Vendredi 16 Janvier 2015
Nuit noire, silence, sauf peut-être un avion ? Prier… [1] l’on apprit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y
rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur
annonçait la Parole. Jésus, le guérisseur. Le paralysé descendu par le
toit aux pieds de Jésus. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés » … La suite du récit est complexe. La guérison, juste précédente dans le
récit, s’opère intimement et selon les rites : le miraculé va faire
constater ce qu’il lui arrivé. Tout le monde est satisfait. Ici, qui donc
peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? Jésus s’empare du syllogisme : Pour que vous sachiez que le
Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… je te le
dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. Ce qu’il se passa. Le « problème du
mal » que trop souvent le clergé ou le zélote résout – pour autrui en
peine – par l’affirmation d’une liberté humaine, qui serait donc
infailliblement coupable et responsable de toute catastrophe ou misère.
Non ! l’évangile s’appuie constamment sur la sollicitude du Christ pour
qui souffre de quelque manière que ce soit, et Il a manifestement toute
puissance pour nous soulager et nous guérir. Alors ? le problème n’est pas
notre liberté par elle-même, ni même l’usage que nous en faisons, il est celui
de notre foi. Va, ta foi t’a sauvé… voyant leur foi… Il se leva, prit
aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. L’épître aux Hébreux, aux censément les plus croyants des ouailles et
destinataires de Paul, par contraste avec les « Gentils », raisonne
sur la foi comme un repos, comme la situation humaine idéale… empressons-nous
donc d’entrer dans ce repos-là afin que personne ne tombe en suivant l’exemple
de ceux qui ont refusé de croire. La
défiance, source de tant d’anxiété et même de guerre. Nous sommes en train de
le vivre, tandis que la parution d’un numéro posthume de notre hebdomadaire
satirique scandalise ceux qu’il ne visait pas. - Mise en évidence dans les
récents événements, de la tendance de beaucoup à croire en tout au complot,
donc à une explication faisant refuser la réalité, au moins telle qu'elle se
présente : même tendance chez les détracteurs du Christ. Pourquoi celui-là
parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Mais
Jésus les rejoint, percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements
qu'ils se faisaient, Il leur donne la
foi, comme Il prend la main de Pierre commençant d'enfoncer dans les eaux par
manque de foi, que pourtant il avait d'abord eu spontanément... Qu'est-ce
qui est le plus facile ? ... Eh bien ! pour que vous sachiez... Jésus est tellement à leur portée, qu'il ne
s'agit plus de foi mais de connaissance, à ras de terre, à vue d'oeil...
Hier
La neuvaine pour la France… je dois reconnaître l’immense intérêt de cette initiative et de ce qu’en font ceux qui y adhèrent et la pratiquent. Une communication entre lecteurs et priants, dans laquelle nous nous montrons les uns aux autres dans la relation que nous affectons d’avoir avec Dieu. Ce peut être une enquête sur la manière de croire, dans la chrétienté catholique française. Un échantillon portant sur une frange qui malheureusement s’identifie plus à des excès qu’à une nouvelle évangélisation : écrire ainsi que l’Assomption est « la vraie fête nationale de la France » est adopter la vieille signature de l’anti-Révolution française et de l’ultra-montanisme de 1815 ou des militances pour le pouvoir temporel du Pape. Il est vrai que le 15-Août fut quelque temps la saint-Napoléon… – Je commente la nouvelle méditation [2], un abbé bénédictin de mon âge, venant de Fontgombault pour une fondation non loin de Pontmain. Dans cette petite bourgade, le monastère a une telle importance relative en population qu’il a pu être déduit que le vote habituel pour le Front national doit beaucoup aux moines…
La neuvaine pour la France… je dois reconnaître l’immense intérêt de cette initiative et de ce qu’en font ceux qui y adhèrent et la pratiquent. Une communication entre lecteurs et priants, dans laquelle nous nous montrons les uns aux autres dans la relation que nous affectons d’avoir avec Dieu. Ce peut être une enquête sur la manière de croire, dans la chrétienté catholique française. Un échantillon portant sur une frange qui malheureusement s’identifie plus à des excès qu’à une nouvelle évangélisation : écrire ainsi que l’Assomption est « la vraie fête nationale de la France » est adopter la vieille signature de l’anti-Révolution française et de l’ultra-montanisme de 1815 ou des militances pour le pouvoir temporel du Pape. Il est vrai que le 15-Août fut quelque temps la saint-Napoléon… – Je commente la nouvelle méditation [2], un abbé bénédictin de mon âge, venant de Fontgombault pour une fondation non loin de Pontmain. Dans cette petite bourgade, le monastère a une telle importance relative en population qu’il a pu être déduit que le vote habituel pour le Front national doit beaucoup aux moines…
après-midi
Coincidences ?
plan d’ensemble ? où est le centre s’il en est : l’Etat islamique ?
Al Qaïda au Yémen ? quelle est la menace ? assassinats ciblés ou du spectaculaire
pour « terroriser » en Europe ? refaire la carte au
Proche-Orient voire tout autour de la Méditerranée : le Califat restauré ? Manifestement,
nous redoutons surtout la perversion de toute une génération, vulnérable par
nos racismes et nos non-politiques sociales, culturelles et économiques dans
certaines zones, toujours urbaines : Ile-de-France, et aujourd’hui Verviers,
près de Liège ou Berlin. Subversion mentale à grande échelle, car les terrorismes
des années 1980 en France, en Allemagne, en Italie, étaient affaires de
quelques individus en critique pasisonnée de nos sociétés. Aujourd’hui, il s’agit
d’un véritable circuit passant à l’étranger et en revenant. On récite de la
stratégie : action multiple dans les « quartiers » et vis-à-vis
de certaines origines ethniques, de milieux précis, notamment les prisons. Mais
ce ne peut être qu’une action très lente. Et tâtonnante. Pour moi, il faut d’une
part une véritable mobilisation et donc une sincère alliance avec nous des
Etats arabo-musulmans pour éteindre le foyer d’attraction syro-irakien, avant
que ne se rallume l’autre foyer Afghanistan-Pakistan, et d’autre part, plus
aisé, une structuration forte de l’Islam en France.
Sécuritaire :
alerte à la bombe gare de l’Est en début de matinée – confusion, une situation
sentimentale inspire à un « forcené » une prise d’otages dans un
bureau de poste à Paris : rien à
voir avec le djihad – Berlin, du préventif – Verviers et Bruxelles : un
attentat de grande ampleur déjoué à la dernière minute (projet d’attaque du
commissariat central de Bruxelles, projet d’enlèvement d’une personnalité
politique belge de premier plan pour la décapiter avec video).
John
Kerry à Paris, faire pardonner aux Etats-Unis leur « absence »
dimanche, beaucoup de pommade, la priorité habituelle aux victimes juives avec
des fleurs déposées d’abord à Vincennes puis devant Charlie-Hebdo. Pas d’ambiguité de ce côté, Charb se fait inhumer après une cérémonie
toute laïque, ouverte avec l’Internationale et honorée de trois ministres
(Justice, Education, Culture) : Pontoise.
A
nouveau de quoi mobiliser les intégristes dans l’Eglise en France : déclaration
de Marie-Sol Touraine pour faciliter et universaliser l’accès à l’avortement. En
revanche, inertie totale des élus et de l’opinion : le Conseil
constitutionnel avalise le « découpage » du pays en 13 régions.
Election
partielle dans le Doubs, pays de Monbéliard, siège de Pierre Moscovici. Je ne
comprends pas pourquoi le suppléant ne peut devenir titulaire. Test sur l’état
du pays ? triangulaire FN, UMP, PS… Manuels Valls participera à l’ultime
meeting de cet ex-suppléant : souvenirs qui me reviennent de ma propre
campagne à l’automne de 1980, dans le Haut-Doubs et pour Pontarlier.
soir
Brusquement, changement total de perspectives. Manifestations dans la plupart des pays arabes : le nouveau numéro de Charlie-Hebdo. est reçu comme une provocation, une récidive, un endurcissement non seulement des journalistes, mais du gouvernement français en tant que tel : il est vrai que l'indépendance de la presse et la liberté d'expression n'ont pas vraiment cours chez ces contre-manifestants. Ce ne sont pas pour autant des déferlantes, mais quatre morts et quarante blessés au Niger, quelques milliers de personnes à Alger scandant : je suis Kouachi, nous sommes tous des Mahomet, beaucoup plus dans ma chère Mauritanie, un photographe de l'AFP au Pakistan blessé grièvement par balle, reproche au Sénégal de la participation du président à la marche de Paris..
Et en Belgique, une "action de grande envergure" déjouée au dernier moment par des interpellations à Verviers, près de Liège : deux djihadistes tués, enquête en périphérie de Bruxelles. Décapiter devant video. une personnalité qui aurait été enlevée à cet effet. A Berlin, aussi des arrestations...
soir
Brusquement, changement total de perspectives. Manifestations dans la plupart des pays arabes : le nouveau numéro de Charlie-Hebdo. est reçu comme une provocation, une récidive, un endurcissement non seulement des journalistes, mais du gouvernement français en tant que tel : il est vrai que l'indépendance de la presse et la liberté d'expression n'ont pas vraiment cours chez ces contre-manifestants. Ce ne sont pas pour autant des déferlantes, mais quatre morts et quarante blessés au Niger, quelques milliers de personnes à Alger scandant : je suis Kouachi, nous sommes tous des Mahomet, beaucoup plus dans ma chère Mauritanie, un photographe de l'AFP au Pakistan blessé grièvement par balle, reproche au Sénégal de la participation du président à la marche de Paris..
Et en Belgique, une "action de grande envergure" déjouée au dernier moment par des interpellations à Verviers, près de Liège : deux djihadistes tués, enquête en périphérie de Bruxelles. Décapiter devant video. une personnalité qui aurait été enlevée à cet effet. A Berlin, aussi des arrestations...
[1] - Hébreux IV 1 à 11
passim ; psaume LXXVII ; évangile selon saint Marc II 1 à 12
[2]
- La foi en la France, telle que viennent
de la manifester ses enfants de tous âges et de toutes croyances ou
incroyances, est le chemin qui nous est actuellement donné. C'était manifeste
dans les marches républicaines silencieuses, priantes, communiantes,
respectueuses de chacun de ses participants. La grâce de Dieu, dans une vie
personnelle et dans une vie collective - le Te Deum du 25 Août 1944 - passe par
l'événement qui lie le plus à soi, aux autres, au monde et au présent. Peu
importe l'étiquette, et même le texte que nous discernons. - Il vient de se
passer quelque chose qu'il nous faut comprendre, et dont le commentaire ne va
se murmurer en chacun de nous qu'à la longue ou petit à petit. En fait, nous
aspirons à une France sainte, que nous la voyions ainsi ou que l'incroyant la
voit simplement belle et généreuse, le musulman grande et accueillante, le juif
tolérante et compatissante. Une France sainte se reconnaît à ce qu'elle est
exigeante envers nous.
Telle que j'entends Marie à
Pontmain, elle parle politique immédiate autant qu'humilité devant la
providence devant ce qui est offert et ce qui peut se produire : le salut. Nous
y sommes en ce moment tellement français, et produisant une telle parabole pour
tous, celle de la foi priante et confiante. Circonstances comme si souvent dans
notre histoire : dramatique, sanglante, mais salut par l'unisson et la
communion..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire