Dimanche 4 Janvier 2014
Jour là,
silhouette en dentelles et très d’encre, tout noirs, la dentelle et les traits
sur fond délavé et brouillé mais déjà lumineux, contre-jour donc, nos deux
arbres, le juvénile et tordu, le vieux élancé, et deux pigeons qui
s’entr’attendent. – Prier… en décalé car c’est d’habitude le 6 que « l’on
tire les rois », le 6 : Noël pour les orthodoxes à ce que je crois…
l’Epiphanie, la manifestation… alors tu
verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Enigme de celles et ceux qui cherchent
ailleurs que là où ils sont… les conversions du christianisme (était-il vécu,
peut-être même…) à l’Islam… les circonstances que je vais sans doute découvrir
et comprendre de cette entrée de Pascal V. en franc-maçonnerie : quoi donc
lui manquait dans sa vie de prêtre au pays de son enfance et de ses
ascendants ? de l’humain ? ou du divin ? chez ces convertis,
voire ces djihadistes ? pour ceux qui entrent en franc-maçonnerie ?
et l’entrée en amour tout simple conduisant à la vie commune puis à ses déchirements
et ses impasses, ses impossibilités ? quelque chose qui manquait, ou
quelque chose qu’on cherchait, ou bien ces manques constants avérés sauf à
quelques instants de grâce ? ou de cécité ? ou d’illusion qui
seraient, qui sont le bonheur ? Comprendre autrui, comprendre qui j’aime,
admettre, accepter. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et
l’encens ; ils annonceront l’exploit du Seigneur. Quel exploit ? nous sauver ? oui et nous apporter bonheur et
éternité, communion et vie. Ce qui nous tue chacun et ensemble, c’est la porte
fermée ou que nous croyons fermée, la porte et le cœur et la chair de l’autre.
Je suis ressenti, regardé, vécu comme fermé, comme étant par excellence pour
qui m’aime : une prote fermée. Lève les yeux alentour et
regarde : tous, ils se rassemblent et viennent vers toi. L’enseignement divin à sa création, à
l’humanité, à chacun de nous, quand nous le reflétons, lui ressemblons, le
pratiquant d’âme et de corps… [1].
Quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que
j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. La ruse d’Hérode sera éventée, mais les mages venus d’Orient ou les « rois mages » en sont
précisés. Ce qu’ils vivent et nous font vivre est unique. Ce ne sont pas des
témoins qui repartiront en racontant comme les bergers. Les bergers n’attendaient
rien de précis ou de plus, au mieux, que l’ensemble de leurs coreligionnaires
et compatriotes : le Messie peut-être. Ils ont reçu de Le voir, comme
Syméon qui lui attendait, et ils repartent en racontant et témoignant. Les
Ecritures, l’annonce des anges, tout « colle ». Syméon prophétise et
remercie. Les mages, c’est tout simple : Où est le roi des Juifs qui vient de
naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient (alors que nous les croyons venir d’est en ouest, comme naguère
Abraham, d’Ur en Chaldée) et nous sommes venus nous prosterner devant lui. Ils ne sont pas Juifs, ils n’attendent rien.
Quel mystère. Ils périment tout, et évidemment la royauté que se croit Hérode. Quand
ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. C’est factuel, ils sont venus pour une
raison qui à nous, nous échappe. Que pouvait leur faire un roi des Juifs, un
roi nouveau-né ? Matthieu qui dit les mages mais pas les bergers, Luc qui
raconte les bergers, témoins de la véracité de l’annonce : Allons donc
à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait
connaître [2] et inaugurant les comportement des foules
lors de chaque miracle, plus tard : les bergers s’en retournèrent,
glorifiant et louant Dieu, pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu, en
accord avec ce qui leur avait été annoncé. Pour
les « mages », c’est tout différent. Pas de témoignage ni de récit à
quiconque et surtout pas à Hérode. Avertis en songe de ne pas retourner
chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Mais l’adoration en secret, en intimité avec
la Sainte Famille :
ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa
mère ;et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Sans le savoir, ils prophétisent : ils
ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de
l’encens et de la myrrhe. La royauté, la
puissance mais aussi la mort et l’ensevelissement, l’embaumement que
prophétisera, elle à son tour, Marie-Madeleine. Mystère total que cette
Epiphanie, présentée par l’Eglise comme une Pentecôte, un rassemblement
universel. En revanche, l’adoration, la disponibilité aux signes, à un appel
qui n’aurait sans doute pas éveillé d’autres qu’eux, et encore moins les aurais
mis en mouvement. La prosternation, la première, ni Elisabeth, ni Syméon, ni
Anne, ni les bergers. Eux, mystérieux d’origine, de motivation, de
civilisation. Prosternés. Ils se réjouirent d’une très grande joie. Leur relation à Dieu ? nous n’en savons
que l’essentiel, et – pour nous – le pratique. Ils se prosternent devant l’enfant
avec Marie sa mère. L'étoile du Nouveau Testament et la nuée de l'Ancien,
l'indication, le mystère d'être ainsi guidés, avertis, menés.
soir
Duflot, décidée à tout
faire pour que la « loi Macron » ne soit pas adoptée. Affaire d’une
mairie refusant l’inhumation d’un bébé Rrom. Twitt de Valls, jugeant cela
indigne de ce qu’est la France. FH
et NS silencieux.
Il n’est pas possible
que tout continue ainsi.
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