Dimanche 11 Janvier 2014
Hier… la France… je schématise avant
d’approfondir : Hayat
Boumedienne. Prisons et renseignements mutuels. La question juive.
Nettanyahou : la contradiction, racolage et suivisme. Valls. La marche du
dimanche. Le Front national. – La submersion populaire, les records de
participation, la persistance des manifestations, l’exemplarité mondiale. La
question de la mobilisation : le civisme oui, le social et l’économique
non…
Prier… [1]la joie du Précurseur, la joie de Dieu, la joie par l’autre. Telle est ma joie ; elle est parfaite, Jean Baptiste [2] .. il entend la voix de l’époux et il en est tout joyeux. Le Père et le Fils… Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. Le récit de Marc est lapidaire : Jésus répond à l’annonce du Baptiste : moi, je vous ai baptisé avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit saint.. En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain, mais c’est le paradoxe : celui qui va baptiser tout autrement que son Précurseur, commence par se soumettre à ce que celui administre à tous, réaffirmation de la condition humaine, et du partage de toute notre destinée personnelle et collective. Déjà la dialectique mort et résurrection car aussitôt cette attitude d’humilité est suivie par l’affirmation de la divinité, en même temps qu’est confirmée l’effusion de l’Esprit Saint : aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». Jusqu’à ce que commence le ministère public de Jésus, les paroles de Dieu directement ou par le truchement de ses anges sont toujours l’indication de sa filiation divine. Celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit (à l’Annonciation comme au Baptême), car l’Esprit est la vérité…. Le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils. Où ai-je entendu et de qui ? ces jours-ci, ou bien dans l’Ecriture-même : croire Dieu. C’est tout autre chose en nous et en foi que croire en Dieu. Le déiste, le païen-même, le distrait parfois mais sans s’y attarder, admettent Dieu, mais c’est indifférent, puisque Celui-ci, selon eux, ne « fait » rien, notamment pour alléger la misère du monde et l’emprise du malheur. Croire Dieu, c’est recevoir son pardon. Le changement du monde et de nos vies vient ensuite. D’abord la relation. Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
début d’après-midi
Avant de partir avec
notre fille de dix ans, à la manifestation de Vannes, à trois heures, en
coincidence avec celle nationale et internationale à Paris… tandis que ma femme
sera en soutien scolaire d’un fils de famille en fin fond de Bretagne :
mère d’origine marocaine, pharmacienne, et père d’origine libyenne, vétérinaire.
Le choc, les très
simples réflexes : mercredi, des personnes et des personnalités d’extrême
talent, faisant une bonne part du paysage français et ayant à l’évidence de la
rétrospection, créé une famille très large, un lectorat chaleureux et
reconnaissant autour d’elles. Jeudi, les analyses déjà : guerre ou terreau
djihadisme, engendrant des approximations en responsabilité des pouvoirs
publics, de notre pays et/ou en face la responsabilité de communautés, de
religions amalgamées au terrorisme, celui-ci motivé par le spirituel, la
vengeance, l’esprit de conquête, la volonté de convertir, ou folie pure et
simple, dégénérescence qu’est tout passage à l’acte. Vendredi, la technique du
renseignement et de l’assaut. Mais la prise d’otages en épicerie kasher vient
tout brouiller. Le souci d’éviter l’amalgame terrorisme-Islam par le civisme et
l’antiracisme doit faire face à la langue de bois de toute lutte contre l’antisémitisme,
qui curieusement est toujours spécifié comme s’il n’était pas signifié
pleinement par le racisme. Samedi tandis que d’évidence la manifestation du
peuple français est un événement de peu de précédent et qui semble soulever le pays
dans une foi intacte en la France
et ce que nous sommes : pays libre, tolérant, moralement ambitieux, que
les foules : parfois la moitié d’une ville (Pau) ou le quart d’une plus
vaste (Toulouse), le niveau politique peine à s’écarter de ses conventions, déplorées
par une majorité de Français depuis au moins quinze-vingt ans (en fait le
départ de Mitterrand). De très bons points par un dialogue, spontané lui aussi,
entre dirigeants nationaux et partenaires : Sarkozy et Hollande ensemble
pour ouvrir le cortège, nos amis et voisins immédiats, puis le suspense de
Nettanyahou. Le conventionnel, malheureusement, la mise à l’écart de fait du
Front national, c’est peu important et sensible dans l’instant, ce sera compté
avant peu, et le Premier ministre israëlien bien avant de se rallier au voyage
parisien qu’ont aussitôt décidé ses adversaires aux prochaines élections, fait
du racolage : les Juifs en France ont leur foyer en Israël. Avec sagesse
et très opportunément, le nouveau grand rabbin, aumônier militaire, le remet à
sa place : les Français juifs ont leur histoire et leur pays en France. –
Faute aujourd’hui : Hollande reçoit spécialement « la communauté
juive » à l’Elysée en début de matinée et fait savoir qu’il ira dans une synagogue
ce soir. C’est trop. Ou alors et tout autant, la mosquée.
Dialogue avec ma chère
femme : la question des quartiers, elle raisonne exactement comme l’un des
internautes du réseau « Resistons ». Une amie correspondante du matin
fait redondance. Un défilé extra-muros ? dans les quartiers avec les chefs
d’Etat et de gouvernement, signal non plus convenu, la France des révolutions et
des droits de l‘homme, mais le creuset des insurrections sociales : la Commune, les canuts et
soyeux, aujourd’hui le prolétariat n’est pas l’ouvrier exploité, mais la
jeunesse inemployée plus encore au plan de l’idéal que de l’activité salariée.
C’est maintenant la
vie par ces rassemblements et défilés, les dialogues que nous allons tous vivre
avec tous en marchant, chantant et nous interrogeant mutuellement. Et ce soir,
il y aura le bilan : les gaffes, les incidents et très vite : quoi ?
ensuite ? je compte réfléchir à ces quatre jours en prenant le titre d’un
livre déjà d’une autre époque, apparemment : Georges Bernanos, La liberté pour quoi faire ?
[3]
puisque la liberté d’expression a été agressée physiquement et puisque nous
répondons aux attentats en hommes libres. 4ème de couverture : La Liberté pour quoi
faire ? La France
devant le Monde de demain – Révolution et liberté – L’esprit européen et un
dernier texte : Nos amis les saints, quatre grands discours :
1946-1947, moins « une analyse politique » qu’un affrontement
prophétique » .
Dialogue impossible ? les quartiers où il se dirait que la liberté d'expression est un attirail petit bourgeois, les politiques dont ni Sarkozy et l'U.M.P., ni Hollande et le PS actuel. Contestation ? attente ? des uns. Fonction, nom noble pour appétit de pouvoir ?
Qu'il n'y ait pas de "prises de parole" - ce serait prendre les participants en otages - et surtout qu'il n'y ait aucun nouvel attentat. Nous partons ainsi à notre petit chef-lieu, ma fille et moi.
fin d'après-midi
Vannes... à hauteur de Ouest-France, où vient de s'arrêter le "cortège", la rue Thiers comble depuis la Rabine. Le commencement de la marche prévu pour quinze heures a été avancé d'une demi-heure pour que tout le monde puisse être accueilli au point de départ. Comme beaucoup, nous prenons la marche en route. Le silence... total. Les arrêts... réguliers. Evidente respiration mais ensemble. Seuls, se distinguent les écharpes tricolores, il y a un ou deux drapeaux, aucune pancarte, la banderole portée par des adolescentes couleur orange, liberté d'expression, démocratie, Charlie. Régulièrement, une houle d'applaudissements venant de l'arrière ou de l'avant, que nous marchions ou soyons à l'arrêt. Beaucoup d'affichettes : la noire avec en écriture blanche : je suis Charlie. Des photocopies de la une de l''hebdomadaire. D'autres images tirées de Charlie. L'évidence : émotion du deuil. Des poussettes, chez les ados. une forte majorité de filles. Puis tous les âges de la trentaine en couple et enfants, beaucoup de l'âge de notre fille, aux gens de ma génération. L'émotion du deuil et de l'unisson, fortement ressentie et partagée.
Jamais vu autant de monde depuis que j'habite ici, cf. notamment les manifestations entre Le Pen en 2002 et contre la réforme des retraites en 2010.
Un garçonnet sur les épaules de son père, très joli roux, douceur du visage du père, questionne qu'est-ce que c'est : c'est une porte pour entrer dans la ville, ce sont les remparts. Je dis : les remparts, c'est nous. Le garçonnet répète : remparts.
Le peuple se retrouve donc : il existe, il est existant. Quand "on dit" que la France n'existe plus ou que le matériel compte seul, l'évidence est fournie ces jours-ci du contraire. Les Français sont d'abord sensibles à la France, idéal, spirituel, communion. Cela se dit et se dialogue une fois la marche revenue à son point de départ, le port, la porte Saint-Vincent-Ferrier, la place Gambetta. - Ma génération, plus de femmes que d'hommes, même le vêtement suggère 68. Echanges brefs : manifestation que les Français... après vingt ans, l'économie et le social vont suivre, devraient, pourraient suivre, ne mobilisaient pas. - Construction populaire. La France est une construction spirituelle. Prise de conscience et expression générale après notre désastre de 1879. Volontaire, pas imposée, n'a aucun besoin d'une direction, voire d'un gouvernement. La politique est totalement évacuée, seconde, indifférente.
Retour aux médias. Depuis hier, le ressassement : journée exceptionnelle, chalandise sans précédent. Maladresse d'indiquer en bandeau, France 2 : la France capitale du monde, ce semble avoir été un dire - très maladroit - de Hollande ce matin. Images : Hollande et Nettanyahou à la grande synagogue de Paris, place des Victoires. L'appel hier du Premier ministre israëlien, qui ne s'était pas encore décidé à venir à Paris (il y a été finalement poussé par ses compétiteurs aux prochaines élections générales) : Israël est votre foyer. C'est trop, c'est même intolérable. Répétition d'une vue de la fin de la manifestation place de la Nation, des très jeunes : joyeux et excités de "passer à la télé" agitent devant les barrières un drapeau israëlien, au fond un drapeau français. Des témoignages magnifiques - comme avait été bouleversant celui de la compagne de Charb. quoique maintenant discuté en légitimité de cette liaison par la famille de celui-ci - témoignages de la famille du policier abattu, à terre, mains levées mercredi matin, musulman et témoignages aussi sur le chargé de maintenance, dialogues enfin avec les familles, parents ou cousins des victimes de l'hyperkasher. Unanimité, toutes ces victimes étaient attachantes, rayonnantes et généreuses. Celui, quadragénaire, père de famille, qui tenta de maîtriser Coulibaly après avoir mis dans la chambre froide débranchée une partie des clients présents : je reviendrai, et il alla vers Coulibaly. - Ce matin à la messe, le décalé des intentions en prière universelle : nos dirigeants et les évolutions de la législation familiale et sociale, la mention au memento des défunts de ceux seulement de la paroisse, rien sur Charlie, les victimes de Vincennes. Exhortation liminaire de notre recteur : notre patrie, prier pour elle qui en a bien besoin, quelle retrouve le chemin de la foi... Mais elle l'a la foi, et la patrie c'est nous. La foi en elle est un chemin possible et même magnifique le Dieu de toute histoire et de toute providence, elle a comme "fruit" immédiat : la communion. Mais à la fin de notre liturgie, énigmatique ? bienvenu ! et prions aussi pour ceux dont on ne parle pas. Veut-il dire : les trois terroristes, ma femme, puis moi aimons à le penser. Tout itinéraire même horrible. Quelle solitude et quelle disponibilité au commencement de leur parcours. Hayat, plutôt jolie fille. Les mimes du tir à l'entrainement, voilée et vêtue de noir, que la fente blanche pour les yeux. Mais n'ai-je pas gardé des photos. de tels mimes : Isa de Grèce à l'entrainement pour la mitraillette en Libye, début des années 1980, six ans de prison pour terrorisme, en réalité des fichiers de guérilla urbaine et seulement une revendication courageuse, nous n'avons rien fait mais nous aurions voulu le faire, pasionaria quand tous se sont dégonflés au procès d'Athènes, sauf elle et son compagnon, chef de la bande organisée dont tout l'élément féminin faisait quasiment harem. Isa dans ma vie jusqu'aujourd'hui, de famille franco-hellénique dans les cercles dirigeant l'économie locale et la colonie française...
Statistiques : 3.700.000 marcheurs cet après-midi. 300.000 à Lyon, soit le quart de la population. Marseille seulement 60.000... 100.000 à Montpellier, 125.000 à Rennes... Dammartin... la Marseillaise à Saint-Denis de la Réunion.
Photo. isolé très en tête du cortège mais séparé de lui par un large espace selon les photos aériennes, le groupe des dirigeants politiques nationaux et étrangers. Nettanyahou seul à avoir sa propre garde rapprochée et à n'être donc pas entouré par des homologues !
D'Ormesson, très présent, mais sans dire qui vaille : émerveillé, les Français, leur réaction, etc... Son cri enthouasiste, place de la Concorde en 1988 quand tombe le premier et seul sondage favorable à Chirac contre Mitterrand.
Marguerite : aucune envie d'aller à la marche de Vannes, mais très vite dans l'ambiance et se confectionnant à la terrasse de brasserie où nous attendrons Edith (son soutien scolaire de Yacine en terminale laborieuse) une petite pancarte, je suis Charlie et j'en suis fière.
Débats de radio. mais pas sur France 2 : les quartiers, l'éducation, etc... on va ressasser pour sans doute ne rien faire. Les moyens contre le chômage et le désoeuvrement très situés manquent à l'évidence. Raison de plus sinon raison première : les restrictions budgétaires décidées à Paris, demandées par Bruxelles ne sont pas légitimes et elles sont dangereuses. - Une toute autre voie économique et sociale s'impose maintenant, plus encore qu'avant. - Les commentaires : et maintenant l'après ? comme si ce devait être le hasard ou affaire de gouvernement.
Qu'il n'y ait pas de "prises de parole" - ce serait prendre les participants en otages - et surtout qu'il n'y ait aucun nouvel attentat. Nous partons ainsi à notre petit chef-lieu, ma fille et moi.
fin d'après-midi
Vannes... à hauteur de Ouest-France, où vient de s'arrêter le "cortège", la rue Thiers comble depuis la Rabine. Le commencement de la marche prévu pour quinze heures a été avancé d'une demi-heure pour que tout le monde puisse être accueilli au point de départ. Comme beaucoup, nous prenons la marche en route. Le silence... total. Les arrêts... réguliers. Evidente respiration mais ensemble. Seuls, se distinguent les écharpes tricolores, il y a un ou deux drapeaux, aucune pancarte, la banderole portée par des adolescentes couleur orange, liberté d'expression, démocratie, Charlie. Régulièrement, une houle d'applaudissements venant de l'arrière ou de l'avant, que nous marchions ou soyons à l'arrêt. Beaucoup d'affichettes : la noire avec en écriture blanche : je suis Charlie. Des photocopies de la une de l''hebdomadaire. D'autres images tirées de Charlie. L'évidence : émotion du deuil. Des poussettes, chez les ados. une forte majorité de filles. Puis tous les âges de la trentaine en couple et enfants, beaucoup de l'âge de notre fille, aux gens de ma génération. L'émotion du deuil et de l'unisson, fortement ressentie et partagée.
Jamais vu autant de monde depuis que j'habite ici, cf. notamment les manifestations entre Le Pen en 2002 et contre la réforme des retraites en 2010.
Un garçonnet sur les épaules de son père, très joli roux, douceur du visage du père, questionne qu'est-ce que c'est : c'est une porte pour entrer dans la ville, ce sont les remparts. Je dis : les remparts, c'est nous. Le garçonnet répète : remparts.
Le peuple se retrouve donc : il existe, il est existant. Quand "on dit" que la France n'existe plus ou que le matériel compte seul, l'évidence est fournie ces jours-ci du contraire. Les Français sont d'abord sensibles à la France, idéal, spirituel, communion. Cela se dit et se dialogue une fois la marche revenue à son point de départ, le port, la porte Saint-Vincent-Ferrier, la place Gambetta. - Ma génération, plus de femmes que d'hommes, même le vêtement suggère 68. Echanges brefs : manifestation que les Français... après vingt ans, l'économie et le social vont suivre, devraient, pourraient suivre, ne mobilisaient pas. - Construction populaire. La France est une construction spirituelle. Prise de conscience et expression générale après notre désastre de 1879. Volontaire, pas imposée, n'a aucun besoin d'une direction, voire d'un gouvernement. La politique est totalement évacuée, seconde, indifférente.
