.
Mardi 31 Juillet 2012
Oiseaux, bouilloire, touffeur, ciel sans relief ni épaisseur. Est-ce le ciel quii nous accordera la pluie ? n’est-ce pas toi, Seigneur ? … Pourquoi nous as-tu frappé sans guérison possible ? Nous attendions la paix : mais jamais rien de bon ! le temps de la guérison : mais voici la détresse …[1]Je lis sans être atteint. Je prie : inerte. Cerné par l’irréel. Appel pourtant que j’entends… au discernement, à la responsabilité, à la personnalité. Nous reconnaissons, Seigneur, notre impiété… Oui, nous avons péché contre toi. Reconnaître où je suis et ce que je suis : Que monte en ta présence la plainte du captif ! [2] Je connais les ressorts de Dieu, mais pas les miens. Ou plutôt, c’est Dieu qui me les donne à connaître dès lors que je Le regarde et L’attend. Lui seul. Argument déiste et du dépourvu ? Ô notre Dieu, nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes choses. Non, véritable posture humaine surtout quand nous perdons jusqu’au sens de notre propre existence, et j’entends par sens, non la signification, mais la sensation. Une déperdition de soi, un détachement de la vie, un vertige de néant, y être et en être. Même le prophète et le prêtre parcourent le pays sans comprendre. Le Christ et Jérémie, son disciple par anticipation, nous prennent tout autrement que ce dont nous nous étions crus capables avec les résultats que nous vivons… Contrition contre tendresse, vie contre mort. Des pleurs et des grincements. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père… Je balbutie car je ressens l’appel à la vie, mais c’est si ténu… Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! Alors, incapable de diagnostic ni de projet, regardant simplement le monceau du passé et l’attache frémissante de celles et ceux qui me tiennent au cœur, je murmure seulement : que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de forces… nous ton peuple, le troupeau que tu conduis… car somnambules comme ces cavaliers endormis de Claude SIMON pour ses Géorgiquess oui, nous avons continué de marcher, d’avancer et nous arriverons. Alors les justres resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Qui sont les « méchants » ? tous ceux qui font tomber les autres, et nous en sommes aussi souvent que nous sommes aussi leurs victimes. Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Le repère est là. La devise jésuite, d’ailleurs…sans fin nous pourrons te rendre grâce. Oui, il y a un futur, plus fort que ce présent : si je sors dans la campagne, voici des hommes percés par l’épée ; si je rentre dans la ville, voici des hommes tourmentés par la faim. … Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir. Et le temps de la prière se prête à la simple écoute, sans but que le recueil d’une voix, d’un regard … laissant la foule, Jésus vint à la maison. Sses disciples s’approchèrent et lui dirent… Il leur répondit….
à développer
La leçon française des J.O…. les stars capotent dès le début de l’épreuve : Laure Manaudou, l’épéiste porte-drapeau. Des quasi-inconnus, notre quatuor au relais natation et le socle qu’il constitue ensuite pour notre double ou triple champion. La logorrhée des perdants, la sobriété ou le mutisme des gagnants. Transposition en politique.
Le compte-rendu des débats sur la session extraordinaire du Parlement. Pour l’opposition de droite, s’il n’y a pas foule de textes, il n’y a rien. Des pragmatiques et des réalistes, des praticiens soi-disant qui ne font que du texte…Réplique de la gauche au pouvoir, de la méthode, de la concertation, de la feuille de route, tous les engagements seront etc… à l’automne, du grain à moudre. Amateurisme dit la droite, de même que Sarkozy murmurait dans le débat final contre Hollande : incompétence… incompétence… Mais de fait alors que l’Europe coule, que l’on s’enlise dans la persistance des mêmes remèdes réactifs – le tonneau des Danaïdes – même si l’on commence à enfin vivre au pluriel les délibérations et les partenaires pour conduire l’Union européenne, et ce sont les Etats en première ligne de la spéculation et de l’insolvabilité qui y poussent puisque ne pas les soutenir serait suicidaire pour les moins mal portants.
Syrie, l’opposition si courageuse et au départ seulement populaire, est en passe de l’emporter pour Alep et partant pour l’ensemble. L’Occident n’aura pas osé que ce Bachar avait réussi : abattre un avion turc en prétendant l’erreur et nous n’aurons donc rien fait comprendre à Poutine.
L’affaire des moniteurs de colonies de vacances, censément défaillants pour un encadrement fiable puisqu’ils observent le Ramadan. Le conseil consultatif du culte musulman pense porter plainte. Il eût mieux valu traiter cela en droit du travail et selon les contrats. Sagesse et humilité du maire qui rapporte sa décision (Genevilliers).
Valls et Guéant, même combat. Des textes ou des instructions après la cassation des délais de garde à vue pour non-conformité aux textes européens, afin de pouvoir garder les immigrés sans papier dix heures en garde à vue. En plus, je ne comprends pas : a-t-on ou pas des papiers, pas besoin de dix heures pour le vérifier. Dix heures pour régulariser ? ou pour mettre à la porte ? mais ce n’est pas dit ainsi. Il y avait le chiffre annuel des régularisations, il y a un mois, maintenant le mimétisme est confirmé.
[2] - En 586 avant notre ère, exactement le 17 tamouz, les armées de Nabuchodonosor éventraient les murailles de Jérusalem. Le prestigieux temple de Salomon s’effondrera dans les flammes trois semaines plus tard, le 9 av. Le psaume 79, choisi pour être lu pour le jeûne du 17 tamouz et pour celui du 9 av, décrit pathétiquement ce tragique événement : invasion ennemie, sanctuaire profané, Jérusalem en ruines, des cadavres que nul ne peut enterrés, exposés aux oiseaux rapaces, tout le peuple, objet de honte et de raillerie de ses voisins qui se réjouissent de son malheur. Le spetacle de cette désolation inspire au psalmiste une prière fervente dans laquelle il supplie Dieu de réserver sa colère aux nations « qui ne le connaissent pas » et « qui n’invoquent pas son nom », afin de venger Israël humilié et sanctifier son nom aux yeux du monde entier. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire