Mercredi 21 Janvier 2015
Admirable homélie
pour le dimanche 11, en coincidence avec nos marches nationales (pourquoi
d’ailleurs n’avoir pas choisi cet épithète, alors ?) que me communique un
de mes anciens et chers scouts. – Le quinquennat en cours avait reçu ce jour-là
sa seconde chance : toute simple, gouvernement d’union nationale, retour à
nos « fondamentaux » institutionnels (la Cinquième République,
la planification dite souple à lka française rendant permanentes la mise en
commun des projets, des contraintes financières et la négociation sociale
inscrite ainsi dans un cadre de prospérité organisé, la consultation par
referendum sur les grands sujets, une maîtrise des évolutions institutionnelles
et des agendas de l’entreprise européenne). C’est déjà gâché par la réplique
malheureuse aux manifestants nous conspuant à l’étranger, ainsi que le fameux
hebdomadaire : nationalisme, le nôtre, mal placé alors que nous nous
gargarisons d’universalité et de « valeurs », contre le nationalisme
des autres au lieu d’un silence signifiant notre confiance, et notre
compréhension, notre écoute. Hier, pour continuer aujourd’hui, le concours de
textes sur le civisme et la sociologie française : Président, Premier
ministre, toujours se faire voir, chacun mal fagoté (les épaulettes rebiquant
du veston de VALLS… et le même balancement latéral du corps que celui dont il
brigue la place), toujours communiquer, catéchiser. Demain, la surenchère à la
sécurité ouverte dès ce soir par le prédécesseur dont l’illustration et l’échec
principal ont été la sécurité et la cohésion sociale, et pis les mesures
d’indignité nationale ou de déchéance, le plus mauvais de Vichy comme si le
code pénal ne suffisait pas et comme s’il n’y avait pas de vrais indignes ayant
la direction d’entreprises ou ayant eu des responsabilités gouvernementales…
Enième gaspillage au lieu d’une gestion sereine, au lieu de maintenir en
fonctionnement ce qui marche : on déglingue à force d’accumuler ce qu’on
croit des novations ou des économies. Tandis que le pays se fait arracher ses
patrimoines matériels et intellectuels… Oui, on peut prier pour notre pays et
pour qu’il jouisse enfin de dirigeants capables, profonds, réflexifs. Qu’on en
est loin malgré tant d’avertissements en tous genres, et malgré la bonne
volonté, la qualité de notre peuple… – Anniversaire de la décapitation de Louis
XVI : du daech avant l’heure, même s’il en sortit des éléments d’avancées
françaises, mais au prix d’une discontinuité dont j’avais cru, comme tant de
Français, que la Cinquième République
selon de GAULLE, y mettait fin. C’est recommencé depuis 2002… hélas. Il pleut et
fait froid sur notre pays, les héros de la grande semaine du 7 au 14 sont des
nouveaux venus, chez nous, même des « irréguliers », et les martyrs,
n’ayant offensé ni nargué personne au contraire des journalistes, sont eux
aussi des différents ou des minoritaires…quelle leçon !
Mystérieux
personnage de Melchisédech [1] :
roi de justice et de paix. La fine analyse de texte de l’école paulinienne, à son sujet, on ne parle ni de père ni de mère, ni
d’ancêtres, ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie. Cela le fait
ressembler au Fils de Dieu. Et celui-ci se
lève à la ressemblance de Melchisédech, non pas selon une exigence légale de
filiation humaine, mais par la puissance d’une vie indestructible. Les commentaires apostoliques auraient pu ne
pas donner lieu à d’autres analyses depuis deux mille ans – souvent apologie ou
paraphrase –, car pour peu que l’on s’y arrête, tout y est toujours et quoique
siècles et millénaires passent, le lange, l’esprit nous restent étonnamment
contemporain. Vertu de la prière quand nous lisons ainsi. A l’inverse, ces
contemporains du Christ : promenant sur eux un regard de colère, navré
de l’endurcissement de leurs cœurs, Jésus
n’attendant pas davantage la réponse de bon sens à sa question : Est-il
permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? guérit un homme qui ne lui demande rien,
mais dont la présence à la synagogue crée toute la situation. On observait
Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat… « Etends la
main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. Pas même une profession de foi, silence de tous. Mais hors la présence
du Christ, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans
d’Hérode (alliance politiquement
inimaginable) contre Jésus, pour voir comment le faire périr. Ils y arriveront et en se défaussant sur
l’occupant.
début
d’après-midi
Poursuite
du concours (lamentable et hors sujet) entre Président et Premier
ministre : civisme, sécurité. L’école, creuset de civisme, le maréchal
Pétain qui dans le ministère d’union nationale formé par Gaston Doumergue eût
souhaité le portefeuille de l’Instruction publique, et qui passa souvent dans
les écoles pendant ses « quatre années au pouvoir ». Les emplois en
renseignements : soit, mais la formation ? je ne sais si le conseil a
délibéré de ces propositions d’indignité nationale : le code pénal suffit
largement. Ce serait une grave erreur contre nous-mêmes.
Bill
Gates, « sous » DSK à Bercy. Robert ou Daniel Bronson,
« milliardaire excentrique », un marché de plus de six cent satellites
(placés à 1.200
kilomètres de la Terre) donc Arianespace et notre
ministre du Numérique : tapis rouge »… mais surtout, nom que je n’ai
pas retenu, un spéculateur qui avait, à temps, retenu les fréquences utiles.
Trois milliards de terriens n’auraient pas d’accès à internet, faute de
couverture.
Pas
de nouvelles des otages. Pas de titres sur la suite des manifestations
anti-Charlie… sinon anti-France. – Impasse exemplaire pour le climat social et
l’autisme patronal : les augmentations de salaires pour les
chauffeurs-routiers.
Titre
très maladroit du Monde daté d’hier : Juifs de France, la tentation du départ. D’abord, ce sont des Français juifs.
Secondement, l’antisémitisme a déjà assez de racines et de prétexte pour que ne
s’y ajoute pas une nationalité de préférence à consonnance ethniciste sinon
confessionnelle, ou pis encore une sorte d’aveu qu’on n’était donc pas vraiment
français…
Tout
cela, sondages, thèmes gouvernementaux, mise de la politique économique sous le
boisseau, concepts juridiques qui ne sont pas, Sarkozy ce soir… forme un
ensemble qui m’inquiète.
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