La Russie est accusée directement d’organiser l’offensive sur les quartiers rebelles de la ville syrienne, où 250 000 habitants sont assiégés.
Le Monde.fr avec AFP | 26.09.2016 à 23h00 • Mis à jour le
27.09.2016 à 10h07
M. Peskov, qui a jugé la situation en Syrie « extraordinairement compliquée », a de nouveau accusé les rebelles d’avoir utilisé la trêve dans les combats pour « se regrouper et renouveler leur arsenal » avant de nouvelles offensives. Il a regretté qu’il n’y ait « toujours pas eu de séparation entre la soi-disant opposition modérée et les terroristes » à Alep.
« Des crimes de guerre sont commis »
Les pays occidentaux ont nettement durci le ton ce week-end face au régime de Damas et surtout face à la Russie, accusée directement d’organiser l’offensive sur Alep, ville-clé du conflit syrien où s’affrontent âprement les forces de Damas et les rebelles. Pour la quatrième nuit consécutive, des bombes sont en effet tombées sur la partie est de la ville, contrôlée par les insurgés depuis 2012.Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice américaine Samantha Power a affirmé dimanche que « ce que la Russie soutient et fait [à Alep], ce n’est pas de la lutte antiterrorisme, c’est de la barbarie ». « Des crimes de guerre sont commis » à Alep, a affirmé l’ambassadeur français François Delattre, accusant Damas et Moscou, alors que l’ambassadeur britannique Matthew Rycroft a évoqué une saisine de la Cour pénale internationale, compétente pour ces crimes.
Ces accusations ont surgi en raison de l’utilisation présumée d’armes sophistiquées, normalement destinées à viser des cibles militaires, contre des zones densément peuplées, comme des bombes antibunker, incendiaires et à fragmentation.
Lire l’entretien : « Ce
qui se passe à Alep, c’est pire que Sarajevo »
Les pénuries s’aggravent
Totalement assiégés, les 250 000 habitants des quartiers rebelles d’Alep ne reçoivent plus d’aide de l’extérieur depuis pratiquement deux mois et sont privés depuis samedi d’eau à cause des bombardements, selon l’Unicef. Les hôpitaux encore en état de fonctionner « font face à une très forte pression en raison du nombre élevé de blessés et du manque de sang disponible lié en partie à l’absence de chirurgiens spécialisés dans les transfusions », a assuré lundi une source médicale à l’Agence France-Presse.Dans la rue, le coût des produits grimpe de jour en jour et certains produits de base, comme le sucre, ne sont plus disponibles. Les associations caritatives ont en outre arrêté depuis vendredi les distributions de repas de peur des bombardements. Près de 600 000 personnes vivent assiégées à travers le pays, selon l’ONU.
Vos réactions (27) Réagir
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pavlov 27/09/2016 - 15h28
Les propagandistes du Kremlin se déchainent aujourd'hui... (voir la longue
liste des "commentaires" plus bas). On sent un immense et intense
besoin de justifier la ligne du chef... Heureusement, ça ne trompe plus
personne je pense (enfin, j'espère) tant ces réactions sont outrancières...
Olivier Jacquemin 27/09/2016 - 11h51
Ce tir de barrage contre la Russie, ce nouveau chapelet stérile de
rodomontades diplomatiques, est surtout un cruel constat d'échec de l'Occident,
de son hypocrisie depuis 5 ans, de ses calculs géopolitiques foireux, de son
cynisme. La reprise définitive d'Alep parachèverait cet échec. Un de plus,
après l'Irak et la Lybie. Les US ont voulu jouer une fois de plus un jeu de
dupes avec cette trêve, fermant les yeux sur sa violation par les rebelles,
bombardant l'armée syrienne. Ils vont tout perdre
Pierrot Le Fou 27/09/2016 - 12h51
Le seul pouvoir qui reste aux Occidentaux en Syrie est celui de nuisance.
Ils savent que leur "opération djihad" a foiré. D'où la rhétorique
impuissante à l'ONU, mais qui ne trompe personne, surtout pas les acteurs
engagés sur le terrain, dont les principaux vassaux et alliés des E-U. La
Turquie a déjà changé de camp. L'Egypte aussi soutient la Russie. Ça commence à
sentir le roussi pour les Saoudiens, les Qataris et consort. Tout le monde le
sait.
Maculan 27/09/2016 - 11h25
Le caractere nocif de Poutine n'est plus à prouver. Le sujet est: comment le
mettre à genoux? Obama, manifestement s'y est mal pris. Hillary Clinton qui n'a
mentionné que Poutine parmi les dirigeants non américains lors du débat, pour
l'accuser de mille maux, semble avoir la capacité à lui rendre la vie plus
compliquée...En attendant, en Syrie, Poutine permet au martyre de ce peuple
d'être pire encore...
Olivier Jacquemin 27/09/2016 - 12h07
Histoire de vous ramener à la réalité, Poutine a aussi la capacité de rendre
la vie de Clinton bien plus compliquée qu'il ne l'a fait avec Obama... Allez-y
Maculan, que proposez vous contre la Russie? De nouvelles sanctions qui ne font
que renforcer son rapprochement avec la Chine? Un embargo généralisé? Une
invasion? La destruction par télépathie de son arsenal nucléaire? Led
commentaires de votre style, "y a qu'à" sont de tous les plus
stupides!
Somprou Herve 27/09/2016 - 11h16
Ce n'est pas parce qu'ils ont "perdu" leur guerre dont la
légitimité est un vaste débat que l'on doit tous les tuer, un peu d'humanité
que diable.
Captain_lol 27/09/2016 - 11h14
La rébellion est en pleine déroute. Pourquoi prolonger cette guerre en la
soutenant, alors que les conséquences sont connues : Daesh, millions de
réfugiés, et continuation de la destruction de la Syrie.
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