Le Monde.fr avec AFP | 27.09.2016 à 18h31 • Mis à jour le
28.09.2016 à 06h50
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Malgré les négociations avec le gouvernement, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, est toujours aussi pessimiste au sujet de l’avenir de l’usine de Belfort. Auditionné mardi 27 septembre par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, il a ainsi affirmé ne pas voir « d’issue structurelle » pour le site de la cité du Lion, en raison notamment d’une pénurie de commandes publiques.
Selon le groupe, la baisse d’activité du fret ferroviaire en France et « le niveau historiquement bas » des commandes de TGV affectent plus durement l’usine de Belfort que d’autres sites de production en France. En effet, seulement une vingtaine de locomotives et motrices de TGV seront produites de l’usine franc-comtoise cette année, contre 140 en 2008.
Manifestation des salariés d’Alstom devant le siège du groupe
Au cours de son audition mardi, M. Poupart-Lafarge a par ailleurs écarté toute possibilité de nouvelles commandes, de la part de la SNCF ou de la RATP notamment, qui permettraient de relancer durablement l’activité. « J’ai trop conscience de la difficulté du transport ferroviaire en France, pour aller forcer des commandes de trains qui iraient rouiller dans des placards », a-t-il affirmé.Alors que plusieurs centaines de salariés d’Alstom ont manifesté mardi devant le siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le PDG du groupe n’a pas remis en cause la fermeture de l’usine de Belfort. M. Poupart-Lafarge a souligné au contraire qu’elle permettrait de renforcer d’autres sites qui connaissent également « des baisses de charge », en particulier Reichshoffen, vers laquelle l’activité belfortaise doit être transférée.
Toutefois, lundi, à l’issue d’une comité central d’entreprise, le syndicaliste Claude Mandard (CFE-CGC) a affirmé que M. Poupart-Lafarge avait annoncé le gel de la fermeture de l’usine de Belfort, en attendant le plan de sauvetage promis par le gouvernement.
Vos réactions (21) Réagir
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Pétafouaire 28/09/2016 - 11h50
Il me semble que le destin d'Alstom dépasse largement le forum du Monde. Le
mieux placé pour penser à cela est le PDG d'Alstom et ce destin dépasse aussi
largement le sort des 400 salariés de Belfort qui ne regardent que leur nombril
et n'ont aucune considération pour cette entreprise de 10 000 personnes.
Transcendz 28/09/2016 - 12h09
Oh non, ce n'est pas le mieux placé, il n'est là que pour avoir une
référence sur son CV et un salaire inimaginable pour ceux qui sont sous sa
responsabilité. L'idée du patron responsable a très largement disparu de nos
entreprises, et ne parlons même pas des patrons réfléchissant au sort de leurs
salariés.
JEAN-PIERRE WELEMANE 28/09/2016 - 10h11
Exact pour les commandes privées. Un point qui n'a pas été soulevé : la
priorité de tous les âges donnée au transport par route qui a fait pulluler les
camions partout et, partant, des efforts annihilés ( s'ils ont existé ) pour le
transport par voie ferrée ( voyageurs comme fret ). Je comprends le propos du
PDG d'Alstom qui dit que cela ne sert à rien de construire des locomotives qui
vont dormir dans un placard.
La Corrèze avant le Péloponnèse 28/09/2016
- 09h41
La vraie question : quel avenir pour Alstom, au-delà d'avril 2017 ? Alstom a
une usine flambant neuve en Allemagne pour fournir la Deutsche Bahn et 12 en
France pour fournir la SNCF, qui a 45 milliards € de dettes. Pendant ce temps,
les Chinois construisent l'équivalent du réseau TGV Français et du réseau RATP,
chaque année....Pensez-vous un instant que nous tiendrons longtemps face aux
Chinois ? Au moins, Siemens est multi-activités mais de Montebourg a tout vendu
à GE.
Transcendz 28/09/2016 - 12h13
Vous semblez oublier que la SNCF a tout misé sur le TGV, laissant mourir les
autres lignes, et que des fous comme Macron font tout pour faire voyager les
gens en bus plutôt qu'en train. Et je ne parlerai même pas de la privatisation
de la SNCF, de la création de RFF puis de son retour dans la SNCF...
Pierre D 28/09/2016 - 09h30
Le fond du problème est l'état lamentable du ferroviaire en France. La SNCF
est co-gérée par l'Etat et la CGT qui ont fait le choix de la "paix
sociale" à un cout devenu prohibitif. La SNCF pour des raisons de cout a
réduit la voilure et a une rentabilité si faible qu'elle n'a plus les moyens de
moderniser son parc roulant. Pas de clients, pas d'entreprise. A ceci se
rajoute que le "standort" France n'est plus compétitif et ne permet
pas d'exporter. Pas étonnant qu'ALSTOM France ait des soucis.
Transcendz 28/09/2016 - 12h14
Vous semblez oublier que la SNCF a tout misé sur le TGV, laissant mourir les
autres lignes, et que des fous comme Macron font tout pour faire voyager les
gens en bus plutôt qu'en train. Et je ne parlerai même pas de la privatisation
de la SNCF, de la création de RFF puis de son retour dans la SNCF...
Peps72 28/09/2016 - 09h25
A la lecture des rapports de la Cour des Comptes sur l'absurdité de la
création des dernières lignes TGV en France (inutiles, coûteuses,
déficitaires...), on est pessimiste pour l'usine de Belfort. En plus, on
imagine bien le PDG d'Alstom qui depuis des années essaye de faire bouger la
boîte, en regroupant des sites de production, pour être plus productif, tandis
que les politiques et la CGT freinent des 4 fers, ce qui aggrave en fait la
situation. Bémol: le site sera transféré, pas supprimé...
Peps72 28/09/2016 - 10h12
PS: la petite vidéo postée en fin d'article montrant l'audition du PDG
d'Alstom à l'Assemblée Nationale est assez révélatrice de la gestion minable
des boites publiques par l'Etat. Alors même que l'Etat est représenté au
Conseil d'Administration d'Alstom, y'a 25 élus et/ou fonctionnaires (si si 25)
qui se pressent dans la salle. Nan mais quelle honte pour ces gens
incompétents. Si chacun d'entre eux donne un seul mois de leur salaire, ça
permet une prime de départ correcte pour un ouvrier...
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