jeudi 22 septembre 2016

la Fed américaine, très divisée, se refuse encore à hausser les taux - La Tribune.fr



Par latribune.fr  |  22/09/2016, 8:49  |  516  mots
Janet Yellen a affronté hier (photo) les plus fortes dissensions entre ses membres depuis qu'elle a pris la présidence du comité monétaire de la Fed en décembre 2014.

Janet Yellen a affronté hier (photo) les plus fortes dissensions entre ses membres depuis qu'elle a pris la présidence du comité monétaire de la Fed en décembre 2014. (Crédits : Reuters) La hausse des taux pour Noël ? C'est grosso modo ce qu'annonce le comité monétaire dans son communiqué de mercredi soir. Les dissensions au sein de l'institution ont atteint hier un point culminant, mais le camp anti-hausse a encore la main, pour au moins trois mois.
Janet Yellen, la présidente du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé hier mercredi que les taux d'intérêt resteraient inchangés. En cause, à côté de la conjoncture domestique, la situation internationale, avec les risques que font peser sur l'économie mondiale tout à la fois le ralentissement de la croissance chinoise, la faible croissance européenne et... le Brexit.
Pour autant, Janet Yellen n'a pas manqué de souligner que les arguments pour une future hausse s'étaient "renforcés", selon un communiqué du Comité monétaire qui a vu trois membres voter contre la décision. La Fed a maintenu ses taux d'intérêt au jour le jour entre 0,25% et 0,50%, comme ils le sont depuis décembre 2015, lorsqu'ils avaient été relevés pour la première fois depuis la crise financière de 2008.

Débat à la Fed

Trois membres, qui souhaitaient rehausser les taux, ont exprimé leur dissension. Il s'agit d'Esther George (Kansas City), de Loretta Mester (Cleveland) et d'Eric Rosengren (Boston). C'est la plus forte démonstration de division au sein du Comité depuis décembre 2014, déjà sous la présidence de Janet Yellen.
Selon les prévisions de la Fed, une majorité des membres entrevoit une hausse d'un quart de point d'ici la fin de l'année, probablement en décembre. La projection médiane incluant tous les membres du Comité, votants et non-votants, place les taux à 0,60% fin 2016. Pour 2017, la projection médiane est de 1,1%, au lieu de 1,6% en juin, montrant que la trajectoire restera très accommodante.

Hausse repoussée

Dans son communiqué, la Fed juge que "les arguments pour une hausse des taux d'intérêts se sont renforcés", mais elle a "décidé pour l'instant d'attendre d'avoir davantage de signes d'un progrès continu vers ses objectifs" de plein emploi et d'inflation vers la cible de 2%.
Le Comité, qui n'a cessé de repousser ces derniers mois une hausse des taux d'intérêts du fait notamment des risques économiques à l'international (Brexit, croissance faible en Europe, ralentissement chinois), s'est félicité mercredi "des risques économiques à court terme qui apparaissent équilibrés".
La Fed estime que la croissance de l'activité économique s'est accélérée après "son rythme modeste" observé au 1er semestre. Les gains d'emplois demeurent "solide" et les dépenses de consommation ont "fortement augmenté", même si l'investissement des entreprises reste faible.
Sur le plan de l'inflation, que la Fed aimerait voir remonter vers un objectif de 2% qu'elle estime sain pour l'économie, la banque centrale s'attend "à ce qu'elle reste faible à court terme", mais qu'elle remonte vers sa cible à moyen terme.
La banque centrale a de nouveau abaissé sa prévision de croissance économique pour les Etats-Unis cette année et s'est montrée également légèrement plus pessimiste sur le front de l'emploi comme de l'inflation.
Le produit intérieur brut (PIB) américain devrait progresser de 1,8% sur un an au dernier trimestre 2016, soit 0,2 point de moins que ce qui était prévu il y a trois mois, selon ses nouvelles projections.

Commentaires

Citoyen blasé a écrit le 22/09/2016 à 9:19 :
Les arguments pour une futur hausses se sont "renforcés" donc et c'est pour cela qu'ils ne le font pas.

Si ça c'est pas un discours de politicien...

Pas facile d'avouer son incompétence et son impuissance par contre dans la chute de l'économie mondiale, là on les comprend.
Réponse de grand le 22/09/2016 à 10:53 :
Absolument d'accord avec vous, c'est comme Pérrier, c'est fou !!!!!
Marcel a écrit le 22/09/2016 à 9:13 :
Augmenter les taux avec la dette des USA, une plaisanterie il se ferait eux même hara-kiri...

Aucun commentaire: