou d’illusion qui seraient, qui sont le bonheur ? Comprendre autrui, comprendre qui j’aime, admettre, accepter. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens ; ils annonceront l’exploit du Seigneur. Quel exploit ? nous sauver ? oui et nous apporter bonheur et éternité, communion et vie. Ce qui nous tue chacun et ensemble, c’est la porte fermée ou que nous croyons fermée, la porte et le cœur et la chair de l’autre. Je suis ressenti, regardé, vécu comme fermé, comme étant par excellence pour qui m’aime : une prote fermée. Lève les yeux alentour et regarde : tous, ils se rassemblent et viennent vers toi. L’enseignement divin à sa création, à l’humanité, à chacun de nous, quand nous le reflétons, lui ressemblons, le pratiquant d’âme et de corps… [1].
Quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. La ruse d’Hérode sera éventée, mais les mages venus d’Orient ou les « rois mages » en sont précisés. Ce qu’ils vivent et nous font vivre est unique. Ce ne sont pas des témoins qui repartiront en racontant comme les bergers. Les bergers n’attendaient rien de précis ou de plus, au mieux, que l’ensemble de leurs coreligionnaires et compatriotes : le Messie peut-être. Ils ont reçu de Le voir, comme Syméon qui lui attendait, et ils repartent en racontant et témoignant. Les Ecritures, l’annonce des anges, tout « colle ». Syméon prophétise et remercie. Les mages, c’est tout simple :  Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient (alors que nous les croyons venir d’est en ouest, comme naguère Abraham, d’Ur en Chaldée) et nous sommes venus nous prosterner devant lui. Ils ne sont pas Juifs, ils n’attendent rien. Quel mystère. Ils périment tout, et évidemment la royauté que se croit Hérode. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. C’est factuel, ils sont venus pour une raison qui à nous, nous échappe. Que pouvait leur faire un roi des Juifs, un roi nouveau-né ? Matthieu qui dit les mages mais pas les bergers, Luc qui raconte les bergers, témoins de la véracité de l’annonce : Allons donc à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître [2] et inaugurant les comportement des foules lors de chaque miracle, plus tard : les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu, pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé. Pour les « mages », c’est tout différent. Pas de témoignage ni de récit à quiconque et surtout pas à Hérode. Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Mais l’adoration en secret, en intimité avec la Sainte Famille : ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Sans le savoir, ils prophétisent : ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. La royauté, la puissance mais aussi la mort et l’ensevelissement, l’embaumement que prophétisera, elle à son tour, Marie-Madeleine. Mystère total que cette Epiphanie, présentée par l’Eglise comme une Pentecôte, un rassemblement universel. En revanche, l’adoration, la disponibilité aux signes, à un appel qui n’aurait sans doute pas éveillé d’autres qu’eux, et encore moins les aurais mis en mouvement. La prosternation, la première, ni Elisabeth, ni Syméon, ni Anne, ni les bergers. Eux, mystérieux d’origine, de motivation, de civilisation. Prosternés. Ils se réjouirent d’une très grande joie. Leur relation à Dieu ? nous n’en savons que l’essentiel, et – pour nous – le pratique. Ils se prosternent devant l’enfant avec Marie sa mère. L'étoile du Nouveau Testament et la nuée de l'Ancien, l'indication, le mystère d'être ainsi guidés, avertis, menés.


soir

Duflot, décidée à tout faire pour que la « loi Macron » ne soit pas adoptée. Affaire d’une mairie refusant l’inhumation d’un bébé Rrom. Twitt de Valls, jugeant cela indigne de ce qu’est la France. FH et NS silencieux.

Il n’est pas possible que tout continue ainsi.



[1] - Isaïe LX 1 à 6 ; psaume LXXII ; Paul aux Ephésiens III 2 à 6 passim ; évangile selon saint Matthieu II 1 à 12

[2] - évangile selon saint Luc II 15 à 20

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