Retour aux médias. Depuis hier, le ressassement : journée exceptionnelle, chalandise sans précédent. Maladresse d'indiquer en bandeau, France 2 : la France capitale du monde, ce semble avoir été un dire - très maladroit - de Hollande ce matin. Images : Hollande et Nettanyahou à la grande synagogue de Paris, place des Victoires. L'appel hier du Premier ministre israëlien, qui ne s'était pas encore décidé à venir à Paris (il y a été finalement poussé par ses compétiteurs aux prochaines élections générales) : Israël est votre foyer. C'est trop, c'est même intolérable. Répétition d'une vue de la fin de la manifestation place de la Nation, des très jeunes : joyeux et excités de "passer à la télé" agitent devant les barrières un drapeau israëlien, au fond un drapeau français. Des témoignages magnifiques - comme avait été bouleversant celui de la compagne de Charb. quoique maintenant discuté en légitimité de cette liaison par la famille de celui-ci - témoignages de la famille du policier abattu, à terre, mains levées mercredi matin, musulman et témoignages aussi sur le chargé de maintenance, dialogues enfin avec les familles, parents ou cousins des victimes de l'hyperkasher. Unanimité, toutes ces victimes étaient attachantes, rayonnantes et généreuses. Celui, quadragénaire, père de famille, qui tenta de maîtriser Coulibaly après avoir mis dans la chambre froide débranchée une partie des clients présents : je reviendrai, et il alla vers Coulibaly. - Ce matin à la messe, le décalé des intentions en prière universelle : nos dirigeants et les évolutions de la législation familiale et sociale, la mention au memento des défunts de ceux seulement de la paroisse, rien sur Charlie, les victimes de Vincennes. Exhortation liminaire de notre recteur : notre patrie, prier pour elle qui en a bien besoin, quelle retrouve le chemin de la foi... Mais elle l'a la foi, et la patrie c'est nous. La foi en elle est un chemin possible et même magnifique le Dieu de toute histoire et de toute providence, elle a comme "fruit" immédiat : la communion. Mais à la fin de notre liturgie, énigmatique ? bienvenu ! et prions aussi pour ceux dont on ne parle pas. Veut-il dire : les trois terroristes, ma femme, puis moi aimons à le penser. Tout itinéraire même horrible. Quelle solitude et quelle disponibilité au commencement de leur parcours. Hayat, plutôt jolie fille. Les mimes du tir à l'entrainement, voilée et vêtue de noir, que la fente blanche pour les yeux. Mais n'ai-je pas gardé des photos. de tels mimes : Isa de Grèce à l'entrainement pour la mitraillette en Libye, début des années 1980, six ans de prison pour terrorisme, en réalité des fichiers de guérilla urbaine et seulement une revendication courageuse, nous n'avons rien fait mais nous aurions voulu le faire, pasionaria quand tous se sont dégonflés au procès d'Athènes, sauf elle et son compagnon, chef de la bande organisée dont tout l'élément féminin faisait quasiment harem. Isa dans ma vie jusqu'aujourd'hui, de famille franco-hellénique dans les cercles dirigeant l'économie locale et la colonie française...
Statistiques : 3.700.000 marcheurs cet après-midi. 300.000 à Lyon, soit le quart de la population. Marseille seulement 60.000... 100.000 à Montpellier, 125.000 à Rennes... Dammartin... la Marseillaise à Saint-Denis de la Réunion.
Photo. isolé très en tête du cortège mais séparé de lui par un large espace selon les photos aériennes, le groupe des dirigeants politiques nationaux et étrangers. Nettanyahou seul à avoir sa propre garde rapprochée et à n'être donc pas entouré par des homologues !
D'Ormesson, très présent, mais sans dire qui vaille : émerveillé, les Français, leur réaction, etc... Son cri enthouasiste, place de la Concorde en 1988 quand tombe le premier et seul sondage favorable à Chirac contre Mitterrand.
Marguerite : aucune envie d'aller à la marche de Vannes, mais très vite dans l'ambiance et se confectionnant à la terrasse de brasserie où nous attendrons Edith (son soutien scolaire de Yacine en terminale laborieuse) une petite pancarte, je suis Charlie et j'en suis fière.
Débats de radio. mais pas sur France 2 : les quartiers, l'éducation, etc... on va ressasser pour sans doute ne rien faire. Les moyens contre le chômage et le désoeuvrement très situés manquent à l'évidence. Raison de plus sinon raison première : les restrictions budgétaires décidées à Paris, demandées par Bruxelles ne sont pas légitimes et elles sont dangereuses. - Une toute autre voie économique et sociale s'impose maintenant, plus encore qu'avant. - Les commentaires : et maintenant l'après ? comme si ce devait être le hasard ou affaire de gouvernement.
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