samedi 31 janvier 2015

Inquiétude & Certitudes - samedi 31 janvier 2015


Samedi 31 Janvier 2015

Eveillé depuis cinq heures et quelques. L’horreur de nos temps, nos réactions, parfois justes, parfois pas. Il n’y a jamais de précédents. Ma femme, semi-éveillée par un cauchemar dont elle se plaint et pleure, je l’entoure. Notre fille, ne pas peser, ne pas lui faire honte (mon physique, mes comportements), ne pas l’emprisonner, mais les ambiances et les ciels de nuage en soleil, vont si vite… parents, n’exaspérez pas vos enfants, constate Paul… et pourtant la stabilité pour toute suite, se fait je crois en ce moment. Et si vite, si souvent, le réflexe de l’appel à l’aide, à l’approbation. Présence de disponibilité : l’adulte. L’éducation de l’adulte par la demande de l’enfant. Nos acquisitions ensemble. Texte de Dom BOSCO, proposé ce matin. Nous par l’autre, de perfectionnement, d’ajustement qu’ainsi. Les peurs et horreurs, textes aussi d’aujourd’hui, Boniface, le Christ. Nature de nos craintes, la tempête mais aussi le prodige. Nos ignorances et nos précarités. Notre dépendance et pourtant… notre liberté. Le mal vient de nous, le salut de Dieu. C’est simpliste, car tout est dans le nœud de la grâce et de notre liberté. Salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte. Créés pour le bonheur, la fécondité, l’extase et l’épanouissement afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. [1] Ambiance de nos vies ? de la marche de l’Histoire ? ce qui nous l’apprend et nous le garantit, c’est bien le dialogue et la familiarité des disciples avec leur Maître, l’Ecriture et la vie, non la spéculation ou nos désespoirs aussi « à côté » que nos raisons et supériorités. Comment les bourreaux et les fanatiques peuvent-ils respirer et penser, alors qu’ils ne peuvent qu’être habités par ceux qu’ils torturent, ou bien tuer et torturer fait tout oublier à l’assassin ? pendant qu’il « procède ». Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Le vent tomba et il se fit un grand calme… Massacres d’hier, invazsions et tueries d’aujourd’hui : les uns vivent cela comme du travail. L’Irak en 2003, le GI ! faire le job… appréciation populaire du 11-Septembre pour BUSH junior : he does the job very well… assentiment général pour le comportement du président régnant de la rue Appert à la place de la République. Notation des pantomimes ?La vérité : survient une violente tempête, les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Le présent… Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? (arrivée de Jésus à Béthanie avec trois jours de retard, lui reproche Marthe…) Jésus, Dieu prend son temps, quand Il est dans le nôtre. Cela ne te fait rien ? – Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? – Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? Le discernement, il nous manque en temps de paix comme de guerre, en catastrophe comme en plein bonheur. Le repère ? serment juré à notre père Abraham… comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens… Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Calme de Dieu fait homme, alors qu’en cette condition il y aurait tout à redouter… « chemin de croix ». N’avez-vous pas encore la foi ? -  Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère…  Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses… Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abrahama offrit Isaac en sacrifice… Il pensait en effet que Dieu erst capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu… Penser vraiment, ne serait-ce pas prier en espérant et en me rappelant tout simplement la foi donnée. Quelle promesse précise, sinon la promesse de tout, celle de vivre en Dieu, avec Lui, nous tous. Et d’ici l’aboutissement, la route, le temps, que nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.
Voici le point du jour.

Italie… des institutions pas retouchées depuis la paix en 1947. Stabilité avec de Gasperi (1945-1953), puis l’instabilité pendant trente ans, et de nouveau une certaine stabilité mais avec la corruption de deux présidents du conseil : le premier dont le nom m’échappe (Craxi, pendant quatre ans à la fin des années 1980) et qui s’était établi en Tunisie pour fuir la justice romaine, et évidemment Berlusconi. Un président de la République, sans rôle ni prérogative sur le papier, élu par le Parlement et les représentants des régions, mais arbitre manifeste et référence. Tout donne à prévoir que ce Sergio Mattarella aura encore plus que Pertini et Napolitano une grande autorité morale : son frère président de la région de Sicile assassiné lui-même magistrat et plusieurs fois ministre, maintenant âgé. De fortes coutumes, telles que le président de la République ne sollicite jamais un second mandat, les législatives souvent anticipées. En fait le pouvoir tient davantage au talent et à l’emprise d’un homme : Matteo Renzi semble de cette trempe, qu’aux institutions elles-mêmes. C’est donc l’inverse de ce que nous vivons : des politiques, des personnalités de plus en plus médiocres, alors que sont si fortes nos institutions. Bravo, l’Italie.

Espagne… sans que les revendications soient claires, Podemos se pose en véritable alternative politique, manifestations de gauche dans tout le pays aujourd’hui. Evocation des gauches radicales en Grèce qui semblent s’être constituées principalement par une massive sécession au Pasok.

France… la mendicité en Chine. Un Premier ministre déjà insensé d’avoir évoqué ghetto et apartheid à propos de l’Ile-d-France, qui a comme argument pour l’investisseur chinois, cajolé et demandé… qu’en France on licencie plus facilement qu’en Allemagne. Réplique à Toulouse, manifestation (mais pas massive) contre la privatisation partielle de l’aéroport par cession de parts à la Chine. Il est certain qu’au train où nous allons, la sinophobie va relayer l’islamophobie. Vendu et humilié. Une fabrication d’Airbus là-bas, la fourniture de deux centrales EPR (nous n’avons pas même encore fini notre première), les accords restés occultes entre Proglio et les électriciens chinois : composantes nucléaires. Nous perdons nos technologies, nous sommes dépossédés.




[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; cantique de Zacharie en Luc I 69 à 75 ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41

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