mercredi 28 janvier 2015

Inquiétude & Certitudes - mercredi 28 Janvier 2015


Mercredi 28 Janvier 2015

Prier… la parabole du semeur, exacte conclusion des commémorations, résolutions et documentaires – remarquable, France 2 : jusqu’au dernier, en cinq-six épisodes, la destruction totale d’une « race ». L’évidence est qu’il n’y aura pas le retour de « cela », mais qu’il y a et qu’il y aura autre chose. Que l’horreur n’est affaire ni de statistique, ni même d’intention. Ce qu’il faut traquer, c’est à la plus fine racine ou naissance, la haine. L’éradication est affaire de chacun et de communion, ce n’est certainement pas des politiques d’Etat, ni de ressassements documentés à l’école sur telle période historique, ni même d’admonestations récitées par les faiseurs de sermon, d’homélies ou de philosophies, c’est vraiment une conversion personnelle de chacun, une re-naissance au monde et une mise à l’œuvre pour tout ce que l’humanité a à faire et à inventer en tant de domaines pour que prospèrent elle-même, le vivant, notre planète, notre monde… Prier… oui. Evidemment, le daech et la perversion, au nom erroné de l’Islam… évidemment, le drame palestinien et un Etat, celui d’Israël, terrorisé en fait par la haine qu’il provoque et ne croit en sa sécurité depuis les années 1960 que selon la force et la réputation de force et de représailles… évidemment, chez nous en France, nos djihadistes se distant chrétiens, semeur de haines, de rumeurs, du délire de la persécution… tout le système des propagandes de haine et la carte dans le monde des massacres… le mécanisme mental est à la racine, le même que celui de l’hitlérisme. Que de travail à faire… mais le fond est notre prière, ma prière, le chant de l’espérance. La vraie vigilance, la prophylaxie sont là.
Le terreau des massacres… la bonne terre… comment ? la grâce seule ? nos efforts si précaires ? je ne sais. J’essaie de prier, de tout rassembler. D’aimer… Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. [1] La bonne terre, c’est toute la déclinaison de l’amour et d’un dialogue entrelaçant notre nature, à l’image de Dieu et témoignant de Celui-ci, avec les événements, avec notre histoire de péché et de lacune, avec la grâce. La curiosité de l’autre qui peut être réponse à son attrait et abandon à la communion, et qui peut aussi conduire à la prédation d’Eve, s’approprier la racine-même de l’amour : le discernement, qui vient de notre conscience, elle-même inspiré de Dieu, de l’Esprit Saint. Espérer pour l’autre et pour soi. Toutes les situations de nos psychologies personnelles et collectives face à l’événement majeur, le passage du semeur… au bord du chemin… du sol pierreux…dans les ronces… dans la bonne terre…  Au centre, que nous le voyions ou pas, de génération en génération, de civilisation en civilisation, le Christ, Dieu, ses apôtres, ses prophètes, y compris celui de l’Islam, disons-le et proclamons-le un jour, aujourd’hui… la bonne volonté de ce grand fondateur et de cet inspiré, ce semble trop pour nos djihadistes chrétiens, et évidemment loin de leur foi et de leur confiance pour nos frères musulmans, mais nous reconnaître les uns les autres… le sourire de l’amour qui s’avance… et dans l’étreinte duquel s’abandonner et se laisser tomber, se livrer aux larmes du repentir pour nos indifférences et nos mouvements de haine… au centre, rayonnant et permettant tout… une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Rappel de l’expérience : la voix porte sur l’eau, depuis l’eau. Typologie du mouvement de la foi… le Semeur sème la parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin… quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux… ils la reçoivent aussitôt avec joie, mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment…  ils trébuchent aussitôt… les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole… Nous sommes chacun à chacune de ces étapes de la foi, du refus, de l’encombrement, et aussi à celle de la grâce et du pardon… Je ne me rappellerai plus leurs péchés ni leurs fautes… Or, quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour le péché. Ainsi soit-il…

matin

Tandis que la « loi Macron » se discute, toutes les circonstances sont réunies à la fois pour qu’on parle d’autre chose : hier la shoah et le crash d’Albacete, depuis le 11 dernier, le terrorisme avec l’action menée à Lunel (vingt départs et six tués en Syrie en quelques mois) et l’interrogation : est-ce qu’on ne tue pas en douce un certain nombre de nuisibles ? nouvelle thèse ou nouveau cmplot, « la guerre secrète », et ce matin Manuel Valls avec une noria de chefs d’entreprise partant pour la Chine. Je ne crois pas à ces collectifs pour grands contrats ou relations d’affaires, et je ne pense pas que l’ambiance se crée en étant aussi évidemment demandeur. L’ambiance se fait par du politique, puis des invitations coup par coup à venir chez nous, et en fin par un bon cercle d’entreprises déjà installées et qui font du portage, et par un bon débroussaillage avec un système d’aide au commerce extérieur que nous devons ré-installer… Déficit avec la Chine, c’est aujourd’hui 40% de notre déficit global. Normal, nous consommons ce que nous ne produisons pas ou plus : toute l’informatique, toute la technologie ménagère…

Rappel de l’anniversaire il y a cinquante-et-un ans : l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine. Prophétisme du Général : la Chine peut redevenir ce qu’elle a été pendant des siècles, la plus grande puissance du monde. La voix ne semblait pas, quand elle faisait l’actualité, aussi vieille qu’aujourd’hui, elle n’en est que plus forte parce qu’elle a du contenu et de l’énoncé.

Or, cette loi Macron – coincidant avec le vote grec et la tentative de la gauche radicale à Athènes et dans l’électorat espagnol, sinon aussi portugais – est un révélateur. Un amas de permissions nouvelles pour un patronat ou pour de la déréglementation qui sont autant de tests de la résistance sociale et gouvernementale au chancre d’un libéralisme qui appauvrit, stérilise et n’est pas efficace pour ce qui était présenté comme but : finances et emploi redressés, mais l’est pour ce qui est implicite depuis une vingtaine d’années, et la fin du défi communiste et de la « guerre froide », la destruction de l’outil étatique partout dans le monde anciennement libre… Si les frondeurs ne passent pas à la censure, ils n’existent pas. La velléité et l’abstention ne sont pas une attitude politique. Pas même une attitude « virile ».


[1] - lettre aux Hébreux X 11 à 18 ; psaume CIX ; évangile selon saint Marc IV 1 à 20

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