LE MONDE | 12.09.2016 à 23h34 • Mis à jour le 13.09.2016 à
10h05 | Par Christine
Legrand (Buenos Aires, correspondante régionale)
Sénatrice et présidente du Parti socialiste, Mme Allende, 74 ans, a choisi la veille du 11 septembre, jour anniversaire du putsch de 1973, qui déboucha sur dix-sept ans de dictature militaire (1973-1990), pour lancer sa candidature. Elle souhaite la convocation d’élections primaires au sein de la coalition de centre gauche de la Nouvelle Majorité (au pouvoir) à laquelle elle appartient, et qui regroupe la démocratie chrétienne, le Parti socialiste, des radicaux et le Parti communiste.
La course à la présidence est donc lancée au Chili, et les candidatures se multiplient à gauche. Le duel devrait se jouer entre un ou une candidate de la Nouvelle Majorité et, à droite, Sebastian Piñera, qui a gouverné le Chili entre 2010 et 2014. L’homme d’affaires millionnaire n’a pas annoncé officiellement sa candidature, mais les premiers sondages le donnent d’ores et déjà comme favori, face au centre gauche.
L’ex-président socialiste Ricardo Lagos a annoncé le 2 septembre qu’il briguerait un nouveau mandat. Agé de 78 ans, M. Lagos a gouverné le Chili entre 2000 et 2006. Il a précisé qu’il souhaitait poursuivre les réformes déjà mises en œuvre par la Nouvelle Majorité avec la présidente socialiste Michelle Bachelet, au pouvoir depuis mars 2010 après un premier mandat présidentiel entre 2004 et 2006. Egalement sur les rangs : l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Etats américains José Miguel Insulza et le sénateur indépendant proche du Parti radical Alejandro Guillier.
Scandales...
Mme Bachelet a lancé des réformes polémiques dans de nombreux domaines, comme celui de l’éducation, des impôts ou du système électoral. Mais elles ont été freinées, notamment, par la baisse des recettes fiscales liées au ralentissement de l’économie.Plusieurs scandales touchant au financement des campagnes électorales et des allégations de malversations visant sa belle-fille ont entamé sa popularité, qui est tombée à 15 %, soit la qualification la plus basse pour un président depuis le retour de la démocratie en 1990, selon un sondage du Centre d’études publiques (CEP), publié en août.
La coalition de la Nouvelle Majorité dans son ensemble ne recueille que 8 % d’opinions favorables. L’opposition de droite n’est guère mieux placée, avec seulement 10 % en sa faveur.
...et corruption
Les citoyens chiliens perçoivent l’ensemble de la classe politique comme corrompue. Un climat de pessimisme et de mécontentement généralisé règne à Santiago, avec de fréquentes manifestations massives contre le gouvernement.La récession qui frappe le pays a conduit la Banque centrale du Chili à rabaisser, en août, les prévisions annuelles de croissance de 1,2 % à 0,5 %. Le chômage est grimpé à 7,1 %, soit le taux le plus élevé depuis cinq ans.
Ricardo Lagos a récemment secoué la scène politique en déclarant que son pays « vivait la pire crise institutionnelle et politique » depuis le coup d’Etat militaire de Pinochet. Les prochaines élections municipales de novembre seront le premier test pour les différents partis.
Vos réactions (6) Réagir
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cassandra 13/09/2016 - 08h28
allende n'a pas seulement été "renversé", le 11 septembre 1973, il
a été assassiné lors du coup d'état par le général pinochet, à l'époque soutenu
par les état unis. une dictature trés dure s'en est suivie; d'ou d'ailleurs la
date du 11 septembre choisie pour l'attentat aux avions bien connus.
Xavier Bapst 13/09/2016 - 01h45
Cet article est illisible. Avant de publier, relisez !
christophe monier 12/09/2016 - 23h59
"M. Lagos a gouverné le Chili entre 2000 et 2006.", puis
"Michelle Bachelet, au pouvoir depuis mars 2010 après un premier mandat
présidentiel entre 2004 et 2006." "Sebastian Piñera, qui a gouverné
le Chili entre 2010 et 2014." Il y a un serieux probleme avec les dates!
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