Dimanche 25 Janvier 2015
Prier… l’appel des
premiers disciples commentée aujourd’hui en forme de conversion universelle et
particulière [1],
la version de cet appel par Marc fait suite à celle de Jean [2]. Jésus
désigné par le Précurseur : Voici
l’Agneau de Dieu, à deux de ses propres
disciples, Jean le futur évangéliste et André, qui d’eux-mêmes se mettent à
suivre le Seigneur, qui allait et venait…
Qui cherchez-vous ? – Maître, où demeures-tu ? – Venez et vous
verrez. Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils restèrent auprès
de lui ce jour-là. Ce qui amène à Jésus
Simon, frère d’André. Jésus posa son regard sur lui… comme le Baptiste l’avait sur le Christ, comme ce dernier le fera sur
« le jeune homme riche ». Tu es Simon, fils de Jean : tu
seras Pierre. Ce n’est pas l’évangile
« pétrinien » (Marc) qui présente ainsi Pierre, mais Jean, le
disciple que Jésus aimait. Marc enchaîne,
ce ne sont plus les disciples qui prennent l’initiative, mais le Christ, qui
appelle et qui, dans le même mouvement, indique mission et destinée : venez
à ma suite, je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. Il les prend où ils sont, au travail, dans leur métier, leur famille.
Pas de dialogue, une véritable aimantation, au vrai ils se connaissent donc
déjà : aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. A lire Marc, sensation forte d’urgence… après
l’arrestation de Jean le Baptiste… le règne de Dieu est tout proche (contrairement à l’apparence puisque le
prophète de renom, Jean le Baptiste, est contraint au silence, mis sous clé).
Message relayant et continuant celui du Baptiste : convertissez-vous
et croyez à l’Evangile. Message déjà
celui de Jonas, le récalcitrant lui-même converti à sa mission d’annonce à
Ninive. Proclame le message que je te donne pour elle. Fécondité immédiate. Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Paul aussi prêche l’urgence, les quarante
jours de délai pour Ninive, je dois vous le dire : le temps est
limité… car il passe, ce monde tel que nous le voyons. Comportement ? celui, plus tard, systématisé par Ignace de Loyola
et les siens : user du monde comme n’en usant point… ceux qui
profitent de ce monde comme s’ils n’en profitaient pas.
D’où l’appel de ce
que nous vivons ensemble, toutes confessions et idéologies, convictions
confondues. Le débat, la guerre n’est pas entre religions, mais entre
extrêmistes, intégristes quel que soit
ce dont ils se réclament : christianisme, islam, judaïsme, chacun se
croyant agressé, persécuté, souvent d‘ailleurs avec du vrai maintenant ou au
passé, parfois terriblement… entre ces enfermés sur la défensive et se figeant
dans la haine et la peur de l’autre, et ceux, dont je souhaite que nous
fassions partie, qui cherchent le tréfonds, le socle commun, et l’évidence du
projet commun, de l’attente du monde d’en ce moment. Les fils d’Abraham, les
hommes et les femmes de compassion, de prière, de partage. Immédiatement… je vois ce montage sur le « net »,
déniant toute spontanéité et âme à nos marches nationales du 11 janvier et de
la veille et de l’avant-veille… et criant au complôt et à la complaisance…, je
lis la confession-parcours de ce curé de paroisse entré dans la
franc-maçonnerie et n’y voyant que prolongement en fraternité et donc en
apostolat et en proximité avec tout homme, toute femme de bonne volonté :
porte claquée à Rome, « inconciliable ! », excommunication,
bûcher allumé mentalement alors qu’il y a des précédents, même récents, qui ont
été vécus tout autrement entre l’évêque du lieu et du moment et son prêtre.
Haine et crispation partout. Main refusée. Mésintelligence enfin : nous
n’avons pas encore su dire notre admiration et notre reconnaissance pour ceux –
de véritables rois mages – qui sont venus des terres vives de l’Islam
accompagner chez nous notre soutien à la liberté d’expression. Condamner
ensuite, si pubiquement et répétitivement, les manifestations de ceux qui, en
Islam, ont trouvé de trop le nouveau numéro de Charlie… a été aussi
une crispation, une étroitesse autiste. La France, les Français de toutes
confessions ou de toute ouverture d’esprit, ont du chemin à montrer :
combien de fois revendiquons-nous ce rôle ? mais sans en assumer la
responsabilité, qui suppose réflexion (et prière, grâce demandée). Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi
connaître ta route, dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi car tu es le Dieu
qui nous sauve. Alors, tous, nous allons
converger pour que change notre monde si chancelant en grand et en détail,
manifestement. Il passe ce monde. Que
Dieu, celui d’Abraham, nous fasse arriver ensemble en terre promise. Et
tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent d’une toile à sac. Cette force immense des hommes vers Dieu,
vers le bien, le beau, l’équilibre : elle peut s’exercer, s’appliquer dans
le plus politique et le plus criant, les foules devenant peuple unique,
l’humanité. Ce qu’a très bien exprimé – unicité – le document des pères
conciliaires sur les relations inter-religieuses, signé par Paul VI en Octobre
1965.
soir
Grèce
- Syriza frôle donc la majorité absolue s’il ne
l’obtient pas. La presse allemande a chauffé l’opinion Outre-Rhin pendant toute
la campagne électorale : c’est l’Allemagne qui va payer. Un député
« frondeur » (gauche du PS français) évoque, et c’est ainsi que je
l’apprends, une réduction considérable sinon un nivellement de la dette
publique allemande en 1953 : effort de tous pour le démarrage de
l’entreprise européenne. Etonnement heureux : le PS salue avec
satisfaction la victoire d’une gauche radicale. Bruxelles, comme l’Allemagne,
fait la g… C’est une victoire comme celle du Pasok en 1980, Pasok qui est devenu
pelliculaire d’autant que son propre chef avait fondé un parti de plus (Kinima
de Georges Papandréou petit fils… J’espère que cet Alexis Tsipras est un as.
Tribune
dans un journal du dimanche : entrepreneurs, économistes, etc… formant
groupe pour faire voter la loi Macron, enjeu économique et plus sociétal,
capital selon eux : la France peut-elle dépasser ses habitudes et les
groupe de pression pour se débloquer ? Je ne peux comprendre que le
travail le dimanche, existant de fait déjà et au SMIG comme toujours, ouvre une
voie pour la croissance ou que la refonte des offices ministériels et du
système de tarification de leurs actes, libèrent la France de son carcan. – Pas
davantage, les trouvailles de mots sans application vraie : apartheid,
ghetto, ne vont tenir lieu d’un rebond social dans les zones mal tenues, mal
desservies. C’est l’Etat qui a déserté, ce ne sont pas les jeunes qui sont
initialement les fautifs. Les haines et les comportements, chez nous et en
relations internationales, sont des réactions, pas des naissances.
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